RP] 72, quartier de l'amitié, chez Kahhlan .

Médée, allongée sur son lit, fut fort surprise d'entendre tocquer a sa porte...

"Dame Médée, excusez moi de vous déranger, mais je voudrais récupérer mes dés que kahhlan a caché dans le tiroir de votre chambre... pourriez vous m'aider ?"

elle se leva d'un bond...
tapota sur ses vêtements pour qu'ils aient l'air correct...
puis essaya de se recoiffer vite fait...

oui oui,
bien sûr...
je vous ouvre dans une minute messire...

une fois qu'elle se senti a peu prés présentable elle ouvrit la porte...

bonjour,
allez y, entrez...
que m'avez vous dit que vous recherchiez déjà ???
je ne suis pas sur d'avoir compris...

[ Retour de voyage ]

Sa jument n’étant plus trop échauffée par la route, elle put la desseller et la mettre au champ. Elle irait la panser plus tard ..
Elle arrivait après avoir posé la selle dans la grange devant sa porte ..
Frère Fanck s’y trouvait .. un petit sourire se dessinait sur son visage …
Et voui ..certaines voix resteront toujours impénétrables ..

Elle le salua en s’inclinant doucement …
Bienvenue en cette demeure frère Franck , Philibert ne devrait pas tarder , je ne sais encore qui se trouve en ma demeure mais de toute façon, aucun souci ..il me reste des chambres ..

Elle ouvrait la porte, laissant passer l’homme ..son regard se posa sur la table .. brève grimace ..cela ne présageait rien de bon ..
Elle se voulait détendue en prenant un air négligé ..

Tiens donc, premier bouquet ! j’espère bien que celui qui a déposé ces chardons ne se soit pas piqué à les cueillir ..

Sa première idée fut de jeter le bouquet ..puis elle se ravisait …ils étaient en fleur tout de même ces chardons et, on ne jette pas une fleur ..toute épineuse qu’elle soit ..

Installez vous Frère Franck ..

Elle posa sa besace et ses armes à l’entrée ..

Vous prendrez bien un verre de lait frais ?

Des pas légers se firent entendre à l’étage .. elle en concluait que dame Médée était encore là .. par contre rien dans la pièce mis à part ce bouquet laissait prévoir la présence de Mordock ..
Moui … bin après sa dernière missive , le contraire m’aurait fortement étonné ..

Évidemment, il fallait qu'elle ne soit pas chez elle... Et son arrivée par l'arrière le surpris un peu. Mais le maigre homme d'église avait apprécié le sourire d'accueil. Et comme elle lui ouvrait gentiment la porte, il accepta de passer devant.

Merci, ma fille. Un coin de paillasse me suffira, je vous l'assure. Je ne suis pas de ceux qui aiment le confort... Enfin...

Franck jeta un coup d'œil à ses sandales bien neuves, et se demanda si le confort s'appliquait aussi aux pieds. il remarqua ensuite le bouquet mentionné et sourit à sa vue. Il posa son bâton contre le mur le plus proche et pris le siège montré, face aux chardons.

Du lait frais ? Vous voulez donc me corrompre si vite ?

Le maigre blanc sourit, pensant que si le lait était aussi frais que l'accueil qu'elle lui faisait, alors il resterait surement près de la cuisine.

Volontiers, en tout cas, et je prierai pour vous !

Boire le lait épais d'une brebis, en sentir l'odeur animale de son pis, apprécier le rugueux agréable d'un bol en terre, et la compagnie courtoise d'une dame qui s'exprimait doucement, il n'en fallait pas davantage à Franck pour se savoir choisi par le Très Haut ! Il l'avait regardé disparaitre vérifier que la chambre était disponible, et avait posé à nouveau son regard sur le chardon, quand elle s'adressa à nouveau à lui. IL attendit avant de répondre d'être dans la chambre sobre qui conviendrait parfaitement à ses méditations. IL se tourna vers elle, les mains jointes devant le noeud de sa ceinture de corde.

Comme cette nouvelle me peine, ma fille. Comment se nomme-t-il ? Comment se trouve-t-il enseveli chez vous ?

Le blond s'assit sur le rebord du lit, invitant la dame à en faire autant... Il n'était pas encore l'heure de diner, et une petite conversation s'imposait.

Le maigre blond savait répondre quand il fallait mettre les choses au point. Il l'avait montré sur le parvis. Mais il savait aussi écouter les mots de ceux qui souffraient sans vouloir le dire... ou le montrer... Et parfois, il croisait le chemin d'un fils ou d'une fille qui ressentait le besoin de prononcer ces mots. Les mots de Kahhlan sortaient lentement. Parfois un accroc dans l'air la faisait s'arrêter, ou tousser, elle eu le courage d'expliquer la chose.

Une histoire si tant humaine... deux cœurs, et pour finir, un corps ! La main du blond replaça la mèche rebelle lentement, comme pour bien peser ses mots à lui, avant qu'ils ne soient entendus. Il regarda sa fille avec des yeux compréhensifs, mais sans sourire pour autant.

Ma fille, j'ai entendu la peine de votre coeur, et croyez bien que le mien n'est pas insensible.

Sa voix, douce et apaisante, était néanmoins franche et appuyée.

Mais il manque une information importante. Étiez vous unis devant le Très Haut ? Et si oui, comment la vie a-t-elle fait en sorte de vous éloigner de manière si... définitive ?

Le blond religieux fit un léger sourire à sa voisine, et reprit.

Mais rassurez vous, ma fille. Quel que soit la faute d'un homme, rien ne peut s'opposer à ce que son âme trouve la paix ! Et je prierai pour son repos...

Franck attendit donc la réponse à sa soif de connaissance.

on tocqua a la porte...
Médée étant prés de la fenêtre jeta un coup d'œil...
une silhouette coiffé de cheveux jaune comme les blés se trouvait devant la porte...
un peu plus loin se trouvait kahlan qui devait revenir de son voyage...
elle pensa donc que ce n'était pas la peine de descendre pour ouvrir...
l'homme quitta la chambre précipitamment...
finalement ses dès était apparemment moins important que le fait de ne pas croiser kahlan...

pas de problème messire...
si je tombe dessus je vous les rapporterais...

a peine avait elle finit sa phrase qu'il avait disparu...

est bien !!!
nous voilà face a un spécimen fort pressé...

elle préféra rester dans sa chambre...
pour ne pas déranger kahlan et son invité...
elle descendrait surement manger quelque chose plus tard...

Elle se leva également .. hochant la tête à ses mots pour lui montrer qu’elle avait bien entendu .. Elle s’inclina à son tour ..

Vous permettez ?

Sans attendre la réponse elle souleva la couette de plume et pu constater que des draps de lin avaient été remis .. l’oreiller était propre .. elle sourit ..

Elle sortit du petit placard du linge de toilette et le plaça sur la petite table avec un morceau de savon qu’elle déposa dans une coupelle en terre ..

Voilà, s’il vous manque quelque chose, n’hésitez pas !
Pour les repas ce sera à votre convenance ..soit en ma compagnie si mes horaires correspondent au vôtres soit avec dame Médée qu’il faudra que je vous présente .. soit seul si votre estomac gargouille ..
Vous trouverez ce qu’il vous faut dans la resserre.

Je vous laisse vous installer et vous remercie pour ce moment .. vraiment !

Elle quitta la pièce pour rejoindre la salle commune, cette conversation avait eu pour effet de la vider de toute énergie ..
Elle sortit toutefois pour panser sa jument et la remettre au champ .. elle aimait cet exercice et Neigeuse venait la taquiner puis elle retournait jouer avec Corbeille qui elle, était devenue un peu plus sauvage et solitaire …
Kah les regardant fronçait les sourcils et se mit à houspiller sa chouette ..

Neigeuse ! ne peux tu laisser Corbeille un peu tranquille !!
Bin voui quoi … quoique ça lui fera du bien aussi de quitter le chêne pour un peu ..

Il n'avait guère plus prêter attention à la voix qui montait de dehors. LE Frère se tenait à genou depuis un moment, à prier l'Unique de lui donner le courage de poursuivre sur le chemin qui s'ouvrait devant lui. Sa concentration était intense, comme à chaque fois qu'il s'échappait vers cet endroit intime. Pourtant à ce moment, il peinait à rester concentré. Cette voix... Il la connaissait...

Il se redressa et jeta à nouveau un coup d'œil dehors. Ce n'était pas Kahhlan, mais la dame soucieuse de rester courtoise qui lui avait apporté de quoi se désaltérer sur le parvis. Elle aussi semblait vouloir se recueillir à pied de l'arbre. Décidément, cet homme avait encore du charme, se dit-il bêtement. IL resta un instant à observer, mais le tableau vivant lui faisait de la peine. IL décida de sortir de la maison et de s'avancer un peu, doucement , pour n'effrayer personne.

Bonjour, ma fille... D'après ce que je vois, votre douleur est liée à l'homme qui se repose à vos pieds.

Le maigre blond s'inclina avec respect, et adressa un sourire généreux aux enfants qui se collaient à une mère en pleurs.

Puis oser imaginer que vous ayez besoin de moi en ce moment ? Du moins puis-je donner une collation aux enfants, pour vous laisser... en paix !

Elle ne fut pas surprise de voir Dragou en son jardin, elle avait tenu à venir parée de sa robe rouge .. elle sourit de la voir discuter avec Frère Franck ..
elle avait franchement du mal à prononcer le mot frère devant le nom de ce dernier ..non pas que cela l’incommodait de son statut car il méritait grandement ..et elle était respectueuse de cela ..seulement elle ne savait pourquoi ..tout comme le diacre Roland Deschain à l’époque elle se sentait bien plus à l’aise en l’appelant Roland ..

Humm il faudra que j’essaie de lui expliquer ceci encore ..

Elle sourit de voir sa filleule tendre les bras à Franck ..
Bin elle au moins elle ne soucie pas des formes .. !

Elle arrivait auprès de tout ce petit monde, bizouillant les enfants de bon cœur et collant la petite dans les bras du Frère Franck ..
Elle riait de bon cœur ..

Tenez mon frère, et ne me demandez surtout pas ce que vous allez en faire hein !

Elle regarda Dragou et la complimenta sur sa tenue, lui murmurant plus bas que de là haut il devait sourire de la voir si jolie .. puis se voulant plus rieuse , elle regarda le ciel ..

Allez zou si vos estomacs ne crient pas famine, le mien si !!
Qui m’aime me suive en cuisine, j’espère que dame Médée est par là aussi que nous puissions goûter tous ensemble !

Il était descendu pour apaiser un coeur, et voilà qu'il se retrouvai avec un enfant - un vrai ! - dans les bras !!! Le visage blanc du religieux masquait mal son embarras, car jamais il n'avait envisagé que ce fut possible un jour. Mais la spontanéité de la petite fille, et la gentille moquerie de Kahhlan firent leur effet.

Et bien, il semblerait que le berger soit tombé sur un ange !

Le regard parfois scrutateur, presque pénétrant du frère avait changé subitement, alors qu'il regardait la petite. Douceur et joie, accolade libre de préjugés, voilà qui changeait un peu... Le maigre blond fit un sourire gracieux au chérubin et suivit l'hôtesse vers la cuisine.

Et l'ange comme le berger ont soif de connaissance, n'est ce pas ? Alors suivons Kahhlan, et laissons dame Dragones se recueillir paisiblement.

[Dans un vrai lit ... enfin]

Chevauchée en pause, siège et jambes délassées autour de quelques verres, mais encore une nuit passée en campement de fortune. Puis enfin en taverne l'invitation fût reçue. Quelques pas ont alors suffit pour rallier la maison qui les accueille cette nuit, quelques pas discrets pour rejoindre les chambres silencieuses. Le pèlerin s'est allongé sur le dos, le regard suspendu à la porte entrouverte qui lui fait face. Un sourire se dessine sur ses lèvres lorsque la silhouette délicate de sa Duchesse y apparait.

Il l'envisage en inclinant légèrement la tête, comme pour affiner son point de vue. Puis, son pas à elle accélère brutalement pour finir en un saut qui l'amène jusque sur le corps de son homme, dans ses bras, qu'il referme sur ses formes généreuses. Chahuts et rires finissent rapidement en un langoureux baiser qui ne s'achève que par quelques mots en traduisant toute l'étendue ...

Je t'aime Pèlerin

Je t'aime Duchesse

Puis elle se laisse tomber à son côté

Tu te rends compte .. Un vrai lit .. Ca fait combien de temps dis moi ?

Lui, finit par répondre :

Trop longtemps

Puis se tournant sur le côté, il tire l'oreiller sous son épaule, formant avec son avant-bras un bracon au sommet duquel la paume de la main vient recevoir l'arête de sa mâchoire.

Trop longtemps que je ne peux savourer ton corps autrement que sur une paillase ou une couverture à même le sol, en forêt ou dans les champs, en tous endroits que nous croisons au gré des nos chevauchées, mais jamais dans un lit aux draps propres comme celui là.

Un sourire se dessine sur ses lèvres tandis qu'il vient effleurer son ventre de la main. Il parcourt quelques instants ses habits, puis se fige, un regard interrogateur posé dans ses yeux.

Tu ne vas pas dormir habillée quand même ?

Le geste rejoint l'à peine sous-entendu des paroles ; il commence l'effeuillage, sans autre mot dire, la poussant dans diverses contorsions pour s'octroyer le loisir d'extraire ses atours à sa guise.

Et bientôt, il peut contempler son corps, dans une nudité totale devant se yeux. Il en parcourt les formes d'un air satisfait, l'embrasse du regard, imagine déjà les assauts qu'il va lui faire subir.

Elle, l'épiderme en éveil, le corps en demande, en subit déjà les premiers effets.

La nuit se passera en murmures, en mots glissés à l'oreille, en gémissements à peine contenus, en halètement presque retenus.

Jusqu'à ce que l'aube ait raison de leurs ardeurs, jusqu'à ce que la lumière du jour vienne caresser leurs corps endormis.

