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[RP] Monclar ~ Un beau, une belle, un corbeau, une corbelle

Ceriera
[Mardi 23 août 64 dans l'après-midi]


Premiers arrivés à la grille de Monclar, les corbacks : Pèire, suivi de près par son acolyte Algiz, soit de quoi faire voir double à ce pauvre Michel qui se demanderait peut-être ce qu'il avait pu boire pour apercevoir deux «Billy».
Les emplumés ouvraient la route à Cerièra et Sowelo, partageant encore un cheval loué avec les charrettes que le convoi alexandrin menait depuis Arles, avant de retrouver rapidement Caminaire, pour la brune, et que son vairon se trouve une monture pour leurs futures escapades.

Décision avait été prise la veille, en commun comme il serait désormais d'usage, d'aller visiter Asphodelle ensemble. L'enquiquineuse avait enquiquiné non pas la Sainte Rouquine cette fois-ci avec ses questions, mais avait confié ce qui la tracassait à l'époux de celle-ci. La réponse était simple au point que Cerièra ne la voyait pas, et c'est toujours en cela que les autres sont précieux : prendre du recul sur soi-même pour pouvoir prendre les bonnes décisions.

C'est donc dans un esprit de vérité simple que le couple venait exposer sa situation à Asphodelle. Pourquoi à Monclar ? Parce que dans l'esprit de Cerièra, ils venaient voir à la fois l'archevêque qui les unirait, au moins l'espérait-elle, mais aussi l'amie, celle qui a toujours soutenu la griotte en lui prodiguant ses conseils avisés, celle qui pour autant n'hésite pas à lancer une blague en taverne, comme on lance une pièce avec un sourire taquin en attendant qu'elle retombe. Gling, pile !

Depuis Castelnaudary, ils avaient coupé à travers les sentiers jusqu'à rejoindre Lavaur puis avaient piqué sur Monclar. Chemin que la brune connaissait bien surtout sur sa fin, que Pèire connaissait par cœur, mais que son brun découvrait sans doute même si crapahuter était loin de lui être étranger.

Enfin ils posaient un pied à terre devant la grille, rejoignant leurs corbeaux respectifs. Cerièra était souriante, une main sur sa besace pensant au petit quelque chose qu'elle ramenait à la rouquine. Il était temps d'opérer la rituelle «opération séduction» du garde :



♪♫♪ Bonjour Michel ! ♪♫♪

On vous amène deux Billy, vous avez vu ?
Un sourire amusé sur le visage.

Nous espérons voir la Comtessa mais… heu… une petite moue gênée … je n'ai pas pris le temps de la prévenir.
Pouvez-vous nous annoncer auprès d'elle ? Cerièra, Sowelo, et les Billy's si vous voulez !


Alors… de bon poil le Michel ?


Edit pour balisage texte

_________________

Sowelo
23 août 1464, dans l'après-midi

Le Vairon chevauchait aux côtés de Cerièra en direction de Monclar, partageant la même monture louée. Suite à leur discussion de la veille, il avait été décidé que Cerièra l'accompagnerait... ce qui était sûrement mieux. Lui, il pensait déjà depuis plusieurs jours à demander un entretien avec Asphodelle, mais demandé par écrit, suite à un courrier. Et non pas comme Cerièra l'avait proposé : y aller directement en espérant qu'Asphodelle y serait et accepterait de les recevoir. Ils auraient l'air malin si celle-ci n'était pas là et qu'ils se retrouveraient devant la porte avec une personne le leur informant et leur disant de faire demi-tour. Il s'était cependant laissé entraîner... qui vivra verra comme il dit toujours.

Algiz et Pèire, leurs corbeaux les avaient devancés. Cerièra avait parlé à Sowelo de Michel qui appelait Pèire "Billy". Algiz était plus petite en taille que Pèire, c'était visible à qui faisait attention... mais sinon, les corbeaux étant de la même espèce, ils se ressemblaient. Le seul vrai moyen de reconnaître Algiz de Pèire, était le bout de tissu vert attaché à sa patte qui ne la dérangeait pas, avec écrit dessus "KSS" pour "Kirwann Sowelo, Sloan". Il s'était promis de le lui retirer si la corbelle montrait de l'agacement, mais il n'en était rien.

Posant pied à terre, s'avançant, il laissa Cerièra parler tandis qu'il observait l'endroit.
--Michel.de.bourgogne
Ah! Mais c'est-y pas ma belle de Cadix des jours heureux dont j'suis tombé amoureux éperdument le premier jour que je l'ai vu en compagnie du petit Billy?! Ah! Mais c'est bien ça de donner des nouvelles à ton petit Michel. Depuis le temps! T'es bronzé, dis-moi! T'as pris un sacré coup de cagnard dans un grand voyage et que c'est pour ça que t'es pas venu pour ton Michelou? Hen? À croire que je ne compte pas vraiment à tes yeux et que tu t'en fiches un peu. Rassure-moi, c'est pas ça tout de même? On s'est promis de battifoler tous les deux pendant des jours heureux et que tu me prendrais pour épouse. J'espère bien que tu tiendras parole!

Le Michel se gratta le menton un instant.

À moins que, ça, c'était dans mes rêves de la nuit dernière.

Et leva les bras en l'air, en faisant tomber son hallebarde sur un paysan qui était en train de pioncer à ses côtés.

Enfin! Je suis content de te revoir, ma douce! En plus avec deux Billy, ça c'est vraiment trop cla...

Mais il n'avait pas encore vu l'homme qui accompagnait la jeune femme. Son visage se renferma d'un coup, et il récupéra son hallebarde ainsi que sa droiture ferme fasse à la herse qu'il garde. Et là, c'est le drame.

C'est qui, lui?

Il le scruta de façon intense et insistante.

Non, parce que je le connais pas moi. Qui dit que c'est pas un terroriste démoniaque des contrées Angevines? En plus, ton deuxième Billy est assez chelou. Je préfère le premier. Ça n'augure rien de bon.

Il se rapprocha de l'homme, le regardant toujours aussi fermement.

T'es un envoyé de Saint-Urcisse, c'est ça? Hen? Tu veux me mettre à l'épreuve pour que je quitte la herse que je garde si bien, c'est ça? Hen? Tu crois que je t'ai pas vu venir avec tes grands airs baroudeurs, minaudant bassement comme un coq dans une basse cour pleine de poules pondeuses? Je vais te dire, moi, le dernier qui a agit de la sorte avec moi, il s'est retrouvé mangé par un poussin un soir de doute. Alors fais pas le malin, je t'ai à l'oeil, toi.

Le geste de la main qui allait avec, genre, oui je t'ai à l'oeil. Vous voyez quoi. Et il retrouva son sourire en regardant Ceriera.

T'es sûre que t'as pas de laisser-passer? Non, parce que techniquement, sans, je ne peux rien pour toi ma poule. Tu le sais en plus. Je te l'ai déjà dit. C'est que j'ai un travail important, moi.

Puis, plus bas, à proximité de l'oreille féminine.

Et j'en ai un peu marre des conditions de travail, ici. Je suis un peu fatigué. Tu sais, c'est pas si simple. On dit des trucs, pis on en dit d'autres. Je sais plus où me mettre avec tout cela. Je crois bien que je vais retourner en Bourgogne. Tu sais, je m'appelle Michel de Bourgogne, c'est que je viens de là-bas. Mon Duc était triste de me voir partir, il ne m'a même pas retenu tant il pleurait. Mais il y a la petite Mary, la cousine d'Asphodellinou là-bas. Du coup, je me vois bien y retourner. Pour ma pré-retraite. Oui Madame! Dans vingt ans je suis en retraite! Ou un peu plus, je sais pas trop, j'ai pas fait mes papiers à la CAF. La Caisse Asphodellienne Fantastique.

