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[RP ouvert] Envenimons les choses (Jour 3)

La_ligne_a_lire
Jour 3 -Dix-neuf décembre, aux premières lueurs de l’aube.





Périgueux a bien peu dormi cette nuit.
A Saint Front, les malades sont encore veillés mais les visages inquiets se sont doucement délassés. L’ombre de la belladone s’est dissipée, et si quelques-uns restent au seuil des douleurs, symptômes ont diminué chez tous. Rassurés par les verdicts des sœurs et des médecins passant de lit en lit, bénévoles ont eu le loisir de rentrer chez eux , ou d’aller prendre un peu de repos aux auberges de la ville, en sachant que tous étaient désormais hors de danger.
La place semble figée à l’immaculé d’un linceul de neige, allées dénaturées par quelques reliquats de cohue rendus étranges aux congères qui s’y sont formées ; les derniers corps ont été ramassés tard dans la nuit, ramenés à l’Eglise pour les derniers sacrements, et depuis, personne n’ a plus fendu le périmètre. Cimetière fantastique et morbide, l’on aura l’échine secouée d’une superstition en passant à coté, entendant corneille y crier longuement.

A sept heures, soleil perce à peine ; il ne neige plus mais le froid cisaille les bouches de buées denses. Repliée sur elle, ville encore au choc des dernières heures frémit pourtant d’une brulure lorsqu’une cloche retentit, à la volée, cuivres se répercutant en tous sens dans les rues.
Quelques instants plus tard, les voix des crieurs portent la nouvelle:


Elle s’est échappée ! L’Empoisonneuse s’est échappée !




Huit heures, devant la mairie

Debout sur un tonneau, surplombant la foule qui s’est amassée, un jeune milicien achève d’expliquer situation et de donner les ordres reçus :


Périgourdins, périgourdines, ce matin, en venant prendre la relève, nous avons retrouvé le cadavre du soldat en charge de la garde des prisonniers et la cellule de l’empoisonneuse, vide. Les indices découverts jusqu’ici tendent à prouver qu’elle a reçu de l’aide pour s’évader.
Les forces miliciennes se sont reparties sur plusieurs quartiers de la ville mais nous manquons de bras pour les deux derniers, Saint Front et le marché. L’empoisonneuse est un fléau pour tous, il faut l’arrêter avant qu’elle ne recommence ! Citoyens, aidez-nous, sillonnez la ville et retrouvons cette sorcière avant qu’elle ne parvienne à quitter Périgueux!





En général.
Le RP est ouvert à tous. Même si vous n’avez pas participé aux Jour 1 et 2, la suite vous est totalement accessible, n’hésitez pas à nous rejoindre.

Narration
Pensez à baliser vos interventions en début de post.

Les règles temporelles sont les mêmes que précédemment : Un jour RP = 15 jours IG.
A ce genre de RP limité dans le temps, ne craignez pas, parfois, de poster bref. Plus les échanges seront nombreux, plus vos PJ auront de chance d’attraper l’empoisonneuse et son complice.


Règle de la traque :
Il existe deux quartiers de fouilles auxquels vous repartir : Saint Front, ou le Marché et chacun comporte une cible.
La place du marché n’est pas celle où ont eu lieu les festivités.
Les malades de Saint Front sont automatiquement comptés à Saint Front. Leur état les pénalise certainement à certaines actions mais ne les empêche nullement d’être tout à fait utiles à la traque.
Médecins, équipe de fouilles ou d’interrogatoire, sentez-vous libre de vous repartir comme bon vous semble pour la dernière ligne droite


Vous pouvez vous associer ou traquer seul l’empoisonneuse. Chacun de vous aura un lancer de dés propre mais les associations bénéficieront naturellement de certains avantages.
Chaque post est l’occasion d’un jet de dés pour déterminer si le suspect est aperçu ou pas. La difficulté y sera élevée, justifiée par les précautions prises par les criminels
Si le suspect est aperçu, un affrontement sera engagé et soumis à un ou plusieurs jets de dés pour déterminer sa réussite.