Et tout se temps, la porte est restée ouverte.
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Tout objet RP, notamment courrier (hors hrp) adressé à Staron, ou qu'il adressera, pourra être utilisé librement.

Griselda avait réuni lange, biberon, jouets de Deirdre et prit la direction de la maison de Kahhlan…
Dragones lui avait dit d’aller se reposer, Griselda avait hésitée mais la fatigue était là et elle n’était plus toute jeune…
Le chemin lui semble long jusqu'à la demeure tant désiré, elle se perd…
Des larmes de rage coulent sur ses joues et d’un geste rageur elle les essuie…
Toc, toc…Dame Kahhlan...Dame Kahhlan...
Etait-ce la voix forte de Griselda qui réveille Deirdre ou est-ce le son angoissant qui la fit réagir…
La petite Deirdre se mit à pleurer dans les bras de la vielle dame…
Griselda se mit à la bercé…
Chuuuut…
Une petite chanson fut improvisé devant la porte close…
Il était un petit dragon
Et ron et ron, petit pataton
Il était un petit dragon
Qui n’avait ja, ja, jamais volé hoé, hoé
Hoé, hoé petit dragonet
Petit dragonet qui avait des ailes
Et qui ne savait pas les faire danser
Et ron et ron petit pataton
Secoue tes ailes et tu voleras
Et ron et ron petit pataton
Dragonet lance toi et volera…

Griselda lève son visage vers la voix et reconnait Kahhlan…
Venez m’ouvrir…Avait elle eut besoin de le dire, non…
Kahhlan avait déjà disparu et au bruit que l’on pouvait entendre elle devait dévaler les escaliers…
Griselda attendit de la voir au chambranle pour lui répondre…
Dame Kahhlan, Dragones est à la maison avec les garçons qui sont fiévreux, elle m’a demandé de vous amener Deirdre qui ne semble pas atteinte par le mal de ses frères mais vous recommande de bien la surveiller.

Deirdre regarde sa marraine, lui sourit et se blotti tout contre elle lui faisant un câlin.
Sa marraine la changea et Deirdre remua ses petites jambes en riant…
Quand elle fut installée dans le couffin, une grimace lui vint.
Elle regarde autour d’elle n’arrive pas à ce rappeler l’endroit, la voix de sa marraine la rassure.
Deirdre s’endort finalement avec le sourire aux lèvres…

Cracotte arriva chez Kahhlan un peu emue , c etait la premiere fois qu elle venait .....elle tapa a la porte ....son parchemin d invitation a la main .....


Toc Toc Toc !!!!!

elle attendit un moment

[Au petit matin ..]

La nuit s’était passée un peu trop rapidement à son goût … elle baillait encore en se dirigeant vers la chambre de la petite .. sourire de la voir profondément endormie ..
La petite s’était réveillée plusieurs fois et elle avait quitté la douceur enveloppante de sa couche ..non sans sourire en se retournant pour se rendre au cotés de Deirdre.
Rien d’alarmant, juste un change à faire , plus tard c’était le doudou de l’enfant qui lui manquait et plus tard encore il semblait bien que la petite avait l’envie de jaser et de jouer.

Au petit matin après lui avoir donné son bain et son lait, elle l’avait ramenée en sa demeure puis recouchée dans sa chambre.

Elle baillait et s’étirait longuement souriante de ses pensées …

Philibert vint prendre le relai auprès de Deirdre . Elle avait besoin de se rendre au village, les consignes données, elle commençait à noter mentalement ce qu’il lui faudrait pour le lendemain.
Ecume sa brebis, fera une compagne de voyage pour le frère Franck, elle saurait lui procurer son lait matinal et saurait également se faire docile tant qu’il ne s’en prendrait qu’à son lait.

L’heure était de prendre des nouvelles des garçons de Dragou .. elle prit son chapeau de paille beige, sa besace et salua Philibert amicalement …

Théo l’a fit glisser de sa monture à l’entrée de sa demeure .. Elle le gratifia d’un sourire heureux .. il devait se rendre au village et laissa Black aux soins de Philibert qui était à s’occuper de la carriole et de Calinou.

Cette impression d’avoir quitté le village depuis si longtemps .. elle ne savait par où commencer ..ou plutôt si … Un bain !!!
Ensuite, répondre à la lettre du Lieutenant .. le premier choc de la matinée .. elle avait pu éviter déjà les portes de la ville peu encline à se justifier et à montrer son chargement de souvenirs en pagaille ..

La maison était telle qu’elle l’avait laissée et elle parcouru le mot de Médée .. sourit ..

Bon vent à vous Dame Médée et qu’il vous soit propice à de belles amitiés à venir …

D’abord se débarrasser de la poussière du voyage… le baquet lui semblait paradisiaque.
Après quelques rêvasseries féminines , elle empoigna sa brosse à dos telle une arme et joua à la faire danser en imaginant le grincheux le plus rustre de Castillon face à elle ..
Ola vous !!!! un pas de plus …Non un mot de plus et je vous transperce le corps messire ronchon ! comment osez vous parler de ma personne en ses termes hein ? je ne suis pas une cocotte de Lupanar sachez le bien et si je vous ai blessé réfléchissez un peu à qui la faute aussi !
Nonmého ..hein pas toujours la faute à moi .. y’en a marre aussi ..
Elle pouffait toute seule , le grognon ne bronchait pas , la lame de son épée lui effleurant le cœur ..
Vous pouvez bien remercier Aristote que je sois de belle humeur ce jour ! j’ai même digéré ce recueil jeté dans l’âtre ..souffrez que je ne vous en offre un deuxième à vous faire avaler page par page !
Le sieur grognon tourna les talons et sans un mot disparut ..

Elle revint à la réalité et brosse en main, souriante, l’utilisa pour sa fonction usuelle à savoir se brosser le dos ..
Moui bin au moins ça a le mérite de faire du bien ..
Propre comme un sou neuf , sans fioriture aucune elle se mit à sa table de travail et commença ses courriers ..
Une fois celui pour la maréchaussée fini elle commença par siffler quelques pigeons du pigeonnier municipal .. (oui oui les pigeons répondent quand on les siffle ^^)
Elle avait promis à Dragones de le faire et s’acquitta de sa tâche au mieux en espérant que les villageois suivront le mouvement. Les pigeons allaient et venaient à une allure à vous entourner .. Neigeuse agacée prit la poudre d’escampette ..

Bin c’est ça hein ..file donc voir Pantoufle et profites bien aussi !

Une bonne centaine de parchemins plus tard … elle s’étirait ..
Hey ..j’ai faim !!!
Petit tour à l’auberge où elle rencontra des amis et un pique nique improvisé et croustillant en saveur délicates et parfumée l’attendait au lac . Pour sur que le poisson était frais tout autant que la fraicheur de l’eau .. Elle ne pouvait faire autrement que d’offrir le dessert et c’est avec gourmandise qu’elle le dégustait entre rires et conversations ..
L’après midi prenant fin .. la soirée fut aussi faites de promenades apéritives et digestives , le lac était un endroit qu’elle n’avait pas fréquenté depuis si longtemps qu’elle en avait presque oublié toute sa magie ..
A l’aube naissante, des passants auraient pu voir deux corps endormis sur une mousse verdoyante , s’ils avaient mieux regardé, ils auraient pu voir aussi que l’un ne dormait pas et veillait sur l’autre ..

Elle pestait intérieurement, Philibert lui avait déconseillé de se rendre à son auberge ..il aurait eu ouïe dire que la garde territoriale s'y trouvait pour des raisons de désordre ..

Rooooo !!! manquait plus que ça hein !!!
A peine arrivée , devant repartir aussi vite et apprendre qu'il y avait du désordre en sa taverne ..

Elle demanda à Philibert de préparer la petite malle pour Deirdre , elle la porterait au passage ..
Sa jument était prête pour le soir .. ses affaires n'étaient pas déballées ..
Bin plus vite à empaqueter comme ça ! Elle glissa tout de même son livre sur les régions étrangères dans sa malle.
Philibert insistait encore pour la suivre ..
Elle eut beau lui dire que Dame Patience commençait à se languir de sa présence en son jardin et potager et que s'il continuait ainsi il se retrouverait comme un de ses fillots .. seul et grinche jusqu'à la fin de ses jours ...

Allez zou, chez Dragou pour une visite éclair à ma filleule !

Bébé arriva tot ce matin avec David , suivant les instruction que Kahhlan lui avait donner. Elle rentra dans la maison suivi de David elle déposa ses chose par terre a l'entrer.
David alla s'assoir dans le divan et se couvrit avec la couverture qui etait pour ces occasions .
Bébé regarda David quelque instant et lui fit un grand sourire .

Bébé se diriga vers la cheminé mit quelque buche quelque morceau de papier et alluma le feu pour y rechauffer la maison.Le feu crépitais dans la cheminer Bébé regarda en direction de David il savait endormi .
Bébé se diriga vers la cuisine et se fit une bonne tasse de café .

Voilà déjà plusieurs jours que Kahhlan était et la poussière etait tomber de partout . Bébé épousseta tout la cuisine , dans le salon et a la suite de piece en piece.Retour dans le salon pour se reposer un peu devant le foyer Bébé remit une buche. Le soleil commença a réchauffer l'extérieur David s'étira et me regarda * Maman * Prononça -t-il
Oui mon fils.

Quand papa va-t-il revenir ?
-Je ne sais pas David
Je peux aller m'amuser dehors
Bien sure mais couvre toi bien le temps est plus frais maintenant.
ok merci maman.
Il se précipita vers l'exterieur et je l'entendit rire .
Bébé ce diriga vers la cuisine se mit a faire mijoter une petit quelque chose pour le diner.

Le temps passait plus vite qu'elle ne l'aurait souhaité pour une fois ..
Didi lui avait promis de lui faire parvenir le poney dans la matinée et c'est sans surprise qu'elle entendit hennir Faënora dans l'enclos .. Elle sortit pour réceptionner le Fjord .. Il était superbe, elle avait une confiance totale en son ami Didi pour le choix d'un cheval ou poney .. Elle remercia le lad en lui offrant une brioche et un verre de vin .. ensuite elle s'occupa de mener le Fjord à l'écurie et lui offrit une pomme en lui murmurant qu'il allait devenir le compagnon d'une jeune fille pleine de vie et d'entrain et qu'elle comptait bien sur lui pour ne pas l'effrayer au départ car l'enfant débutait dans la pratique équestre.
Ne restait plus que le chiot maintenant .. Elle enfilait sa cape et prit une couverture pour se rendre chez dame Patience, elle lui avait gardé la petite bête avec la complicité de Philibert, afin que la petite ne le découvre pas avant l'heure.
Arrivée à sa demeure elle ne fût pas surprise d'y rencontrer son cher Philibert qui vaquait comme à son habitude en cuisine .. hummm mais c'est que son estomac gargouillait ..oserait-elle ..depuis ses affreuses nausées et ses aigreurs digestives ..elle n'osait plus manger sans peur des effets désagréables de vomissements .. allez zou penser à autres choses et accepter la brioche que lui tendait Dame Patience après qu'elles se soient saluées ..
La petite bête était roulée en boule dans une caisse de bois .. Kah s'agenouilla .. ce chiot était superbe et il promettait d'être un excellent compagnon .. il nicha sa tête dans le creux de ses mains .. les reniflant et lorsque ses yeux croisèrent les siens, elle ne pût s'empêcher de le câliner plus précieusement .. ils allaient dorénavant faire famille commune .. il devrait lui, tout comme Eloa se faire aux règles de la maison ..des moments forts à venir connaissant le caractère de sa filleule.
Philibert se proposa de lui emmener le chiot dans sa caisse et Kah lui laissait donc la couverture. Elle convia dame Patience à venir pour le fête avant de la remercier encore.
De retour à la maison, Philibert se chargeait de raviver l'âtre et elle .. elle monta à l'étage avec la boule de poil dans ses bras .. bon ce ne serait pas une habitude non plus pour les jours suivant hein .. un chien se doit d'avoir son propre domaine et kah se chargerait d'expliquer tout cela à Eloa ..

Elle entrait doucement dans la chambre de l'enfant, chambre qu'elle avait faite venir pour Deirdre au départ .. les circonstances étant .. elle avait déjà commandé un autre lit de même facture pour pouvoir accueillir son autre filleule en temps venu ..
Elle s'approchait du lit en s'y asseyant délicatement .. le chiot couinait tout énervé par les odeurs inconnues surement .. elle caressait le front d'Eloa en soulevant des mèches rebelles et lui murmurait de se réveiller .. approchant la petite bête de son visage également qui ne se faisait pas prier pour la lichouiller .. elle sourit en attendant de voir la réaction de la petite ..

Elle entendit la carriole "enchantée" pour une fois et, sourit à l'idée que Câlinou son âne devait trouver les chants d'enfants bien plus agréable que les ronflements de certaines viandes saoules lors de leur divers arrêts pour arriver jusqu'en Castillon ..

Elle allait donc ouvrir et ne put retenir sa joie en entendant les enfants et en reconnaissant la voix de sa filleule Deirdre. Il paraît aux dires de sa maman qu'elle marcherait et de ça, elle n'en revenait toujours pas ..

Coucou Vous tous !!!!! Bienvenue à la maison !!
Elle débarrassa Dagou de Deirdre avec plaisir et la fit tourner dans ses bras en l'embrassant très fort. Elle s'agenouilla auprès des garçons pour les envelopper aussi de ses bras et de baisers affectueux ..
Elle n'oubliait pas de serrer son amie dans ses bras ..

Allez tout le monde à l'intérieur ! Il ne fait pas très chaud et la table nous attend.
Eloa aussi je crois bien !

Elle murmura à Dragou ..

Entre avec les enfants je vais chercher le cheval de la petite ..