Il regarda la herse un instant.

Je ne sais même pas si Asphodellinou est là aujourd'hui. Je crois qu'elle est à côté de Saint-Urcisse en ce moment. Tu sais, pour la guerre. Enfin, je suis pas sûr. Je sais que le Comte est là, lui, il fait l'intendance en attendant que sa femme tienne les corones pour faire la bataille. Tu veux que je l'appelle pour voir si elle est là? Il saura te dire, lui.

Sans attendre réponse.

ROBERT GROUILLE-TOI!
Stradivarius.
    - TA YEULE!

    Oui.
    C'est assez expéditif comme réponse, ça. Sauf que c'était sans compter la répartie légendaire de Michel qui insistait lourdement pour que je bouge de là et vienne voir ce qui se passait. D'après ce rustre, toujours, il y avait deux gens à la porte qui attendait de savoir s'ils pouvaient entrer. Je lui avais pourtant dit de ne pas déranger sous aucun prétexte, mais il ne semble pas comprendre tout le vocable que l'on utile habituellement. C'est donc las que je me lève et que je pars à la herse afin de voir ce qui s'y passe. En prenant tout mon temps. On est pas aux pièces. Surtout lorsque je vois un Lansquenet ou deux en plein préparatif pour la bataille. C'est qu'il faut préparer tout le barda, toutes les affaires. Ramener quelques charrettes de dernière minute, et quelques minutions ainsi que des broutilles futiles sans intérêt que celui qu'on peut leur porter à des instants fatidiques. Oui, c'est un fait, on a oublié de prendre le nécessaire à suturer, et ça, lors de batailles, il en faut. C'est primordial. Enfin, généralement on préfère couper des membres et suturer avec un bon gros fer porté à vif. Donc, après une longue descente dans la cour que je fis durer pour le plaisir, plus de vingt minutes histoire que Michel gave les gens se trouvant devant la porte, dans l'espoir que ces derniers se cassent. Il n'en était visiblement rien, puisque Michel continuait de parler. Ou alors, il parlerait dans le vide. Cela peut arriver, aussi.

    - Tiens. Cerise. Quel bon vent vous mène donc à Monclar?

    À savoir si le vent était bon ou mauvaise.
    Mais j'avais bien connaissance, finalement, de sa venue dans les parages. Surtout après la lettre reçue et tenue secrète depuis tout ce temps. La vision d'un homme à ses côtés eut raison de mes songes. C'est donc avec un sourire légèrement dessiné sur mon visage que je regardais ce couple en songeant que j'avais cet air aussi, avant d'être marié. Que maintenant j'ai un meilleur air, même. Et toc! Vous pensiez que j'allais dire le contraire bande de petits bougres. J'ouvre donc la petite porte de la herse et me glisse à l'extérieur. En profitant de l'occasion pour frapper Michel à la nuque pour la petite vengeance personnelle. Qu'il est chiant ce type, un fait lourd. C'est donc ça. La petite Cerise vient à présenter son futur époux à l'Archevêque flamboyante en sa masure privée et en temps de guerre. C'est assez insolent dans cette optique là, mais pourquoi pas après tout. Cela mettra surement du baume au coeur des soldats et de leur cheffe. Car les guerriers aiment les mariages, et surtout les beuveries. Néanmoins, parler de cela en leur présence est le risque de tous les inviter. Bonjour la note du service à la fin. Du moins, avant même de parler mariage, il aurait fallu parler baptême. Et ça, c'est tout autre chose. Heureusement que je n'avais ce problème là, moi, par le passé. C'est à cela que sert d'être un vilain bougre qui était désireux d'entrer dans l'inquisition pour pouvoir tuer légalement des types de basse, ou haute, condition.


    - Salut, ser. Bienvenue à Monclar-de-Quercy. Cerise, vous auriez eu mieux fait d'envoyer une lettre avant votre venue. Nous sommes à proximité des remparts de Saint-Urcisse, et prêts à attaquer. Par chance, nous sommes là avec Chiara le temps de régler quelques derniers détails avant l'attaque fatidique, mais nous n'aurons certainement pas le plaisir de vous avoir à table ce soir. Je le crains.

    Un geste de la main vers la porte.
    Et il faudra guider tout ce beau monde jusqu'à Asphodelle.


    - Si vous voulez vous donner la peine de me suivre.

_________________
Ceriera
Qu'il est bon de voir que certaines choses ne changent pas ! C'était le cas de Michel, mais comment se pouvait-il que cet homme qui incarnait à lui seul le spectacle vivant soit simplement garde ? Cerièra l'écoutait avec un sourire amusé, se disant que le jour où elle ferait de Tounis cet endroit convivial et artistique qu'elle avait en tête, elle l'inviterait pour faire une représentation. Ce homme-là devait se mettre au théâtre, on ne gâche pas un si beau potentiel. Ou conteur, au fond la brune était certaine qu'il avait mille histoires à raconter. «Michel le conteur intarissable» voilà qui ferait beau sur les affiches. À cette seule pensée elle hochait la tête, se rendant compte qu'elle était en train d'acquiescer à «Je suis content de te revoir, ma douce!». Au moins elle ne le vexerait pas.

Elle prit doucement la main de Sowelo au «C'est qui lui ?». Ce qui répondrait à sa question s'il y prêtait attention, sans se risquer à interrompre son «flux».


C'est une Billette Michel, un Billy et une Bilette, c'est pas chouette ? Plutôt corvidé, mais passons.

Saint-Urcisse ? Mais que se passait-il donc ? Une guerre ? Mince… si la brune avait su elle aurait sans doute fait un courrier. M'enfin, Robert saurait sans doute lui dire s'ils devaient rebrousser chemin. Un «Ta yeule !» l'avait assurée de sa présence. Elle avait vraiment le don pour se pointer la bouche en cœur en pleine catastrophe la brune. Du grand Cerièra…
C'est avec une petite moue gênée de déranger qu'elle continua d'écouter Michel en attendant l'époux de l'archevêque. Rebrousser chemin ? Pas après que Michel ne l'ait dérangé, il descendrait pour rien, ce serait inconvenant. Attendre donc, mais ils ne s'attarderaient sans doute pas.

De longues minutes à la grille, qui lui paraissaient interminables. Son regard se portant tantôt sur le garde, tantôt sur son vairon, sinon sur le domaine ou la route… et le voilà enfin qui arrivait, le gentleman cambrioleur de cœur de comtesse. Un air un peu soulagé de la griotte qui était contente de le voir, au fond elle ne l'avait pas vu depuis qu'elle les avait mariés.


- Tiens. Cerise. Quel bon vent vous mène donc à Monclar?

Bonjour Robert ! Un vent d'été assurément… il faisait au moins quarante-douze, un bon cagnard oui … et, enfin vous savez, ce dont je vous ai parlé par courrier. Mais… Michel m'a laissé entendre que nous tombions mal en effet. Nous… ne vous dérangerons pas longtemps rassurez-vous.

Ils devaient de toute façon récupérer «la petite» qu'ils avaient confiée à l'œil attentif de Manga pour la journée, et terminer la dernière étape de leur voyage retour. Invités à entrer, elle adressa un regard à Sowelo, un sourire rassurant avant de retourner à Robert :

Nous vous suivons.

Ouf !
_________________

Sowelo
C'est fou le flot de bêtises qui sortaient de la bouche de ce garde... un sacré numéro, ça c'est sûr. Des paroles ininterrompues, presque pas le temps de répondre à une question qu'il enchaînait déjà sur autre chose... mais au moins, il faisait son travail. Avec un débit de parole aussi grand, il pouvait sûrement décourager certaines personnes d'insister pour entrer... mais aussi un sacré danger public. Pauvre paysan dont le sommeil a été troublé par une hampe de hallebarde qui lui tomba droit dessus... heureusement que ce n'était pas la tête de l'arme suisse, sinon, apu de paysan. Arme reprise par Michel peu après en se remettant en place, droit comme un pic... plus comique que menaçant, puis s'ensuivit les questions.

