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[RP-Chambre] Erraa et Ulysse.. et Jules ?

Ulysse.


Il ouvre la porte d'une main, entre, et ne la repose qu'au beau milieu de la pièce, mains s'attardant à sa taille. Ne pas rompre le contact, mais ne pas peloter, non plus. Il laisse la porte ouverte, après tout Julot doit être sur leurs talons avec le vin...

Avisant l'âtre avec les deux petits fauteuils d'un côté, et le lit de l'autre, le pauvre marin ne sait pas trop quoi proposer, de suite.

On s'installe où...?

Et d'ajouter, après un bon gros décalage, la fin de sa pensée de tout à l'heure.

C'vous qui décidez, hein. Que ce soit... dur ou pas.


Il tente maladroitement de l'attirer à nouveau contre son torse. On tapote la tête dans ces cas là ? Non, ça fait animal de compagnie, faudrait pas la vexer. Droit comme un i, tendu comme un con, le marin reste figé, yeux sur la porte. De la vinasse, et pas qu'un peu, voilà ce qu'il lui faut. Ah ben non, mauvaise idée...


[/quote]
Erraa
C'est ça, on est arrivé. Il entre et la pose au milieu de la pièce. Hey ! Mais pourquoi ?
Merde.
Et la porte reste ouverte. Hein ? Mais pourquoiiiiiiiii ??? Y a une espèce de règlement intérieur qui dit qu'y a un gardien qui doit surveiller le temps occupé des employés et comme ils ont pas spécialement prévu de faire du bruit ben faut laisser ouvert pour être sur qu'il se la coule pas douce ?
Merde.
Regarder ne l'a jamais dérangé mais se faire reluquer, déjà beaucoup plus. C'est une blague hein ? Un coup d'oeil interrogatif à son hôte à la seconde même où elle se dit qu'un verre et ne serait pas de trop et que la lumière s'éclaire. Ben oui, le barman va se pointer dans une seconde, normalement.

On s'installe où...?

Pas le lit déjà, pas avant l'arrivée de Jules. Reste les fauteuils mais... Ils seront pas un peu loin l'un de l'autre comme ça ? Bha, il sera toujours temps de changer. Elle allait l’entraîner vers les sièges quand elle se retrouve plaquée contre son torse. La tête se lève pour chercher ses azurs.

C'vous qui décidez, hein. Que ce soit... dur ou pas.

Entre le stress depuis le début de la soirée, l'angoisse de voir sa demande rejetée, et les deux verres de calva, la ponctuation est passée à la trappe et la brune comprend : C'est vous qui décidez que ce soit dur ou pas.
merde merde et remerde ! C'est quoi ça ? Une invitation à la torture ? Un jeu bizarre où elle doit tester sa résistance ? Bon vous me direz, c'est un peu ce qu'elle lui demande en réfléchissant un peu mais dit comme ça, ça parait un peu méchant alors qu'elle voulait juste un câlin à la base.
Et elle a beau ne pas comprendre le langage corporel, une chose est sure, il n'a pas la moindre idée de comment se comporter. La louloute va devoir prendre les choses en mains.
Merde.
On a pas déjà dit qu'elle avait horreur de ça ? Bon... Pas le choix.. Une grande inspiration résignée. Elle passe une main dans son dos à la recherche de la grosse paluche, la prend et l'entraine dans son sillage vers les fauteuils. Avec un peu de chance, le gars au bout de la main suivra aussi.

Je suis sûre que... T'as pas la moindre idée de comment on fait pas vrai ?

Waou ! Elle s'est auto censurée ! Une presque grande première. Parce qu'à la base, ce qui devait sortir de sa bouche c'était " Je suis sure que t'es un dieu au pieu mais en relationnel t'es une bille !" Mais elle l'a pas dit ! Remarquez l'effort !
_________________
Ulysse.


Oh ben, pourquoi a-t-elle l'air décontenancé ? Il a du mal s'exprimer-encore... Il se laisse attraper par la main et entraîner vers les fauteuils. Pas le lit, donc. Ouf.

Je suis sûre que... T'as pas la moindre idée de comment on fait pas vrai ?

Ulysse hausse un sourcil, pas très sûr de quoi elle parle. Si elle le prend pour un puceau il va se faire un plaisir de lui... Non, elle parle d'autre chose. De câlineries et de prunelles d'yeux, à tous les coups. Et là pour le coup elle a raison. Le marin se laisse tomber dans l'un des fauteuils, levant ses yeux clairs vers elle, un sourire nonchalant sur les lèvres tentant de dédramatiser la situation épineuse. N'empêche, autant avouer. Il place ses grandes mains à la taille de sa compagne éphémère, et avoue tout de go.

Ben c't'à dire, moi quand j'prends une fille sur mes g'noux c'est pas pour l'écouter ou la réconforter, d'habitude. Mais j'promets d'essayer, même si ...chuis pas ...

Pas quoi ? Patient ? Gentil ? Tendre ? Ben nan, il est pas comme ça, c'est bon pour les femmelettes, quoiqu'en dise la patronne que ça plaît aux femmes un peu d'écoute.
Bon. D'accord. On va l'écouter parler, ça doit pas être si dur, pis on la laissera nous faire des papouilles sans... Sans quoi ? La p'loter ? Embrasser cette peau blanche qui l'appelle ? La manger toute crue ? Oui, tout ça à la fois.

....pas comme Jules. Bon, le vin va arriver.

Elle comprendra certainement pas pourquoi il lui parle du barman, mais c'est pas grave. Jules va arriver et ils fermeront la porte. Il hausse les épaules, un peu dépassé par la demande inhabituelle-du moins pour lui ; bon, il fait quoi maintenant, il l'attire sur ses genoux ? Elle va pas l'prendre mal après ce qu'il vient de dire ? Et l'autre enfoiré qui n'arrive pas. Et qui gâche son talent à servir à boire au lieu d'en faire profiter les copains. Et la Rouquine, avait-elle besoin de lui répéter en boucle "sois attentionné comme Jules, et tu seras un courtisan parfait"... ? Hein ? C'est quoi d'abord, attentionné ? Putain, le v'la jaloux du barman. Et énervé contre la brunette. Avant elle il s'en tirait vachement bien avec sa belle gueule sans avoir à penser à une prunelle d’œil ou à donner des impressions de sécurité, bordel de....


