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[RP] Plis From away or not, to Petit Vésone - Périgueux

L_aconit
Courriers



Des messagers, des plis, des missives, et toujours ce petit élan du coeur à l'ouverture des courriers que l'on apporte à l'hôtel particulier.

Qui est-ce? Quelles sont les nouvelles? Sont-elles marquées du sceau du secret, ou bien scellées de polichinelles?

L'on dépose courrier fermé aux gens de la maison, pour Faust, ou pour l'un des autres résidents de la maisonnée.

Souvent, une pièce est donnée en échange, et des sous pour recevoir de doux mots , des attendus, des folles nouvelles, c'est finalement peu cher payé.



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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
L_aconit
Pli reçu indiquait que la présence Aconitienne lors du sacre druidique de la Grande Duchesse de Breizh était remontée à Rome .


Litanie visait à faire savoir que cette situation posait soucis à l'église de Bretagne , qui se sentant trahie par sa seule présence à cette cérémonie, avait fait appel à l'intervention cardinale. Cette dernière avait estimé que le message envoyé aux fidèles était brouillé qu'à l'avenir, il était demandé au montfort de ne plus assister à une cérémonie non Aristotélicienne sans en avoir informé au minimum le Primat ou bien la Sainte inquisition. Annotation claire sur le fait que pour le moment l'église n'avait rien contre le culte druide, mais qu'il était impossible de mettre sur le même plan le culte druide avec le culte aristotélicien, lui tira sourire. Demande expresse d'évidemment publier un communiqué pour dire que l'évêque n'était là bas qu'à titre personnel et non pas en tant qu'évêque de la Sainte église Romaine Aristotélicienne avait été posée. Ce à quoi, inspiré , Faust répondit.


Citation:


A Estevan de mortelane, Cardinal de Rome.

Eminence, l'église de Bretagne ne m'a pas informé de son sentiment, que c'est regrettable . Vous savez bien que mon Père était le Grand duc de Bretagne, que je suis d'ascendance Bretonne, et que de fait, que j'honore la Bretagne de ma présence très régulièrement, et ce pour nombre de ses événements. Si , en reprenant vos propos, pour le moment l'église n'a rien contre le culte druide, vous observerez vous même de l'incohérence de ce courrier et des exigences qui l'accompagnent. Je n'en tiendrais de fait pas compte.

Que le très haut veille sur vous,


Signé et scellé.

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L_aconit
Mai.

Le temps des affaires reprenait.


Citation:
De Maximus Farnezze
à Faust Nicolas Montfort Toxandrie

Salutations et Paix.

Une de mes connaissances, la damoiselle Rouquine, sachant que je cherche à devenir escorteur de métier, m'a fait savoir que vous recensez les divers groupes d'escortes existants, et par ailleurs auriez peut-être un emploi pour moi. N'ayant pas ma propre compagnie d'escorte et ne cherchant pas particulièrement à en fonder une, il me serait d'une grande utilité d'avoir accès à vos informations afin de postuler pour l'une d'elles, si d'aventure vous n'aviez pas utilité à m'embaucher vous même.

Je m'appelle Maximus Farnezze, bourgeois de mon état. Réccemment arrivé du Royaume d'Angleterre, les seuls témoins pouvant attester de ma bonne moralité sont ma soeur, Vittoria Farnezze de Sulignan, Pair de France, et l'ancienne comtesse du Maine, la damoiselle Savin, dite "Hirondelle", pour qui je fus procureur deux mois.

Je cherche à m'installer à Périgueux, et serais ravi d'effectuer pour vous des escortes. Si ma force n'est point encore à son apogée -je me remets d'une attaque à mon arrivée en France- je fais de l'excercice et me gave de viande ; aussi je gage que bientot je serai assez fort pour prétendre au rôle d'escorte.

Vous trouverez-ci joint le formulaire rempli, en espérant que nous pourrons faire affaire ensemble,

Que Dieu vous Garde,
Maximus Farnezze.

Citation:


Bonjour à vous,

j'ai bien reçu votre missive, merci de votre retour. Pour l'heure, je commence à peine le recensement, et c'est laborieux, car il y a tant de duchés à informer. Alors à pas de fourmi, je progresse. Pour l'heure, il n'y a pas de compagnie en périgord, il y a moi qui suis marchand et qui ait toujours besoin d'escorte pour aller livrer des objets, ou pour voyager . Je peux vous embaucher et vous payer pour chaque mission, mais je suis nouvellement établi à Castillon. C'est une ville peu animée, c'est pour cela que je l'ai choisie, le tumulte de Périgueux m'ayant doucement mais sûrement dérangé. J'y ai établis boutique, et j'ai un carnet d'adresse assez fourni pour avoir toujours quelque chose à faire.

Si d'aventure vous souhaitez travailler ailleurs qu'en Périgord, j'ai quelques noms à vous proposer , en Guyenne, languedoc, en Touraine et bordelais. La plupart de ces compagnies travaillent aussi par la mer, aussi il faut avoir le pied marin. Pour ma part je fais les deux.

Si vous avez des questions, n'hésitez pas.

Faust Nicolas Montfort Toxandrie



Citation:


Salutations,

Merci de votre retour rapide. Un travail auprès de vous en Périgord m'intéresserait fort, mais me serait-il possible de vivre à Périgueux tout en travaillant pour vous ? Ma seule connaissance Périgourdine y vit, et c'est là que j'aurais aimé m'installer si possible.

Je préfère la terre - on s'ennuie parfois durant les longs voyages et j'aime rencontrer du monde - mais la mer n'est pas un obstacle. J'ai le pied marin, ayant appartenu à la toute première marine royale anglaise dans ma prime jeunesse.

Je suis pour l'heure dans le Maine, et compte rallier le Périgord après un court détour par Orléans. Je puis être à Périgueux assez vite si cela vous intéresse.

Bien cordialement,
Maximus Farnezze



Citation:
Maximus.

Bien sur, vous pouvez vivre où bon vous semble, ce n'est qu'à deux jours à pied de la boutique de Castillon. Demandez au comte de vous installer, l'installation est réglementée, dites lui que vous êtes recommandé par Faust Nicolas de Montfort Toxandrie, l'évêque de Périgueux, il sauront de qui vous parlez. Cela peut peut être vous aider. J'ai laissé trois parcelles de terrain en partant.


Si vous vous ennuyez de la terre, je crains que les prochains mois vous soient compliqués... Au delà d'Alexandrie, après un bref retour en Périgord, je compte repartir explorer l’Angleterre. Mais j'ai des missions à vous donner en vous promettant bonne paie, si cela vous intéresse. Nous en reparlerons.

Ah, pour information, bien que je sois encore évêque et souvent reconnu comme tel, j'ai abandonné l'église . L'église de Périgueux a brûlé à la saint Noel, et je n'ai guère plus envie de servir Dieu depuis. Évitons donc de m'appeler Monseigneur . Vous me trouverez en Périgord, parfois ici, parfois là. Ecrivez moi lorsque vous êtes installé.

PS: je recherche des pelotes de laine, si vous en trouvez sur la route.

