Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP - One shot] La nuit je mens, je m'en lave les mains...

Perceval_aelis
Rp ouvertissime !
Le principe du topic est simple, décrire un petit événement, une pensée, les activités nocturnes de votre pantin tant que ça n'engendre aucune réponse direct.
One shot = un coup.
Titre fauché à l'excellentissime Bashung, idée reprise de Jd Jean.de.cetzes : A Toulouse on ne dort pas



Penchée, le dos courbé pour permettre à ses yeux de capter le peu de clarté que diffuse la chandelle, elle trace, lentement, en rangs serrés ses lettres, une cohorte appliquée et rigide où la fantaisie d'une courbe un peu alambiquée n'a pas lieu d'être.
Un dernier mot comme une bouteille jetée à la mer.
En d'autres temps, en d'autres gens, notre bestiole n'aurait pas pris la peine de répondre à cette heure tardive mais...
Parce qu'il y a toujours un "mais" dans les prémices d'une histoire, juste pour emmerder, un grain de sable dans le rouage, un caillou dans la chausse, un doigt dans l'oeil d'un borgne.
Un "mais" qui la dérange, trouble la banalité de son quotidien et qui la fait veiller tard pour un peu d'encre balancée à la gueule d'une feuille.

La tâche accomplie, elle se glisse dans le nid.
Les yeux grands ouverts. Deux lucarnes d'un bleu intense, acéré, que l'obscurité occulte dans son oppressante noirceur.
La nuit annihile tout. Sauf la peur.
A côté, ça ronfle bruyamment , et elle, ça la rassure.
Doucement, elle se colle à l'autre carcasse, s'enroule à elle comme un petit animal, le museau enfouit dans les nippes.
Les odeurs de l'enfance, il n'y a que cela pour apaiser les âmes agitées, et celle de la bestiole crevée en âcre effluve de viande faisandée avait cet étrange pouvoir sur Perceval.
Et Minah -qu'elle a laissée là fin cuite en début de soirée-lui fait l'effet de retrouver un peu de cette enfance consumée, partie en fumée avec le corps de sa génitrice.
Le sommeil peut venir, sa soeur veille - inconsciemment à l'insu de son plein gré- sur elle.


_________________
Minah
[Cette même nuit, au même endroit]

RRRrrrrrooonfffllgggllllmmmzzzzrrRRRRrzzzz... RrrRR ! Rrmmrr ! Rmleumleu...!

Et j'vous jure que la baraque tremble.

Rrrzzzeugreu ?

Sommeil légèrement troublé en sentant un petit corps chaud se blottir contre le sien. Minah plissa une paupière alourdie par le vin et se détendit en reconnaissant la gamine, replongeant dans les méandres de ses cauchemars.

Il n'y avait pas si longtemps qu'elle avait cessé de dormir aux écuries, bercée par les forts relents équins de Sel, sa petite jument pommelée. Depuis que Perce-oreille avait ressurgi dans sa vie, qu'elle avait réclamé, en son absence de mots à elle, à dormir dans son nid. Il n'y avait pas la place pour trois (cheval compris) dans la stalle étroite, aussi N'a-qu'une-patte avait-elle installé ses pénates dans une vraie chambre. Par terre, dans un amas de couvertures et de vieux linge, un morceau de tapisserie, récoltés ça et là. Disposé tous ses petits trésors morts autour d'elles, comme une muraille moite et pourrissante contre le monde.
Mais les cauchemars étaient toujours là.

Souvenirs sanglants que les songes ont rendu plus fantasmagoriques les uns que les autres. Scènes de bataille, où chaque adversaire porte votre visage. L'homme dont elle a fini par oublier les traits, qui lui enfonce la tête dans la boue et lui écartèle les entrailles. Réminiscences d'enfance, lorsque la faim vous brûle les entrailles et que p'pa et m'man vous font tirer, vous et les autres gamins, à la courte paille. Et bien sûr le monstre. Le monstre qui vous a mangé le bras. Le monstre dont les traits d'outre-tombe se mêlent à ceux d'un autre monstre, de la même espèce, avec lequel vous vous êtes murgé le soir même.