[/quote]
Erraa
Il se laisse tomber dans le fauteuil tellement qu'elle a cru qu'il allait passé à travers et se retrouver le cul sur le plancher. Ca l'aurait quand même bien fait rire et là elle en a désespérément besoin. Rire ou un autre truc qui désamorcerait l'ambiance. La brune se retrouve debout devant lui, comme une conne. On fait quoi ? S'asseoir sur lui ne semble pas une bonne idée, par terre ça ferait un peu bichon à sa mémère, reste plus que le fauteuil à coté. Ô joie. Elle se pose donc à coté de lui, les pieds sur le fauteuil, les genoux posés sur l'accoudoir. Un mouvement de jupe et les chaussures tombent avec un bruit sourd sur le plancher. Elle est là pour un moment vu comment ça se profile, autant être à l'aise.

Ben c't'à dire, moi quand j'prends une fille sur mes g'noux c'est pas pour l'écouter ou la réconforter, d'habitude. Mais j'promets d'essayer

Traduction d'Erraa, elle va devoir jouer les profs. Génial. Elle vient demander un peu de tendresse et elle se retrouve à payer pour faire prof dans la seule matière où elle déteste ça. L'idée de se péter la jambe pour mettre fin au supplice lui traverse vaguement l'esprit. Elle devrait s'en sortir, à combien de jeunes elle a enseigné sa passion ? Des dizaines. Mais c'était de l'éco, c'était facile et sans tension.

chuis pas ....pas comme Jules. Bon, le vin va arriver.

Un bon verre, oui ça, ça serait au top. Mais pas comme Jules ça veut dire quoi ? Hein ? Il a quoi le barman pour mériter une phrase comme celle là ? Le cerveau de la brune oublie les filtres et sa pensée est retranscrite telle qu'elle à haute voix.

Il eunuque ton collègue ou quoi ?

Oups. C'est dit. En même temps, ça expliquerait pourquoi un mec dans un bordel se cache derrière un comptoir sans toucher aux clientes. Il aurait peut être fallut commander autre chose que du vin. Bien, bien plus fort. Mais il faut absolument trouver, repartir sur un autre sujet, ça se dit pas et c'est pas super gentil même si c'est vrai. Bon, on dit quoi après ? Ah oui, la leçon... Elle tente de se détendre et lui sourit. Si tout à l'heure on était sur " Papa va border sa princesse" là on est plus sur du " maman explique la vie à son rejeton" Première étape, la plus facile. On passera au plus ardu ensuite.

C'est pas si compliqué en vrai. Je suppose que ton père te racontait ses voyages quand t'étais petit. Et que tu l'écoutais avec des étoiles dans le yeux en rêvant de partir toi aussi. Ben c'est pareil. Quand une femme te parle, faut que tu la regardes avec les mêmes yeux. T'as même pas besoin de l'écouter pour de vrai. Et quand y a un blanc dans la conversation, tu dis " ha oui ? " et si tu vois qu'elle redémarre pas, tu rajoutes " Je pense que j'aurais réagi exactement pareil."

En espérant que papounet lui racontait réellement des histoire quand il était gamin et qu'il se contentait pas de rentrer après une mission complètement bourré et de lui taper dessus pour qu'il arrête de poser des questions... Bordel il arrive quand ce vin ?!?
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Jules.
Le vin est déjà dans le couloir depuis un bail ; mais hésitant à entrer au mauvais moment Jules a ralenti le pas, s'arrêtant même un court instant dans l'ombre en entendant son nom, curieux de comprendre pourquoi on parle de lui. Il sourit à la question sur sa virilité, écoute l'explication de la petite brune sur comment écouter ou du mois faire semblant, et décide d'entrer enfin, parce qu'il faut bien entrer un jour. Ses yeux brillent d'une étincelle amusée, alors qu'il annonce.

Je n'ai pas les appétits de mon ami marin, mais je suis encore très loin de l'eunuque.

Il s'avance, pose la carafe sur la table basse, et se redresse, posant son regard sombre sur la cliente.

Personnellement je préfère écouter vraiment, plutôt que de faire semblant.

Il pose une large main sur l'épaule d'Ulysse, la presse un petit coup ; il a bien peu d'espoir que le marin suive ce conseil caché. Sympathique au demeurant, Ulysse ne s'intéresse pas vraiment aux femmes, ni aux gens d'ailleurs. C'est un bon gars, un bon pote, mais il ne fait un bon courtisan que pour les femmes intéressées par la performance... physique.

Retirant sa main, il fait un pas en arrière. Il ne faudrait pas se foutre Ulysse à dos, ou surtout la Rouquine. Et même s'il était encore courtisan, on ne pique pas une cliente à un collègue. Alors il fait taire la petite voix au fond de lui qui murmure qu'il saurait bien mieux "écouter et réconforter", comme disait Ulysse à son arrivée ; sûrement parce que lui est vraiment curieux de savoir ce qui a mené la brunette ici. Quelle est son histoire ? Pourquoi a-t-elle besoin de réconfort ? Qui lui a fait du mal ? Autant de questions qui n'auront jamais de réponse. C'est pas plus mal, finalement. A force d'écouter vraiment ses clientes, il a fait l'horrible erreur de tomber amoureux de l'une d'elles, et la fin n'a pas été jolie à voir.

Aurez-vous besoin d'autre chose ?
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Erraa
Je n'ai pas les appétits de mon ami marin, mais je suis encore très loin de l'eunuque.

Hein ? Quoi ? Mais non ! Il a pas entendu, il était pas là ! Mais... Aaaaaah ! Elle allait enchaîner la brune, si si , mais là elle se recroqueville dans son fauteuil, les joues en feu, une furieuse envie de se faire avaler par le tissus pour ne plus être obligée de supporter cette situation. En plus, il la regarde ! Et puis c'est quoi ça " les appétits de mon ami marin" ? Rhaaaa ! Elle a vraiment tout faux ce soir Erraa ! Elle aurait du venir dans un bordel pour se faire grimper dessus comme tout le monde et elle aurait tiré le gros lot avec Ulysse ! Il est encore temps de changer d'avis ? Surement. Mais elle n'est pas venue pour ça et c'est une vraie tête de mule.

Personnellement je préfère écouter vraiment, plutôt que de faire semblant.