Faust Nicolas Montfort Toxandrie


Citation:

Salutations et Paix,

Voilà qui me semble parfait, j'écris au Comte ce jour. J'ai profité d'une escale au Mans pour récupérer mes écus, et reste pour l'heure avec le groupe de voyageurs que j'accompagne, par sécurité. Ils comptent passer à Orléans récupérer quelqu'un avant de redescendre sur Périgueux, et je ne manquerai pas de vous signaler le jour de mon arrivée quand je le connaîtrai.

Ainsi il semble que vous me laissiez le choix de vous suivre à Alexandrie puis en Angleterre, ou de rester sur place ? J'avoue que ce voyage me tenterait bien, si toutefois vous aviez une place sur votre vaisseau. Voire deux ? En effet, si cela vous intéresse et bien que je ne lui ai pas parlé d'Alexandrie du tout encore, la jeune Laizzi m'apprend qu'elle serait ravie de faire de l'escorte un second métier à mes côtés. (la donzelle est aussi masseuse dans l'établissement parisien de notre connaissance commune.) Ne pouvant quitter mon escorte improvisée sans danger de me faire voler toute ma fortune, je suppose que cela dépendra si j'arrive sur Périgueux à temps pour votre départ, mais cela me semble probable. N'hésitez pas à me dire si j'ai mal compris, je ne voudrais certainement pas m'inviter pour ce voyage.

Je garde l’œil ouvert pour des pelotes de laine.

Maximus Farnezze.



Citation:
Bonjour Maximus.

Si jamais vous croisez sur la route mes amis Lyanna et Lyov, n'hésitez pas à les suivre. Ils sont par là bas, et vont revenir à périgueux d'ici quelques temps.

Je serai bienheureux de vous embaucher comme escorteur personnel, et de vous traîner dans mes voyages, ou vous laisser escorter d'autres personnes tout en faisant fructifier mes biens au fil de vos pérégrinations. Je ne doute pas que nous y trouverons tous deux avantage. Espérons que vous soyez dans les parages avant le quinze juin, qui sonnera notre départ pour l'italie. Là bas nous sommes attendus pour faire construire deux naves, et nous partirons ensuite voguer jusqu'à l'automne en faisant des escales pour commercer. Si vous souhaitez en être, soyez le bienvenu. S'il reste une place pour Laizzi, aussi. Je ne saurais le nombre de participants final qu'au départ , soit mi juin. ( tous rollistes, ceci dit)

Je suis entrain d'étendre mes activités vers le commerce de marchandises navales et par la suite de navires. Il faudra souvent de solides bras pour m'aider à l'acheminement des convois entre l'italie , le périgord et la Guyenne.

Faites bonne route.

Faust Nicolas Montfort Toxandrie.




Citation:
Salutations,

Merci pour l'information sur vos amis, je ne manquerai pas de demander après eux dans les auberges sur la route.
Je pense vraiment être rentré pour le 15 juin, et m'entretiendrai de tout cela avec la damoiselle Laizzi à qui j'ai donné rendez vous ce soir. Me reste à espérer qu'il y aura de la place, je n'aimerais pas avoir à l'abandonner à quai si tôt après qu'elle ait signifié vouloir quitter son groupe d'amis pour travailler avec moi. A combien de navires partez vous ?
Je m'aperçois d'ailleurs à l'instant que ce groupe, dont elle n'a que très peu parlé et qu'elle juge bien trop absent, serait une compagnie marchande du nom de "La Compagnie du Lis de fer" [clan IG] en Périgord... La connaissez vous ? N'ayant jamais croisé l'un d'eux en taverne il me semble que la donzelle a raison et que de marchand cette compagnie n'a plus rien. Mais l'information semblait utile à relayer, pour votre recensement.
Mes bras seront redevenus solides très bientôt, j'en fais mon affaire.

Au plaisir de vous parler de vive voix,
Maximus Farnezze.


Citation:
Maximus,

en effet il y a bien une compagnie marchande du nom du lis de fer en Périgord malheureusement elle est totalement inactive et ce depuis un moment, c'est bien pour cela qu'elle n'est pas répertoriée. si d'aventure des membres de la compagnie venaient à m'indiquer qu'elle reprend du service elle figurera de nouveau dans ma liste.

Nous partons à trois navires, et j'ai potentiellement deux places sur mon navire car un désistement semble se profiler. Il est donc très peu probable que Laizzi reste à quai.

Rassuré ?

Faust Nicolas Montfort Toxandrie


Citation:
Monsieur,

C'est bien ce que je pensais pour la compagnie du Lis de fer, et explique d'autant mieux le désistement de la demoiselle. Merci de la précision sur les navires, qui en effet me rassure et me permettra ce soir des informations plus claires à donner.

Au grand plaisir de travailler pour vous,
Maximus Farnezze.



Citation:
Monsieur,

J'ai parlé à la damoiselle Laizzi, qui s'est montrée ravie de faire partie du voyage. Reste à savoir sur lequel de vos navires il nous sera possible de voyager, je prendrai les places que vous jugerez bon de nous allouer et vous remercie de l'accueillir si gentiment.

Ensuite, j'ai écrit à mon chef de groupe -auparavant fort muet durant tout le voyage - afin de lui demander quand il me serait possible d'arriver à Périgueux. La bonne nouvelle, il pense que je serai arrivé pour le début du mois de juin.

La potentiellement moins bonne à présent : dans sa réponse, le sieur me demanda si je comptais m'installer sur Périgueux, me proposant d'emblée un emploi dans sa compagnie du Lys de fer. Je déclinais, bien sûr, expliquant que j'avais trouvé une place comme escorteur indépendant auprès de vous. Par politesse et pour adoucir mon refus, j'indiquais que je partais avec vous pour un long voyage mais qu'à mon retour - et d'autant plus s'il vous écrivait afin d’être compté dans votre recensement car vous ne sembliez pas les savoir actifs - nous pourrions être amenés à travailler ensemble, qui sait ? Sa réponse m'a totalement pris de court, et je vous la livre ici :

Citation:

L'Aconit connait bien le Lis de Fer. Je pense simplement que c'est parce que nous ne nous définissons pas comme une compagnie d'escorteurs, mais une compagnie marchande et une association d'artisans/paysans du Périgord.
Cela dit, escorte et commerce ambulant vont de paire, et nous sommes assez nombreux pour nous escorter nous même en général.
Mais là il s'agit de la très célèbre Alexandrie, il se pourrait que je veuille faire partie du voyage s'il reste de la place. Je verrai directement avec l'Aconit à ce sujet.

Je ferai sûrement un saut en taverne tout à l'heure, peut être nous y croiserons nous.

A bientôt,
Corwin


Je ne sais comment il a su, ou deviné la destination de votre voyage, ni si la façon dont il aimerait s'inviter parmi vous est la bienvenue ou non. Je voulais juste vous assurer que l'information ne vient pas de moi, car je vous avoue être fort embarrassé que vous puissiez avant même m'avoir rencontré, me croire un homme bavard et indiscret.

Que Dieu vous Garde,
Maximus Farnezze.
Citation:











Citation:
Maximus,

parfois les nouvelles se transforment en ponts, et les opportunités se dessinent, d'où qu'elles viennent , il ne tient qu'aux gens de les franchir. Il n'y a pas de mal à cela, je n'y suis pas contrarié, bien que vous l'ayez deviné: je suis un homme assez réservé sur les coulisses de mes activités.