J'aurais pu être angevin, mais je ne chasse pas les roux.

Sans doute l'information que le Vairon avait le plus retenu de cette contrée qu'il n'avait jamais traversé mais sur laquelle il s'était renseigné quelques mois plus tôt, lors du conflit... mais n'ayant pas pris part, ayant des connaissances dans les deux camps. Ne voulant pas devoir les frapper et le risque de "trahison" étant possible. Mais ça, il avait appris à le taire...

Vint ensuite Saint-Urcisse, ce à quoi le Vairon haussa un sourcil. Il n'en avait pas entendu parler. Après tout, lui et Cer revenaient d'un voyage qui avait duré deux mois. Il faudra qu'il se remette au fait de tout ce qu'il se passait. Retour aux affaires comme il disait, lui qui aimait toujours tout savoir... mais ses pensées furent coupées court quand il vit le garde parler près de l'oreille de sa cerise, le vairon grognant. Lui qui n'aimait pas trop les cachotteries déjà, alors en plus, des phrases dites à voix basse à sa cerise... c'était un coup à énerver le vairon, mais celui-ci préféra ne pas se mettre ce garde à dos en se montrant agressif, non pas qu'il lui faisait peur, loin de là, mais si jamais le Vairon devait revenir un jour, ça serait dommage de devoir se battre avec un garde. Et puis il semblait plus idiot que méchant.

S'ensuivit de longues minutes à écouter ce garde en attendant Robert, qui arriva finalement. Il rendit le salut et écouta... pour sûr que, si ils avaient eu vent de la situation, ils auraient prévenus avant de venir, tant pis. Au moins, il les invitait à entrer.


On vous suit.
Asphodelle
    Le talent des femmes n'est il pas de savoir se démultiplier?
    Finalement, elles ont été dotées par le Créateur de la faculté de concevoir des enfants et de poursuivre leur vie en même temps, et elles pouvaient avoir beaucoup d'enfants, et beaucoup de vies.

    Cependant, le cours des choses se poursuivait, et c'était probablement l'une des grandes qualités d'Asphodelle : installez là sur le trône de France, elle ne sera pas différente que lorsqu'elle trainait ses pieds nus miséreux sur le chemin de Compostelle, et ici et maintenant, même si Archevêque et Comtesse, baronne et en charge d'une grande famille, elle était toujours cette même petite fille aux pieds nus : abordable et accessible, prête pour tous et jamais dérangée.


    Enfoncée jusqu'aux oreilles dans une armure italienne qu'elle a décidé de faire forger à la dernière minute, elle répond à l'annonce de sa meschine entre un Ottokar pointilleux, un forgeron détaillant les mesures et expliquant les métaux, et son chat.

    Dans le salon, la forteresse est partagée par un étrange moment de silence et de calme, la plupart des hommes et des femmes fortes étant à la guerre, et l'agitation de ceux qui restaient et avaient double charge en temps particuliers.


    - Fous allez rezevoir maidenant? Komtezza nous devons derminer l'armure...
    - Si je souhaite recevoir, Gomorre lui-même attendra...
    - Nous devons revoir les coutres et les braconnières...
    - Est-ce que vous pourriez me laisser juste quelques heures Maître? Je pense que la courbure du Plastron est à repenser et je veux que vous doubliez la pansière...
    - Moi j'veux bien...mais ce sera plus lourd...
    - Ne regardez pas à cela...je ne veux pas risquer la blessure au ventre.
    - Fous devrez doubler les exerzizes sur les cuizzes...
    - Oui, je sais. Préparez moi également les appareils pour le dos.
    - Fous ne devriez ba demander autant de fous Komtessa...l'infanterie pazze devant la kavalerie.
    - Sauf que ce ne serait plus moi...Kommandante...et avouez que vous aimez votre Komtezze ainsi qu'elle est mon cher Ottokar.
    - Plus que hacer pupa mari ... il a du poil aux pattes !



    C'est donc dans un bruit de métal grinçant et claquant qu'elle reçut nos amis, le heaume sous le bras, et le sourire en bandoulière.

    Cerièra, Sowelo...quelle bonne surprise ! j'espère que Michel n'a pas trop fait son lourd...enfin, en même temps, je l'ai embauché pour cela...
    Je vous en prie, prenez place et asseyez-vous. Je nous fais venir des douceurs...

    Et comme Robert était là également :

    Monsieur mon mari veut il bien me déshabiller pendant que nous conversons? que je puisse au moins m'asseoir également.
    En ce moment, Monclar fait le siège de son voisin pour lui donner la fessée. Pardonnez le dérangement d'un château inhabituel.

_________________

« Il n'y a pas de sens, il n'y a qu'un but »
Ceriera
*Chticlongclong… gnnnriiiiii* faisait la Sainte-Rouquine en les accueillant. C'est qu'elle était belle aussi en guerrière, le savait-elle ? «Bonne surprise», ouf ! Voilà qui détendit un peu la brune qui s'en faisait de déranger et put offrir à Asphodelle un simple sourire heureux des retrouvailles.

Michel ? Elle en avait l'habitude, elle s'était débrouillée au fil de ses visites pour qu'il l'ait à la bonne. Sans doute une découverte un peu plus rude pour Sowelo qu'elle avait pourtant mis en garde contre «le garde fou d'Asphodelle». Mais tel était Monclar, pas une seule fois elle avait vu quelque chose se dérouler «normalement» ici, et ça participait au fait qu'elle s'y sente bien.
Finalement il était logique qu'ils arrivent en pleine guerre. C'est trouver Asphodelle et Robert «elle cousant lui fumant dans un bien-être sûr»* qui aurait été anomalesque.


Ne vous excusez pas Asphodelle, c'est nous qui aurions dû prévenir mais… enfin vous me connaissez, j'abonde dans l'instant ou pas du tout. En fait nous avons un… problème, que j'ai soumis par courrier à votre époux, qui m'a conseillé que nous nous en ouvrions à vous, tout simplement.

Un regard à son vairon pour qu'ils répondent à l'invitation à s'assoir et la brune prit place un poil nerveuse.
*Par où commencer, comment amener les choses ?* Cerièra la sous-douée pour exprimer ces sujets. Elle eut un œil d'abord à la dame de fer et à celui qui la délivrerait de son carcan – il savait lui, finalement il ne restait qu'Asphodelle – puis à Sowelo qui découvrait les lieux, connaissait à peine ceux qui les recevaient… une certitude, c'était à elle de parler, d'embrayer les choses. Lui saurait sans doute compléter avec son ressenti par rapport à tout cela.
*C'est à toi ma cocotte, allez, vas-y !* Mais quel courage, c'est admirable, huhuhu… mais les secondes passaient et se faisaient lourdes, il fallait bien qu'elle se remue… et la «nouvelle» sortirait… n'importe comment, fatalement.


C'est malin vos blagues de taverne ! Voilà, c'était lancé… elle ne pouvait plus reculer, il fallait bien qu'elle développe au risque de lire rapidement l'incompréhension sur le visage d'Asphodelle façon «de quoi qu'elle cause ?» Car si eux s'en rappelaient, ça n'était pas forcément le cas de l'archevêque.

«Cerièra et Sowelo ils vont se marier» dans un sourire amusé, pour lui resituer. Ben… serrant un peu la main de son tendre… ils aimeraient bien, mais ils peuvent point*.
Et ils espéraient bien pouvoir… car au final le «problème» était d'ordre théologique mais c'était bien là le seul. Alors que certains ont des problèmes de titres, ou d'entourage qui voit l'union d'un mauvais œil, la famille de l'un qui ne peut pas blairer celle de l'autre… ici rien de tout cela, au contraire leurs proches aimaient les voir ensemble.