Mais ? mais, mais ? Il peut pas lâcher ça comme ça sans croire qu'il n'y aura pas de conséquences ? Il vient, comme une fleur, se mêler de la conversation en affirmant qu'il peut être exactement ce qu'elle recherche et après il va partir ? Nooooon ! D'un regard qui fuit, elle passe à un regard implorant. Elle se retrouve coincée avec un performeur , le rêve qu'elle poursuit tous les soirs alors qu'aujourd'hui elle cherche pilou poil ce que son collègue serait visiblement totalement en capacité de lui offrir. C'est pas juste ! Elle a envie de l'envoyer chier pour le faire taire, de lui montrer toute sa contrariété de ne pas avoir ce qu'elle est venue chercher. Mais malheureusement, elle a été bien élevée. La brune ne veut faire de peine à personne. Ses sentiments à elle ont l'habitude de se faire brider, c'est plus facile de contrôler l'intérieur. Alors la brune respire à fond, elle calme la tempête qui fait rage et sourit gentiment au barman.

Quand on est naturellement doué, c'est pas un problème. Mais quand on n'a pas envie ou pas le temps d'apprendre, il faut bien trouver des alternatives.

C'est bon ça ? C'est pas trop agressif ? Non, ça devrait aller, elle a mit tout son contrôle dans cette phrase. Jules serre l'épaule d'Ulysse. C'est quoi ça ? Un geste de compassion ? Il lui dit silencieusement qu'il compatit avec lui de la soirée de merde qu'il va passer avec une emmerdeuse ? Sympa ! Mais au moins c'est en accord avec ses paroles, il est empathique avec les gens en difficulté... Et elle alors ? C'est quoi cette solidarité masculine pourrie alors que c'est elle qui était venue chercher ce genre de réactions ?

Aurez-vous besoin d'autre chose ?

Un câlin ? Un calva ? Pleiiiiiin de calva et pleiiiiiiin de câlins ! Une nuit tranquille où elle aurait rien à penser ? Quelques heures à se faire totalement prendre en charge par des bras forts et réconfortants ? Un instant de paix et de sécurité où il n'existerait plus aucun problème ? Oui, elle aurait besoin de tout ça. Mais impossible de lui dire sans que le marin en soi peiné ou vexé ou fâché. Et puis y a encore de l'espoir, il a dit qu'il ferait de son mieux non ? La soirée n'est peut être pas totalement foutue. Un regard suppliant vers Ulysse pour lui faire comprendre que non, elle n'a besoin de rien , qu'elle veut juste qu'il parte et surtout qu'il ferme la porte. Vite, avant qu'elle change d'avis. Vraiment, au pire du pire de tout ce qui peut arriver de mal, elle squatera le bar en sortant de la chambre des fois qu'en fin de nuit ça soit plus calme et que le Julot soit disposé à jouer le psy gratos.
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Ulysse.


Il est eunuque ton collègue ou quoi ?

Bref éclat de rire, un seul, un bon gros "ha!" parce que Jules eunuque, si on en croit la "légende" que cette chieuse de patronne raconte, c'est trop loin de la vérité pour ne pas prêter à rire. Il ouvre la bouche pour lui dire que non, il a juste arrêté le métier, on sait pas trop bien pourquoi, un accident qui lui a bousillé la mémoire pendant un bout de temps, un baronne qui lui a tourné la tête, les deux, on sait pas : c't'un gâchis sans nom, si on lui demande son avis. Mais la jeune femme reprend la parole, et il tente de l'écouter, tout en songeant qu'il devrait se réjouir d'avoir moins de concurrence, mais en vrai si Julot pouvait reprendre du collier, il n'aurait plus à se soucier que des p'tites bourgeoises replètes qui veulent se faire prendre contre un mur pour se donner l'illusion d'être une fille à marins le temps d'une soirée ; il laisserait les femmes compliquées au courtisan qui se prend pour un chevalier. C'est comme ça qu'il le voit, même s'il ira jamais le dire à la rouquine, fan numbeur ouane. Elle serait foutue de le gifler, la conne.

Bon, elle lui donne des conseils pour faire c'qu'elle veut. Autant se concentrer. Son père? Des histoires ? Les yeux bleus s’écarquillent légèrement. Nan, le paternel racontait pas d'histoires... La grand mère oui. Elle veut qu'il l'écoute comme il écoutait sa grand mère? Moui, il peut essayer. Vrai que l'image au moins, lui ôterait toute idée de fricoter.... Mais pour ça faudrait qu'elle recommence pas à lui papouiller le cou. Et ça c'est pas gagné. Ulysse n'est pas le plus subtil des hommes, mais même lui fronce légèrement les sourcils lorsqu'elle lui dicte carrément les phrases à dire. Quand il va lui sortir "ah oui?" et "j'aurais réagi pareil", elle va pas le savoir, qu'il débite des conneries apprises par cœur ? Ca va pas lui gâcher son plai...

Je n'ai pas les appétits de mon ami marin, mais je suis encore très loin de l'eunuque.

Putain le con, il lui a fait peur. Et v'là la cliente qui rougit à nouveau. Mais y a pas à dire, Jules a beau débarquer comme un cheveu sur la soupe, il a bien compris le coup des appétits. C't'à dire qu'il peut pas vraiment l'expliquer à la donzelle, mais il débarque plus ou moins fraîchement du bateau, quoi. Ca fait que quelques semaines qu'il bosse ici. Les nobliotes choisissent Orphée. Les bourgeoises il en a eu quelques unes, mais certainement pas assez pour câliner sereinement un p'tit morceau de choix comme cuilà sans toucher...

Personnellement je préfère écouter vraiment, plutôt que de faire semblant.

ET vlà Jules qu'en rajoute une couche, en plus ! Il aime écouter. Lui.
Le pire, c'est qu'Ulysse ne lui en veut même pas. Pour tout avouer il a tellement peur de sauter sur la brunette à un moment ou à un autre, et de se faire virer, qu'il n'aimerait rien plus que de lui céder sa place. Elle le supplie du regard ou il rêve ? Ouais, à tous les coups elle le préfère, et le marin est même pas vexé. Pour la baise, Jules a connu son heure de gloire ; c'est Ulysse le roi ici à présent -enfin avec Orphée. Mais pour l'écoute et la patience... Le trône n'est pas le sien et il n'en veut pas spécialement. Jules aura beau lui serrer l'épaule en mode "du devrais faire ça", ça va pas le motiver plus avant. Lui écouter il sait faire, un peu ; quand y une récompense à la clef. Regard à la cliente, qui n'a pas l'air content. Bon, ça commence à le faire bien chier tout ça. Il est pas courtisan, il est marin qui se paie du bon temps quelques mois ; un job d'été en quelques sortes- ou d'hiver, bref. Alors perdre sa soirée à se morfondre de pas bien savoir faire... Si Ulysse sait bien faire un truc c'est mettre les pieds dans l'plat. Il regarde les deux, tour à tour, et s'affale un peu plus dans son siège, nonchalant.

