--Le_natarreur.
Au cours du mois de mai 1457....
Des jours qu'ils chevauchaient sans autre halte que pour dormir une heure ou deux. Des jours à parcourir le royaume de France en direction du sud dans une course folle ayant pour seuls spectateurs les deux astres ennemis. Les villages, les chemins terreux, les duchés se succédaient tous semblables. Et ce n'est que tard dans la nuit du sixième jour de voyage que les deux cavaliers, un blond à l'allure fine et une brun de haute stature nettement plus âgé, mirent enfin pieds à terre. Devant eux se dressait fièrement les remparts de Lodève, ville forestière du Languedoc.
Les deux hommes restèrent un instant à les contempler avant de se remettre en route, trainant les montures par la bride vers un pâturage. L'ainé semblait méfiant et regardait autour d'eux comme s'il s'attendait à voir surgir je ne sais quel bandit de grand chemin. Le plus jeune quand à lui gardait un visage impassible se contentant de caresser du regard les lieux qui avaient bercé sa jeunesse. Tout était calme, la ville était endormi. Seuls quelques rayons blafards dans un ciel dégagé venaient éclairer les ruelles rendant possible la progression des deux compères. Encapuchonnés, ceux-ci n'étaient plus que des ombres diffuses déambulant dans les ruelles et s'enfonçant au cœur même d'un des hauts lieux de la cité : Le passage aux brigands. Endroit sinistre s'il en est à l'atmosphère aussi lourde que puante, lieu de rencontre des pires vermines qui fut jadis le théâtre d'un jeu de piste entre un assassin sanguinaire et les forces de police, un endroit de plaisirs ou venaient s'acoquiner les bons gens en toute discrétion. A l'abri des regards les deux complices traversèrent les ruelles puis s'engouffrèrent finalement dans une impasse. Celle-ci n'était éclairée que par deux lanternes diffusant une lumière rouge placées de chaque coté d'une lourde porte en chêne.
Arrivé à hauteur de cette dernière, le brun se retourna sur son acolyte lui demandant de rester là alors qu'il frappait à la porte qui s'ouvrit quelques minutes plus tard pour le laisser entrer. Il resta de longues minutes dans la battisse mais quand il ressorti, il invita enfin son jeune compagnon à le rejoindre. L'intérieur était cosy, de grandes tentures rouges tombaient des murs auxquels étaient fixées des bougies. L'atmosphère était feutrée, doucereuse, étrange mais les deux hommes n'étaient guère là pour discuter décoration et sans trainer ils descendirent à la cave là où on les attendait.
Le cœur du blond se mit à battre la chamade. Dans quel pétrin c'était-il encore fourré? Et tout cela pour quoi? Les mains moites il suivit celui qui l'avait entrainé dans cette galère et descendit les quelques marches de l'escalier. La pièce sur laquelle il donnait était humide, lugubre. Cet endroit flanquait la chair de poule aussi bien par son ambiance que par le froid qui y régnait. Deux hommes vêtus de noirs trônaient au fond de celle-ci et regardaient le blond la mâchoire serrée. leurs visages étaient à peine visible, on distinguait tout juste leurs traits. Moment de latence ou chacuns se jaugèrent puis soudain, une main vint se poser sur l'épaule du jeune tandis qu'un pied frappait l'arrière de son genoux lui arrachant un cri de douleur alors qu'il tombait à genoux. L'un des hommes se leva alors pour venir à sa rencontre puis lui saisit avec une poigne de fer les cheveux le forçant à relever la tête. De l'autre main l'homme sorti une dague qu'il fit miroité à la lueur de la lanterne avant de caresser la peau tendre du jeune homme à sa merci.
Puis se penchant à son oreille celui-ci demandant dans un murmure : "Qu'as tu donc à m'offrir qui me fasse consentir à accéder à ta requête?" Tous les muscles de la jeune victime se mirent alors à frémir, la colère s'insinua dans chaque partie de son esprit manquant de lui faire oublier la raison de sa présence. "Qu'as tu donc sale chien galeux qui puisse m'intéresser?". Un revers de main vînt s'abattre sur le pommette du blond suivit d'une pluie de coups rageurs qu'il reçu de la part des chiens de garde. Le calvaire sembla durer une éternité avant que le chef ne daigne enfin les faire s'arrêter.