Elle attendit que la porte se referme pour aller à l'écurie et prendre en longe le fjord, dernier cadeau que la petite découvrirait … quelle ne fût pas sa surprise lorsqu'elle arrivait à l'écurie de voir un clapier avec un bébé lapin à l'intérieur et une carte signée «  Ta poule Zéante » adressée à Eloa .. Elle sourit .. douces pensées ..
Elle emmena le fjord devant la maison, l'attacha à l'anneau prévu à cet effet sur le mur et entrait avec le clapier ..

Eloa était a discuter bon train avec Dragou et Kah lui tendit le clapier en lui faisant un clin d'oeil, lui murmurant ..
de la part de Théo.. et lorsque tu auras fait connaissance file vite dehors !!

Elle s'adressa ensuite à Dragones, la remerciant encore pour les bottes de la petite et surtout pour leur présence à tous ..

Deirdre vint s'accrocher à sa robe et elle la souleva tendrement dans ses bras .. lui murmurant qu'ils devaient tous attendre que Eloa ouvre ses cadeaux, puis la porte ..

La porte s’ouvre sur une Kahhlan souriante…

Bonjour…Dragones sourit et aide Kahhlan à prendre sa fille…Deirdre fut toute contente de se retrouver dans les bras de sa marraine et lui fit de gros bisous…
Les garçons accueillir le câlin en riant et Dragones serra Kahhlan dans ses bras…

Au murmure de son amie, elle hoche la tête et entre, pose le panier sur la table et met gâteau et viennoiserie sur la table…
Dragones alla embraser Eloa…

Bon anniversaire Eloa…

Dragones sourit en voyant Deirdre chercher le contact avec Kahhlan, Howel ne quittait pas Eloa du regard et Willow était intéresser par ce qu’il y avait sur la table…
Eloa etait toute heureuse et Howel ne la quittait pas d'une semelle...
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L'anniversaire de Eloa s'était déroulé dans la joie et bonne humeur, Stell était arrivée pour le dessert et la soirée s'était prolongée jusque tard dans la nuit ..
Elle avait appris que Puce et Léo souhaitait se rendre en Périgueux pour retrouver leur fille Maelys, que son fils Lotx devait lui aussi reprendre la route pour déposer son coffre en Bergerac, sa future résidence, que Mahaut devait rentrer au plus vite pour rejoindre le club des poneys roses dans l'urgence d'une mission, que Louloi devait elle aussi rentrer .. Elle se proposa d'accompagner tout ce monde , les routes n'étant pas rassurantes en cette période troublée .. et puis elle s'était dit que cela ferait une première expérience pour Eloa que de voyager avec son propre cheval.
Le lendemain donc, elles partirent heureuse de chevaucher côte à côte pour la première fois ..
Eloa s'était montrée une cavalière attentive et à l'écoute de ses conseils .. Kah en éprouvait une grande fierté et Titi le chiot lui ..se plaisait à voyager niché entre le pommeau de selle et son bas ventre, protégé pas sa cape, il n'en sortait le bout du nez que pour lui lécher les doigts lorsqu'elle laissait sa main retomber sur cette petite boule de poils ..
Elles rentèrent le mardi 20 en Castillon , voyage sans encombres si ce n'est que les nouvelles du front l'assombrissaient de jour en jour .. ses amis étaient partagés dans des camps ennemis et elle ne pouvait concevoir de ne rien faire .. Lui .. il était blessé et dans l'incapacité d'écrire .. elle eut enfin la vielle au soir des nouvelles plus rassurantes de son état de santé par dame Alenya ..
D'autres courriers l'attendaient sur son bureau, Philibert lui déposait chaque matin .. elle profitait que la petite se reposait pour ouvrir une à une ses missives .. une l'interpella ..le cachet du parchemin ..ça elle le reconnaitrait entre mil .. Mordock ..
Diantre que lui voulait -il après ces jours et jours de silence .. Grimaçante et s'attendant au pire .. elle décachetait la lettre ..

Elle était assise et valait mieux …
Elle secouait la tête, fronçait les sourcils ..mimiques d'incompréhensions .. elle relut la missive ..cherchait de quoi il pouvait bien s'agir n'ayant pas mis les pieds chez lui depuis … bah depuis le printemps … et l'eau de rose là …. elle allait virer au rouge ..

Roooo !!! Alors lui !! Lui !!!!! Il devient givré avant l'hiver !!!! grrrrrr

Ni une ni deux elle allait avoir le mot de la fin et elle partit furibonde avec sa lettre dans la main chez son fillot ..

La maison était encore fermée....

"La vieille bique a fait transhumance... elle rentrera au printemps"

Mordock grommela en repensant à kahhlan...

"Je me demande bien ce qui me pousse à passer par la quand je vais vendre ma charcuterie au marché...."
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Philibert s'était parfaitement acquitté de l'entretien de sa demeure en son absence .. Lorsque la veille elle s'y était installée avec Eloa .. rien n'avait changé.
Elle se souviendrait longtemps de ce dernier voyage, chaque journée lui avait apporté son lot de surprise .. agréable certaines fois et fort désagréables d'autres fois ..
La guerre et ses désolations , son épée souillée de ce qui la rebutait le plus .. tout était à reconstruire et il faudrait bien des années pour retrouver un climat de confiance entre Berry et l'ADC ..
Son caractère de nature enjoué en avait pris un sacré coup .. Orages et Ravages dans sa vie personnelle, quelques éclaircies lui permirent d'arriver jusqu'à son village .. mais elle n'oublierait rien .. la mort de Curt, son ami lâchement assassiné l'avait laissé sans voix durant des jours ..
Elle n'oublierait pas toute la difficulté de faire un voyage avec une enfant, s'assurer qu'il ne lui arrive rien, s'assurer qu'elle ne chevauche pas le ventre vide .. La petite n'avait pas été ménagée et s'était montrée bien courageuse.
La guerre était finie et c'est avec soulagement qu'ils avaient quitté ensemble le Limousin ..La famille allait prendre un repos bien mérité .. Passant par le Bourbonnais Auvergne, elle avait rencontré un jeune homme Arthur, ce dernier souhaitait se rendre en Castillon et elle lui proposa de les accompagner..
C'était sans compter sur les mauvaises nouvelles .. au moment de traverser pour rejoindre le Périgord, le groupe avait du se séparer .. Théo resterait avec son amie éprouvée par le chagrin et elle de conduire à bien une mission d'escorte pour Guéret.
Retour sur Bourganeuf .. elle avait failli s'étrangler à la lecture d'une missive .. les jours qui suivirent remettaient en question son avenir, celui de cet être qui grandissait en elle et qui n'avait pas été épargné par toutes ses émotions ressenties .. L'heure des choix encore .. et puis une accalmie enfin .. Lui de lui offrir une page blanche .. leur page blanche ..
Elle passait Sarlat sans s'y arrêter préférant un noeud pour leur bivouac de nuit.
Bergerac enfin puis Castillon la belle !
D'autres nouvelles l'avait ébranlée la veille .. Rien n'était jamais normal .. un jour comme ci , le lendemain comme ça .. Pourquoi fallait-il que cette si belle soirée se termine d'aussi misérable manière ..
Elle accusant le monde de ce désastre .. sachant très bien que le monde n'y pouvait rien .. rien n'y pouvait .. l'ironie du sort ou l'empêcheur de tourner en rond s'acharnait sur eux ..
Elle retrouvait force et courage au petit matin, décidée à ce que rien ne vienne plus entraver sa volonté de regarder vers l'avenir. Elle balayait les rancoeurs et mesquineries comme on chasse vilaines poussières hors de son logis ..
Ne plus penser qu'à ce bibou qui s'agitait nerveusement et lui offrir le gite qu'il méritait au sein de son bas ventre .. L'avenir ne l'effrayait plus, ils feront face quoiqu'il arrive et c'est comme pour approuver ses pensées que le bibou lui dédiait son premier signe de présence alors qu'elle déposait sa main sur son ventre .. Elle se sentait si surprise et émue .. une larme coulait de sentir vibrer la vie en ses entrailles .. elle laissait délicatement sa main caresser ce ventre devenu soudainement ce qu'elle allait protéger contre vents et marées ..
Elle inspirait profondément, sourit heureuse .. se sentant revivre et c'est sur cette note d'optimisme qu'elle quittait la maison pour se rendre au village.
Eloa dormait encore et Philibert veillerait ..

[Une famille s'installe .. dimanche 29 novembre de l'an 1457]

Elle terminait ses missives bercée par le crépitement des bûches dans l'âtre ..
Eloa devait être avec son amie Maelys .. Théo lui, arrivé du matin devait finir l'installation de Dame Ilona et de ses enfants dans la maison qui c'était libérée au printemps à une rue de la sienne ..
Philbert finissait la salaison des viandes pour l'hiver et dame Patience devait être en train de mijoter quelques gourmandises ..
Transformée .. dame Patience était littéralement transformée .. Quel bonheur que de la voir aussi radieuse, non qu'elle ne l'était pas par le passé, mais la solitude laisse bien souvent quelques marques sur un visage .. et, celui ci paraît ne plus savoir s'éclairer d'un sourire..
Philibert quant à lui ne semblait regretter la vie à la capitale pour rien au monde. Dame Patience et lui vivaient à deux pas de sa demeure, Eloa en était ravie, pouvant faire des navettes à longueur de journée et revenir essoufflée pour lui apprendre les dernières blagues de Philibert ..
Elle aurait une autre maison à visiter si elle le souhaitait. Dame Ilona qui l'avait gardé à Sarlat serait surement heureuse de la revoir.

Elle épousait le dosseret de sa chaise tout en songeant à la particularité de leur situation ..
C'était bien mieux ainsi, elle n'aurait pas supporté un bouleversement aussi brutal dans son quotidien. Ils avaient fait le bon choix, ainsi comme il avait su lui dire, aucune sensibilité ne s'en trouverait heurtée .. Et puis ce n'était pas définitif .. et puis elle n'aurait pas supporté nan , trois enfants en plus de Eloa et de sa grossesse non .. elle n'était pas faite pour ça .. Donc oui Théo avait fait le bon choix et elle en fut soulagée .

La voix d'Eloa la sortit de ses rêveries, Elle mit le couvert pour elle deux et lui expliquait que Théophile les rejoindrait plus tard, qu'il avait lui aussi ses propres obligations familiales et qu'il en serait ainsi le temps du séjour de sa famille en Castillon.
Elle lui expliquait que Vinou était dans un état de santé fragile et qu'elle avait besoin d'une retraite pour se reposer.
Eloa prit la nouvelle de bonne grâce sachant le peu de distance qui séparait les deux logis.
La soirée se terminait et elle accompagnait la petite jusqu'à sa chambre .. Elles rirent de bon coeur lorsque Eloa lui racontait ses rencontres au village. Kah sourit de la voir s'épanouir au fil des jours ..
Plus tard .. entre éveil et sommeil elle entendit ses pas sur le gravier .. la porte s'ouvrir d'un tour de clé .. elle le devinait cherchant ou mettre son mantel .. elle le devinait prendre la bougie qu'elle avait laissé à son intention .. elle ne le devinait plus .. elle entendait ses pas dans l'escalier .. sa porte était entrouverte et elle le sentit s'arrêter devant … le temps lui parut une éternité avant qu'elle n'entende le couinement de la porte s'entrebâillant .. Elle attendait le souffle un peu plus court .. ce serait là , leur première nuit ..

[Les jours suivants.]

Elle commençait à prendre de nouveau ses repères et habitudes au village.
Son travail au fournil l'occupait une bonne partie de la matinée .. ensuite, nourrir ses bêtes et arranger ce qu'il restait du potager ..
Eloa courait les chemins et semblait heureuse de se poser un peu.
Lui … il était certes heureux d'avoir sa famille proche de lui .. une rue à traverser et il pouvait embrasser ses enfant d'un premier lit..
Elle savait toute la difficulté qu'il avait à rester en place .. Elle ne le forcerait en rien et le laisserait vivre cette expérience sans l'influencer d'aucune manière .. Il en tirerait lui même les conclusions le temps venu ..
Sereine, elle se sentait si sereine, apaisée, heureuse et capable se soulever des montagnes au besoin.
Ses fins d'après midi ou soirées étaient réservés à ses visites en taverne .. Elle avait pu avec plaisir retrouver Robinne et même si elle la sentait éloignée de ses anciennes batailles .. lointaine et distante des faits quotidiens .. Robinne n'en restait pas moins Robinne, fidèle à ses principes, ne portant aucun jugement, et son coeur si douloureusement éprouvé avait su conserver cette capacité de s'ouvrir, d'écouter , de rire .. Robinne marchait dans les pas de Grand – Papa , fidèle à sa terre et et ses amours ..
Mordock était toujours présent pour Robinne . Elle avait prit plaisir à le revoir; et comme souvent leur verbe était à la hauteur de leurs sentiments ..
Changement de taverne pour y retrouver Dragones. Elle semblait épuisée, lasse, le coeur lourd de secrets .. Elle connaissait cet état .. ne poserait pas de question lorsque Dragones lui demanda si elle pouvait lui confier la petite Deidre pour la nuit.
Évidemment qu'elle pouvait lui confier !!!

On frappait à la porte ..
kah se levait .. Dragones devait être là ..
Elle ouvrit pour la découvrir pressée et anxieuse .. ne désirant rien d'autres que de repartir vite ..
Elle tendit les bras à sa filleule .. l'embrassant tendrement ..

Deirdre dans ses bras elle la suivirent du regard jusqu'au bout du chemin .. la saluant d'un geste de la main .
Elle murmura .. De rien Dragou et prend soin de toi et des tiens !

Le frais la ramena à la réalité et elle installait Deidre non loin de l'âtre sur une couverture.
Le reste de la troupe ne devrait plus tarder .

[Journée Dominicale ordinaire .. Le 6 .. ..]