Développer un peu donc… sinon Asphodelle n'y comprendrait rien. Il était donc temps de passer aux faits. Broyant légèrement sans s'en rendre compte les doigts de son brun pour trouver ses mots, elle ajouta :


La seule chose qui nous empêche de vous solliciter comme officiante et de transformer Foix, ou autre, en lieu de fête géante est… que Sowelo n'est pas baptisé. Nous avons discuté de beaucoup de choses par rapport à la foi ces deux mois en mer et…
Voilà ce qu'il y a d'aimer un homme intelligent, qui pèse se sens de chaque chose, la relie aux autres… son vairon fera, elle n'en doute pas, un excellent juriste, mais lorsqu'il se met à décortiquer le Livre des Vertus, ça secoue, jusqu'à la griotte qui s'est retrouvée avec un bug de cerveau.
… il y a des choses dans l'aristotélisme qu'il ne trouve pas logiques.

Se retournant vers lui : Je résume bien mon cœur ou je dis des bêtises ?

Puis à Asphodelle : Et moi je n'ai pas su y répondre. Je… sèche, en fait ! Un petit rire humble sur ses propres limites.
Du coup, nous sommes un peu perdus pour l'avenir.


* Brassens - Les amoureux des bancs publics / Inspiration La bonne du curé

_________________

Sowelo
La préparation pour le combat, les grosses armures brillantes… quelque chose que le vairon n'aimait pas, préférant être entièrement libre de ses mouvements. Plus risqué mais il n'avait jamais été en réelle situation de combat entre armées, juste des rixes, des meurtres de rues où seuls des habits en tissus protégeaient… au mieux, du cuir. Deux mondes différents. En temps normal, apprenant qu'il y avait une guerre, il aurait demandé les raisons, la situation… bref, il aurait fait son curieux. Seulement, la discussion alla au fameux garde.

Je crois que je n'ai jamais vu quelqu'un parler autant que celui-là sans avoir un sérieux coup dans le nez. Parlant là d'alcool. Si c'est pour son débit de parole que vous l'avez embauché, pour sûr qu'il rempli son rôle à merveille, je vous rassure…

Il opina ensuite à ce que Cer disait à propos des excuses. Asphodelle agissait en hôte en s'excusant, mais c'était à eux de s'excuser de venir au mauvais moment mais surtout à l'improviste. Croisant le regard de Cerièra, et y étant invités, ils s'assirent tous deux… et laissèrent un léger silence. Peut-être était-ce à lui de commencer ? Après tout… c'est ses doutes à lui qui les avaient menés jusqu'ici… mais Cer commença par une petite note d'humour, ce qui fit sourire le vairon. Cette phrase d'Asphodelle, il s'en souvenait très bien lui aussi. Ainsi était lancé la discussion, en rappelant une petite phrase en taverne qui avait un peu gêner le Vairon à l'époque mais qui désormais était ce qu'il se passait vraiment. Ils aimeraient, oui, mais comme toujours… faut que le Vairon complique les choses. Cerièra expliqua donc légèrement, résumant.

Ils avaient pu en parler elle et lui de son décorticage du Livre… il en avait parlé aussi avec Sloan et, si Cerièra se demandait alors si d'après lui sa croyance faisait fausse route, la sœur du Vairon avait été si affectée par ses paroles qu'il avait faillit lui faire perdre la foi… heureusement, bien que toujours doutant, il l'avait poussé à continuer à croire, car si le fond n'est pas tel que le Vairon voit les choses, le message qui est le plus souvent passé, celui de l'amour, est des plus beaux. Les filles avaient eu confirmation, avec ses paroles, que Sowelo lisait le livre des vertus… mais il se demandait si elles savaient que tous ce qu'il leur avait dit sortait juste de la première partie du premier Livre, la partie de "La Création". Il n'avait pas été plus loin dans son argumentation, mais si la base même n'allait pas… il doutait que le tout lui aille même si il lisait quand même.


Tu résume bien ma chérie, tu ne dis pas de bêtises… mais je dirais même que je trouve certaines choses peu logiques… voire contraire à mes propres pensées. Je suis du genre à décortiquer les phrases, à faire des liens entre les chapitres, les idées, et non pas à juste lire… bref, à réfléchir. Et là, j'avoue que je trouve que certains points se contredisent, en plus de ne pas être logique. Voyez-vous… j'ai assisté à plusieurs baptêmes en plus de lire le Livre, mais je me vois mal prononcer un serment pour quelque chose auquel je ne crois pas ou du moins, pas totalement. En gros, le soucis n'est pas le mariage, mais mon baptême… et comme le dit Cerièra, nous sommes légèrement perdus.

Il avait été un peu hésitant dans sa phrase, se demandant si ça allait partir dans un débat théologique. Son côté juriste ressortait souvent, notamment dans la manipulation des phrases et pour étudier les pseudos procès. Une habitude prise durant son passage en prévôté et sa formation d'avocat... et qu'il appliquait aussi au Livre.
Asphodelle
    Elle était à dessiner un "ooooooh" de sa bouche, quand enfin après l'incompréhension, elle comprit !!

    Oooooh ! mes enfants !! cela me donne réelle joie, car vous allez si bien ensemble...

    Elle ne put se réjouir que peu, car elle devait dès à présent se concentrer pour écouter les problèmes évoqués.

    Mmm...elle écoute, et réfléchit...et c'est à ce moment là que Raoul, le guépard, eut envie de jouer et sauta sur l'ensemble, composés d'Asphodelle et de son armure, dans un seul tenant.

    Cela fit un boucan de casseroles, et on vit un ... comme un gros carfard sur le dos tenter de se relever au sol.


    Qu'il est con ce chat, on entendit aussi, et Robert qui chasse l'animal.


    Par terre, Asphodelle regarde son plafond.
    Elle se relève difficilement sur un coude, et fait :


    Si vous deviez m'en citer, une, de ces choses illogiques, qu'elle serait-ce?
    Parce que...il n'est pas mal de douter. Dans notre église, Augustin nous encourage au contraire à doubler la Foi de la Raison.
    Vous ne pouvez avoir une Foi entière si vous ne comprenez pas, ou si vous avalez tout en bloc en faisant semblant.

    Aussi, votre démarche est fort louable, et je vous félicite.

_________________

« Il n'y a pas de sens, il n'y a qu'un but »
Sowelo
De gros yeux ronds suivirent la scène inhabituelle et rapide d'une rousse armurée mise à terre par un gros chat étrange dans un grand fracas. Cela dura quelques secondes mais le Vairon avait du mal à comprendre ce qui venait de se passer. Ils discutaient tranquillement avec une Asphodelle debout… et la voilà au sol. Cela ne sembla cependant pas déranger celle-ci qui reprenait la discussion plus ou moins comme si rien ne s'était passé.

Heu… et bien, on verra si vous me félicitez encore longtemps !

Un léger sourire tandis que le Vairon remettait un peu d'ordre dans ses idées. Puis... c'est parti !

Commençons par le commencement... le Livre de la Création… Dans le premier chapitre, il est dit que "Dieu est la Matière Première à partir de laquelle tout est créé", que c'est "Lui qui crée tout ce qui existe et lui donne sa forme et son contenu". Je sais bien que dans le second, il est dit que la "vie était imparfaite", néanmoins, si c'est lui qui a créé le Sans-nom, comme c'est précisé, il me paraît illogique qu'il laisse la Créature semer la zizanie alors qu'il lui suffit d'une simple pensée pour faire exister une chose et une autre pensée pour la retirer de sa Création vu que "tout Lui doit donc son existence". De plus, pour en revenir à ma première citation que " Dieu est la Matière Première à partir de laquelle tout est créé", c'est que d'une certaine manière, le Sans-nom a une part de Dieu, tout comme chaque chose de la Création.