Beaucoup de gens ont eu vent de notre voyage en Alexandrie à Périgueux, peut-être lui en aurait-on parlé. Je connais Corwin en effet, c'est un homme peu bavard et le Lis de Fer représente une sorte de corporation au service de Périgueux et du comté dont il est un membre connu, les activité de cette corporation sont multiples mais plutôt discrètes, aussi je ne les pensais plus actifs. Je suis plutôt content de savoir que le Lis n'est pas éteint, c'est un atout pour les échanges commerciaux du marché Périgourdin entre les provinces.
Notez que j'ai passé depuis des semaines une annonce en gargote pour tous les volontaires à l'escorte, s'il n'y ont pas répondu c'est sans doute qu'ils n'y trouvent pas d'intérêt selon leurs opportunités, si je suis un marchand indépendant d'objets rares, le Lis est tourné vers les échanges inter-ducaux. Des habitants motivés pour leur comté, en somme.

Mon bateau est complet, c'est certain désormais, mais vous pouvez lui indiquer le navire d'Archibald_ravier qui aura besoin d'un équipage plus conséquent que le notre, car le navire que je lui ai offert et que je connais bien par conséquent a besoin de plus de main d'oeuvre que le mien pour fendre les eaux. Si jamais cette opportunité n'est pas possible, Corwin peut se tourner vers Aurore_victorine, en dernier recours. Vous pouvez lui transmettre ces informations.

Que votre route soit bonne,

A galon.

Faust Nicolas Montfort Toxandrie.


Citation:
Faust,

Merci de ce retour rapide. Sans avoir forcément deviné votre nature réservée, je pars du principe qu'il ne m'appartient pas de parler de la vie d'autrui, ayant fait les frais de commérages sur la mienne par le passé. Suis moi même un homme, sinon réservé, au moins privé. Je transmets votre message à Corwin.

Je vous avertirai de mon arrivée à l'approche de Périgueux, et attend avec impatience de découvrir si ce désistement dont vous parliez à eu lieu et si j'aurais donc le plaisir de naviguer avec vous.

Que le Très Haut vous garde,
Maximus Farnezze


Citation:
Maximus,

j'ai oublié je crois de vous le demander, mais avez vous des compétences en navigation? Parfois il me faudra ramener des bateaux pour les vendre, alors ce serait un atout précieux . Si tel n'est pas le cas, je vais passer une annonce pour trouver un mousse pour ce genre de transactions .

Bien à vous,

Faust Nicolas Montfort Toxandrie


Citation:
De compétences In Gratibus je n'ai pas, mais suis tout prêt à apprendre si cela peut vous être utile à l'avenir.

Bien à vous,
Maximus



Citation:
Oh hé bien non seulement ça me serait utile mais en plus cela permettrait de vous faire une paie sur les voyages en navire oui. Pour les études de base, c'est astronomie, compétences Maritimes de base et ingénierie navale de base dans mes souvenirs. À prendre avec professeur en premier cours. Ensuite ce que je faisais pour ma part c'était en voyage les études seul 10h par jour. Plutôt utile quand on n'a pas le temps de se poser.

Faust Nicolas Montfort Toxandrie


Citation:
Monsieur,

Merci pour les indications sur quelles études suivre, je m'y attellerai donc ! Je dois d’abord absolument acheter un voire deux champs toutefois, n'ayant pas assez bonne réputation pour accéder au statut d'universitaire pour l'heure. C'est une entreprise de longue haleine j'en ai conscience, mais qui nous sera bénéfique à long terme.

Maximus


Citation:
Maximus,

c'est entendu, de toutes façons, sachez que mon commerce de bateaux n'est encore qu'à l'état embryonnaire. Pour l'heure je m'atèle à récolter les matières premières dont j'ai besoin pour me composer un bon stock : bois et pelotes de laine. Castillon étant une ville forestière, l'endroit est tout indiqué pour que je puisse lentement mais sûrement faire produire les gréements nécessaires aux futurs propriétaires. L 'heure est aux associations pérennes. Prenez votre temps, Paris ne s'est pas faite en un jour dit-on, et puis les voyages sont prioritaires sur cette entreprise là.

Bien à vous,

Faust Nicolas Montfort Toxandrie

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L_aconit
Citation:
À Alphonse_tabouret


    pli précédant le relié


Mijn Koning

Avant que tu partes , pour la dernière fois j'ai gardé un souvenir précis du son de ta voix et de nos insomnies . J'ai respiré ton parfum et même ton cou. Je me souviendrai de ta bouche, et toi souviens toi de mon goût. C'est la dernière fois que l'on se voit, avant la prochaine fois, à la hanche ton épée, tu peux partir maintenant, tout est sauvegardé, tout cœur a ses archives comme il a ses secrets. Bien enfouies dans le passé de son présent.

Mijn Koning

Page à page, ne saute pas de chapitre. Le soir n'oublies pas ta lecture, n'oublies pas ton épître, ton passe-temps royal. Il s'intitule " les Plaisirs du Roi". Pour un Roi que je me vante chaque matin de serrer contre moi. Mijn. Pars vite et reviens-moi.


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    * Les plaisirs du Roi * A lire au voyage. Glissé dans les affaires de Tabouret avant son départ.
    Relié de petites notes quotidiennes qu'Alphonse a consigne de ne lire qu'une page par jour.



"Le roi adore les fesses. Il lui arrive de travailler dans une pièce où cent quatre-vingt hommes tournés vers la muraille tapissent le bas des murs. Il s'assied à son bureau et signe ses notes et ses comptes. Et quand il lève les yeux, il les voit toutes bien rangées.

Alors pour finir il les passe en revue, s'arrêtant longuement sur certaines qu'il masse avec déliction comme s'il les créait. Bassins larges bassins plus étroits, supports de fesse essentiellement variables, joie des yeux et du cœur. Et pour marquer son sentiment, l'idéalisme de sa pensée en la matière, le roi sort de la pièce en n'emmenant qu'un seul mâle, mais qu'il maîtrise vivement sur le siège d'un petit salon voisin, sourd à toute protestation. Il s'élève les chants des guerres géométriques , capables d'éveiller dans les oreilles le sentiment de la grandeur et de la servitude de la fesse, source inépuisable de connaissance intime et de compréhension du monde."



Chemise laissée sur l’oreiller embaume les jours de suée et porte, à son col, un vélin plié en guise de bouquet.


Citation:

Faust,


Je suis parti.

Pour l’heure, menteur à sa table, encore aux odeurs de la maison, je me montre indulgent, de ces hommes aux principes éclairés, aux âmes assez nettes pour se draper de constance. Pour l’heure, je suis de ceux-là, aux conforts de toi, de mon ventre vide de t’avoir aimé, et je t’enjoins à profiter de chaque instant où je ne serai pas là, de m’y oublier de quelques bonheurs, d’avoir trouvé la journée bonne au moment de te coucher.
Amour, je ne me leurre pas. Bientôt, dès demain surement, à ce premier réveil sans toi, je te souhaiterai le même manque que le mien, celui qui sans prévenir, s’extirpe par à-coups de la douleur quotidienne et vicie l’âme de remugles. Je suis ton monstre, n’est-ce pas que tu m’y aimes aussi, cruel, égoïste, faible ? … Tapi à mes lisières, je guette l’horizon nouveau d’un œil noir. "Demain, je sais quel gout tu as ; celui des cendres bleues et des ciels blancs, tu inverseras les choses sans prendre en compte ceux qui te craignent déjà et deviendras un monceau de joie aux dernières lieues de ma course : Je te redoute et m’impatiente déjà".
S’il est une certitude que m’épingle chacun de nos au-revoir, Achille, c’est que Demain est fait pour y tenir ta main.