Si au 15 décembre, les suspects ne sont pas arrêtés, il sera considéré qu’ils ont réussi à fuir de la ville.
Sabaude_renard
[jour 3 - Saint Front - assoupi sur un siège auprès d'Alphonse, une Lénu contre lui ]


Sous leurs regards et entre les doigts de Nicolas, les fioles étaient passées, messagères de mort pour qui les portait à ses lèvres, accueillait leur contenu en son sein. Si pour lui, certains noms n’avaient évoqué que des plantes, les deux premiers avaient suffi à lui glacer les sangs : belladone, ciguë. Nul besoin n’avait été d’être herboriste ou apothicaire pour en connaître les dangers.

Il avait suivi Nicolas sans s’en rendre compte, jusqu’à revenir dans la grande pièce où on avait installé les malades, marionnette d’une peur chevillée au corps, de celle qui fait craindre le trépas, mais pas pour soi, et fait se sentir si petit, si inutile…

Il aurait pu, moins sonné, quitter l’endroit en courant, aller jusqu’à la mairie, et dans un acte de pure colère, passer sa lame à travers le corps de la bonne. Les esprits soient loués, Sabaude n’avait rien fait de tel. Les sueurs aux fronts, les râles, les pouls faibles, avaient eu raison de cette noirceur bannie sitôt regardée en face. Il n’était pas ainsi, pas sans autres preuves, pas sans donner une chance à l’accusé de se défendre. Au lieu de cela il avait proposé son aide pour s’occuper des alités.

C’est la fatigue, des coups d’œils incessants à son ami et une Lénu assise sur le bord de son lit qui avaient fait cesser ses allées et venues.


Vous, petite mordeuse, vous venez avec moi pour que je m’assure de ne plus vous voir tester des potions sur vous ! S’était-il a demi emporté contre Lénu.

Il avait déposé une couverture sur son dos et ses épaules et l’avait soulevée dans ses bras telle une petite fille. Messey avait ensuite pris la direction de la couche d’Alphonse avec son paquet, avait poussé un siège près de celui-ci et s’était assis, la jeune femme blottie contre lui, pour veiller sur ce frère chiot.


Ne me laisse pas, ne nous laisse pas, avait-il corrigé en cherchant Montfort des yeux. J’ai encore à plonger ta tête dans une écuelle de bouillie, te rappelles-tu. Tu n’y échapperas pas, préféra-t-il user de paroles facétieuses pour chasser au loin la pesante ambiance.

Au-delà des mots, un lien pour retenir l’empoisonné dans le monde des vivants.

Il avait souri à une femme, Victoire peut-être, et … il s’était assoupi, le corps de Lénu et le lit devenus béquilles.
Anefleur03
[Sur le marché]

Ane était furieuse ! Cette histoire était une tâche dans la réputation de ses commerces, et elle était bien décidé à le faire payer à la coupable. Aussi, quand elle entendit que celle-ci, c'était échappé, elle s'était mise en tête de la retrouver… Et de se venger !

Elle arriva donc le plus tôt possible sur la place du marché, qu'elle se mit à fouiller en long, en large et en travers. Pourquoi le marché ? Ne disait-on pas qu'une meurtrière revenait toujours sur les lieux de son crime ?

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Victoire.v.f
[Saint Front]

Elle la sentit, la pression sur sa main. D'abord si timide qu'elle crut l'avoir imaginée de l'espérer trop. Regard gris fixé sur la main blanche d'Alphonse, elle s'y concentrait à en avoir la vue brouillée. Jusqu'à le voir, le sentir sans plus d'hésitation possible, ce petit signe. Ce petit signe que tout irait bien, maintenant. Que la fiole dans sa poche pouvait être oubliée, que son crâne pouvait cesser de tourner. Le soulagement fut tel qu'un de ses sourires, si rare mais si clair, s'accrocha à ses lèvres, le distribuant à qui en voulait bien. Même à cette femme qu'elle pensait coupable quelques instants auparavant. Même à cet homme la portant dont le visage lui était étranger. Et telle une petite araignée prise par le givre, elle se recroquevilla, se laissant entraîner par le sommeil qui teintait de bleu ses paupières trop lourdes.