Mon raisonnement me pousse à penser, donc, que le Très-Haut a une part d'Amour, mais aussi de Haine, rancœur… bref, qu'il a de bons côtés comme de mauvais… hors, ça ne me paraît pas être l'image de la "perfection" car si Dieu est fait à la fois des vertus et des péchés, la seule chose qui manque aux hommes pour ne pas être parfait serait la possibilité de créer et faire disparaître les choses d'une simple pensée… ce qui ne serait alors pas un monde "Parfait" mais un monde de "Pur Chaos".

En gros… pour tout ce qui est lié au "Sans-nom", je ne suis pas convaincu du tout de ce qui est écrit. Ça me paraît illogique qu'un être "parfait" puisse créer à partir de ce qu'il est quelque chose d'imparfait voire contraire à sa nature, le Sans-nom cherchant le Chaos et le Très-Haut, l'amour de sa Création.

Ensuite… je trouve que les écrits montrent un Dieu très intransigeant. Je m'explique… quand Oane a donné sa réponse sur l'amour, celle que les autres créatures n'ont pas donné, le Très-Haut les a alors punies en leur retirant la parole… mais il est dit que certaines cherchaient à comprendre ce que c'était. Au final… elles cherchaient à comprendre leurs erreurs et Dieu les punis ? Par là j'ai l'impression qu'il refuse la moindre erreur. Or, ce n'est pas ce en quoi je crois, car dès lors… très peu voire aucun d'entre nous ne serait dignes. Moi-même n'aurais, à cause de mes actions passées, le droit d'accès au Paradis, et juste à l'Enfer. Et on en vient donc à ce qu'on me disait il y a encore quelques années, que je suis un Damné. Idée que Cerièra et Antoynette, une amie Romaine, n'ont cessées d'essayer de me retirer de la tête durant les derniers mois.


Ce qu'il ne savait alors pas ce jour là, c'est qu'une semaine plus tard, Antoynette dirait à sa manière que Sowelo était en quelque sorte damné, car le Très-Haut refuserait la moindre erreur. Des paroles qui, venant d'une amie, l'avaient bien plus atteint qu'il ne l'a montré à Cerièra dans la soirée et qui avaient ravivé de vieux souvenirs. Le Vairon était loin d'être aussi blanc qu'il essaye de paraître.

Il y a aussi, suite à ce que j'ai dit, ce besoin que Dieu a d'être aimé de sa Création. Qu'il ne demande que ça. Ça me paraît quelque chose de plutôt Orgueilleux. On en a déjà parlé avec Cerièra il y a quelques temps. Elle m'a donné l'exemple de l'amour entre deux êtres, un homme et une femme. Elle m'a demandé si c'était Orgueilleux quand elle souhaite savoir si je l'aime. Ma réponse était non et que c'était différent car le Très-Haut demande l'Amour de toute sa Création contrairement à elle qui ne demande que mon amour… même si aujourd'hui, je vais étoffer un peu et élargir ça aux proches. L'individu ne demande que l'amour de ses proches et souhaite l'entendre dire car il n'est pas omniscient contrairement au Très-Haut, qui lui le sait qu'il a l'amour de certains mais ne cesseraient apparemment pas de vouloir qu'on le lui prouve, et en plus, il punit ceux qui lui refusent cet amour. Ça me fait un peu penser à un enfant qui veut quelque chose mais qui, devant le refus, pousse sa colère. Sauf que l'enfant en question est le Très-Haut, qui de cet orgueil, punit sa création, punit ce qu'il a créé, punit ce qui lui est plus faible. On en vient à la loi du plus fort du Sans-nom.

Orgueil… colère… ça fait déjà deux sur sept.


Un petit sourire légèrement amusé. Car il pourrait très bien parler de gourmandise devant cette soif d'amour que le Créateur semble avoir. Trois sur sept. C'est un peu une impression de Dieu-démon qu'il avait eu parfois en lisant.

Vous me direz cependant, que ce n'est que le premier… mais ce que j'ai lu par la suite découle de ce premier Livre, de ces premiers chapitres. Si la base ne va pas, le reste ne peut pas aller non plus. Et dans mon interprétation des écrits, la base ne va pas avec mes pensées. Vous me direz alors peut-être que ce ne sont que des écrits, fais de la main de l'Homme et ne peuvent être parfait et avoir des erreurs. Vous me direz peut-être aussi que ce ne sont que des interprétations, comme ma sœur Sloan me l'a dit quand je lui ai demandé pourquoi il y avait tant de croyances différentes si il n'y avait réellement qu'un Dieu.

Dès lors, je vous répondrai qu'on peut croire sans être baptisé, sans être lié à une quelconque religion. Surtout que d'après le Livre, le Créateur est Omniscient et Omniprésent. On peut croire en ce qui est supérieur sans être lié à quoi que ce soit de religieux dans le plan matériel.

Cependant, beaucoup demandent ce baptême, cette entrée dans un groupe, et lors de ces baptêmes, des serments sont faits. Or, j'ai été présents à plusieurs baptêmes, et il y a une phrase qui me dérange, c'est celle-ci : "J'accepte tout cela de ma propre volonté pour le salut de mon âme en vue de ma résurrection près de Dieu dans la contemplation éternelle de sa Beauté.". Le "ma résurrection près de Dieu dans la contemplation éternelle de sa Beauté" me dérange, car je ne pense pas que le but ultime soit d'observer le Très-Haut jusqu'à la fin des temps. Je ne sais quel il est, mais ça, c'est quelque chose en lequel je ne crois pas et ne croirai certainement jamais.

Si vous êtes du même avis que moi, un serment est comme une promesse. Or, je ne fais jamais de promesses que je sais que je ne pourrai tenir ou bien auxquelles je ne crois pas… il en est de même pour les serments. Si quelque chose me dérange, je n'en fais rien. Je peux très bien continuer à m'étendre sur tout le reste, tout ce que je trouve illogique ou contraire à mes pensées, mais à mes yeux, le soucis est principalement ce serment lors du baptême… et avec les lectures, pour moi, il n'a pas vraiment lieu d'être non plus.

Si il n'y avait pas ce serment, du moins cette partie, je pense que je me ferais baptiser sans pour autant croire forcément entièrement comme la plupart. Je ne crois pas que ça soit quelque chose de grave... surtout en voyant les différents ordres religieux romains. Après, je n'ai pas de réelles connaissances en la matière et juste un regard extérieur.


Un exemple d'illogique, un exemple de non partage d'idées puis le véritable soucis. Après, il pourrait continuer de parler encore et encore sur certains autres points qui lui semblaient illogiques entre le texte et ce qu'il voyait, partager ses pensées par rapport à leur croyance, parler de nombreuses choses. Néanmoins il avait préféré centrer la fin de sa tirade sur le réel problème. Car, un baptême d'appartenance à un groupe n'est pas son soucis, là, son gros soucis est de devoir prêter serment pour quelque chose auquel il ne croit pas. Les différents ordres religieux Romains montrent qu'à travers un texte, on peut avoir des interprétations et une façon de croire différente. Du moins, il les voyait ainsi, et donc, être baptiser sans pour autant croire exactement comme les autres ne lui posait pas vraiment de soucis. Un texte, ça se change. Des idées aussi. Il est vrai cela dit qu'il se demandait pourquoi les anciennes croyances étaient souvent dotées de plusieurs déités, pourquoi d'autres n'en avaient qu'une… et il s'était penché sur la religion ancestrale de son pays d'origine ainsi qu'un peu sur les cathares… au point que certains pensaient qu'il était attiré par cette dernière, qu'il souhaitait en être. Mais le Vairon commençait à douter qu'il trouve une religion qui corresponde à ses idées…
Asphodelle
    Sur ses coudes, elle intègre chacune des réponses, et dans sa tête organise les réponses en fonction des questions.