Avec un râle, Minah émergea de ses délires.
Elle se redressa, trop vite, et enfouit sa trombine encore toute froissée de sommeil dans son unique paluche. Bleurp. Saturne. Lorsque le monde cessa de gigoter comme un rat dans un tonneau de pisse, la manchote étrécit les yeux pour percer la pénombre environnante.
En grande sœur dévouée, elle étendit une aile de Philémon-le-grand-duc-avec-un-trou-dedans, posé à côté d'elle pour la nuit, sur la silhouette rousse roulée en boule à ses côtés, pour la protéger du froid.

Et son regard tomba sur la chope, à l'autre bout de la pièce, à peine distincte.
La chope qui contenait un crachat de lépreuse bourrée, échangé contre un cul de chat. De la bave de monstre. Un poison à l'état pur. Pire encore que la gnôle maison à mémé Glaviotte. Avec ça, il y avait de quoi devenir le maître du monde. Ou finir bêtement en la confondant avec son infusion du matin, quand on a encore la tête dans le cul.

Avec précaution, la hiboutée de la cervelle se leva et ferma le récipient maudit en le bouchant à grands renforts de tout ce qu'elle put trouver à portée de patte, à savoir des morceaux de bestioles crevées. Puis, satisfaite, elle retourna se coucher.

Il y avait des monstres avec lesquels ont pouvait faire affaire, au moins.

_________________

Modo au Challenge RP !
Madeline
[Même ville, même nuit... mais pas même lit]

Les yeux ouverts, elle scrute la pénombre, à la recherche de réponses à défaut du sommeil.
Des réponses à de vieilles questions qui l'obsèdent...

Un réformé qui décalotte, cela a-t-il pour conséquence un curé en moins ?
Deos a-t-il inventé la calvitie pour rendre les hommes plus humbles ?
Est-ce l'Unique qui a dit "tu feras l'humour le plus souvent possible car en humour on ne compte pas" ou est-ce uniquement le fruit de mon imagination ?
Y'a-t-il du délice dans les calices ?

Et puis, il y en a une nouvelle qui la travaille depuis quelques jours :
Les Lopez sont-ils tous des lopettes en braies arc-en-ciel et chemises taillées dans des filets de pêche ?

Voilà deux heures que ces questions existentielles tournent en boucle dans sa tête et qu'elle se tourne et se retourne dans son lit, froissant ses draps en satin rose...

Pourquoi ? Pourquoi diable Déos ne lui accorde pas la quiétude et les petits bras musclés de Morphée, qui, même avec un prénom de gonzesse ne fait pas dans la carotte ?

Hein ? Pourquoi ?
La réponse est simple : Elle est imposante, elle est toute poilue, elle ronfle et fait même des bulles avec sa salive parfois en plus de prendre toute la place... Et pourtant, elle ne fait que 4 lettres...


- KIKI !!!!!!!!!!! Arrête de ronfler et pousse-toi !!!

Et le pire, c'est que ça ne le réveille même pas...
_________________
Arsen
Il y a de ces nuits où l'on vogue, du crépuscule à l'aurore, d'un pan de réalité à un autre. Il y a de ces nuits où l'on chaque fibre de nos êtres se tend, unie à ses voisines par un pacte indicible, pour vous faire tenir en l'air, ou en équilibre. Il y a de ces nuit où l'on se détourne des caniveaux, où l'on cesse de prêter attention aux mornes lignes de pavés, où l'on se souvient qu'il y a quelque chose, au-delà la crasse crouteuse de l'existence immédiate.

Comment vous dire que Gabriel ne vivait pas, cette fois, l'une de ces nuits-là.
Il n'avait vogué que de pinte en pinte, et son équilibre absent lui avait valu, sans surprise, corps en arc, paume contre le mur, de déverser sa bile alcoolisée en cascades brèves -mais fournies- dans le caniveau. Le ventre apaisé -mais le sang toujours houblonné-, le géant avait trimballé sa carcasse vidée de foi jusqu'à l'auberge où, moyennant monnaie, on lui offrait le loisir de disposer d'une paillasse aux draps propres.