En ce Dimanche, elle se levait plus tard qu'à l'ordinaire .. Remerciant mentalement l'aide de dame Patience et de Philibert en sa maison ..
Ébouriffée du matin chagrin .. nan elle devait se rendre présentable, ainsi après une toilette minutieuse , une robe de lin chaude et confortable; elle sortit humant les délicieuses odeurs qui lui arrivaient jusqu'au nez ..
Elle descendit quatre à quatre les escaliers et se retrouva face à une Eloa et Deirdre jouant sur le tapis au sol biscuits en mains .. doux sourire que de les voir ainsi ..

Elle songeait à Bébé qui lui avait annoncé sa maladie et qui lui avait confié la garde de David le temps que Piero revienne de mission ..
Il restait deux chambres de libre et David occuperait celle au fond du couloir, plus spacieuse et plus tranquille s'il avait besoin d'un peu d'intimité.
Elle ne savait pas encore trop comment elle aborderait les choses avec David .. ce dernier élevé pour une bonne partie de son existence par son père militaire de carrière possédait déjà en lui les caractéristiques des principes de vie que Piero lui avait inculqué .. rigueur , droiture et fierté ..
De sa mère il possédait toute sa sensibilité profonde et le doux éclat de son regard ..
Des deux être dont il était la chair, il possédait la loyauté, l'amour et la fidélité ..
Elle essaierait de faire au mieux sachant très bien qu'on ne pouvait jamais remplacer un coeur de mère .. et elle n'essaierait même pas .. juste être là pour lui le temps qu'il en aurait besoin.

La matinée s'était écoulée douce et le repas dominical terminé, Patience et Philibert emmenèrent les filles en ballade.
Elle d'aller en taverne en espérant avoir des nouvelles de Emma par Théophile ..
Elle aurait mieux fait de s'abstenir tout compte fait ..
Rien ne se passait jamais comme elle l'espérait et elle n'arrivait pas à l'exprimer de façon clair .. lorsqu'elle la vu si abattu , des phrases stupides lui sont sortit de la bouche .. ne sachant pas comment l'aider autrement elle avait insisté en trouvant tout les prétextes du monde pour le décharger de sa peine ..
Lui en avait déduit qu'elle le trouvait incompétent pour s'occuper de sa fille et après quelques échanges glaciales il sortit pour rejoindre la mine ..

Il lui avait fallu un certains temps pour comprendre sa maladresse .. dés lors qu'elle en eut pris conscience, ni une ni deux la voilà à l'entrée de la mine .. là aussi elle aurait mieux fait d'aller ramasser quelques brindilles en forêt … …..
elle repartit sur une note toute aussi glaciale ..et rentrait vers sa taverne pour digérer la fraicheur du bémol ..

Le soir venu .. après une missive pour en finir de cette incompréhension ou malentendu .. ils se retrouvèrent pour en discuter ..
Au bout de quelques bières et tisanes … de quelques regards désolés et perdus de part et d'autres .. la tempête qui faisait rage depuis le début d'après midi prit fin pour laisser libre court à un échange plus serein et c'est d'un commun accord qu'elle l'accompagnera auprès de sa fille Emma ..

Elle revint prévenir dame Patience et Philibert .. embrassa tendrement Deirdre et Eloa et prit la direction de la rue d'en face ..

La petite Deirdre était sur le tapis non loin de l'âtre et Dame Patience surveillait à ce qu'elle ne l'approche pas trop lorsque qu'elle se relevait en montrant la porte ..
Kah sourit, posa son livre sur le rebord de la banquette et fit signe à Patience qu'elle allait ouvrir ..
Deirdre la suivit en appelant ses frères ..
La porte s'ouvrit sur les deux frimousses et une Dragones encombrées dans ses mains ..

Hey, entrez vite vous réchauffer !!!

La petite troupe entra et elle se pressa de refermer la porte ..
Elle bizouilla les garçons bien fort, le temps de laisser Dragones retrouver sa fille ..

Deirdre posée au sol par sa mère emmena ses frères sur le tapis et Kah put la saluer à son tour.

Bienvenue à toi Dragones et je t'en prie approche de la table je vais nous servir une collation ..

Dame Patience avait préparé la table et il ne restait plus qu'à servir le lait et les infusions .
Kah revint du fournil avec des brioches chaudes et elle sortit les confitures du placard ..

Allez zou, Patience, Dragou et les enfants .. à table !! j'espère bien qu'Eloa va nous rejoindre, elle est en forêt avec son père.

Les enfants installés, elle se plaça face à Dragou et aux côtés de Patience ..

Alors Dragou comment vas tu ?

Encore un matin hivernal venait de se lever , il faisait froid. La petite venait seulement d'immerger, et déjà depuis quelques jours , elle était impatiente que la neige arrive enfin.

Elle se levait de son lit et, comme tous les matins ouvrait les rideaux de la petite fenêtre afin de voir si la neige était la. Et cette fois ci, elle était enfin la ! La petite vit son visage illuminé d'un beau sourire aux lèvres, enfin elle pourrait s'amuser dedans.

Elle se dépêcha de s'habiller , prit en vitesse son petit déjeuner avant d'enfiler gant et bonnet.

-MAMAAANNNN Y A DE LA NEIGE !!! JE VAIS FAIRE UN GROS BONHOMME !!

Avant de sortir , elle vola deux balais ainsi qu'une carotte avant de s'enfuir dans la neige..
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Quelques jours plus tôt

L'arbre avait été coupé de justesse, juste avant les premières neige et c'est en compagnie d'Eloa que Théo l'avait ramené à la maison et installé dans la pièce de vie, non loin de l'âtre. D'une belle grandeur, il occupait tout le coin de la pièce et était visible de l'extérieur. Eloa avait ensuite accompagné Théo chez lui afin d'y installer le second arbre qu'ils avaient rapportés. Puis Dame Ilona avait rassemblé les enfants et confectionné des décorations de Noël en biscuit pour les arbres. Eloa était revenue toute fière et avait suspendu ses décorations au sapin de la maison. Théo avait ajouté quelques petites pommes rouges ramassées le long des chemins quelques temps auparavant. Des baies de houx et d'autres fruits de saisons venaient compléter la décoration.



Veille de la Saint Noël

Ce soir, c'était la veille du grand jour et il avait été convenu que tous se rendraient chez Théo où Dame Ilona tenait à préparer un repas de fête pour tous. Le soir tombait et Théo avait terminé les derniers préparatifs... Discrètement il fila à la maison pour placer quelques cadeaux au pied de l'arbre avant de revenir, l'air de rien chez sa douce.
Montant l'escalier 4 à 4, il s'arrêta devant la porte de leur chambre et frappa légèrement.

Ma douce ? Etes vous visible ?

Il attendit son invitation à entrer, puis poussa la porte et admira celle qui faisait battre son coeur à chaque fois qu'il la découvrait, comme la première fois. S'approchant d'elle, il l'enlaça et murmura au creux de son oreille :


Les enfants s'impatientent à la maison. Dès que vous vous sentirez prête, nous pourrons partir... Vous êtes magnifique mon amour ...

Hésitant un instant, Théo ressortit de la chambre et attrapa le colis qu'il avait déposé sur la petite table avant d'entrer dans la chambre. Les mains dans le dos, il revint vers Kah et murmura

J'ai ... un petit présent pour vous ...

Puis il sortit le gros paquet qu'il tenait encore dans son dos et le tendit à sa douce.

Vanupied avait entendu parler du retour de son amie, elle s’empresse d’aller faire un brin de ménage comme elle a fait chez Dragones.

Elle dépose un bouquet de fleurs sur la table et se sauve en courant en direction des tavernes…
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La première chose qu'elle avait faite, les portes de Castillon passées avec si belle escorte que personne ne lui demandait si elle avait bien une autorisation pour entrer ainsi au village, fût de se rendre au coeur du bourg ..là ou les habitués des tavernes pourraient l'informer des dernières nouvelles … Une chose l'importait plus que tout … à savoir si Mordock se trouvait toujours en vie …
Elle tomba nez à nez avec des connaissances et, salutations d'usages faites, elle s'enquit de son ami … sourires et tournées générales lorsqu'elle appris qu'il se portait mieux et qu'une visite chère à ses yeux tout comme à son coeur lui rendait meilleur moral …
Soulagée de cette nouvelle, elle quitta la taverne pour se mettre de suite au travail afin de remercier comme il se devait son escorte particulière.

L'odeur de son fournil qui doucement reprenait vie l'empli tout simplement de bien être et c'est croquant dans sa première miche de pain qu'elle se décida enfin à entrer dans la pièce commune afin d'y déballer tout son bardas de voyage ….
Un mot de Philibert sur la table lui indiquait qu'avec dame Patience, ils avaient emmené le jeune David à leur domicile … elle hocha machinalement la tête heureuse de cette initiative … ainsi elle n'aurait pas pour l'instant à répondre au flot de questions concernant son voyage et d'ici qu'elle ne les voie, elle aurait surement trouvé de quoi les rassurer et elle leur annoncerait aussi qu'elle repartirait sitôt ses obligations terminées.
De toute plus rien ne la retenait dans ce village aimé si ce n'est le bonheur d'y flâner en toute quiétude. Mordock vivait et c'était l'essentiel …
Elle n'avait pas pu s'empêcher avant de se rendre au fournil de faire un détour pas sa maison .. la cheminée fumait grand feu et il lui avait semblé entendre quelques voix familières , elle préféra ne pas entrer afin de ne pas plomber l'ambiance et quitta rapidement le sentier vers son quartier.
Toujours pas de nouvelles de Gawin par contre et elle n'osa même pas penser à Robinne de peur de troubler sa mémoire ..

Elle sortit son carnet de route et ses missives qu'elle rangea soigneusement, le dernière d'Eloa la fît sourire encore … Celle se Théophile l'attendrit... dieu qu'il lui manquait ...dieu qu'elle s'était retournée maintes et maintes fois depuis leur séparation à Polignac ... et elle comptait les jours pour refaire route vers ses bras ... les imprévus durant leur voyage l'avait véritablement et terriblement ébranlée et, devoir choisir entre une parole donnée et son désir ardent de ne pas le quitter, lui était si cruellement douloureux ...
Elle secoua sa chevelure soupirant et, elle songea qu'il était temps de passer faire une visite à dame Ilona pour lui donner quelques nouvelles …

Son épée et bouclier correctement nettoyés et remisés c'est d'un panier de marché qu'elle s'équipa pour se rendre au village. Le vent lui piquait le nez , elle releva son capuchon bordé de chaude fourrure et resserra les pans de sa cape sur elle ...

Journal de bord .

Théo reprenait des forces pour son plus grand plaisir …
Elle était resté le veiller la première nuit .. les suivantes, elle les avait passé dans sa propre chambre .. besoin de se retrouver , de réfléchir …
Allongée sur son lit … les deux mains encerclant son bas ventre .. elle jouait de cet anneau qui encerclait son annulaire … que restait-il de cet engagement .. ? rien … envolé comme le reste … que restait -il de son amour pour Lui … rien … Elle avait tout donné, ça ne suffisait pas ..
que restait -il de sa confiance en Lui … rien... Elle ne ferait plus jamais confiance en quiconque ..
c'était décidé … elle lui rendrait son anneau, elle le libèrerait de ses engagements .. ses promesses d'avenir commun, elle lui rendrait cette page blanche qu'il leur avait été donné de remplir, entachée à ce jour de larmes et de sang,... elle se libèrerait de lui … Elle se libèrerait de lui en mettant au monde cet enfant .. ce jour là elle se libèrerait de lui complètement ..
Si lui ressemblait à son père , volant de coeur en femme au moindre signe d'ennui ou lassitude , refusant de se battre pour ce à quoi il s'était engagé ..
A qui ressemblait elle, elle même ? A cette mère maternelle dont lui avait parlé sa mère adoptive Archibaldane , celle qui avait tout quitté pour la guerre … celle qui portait le nom de Guerrière , celle qui l'avait abandonnée enfant pour aller rejoindre une cause ..
Abandonnerait-elle cet enfant à son tour ? De cela elle ne pourrait jurer ..
Ses pensées là ramenèrent à Eloa … soupirs lorsqu'elle devra prendre un parchemin pour lui annoncer sans qu'elle n'ait à porter de jugement sur l'un ou l'autre cette séparation ...
Se levant et se dirigeant vers sa coiffeuse … le reflet renvoyé ne lui convenait pas … elle haussa les épaules se disant que les beaux jours ne tarderaient plus et que ses couleurs reviendraient à ce moment là ..
Dans l'instant … l'urgence était de le rencontrer et de lui rendre cet anneau qu'elle avait eu tant de mal à accepter … encore une fois, elle aurait du suivre son instinct .. plus jamais ça !

Wolfen passait en rasant les murs sur la trace d'une louve le printemps etait de retour ainsi que la chasse
Mais son odeur l'avait amené en ville il craignait les humains non de peur mais de leurs bétises
Aussi il passa le plus rapidement possible faisant le tour de la batisse ainsi que le fournil s'enfoncant dans les sous bois.

Deirdre avait suivit le Comte une bonne partie de la journée jusqu’au moment où elle devait avec sa mère et ses frères se rendre en l’église pour une cérémonie d’adieu…
La petite avait observé longuement les enfants du défunt et comprenait leur peine.
Elle ne connaissait pas son nom mais le jeune garçon l’avait impressionné par son maintien et sa maitrise…

A la fin de la cérémonie ne pouvant plus supporter sa propre peine, Deirdre avait profité du brouhaha pour partir en courant laissant couler ses larmes…
Sa course folle dans les rues de Castillon l’emmena tout naturellement devant la maison de sa marraine…
La maison était silencieuse et fermé…
Marraine…
Deirdre reprit sa course jusque dans le jardin en allant dans la petite cabane pour s’isoler et laisser ses larmes coulaient…

Rien, elle n'avait rien trouvé. Elle avait passé une partie de la nuit à chercher partout Deirdre mais rien à faire, l'enfant semblait tout bonnement disparue.
Au tout petit matin, Mahaut se releva de la grange où elle dormait (au grand dam du propriétaire qui lui répétait qu'il y avait des auberges pour ça). Elle avait mal dormi. Mine de rien, l'angoisse de Drago avait été communicative et la mirabelle n'y avait rien fait. Au premier rayon du soleil, elle reprit donc ses recherches. Il ne lui restait que le quartier de l'amitié à faire avant de devoir affronter le regard désespéré de Drago.