Ne cherche pas ton parfum, je l’ai emporté.

Je t’aime, à en vivre.

Tien.

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L_aconit
Citation:
Alphonse.

Tu m'as laissé ta chemise et en échange, m'as pris ma fiole. Alors c'est cela ? Est-ce vraiment le même manque que le tien, celui qui sans prévenir, s’extirpe par à-coups de la douleur quotidienne et vicie l’âme de remugles? Qu'espère-tu emporter sinon un parfum sans son écrin, un pauvre substitut auquel je me dévoue aussi?

Tu es mon monstre, et je t’y aimes ainsi de même, cruel, égoïste, faible. Epris jusqu'à l'os, jusqu'à renier ce qui a été, pour me hisser au trône du Démiurge de tes nuits retrouvées bientôt de mon fait. Continues d'engendrer mon orgueil, il me nourrit même lorsque tu t'éloignes. Couche-toi tard, fourbu et las, et lis ton couplet du soir. Pense à moi qui l'écris dans le manque fébrile de ta peau, pour m'y exalter. Koning, Mijn, est-ce que ce Monstrueux Roi fait écho en toi ou pas encore?

F.



"Le Roi a un temple dont il est le Dieu. Il va s'asseoir sur le trône divin et seuls les Mères d'au moins douze enfants sont habilitées à venir goûter sa semence. Il encourage ainsi le repeuplement, car nombre de femmes, pour jouir d'une telle faveur , engendrent sans répit. Admises enfin à sucer la divine liqueur; elles rentrent dans leur foyer comme des ânesses chargées de reliques, se faisant servir à table par leurs maris, et auréolées d'un prestige qui leur vaudra désormais toutes les priorités dans l'existence."




Citation:

Mien,


Prévisible journée ; sans toi n’est pas un bel endroit.

Réveillé, ma première pensée vous est allée, à Antoine et toi. A l’heure qu’il était, je vous ai imaginés devant un petit déjeuner, voraces appétits silencieux, concentrés à leur tâche. Sais-tu à quel point vous êtes beaux tous deux, à vous demander si cela serait meilleur de plus de sel ou de plus de beurre avec un tel intérêt, que vous n’esquissez plus un mot tant que vous n’y avez pas pris décision?
J’aurais voulu être là pour te le dire d’un sourire.

Journée s’annonçant longue, j’ai contrarié la platitude des solitudes en sortant sitôt rincé d’un trait d’eau chaude. Quelques rencontres, quelques mots, quelques placébos pour échapper au temps. Angoulême est étrange à cette étape ; bruyante, animée, mais électrique. L’après-midi fut passée d’une ballade commune avec mon chien à éviter les bourrasques de pluie entre deux rayons de soleil ; le pauvre a passé la soirée à lorgner la porte comme si elle allait vous délivrer, caisson de chiots au bras et levrette au museau dressé sur les talons.

Chandelle à la flamme-souvenir, vacille : je t’ai lu, te relit, refait le conte d’une lecture à ce nouveau chapitre, y attends le prochain, la tête pleine déjà, salive liquide en bouche, comme si d’une savoureuse acidité, tes mots avaient parfumé ma bouche.
Ce roi me plait, il m’a l’air d’être un souverain ordonné et pondéré dans sa démesure ; cent quatre-vingt culs pour ne les choisir qu’un par un… Ce n’est assurément pas toi.
Trace de ta fragrance au cou, trace de foutre en main, je lorgne la couronne ; raconte la suite, minj liefde.

Je t’aime

Tien.

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L_aconit
Citation:
    Secrets d’édredon


Alphonse,
Alphonse,
Alphonse...

Ce matin en me réveillant, j'ai songé à toi lisant mes lignes. Toi, le dos bien droit, affairé à un écritoire, un bureau de fortune. J'ai imaginé venir dans ton dos, et poser mes mains sur tes épaules. Me pencher pour glisser le nez à tes boucles. Venir happer l'arrondi délicieux de ton oreille, et glisser mes mains dans ton col, sous ta chemise... Je me suis remémoré chacun de tes reliefs, des plus légers renflements aux déliés les plus significatifs. L'agencement délicat de tes os , ceux qui sont délicatement saillants sous ta peau... Je t'ai entendu soupirer. Ou peut-être était-ce moi. Puis je ne sais pas bien comment, je t'ai senti peser contre mes hanches dans mon lit. Et tes fesses étaient nues. Empaummées à deux mains, les miennes, qui s'extasiaient de leur plein en les pétrissant lourdement, les écartelant un peu, les pressant beaucoup. Y laissant la marque de mes doigts. J'ai senti le chemin affolant que ma senestre emprunte souvent, celui qui trace une courte ornière de tes fesses à l'évasé de ton dos. Dans le sillon magnifique qui te rend symétrique, et me rend droit, linéaire pour toi. J'ai senti le rugueux de ton menton à la repousse légère, et toi tu t'es amusé du tremblement perceptible de mes lèvres, charnues, qui forment de là où je les imagine un coeur qui s'ouvre, une fleur prête à éclore quelque chose. Un soupir, sans doute. Oui, c'est un soupir que je t'ai imaginé m'arracher à ma gorge renversée lorsque tu te frottais avec tant d'insolence contre moi. Moi qui t'ai créé, dans l'impatience ou le manque de mon esprit matinal ... J'ai senti mes doigts répondre à l'appel de tes mouvements, tu étais chatte, chienne, quelque chose qui réclame avec le corps, tu étais à moi et je te transperçais de concupiscence amoureuse. C'était incroyablement bon, de te sentir palpiter au plus profond de toi-même. C'était grisant, trop grisant pour une pauvre âme aussi faible que la mienne... Alors bien trop tôt, trop tôt ce matin j'ai égaré je crois quelques larmes huileuses, quelques gouttes de toi. Là, sur mon oreiller.

Ta chemise est mon meilleur amant, quand tu n'es pas là.

Je t'aime.






"Le roi se promène tous les jours dans la rue vers cinq heures. Tous les hommes désireux d'être visités par lui arborent une plume jaune à leur chapeau et ne portent qu'un bas. Il en fait ramasser au hasard une cinquantaine qu'on lui réserve au palais royal pour sa soirée. Ceux qui ne sont pas à son gout, il les fait foutre en cul sous ses yeux par sa garde, indiquant pour chacun le nombre de foutres qu'il a mérités pour son outrecuidance. Mais ceux qui lui plaisent, il les fait entrer dans sa douche royale d'où tombe bientôt une pluie de sang de vierge frais réputé pour ses vertus aphrodisiaques. Il en tartouille ses compagnons qui prennent une allure horrifiante de bêtes écorchées qui le met hors de lui. Alors il les laisse et va violer sa vieille nourrice étendue dans une soupente au fin fond du palais, malgré ses supplications et ses cris, la traitant de vieille chamelle, de vieille buse et carne abusive, et jouissant de sa terreur au point qu'il en éclate de rire. Mais il repart sans avoir joui pour finir la nuit avec ses concubins favoris."