Et c'est, encore vêtu de pied en cape, recroquevillé comme un enfant démesuré, qu'il repassait la soirée ; images projetées sur ses paupières closes. La pénombre argentée de la petite pièce était consciencieusement fouillée de ses prunelles aux iris qui, bonnes perdantes, avait cédé presque tout leur terrain aux pupilles. Il ne saurait dire ce qu'il y cherchait, probablement un point d'accroche pour casser la ronde entêtante, abrutissante, de ses pensées.

    Toucher : on avait osé le toucher, après avoir prétendu, à longueur de conversation, comprendre son affliction.

Les veines de bois mort du coffre branlant.

    Il n'avait rien pu, su, voulu, faire, nombril pourtant tendu d'une violence aiguë, acide, que son giron nourrissait comme sa fille.

Le tapis tranquille de poussière claire, là, sur le carreau.

    Pourquoi la scène incongrue l'avait-elle, un instant, amusé ? Il s'en est convaincu, maintenant, ça ne pouvait être confondu avec un simple excès de facétie.

Sa mine de plomb, atrocement belle dans les lueurs lunaires qui poudroient jusque là.

    « Suffit. Écrivons. »


Et au corps fébrile, tressaillant de dégoût aux relents de sa propre bouche, de se redresser : plume et feuillet, mine et carnet. Et à sa vraie nuit de s'entamer, dans des grattements presque timides, murmures intimes.

_________________
Judithh


Elle marche sans ligne définie, elle tourne en rond telle une rengaine d’analphabète, se tient les brides de sa retenue et déferle ici ou là au rythme de flux brouillons et hasardeux. Ses pas bottés sont des rimes sans queue ni tête sur les dalles désordonnées.


-Qu'est ce qui la fait courir celle-là? dit la mère Fabienne au prélat.

La migraine, elle cherche la migraine.
Et quand elle la trouve pas elle se la provoque
Chacun fait acte de pénitence comme il peut.

Sur un cageot croulant elle écoute en silence le phrasé confus d'un homme patibulaire. Il a la gueule rougie d'un vigneron avec un vieux vocabulaire, de ceux qui écorchent et tournent en rond.

Parfois elle souhaite juste suivre dans sa poésie, la voie du verre balancé, et les propos cachés dans la lie qui lui colore le cul. Puis enfin pardonner à cet objet sa fugue, qui n’a ni queue ni tête.

Sorties de son esprit obtus et cafouilleux, les vapeurs d'un vin auquel manque la lie, auquel manque un verre, auquel manque un phrasé qui n'est ni écorché ni confus. Elle réalise enfin, que parfois se taire juste pour se taire, est juste merveilleux.
Eudoxie_
"Souviens-toi que le Temps est un joueur avide... Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c'est la loi. (C. Baudelaire)

Espoir ? Jour ? Réalité...

Genève, objectif fou pour sauvetage insensé, partir à l'aveugle sans savoir ce qu'elle trouverait, juste mue par cette envie utopique de pouvoir lui venir en aide, d'un claquement de doigt que tout s'arrangerait.
La réalité se faisait autre, celle qui possiblement pouvait avoir des nouvelles de son complice étant encore moins au fait de ce qui lui était surement arrivé qu'Eudoxie elle-même, les choses s'annonçaient mal.

Les jours filaient sans qu'aucune information probante ne lui parvienne, cinq jours, presque une semaine que les recherches restaient vaines, pas de résultat, pas de piste, pas d'indice, rien, que dalle, nada.
L'inénarrable devait se rendre à l'évidence... La folie ne semblait pas l'option à explorer, non, l'inconnue restait de savoir si la dissimulation était sienne ou l'oeuvre d'autrui, choix ou contrainte.

L'une ou l'autre des possibilités ne plaisaient pas à la petite brune, sourire à la vie, ne plus imposer tout ce périple à ceux qui l'avaient accompagnés, bientôt certains viendraient ici ou plus bas sur le fleuve pour vider appartement sur Annecy.
Jusque là, Eud tenterait d'en savoir davantage mais au delà... Il lui faudrait à un moment se faire une raison, tourner visage vers une nouvelle oraison en intégrant que l'aube lunaire ne se lèverait pas cette fois sur son crépuscule.