Passant par le marché, elle acheta des miches de pain et prit la direction de chez Kahhlan. Après tout, elle voulait ausis la saluer et en bonne habitante, elle saurait lui montrer tous les coins possibles où se cacher.

Elle s'avança donc près de la maison. Il était tôt, Kah pouvait dormir encore... D'un autre côté, une enfant toute seule, ça n'attendait pas. Elle toqua à la porte.

- Ahem C'est l'amie du petit déjeuneeeeeer ! Kah ! Tu es là ?
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En attendant une réponse, elle s'était penchée vers le rebord de la fenêtre, tachant de regarder à l'intérieur. Non, ça ne se fait pas. Oui, elle l'avait fait quand même. Elle était donc penchée par dessus une jardinière, en équilibre sur la pointe des pieds quand la voix de Kah résonna.

-Yep Mahaut !!!!! Oh que voui je suis là !!! enfin nous sommes là !!!!

Mahaut se retourna et... à votre avis ?

- Aaaaaaaaahhh !

Elle se vautra. De justesse, elle attrapa le chambranle de la porte, ce qui lui évita de tomber complètement mais autant dire qu'elle avait encore à bosser ses entrées. Relevant la tête, elle aperçut Kah et une fillette.

- Han ! Deirdre ! C'est toi ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ? Tu sais que ta maman s'est fait un sang d'encre pour toi, jeune damoiselle ?

Tout en ronchonnant, elle agitait le poireau trouvé sur le marché devant le nez de la petite fille. Oui, bon, ça cassait un peu le côté "n'as-tu pas honte" mais bon...
Elle le tourna alors vers Kah (le poireau, suivez un peu).

- Dites donc Votre Excellence ! On cherche la petite depuis hier ! Tu pouvais pas dire qu'elle était chez toi, hmm ?

Elle regarda soudain Kah qui la fixait derrière le bout du poireau. Elle éclata de rire.

- Hé, n'empêche, le poireau c'est bien pour menacer les gens hein, je devrais en utiliser à la chancellerie. Bon, allez... Deirdre est là, manifestement elle va bien, toi aussi, moi aussi, dooooonc... On écrit à Drago pour la rassurer et on mange. Il fait faim, hein.

En farfouillant dans sa besace, elle sortit les miches de pain frais qu'elle tendit à Deirdre, une bouteille qu'elle mit dans les mains de Kahhlan et après avoir déposé une somme impressionnante de trucs inutiles par terre, elle exhuma enfin de quoi écrire.

- On entre ou on mange dehors ? J'aurais du prendre du lait... Pff, ce que tu as grandi Deirdre, c'est fou, ça. La dernière fois que je t'ai vue tu étais comme ça. Non pas comme un poteau, haute comme le poteau je veux dire. Kaaaaaah, j'ai faimmmm !

Faisant un clin d'oeil à la petite fille, elle agita le parchemin destiné à Drago tout en regardant son hôte.
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Une Chancelière qui se ramasse dans les rosiers un poireau à la main , il y avait vraiment de quoi faire la une de la gazette locale ! mais cette gazette là elle préférait la partager avec Deidre, son fils et dame Olympe qui regardait la scène et surtout Mahaut d'un air de dire .....
Mais qu'est ce que c'est que ça ...... ? pauvre Olympe qui a toujours servi dans la grande famille de Trévières , elle allait surement regretter les bonnes manières .... ou pas ..

Mahaut bozier mais c'est miraculeux de te voir au matin !! se retint d'ajouter " et sobre en prime ! "
Et nan je ne pouvais pas savoir pour Deirdre quoique je m'en serai douté après lui avoir parlé hein mais j'arrive juste ! enfin nous arrivons juste et avec une faim de loup !!!!! C'est que ça creuse les retours !

La bouteille dans la main ... elle embrassa chaleureusement la tite Mahaut ex brue qui aurait pu être sienne et futur brue de dame Elayne mais peu importe la brue de qui quand c'est la donzelle qu'on aime .

Bienvenue Votre Excellence , je me passerai de la révérence hein ...
Sourire élargi encore ...
Allez zou taratata plus de "votre" et de "notre" ou de "son "... ici c'est la campagne et piqueniquondouille !!!
Par contre si tu pouvais arrêter de me chatouiller le nez avec ton poireau , ça m'éviterait de t'atchoumer dessus ! T'as raison, ranges le pour la chancellerie , ça nous changera du balai d'Orka ...

Et valà Mahaut s'asseyant sur le sol pour écrire sa bafouille à Dragou ...
Dis y qu'on fait une fête hein ! et qu'elle s'inquiète pas surtout ! pis dis - y heuuuuuu rooooooo dis y ce que tu veux pourvu qu'elle se fasse pas se soucis !

Bref le temps de tout ça tout ça ... elle posait un cruchon de lait qu'il lui restait du voyage au sol, et allait récupérer sa merveille dans les bras d'Olympe qu'elle présenta à Deirdre d'abord et à Mahaut qui s'appliquait à pas faire de pâtés.

Voici Elouen , mon fils , ma merveille , mon .... bon voui je m'arrête ! normal je suis la mère hein ! donc voici ce petit bout qui a eu la bonne idée de naître sous un olivier il y a deux mois de cela ...

Regard à Mahaut ...

voui je sais Lotx est pas au courant ... pas facile de faire la guerre, d'accoucher et d'écrire... alors je voulais lui en faire la surprise pour quand je le verrai .
Au fait il pourrait venir déjeuner aussi lui nan ? Ca fait au moins ....
grimace pour le coup ..... bah .. au moins plus de six mois ... moui au moins ça ...
tu peux mettre ça sur le mot ? enfin pas les six mois mais qu'il peut viendre manger !

Deirdre devait se demander le pourquoi sa marraine débitait autant de mots sans s'arrêter ... et à son regard elle lui murmura ...

Nan , ta maman ne sera pas fâchée et elle pourra comprendre, le principal étant que tu aille bien princesse !

Puis se demandant tout de même où avait bien pu passer son grognon mignon ... mais adorable ronchon puisqu'il avait réussi à tenir le voyage sans trop lever les yeux au ciel en l'écoutant blablater de tout et de rien comme toute femme qui se respecte tout le long des chemins....

Théo à du prendre peur mais il nous retrouvera bien !

Elle tendit à nouveau son fils heureux de toute cette agitation matinale à dame Olympe ...

Et voici Dame Olympe une merveille de nounou sans qui je n'aurai jamais pu faire mes gardes et tant d'autres choses ..... Elle n'allait pas non plus leur parler des zigouilleries nocturnes .... tssssss pas question de couper l'appétit à qui que ce soit !

Porte ouverte tout en continuant à jacasser , elle ressortit avec couvertures , couvert un peu poussiéreux qu'elle essuyait en les posant au sol .... autre tournée pour les confitures , et même une bonne bouteille ... après tout on était que le matin !!!


Valà à table tout le monde !!!

Euuuu au fait Mahaut ? Il est là ton Roudoudou d'à toi ?

Dragones arrive chez Kahhlan au moment ou Théo disparait dans l’écurie…
Elle reste un moment à regarder dans cette direction, songeuse…
Puis les voix, lui fit tourner la tête, d’un pas lent elle se dirige vers le jardin.
Sa fille riait aux coté de sa marraine, de Mahaut, Dame Olympe et Elouen.
Dragones était soulager de la voir, elle avait des doutes en ses qualités de mère et de présence rassurante pour ses enfants.

Elle s’isolait ou travaillait tard ne les voyant que peu.
Dragones n’était pas dupe et savait que ses enfants s’inquiétaient de la voir ainsi et cacher leur peine.
Ils parlaient de Seamus, elle essayait de leur dire qu’il était au coté de Nathan qu’ils se retrouvaient tous au moment venu mais qu’il fallait continuer en attendant…
Elle retient ses larmes et détourne le visage en regardant le ciel puis avance vers le groupe…

Alors on fait un pique nique sans m’attendre !
Dragones sourit à sa fille qui se précipite dans ses bras, elle la serre fort en tournant sur elle-même.
Deirdre rit et embrasse sa mère avec effusion.
Tu m’as fait une de ses peurs, je suis contente que tu ailles bien.
Tout en tournant mère et fille murmure leur joie de se retrouvaient…

Deirdre retrouve le sol et tangue d’avoir tant tourné et se met à rire.
Dragones sourit et embrasse Mahaut, Kahhlan et va saluer le petit homme.
Bonjour à tous…Se tournant vers Kahhlan…
Il a grandit depuis que je l’ai vue. Je suis contente de te revoir.
Dragones prend place et écoute le babillage de sa fille…
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Ca lui faisait du bien de revoir Kahhlan, rien que sa présence lui réchauffait le cœur.
Dragones lui sourit pour une fois depuis bien longtemps sans se forcer et écoute…

Elouen serait-il un goulu comme Willow ?
Attention, Willow risque de lui montrer comment cacher de la nourriture comme son parrain.
A son invitation à manger elle lui répond…
Je n’ai pas faim mais je prendrais bien une tisane…

Tout en parlant Dragones avait prit Elouen dans ses bras avec précaution se demandant s’il allait pleurer ou non…
Le petit homme lui serre le doigt et commence à froncer des sourcils…

Hohoooo, tient Kahhlan. Il n’a pas encore l’habitude…

Elle découpe un morceau de brioche pour Deirdre et y met de la confiture…
Sa fille se régale et bien vite une moustache de lait se dessine autour de ses lèvres…
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Theo était toujours à l'écurie, besoin de rester loin des bavardages en tous genres et de bouchonner et brosser les chevaux. Petit à petit la pression du voyage commençait à se dissiper. En sortant de l'écurie pour aller chercher de l'eau, il fut quasiment "attaqué " par Titbob qui sauta sur lui, la queue battante et le léchouilla tant et plus. Théo ne put s'empêcher de rire alors qu'il tombait à la renverse, jetant son seau plus loin pour pouvoir à son tour saluer l'animal et le caresser.

Hé le Titbob !!! Te revoilà mon grand !! Quel fête l'ami, quelle joie de te revoir .... Oui mon beau ... tout doux le chien ! Viens, allons saluer ta maîtresse

Rapidement, Théo reprit son seau, fila le remplir au puits puis après avoir abreuvé les montures, il prit le chemin de la maison...

Stell et Bikko attendaient patiement que kahhlan viennent leur ouvrir, quand ils entendent derrière eux les faisant se retournant en souriant :

Hey vous deux !!! Vu !!!

Stell eclate de rire en voyant Kahhlan se jeter dans les bras de Bikko puis la saluer plus calmement. Bonjour Kahhlan et bon retour parmi nous ! Stell la bise puis salut Théo heureuse de les revoir. Hooo oui depuis le temps que j'en entend parler j'ai hate de faire connaissance avec ton fils.

Puis ils les suivent en souriant et papotant en direction du jardin pour fêter en toute simplicité leur retrouvaille.
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La journée des retrouvailles s'était terminée aussi bien qu'elle avait commencé et c'est avec bonheur que la petite famille se réappropriait les lieux.
Les jours suivants furent occupé à remettre la maison et la maisonnette en ordre, rénover tout ce qui avait subit la rudesse d'une fin d'hiver.
Le jardin ressemblait à un forêt vierge où les herbes folles régnaient telles les maitresses des lieues … un savant méli mélo orchestré avec brio par dame nature qui sait toujours reprendre ses droits.
Theophile avait beaucoup œuvré pour rendre à l'ensemble ses couleurs d'origine, si elle l'avait assisté au potager, au jardin riant d'un rien et bougonnant pour un rien aussi, elle lui avait laissé le soin de tout ce qui concernait les huisseries et le travail du bois ….

Un soir où ils rentraient de taverne …. une surprise de taille l'attendait …. lorsqu'elle arrivait dans sa chambre les yeux bandés par un foulard , il lui demandait de s'assoir sur leur lit …. et lorsqu'elle s'en exécutait …. la hauteur lui fit se dire qu'elle n'était pas dans la bonne pièce …. elle l'interrogeait … et avec son aval puisque pas de réponse, elle retirait son bandeau …. le temps de s'habituer à la luminosité …. c'était bien leur chambre … c'était bien la leur mais ce n'était plus son lit …
Théophile avait réussi à fabriquer sans qu'elle ne se doute … un lit digne d'un coucher de reine … le bois était merveilleusement travaillé et l'ancre sculptée sur la tête la fit tendrement sourire …
La literie avait également était changée, fabriquée elle par un artisan tisserand du village.

Effusions de joie et remerciements émus ce soir là ...

Elouen lui, n'en finissait pas de découvrir de nouveaux visages, Dame Olympe commençait à s'adapter à l'air Castillonais et accompagnée du petit les promenades les ravissaient tout deux.
Le petit loup , ravi de partager son temps entre ses repas, les bras de son père, les siens et ceux de Dame Olympe menait sa vie le plus royalement qu'il soit …

Elle avait eu des nouvelles de sa fille Eloa, elle n'avait toujours pas écrit à Lotx … se le reprochant souvent …
Ce matin là, Eloa devait arriver en Castillon , elle avait préparé la maisonnette du jardin afin qu'elle puisse y passer tout le temps qu'elle souhaiterait en compagnie de son tendre ange blond Gorum.
Brioches sorties du four, table prête à recevoir des féroces appétits …. des coups légers à la porte et la voilà retirant son tablier, le coeur battant plus vite …. depuis Arles , elle ne l'avait pas revue … et un flot de souvenirs qu'elle rangeait bien vite …
Heureuse de la revoir, tellement heureuse …
Titbob avait du sentir l'odeur de sa jeune maitresse car elle l'entendit aboyer et arriver à la porte.