Bon, on va pas tortiller du cul pour chier droit. C'est vous la cliente ; tout le monde ici est payé pour votre bon temps, nan ? Et Julot, il aime écouter. Et moi je... vous trouve... Ahem. Un petit peu trop...Bonnasse ? Baisable ? Merde c'est quoi le mot poli ? .... appétissante pour vous résister toute une nuit.... Alors si vous voulez vraiment pas d'galipettes... Peut-être que je pourrais m'occuper du comptoir en bas... un peu. Si vous voulez vraiment que des câlins, quoi.

Y a encore une chance qu'elle veuille des galipettes, nan ?

Pis au pire vous saurez où m'trouver....

Il sourit nonchalamment, pas peu fier de sa solution. Et à peu près sûr, à voir comment Jules a fait le coup du regard intense et ténébreux à la donzelle, que le barman ne demande que ça. Reste à espérer que Julot -ou pire la cliente ! - va pas aller baver à la patronne qu'il a eu l'audace d'essayer ce tour de passe passe.

Jules.
Quand on est naturellement doué, c'est pas un problème. Mais quand on n'a pas envie ou pas le temps d'apprendre, il faut bien trouver des alternatives.

Un sourire en coin lui échappe. Elle a raison, bien évidemment. Même s'il a du mal à comprendre qu'on ait pas envie d'écouter une femme. C'est tellement plus facile, pour leur donner ce dont elles ont besoin. Elles donnent leur mode d'emploi, et les courtisans comme Ulysse ne veulent même pas s'emmerder à le lire. Toutefois il hoche la tête, craignant un peu de l'avoir vexée.

Oui, et les vôtres étaient fort bien trouvées...

Même si le temps ça se trouve et que si Ulysse n'a pas envie d'apprendre il n'a rien à foutre là, songe l'ex- soldat. En parlant de ne rien avoir à foutre là, voilà du-gland qui s'affale tranquillement dans son siège et balance les vérités que personne n'osait prononcer. Jules s'humecte les lèvres, légèrement gêné pour la cliente. Putain s'il était encore patron il aurait recadré le jeune marin illico. Oui bon d'accord il a parfaitement raison ; l'un des deux ne demande que ça, l'autre ne demande qu'à partir. Et oui, au moins il a donné le choix à la cliente, clairement. Mais putain de bordel de merde on dit pas "tortiller du cul" devant une cliente, et encore moins "si tu restes avec moi tu passes à la casserole !" Serrant légèrement les mâchoires, il se rapproche sans l'avoir vraiment décidé de la jeune brune, pour se poster à côté de son fauteuil, comme s'il choisissait son camp. Faisant face à Ulysse, il a sans même s'en rendre compte tendu une main à la jeune femme. Pourquoi ? L'aider à se relever quand elle va décider de ce casser de cet établissement de merde ? En attendant, il va bien falloir dire quelque chose.

Ulysse a raison sur un point ; c'est votre choix.

Est-il vraiment nécessaire d'ajouter qu'il serait vaaachement plus content avec elle que derrière son comptoir ? Non. Avouera-t-il qu'il a envié le marin tout à l'heure, avec son petit paquet dans les bras ? Plutôt crever. Mais il ne résiste pas à la tentation de montrer son inclination à rester, et sa main libre vient se poser dans la nuque de la jeune femme, ferme et rassurante. Ou est-ce possessive ? Trop tard, c'est fait.
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Erraa
Y a des soirées comme ça, on croit que ça va être simple, qu'il suffit d'y aller un pas après l'autre et que tout va se dérouler correctement...et où on se plante royalement... Celle là ressemble plus à un match de tennis. La balle est successivement dans chaque camp, les revers s'enchainent et les points s'accumulent indifféremment d'un coté ou de l'autre. A ceci près que la balle est remplacée par les émotions et les points sont des chocs, des peurs, des victoires. Du moins, ça serait un peu ce que dirait Erraa si seulement elle connaissait le tennis. Elle vit ces dernières minutes dans un ascenseur (encore un truc qu'elle connait pas) émotionnel devenu complètement dingue. Il a fallut entrer, trouver comment se comporter, demander, expliquer, écouter et le tout avec, à chaque fois, des émotions qui revenaient de plus en plus forte et de plus en plus vite. D'ailleurs si on lui demandait, elle jurerait même sous la torture que ça a duré des heures.

Quand le marin assène ses vérités, le ciel lui tombe sur la tête. Elle avait finalement raison, y a bien un truc détraqué chez elle. Même en payant, même en expliquant exactement ce qu'elle veut, c'est impossible de retirer cette foutue épée au dessus de sa tête. Faut se faire sauter pour avoir un peu d'attention. Avant ou après, peu importe et selon la patience du gars mais c'est un passage obligé. Avec un peu de chance, il ne s'endormira pas en bavant dix secondes après. Pourtant, il lui donne un choix à faire. Un choix ! Elle qui a une sainte horreur des choix. En général la brune se contente d'attendre jusqu'à ce que quelqu'un d'autre le fasse à sa place ou qu'un choix disparaisse et qu'il ne soit plus question de choisir. Par défi, elle allait se lever, lancer un truc bien piquant juste pour le plaisir et se barrer à grands pas. Fallait juste trouver THE phrase qui ferait mouche. Autant dire que le temps qu'elle trouve, le soleil serait déjà là. Finalement sa posture s'affaisse et elle se ratatine encore dans son fauteuil.