Souffrance indicible, ne dit-on pas un seul être vous manque et tout est dépeuplé ? Dépeuplé serait peut être surfait, mais avec certitude sans le retrouver, quelque chose au creux d'elle resterait vide, sans réponse, prêt à s'ouvrir à la moindre secousse.
Contrairement à la croyance populaire, l'amitié de la jeune femme n'était pas chose aisée à obtenir, sa confiance encore moins, elle avait des connaissances, beaucoup... des amis, quelques uns... et... ceux pour qui elle ferait n'importe quoi, qu'elle avait choisi et on pouvait les compter sur les doigts de la main.

_________________
Amedee.le.lion
Un mouton, deux moutons, trois ....

Souverain des nuits insomniaques et maudit chevalier aux ambitions nébuleuses, il arrivait encore au Marquis de s'abandonner presque tout entier aux flots du sommeil.

Il y plongeait toujours avec un chaos au fond de l'âme, afin qu'il puisse irradier ses rêves d'étoiles brillantes, fussent-elles filantes, vermeils météores en sursis.

Et chaque fois là où la pesanteur n'avait plus de prise sur ses sens, messire nageait la brasse, suspendu au jus d'un oeuf aux éclosions potentiellement infinies.

Mais par cet insondable univers, océan d'éther, nul chant d'oiseau ne semblait lui indiquer de rivage. Rien d'autre qu'une étrange pulsation, flux et reflux, loi des marées.

Au matin alors il s'éveillait comme d'une coquille brisée, gravité clouant l'échoué sur sa couche à baldaquin aranéeux, le front encore baigné de brume immatérielle.

Par quelle mystérieuse fièvre s'évaporent ainsi les songes ?

Du rêve ou du rêveur, l'un couve l'autre ...
_________________
Minah
[Le 10 mars 1466, très tard]

Ou très tôt, tout est question de perspective. D'ailleurs, le noir de la nuit se diluait déjà en aube grise.

Torchée comme à son habitude, la bête regagna son nid. Entre les animaux morts, les touffes de fourrure, le bordel de machins plus ou moins doux et chaud, son petit cercle de bien-être avait des allures d'antre de chouette. À force de traîner Philémon sur son chef, c'était à croire qu'elle avait commencé à fusionner avec.
Sans prendre la peine de vérifier si une petite bestiole rousse se lovait ou non dans un coin, que Minah se vautrait dans son repaire, tombant comme une masse dans le sommeil. Les frêles carcasses d'amis très décédés protestèrent, mais le bric-à-brac accusa le choc.

Les cauchemars habituels s'emparèrent d'elle, la faisant se recroqueviller sur elle-même, couiner comme un chiot, babine tremblante. La gueule ensanglantée du monstre, le petit bruit gluant de la chair et des cartilages qui se séparent d'un corps, la boue dans sa bouche, tout autour d'elle qui menaçait de l'engloutir et elle essayait de se débattre, mais ses membres ne lui obéissaient plus et... Tout s'arrêta. La mélasse boueuse fit place au ciel bleu, sans nuage, l'angoisse s'évapora, laissant place à une quiétude cotonneuse.
N'a-qu'une-patte leva les bras devant elle, goûtant le plaisir de se mouvoir librement, et s'aperçut que sa main droite lui était revenue. Elle en plia et déplia les doigts, laissant échapper un gloussement ravi. Puis elle fronça les sourcils et demanda à haute voix :


Ch'meusshui 'corr 'touffé vvv'mi, gneuh ?

Suivi d'un :

IIIIIiiiiirk !

Parce qu'un mec avec des ailes venait d'apparaître à quelques pouces de son museau. Il fronça le nez.