Citation:
    Secret de sieste


Ma mâchoire claque et mes canines percent les nuées, arrachent les étoiles. Sous ma peau poussent des épines et mes prunelles vrillent au plomb ; j’entends à mes tempes danser les pieds ivres des stérilités journalières.
Mes dents s’aiguisent, rayent l’air sans te trouver, se retournent contre moi ; se mordre n’a pas de sens, je m’élance et saute d’une falaise à une allée, d’un jardin à une fenêtre jusqu’à apercevoir ton ombre. Je te vois, enfant terrible, museau au-dessus d’un livre, comme je vois la boucle blonde qui me provoque d’une nonchalance par-dessus ton oreille. Je t’aime et m’en jette aux ténèbres éclairés de mes sens.

Mes nerfs se crispent, grincent jusqu’aux rouages ; je tremble de manque et je m’y enivre ; tout en moi se désagrège d’une ligne, s’étend d’un fracas aux écumes des lendemains, enlisant ma gorge d’un grondement sourd.
Mes doigts cherchent un membre fantôme ; toi. Toi dont les mots me brulent, dont le conte fascine mes nuits.
Alors je t’imagine, comme tu m’imagines. Dix jours sont long, je te consomme morceaux par morceaux et ne m’autorise à jouir que d’une idée à la fois. Aujourd’hui ce sont tes pectoraux que j’explore, et j’y discerne si nettement ton sein plat à mes errances que j’en sens la consistance d’un téton à ma bouche, ferme, provoquant, autel que mes baisers érigent jusqu’à ce que mon souffle seulement y sème le délice des calvaires préliminaires.
Dessous, je perçois le rythme soudain frappé à ta poitrine qui fait vibrer d’une aube nouvelle le marbre de ta chair et vient battre le fer de ma langue jusqu’à appâter l’émail de mes crocs ; entre mes lèvres, je le pince doucement, le lèche d’un aplat, lui déclare ma flamme d’un mot dur en flamand et quand tu frémis jusqu’à la lie, je le mords, si perceptiblement que tu y modules ton chant d’une brusquerie sans pour autant me chasser. Là, je crois même que tu bandes un peu plus fort.
Je râle de plaisir, ma main va plus vite quand pourtant je me retiens encore, ma voix s’alourdit. Je le malmène, le pince, le tire, l’idolâtre, le cajole, et tes doigts se nouent avec fébrilité dans mes cheveux noirs ; j’y laisse l’empreinte de mes passions malades, de mes amours claires, et quand je jouis, c’est d’une fulgurance si ardente que j’en reste pantelant de longues minutes.

Demain, ton oreille.


Je t’aime, qu’importe ma couronne.
Ton pauvre amour.

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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
L_aconit
Citation:
    À Alphonse Tabouret


Ik mis je .

waar ben je nu?

waar ben je nu zonder mij?

Ik mis je .



" Le roi adore coucher avec des gousses. Il excite la fureur de la femme mâle qui ne veut pas qu'on touche à sa petite amie. Celle ci, d'ailleurs, a horreur de l'homme, une queue la fait vomir. Tandis que l'une le pince, le mord, lui arrache les cheveux et que l'autre de ses chaussures le bourre de coups de pieds, il pénètre la jouvencelle qui crie et se débat et dans laquelle il s'engonce avec délice. "



Citation:
De Alphonse Tabouret de Paris


Ik ben in elke steen van het huis, in elk deeltje dat je hebt.
Ik ben hier, ik ben jou, ik hou van je.



Faust

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L_aconit
Citation:
Liefde,

Limoges sera délaissée ce soir ; Salviac sitôt les remparts passés avait déjà la nausée et personne n’a jugé bon de le supplier d’un jour de plus. Nous avons déjà chargé les charrettes de tous les bagages à cette heure, les chevaux sont en train d’être bouchonnés d’une dernière fois.
Tes affaires sont vendues et ton acheteur te couvre de compliments. Je les garde à ma bouche pour y cueillir ton oreille ; je suis certain de mon effet.

Route du retour, déjà, Enfin. Voilà un joli mot, Enfin. Il a du gout, de la matière, de la consistance, gonfle le poumon d’un systématisme à sa simple évocation et bouleverse jusqu’aux os à sa première vague.
Bientôt, notre Enfin.

Ce soir, pour conjurer le manque, je mets goutte de ton parfum sur le bout de ma langue
Je t’aime, tellement.

Ton Bouc.


Citation:
Mon homme, mon Bouc.

Tu reviens dejà. Dejà est un mot savoureux aussi. Je le laisse fondre sur la langue de ma plume. Je t'attends comme Désiré à son panier. Je fais pousser notre devenir. Et avec grand soin. Ici chaque meuble, chaque objet, chaque chose à son étagère chuinte ton retour prochain, célèbre ta venue, dejà, dejà. Et je serre ce mot contre moi. Je saute à cloche-pied dans ta chaussette, ton fils se moque de moi.

Philtatos. Je sens que chaque bonheur a son revers; tu n'as pas eu de temps avec ton amie. Je suis peiné pour toi. Vous. Peut-être apporteras-tu malgré tout de bonnes nouvelles? Ton retour me réjouit, égoiste je le suis pour toi.

Dejà, je t'entends revenir. Petit Vésone est si vide sans toi. Je suis si vide sans toi. Reviens remplir.

Alphonse



"Le roi ne peut pas sentir un con poilu. Il est le grand barbier des cons du royaume. Il en rase un tous les matins. Il passe d'abord complaisamment le blaireau, s'amusant à noyer la béance dans la mousse, puis il ouvre son sabre - la personne honorée a alors un peu peur mais se tient tranquille; c'est le Roi - et délicatement il rase. Minute de silence. L'objet se montre enfin dans toute sa nudité, dans sa redoutable impudeur. Alors le Roi n'y tient plus. il lâche son instrument et, y collant les lèvres, darde au loin sa langue dans la bouche exquise."

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"Le 9 juillet, le Roi passe sa journée à peindre un drapeau français sur le cul se son favori, décrétant ce jour comme patriotique, laissant blanc la couleur du milieu. Il se fout bien de la France, des fêtes nationales et des nations en général. "Qu'est-ce que ces petits pays?" Il lui suffit de cracher sur un planisphère pour en couvrir la surface. Et son travail fini, sa queue salue les couleurs et s'y rue au sabre clair, perforant les chairs comme on pourfend des vies humaines. "

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Citation:
Faust,


N’entretiens aucun regret que je ne fais pousser moi-même ; si Limoges ne fut qu’une brève étape, elle fut pleine et j’ai profité de Canéda et de Juliette à chaque minute. Je rentre pressé, mais sans rien laisser derrière moi ; il y a sur mon chemin des cailloux de pluie, la blondeur d’un soleil à mon horizon et je jurerai que d’ici déjà, je vois Petit Vésone
Je te rapporte de bonnes nouvelles, un ciel clair, l’avenir en guise de chevalière.

Saute, fais rire mon fils, bat de la queue, que je fige à mes prunelles de voyageur attendu, la scène de la maison qu’il a hâte de retrouver.

Il manque trois mots à ton feuillet ; suspendu à ton conte terrible, je ne dormirai pas sans les avoir lus.