Armand, croyais tu vraiment que j'allais te laisser te barrer sans rien faire? Croyais-tu vraiment pouvoir m'échapper? Pauvre idiot ta mort servira d'exemples à tous ceux qui pensent pouvoir me résister.
L'homme ponctua sa phrase d'un coup de botte en pleine face avant de se reculer contemplant son œuvre destructrice un sourire carnassier au coin des lèvres. Le passage au brigand lui appartenait et par là même chaque âme qui y résidait, y compris celle d'un enfant encore trop jeune pour comprendre les dangers d'un monde d'adultes où la soif de richesses et de pouvoir n'avait que faire de l'innocence d'un gamin. Armand en avait fait les frais bien des années plus tôt avant de trouver le courage de fuir cette vie incertaine faite de vols, de brutalité à la solde d'un homme sans scrupules qui n'hésitait guère à traquer les déserteurs et les exécuter à titre d'exemple.
Il se pensait libre mais ils étaient venu jusqu'à Châteauroux le chercher, menaçant de détruire la vie qu'il s'était crée, promettant d'exécuter tous ceux à qui il tenait s'il ne revenait pas payer sa dette. Sa jeunesse avait faut oublier à Armand que nul n'échappe à son destin, qu'il nous rattrape toujours. Mais lorsqu'il vient frapper à notre porte il nous reste le choix de fuir de nouveau ou de l'affronter enfin. Il aurait était simple pour ce jeune homme devenu presqu'adulte d'envoyer balader le brun qui était venu le chercher, facile de fuir une nouvelle fois. Pourtant, il avait décidé cette nuit là à Châteauroux de ne plus laisser son passé telle une épée de Damocles au dessus de sa tête. Ils l'avaient fait venir n'hésitant pas à brutaliser son jeune frère, tentant de l'enrôler comme lui voilà quelques années.
Mais leur vanité allait bientôt les conduire à leur perte. Là dans cette cave, alors que le chef tournait le dos à sa victime couchée au sol couvert de sang, il ne vit pas cette dernière se saisir de la lame caché dans sa botte. Trop fier, il ne le vit pas se relever d'un geste vif. Trop sure de lui, surement fut il surpris de sentir dans son dos la morsure glacée d'une lame identique à celle avec laquelle il jouait encore quelques minutes plus tôt. Trop lâche, il ne comprit certainement pas pourquoi ses chiens de garde ne faisaient rien. Trop bête il avait simplement sous-estimé ses ennemis...
[Quelques jours plus tard sur la route du retour]
Le brun était venu le ramener vers son enfer et pourtant il l'avait aidé à gagner sa liberté. Une nouvelle vie commençait pour eux deux... une vie qui commençait par un retour à Châteauroux.
- Que vas tu faire à présent Armand? Que vas-tu dire à Adye?
- Rien de plus que ce qu'elle sait déjà..
- C'est-à-dire?
- Que je suis allé draguer bien sur..
Armand lui fit un clin d'oeil avant de serrer les flans de sa monture et de partir au galop. Adye n'avait pas besoin de savoir la vérité sur son passé ou ce qu'il faisait quand il disparaissait. Jamais il ne la tromperait avec une autre femme et pourtant souvent il allait la tromper avec son passé. Elle le croyait fils d'un noble Rouerguat et pensait encore que Lili était sa soeur. Quand il l'avait rencontré elle ne devait être qu'un trophée de plus, une nouvelle conquête à mettre à son tableau de chasse et avait alors menti sans vergogne. Comment aurait-il pu imaginer tomer amoureux de ce petit brin de femme, lui qui ne s'attachait jamais à personne et ne voyait en la gente féminine qu'un moyen d'arriver à ses fins. Et comment aujourd'hui avouer la vérité alors que tout ce qu'il lui avait dit sur sa vie n'était qu'un tissu de mensonge? Elle ne comprendrait pas et d'ailleurs il se complaisait très bien dans son mensonge. Alors,d evant elle et aux yeux de monde il ne serait rien de plus qu'Armand, un jeune garcon à l'égo sur-dimensionné, piètre dragueur ayant toujours vécu dans le luxe et l'opulence avec pour but dans la vie de se faire connaitre et reconnaitre.
...Il trouverait bien quelque chose à raconter à Adye.. ce qu'il venait ne vivre ne serait juste qu'une petite omission...
****************
(*) Ce RP n'a pas pour but d'être suivi, il fut juste écrit pour le plaisir d'une joueuse exceptionnelle.