Mince, jusque dans vos rêves, vous refoulez. (il frotta son nez retroussé) Étouffée dans votre vomi, dites-vous ? Non, pas cette fois. Minah, née Marcel, de Montjoye née Lebergier le 27 décembre 1448 ? Actuellement Chevalier Banneret Hibouté et Sainte Patronne des Bestioles Crevées ?
Voué ?
Je suis l'ange Gabriel, de la Sainte Boulasse & Cie. Vos points de fidélité Sainte Boulasse(c) vous permettent de gagner mon corps sous forme de ce merveilleux lot d'une petite échelle. Félicitation ! Signez ici, s'il vous plaît.
Euh...


Une planchette de bois soutenant un parchemin plein de mots apparut. Après une hésitation, la hiboutée de la cervelle abaissa la plume qui s'était matérialisée dans sa main droite, et dessina un p'tit zizi en bas de la page. L'ange contempla la chose, l'air imperturbable.

Merci bien. Je vous souhaite une bonne nuitée. Voulez-vous reprendre le cours de vos songes ?
C't'a dire que...

On ne lui laissa pas le temps de finir. Planchette et plume disparurent aussitôt, et l'emplumé s'envola, non sans crier par-dessus son épaule :

Et vive le Québec libre !

Minah rêva ensuite de sirop d'érable, même si elle n'avait pas la moindre idée de ce que c'était. Ça valait toujours mieux que les cauchemars.

[Le lendemain]

Bam !

Aïeuh ! Bordel de fout... Qu'est-ce c'est qu'ça ? Qui qu'à foutu une échelle dans mon pieu ?

10/03/1466 04:22 : Vous voyez l'ange Gabriel en songe. Il vous tend une échelle en vous disant : "Ceci est mon corps." Puis il s'envole en criant : "Vive le Québec libre !" Qu'est-ce que tout cela signifie ?

_________________

Modo au Challenge RP !
Madeline
[20h50, heure du staïle]

J'en entends déjà qui s'insurgent à l'idée même qu'on puisse considérer 20h50 comment un horaire nocturne.
A ceux-là, nous répondrons trois choses :

1. A 20h50, le vieux Gut a déjà pris sa soupe, enfilé son bonnet de nuit et oscille dangereusement entre éveil et sommeil, et cela, n'a évidemment rien à voir avec les tremblements dûs à son âge avancé.

2. A 20h50, la SNCS (Société nationale de charrettes suisses) ne fait circuler que les charrettes avec couchettes.

3. A 20h50, mesdames les poupoules font dodo en attendant que le réveil matin naturel, ce coquin, ne vienne chanter faux, les pattes plantées dans le fumier dès que l'aube lui fera ouvrir un œil.

Donc, nous pouvons considérer qu'à 20h50, c'est la nuit.
Et si pour certains la nuit sert à mentir, pour Mad, elle sert à s'embellir sans grossir.

La galette ! Oh qu'on l'aime cette satanée galette, quand elle est bien faite avec du beurre dedans.
Mais savez-vous seulement combien de parts de galette il faut s'enfourner pour obtenir la fameuse fève Odoacre ?
Et bien je vais vous le dire madame : l'équivalent de la consommation en beurre d'un comté entier pendant trois ans et demi !
Alors la galette, si on veut la fève qui permet d'avoir la robe de la mort qui tue, et bien, il vaut mieux la faire manger par d'autres.

C'est qu'ils sont vicelards les pâtissiers de chez maître Levan Houtten à vouloir vous faire bouffer du beurre par louchées.
Alors oui, ils ont prévu une robe pour gros culs, mais quand même...

Bref, la Mad, pour avoir le staïle, elle fait bouffer les autres et rachète les fèves.

J'en entends déjà qui s'insurgent à l'idée de jeter ainsi l'argent par la fenêtre pour de vulgaires morceaux de porcelaine.

C'est pas faux... Sur ce coup-là, je n'ai pas d'arguments à piocher chez Gutemberg, ou dans la charrette-restaurant, ni dans le poulailler pour défendre la cause.

Car il s'agit bien de défendre une cause : la cause du gen'vois staïle.

Pour ceux qui ne sont pas d'ici, c'est de la folie.
Pour ceux qui sont Genevois, c'est une évidence.
Et pour une Mad Genevoise, c'est VITAL !