Je t’aime,
Tien




Citation:
De mémoire, dans le relié laissé à ton sac, le chapitre du jour était :
"Le 9 juillet, le Roi passe sa journée à peindre un drapeau français sur le cul se son favori, décrétant ce jour comme patriotique, laissant blanc la couleur du milieu. Il se fout bien de la France, des fêtes nationales et des nations en général. "Qu'est-ce que ces petits pays?" Il lui suffit de cracher sur un planisphère pour en couvrir la surface. Et son travail fini, sa queue salue les couleurs et s'y rue au sabre clair, perforant les chairs comme on pourfend des vies humaines.
"

Citation:

Mémoire se souvient ; je cherchais la primeur.
Me reste ma lecture.


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Citation:
Liefde,


Derniers grains au décompte.

Etranges retours qui semblent toujours plus prompts que les allers et poinçonnent pourtant systématiquement les nerfs dès lors que la vue est sollicitée ; fumée des cheminées de Périgueux se dessinaient encore tout à l’heure, à l’aube du crépuscule, jusqu’à m’en agacer que l’on ne parte que passé minuit.
Je ne descends pas à la tablée, reste à ma chambre ; l’on ne me verra qu’au moment de traverser la pièce pour rejoindre le convoi, ce soir, je le passe avec toi. Tu es assis en face de moi sur le lit, un livre à la main tandis que j'accumule notes à mon carnet ; de temps en temps, tu pioches à un bol où tu as comploté quelques gourmandises et porte à ta bouche attentive le fruit d’un petit plaisir qui imperceptiblement, dessine la satisfaction à ton museau.
Plus tard, au dernier morceau, tu te lécheras les doigts ; c’est probablement l’instant où je viendrai lécher ta queue.

Ton amour.


Citation:


Koning,

Il manquait je t'aime. Bien sûr qu'il manquait je t'aime. Pardonne pour les jours sans lecture, pour ma défense, c'est toi , rien que toi qui devait m'abreuver de lettres quotidiennes, j'essaie de m'épuiser à ton absence et j'y parviens. Parfois tant et si bien que je m'endors avant le coucher du soleil, puis je me réveille dans la nuit, et du bout d'une chandelle veilleuse qu'Oricle m'aura allumé pour mes somnambulismes je saisis une de tes lettres et je la relis jusqu'à l'apprendre par coeur. Par coeur, c'est un joli ensemble de mots dont je t'avais dejà chanté l'admiration. Je fais du par coeur pour toi.

J'ai acheté un Mauvais Marcheur. Il faut que j'aille le chercher. J'ai élu domicile à la boutique le temps de ton absence. Une soirée sans toi à Vesone est déjà une de trop. De trop vide. Quelque chose comme ça.

J'ai mis ta chemise en lambeau pour me faire un garot, viens vite stopper l’hémorragie .

Faust




"Le Roi ne dédaigne pas d'enfoncer des oeufs durs dans le culs de jeunes vierges, préalablement lavés au lait d'ânesse. Il fait alors s'accroupir le jeune homme sur sa bouche et mord l'oeuf à mesure qu'il sort , tandis qu'en poussant l'enfant souffle. "




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Citation:
Liefde,



Tu as raison : Quel vide.
Petit Vésone n’a jamais semblé aussi squelettique qu’à l’heure où je t’y écris, et chaque tapisserie semble me regarder d’un air réprobateur à encore être là plutôt que me jeter au chemin.
Je me roule dans tes mots, les respire, en fait ma tanière dans un lit froid pour m’y tenir chaud. Sous mes paupières, le bleu.

Si cheval fatigué réclamait une nuit de repos, Archibald m’a proposé route commune à leur charrette ; ne m’en veux pas de l’avoir décliné quitte à me retarder. J’avais proposé le retour à Rouquine et j’attends encore de ses nouvelles ; à l’heure filant, je gage que je n’en n’aurais plus avant demain ; demain donc, à ma route, j’achèverai mon retour.
Bordeaux, sans m’arrêter, pour y ôter le garrot ; pardonne moi d’avance, car j’y mettrai les crocs.

Je t’aime. Tellement, d’encore et d’enfin.
Je t’aime, à ce point que je ne sais pas ce que je ferai en premier lorsque je te verrai : te parler ou te baiser.

Tien, jusqu’à l’Hiver.
Tien, pour les vies à venir.




Citation:

Dans cette rue qui dort, je te sers fort, fais gaffe à toi.
Je sais que tu n'as pas peur mais moi, j'ai un peu froid.
M’entends-tu remettre mon manteau matinal?
La mer revient toujours au rivage.
Dans les blés mûrs, y'a des fleurs sauvages.
Je prends ton fils à mon bras, nous sommes de passage.
Chéri sais-tu que les mots d'amour
Voyagent mal de nos jours? Il est tôt.
Liefde, je pars demain pour mon affaire de navire.
Rejoins-moi à Bordeaux. Tu n'auras qu'à guetter les épis.
Aiguiser ton manque à mon appétit.
On the road again.
Again.

Faust .



"Le Roi adore la corde raide. Il en fait tendre une entre sa fenêtre et celle d'un de ses amants habitant de l'autre coté du fleuve. Et il passe, sous l'oeil terne des crocodiles qui le suivent, mine de rien. Quand l'épouse du jeune homme , sottement vexée, décide d'aller à sa rencontre. Le Roi du Tend la main, la femme la prend. Mais le Roi serre, serre à sauter en l'air, ce que fait l'autre qui tombe dans le fleuve. "

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L_aconit
Citation:
Liefde,


J’ai l’océan sur le bout de la langue.
Bagages sont prêts, à l’heure, Aurore n’attend plus que moi pour prendre le départ ; Rouquine, finalement, est laissée derrière nous.
Je m’impatiente, je tourne en rond et l’alcool que je ne bois ne me saoule pas. Clair, limpide, je filtre l’eau et la déverse sur mon cœur.

Héroïques, nous voilà héroïques Achille, nous avons passé plus de jours à attendre qu’il n’en reste à nos retrouvailles ; nous en sortons rompus, harrassés , perclus d’hématomes mais regarde nous , mon Amour. Nous avons survécu.

Bientôt est aussi un joli mot.
Je t’aime,

Tien.

Citation:

Muse.

Trois fois.

Trois fois aujourd'hui.

Contorsionné de fièvre, doigts crispés de pauvres satisfactions trop brèves.
C'est comme si j'étais devenu un monstre d'amour. Mes jambes flanchent, mon corps est lourd. Je finirai par m'étouffer dans tout ce velours, J'ai beau hurler, mes cris sont sourds. Dis-moi, dis-moi pourquoi je sombre dans tes eaux, dans tes ombres. Dans tes cheveux de Roi. Dis-moi quelle est cette colère qui me tord, qui m'atterre, je ne me reconnais pas.
C'est comme si j'étais transformé en monstre d'amour, et j'ai perdu famille et bravoure . Mes yeux ont appris par cœur tes formes et tes contours et les devinent quand s'éteint le jour.*

Je veux bien mourir encore pour toi trois fois par jour, seulement si tu penses à moi.

( Thank to *Clara Luciani.)



Le Roi boit tous les matins à son réveil un grand verre de sperme frais arrosé de citron. Cent cinquante hommes sélectionnés parmi les plus vigoureux lui procurent cet élixir. Il s'en trouve bien. " J'ai fait de mon corps un fleuve aux larges berges, dit-il. Et toute la vie s'y engouffre."