Une porte s'ouvre, regards qui se croisent et qui restent plongés l'un dans l'autre … des mains qui se tendent pour se rejoindre l'une dans l'autre et se serrer si fort …..
Le chien patienterait … elle murmurait …

Eloa, ma douce Eloa, ma belle Eloa … ma grande fille !!!! bienvenue chez toi !!!!

Gorum toujours nonchalant lorsqu’il s’agit de rendre visite à autrui, avait fait un effort particulier pour cette occasion. Elo avait été si excitée dès les abords de Castillon qu’il comprit la portée de ces retrouvailles pour elle. La moindre des choses était alors de lui rendre ce séjour le plus idyllique possible. Il savait combien ça lui tenait à cœur qu’il soit présent à ses côtés, et puis, après tout, sa mère était très sympathique.
Après s’être barbouillé le visage avec une eau à peine moins sale que lui, il se décida d’emprunter les pas d’elo pour la rejoindre.
A quelques pas de la maison il l’a vit patienter sur le seuil avant de se jeter dans les bras de sa mère venue lui ouvrir.
Ne sachant s’il fallait troubler l’émotion de cette rencontre, s’arrêta hésitant sur le sentier. Le soleil haut dans le ciel décida pour lui en multipliant les gouttes ruisselantes sur son front. La chaleur et la fatigue due au précédentes péripéties de voyage eurent raison de son zèle de politess et il repris sa marche instinctivement. S’approchant de la porte encore entrouverte, il entendit Elo parler de sa voix portante.
« -Mmmhh ça n'a pas changé, toujours devant les fourneaux ! Et ça sent très bon. »

Son estomac dans les talons n’avait pas besoin de ça pour émettre un son bien particulier.
Il se présenta alors à son tour sur le seuil de la porte et toqua par trois coup…

« Humm bonjour ! » arborant un large sourire de circonstance .

Menus travaux de menuiserie, réparations diverses, fauchage, arrachage... les premiers jours à Castillon n'avaient pas été de tout repos. Et c'était tant mieux d'ailleurs. Si Théo était satisfait de se retrouver à la maison et de vaquer aux nombreuses tâches qui l'attendait, petit à petit une crainte sourde l'avait envahi. Alors qu'il ponçait le vieux lit d'enfant destiné à Elouen, ses pensées s'envolaient vers sa préoccupation principale depuis plusieurs jours : le retour de sa fille.

Quelques trop rares courriers avaient été échangés, les mots avaient bien du mal à sortir même si le fait de les coucher sur papier semblait plus aisé. Une distance s'était installée entre sa fille et lui. Certains événements entre autres à Arles ... événements que certains qualifieraient de fuite dans un jugement hâtif , avaient séparé le père et sa fille. Et si Théo avait toujours du mal à montrer sa peine, s'il se réfugiait souvent derrière un mur de silence et de froideur, il n'en souffrait que d'avantage.
Eloa n'était plus la gamine pour laquelle il s'était battu, même contre Kah a une certaine époque, parce qu'il avait été le seul à cerner le mal fait par ces gens que sa douce prenait pour des amis. Ce n'est qu'après l'épisode d'abandon qu'elle avait enfin ouvert les yeux, alors que Theo lui se battait pour que ces deux malfrats cessent de nuire et pour retirer Eloa des griffes de certains adultes trop bien pensants mais bien trop peu honnêtes et engagés aussi pour être réellement un point d'attache auquel se référer.
Il avait fini par remporter la victoire, coupant les ponts avec l'entourage de la gamine dans le seul objectif de la protéger. Il en avait mis du temps, de la hargne et de la détermination pour ce petit bout de femme. Sa puce à lui. Il avait veillé sur elle, tenté de l'éduquer, strictement certes mais avec la volonté première de la protéger. Contre elle même et les dégâts que son caractère fort pourraient faire . Contre un entourage trop agressif aussi.

Un sourire éclaira son visage quand il repensa à leurs surnoms ..."la puce" ... "la poule zéante" ... Dieu que ce petit bout de femme avait réussi, sans s'en rendre compte à adoucir un coeur meurtri par la douleur d'être privé des siens....

Puis elle avait grandi. Elle avait quitté la ville et lui aussi. Pour des raisons différentes. Il était parti rejoindre un ami en Provence et sa vie avait pris un tournant important ... Une erreur monumentale en fait. Il fallait bien l'avouer. Erreur qui l'avait une fois de plus séparé des siens. Etait-il voué à devoir sans cesse faire des choix catastrophiques ? Etait-il donc à ce point bête qu'il ne pouvait plus veiller à ne pas perdre ce qu'il avait de plus précieux ... page pénible sur laquelle il préféra ne pas s'attarder d'avantage. Tout avait été dit.

La chaleur était accablante déjà dès le petit matin. Théo s'était levé de très bonne heure afin de profiter des heures fraîches du matin pour terminer le lit de son fils. L'heure du petit déjeuner se rappela à son estomac. Posant ses outils, il se rinça rapidement le visage et les mains dans l'eau qu'il avait puisée ce matin puis rentra à la maison.

Il s'arrêta net, sur le pas de la porte. Elle était de retour. Sa puce à lui était de retour avec un blondinet dont Kah lui avait parlé. Son coeur, souvent malmené, fit un bond et discrètement il s'appuya contre le chambranle de la porte, pris d'un bref étourdissement qu'il réussit cependant à cacher. L'émotion s'empara de lui et aucun son ne put sortir de sa bouche à ce moment. Evitant le regard de son épouse, la seule capable sans doute de décrypter ce qui se passait en lui, il finit par articuler d'une voix sourde, émue :

Ah .... vous voilà ...

Choc des retrouvailles, de la revoir elle et d'être à nouveau confronté à la réalité cruelle : sa fille était devenue femme et le gamin à ses côtés - car face à Théo il n'était qu'un gamin - était l'homme de sa vie. Kah lui avait parlé de lui... d'eux. Et il s'efforçait de se faire à l'idée que la vie voulait qu'un oisillon ... arf une puce en l'occurence, prenne un jour son envol aux côtés de celui qui ferait battre son coeur. Théo détailla le jeune homme un long moment. Regard soutenu, perçant mais pas agressif. Un regard qui sonde et qui jauge. Mais qui ne juge pas. Le blond semblait costaud et le regard qu'il posait sur Eloa ne laissait aucun doute quant à ses intentions. Il fallait faire confiance aux dires de Kah et à la jeunesse de celui qui un jour deviendrait son gendre. Partagé entre fierté et crainte, Théo finit par faire un pas puis un second vers les jeunes. Son coeur le malmenait toujours mais il voulait faire face et tenter pour une fois de se montrer convivial. Au moins pour elles.

Soyez les bienvenus ... Heureux de vous rencontrer ... Gorum, je crois.

S'avançant d'abord vers le jeune homme, il lui tendit une main qu'il voulait amicale, esquissant un sourire.

Des mois s'étaient écoulés depuis ce triste jour ou elle était partie....depuis, il survivait. Il avait fait de sa tombe sa litière comme pour lui prouver sa fidélité.
Chaque soir, ils discutaient ensemble... Il lui fredonnait les chansons qu'ils avaient ecrit à deux mains.
Ses cheveux et sa barbe se rejoignaient maintenant pour former une sorte de plumeau gras et filasse. Il puait à en faire changer de trottoir le moindre passant enrhumé. Personne ne le reconnaissait, il était devenu clochard.

Ce matin, il déambulait dans les rues aux aurores dans l'espoir de trouver un quelconque reste de repas dans les poubelles d'une des tavernes. Il passa devant la maison de la princesse.
Cette maison n'avait pas changé... elle sentait toujours la guimauve et le nain. Il lui semblait même que l'odeur de nain était plus forte qu'avant....

"Bon d'la... elle en aurait bien plusieurs sous le même toit !!! Faut dire que pour sa vieille mine, il vaut mieux être plusieurs... Comme le filon doit avoir tendance à se tarir.... pour avoir les mêmes revenus, il lui faut plusieurs manoeuvres !!! Et puis, ça doit être plus facile de supporter ses coups de grisou à plusieurs ...."

Il continua son chemin; se pencha sur la poubelle de La Castillonaise et y trouva un beau trognon de pomme encore bien juteux et de la cuenne de jambon....

Son repas en poche, il retourna en direction des bleuets en longeant les murs...
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Lotx avait fini la plupart des choses qu'il était venu faire en cette ville et savait qu'il pouvait rentrer chez lui à présent, pour quelques temps, deux semaines au moins. Simplement, une promesse le retenait encore ici, une promesse stupide, rendre visite à sa mère. Et même s'il ne voulait pas, même s'il repoussait cela au maximum il ne pouvait se résoudre à ne pas tenir parole. Pas qu'en temps normal cela l'aurait excessivement gêné m'enfin généralement il préférait éviter de ne pas tenir parole auprès de gens qu'il était susceptible de croiser à nouveau et qui pourraient le lui reprocher 'voyez? Aussi avait-il prit, presque machinalement, le chemin qui le menait à ce qui lui semblait avoir été autrefois, il y a longtemps, sa famille... avant son déménagement avant qu'il eût fait connaissance du nouveau compagnon de sa mère... avant qu'il eût décidé de pratiquer l'incontinence nocturne aussi. En son dos, son tuteur le suivait d'un pas lourd et déséquilibré.
En réalité, bien qu'il ne connaissait son âge avec précision, le garçonnet avait déjà passé les douze ans et donc la majorité tant aux yeux de la société que, le pensait-il, d'un point de vue intellectuel -à défaut de physique- aussi pouvait-il désormais se passer purement et simplement de l'autorité lubrique qui veillait d'un œil mauvais sur lui. Seulement, on ne quittait pas le père Sifflard comme cela et chacune de ses tentatives avait prouvé qu'effectivement cela rendait sourd... Et c'est ainsi qu'il dût se résoudre à frapper la porte de la maison de sa mère mal accompagné à défaut de seul...
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Pasque y a pas que les poneys dans la vie d'abord: l'hymne de Lotx

Il s'était rendu au village, entre une réparation de volet et un paquet de foin à rentrer au fenil. En sortant, il avait aperçu une ombre qu'il croyait disparue ... il s'était retenu de lui taper sur l'épaule. L'homme semblait perdu, errant tel un fantôme à l'endroit du bonheur. Inutile d'ajouter à sa peine. Théo avait beau être parfois inbuvable, il ne s'acharnait pas sur les gens quand la vie à elle seule leur imposait déjà suffisamment de souffrance.

Il avait croisé la mairesse et comme il s'y attendait, elle avait besoin de ses services. C'est donc tout guilleret qu'il revenait chez lui. Kahhlan semblait abattue et sans joie et s'il s'était bien garder de faire des réflexions à ce sujet, il n'en était pas moins alarmé. Une pause s'imposait apparemment et cette fois, ils la prendraient ensemble. Même si cela signifiait partir en laissant les autres sur leur faim. Oh elle aurait du mal à le faire c'est sûr. Cette fois il annoncerait la nouvelle à qui devait le savoir et endosserait la responsabilité des déceptions éventuelles. Il n'avait besoin de plaire à personne. Ceux qui le connaissaient et l'aimaient, l'acceptaient aussi tel qu'il était.

En arrivant devant chez eux, il fut surpris de la trouver là, en compagnie de deux visiteurs, dont un lui était inconnu. L'autre par contre venait de faire une remontée magistrale dans son estime ... Sans dire un mot, il s'approcha du trio, avant de poser un regard satisfait sur son fils et de lui dire :



Eh bien, voilà une visite qui a le mérite de me satisfaire, jeune homme. Sois le bienvenu ici, chez toi. Ta mère est heureuse de te revoir et tout en vous invitant tous à franchir le seuil de cette maison afin de prendre un peu de bon temps ensemble, je vous demande aussi de laisser le passé ... là où il doit rester. Vous faites tous les deux l'effort d'aller à nouveau l'un vers l'autre, que cette rencontre soit aussi celle d'un nouveau départ et d'un trait sur les erreurs, les non-dits et les regrets du passé.

Puis poussant la porte, il invita tout le monde à entrer au frais.

Soupir, long soupir... et puis grimace, longue grimace. "Non, il n'avait pas changé" et "oui il était toujours comme ça". Remarquez, il y avait un certain côté rassurant à voir ainsi certaines choses immuables dans l'univers. Lotx laissa passer l'ouragan Sifflard avec une expression entre la honte et le dégoût.

J'suis désolé...

Il ne présageait de la réaction de Théo mais sa mère comprendrait... sûrement... Le garçonnet se figea quelques instants sur cette pensée avant de s'avancer vers elle.

Je suis viendu...

Il hochait la tête de haut en bas puis de bas en haut non sans se sentir un peu penaud de ne savoir que dire.

Ça... euh... ça va bien? Fait beau aujourd'hui hein?

Oui bon, tout le monde ne pouvait pas être expert en ameublement de conversation n'es-ce pas? Alors, lentement il fit la bise à sa mère... sur la joue parce que bon, il était grand maintenant et puis fallait pas exagérationner non plus nanmého!
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Pasque y a pas que les poneys dans la vie d'abord: l'hymne de Lotx

Reniflement dédaigneux, air hautain, Sifflard se tourna vers la mère.

Peuh! N'est-il pas normal qu'alors que ze fais tout pour le combler que l'on s'attasse? Ze le possède autant qu'il vous appartient car c'est moi qui l'ai élevé, ai donné de la caresse lorsqu'il le fallait et de la trique lorsqu'il le méritait! Et lorsqu'il grandit ce n'est que par la grâce de mon espertise.

Sourire évocateur.

Quant au fait de prendre le dessus, ze préfère être en haut... aheum... de l'autorité cela va de soi...