    Réfléchis à tout ce que je vais te dire, et vois ce que tu en penses.

    Revenons au tout début : le Créateur crée toutes les créatures, mais aucune à la base n'a de nom. Ceux ci viennent progressivement, dans un moment que l'on ne détermine que mal. Mais ce n'est qu'un détail.

    Avant la grande réunion chacune de ces créatures décide déjà de ses traits de vie : les animaux, les plantes et les insectes n'ont de cure qu'à se comparer, de se dire "la préférée de Dieu", elles s'élèvent d'emblée au-dessus des autres...le lion est le plus fort de tous...le mouton le plus doux...le cheval le plus rapide, le chêne le plus grand....ça n'en finit plus de se la péter à tous les étages et de décider que chacune est le centre du monde, quand les autres seront des abruties inférieures.
    La Créature à qui Dieu a décidé de ne pas donner de nom, se met à l’œuvre de buter tous ses congénères.
    Les humains, eux, hagards et paumés, s'abiment dans des questions existentielles sur leur véritable place dans cet univers.

    Parmi eux heureusement, un esprit qui capte la véritable question : que Dieu veut vraiment? Oane a la bonne réponse, car il s'est posé la bonne question.

    Pourtant elles ont toutes été crées avec la même matière : l'amour. Mais n'oublions pas l'ingrédient le plus important de tous : la capacité à choisir.
    Elles ne sont pas nées avec des capacités différentes de réflexion : les animaux ont choisi de se la péter, la créature de cramer ses pairs, et les humains de se poser milles questions.

    Est-ce que les animaux méritaient de perdre la parole? les humains déjà, se prennent pas pour de la chiotte, alors si je rencontre les lapins qui la ramènent, suivis des écureuils, et que pour finir un cerf me lance "Zyva vilaine avec tes bras en spaghettis qu'on dirait un plat de nouilles collantes....." Je crois que tu aurais eu des occasions d'en vouloir au Très-haut.
    N'est-ce pas d'ailleurs la sentence qui colle aux arrogants et prétentieux? un jour, sache le : quelqu'un finit toujours par leur clouer le bec, et parfois même leur faire fermer pour de bon.


    Elle s'arrête un instant, et regarde Raoul jouer plus loin avec une pelote de laine, qu'un serviteur se prend dans les pieds, faisant tomber de son plat une cuisse de poulet.
    Précisément, il ne leur manque que la parole à ces coquins de bestiaux.


    Aimeriez-vous un enfant?

    Moi j'aimerai bien en avoir un...je suis persuadée que je vais l'aimer plus que tout...mais après tout...lui, m'aimera t-il? il m'aimera parce que je suis sa mère? parce que je lui donne de la nourriture? de l'argent? un héritage?
    Au final...qu'est-ce que je désire au moins autant qu'il soit en bonne santé et qu'il soit heureux? Qu'il m'aime !!

    Est-ce orgueilleux? ou est-ce la boucle de l'amour le plus parfait qui existe, donnant naissance à une pureté de sentiments que seuls les parents peuvent connaître avec leur enfant?

    Pour autant, oblige t'il ses enfants l'aimer? moi-même le ferais-je?...et bien non. Mais s'ils le font, j'espère qu'ils pourront le faire de façon désintéressée, et que chaque jour le prouvera par leur sincérité...comme d'apporter sa canne à leur vieille mère au moment où elle se lève de son vieux siège.

    Maintenant, avisons...Dieu peut-il avoir crée la Créature? en tout état de choses, cela aurait voulu dire qu'il a crée le Mal? et qu'en lui réside la Haine?

    Comme nous l'avons vu au début, la Créature a comme les autres "choisit" sa façon d'exister. mais quand bien même, est-ce que cela veut dire que le choix de la Créature, ou de tout être sur terre qui commet le mal, est un élément faisant partie de Dieu?


    Elle sourit, et elle accorde : il me semble que c'est la pensée cathare. Je la démens.

    Faisons une petite expérience voulez vous? la physique va nous répondre.

    Monsieur mon mari veut-il bien fermer les volets de ce salon si cela lui plait de m'assister dans l'expérience? cependant point trop vite, juste avec assez de vitesse pour voir doucement l'obscurité apparaitre.

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« Il n'y a pas de sens, il n'y a qu'un but »
Stradivarius.
    Les femmes.
    Toujours à tomber à terre face à mes charmes foudroyant. Merci le chat! Enfin, personnellement, je trouve qu'il est plus agréable de voir une belle Asphodelle couchée. Au moins, elle ne bouge pas de trop, je peux la suivre et me reposer un peu. Non, mais c'est parce que ça bouge pas mal une Archevêque, ces petites bêtes là. Vous savez, à partir d'un certain âge on commence à ne plus être si intrépide. Et, moi, à force de crapahuter sur les toits de Paris ainsi que les sentiers battus de nos forêts, je commence à connaître quelques douleurs aux articulations. Putentrailles! Je me fais vieux quoi! En plus j'ai des cheveux poivre et sel à présent. Quel pignouf a donc inventé ces caractéristiques déconcertantes de notre anatomie? Ah. Oui. Le Dieu d'Asphodelle. Ou alors j'ai raté un épisode, j'ai mal suivi les cours du soir de la douce rousse ou que sais-je encore. Mais c'est vrai, ça. J'ai tant donné la mort durant des années, et je ne sais même pas pourquoi nous vivons tous pour mourir un jour. Oula. Je prends un sévère coup dur en songeant à cela, moi, maintenant. Pourtant j'ai toujours dit que le Malin, lui-même, ne voulait même pas de ma propre mort. C'est pas faute de la lui avoir filé plusieurs fois. Même après avoir fait un tour sur le Styx déchaîné. J'en tenais une couche ce jour là. Non, si vous voulez mon avis, vaut mieux pas que la petite bête reste à terre dans son armure et ses rouages. Autant l'aide à se relever. Et Dieu sait que ça pèse son poids une Asphodelle en Fer d'Enfer.


    - Laissez, je vous aide.

    Je me pète le dos.
    Deux-trois lombaires d'obédience Stradivarienne.


    - Voilà, vous êtes sur pieds. Ou sur acier. Cela dépend de vous.

    Allez, depuis le temps qu'elle l'a demandé.
    J'aide ma tendre dulcinée épouse canon de la mort qui tue à retirer tout ce qui l'embête. Le problème, là-dedans, c'est que va falloir l'aider à remettre tout cet attirail par la suite. On est pas couché, je vous le dis. Je ne sais pas si vous avez déjà regardé ce que compose une armure, mais c'est encore plus chiant qu'un putain de corset le soir de la nuit de noce. Et me parlez pas de ce dit putain de corset de cette dite nuit de noce. J'en ai encore des frissons et des sueurs froides. À en perdre tous ses moyens, je vous le dis moi. Ah! Qu'il en a de la chance de ne pas être encore marié le Sowelo. Il n'est pas encore prêt à connaître ce moment fatidique. Le mieux étant encore de tout simplement retirer la jarretière. Si seulement. Comment ça je m'égare dans des pensées vulgaires qui n'ont rien à voir avec le suivi de la conversation actuelle? Je le redis : je vous emmerde et je rentre à ma maison. Enfin, je suis ici chez moi. Alors je reste. Et je continue à retirer tout ce fer. Jusqu'à temps que Chiara me demande de fermer les volets. Et puis quoi encore? Deviendrai-je l'homme à tout faire de Monclar? Faut que je fasse ça? Et en plus que je ferme les portes? Que j'installe le dodo aux invités? Que je donne à bouffer à Raoul et à Gunther? Que je chante des berceuses pour les aider à somnoler? Ah! Ben il manquerait plus que ça. Bon, d'accord, j'y vais, j'y vais. Encore un plan machiavélique à la Asphodelle, ça. Remarque, j'aime bien ses plans chelous. J'aime surtout l'obscurité. Avec elle. Oula! Oui, tiens, ça donne envie de fermer les volets.