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L_aconit
Un bracelet à plaques en argent. Reliées entre elles, sous chacune une inscription gravée.

Geode - Philtatos - Bouc - Pátroklos - Muse - Geliefde - Koning - Alfaust .



Citation:
Huit plaques. Huit nuits par semaine à t'attendre.





"Le Roi adore faire l'amour avec des femmes enceintes. Un ventre rebondi, gonflé à bloc, le met dans tous ses états. Il encourage ainsi la reproduction. Car toutes les dames de la cour n'ont de cesse que leur mari les mette dans la condition voulue. Mais le Roi s'en moque et se jette au dernier moment sur une chambrière, à la veille de libérer sa morve. "



Citation:
De Alphonse Tabouret


Sur la route, je retrouve repères.
Hier, Draps à Vésone sentaient encore ta chaleur, Butte aux trèfles ce jour, se souvient de nous jusqu’à avoir humecté ma bouche ; demain, Castillon : mes yeux se poseront à la table où nous avons attardé notre dernière soirée et j’aurais envie d’y pleurer.
Tu me manques tellement.

A mon poignet, tes mots d’amour me frôlent ; il est ridiculement bon de te sentir peser à ma peau, même de quelques grammes.

Je t’aime, trop pour si peu de mots.
Ton bouc.

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L_aconit
Citation:
À Alphonse tabouret

Patrocle,

peser est le mot juste. Quand tu accuses retard, j'espère peser de tout mon poids à ta conscience. Tendrement, bien sûr. Bien sûr. Je m'accoude sur un pont nouveau à l'observation de la mer, je me demande où ton cheval laisse sa trace. Ta progression sa poussière. Où tout cela nous mènera. Je n'ai pas encore parlé à Archibald de Londres, et des autres années où nous avons dejà plannifié fenêtres. Peut-être l'as-tu fait? Peut-être ne le feras-tu pas. Et quand me diras tu ces bonnes nouvelles ? Je veux les savoir et les savourer bouchée après bouchée. As tu retrouvé le chêne penché ce jour? Y as-tu pleuré, comme tu le prédisais, pour l'arroser de quelques larmes ?
Ici j'ai avec moi l'Oricle, les chiens et Antoine. Il a décidé d'appeler le navire en hommage au Périgord. Ton fils a définitivement conquis un territoire: Vesone lui manque. Et toi , toi tu manques à moi. J'ai même perdu le sens commun, toi qui n'aime que la sobriété, vois , j'ai commencé à te couvrir de bijoux. Sois ma jolie chose, veux tu? Juste pour ce soir, dans mon esprit, dans le dernier spasme qui emportera mon sommeil. Tu me dois bien cela, toi qui m'a fait numismate cette année.

Achille.


Le Roi est un des accoucheurs les plus réputés du royaume. C'est son faible. Un Courtisan veut-il se faire bien voir de lui, qu'il l'appelle au chevet de sa femme. Le Roi accourt avec sa sacoche d'instruments, place ses forceps en or qui se tordent au premier appel, et finalement, l'enfant rebelle, de ses mains puissantes il va le cueillir au sein des chairs, l'amène à la lumière tout violacé et, le cordon coupé d'un coup de dent, le plante dans les bras du père en sécriant " Bonjour Papa !"


Citation:
Aurore tombée, cheville foulée.
Je suis en rage, ou bien en nage ; je ne sais plus.
Je t’espérais d‘un bientôt et le voilà qui s’étire à un rayon de soleil; putain de chat.

Je baise chacun de mes visages à mon poignet, me caresse au nom de tous, mais ne jouit qu’à tes lettres. Mon amour, ce soir je suis ivre de manque, je grogne, j’éructe, j’arrache moi-même la colonne vertébrale de mon dos: Tout pour m’occuper l’esprit vaut mieux que ton absence.

Je te cède une bonne nouvelle ; elle aurait dû ce soir déjà tomber au creux de ton oreille : Lucie et Juliette seront à notre voyage. Zolen ne sort toujours pas de sa chambre mais je lui ai promis que jusqu’au dernier moment, nous lui réserverions la place.

Parce que je sais combien tu les aimes, je te fais liste des sujet que j’aborderai avec toi :

La beauté de Lucie
Le culot de Malemort
L’humour de Cosnac
Le Jorgen d’Angoulême
Mes soupçons quant à Nellyne
L’illustration du bon caractère d’Aurore
Les projets de Benjen
Toutes les choses magnifiquement sales que j’ai envie de te faire


Tien. Ton. Toi.


Joint, courrier au nom d’Antoine :


Citation:

Antoine, mijn kleine Koning,


Tu n’auras pas vu le temps passer, j’en suis certain ; chiots ont dû accaparer ton attention jusqu’à tes nuits et voir Faust danser à des chaussettes dépareillées aura occupé le reste.
Tu m’as manqué à chaque heure de ce trajet, et je t’ai, comme de coutume, imaginé à chaque devanture de jouets devant lesquelles je suis passé ; mon sac y est plein de savoir que tu n’aurais résisté à aucun.

Faust te dit sage, et si je crois volontiers qu’il me cache quelques bêtises que vous avez du orchestrer, sache que j’en suis fier, autant que de ces secrets dont je ne saurai jamais rien.

A toi, mon fils, l’infini tendresse de mon amour.
Je rentre dans quelques jours.

Papa.

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L_aconit
Citation:
A Alphonse

Une liste. Hardi Bouc, comme tu y vas. Tu sais me parler. J'ai commencé dix listes cette semaine, laissant mon trouble s'exacerber à la longueur des jours sans toi. Nage en rage, je suis satisfait que ton bracelet multi faces te plaise. De listes, j'en commencerai dix autres demain, répertoriant tes replis les plus charmants, les secrets de ton écriture ou encore toutes ces fois où ta lèvres se rehausse un peu malgré elle de mépris, délicieuse, quand tu es jaloux. La jalousie te va si bien.

Je t'écris en mer, peut-être que demain je retrouverai terre. Peut-être pas. Je pourrais me laisser dériver toutes voiles hissées comme un Ulysse désenchanté, écouter la complainte de huit marins d'eau douce s'élevant des eaux bleues de l'océan, comme l'illusion parfaite que tu arrives, escorté d'une délégation masculine. Ici, tout est Kuanos . Mais soudain c'est une cheville foulée qui me rappelle à la réalité. Contretemps sapent et cultivent à la fois les fantasmagories de mon esprit alourdi de soleil. Là, déjà , j'ai retrouvé le teint des marins.

Tu veux voir?

Viens voir.
Ton Serviteur le plus fervent, ton Maitre le plus ardent.


Le Roi adore prendre un bain de lait au miel le matin , où il plonge , dont il avale au hasard quelques goulées, et dans lequel il trempe ses toasts.
Ouvrant un robinet ou l'autre il ajoute à sa guise un peu de lait ou un peu de miel, et met au point lui-même son mélange.
Toutes les femmes de la cour sont autour de lui en déshabillé galant et doivent venir une à une tremper leur toast dans le bain du Roi. Il n'est pas rare qu'il en saisisse une par le poignet ou par la fesse, l'attire à lui et la beurre des pieds à la tête avec une motte encore molle, que lui tend cérémonieusement, d'un air d'ailleurs un peu pincé, son valet. Puis prenant la belle avec lui dans son bain, il s'amuse à disparaître avec elle sous une nappe miroitante d'yeux gras.