Des jours qu'ils chevauchaient sans autre halte que pour dormir une heure ou deux. Des jours à parcourir le royaume de France en direction du sud dans une course folle ayant pour seuls spectateurs les deux astres ennemis. Les villages, les chemins terreux, les duchés se succédaient tous semblables. Et ce n'est que tard dans la nuit du sixième jour de voyage que les deux cavaliers, un blond à l'allure fine et une brun de haute stature nettement plus âgé, mirent enfin pieds à terre. Devant eux se dressait fièrement les remparts de Lodève, ville forestière du Languedoc.
Les deux hommes restèrent un instant à les contempler avant de se remettre en route, trainant les montures par la bride vers un pâturage. L'ainé semblait méfiant et regardait autour d'eux comme s'il s'attendait à voir surgir je ne sais quel bandit de grand chemin. Le plus jeune quand à lui gardait un visage impassible se contentant de caresser du regard les lieux qui avaient bercé sa jeunesse. Tout était calme, la ville était endormi. Seuls quelques rayons blafards dans un ciel dégagé venaient éclairer les ruelles rendant possible la progression des deux compères. Encapuchonnés, ceux-ci n'étaient plus que des ombres diffuses déambulant dans les ruelles et s'enfonçant au cœur même d'un des hauts lieux de la cité : Le passage aux brigands. Endroit sinistre s'il en est à l'atmosphère aussi lourde que puante, lieu de rencontre des pires vermines qui fut jadis le théâtre d'un jeu de piste entre un assassin sanguinaire et les forces de police, un endroit de plaisirs ou venaient s'acoquiner les bons gens en toute discrétion. A l'abri des regards les deux complices traversèrent les ruelles puis s'engouffrèrent finalement dans une impasse. Celle-ci n'était éclairée que par deux lanternes diffusant une lumière rouge placées de chaque coté d'une lourde porte en chêne.
Arrivé à hauteur de cette dernière, le brun se retourna sur son acolyte lui demandant de rester là alors qu'il frappait à la porte qui s'ouvrit quelques minutes plus tard pour le laisser entrer. Il resta de longues minutes dans la battisse mais quand il ressorti, il invita enfin son jeune compagnon à le rejoindre. L'intérieur était cosy, de grandes tentures rouges tombaient des murs auxquels étaient fixées des bougies. L'atmosphère était feutrée, doucereuse, étrange mais les deux hommes n'étaient guère là pour discuter décoration et sans trainer ils descendirent à la cave là où on les attendait.
Le cœur du blond se mit à battre la chamade. Dans quel pétrin c'était-il encore fourré? Et tout cela pour quoi? Les mains moites il suivit celui qui l'avait entrainé dans cette galère et descendit les quelques marches de l'escalier. La pièce sur laquelle il donnait était humide, lugubre. Cet endroit flanquait la chair de poule aussi bien par son ambiance que par le froid qui y régnait. Deux hommes vêtus de noirs trônaient au fond de celle-ci et regardaient le blond la mâchoire serrée. leurs visages étaient à peine visible, on distinguait tout juste leurs traits. Moment de latence ou chacuns se jaugèrent puis soudain, une main vint se poser sur l'épaule du jeune tandis qu'un pied frappait l'arrière de son genoux lui arrachant un cri de douleur alors qu'il tombait à genoux. L'un des hommes se leva alors pour venir à sa rencontre puis lui saisit avec une poigne de fer les cheveux le forçant à relever la tête. De l'autre main l'homme sorti une dague qu'il fit miroité à la lueur de la lanterne avant de caresser la peau tendre du jeune homme à sa merci.
Puis se penchant à son oreille celui-ci demandant dans un murmure : "Qu'as tu donc à m'offrir qui me fasse consentir à accéder à ta requête?" Tous les muscles de la jeune victime se mirent alors à frémir, la colère s'insinua dans chaque partie de son esprit manquant de lui faire oublier la raison de sa présence. "Qu'as tu donc sale chien galeux qui puisse m'intéresser?". Un revers de main vînt s'abattre sur le pommette du blond suivit d'une pluie de coups rageurs qu'il reçu de la part des chiens de garde. Le calvaire sembla durer une éternité avant que le chef ne daigne enfin les faire s'arrêter.