Et Jules qui s'approche et lui tend la main ! Pour la mettre dehors ? La version polie de " aller la petite dame, assez de faire perdre son temps à tout le monde, dehors maintenant, y en a qui travaillent". Non elle va pas pleurer, non elle va pas pleurer ! Complètement perdue dans ses pensées elle n'a pas vu la main s'approcher et lui prendre la nuque, sinon, se serait surement levée pour éviter le contact et partir en princesse sans que personne n'ait besoin de l'accompagner. Pour elle, c'est un peu comme si Jules faisait le choix à sa place. Que ce soit vrai ou pas, elle s'en fout. Le principal est qu'elle se pense libéré du choix. C'est à ce moment précis que ses défenses cèdent. Non elle pleure pas, elle a encore assez d'orgueil pour ne pas en arriver là mais son regard se pose sur celui de Jules, à moitié implorant, à moitié reconnaissant, à moitié espérant. Si si c'est possible ! Le besoin qui l'a poussé à entrer revient avec une force qu'elle pensais avoir refoulé pour la soirée qui se profilait avec le marin. Son regard se décolle du barman pour aller de l'un à l'autre comme pour juger s'ils sont sérieux ou pas.

Ca serait possible ? Je veux pas vous causer des ennuis.

Si elle ressort de là avec une santé mentale pas plus pire qu'en entrant, ça sera un vrai miracle.
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Jules.
Il a bien vu, du coin de l’œil, la petite silhouette s'affaisser à côté de lui. Est-ce pour cela qu'instinctivement il a posé sur elle cette main qui semble dire "non mais je vais pas te laisser avec le joli-cœur, tu restes avec moi" ? P'têt bien. Jules n'a jamais été un beau parleur, les mots lui viennent souvent avec beaucoup d'effort ;à se demander comment avec sa trentaine passée et sa gueule bourrue il a eu tant de succès par le passé.
Il est là, raide comme un piquet, la paume de sa main qui picote, à se demander ce que c'est que ce bordel, et comment Rouquine a pu embaucher un gars aussi mal dégrossi. Oui bon, il a une belle gueule, il plaît, c'est certain. M'enfin "de son temps" le métier réclamait un peu plus de finesse, bon sang ! Les femmes ne viennent pas au bordel comme les hommes. Enfin pas toutes. Il sent sous sa main la nuque se raidir, et songe une fraction de seconde que ça va partir en couille. Ben ouais, pas mal de femmes se rebiffent quand on veut décider à leur place. Elle relève le nez, et il tourne la tête pour la regarder. Alors, ce verdict... "Casse-toi t'es moche ? Qui t'es d'abord pour me toucher ? Je paie pour un courtisan, pas un échanson ? Non mais puisque c'est comme ça je vais chez le concurrent...? "

Rien de tout ça. Elle lève sur lui des yeux.... Irrésistibles. Enfin pour Jules, roturier aux valeurs trop nobles pour ses chausses. Rien ne peut le faire fondre plus vite qu'une femme en détresse. Rien. Elle a dans le regard cet appel muet, ce début d'espoir, ce besoin de protection qui tire sur toutes ses ficelles, comme une marionnette consentante.


Ca serait possible ? Je veux pas vous causer des ennuis.

Eloanne. Elle ressemble à Eloanne, un peu. Pas physiquement, non, mais.. il émane d'elle un mélange particulier de force et de fragilité, songe-t-il en s'accroupissant à son côté. Les yeux sombres trouvent le regard de "Kestal" et s'y accrochent, alors qu'une large main vient glisser sur sa joue ; les doigts s'enfoncent dans la chevelure, à la base du crâne, et le pouce reste à la traîne, caressant la tempe, juste devant l'oreille. Il parle à Ulysse, mais ne regarde qu'elle.

Tu sais où sont les bouteilles, l'ami. Préviens juste la Rouquine qu'on m'a réclamé. Elle dira rien.

Bien sûr qu'elle dira rien. Elle ne rêve que d'une chose c'est qu'il reprenne du service. Les yeux toujours plongés dans ceux de la brunette, il presse doucement la main qu'il tient, avant d'ajouter.

Et ferme la porte.

Il sait que le marin filera, trop content d'échapper à si tentante créature. Et pour lui non plus, la nuit ne sera certainement pas sans tentation. Mais il a si récemment ramassé son cœur dans le caniveau, qu'il risque bien moins qu'un marin en goguette. Pis d'abord, lui il sait se tenir. Alors il attendra d'entendre la porte qui se ferme, pour avancer doucement son visage de celui de Kestal, embrassant chastement son front et chacune de ses paupières. Avoir une femme dans les bras va faire mal, peut-être. Mais l'instinct dicte ce que l'instinct dicte. Point. Alors il s'écarte un peu, à peine. Retire doucement ses mains, et lui ouvre simplement ses bras.

Tout est possible.
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Erraa
Wouahou ! Changement d'ambiance. Encore un choc à absorber, encore une émotion à gérer. Le barman se met à son niveau pour la regarder, la toucher ?! La brune en reste sans un mot, sans un geste, hypnotisée par ce regard. Comment peut on apaiser quelqu'un juste avec des yeux ? Elle n'en sais vraiment rien mais ça marche et pas qu'un peu. Tous ses muscles se détendent, son souffle se fait plus profond. Et sa main ! Par tous les Dieux et les tous les saints qui ont existés un jour dans toutes les cultures réelles et imaginées ce que ça peut faire du bien une simple main qui vous caresse de cette façon ! Instinctivement elle pose sa tête dans la paluche.

Tu sais où sont les bouteilles, l'ami. Préviens juste la Rouquine qu'on m'a réclamé. Elle dira rien.

La phrase est entendue comme à travers un filtre. Si elle était équipée comme les chats, elle serait en train de ronronner. Incapable de quitter ce regard qui semble la transpercer jusqu'au plus profond d'elle même sans que cela ne la gêne pour autant. Pourtant elle est à peu près sûre qu'elle devrait dire quelque chose. Une permission un acquiescement, quelque chose comme ça.