    - J'y cours, j'y vole, je fais, j'exécute! Vous obéir est un plaisir incommensurable!

    Ne te marie pas Sowelo.
    Va falloir que tu ailles sortir les poubelles tous les soirs. Heureusement, t'habites pas dans un château, parce que je te dis pas la longue sortie là-dedans.


    - Alors... comment ça marche...

    Et je prends un bout de bois.
    Que je bloque sur la première petite fenêtre. Ça tombe. Mais c'est pas grave, autant réitérer. Ça fonctionne. Ouf. Je ne suis pas si mauvais. Et je continue avec la seconde. Puis la troisième. Puis la quatrième. Et hop, il fait tout noir. Comme dirait l'autre : TA GUEULE. Ok, ok. C'est bon, il fait noir. Et ensuite?

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Asphodelle
    Elle en profite pour mater un peu son mari : un angle de vue arrière, un moment posé pour pouvoir le faire, pourquoi donc qu'elle s'en priverait?

    C'est le privilège des gens mariés héhé !


    Alors...nous voici donc, dans l'obscurité...je vous laisse réfléchir à ceci : alors que nous devons user de matières pour créer la lumière, l'obscurité elle ne se fabrique pas. Avez vous remarqué?

    Regardez : le volet de bois arrête la lumière du Soleil. Mais le Soleil fut crée par Dieu. Prenons de l'étoupe et une pierre à feu : l'étincelle, le combustible, un effet de combinaisons et une énergie qui en appelle une autre...voici la flamme, transmise à tout élément qui flambe...torche, poudre, cire...

    Mais qu'est-ce que l'obscurité? Fait-on quelque chose en particulier pour créer l'obscurité? et bien non ! l'obscurité ne se "crée" pas...l'obscurité s'"obstient" seulement. Et quelle condition faut-il pour qu'il y ait de l'obscurité?

    Il faut cacher la lumière, ou l'éteindre.

    Quel est le rapport avec le mal?
    Et bien le mal est à l'obscurité ce que la lumière est au bien.
    Le mal n'est pas une chose créée, mais une chose "obtenue".
    Comme l'obscurité est donnée par l'absence de lumière, le mal est rendu par l'absence de bien.

    Faites le bien, votre route s'étend tout à coup à l'infini...Faites le mal, et vous sombrez dans l'indéfini, le chaos...le mal appelle un mal qui en dévie sur un autre....Le Bien est la seule chose qu'on peut activement créer et maitriser pour obtenir un Bien organisé et ordonné et compter ainsi sur une forme en arbre, de bonnes choses, harmonieuses et équilibrées, quand le mal quant à lui n'est qu'une liste d'éléments incontrôlés qui détruit, annihile, éteint.

    Maintenant regardons le monde : les animaux, les couleurs, les lumières, la planète qui ne se renverse pas, la lune qui a son propre cycle, les calculs mathématique derrière le nombre d'or, le vent, les marées de l'océan, les bans de sardine, la force des principes physiques? Y voit on désordre? déséquilibre? chaos?

    L'humain fait ses choix, certains bons, certains mauvais, est-ce donc de la faute de Dieu? Chacun a le choix, ni plus ni moins.


    Maintenant, la perfection est-elle une programmation? un élément qui jamais ne fait d'erreur? qu'est-ce que la perfection en réalité? si ce n'est le Créateur? alors précisément, que nous dit-il? de "tendre vers lui"....la voila la perfection...l'imperfection réside oui, mais parce que nous n'avons pas encore fini de tendre vers lui.

    Que pensez-vous de tout ceci?

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« Il n'y a pas de sens, il n'y a qu'un but »
Sowelo
Le Vairon écouta Asphodelle, chacun de ses arguments. La vanité des animaux, il le savait, mais au fond… les religieux ne le seraient-ils pas eux aussi en ce cas ? Les Romains qui se disent l'Unique, ne se comporteraient-ils pas comme les désormais animaux ? En tout cas, pour le peu qu'il avait croisé et se revendiquant Romain… la plupart agissaient comme tels désormais. Ne se posant plus de question et suivant ceux qui les ont "éduqué" comme de bons moutons de Panurge. Il trouvait tout cela déprimant à voir… cela dit, les humains ne se prennent pas pour de la chiotte mais… hum… il expliquera son point de vue plus tard. Puis vint la question du "Aimeriez-vous un enfant", question à laquelle le Vairon se crispa légèrement. Non pas qu'il n'en voulait pas ou qu'il ne l'aimerait pas, mais qu'il en avait déjà un. Un disparu quelques mois plus tôt à la mort de sa mère. Jamais retrouvé et personne ne savait où il était. Seule une folle disant avoir écrit à la mère de son fils, puis se disant être un ange capable de parler aux morts, avait dit que son fils était toujours en vie dans les mains d'amis à elle… ce fut l'un des seuls jours où le Vairon aurait aimé avoir un Inquisiteur sous la main pour faire un petit barbecue. C'est qu'il aimait pas du tout les remuages de couteaux dans les plaies. Il écouta donc cette partie sans grand enthousiasme. Heureusement elle ne dura pas longtemps et vint alors le sujet sur la Créature. Vaste sujet que celui-là, sans doute ce qui ne peut être le plus explicable à ses yeux. Il écoutait toujours… puis eut un léger air de surprise à l'évocation de la pensée Cathare. C'était loin d'être la première fois, lorsqu'il parlait religion, qu'on lui parlait du catharisme. Sa sœur, Sloan, avait demandé si il ne souhaitait pas l'être, et d'autres personnes lui avaient fait la remarque. Il s'était intéressé à eux mais n'avait toujours pas pris le temps d'étudier les textes qu'il a trouvé et qui prenaient la poussière chez lui. Une remarque de plus à ce propos… ça en faisait beaucoup à force et renforçait son idée d'étudier tout ça, rien que par curiosité. Puis... oh bah les v'là dans le noir... le vairon eut un sourire en écoutant Asphodelle... puis ce fut à son tour.

Je vais en premier lieu revenir sur un des premiers points. Les humains ne se prennent pas pour de la chiotte, certes… mais je doute qu'ils agissent mieux que les animaux d'alors. Si avant ils s'apitoyaient sur leur sort, désormais ils se croient supérieur en tout. Ils avaient alors choisis de penser, mais désormais, seuls les actes ont de l'importance aux yeux de la plupart. Le Très-Haut ne leur apparaît pas, donc il n'existe pas. Et… vu toutes les religions…

Il les regarda un instant avant de continuer.

On se demande alors, laquelle a la "Vérité" et surtout… est-ce qu'il existe. Et même si c'est le cas, pourquoi vous seriez ses porte-paroles. Pourquoi des écrits de mains d'homme, des paroles d'homme, des actes d'homme… des choses que l'homme a créé seraient divins ? En quoi, si demain j'écris un long texte et proclamerais une nouvelle religion, la mienne serait différente de la votre ?

Il s'interrompit un peu. C'était dit, pas de machine arrière, pas de "gomme", et surtout, pas d'excuses, car telles étaient ses pensées… et il allait les développer.