Le rêve était merveilleux, dans ses première secondes. Elle se voyait passer le mur de la citadelle de Bouillon en riant, en courant, impatiente de dérouler son diplôme de médecin devant son père, déjà gonflée de bonheur de voir les yeux princiers s'éclairer de fierté. Alors elle courait plus vite encore, jusqu'à voler, mais ne le trouvait nulle part. Et ses rires se taisaient. Et ses sourires se ternissaient, jusqu'à déformer son regard et le battement de son cœur d'un puits de crainte devant l'absence.

Dans son sommeil, elle s'agitait alors, se recroquevillait davantage sur elle-même, mais le rêve, dans une ronde infernale recommençait. Inlassablement.

L'esprit pâteux, il fallut bien de nouveaux cris pour la tirer de la funeste ronde. Elle cligna difficilement des yeux, le dos douloureux d'être resté coincé dans un coin. Un rêve. Un mauvais rêve, ce n'était que cela. Se répétait-elle en boucle pour se convaincre d'ouvrir les yeux un peu plus grand. Un fichu mauvais rêve tout juste résultant de ta main échappée de celle d'Alphonse, c'est tout. Ça parlait, tout autour d'elle, sans que les paroles ne parviennent à trouver sens dans son esprit encore endolori. Le rêve s'accrochait avec ténacité à ses pensées, engluant la réalité, entêté à tisser dans le crâne adolescent les fils poisseux d'une prémonition.

Il fallait vérifier l'état des malades puis partir. Chasser ce vilain malaise encombrant. Mais elle ne sut que rester là, les yeux encore hagards naviguant entre cauchemar et réalité.

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Raymond_de_petrus
[St Front]

Raymond avait fini par retrouver Sorianne à St Front, et la couturière avait voulu continuer à veiller sur les malades. Le journaliste s'était donc installé dans un coin, pour ne pas gêner les allées et venues, et s'était endormi après cette longue journée. Au matin, il constata que Sorianne était venue se recroqueviller contre lui pour grappiller quelques heures de sommeil, tandis que les nonnes vaquaient à leurs tâches et surveillaient l'évolution des patients.

Encore ensommeillé, il entendit les crieurs annoncer que l'empoisonneuse, Hélène, aux dernières nouvelles qu'il avait grappillé, s'était échappé.


Oh, merde.

Il caressa les cheveux de Sorianne pour la réveiller doucement. Il semblait que des gens souhaitaient que sa cellule soit fouillée, ainsi que le marché. Comme il était à St Front, il décida donc d'aller voir du côté de la cellule, même si elle avait déjà sans doute été fouillée. Quand sa femme se réveilla enfin, il lui laissa tout de même quelques instants, avant de lui répêter ce qu'il avait entendu, et ce qu'il allait faire.

Sorianne décida donc de l'accompagner, et ils partirent en direction des cuisines de l'hospice.



[Sorianne + Raymond vont voir dans les cuisines de St Front]
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Belisaire
    [Jour 3 - Poursuite - au marché]


La salle des malades n'était pas pour lui. Alors, pyromane le temps de se débarrasser de quelques superflus indésirables et le voilà désormais à la poursuite de l'évadée. Il décida de commencer par là où tout avait commencé. Il n'espérait pas grand miracle mais tout fuyard s'il veut espérer s'en sortir se doit d'être à minima équipé : effets personnels, moyens financiers ... Alors il se rendit à l'étal d'Hélène Jegado afin peut être de suivre ses pas mais surtout de récupérer des indices propices à découvrir où elle pourrait fuir...

N'ayant rien trouver, il passa un dernier regard sur les sinistres place centrale avant de rejoindre le marché. Lieu certes moins peuplé qu'à l'accoutumé mais suffisamment pour l'obliger à aiguiser son regard et percevoir ou deviner une fuyarde cherchant a se dissimuler.