Armand, croyais tu vraiment que j'allais te laisser te barrer sans rien faire? Croyais-tu vraiment pouvoir m'échapper? Pauvre idiot ta mort servira d'exemples à tous ceux qui pensent pouvoir me résister.
L'homme ponctua sa phrase d'un coup de botte en pleine face avant de se reculer contemplant son œuvre destructrice un sourire carnassier au coin des lèvres. Le passage au brigand lui appartenait et par là même chaque âme qui y résidait, y compris celle d'un enfant encore trop jeune pour comprendre les dangers d'un monde d'adultes où la soif de richesses et de pouvoir n'avait que faire de l'innocence d'un gamin. Armand en avait fait les frais bien des années plus tôt avant de trouver le courage de fuir cette vie incertaine faite de vols, de brutalité à la solde d'un homme sans scrupules qui n'hésitait guère à traquer les déserteurs et les exécuter à titre d'exemple.
Il se pensait libre mais ils étaient venu jusqu'à Châteauroux le chercher, menaçant de détruire la vie qu'il s'était crée, promettant d'exécuter tous ceux à qui il tenait s'il ne revenait pas payer sa dette. Sa jeunesse avait faut oublier à Armand que nul n'échappe à son destin, qu'il nous rattrape toujours. Mais lorsqu'il vient frapper à notre porte il nous reste le choix de fuir de nouveau ou de l'affronter enfin. Il aurait était simple pour ce jeune homme devenu presqu'adulte d'envoyer balader le brun qui était venu le chercher, facile de fuir une nouvelle fois. Pourtant, il avait décidé cette nuit là à Châteauroux de ne plus laisser son passé telle une épée de Damocles au dessus de sa tête. Ils l'avaient fait venir n'hésitant pas à brutaliser son jeune frère, tentant de l'enrôler comme lui voilà quelques années.
Mais leur vanité allait bientôt les conduire à leur perte. Là dans cette cave, alors que le chef tournait le dos à sa victime couchée au sol couvert de sang, il ne vit pas cette dernière se saisir de la lame caché dans sa botte. Trop fier, il ne le vit pas se relever d'un geste vif. Trop sure de lui, surement fut il surpris de sentir dans son dos la morsure glacée d'une lame identique à celle avec laquelle il jouait encore quelques minutes plus tôt. Trop lâche, il ne comprit certainement pas pourquoi ses chiens de garde ne faisaient rien. Trop bête il avait simplement sous-estimé ses ennemis...
[Quelques jours plus tard sur la route du retour]
Le brun était venu le ramener vers son enfer et pourtant il l'avait aidé à gagner sa liberté. Une nouvelle vie commençait pour eux deux... une vie qui commençait par un retour à Châteauroux.
- Que vas tu faire à présent Armand? Que vas-tu dire à Adye?
- Rien de plus que ce qu'elle sait déjà..
- C'est-à-dire?
- Que je suis allé draguer bien sur..
Armand lui fit un clin d'oeil avant de serrer les flans de sa monture et de partir au galop. Adye n'avait pas besoin de savoir la vérité sur son passé ou ce qu'il faisait quand il disparaissait. Jamais il ne la tromperait avec une autre femme et pourtant souvent il allait la tromper avec son passé. Elle le croyait fils d'un noble Rouerguat et pensait encore que Lili était sa soeur. Quand il l'avait rencontré elle ne devait être qu'un trophée de plus, une nouvelle conquête à mettre à son tableau de chasse et avait alors menti sans vergogne. Comment aurait-il pu imaginer tomer amoureux de ce petit brin de femme, lui qui ne s'attachait jamais à personne et ne voyait en la gente féminine qu'un moyen d'arriver à ses fins. Et comment aujourd'hui avouer la vérité alors que tout ce qu'il lui avait dit sur sa vie n'était qu'un tissu de mensonge? Elle ne comprendrait pas et d'ailleurs il se complaisait très bien dans son mensonge. Alors,d evant elle et aux yeux de monde il ne serait rien de plus qu'Armand, un jeune garcon à l'égo sur-dimensionné, piètre dragueur ayant toujours vécu dans le luxe et l'opulence avec pour but dans la vie de se faire connaitre et reconnaitre.
...Il trouverait bien quelque chose à raconter à Adye.. ce qu'il venait ne vivre ne serait juste qu'une petite omission...
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(*) Ce RP n'a pas pour but d'être suivi, il fut juste écrit pour le plaisir d'une joueuse exceptionnelle.