Il se passait quelque chose qu'il ne comprenait pas totalement. Si ce n'était la tension entre son épouse et le fameux Sifflard, dont le zozotement et les dérapages de langage commençaient à avoir un effet non négligeable sur Théo. Néanmoins, il ne lui appartenait pas de participer à cette conversation, si ce n'est pour épauler Lotx et lui faire comprendre que même si leurs rencontres jusqu'ici avaient toujours été relativement rares, il appréciait le jeune homme rien que par ce que Kah lui avait relaté à son sujet.

Théo s'était assis près de Kah et posa sa main sur son épaule, près de la base du cou, juste sous ses cheveux afin de lui masser doucement la nuque. Ce geste ne pouvait être vu des convives et il savait qu'il avait le don de l'apaiser. Ecoutant les deux parties s'exprimer, il voulu faire retomber la tension ambiante et c'est alors que Kah leva son verre en souriant. Il l'accompagna et décida de mettre clairement en lumière la liberté de décision dont disposait le jeune homme par rapport à son prétendu "éducateur". Sans un regard à l'homme, il s'adressa directement à son "fils" :

En parlant de choix et de liberté ... Nous partons ce dimanche pour un voyage qui nous mènera en Guyenne et en Gascogne. Ta mère va se reposer quelques jours dans un couvent au bord de la mer. Si tu veux, tu peux nous accompagner soit pour quelques jours, soit pour tout le voyage. Quand elle sera au couvent, je pars vers Dax, je suis mandaté par la mairie. Je serais ravi de faire un bout de chemin avec toi Lotx. Si tu le souhaites ...

Un sourire franc s'afficha sur le visage de Théo. Ce gamin avait un bon fond et il lui tardait de le connaître mieux ... puis aussi d'entendre sa version de ses trucmachinchosistes auxquels il n'avait pas compris grand chose jusqu'ici pour une raison somme toutes évidente : les explications avaient été passablement raccourcies et confuses.

Bien. Dans ce cas, je conduis ta mère à La Teste, je file sur Dax et je reviens te chercher après. Et on la rejoint tous les deux à la Teste.

Il ponctua sa phrase par quelques gorgées de vin, puis se leva.

Vous m'excuserez, l'heure du départ approche, je vais de ce pas terminer les préparatifs et préparer les montures. Lotx, à très bientôt et vous ... s'adressant au père qui semblait muet depuis son intervention et le pointant du doigt, l'air soudain beaucoup moins accueillant, le regard noir ... Je vous conseille de réviser votre langage avant de remettre les pieds ici, ou je vous apprendrai à manier certaines parties de votre anatomie que vous semblez ne pas encore maîtriser totalement.


Aussitôt il tourna les talons, non sans avoir adressé un clin d'oeil à sa douce, clin d'oeil signifiant "Pourvu que jamais le ciel ne me force à mettre ces dernières paroles en pratique !". Puis il quitta la pièce pour se rendre aux écuries.

A l'évocation de ces souvenirs toutes les images lui revenaient en tête. Le calme du village, l'insouciance des ballades entre Castillon et Périgueux, les plaisirs simples d'une choppe entre concitoyens et l'oubli de tout clivage politique. Comment tout cela avait-il pu changer ainsi? Peut-être rien n'avait-il changé sinon sa perception des évènements? Peut-être les souvenirs laissaient-ils une trace flouée dans la mémoire, inspirant des "c'était mieux avant" au rythme des années. Nostalgie, regrets d'une enfance trop vite arrachée devant le premier poil qui lui avait poussé il y a quelques jours.
Lotx soupira.
Dans un élan de reconnaissance envers sa mère, le garçonnet lui adressa un sourire radieux avant de se resservir encore une fois un peu de nourriture et de boisson. Et puis, la journée avançant, et non sans une pointe de regret, il se leva.

Bon môman, y s'fait tard et faut encore que j'rentre chez moua et prépare mes affaires... pasque j'déménage à Périgueux en fait, j'te l'avais dit?

Il se gratta la tignasse, il croyait bien que non.

Bref... J'suis content d'être viendu et la prochaine fois que j'passe par Castillon je roviens d'abord? Pis toua tu peux m'rendre visite aussi des fois hein?



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Pasque y a pas que les poneys dans la vie d'abord: l'hymne de Lotx

Déjà quelques temps qu'elle était revenue à Castillon, le succès des moines avait pris le dessus sur son blond la laissant un bout de temps seule. C'est pourquoi elle retourna sur ses pas pour revenir une nouvelle fois à Castillon, revoir ses proches encore un peu.
Elle s'était réinstallée dans sa petite cabane en guise de maison, qui n'était pas du tout inconfortable, se retrouvant alors seule, il lui manquait..
Les premiers jours fût joie et amusement , heureuse de pouvoir encore un peu profiter d'eux, se ressourcer à nouveau avant ce nouveau grand voyage qui attendait le jeune couple qui avait des idées plein la tête.. Eloa souria en coin à cette idée, la petite qu'elle était y a quelques années avait bien changée, beaucoup changée..

Plus les jours passèrent, plus le manque se fit ressentir.. La jeune femme qui avait toujours le sourire se vit moins joyeuse qu'il y a quelques temps, lorsqu'elle était à ses côtés.. Seule point positif, cela lui avait permit enfin de renouer doucement le contact avec son père qui avait été alors fragiliser jusqu'à la..
Ce qu'elle avait hâte de le retrouver, elle savait que ce serait enfin proche, mais cette pensée ne lui rendait pas le sourire pour autant, elle ne le retrouvera que quand elle sera enfin dans ses bras.
Ses parents avec qui alors elle avait commencer à parler de cette absence pesante durent partir la laissant alors seule dans l'habitation. Elle ne fréquenta presque plus les tavernes, restant cloitrée à la cabane.
Le départ était proche, d'ici quelques bons jours, elle repartira le rejoindre pour aller le sortir.

Et ce jour fût enfin la.

Après avoir passée en taverne faire de nouveaux au revoir en souriant légèrement, heureuse d'aller le rejoindre et malheureuse à la fois de devoir les quitter à nouveau, la jeune femme s'occupa de fermer les volets de ce qu'elle appelait sa "maison de Castillon" , ferma la porte à clé qu'elle gardera avec elle avant de se diriger chez ses parents. Elle était si déçue de ne pouvoir leur dire au revoir directement. Eloa prit un bout de parchemin et leur écrivit un mot qu'il trouverais à leur retour :





Un fois fini, elle reposa sa plume et sortit de la maison afin de se diriger aux portes de la ville prête à aller rejoindre l'élue de son cœur. Arrivée devant celle-ci, elle se retourna une dernière fois avant de la franchir.
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Il y a très très très longtemps,lors de ses premières apparitions en taverne qui ont été suivies par beaucoup d´autres,Gourry avait été invité à boire une tisane chez Kahhlan.
Il n´avait point trouvé la maison,son sens de l´orientation était à proprement parler catastrophique....bon d´accord,ca s´est pas forcément arranger avec le temps,j´en conviens.....puis,il avait plus l´habitude d´aller en taverne,au lavoir ou dans un quelconque endroit plutôt qu´aller voir les amis chez eux.

Mais cette fois,il allait ENFIN lui rendre visite,parce qu´il lui avait promis et qu´il était bien temps d´honorer cette promesse.C´est donc,une tarte aux champignons cueillis la veille qu´il se présenta chez elle.

Le problème quand vous allez chez les gens,c´est que vous n´êtes pas forcément au courant qu´il y a des petites flaques de boue devant les entrées,mais on s´en apercoit assez vite quand l´une des bottes s´en imprègne.Et là,y a toujours un bon son qui sort de votre bouche.

Beurkkkkkkkk!!!Humphhh!!!!Mes Bottes!!!!!

Et c´est ainsi que Gourry se présenta avec une tarte aux champignons et une botte pleine de boue devant la maison de Kahhlan et à toquer.

TOC!TOC!TOC!!Youhouuuu,c´est Gourry!

La porte s´ouvrit et l´on voyait bien que sa visite était largement appréciée.

La tarte?Quelle tarte?Ah vouiiii,la tarte!!
Chuis étourdi hein!

Il lui la tendit en faisant bien attention de ne pas la faire tomber,une si belle(bonne?) tarte aux champignons.

Ah ben,ma botte gauche a fait une rencontre inattendue et maladroite aussi,elle est allé faire un coucou à une flaque de boue pas loin et euh....ca a finit en une terrible tragédie...J´ai failli en pleurer.

Il lui fit un petit sourire en coin.

Bon ben,je vais mettre tes sabots,histoire de pas trop salopitionner son pavé..mais bouche toi juste le nez quelques longues secondes,le temps j´enlèves mes bottes.

Et le voilà se tenant contre l´entrée à essayer presque en vain d´ôter ses bottes manquant de se casser la figure à plusieures reprises avant qu´elles ne lâchent finalement prises.
Puis,enfila les sabots légérement trop grands.

Il me vont à ravir!N´est-ce pas?C´est justement ma taille dis donc!

Il lui sourit et entra donc dans la maisonnée.

Euh...je dois parler doucement ou le petit Elouen a fini sa sieste?Je peux m´assoir où?On pourra remplacer la tisane promise par une liqueur?

Il resta un petit moment debout avec toutes ses questions,l´une plus interessantes,les unes que les autres.

La table dressée,tout était pour la collation qui allait visiblement se transformer en festin avec ce que Kahhlan venait de monter.
Ce qui n´allait pas gêner Gourry,loin de là,lui qui était devenu bien gourmand.

Et bien,tu as en ramené des jolies choses à manger et à boire dis donc!On va se régalé!

Il se fit servir un godet de mirabelle.Puis plusieurs...Ils buvèrent à la santé de sa Spartanou,du petit Elouen ainsi que..

Et à l´amitié aussi!!!Santééééé!!!

Gourry avait appris comment ne pas hipser devant quelqu´un et il supportait de mieux en mieux l´alcool,voilà pourquoi aucun son ne sortait de sa bouche.

"Burp"!!Oh pardon..

Il avait encore des progrès à faire,mais fit un sourire de circonstance comme pour s´excuser.

On va peut être commencer à manger,ca ouvre l´appétit la mirabelle hein!

Il commenca à découper la tarte aux champignons et serva un grand morceau à Kahhlan avant de s´en servir un bout.

Tu m´en diras des nouvelles,avec Kris,on est devenus de très bons dégoteurs de champignons!Bon appétit!

Ca lui faisait plaisir de savoir que la tarte plaisait à Kahhlan et cela se voyait à la rapidité à laquelle elle avait avalée la part découpée.Il fût servi d´un godet de rouge.
Y avait pas à dire,il avait eu le nez creux de venir aujourd´hui,il était servi en alcool comme un prince l´aurait été.

Et voilà t-il que pas qu´une chouette se posa sur l´épaule à Kahhlan tenant une missive qu´elle avait du mal à voir avec ses binocles,avant que Gourry ne le lui montre par de grands gestes et d´un petit son de voix.

Laaaaa!!

Il fit un sourire amusé quand elle s´en apercût et s´attaqua à la charcutaille car il était jamais bon de la laisser trop longtemps sur la table.
Concentré comme il l´était,il n´entendit que partiellement les:

Ah ben voui,je veux bien et pis,on m´a toujours dit qu´il ne fallait jamais refusé de l´alcool mais que fallait dire merci quand on l´acceptait...Alors merci!

Il lui fit un sourire de bouche pleine comme il savait rarement en faire.

Il regarda la dame et lui fit un coucou de la main avec le bout de jambon.

Merchi Dame!

Il laissa les deux femmes discuter avant que la dame refit un salut à Gourry et de remonter de la où elle venait.

Kahhlan lui adressa un léger sourire avant de s´écrouler sur la table en pleurant.
Il se leva,s´approcha d´elle et en la prenant dans ses bras pour essayer de la consoler sans savoir le pourquoi du comment et surtout du pourquoi,elle pleurait.

Mais quesqu´y a?C´est quoi ce gros chagrin?C´est la tarte qu´est un peu trop épicée?
T´as avalé de travers?Ca fait pleurer ca?

Visiblement ca n´était pas ca,Gourry dût réfléchir un peu,faire travailler ses neurones,c´est pas son dada à lui,mais quand y avait pas le choix et ben...

Hum...hum...hum...Tu t´es cogné la jambe contre la table et t´as gardé la douleur en toi pour pas qu´on s´inquiète,c´est ca?

Les "non" de la tête signifiait bien que Gourry n´était pas dans le vrai là.Tout en la serrant fort,il sortit un mouchoir pas usagé cette fois-ci pour le lui tendre une fois qu´elle reprendrait un peu ses esprits.

Il réfléchit quelques secondes...

C´est le rouge qu´est trop amer?Acide?...Hum...T´avais fait abstinence à l´alcool et tu l´avais oublié?

Il se disait qu´il aurait dù attendre que sa Spartanou revienne de sa ballade avant de venir finalement,elle saurait quoi faire dans ces circonstances et se disait que peut être elle passerait par ici en rentrant.

Allez,faut te calmer,respirer un peu et oublier ce mauvais chagrin et surtout raconter à tonton Gourry.
Quesqu´y fait pleurer les filles?...Euh...Enfin,quesqu´y te fait pleurer toi?

Il lui tendit le petit mouchoir en la regardant se calmer un peu et attendit de savoir le pourquoi des larmes.

Vais nous servir un verre et tu vas tout me raconter!

Gourry lui avait dit qu’il devait se rendre chez son amie Kahhlan depuis le temps qu’il lui en avait fait la promesse. Kahhlan était son amie aussi, parce que les amis de Gourry sont forcément les amis de Spartan enfin presque mais souvent quand même.

Après s’être renseignée, elle se dirigea vers la demeure.

Alors qu’elle était presque arrivée, elle mit un pied sur une flaque de boue.

Erf !!!!

Mais qu’est-ce qu’elle faisait là cette flaque aussi saperlipoupette !

Nouveau mot à la mode qu’elle essayé de placer le plus souvent possible le trouvant à son goût, surtout que c’était son Gourrynet chéri qui le lui avait appris.