Voyez-vous… toujours en me basant sur vos écris, il est dit que l'homme créa des églises pour honorer des déités, et que certains hommes se nommèrent alors "prêtres" et faisaient office de clerc. C'est le principe de paganisme… En quoi l'Aristotélisme Romain, Français, Réformé, ne seraient pas des religions païennes ? Parce qu'une main d'homme a dit que non en disant avoir eu un échange avec une divinité ? Mais le Sans-nom fait preuve d'une grande malice… alors… peut-être a-t-il plutôt entendu le Sans-nom plutôt que le Très-Haut. Et puis bon... moi-même je fais des rêves parfois étrange où je discute avec des personnes que je ne connais pas, mais jamais je me dis que le Très-Haut me parle.

Quoique boire un coup avec le Très-Haut dans un bar en discutant religion, ça pourrait être amusant. Imaginez le Créateur bourré ce qu'il pourrait faire...

Sur cette pensée, le Vairon se leva au milieu des ténèbres et commença à se mouvoir dans la pièce tranquillement, sa voix indiquerait sa position aux autres. Il avançait plus lentement… mais sûrement.


Ensuite... voyez-vous… beaucoup demandent le baptême ou équivalent, chacune demande à un être d'entrer dans un "groupe". Or, mon idée à moi est que le Très-Haut est partout. Qu'il entend ce que je dis là, qu'il connait vos pensées, qu'il sait que quelque part, on brule quelqu'un en son nom, qu'il sait quels sont les vices de chacun. Mon idée est qu'il est le seul juge… et que, qu'on soit Romains, Français, Réformé, Athée… on se retrouvera tous dans l'Après, là où Il aura choisit où est notre place… et donc, je crois aussi que le Très-Haut se fiche complètement du baptême ou du mariage. Le premier car nous sommes tous de sa création et que c'est une invention d'homme souhaitant se sentir supérieur en voulant croire que son geste avait une quelconque conséquence divine, et le second car il est inutile si deux êtres s'aiment d'un amour véritable ou du moins, que les deux êtres acceptent de ne rester qu'avec l'autre et de ne pas céder à la tentation de la luxure et donc de s'adonner au simple plaisir charnel avec quelqu'un d'autre que la dite personne... et je ne parle même pas de l’excommunication qui est d'une débilité absolue.

Le Vairon s'arrêta alors et se tourna vers les personnes auxquelles il parlait. Ayant un peu tourné autour de tous.

Les animaux se croyaient supérieurs aux autres créations du Très-Haut, ils en ont été punis. Ils se croyaient être les "préférés", et ils en ont été punis… ces multiples religions, tous ces clercs, tous ces religieux… au fond, n'est-ce pas agir comme les animaux d'alors que de prêcher ce qu'on croit être la parole divine ? Qu'on croit être dans la "vraie" religion ? Celle que le Très-Haut souhaite que nous suivions ? A mes yeux, si.

Mais je ne suis pas de ceux qui croient en un Créateur qui est intransigeant. Je crois plutôt en un, doté de compréhension et de compassion, capable de donner des secondes chances aux êtres les plus impurs et d'accueillir les purs qui ont été perdus en pensant suivre la Vérité... Tout être peut être perdu un jour, tant sur le plan physique que spirituel… Il nous a créé ainsi et Il en prend compte.


Le Vairon retourna alors à sa place. A côté de Cer dont il chercha la main pour la serrer doucement. Il allait éviter la partie sur les enfants, n'ayant pas envie d'en parler. Pour la Créature, il attendrait encore un peu.

Vous parlez de l'obscurité et de la lumière en faisant le lien avec le mal et le bien. C'est un point de vue intéressant… mais que je ne partage pas. Certes, sans lumière, il n'y a que les ténèbres… les ténèbres ne font que s'obtenir. Mais regardez, vous parlez d'enfer lunaire et de paradis solaire. Regardez alors ces astres… enfin non, regardez juste la lune. Oui, que la lune car si vous essayez de regarder le soleil, vous ne verrez plus rien du tout après. La lune, qui est censé être l'enfer, on peut la voir, alors que le paradis, lui, nous détruit un sens ? Quelle étrange image que cela… certains parlent d'éclat divin. Mais j'en doute fortement. Enfin bref, revenons à l'avis que je ne partage pas. Pour ma part, j'ai toujours préféré la nuit. L'éclat argenté de la lune, des étoiles… ça a un charme que j'apprécie grandement. Je peux passer des heures à regarder cela sans aucun ennui, juste là, sans rien faire, allongé dans l'herbe. Maintenant… la journée. Toute vide, avec juste ce petit astre jaune destructeur d'yeux. Vous me direz alors que ce n'est pas vraiment des ténèbres, de l'obscurité… m'enfin. Pour moi, ça a son importance car c'est les ténèbres qui m'ont protégés par le passé et non pas la lumière du jour. C'est dans la nuit que je me sens le mieux, dans l'obscurité… alors que le soleil, je n'aime pas trop, car brulant les yeux, la peau en été… il m'apparaît, à moi, destructeur. Donc, la lumière est destructrice.

Vous parlez du feu… le feu, donc la lumière, détruit. Les incendie, les buchers… tout cela le montre bien. Mais il purifie. C'est grâce au feu que certaines nourritures ne nous rendent pas malade, c'est grâce au feu que nous pouvons cautériser les plaies… le feu est un outil aussi bon que mauvais suivant l'utilisation.

Vous dites, donc, que le mal est à l'obscurité ce que la lumière est au bien… Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est le contraire, mais vous dites que le mal est rendu par l'absence de bien… moi je pense plutôt que le mal grandit pour détruire le bien. Dès lors, qui de la lumière ou de l'obscurité fait disparaître l'autre ? Les ténèbres sont effacés, détruits par la lumière. Le bien est détruit par le mal…


Il eut un léger sourire bien qu'invisible dans l'obscurité.

Tout ça n'est qu'une question de point de vue… non pas de croyance.

Le reste désormais… la perfection serait de tendre vers lui… or, je ne vois pas du tout ce en quoi il faudrait tendre. Je suis moi, je suis tel que j'ai été créé, faisant les choix qui me paraissent justes et ayant mes propres idées. Or, dans mes idées, il n'y a pas cette histoire de tendre vers quelque chose.

Vous me demandez ce que je pense… je n'ai cessé de vous en faire part là. En gros, pour moi il suffit juste de croire en Lui et de vivre tranquillement en évitant de céder aux péchés. Ensuite, pour l'histoire de la Créature… j'ai deux idées :

Soit elle n'existe pas et le Très-Haut a insufflé sa part de "Mal" en sa création pour la tester, voir qui a assez de volonté ne pas se laisser dépasser par le mal qui est en lui tout comme le ferait ce créateur.

Soit le Très-Haut a créé un monde auparavant parfait mais qu'un Dieu-Démon jaloux aurait altérer en insufflant le "Mal" dans le cœur de la Création.

Mais je ne crois pas en une créature créée par lui qui aurait la possibilité d'altérer la création sous les yeux du créateur sans qu'il ne fasse quoi que ce soit.

En bref… je crois en quelque chose qui diffère plus ou moins, mais en quelque chose de bon. Quelque chose qui ne nécessite que la croyance pure, sans autre acte religieux. Je ne crois pas au Dieu-Démon unique que les Romains semblent adorer désormais. Je ne crois pas à l'autorité des églises qui m'apparaissent contraire à mes idées…

Néanmoins… je sais que toutes vos cérémonies, Cer y tient, car elle croit en leur bien fondé. A moi elles me paraissent inutiles, mais si il le faut… je m'y plierais. Même si, je vous avoue que le baptême, je ne suis pas très enthousiaste.


Voilà, si avant il avait parlé de son incompréhension des textes, il parlait là de ses pensées, ce en quoi il croyait. Il n'était rien, ni Athée, ni Aristotélicien… il ne se définissait pas. Et pour lui, il n'y a rien à définir.
Vivre selon sa conscience… le jugement sera en conséquence
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