Merci

C'est tout ce qu'elle a trouvé. Merci à Jules, forcément, mais aussi à Ulysse. Surtout à Ulysse si on se pose deux secondes pour y réfléchir. Elle espère qu'il comprendra que ce merci, c'est pour lui aussi. Enfin non, elle espère pas vraiment, elle est tellement persuadée que c'est logique qu'elle l'espère pas, elle sait. Mais, mais... Il s'écarte ? Non ! La main ! Et il ouvre les bras. C'est le signal, celui qu'elle attendait depuis tellement de temps. Elle fait tout pour se contrôler, pour se raccrocher au peu de tenue qui lui reste mais en vrai elle se jette littéralement dans les bras tendus. La joue se pose sur le large torse, les bras s'enroulent autour de sa taille. De cette façon, elle peut entendre le coeur battre. C'est con mais elle a toujours trouvé ce bruit extrêmement intime. C'est le bruit de la vie, celui des émotions, de la vérité ou du mensonge. Ses bras c'est comme... Quand elle était gamine et qu'elle croyait que sa cabane faite d'un vieux drap par dessus une table branlante était magique et que rien ne pouvait lui arriver cachée là dessous. Ou quand adulte elle s'enfermait dans son bureau pour bosser toute la nuit. Ou quand elle était marié, cette sensation elle l'avait tout le temps, même quand il n'était pas là. Jusqu'à...

Elle devine plus qu'elle ne voit le marin se lever et partir. A-t-il dit quelque chose ? Aucune idée. La brune se concentre sur les battements. Elle ne sort de sa contemplation que lorsque la porte se referme. Alors seulement elle réussi à se détacher assez pour chercher le regard de l'ex soldat. Elle aimerait dire un truc, faire quelque chose. Oui mais quoi ? Elle a trouvé ce qu'elle était venue chercher et la peur de le perdre se fait trop pressante pour risquer quoi que ce soit. Pourtant, il aimerait surement bouger du plancher, trouver une meilleure position, plus confortable. Mais elle est incapable de faire un geste. "Tout est possible" a-t-il dit. Tout c'est peut être un peu beaucoup, la sécurité du moment lui suffira. L'impression d'être seule au monde, que rien de mal ne peut arriver, que tout va s'arranger. Enfin ! C'est tellement le bonheur de se faire prendre en charge et de ne plus rien avoir à penser.
Dis un truc nom d'un chien ! N'importe quoi.

Je suis désolée de vous détourner de votre bar.

Ouais, n'importe quoi c'était une expression hein, fallait pas le prendre au pied de la lettre...
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Jules.
Ah, ce poids, si léger et si lourd, d'une joue s'abandonnant dans sa paume. Des mois qu'il ne l'a pas senti, et pour cause. Il aurait juré, il y a une heure encore, ne plus jamais le sentir. Ne plus jamais vouloir le sentir, si ce n'était la joue de la baronne.
Et pourtant. Dieu l'a-t-il ramené dans ce bordel pour vivre cette nuit ? Pour aider cette femme ? Ou est-ce à lui qu'on apporte de l'aide, sous forme de preuve qu'il peut encore être attendri, lui si aigri et renfermé ces derniers temps ?


Merci.

Le mot lui arrache l'ombre d'un sourire amer. Ach, au moins servira-t-il a quelque chose cette nuit. C'est lui qui devrait dire merci de pouvoir se sentir utile. La porte s'est fermée, mais la brunette ne réagit pas à ses lèvres sur ses paupières. Le temps d'une seconde interminable, l'ancien courtisan se tend. Est-il allé trop loin ? Ses baisers ont-il été pris comme des avances non voulues, peut-être? L'intention était douce, mais sait-on jamais où se trouvent les limites chez l'autre, quand on vient de le rencontrer... A bien y réfléchir, elle ne lui a pas dit ce qu'elle venait chercher. Il a déduit aux dires d'Ulysse qu'il faudrait "résister", qu'elle ne voulait pas de galipettes. Peur de tomber enceinte, peut-être ? Quoiqu'elle a l'air bien maigre pour ça. Quelques soient ses raisons, à entendre le marin il ne sera pas question de chair, ce soir. Pas entièrement du moins. Mais peut-être ne veut-elle pas être touchée du tout ? Merde, il aurait du la faire parler, au lieu d'agir à l'instinct...
Aussi, quand elle se jette contre son torse, la reçoit-il avec un "ouf" soulagé et un peu surpris. Ainsi accroupi elle manque de lui faire perdre l'équilibre, mais il pose juste à temps un genou à terre et une main au dossier du fauteuil pour se maintenir droit. Les mains menues autour de sa taille sont autant d'aiguilles qui le jettent dans son passé récent, et il déglutit, avant de refermer son bras libre autour d'elle.
T'as signé, Julot. T'as voulu remplacer Ulysse. Trop tard pour reculer. Le minois collé à son torse se relève, et il baisse les yeux pour croiser son regard.


Je suis désolée de vous détourner de votre bar.

Le sourire, cette fois, est franc, mi tendre mi amusé. Ben voyons ; elle parle de son bar comme si c'était sa maison, son refuge. Vrai, il aime bien son poste d'observation. De là à regretter d'en être détourné... Bon, et maintenant, quoi ? L'heure n'est plus aux permissions, de toutes façons elle a mieux réagi à ses initiatives qu'aux questions d'Ulysse. Poussant sur ses cuisses, il enroule un bras fermement à sa taille, glissant l'autre sous les jupes de la brunette, et se lève, emportant son joli fardeau vers le lit. Double chance qu'elle soit si légère. D'abord parce qu'elle ne pèse pas bien lourd, ensuite parce qu'il préfère les femmes un tantinet rondelettes, et qu'il lui sera peut-être plus facile de la respecter malgré la proximité de leurs peaux, cette mignonne petite brindille.

Il ne la pose pas sur la couche. Ca donnerait le mauvais message. Au lieu de cela, il s'assied au bord du lit, Kestal toujours dans les bras, et gigote un peu, poussant sur ses jambes, pour finir adossé contre la tête de lit, calé contre les oreillers, jambes allongées. Elle ne va peut-être pas apprécier d'être ballottée et manipulée, songe-t-il, en la relâchant juste assez pour qu'elle trouve une position confortable dans ses bras.


Je n'ai rien fait dont je n'avais envie, damoiselle. Cela faisait longtemps que je n'avais pas... fait ça.

Bien, Julot. Super clair, bravo Julot, des explications comme ça on en redemande tous les jours !Toussotement. Il lui embrasserait bien le sommet du crâne, mais après le coup des paupières, mieux vaut s'abstenir pour le moment. Et se renseigner.

Vous devriez peut-être me dire... ce que vous avez demandé à Ulysse, exactement ?