Citation:
Pour te plaire, je marcherais sur les mains, mangerais des nuages, laisserais mes cheveux pousser, baiserais un roux.

En mer sans moi et me voilà résolu à t’attendre, catin sur les docs au ventre délirant qui guette celui qui rentrera au port, les couilles pleines, et l’âme en vagues. Fais toi houle, Capitaine, fais-toi tempête, trouble moi d’écume, sale mes lèvres, amarre mes cris aux tiens : Aime moi, baise moi cette nuit, de vide et de tourments, que les heures de nos retrouvailles s’esclaffent de ce que d’autres appellent la décence.

Je veux voir.
Ta peau de marin, tes cheveux iodés, tes mains éprouvées, tes muscles bandés. Je veux tout voir. Tout entendre. Tout sentir. Tout gouter.
Rentre, j’arrive ; mes reins sont à toi, mon ventre t’appartient, mon dos est fait pour accueillir ton souffle.
Rentre, je t’aime, j’ai faim, je brule.

Kuanos en particules lointaines, ce soir, prenant la route en pensant à toi, je me lèche les doigts


Ithaque.

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Citation:


J'ai largué les amarres au port de Blayes, laissé mon valet à Bordeaux. Alphonse, si tu y passes, saisis-toi de lui avant qu'il ne s'acoquine de je ne sais quelle puterelle et décide que la vie au grand air lui sied mieux que les corvées à Vesone. Moi aussi j'ai été serviteur, moi aussi, j'ai trouvé l'herbe plus verte un jour. Oricle est bien jeune encore pour me quitter.
J'ai roulé ta dernière lettre autour de mon doigt, puis je l'ai dégustée avec parcimonie. Chaque mot ayant sa saveur particulière, je me suis plû à prendre mon temps. C'est il parait, meilleur pour la digestion. Baiser un roux dis-tu? Sans moi? Quelle idée. Pudibonderies est toujours laissée à ceux qui s'y complaisent, moi, je t'aime sans filtre, sans gêne aucune, et sans éteindre la lumière. Ainsi est. Ainsi sera. Jusqu'à l'hiver. Je te joins un croquis de mon été en attendant, n'a-t-il pas un brin d'Italie?*





"Le roi adore voir couler des bateaux en pleine mer. Il part en croisière , bourré de femmes et d'enfants, quand à la hauteur du 36eme parallèle , une voie d'eau s'ouvre à bord et l'avant s'enfonce. On se rue vers les canots de sauvetage, c'est un désordre indescriptible. Le Roi lui-même doit faire des pieds et des mains dans de la chair hurlante, pour se frayer chemin jusqu'à l'eau où il nage , où il fait la planche, où il assiste ému à la fin du spectacle.
Quand arrivent comme prévu les bateaux de secours qui passent à portée du désastre; à petite allure et sans s'arrêter. Puis reviennent, et ramassent cette fois les survivants, au bord du désespoir et de la crise de nerf, tandis que le Roi d'un air cafard gagne sa cabine et prend une douche. "



Trace de foutre macule un vélin qu’annotent quelques mots en réponse :

Citation:

Il tuo culo è fatto tanto per l'Italia quanto per il mio caazzo.
Ce parchemin pour ta faim,

Ton chien.



* Merci JD Archibald pour l'illustration.
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L_aconit


"Il est admis de toute éternité que, sitôt son cabinet formé, le nouveau président du conseil doit passer la nuit avec le Roi. On sait ce que cela veut dire.
- C'est une pure formalité , dit le Roi, mais j'y tiens.
Des Conseillers que l'ambition dévore mais qui réfléchissent à temps à la contraction fâcheuse de leur orifice , s'effacent et laissent la main à d'autres. On a souvent fait pression sur le Roi pour renoncer à cet usage archaïque dont les gouvernements populaires ont supprimé le fondement, mais il fait la sourde oreille. Jusqu'au dernier moment les intéressés parlementent :
- Ma femme ne pourrait-elle être admise à l'honneur de me remplacer, lancent-ils tout à trac.
- Votre épouse, dit le Roi qui n'attendait que cette proposition. Et que faites vous des liens sacrés du mariage. La prenez-vous pour une gourgandine? Allons petit, posons culotte." *



Porte de la chambre se refermera d’un silence ; auberge occupée sillonne les murs de respirations qui ne sont pas à eux.

Tabouret a demandé, et il fait. Bouton après bouton, chemise s’ouvre sur le ventre plat, sur le marbre poli de soleil et se sacre d’un effleurement brulant ; pulpe démangera dès les premières secondes.
Epaules ciselées de cordages apparaissent et modulent la ligne des horizons de courbes revigorées de sel ; langue passera aux lèvres sèches : ici, le cœur a fait cet étrange suspension, ce moment-ascenseur qui chavire et liquéfie les tempes.
Chaussures sont ôtées un genou à terre et c’est aussi à ce contre champ, que les doigts défont le ceinturon des braies, bassin saillant révélant toison et sexe rêvés quinze jours durant d’une intensive masturbation ; bouche sème, baisers dessinent et doigts révèlent la fermeté des cuisses.
Flaque de tissu assombrira le sol d’une solitude brève. Chemise ôtée par-dessus tête décoiffera Paris, boucles allongées d’une pousse barrant l’œil noir d’une concupiscence tandis que le pantalon se chassera d’un dernier mouvement de pied.

Nus, enfin, brodés d’un silence précaire et extatique des heures aux frontières infimes, peaux claquent d’une étreinte qui fond et qui respire d’un murmure mêlé ; timbres aux souffles qui s’enchevêtrent, gamme de notes imperceptibles louvoyant du gémissement voilé au grondement sourd, martèle le même tambour que les queues qui se croisent.

Mot plié ne trouvera Faust que plus tardivement

Citation:

Aime Marin, les contes, l’eau et le soleil,
Aime dans tes cheveux les doigts fuyants du vent, les étreintes alizées,
Baise la liberté, jouit dans l’immensité, va, vis, déchaine ta joie à l’arête d’une écume,
Ensemence tes voiles, éjacule à la lune, pose ton auguste main aux cheveux de tes hardis compagnons, donne tes reins comme au premier jour d’une fièvre.

Je suis les cotes, les ravines et les plages, la crique, le port et la baie.
Je suis le fleuve, la mer et la flaque d’eau, l’océan, le littoral, et la berge de rivière.
Je suis le vent, l’astre, les étoiles, et les phares, la carte, le compas et la boussole ronde.
A chaque battement de cœur, c’est moi que tu baises, à chaque rire, c’est moi que tu fais vivre.
Baise moi, marin, baise moi jusqu’à la nouvelle aube et recommence demain.


Ton monde.


* Tous les textes en bleu italique inclus dans les posts précédents sont des chapitres d'une histoire laissé par Faust à Alphonse pour qu'il la lise , soir après soir, durant le temps de leur séparation.
IRL, ces textes sont retrouvables dans le livre " Les plaisirs du Roi " de Pierre Bettencourt, ouvrage tiré en série limitée. Hormis quelques mots trop contemporains pour coller avec le contexte des RR, les passages sont retranscris dans leur intégralité comme les textes originaux.

Bonne lecture.

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