Faudra y mettre des cailloux pour éponger, se dit-elle dans son fond intérieur car à l’extérieur rien ne se fit entendre.

Après avoir bien essuyé sa botte sur une touffe d’herbe, une bouteille de vin sous le bras, elle frappa à la porte.

La porte s’ouvrit et qui voilààààààà Kahhlan

Quelle belle surprise de te trouver ici…. Ah ben nan que je suis bête normal tu habites ici.

Ah vi ? Mon Gougourinet est ici ? Ben ça tombe bien, il m’avait dit qu’il y serait.

Tiens, tu es enrhumée ? Rhoooo par ces temps aussi hein !

Et de voir qu’elle tenait solidement la porte.

C’est parce qu’elle tient pas toute seule la porte, y’a des courants d’air ?

Ah vi vous aussi vous avez à boire, ben ça tombe bien moi aussi.

Elle montra fièrement sa bouteille qu’elle retira de sous son bras pour la hausser fièrement devant le visage de Kahhlan.

Si gentiment accueillie, elle la bisa et se faufila entre la porte et Kahhlan qu'elle tenait toujours aussi fermement et vit son Gougourinet qui affichait déjà les belles couleurs du froid : il était tout rosé puis elle yeuta la tablée.

Ben dis donc, je vois que tu ne te refuses rien en mon absence mon Gougourinet d’amour…. encore un petit nom qu’elle trouva à son goût.

Elle bisa son Gourrynatou (ben vi, elle aime bien changer de petits noms de temps en temps, ça lui va si bien) pas de la même façon que son amie Kahhlan, on va dire plus intime style un bisou spartanounien et déposa la bouteille sur la table.

Spartan prolongea le doux baiser de sa moitié à l’étrange goût salé et se retourna vers Kahhlan qui semblait dans un état d’ébriété avancé. Son Gourrynet devait être là depuis fort longtemps, heureusement il restait une part de tarte et la bouteille n’était pas de trop… enfin si peut être pour Kahhlan qui se balançait dangereusement sur son siège. Enfin quoiqu’il en soit, Spartan au lieu de boire sa chope si gentiment servie par son amour à elle, elle prit la bouteille à plein goulot pour la finir d’une traite. Ben quoi ! Elle devait rattraper son retard nan ?! Soudain, on entendit un ronflement. Kahhlan avait fini par poser sa tête sur la table.

Eh ben mince alors, elle dort.
As-tu eu le temps de lui dire que l’on partait pour Chinon ?

Euh… ben nan, elle m’a tendu un piège avec les bouteilles de sa cave.

Un piège ! Un piège !..... mouais….. Je suis sûre que tu les aimes ces pièges là hein !

Ben tiens, je crois que ton dessert il s’est fait piéger lui aussi, tu n’en auras point !

Nous allons lui écrire une missive pour ne pas qu’elle s’inquiète. Et tout en mangeant sa part de tarte elle s’exécuta :

Ayant pris soin de la déposer sur son lit, grâce aux mouscles de son amour à elle, ils partirent en direction du moulin laissant Kahhlan au pays des rêves brumeux.

De retour du fournil, ramenant sa première fournée de la journée et quelques brioches chaudes, elle mit ses pains en panier pour les porter sur le marché et disposait les brioches sur la table afin d'en profiter devant un bol de tisane fumante ...
Des coups discrets à la porte ... elle n'attendait personne de bon matin, serait-ce le bébé de Esta qui arrivait ?

S'essuyant les mains sur les pans de son tablier, elle se dirigea vers la porte qu'elle ouvrit ....

Deirdre ! sa filleule encore plus jolie qu'à sa dernière visite ... les joues rougies et fraiches qu'elle se pressa d'embrasser ....

Entre vite au chaud Princesse ! Ta visite en ce premier jour de l'an me comble et je ne pouvais pas espérer mieux .

Elle l'attira vers la cuisine , aurait bien eu envie de la faire tournoyer comme d'antan, mais la fillette était devenue une belle jeune fille ...

Alors vous voilà rentrés, dieu merci sans encombre !
Défais toi de ton mantel , et viens t'installer à table partager ces brioches et confitures . Je te sers une tisane et tu vas me raconter ton voyage !

Et bien pour être vive , elle était vive sa princesse ... rire que de la voir si naturellement elle même ...
Lorsqu'elle lui tendit son paquet le regard pétillant de joie tout comme d'impatience ... elle l'ouvrit délicatement pour en sortir une ceinture crochetée main de dentelle dans un lin d'une très belle qualité ..
Elle déroula la ceinture pour en admirer l'ouvrage à la couleur d'un vert véronèse ...

Elle regarda sa filleule tendrement et comblée ...

Oh Deirdre !!!! c'est magnifique et je ... je suis toute … bah voilà je sais plus quoi dire !
Merci Princesse !!!

Et de la serrer tendrement dans ses bras tout en lui murmurant un chapelet de merci ...

Elle se défait ensuite vivement de son tablier et de sa propre ceinture pour la remplacer par celle offerte …

Tournoyant ….

Ta dammmmm !!!!! t'as vu hein me voilà avec la plus jolie ceinture de royaume !!!!
Tu peux être fière de toi Deirdre , ton travail est une réussite et moi je suis vraiment émue de le recevoir de tes mains …

Embrassades encore une fois afin de dissimuler une larme qui pointait ….

Et bien , si nous passions à table et que tu me raconte tout … mais tout hein !

Deirdre rosit de voir sa marraine heureuse de son présent et que cela lui plaise. Elle serra aussi fort sa marraine et la bizouilla riant de plaisir.
Une fois que sa marraine tourna sur elle-même, Deirdre applaudit.
Le rouge augmenta à ses joues sous les compliments et accueillie avec plaisirs les embrassades qu’elle rendit avec joie.
Deirdre prit place sur un des sièges et le regard pétillant de joie et la voix claire.

Je n’aime pas Rochechouart, les gens là-bas ont des préjugés. Tout ça parce qu’avec maman on a soigné des brigands qui étaient blessés.
Comme si parce qu’ils sont brigands, nous devons les laisser mourir sans rien faire. Ils ont même soupçonné maman être une brigande. Maman ! Pff ça ce voit qu’ils la connaissent pas.

Le rouge avait quitté ses joues et dans son regard on pouvait y voir la même détermination que pouvez avoir son père...

On a même était mal accueilli par un tenancier de taverne. Maman n’a pas voulu faire d’esclandre mais moi, je peux te dire que j’ai pas mâché met mots mais pas devant maman. Tu lui diras pas, hein, sinon elle me fera un sermon.
Puis, je pouvais pas les laisser nous ignorer. J’ai même dit que si Tonton Flex avait été là, il aurait senti sa douleur et qu’il avait de la chance que maman n’a rien fait.

Deirdre tourne le visage vers la porte, observe l’homme qui venait de faire son entré, elle se rapproche de sa marraine…

Lèvres et commissures teintées de rouges, Carmin quoi !
Presque indécent de troubler quiétude sereine de foyer asile complice par fracasse capitanesque inattendue….

En fait non… On est déjà en Brantôme ici !

Mais déjà, presque une frayeur chez la petite femme qui a placé sa confiance en Valeuil, Valeuilles, … ou Valois…. Bientôt… peut-être…

Alors la stature, carcasse déployée, juste une tête sous celle de l’Eik, assez pour lui donner un coup de boule poitrinaire d’anthologie, pencha la tête, sereine, ayant observé le main sur main rassurant des deux femmes…

Observer et s’imbiber d’atmosphère…
Laisser venir…
S’immobiliser…

Savoir tendre la joue…
Accepter la douceur bienfaisante…

Relever la tête et autoriser sourire franc sur son visage à illuminer émeraudes à la renarde…

Puis d’enserrer de ses pognes le visage innocent, la regarder de près, presque museau contre museau, mais du fond des yeux…. Et de déposer baiser léger profond sur son front…et de la serrer presque à la casser sur son torse…


Alors c’est ici que je suis venu !

Déjà emmené, il a juste le temps de passer une main toute d’attention et de douceur dans la chevelure de la petite filleule, de lui faire clin d’œil avant de reprendre du poil de la bête…

Macallan ! De l’eau de vie, un godet, pour l’émotion !
De la bière, un fût, pour la soif !
Du vin, un tierçon, pour la convivialité !

Puis un sanglier rôti, pour la faim !

Sourit…Ne ris pas non plus ! Ainsi déclama-t-il, ceinturon à double crantage porteur d’épée comme de dague posée ou imposée sur la table…

Pour le bain, pas trop tiède, tu m’y feras porter lorsque je serai ivre ! Alcyone m’en sortira !
Et qu’ainsi soit-il !


Kahhlan et Namay partageaient un passé commun, fait de souffrances, qui les rendaient d’un côté indivisibles… Lui l’aimait comme une sœur ou un enfant…et elle le méritait plus que beaucoup…

Encore une chose qui construisait Brantôme, lieu magique …

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[Dans le jardin chez Kahhlan...]

Puis ses pas l’emmena vers la double maison de Kahhlan…
Elle l’observe un long moment se laissant envahir par tant de souvenir…
Kahhlan ne semblait pas être seule chez elle…
Distraitement, elle alla dans le jardin prêt de l’arbre ou reposé Oba…

Sans faire attention à l’environnement, elle s’assoit sur le sol.
Bonjour grand frère, cela fait un moment que je ne suis pas venu te voir. Excuse-moi, mais tu sais que tu es toujours en mon cœur.
Je me suis décidé et me voila non loin de mon départ…Je quitte Castillon…

Elle laisse un silence et reprend, parlant sans cesse des derniers événements et du vide en elle qui était que plus profond. Bucheron en comblait une partie mais elle avait toujours un manque…
Lentement et légèrement vider, Dragones se redresse, nettoie ses vêtements et se dirige vers le devant de la maison…
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Mouvement dans la maison qui lui fait tourner la tête vers l’intérieur, regard qui se croise…
Dragones la regarde, se mord la joue et se dirige vers la porte d’entrée.
Plusieurs émotion passe sur son visage, quelques pas la sépare de Kahhlan et bientôt cela deviendra bien plus grand…
Point besoin de frapper à la porte, elle attend que Kahhlan vienne l’accueillir.
La porte s’ouvre sur la belle, elle la sert fort dans ses bras et la bisouille.
Tu as du monde je t’embêterais pas longtemps.
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L’accueil était toujours le même et mit un peu de baume au cœur de Dragones.
Avec plaisir un godet ne sera pas de refus surtout avec ce que je suis venu t’annoncer.
Elle entre dans la maison serrant la main de Kahhlan…
Dragones salut l’homme en s’inclinant légèrement.
Bonsoir, je suis Dragones…
Kah…je vais quitter Castillon…
Les mots étaient sortis avec lassitude et tristesse.
Le regard posait sur elle était triste, une boule se forma dans sa gorge la bloquant dans la suite de parole.
Sa main serra la sienne que plus…
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Comme on se raccroche à une bouée la main n’est pas lâchée, la boule dans la gorge trop longtemps gardées augmente l’émotion que les mots de Kahhlan amplifient dans l’âme et le cœur.
Sans vouloir les retenir et même si elle l’avait voulu les larmes coulèrent sans retenu.

Je reviendrais vous rendre visite à tous et comme je l’ai dit, si tu as besoin d’aide un jour je viendrais.
Même si cela mettra plusieurs jours je serais là.

Hochement de tête poursuivant l’écoute des paroles de son amie. Oublie de la présence du Capitan...
Merci Kah, mais je ne sais si un jour mon cœur rebattras comme avant…
Les mots ne purent continuer et accueillie le verre avec plaisir.

Le verre fut prit, le regard posé sur cette femme qu’elle admirait temps.
A toi Kah aussi et à la vie !
Salute…Le verre d’eau de vie fut bu cul sec, le rouge au joue vint vite.
Je vais tenir un journal de voyage, Arth m’en a soufflé l’idée, je vous enverrais à chacun des morceaux qu’il vous faudra recouper tous pour le lire en entier.
Cela rappellera le feu de camp avec les histoires qu’on pouvait conter.

Le verre fut posé et Dragones serre fort Kahhlan dans ses bras.
Je t’aime à un point que les mots ne peuvent dire la profondeur de mes sentiments pour toi.
Prend soin de toi et d’Elouen, merci d’avoir toujours été là pour moi.
Un sourire sur les lèvres, les yeux brillent de larmes contenues, Dragones sort de la maison de Kahhlan partant dans les rues de Castillon…
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{...patrouille nocturne...}

La garde avait délaissé les remparts le temps d'une patrouille dans un des quartiers de la ville.
Dire que l'écossais , responsable de la garde, avait choisit celui-ci par hasard serait mentir. Ce n'est donc pas sans une certaine émotion qu'il pénétra avec le petit groupe dans le quartier de l'amitié.
Arth leva le bras , donnant ainsi l'ordre silencieux de stopper la marche. Dans un cliquetis d'armes, celui-ci s’exécuta.

Bien...il désigna deux hommes...toi et toi, vous allez par ce coté....puis regardant le milicien a coté de lui....toi tu viens avec moi....il ajouta un peu plus fort a l'intention de tous...on se retrouve ici...

Une torche à la main , ils s’enfoncèrent dans les ruelles surveillant chaque recoin dressant l'oreille au moindre bruit. L’écossais lui, avançait, prêtant a peine attention aux demeures...une seule avait son attention. Celle de la cuivrée....de sa cuivrée. Laissant le milicien seul a son "inspection" il s'attarda longuement devant celle-ci...tout avait l'air d'aller. Il la regarda une dernière fois , espérant un jour la voir sur le pas de la porte...
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Membre de l'ex- fine équipe du val tordu
Bretteur, philosophe, rimeur, tetu, raleur ,de mauvaise foi et mysanthrope...
Quel aspect hétéroclite que le sien..

" delanda Britania est "