Des papouilles ? Qu'il la fasse jouir sans la prendre ? Ca, ça expliquerait bien la trouille qu'il a lue dans les yeux du marin, songe-t-il, légèrement amusé. Erreur de débutant, de croire qu'un courtisan prend toujours du plaisir... Ou veut-elle seulement être écoutée, peut-être...?
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Erraa
Oh oui ! Elle se fait porter ! Bon c'était pas très long mais c'est toujours ça de pris. Quand Jules se pose sur le lit, elle attend patiemment avant de se replacer en position foetale, l'oreille toujours collée à son torse. Elle prend presque pas de place et elle pèse pas très lourd, faut bien des avantages à la petite taille parce que franchement pour chopper le livre en haut de l'armoire c'est une vraie plaie.

Je n'ai rien fait dont je n'avais envie, damoiselle. Cela faisait longtemps que je n'avais pas... fait ça.

Oh... Alors il a vraiment envie d'être avec elle ? Ou c'est comme ce truc avec les gosses qu'elle a jamais compris. Dés qu'un de ces petits échantillons entrent dans une pièce, tout le monde a envie de s'en occuper. Première question qui lui vient en tête : pourquoi ? Ca se voit que c'est inné ce comportement chez lui. Mais elle n'ose pas la poser. Deuxième question qui ne passera pas la barrière de ses lèvres : Si ça fait si longtemps que ça, pourquoi moi ? Elle n'est plus jolie ni plus moche qu'une autre. Enfin si un peu moins jolie par son manque de forme. Elle doit quand même pas être la seule à venir, ça doit pas être pour rien qu'il y a deux courtisans. Mais le temps qu'elle pense à tout ça, elle n'a pas réussi à trouver quoi dire quand il reprend.
Ce qu'elle a demandé ? La lune apparemment. Elle a même ouvert la bouche pour réponde ça mais se ravise au dernier moment. C'est peut être pas la meilleure réponse. Une seconde de délais pour remettre ses idées en place. Elle ne pensait pas avoir à recommencer sa demande, surtout qu'elle a ce qu'elle veut sans même l'avoir formulé. Ca va pas un peu casser l'ambiance ça ? Peut être, mais pas le choix, elle ne peut pas rester comme ça sans rien dire. La brune lève le menton sans rompre le contact avec la peau de son nouveau partenaire et dépose un baiser sous sa mâchoire, là juste en dessous de l'oreille. C'est quand même vachement plus facile à expliquer que la première fois. L'expérience, tout ça tout ça ou juste le fait que Jules soit exactement celui qui lui fallait.

Simplement ce que vous faites. De la sécurité et de la tendresse.

Elle doit redire le coup des "demiheuristes" ? Bha autant tout lâcher. Et il a dit "ce que vous avez demandé à Ulysse exactement."

Je lui ai expliqué qu'avoir un homme pour une ou deux heures n'était pas un si gros problème mais que pour le reste... J'avais plus de mal à trouver.

La différence avec la première fois, même si elle attend le verdict tout pareil, elle ne rougit pas et ne baisse pas les yeux. Au pire même s'il s'énerve -et pourquoi le ferait il? Bon d'accord tout un tas de raisons en commençant surement par la concurrence déloyale- même s'il dit non, elle a eu droit à 5 minutes de bonheur. C'est plus que la totalité de l'année qui vient de s'écouler. Bon sauf avec l'oiseau de nuit mais lui ça compte pas, c'est lui qui veut de la tendresse et elle qui veut autre chose. Et forcément il est marié.
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Jules.
Elle s'est calée contre son torse, et il referme les bras sur elle, prenant garde de ne pas trop serrer. Faudrait pas casser la brindille.
Des deux questions qu'elle ne posera pas, Jules aurait eu bien du mal à répondre à la première ; elle aura bien deviné, son comportement est inné, et par là même inexplicable. Avec la seconde elle aurait eu bien plus de chances d'une réponse logique; peut-être la posera-t-elle à haute voix plus tard, pour le plaisir du lecteur... Mystère et boule de gomme. Mais replongeons dans les pensées du soldat, qui frissonne légèrement sous le baiser donné. Tant qu'elle n'a pas explicité ses souhaits, prudence est mère de sûreté ; il s'interdira toute interprétation.


Simplement ce que vous faites. De la sécurité et de la tendresse.

Ah ça, il sait faire. Nombreuses sont celles qui sont venues chercher ça dans ses bras, sous couvert d'une passe. Veuves, trompées, délaissées, ou tout simplement seules. Mais rares sont celles qui... non, il pense une connerie. Pas rares. Absentes. Avant elle, jamais une seule n'a assumé son souhait jusqu'à le réclamer tout de go. Comme si venir chercher du cul était plus avouable qu'un peu de tendresse. Y a pas à dire, elle est courageuse, la p'tite. Pour toute réponse, Jules s'aventure jusqu'à lui relever un genou en travers de ses cuisses, qu'elle puisse vraiment se caler confortablement, avant de poser une main à sa taille. L'autre s'est repliée sur sa tête. Egoïste, un peu. Il aime bien caresser les cheveux.

Je lui ai expliqué qu'avoir un homme pour une ou deux heures n'était pas un si gros problème mais que pour le reste... J'avais plus de mal à trouver.

Il glousse doucement, sans bruit ; seul les tressauts de ses abdominaux le trahissent.

Je comprends mieux les regards inquiets d'Ulysse.

Cette fois il ne résiste pas à courber un peu la nuque pour lui embrasser le sommet du crâne, et c'est les lèvres contre le soyeux de sa chevelure qu'il détaillera sa pensée.

Faut pas lui en vouloir, il était encore marin il y a peu... Et des femmes comme vous il n'en a jamais... côtoyées. Il aura voulu vous respecter, à sa manière, en... bottant en touche.

A sa manière de gros lourdaud, soit. Mais l'intention y était... N'a-t-il pas renoncé à sa paie, après tout ? Jules la lui refilera, mais cela le courtisan n'en a aucune idée. Sont pas restés trois heures à négocier le bout d'gras, faut dire. Devant la cliente ça aurait fait mauvais genre.
"Pour le reste". Parle-t-elle juste de temps qui passe ? Cela veut-il dire qu'elle veut passer la nuit ici ? Ou peut-être était-ce une image... Le reste. Amour durable ? Non, elle ne le chercherait certainement pas dans un bordel. La tendresse dont elle parlait tout à l'heure alors. Oui, c'est sûrement cela. Mais pourquoi alors a-t-elle précisé qu'elle trouve facilement un homme pour...? Eh quoi, si elle a des amants, ils doivent bien lui en donner... Non ? Si c'est le cas, elle ne connaît que des gougats, songe-t-il. Putain de sort qui l'a fait naître fils de fermier, quand il aurait sans doute traité sa femme avec plus de noblesse qu'un vicomte... La pensée lui fait plisser dangereusement les yeux, traversés d'un éclair de colère qu'il tente de masquer en détournant le regard. Arrête de penser aux salauds de cette terre, Jules, tu ne peux pas les pourfendre tous. Surtout arrête de penser à ce salaud là. Mieux vaut penser à cette brune dans tes bras. Pour elle, tu peux quelque chose
.