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_helene
Au marché




Appuyée à une canne éliminée, solidement encapée dans une pèlerine sombre, silhouette arrondie par plusieurs couches de vêtements, Hélène marchait à petits pas serrés. Elle avait défait ses longs cheveux d’habitude ramenés en un chignon sévère et passé la vieille robe de paysanne qui avait été préparée la veille, claquant son pas à sa béquille factice.
Petite et insignifiante silhouette, sans la raideur de sa nuque et l’éternel tablier qu’elle portait à Saint Front, l’on avait finalement bien du mal à le reconnaitre, comme l’artisan que l’on voit toute la semaine à son uniforme et que l’on ne sait plus nommer au sortir de la messe en le croisant frais coiffé, et en civil.
La Bonne savait que c’était là un camouflage qui ne durerait que quelques secondes à l’œil avisé, le dessin bref d’une hésitation; Périgueux la recherchait et elle entendait depuis la rue d’à côté son nom se crier comme une menace.
Il fallait fuir, et vite.
Un accès foudroyant de fièvre hier les avait empêchées de partir à même leur méfait. Trop faible, à la limite de l’évanouissement, la petite n’avait eu d’autre choix que de la mener chez elle et d’attendre qu’elle ne reprenne pied.
L’heure était désormais à la fuite et chacune selon son chemin, devait passer les portes de la ville ; gibecière rabattue à son flanc matelassé, l’empoisonneuse se mêlait à la foule matinale, museau baissé aux pavés.
Belisaire
    [Jour 3 - Poursuite - au marché]



On piste, on flair et pour cela on se mêle a la foule bien matinale. On mime les gestes alors on regarde un étal, on tâte le fruit, on s'informe du prix, on négocie sans grande conviction pour autant. L'intéressement est feint car l'attention se porte sur la particularité, le trouble, l'étrangeté, ce qui sort de l'babituel. Belisaire suit le pas, passe d'un quidam a un autre, observe les occupations des uns et des autres. Rien ne le choque, rien ne le surprend, il s'agace, s'impatiente et cela le surprend. Defaut caché inavoué ou encore méconnu ? Peu lui importe aujourd'hui, il se paye une pomme et croque ragement. Son estomac se reveille et le sermonne de cet oubli. Il prevoit un repas gargantuesque et il s'imagine déjà devant les plats tous savoureux. Un dernier coup de dent dans le fruit et tout se fige. Une silhouette traverse son horizon ; rien d'inhabituel a la voir aussi chaudement vêtu en ces temps pluvieux et hivernaux, la canne est banale et sert le besoin. Une chose l'intrigue, tête baissée la personne ne montre aucune importance a son environnement. Peu lui importe. Pressée ? Et alors ? Sauf qu'il n'a rien de plus consistant alors il chasse le pas, il file subrepticement derrière l'hypothèse. Il continue de l'observer pour tenter une approche minutieuse. Il devine sa destination les portes de la ville alors il ose, il tente car ses sens l'alertent. C'est elle ...

    hey vous, hey vous oui vous a la gibeciere. Arretez vous ?

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Gaillarde
[Devant Saint Front/ Saint Front]

Récupérer ses affaires.
Vêtue de vêtements masculins, ses longs cheveux serrés dans une natte sévère remontée en chignon sous un chapeau de feutre et dague de mauvaise facture à la ceinture, elle pouvait passer pour un milicien à la recherche d'Hélène.
C'est Hélène qui l'avait dit.
Elle prit une longue inspiration, dans le froid glacial de décembre, et poussa la porte de l'hospice. Il fallait traverser pour atteindre l'aile des cellules, et en particulier celles de la bonne du curé en fuite.

Allons, ma fille. Va chercher des "preuves".
Gaillarde affermit son pas et s'élança, aussi assurée que possible, à travers la salle des mourants.
Bien fait.
Fallait pas la peloter.

Combien de pas la séparaient de la porte opposée, de l'autre côté de la salle ? Cinq ? Huit ? Dix ?
Concentrée, regardant droit devant elle, elle compta.
Un pas.
Deux pas.
Trois pas.
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