Hum. Je suis là maintenant. Reposez-vous sur moi.

Sauf que rester là sans rien dire et rien faire, c'est un peu compliqué. Et après quelques secondes de silence...

Voulez-vous me conter plus en détail ce "reste" si compliqué à trouver...? Peut-être pourrais-je...

Quoi Jules ? Jouer un fantasme de couple marié depuis des années, qui se cajole tranquille auprès du feu ? Ça va pas te faire remonter des tonnes de trucs enfouis, ça ? Oui mais après tout, s'ils sont là pour lui donner l'illusion qu'elle est aimée et cajolée... Autant savoir ce qu'il peut faire de plus.
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Erraa
Ca y est elle ronronne. Si c'est vrai d'abord ! Bon d'accord pas totalement vrai mais l'intention y est. La main sur sa taille, le genoux qui la cale, les caresses dans ses cheveux, les battements de coeur dans ses oreilles. Le rêve ! Elle pourrait juste rester comme ça des heures. Elle sent quand il rigole en douce et sourit avec lui. Oui, c'est bizarre comme façon de fonctionner, elle en est tout à fait consciente.
Oh un baiser ! Hmmm un baiser... et le souffle chaud qui effleure son crane quand il reprend tandis que sans même le réfléchir, elle se frotte un peu contre lui, genre elle se replace, ça peut passer comme ça. De toute façon c'était pas vraiment pour se frotter, c'était pour montrer qu'elle avait apprécié... En fait même pas, c'est pas pour lui montrer quoi que ce soit, c'est simplement sa façon à elle de réagir quand elle est bien, elle touche, elle caresse, elle se frotte. Et c'est ce qui pose souvent beaucoup plus de problème que d'en résoudre.

Faut pas lui en vouloir, il était encore marin il y a peu... Et des femmes comme vous il n'en a jamais... côtoyées. Il aura voulu vous respecter, à sa manière, en... bottant en touche

Lui en vouloir ? Mais pourquoi ? Il a été honnête dés le début, il n'a jamais prétendu être ce qu'il n'était pas. La brune préfère largement ça, d'ailleurs elle était prête à changer ses plans. S'asseoir plus loin, parler comme si de rien n'était, lui donner une leçon pour la prochaine, au cas où. C'est pas comme si elle avait pas l'habitude. Pour ça aussi, quand elle sortira d'ici en passant par le bureau du comptable ou quelque soit la personne qui lui fera face, elle insistera pour payer les deux hommes. Elle se sent un chouille coupable d'avoir pourri la nuit du marin. Non seulement le performeur n'aura pas sa dose, mais en plus il n'aura pas la paie convoitée. Là ou elle n'est pas d'accord c'est que des filles comme elle, Ulysse a dû en croiser un paquet. Parce la demoiselle quand elle traîne pas dans les bordels pour déstabiliser les employés, elle se vautre dans la luxure avec le premier venu ou presque. Ironie quand tu nous tiens... Elle allait lui dire tout ça quand il lui propose de se reposer sur lui. Encore plus que maintenant ? Parce que là, niveau transfert de responsabilités, on est déjà pas mal.

Voulez-vous me conter plus en détail ce "reste" si compliqué à trouver...? Peut-être pourrais-je...

Merde... Comment on fait ça ? Elle pensait que c'était clair parce que dans sa tête c'était hyper clair ! Bon elle a aussi tendance à oublier que les gens sont à l'extérieur et forcément c'est pas aussi lumineux depuis dehors. Bon, une grande inspiration, ça risque d'être un peu brouillon. Prêt Julot ? Mais avant et parce que ça va quand même avec.

J'en veux pas à Ulysse. Grace à lui ma soirée se poursuit mieux qu'elle n'a commencé.

Un regard vers le haut et un sourire sincère. Pour dire quoi ? Juste qu'elle est contente d'être là.

Le reste c'est... hm... ça.

Ouais, hyper clair, elle en a d'autres des comme ça ? Grave ! Plein ! En même temps c'est lui qu'a commencé à dire que ça faisait longtemps qu'il avait pas fait "ça".Bon elle a quand même réussi à bouger une main pour désigner la chambre, le lit, eux. Puis elle l'a reposée sur le torse de Jules en faisant jouer ses doigts sur le tissus.

Le calme, le sentiment qu'il peut rien arriver, qu'on est protégée. C'est... la possibilité de faire ce qu'on a envie en faisant totalement confiance en l'autre. C'est... Je sais pas l'expliquer c'est juste l'impression que le monde n'existe plus et qu'une seconde peut durer un an ça serait pareil. Parce que les gars comme ton collègue, ils sont super mais la plupart du temps ils s'endorment où ils rentrent chez leur femme où ils en ont juste rien à faire et ça me va très bien.

Ah ça y est, elle est partie, qui sait quand et si elle va s'arrêter. Et puis elle tutoie aussi, plus simple.

Parce que tu comprends, c'est plus facile, on passe une demie heure, on s'amuse bien, on se revoit pas, et on s'attache pas. Parce que tu vois c'est ça le pire. Quand tu commences à t'attacher c'est là le soucis. Y a toujours un moment où l'autre te fais une crasse et tu te retrouves le cul par terre et ton coeur en sang dans les mains. Et ça je veux plus. Plus jamais. Sauf qu'y a eu cet oiseau de nuit. Il était pas différent des autres au début, on s'amusait bien; Et puis ça a dégénéré je sais pas comment. Ca faisait 5 ans depuis mon mari j'étais immunisée tu vois et c'était très bien comme ça. Et maintenant j'ai envie de... ça...

Pauvre Jules qui voulait aider. Ca risque de faire un sacré écho chez lui. Si elle savait, elle aurait peut être censuré quelques passages.
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