Et quand c'est vital, elle sort la carte et paie, car le staïle... ça n'a pas de prix !



Citation:
11/03/1466 20:50 : Vous avez gagné une panoplie de la Cour Azur en plaçant votre huitième et dernière fève sur le mur des rois.

_________________
Adrian.w
Il tourne, tourne et retourne dans sa couche, sans parvenir à trouver le sommeil. Comme un film d'horreur avant d'aller se coucher, la lettre de Jeannine s'est imprimée devant ses yeux, le privant de Morphée. Ce n'est pourtant pas grand chose. A peine quelques mots griffonnés de traviole, sans vrai rapport avec son courrier à lui. Il aurait dû laisser couler. Boire, s'endormir, se réveiller et aller pisser. Mais il tient à elle plus qu'il ne se l'explique. Plus qu'il ne le lui dit. Plus qu'il ne le voudrait. Plus qu'elle n'oserait l'imaginer.

Alors il attrape son manteau élimé, remet ses bottes trouées et sort dans les ruelles enneigées. Pas un chat à l'horizon, mais il imagine déjà les tavernes bondées, et les rares voyageurs qui oseront mettre le nez dehors s'y presseront, à n'en pas douter. Lui marche vers nulle part, et ne souhaite que cela, marcher. Pour l'oublier, pour s'oublier. Méthode diablement inefficace qui se poursuivra en insomnie. Et en lettre envoyée.
Floralys
Ah mais non!arrêtez, c'est pas moi, j'ai rien fait!j'le jure!

Le petiote se débat , bec et ongles , arquée contre les hommes en noir qui la veulent emmener de force .L'emmener au tribunal où, parait il, d'après ces sbires , elle doit comparaître pour un crime abominable, qu'elle n'a pas le moindre souvenir d'avoir commis.Quel crime? ben ils ont été plutôt flous...Assez flous pour qu'en se débattant, elle se demande si quand même, elle n'aurait pas , par inadvertance et tout à fait involontairement, hein, commis quelque noir forfait qui lui vaille d'entendre les mots fatidiques:


Au nom du roi, je vous arrête!


Elle se tourne , cherche souffle , ouvre un oeil..les 2 hommes en noir deviennent flous, leurs silhouettes se fondent en une seule forme énorme et mouvante , bizarrement puante :un homme musclé , pieds nus , la trogne rougeaude du malfrat aviné, qui menace de l'étouffer de sa masse , coincée qu'elle est contre un tronc d'arbre .
Dans un éclair de lucidité, elle pense que Jack avait raison, elle aurait du attendre d'avoir plus de muscles pour participer au tournoi, et surtout ruser assez pour pas se faire choper par ce type, elle qui court si vite d'habitude..

Elle agrippe un bras de l'individu et y plante les ongles , le plus fort possible et le sent relacher la pression en poussant un cri, un jappement de douleur ,si fort qu'il la réveille d'un coup.Les ongles plantés dans la patte velue de Bouboule, qui, comme presque chaque nuit se couche sur son lit et dans ses rêves de chien , gigote des 4 pattes et la pousse jusqu'à ce que collée au mur, elle suffoque!

Dehors Bouboule, fiche moi le camp!

Refermant la porte sur le chien, elle regagne le lit bien chaud, et d'autres rêves...
Adrian.w
Une nuit de plus. Depuis quand ne sont-elles plus synonymes de repos ? Il se persuade qu'il l'ignore, mais au fond, il sait que ça a débuté à l'autre bout du Royaume. Avec elle. Pourtant, il pourrait lui trouver mille et un défauts. Son avarice en mots, quand lui s'essaye à la profusion. Le déluge de reproches servi à un rythme effréné, quand lui n'aimerait de vitesse que pour la retrouver. Il se sait malhabile. C'est tout nouveau. Il est un peu puceau de l'amour. Quel paradoxe.
Une énième lettre est tentée, le coeur palpitant comme s'il montait à l'échafaud.
Madeline
Il faut croire que les galettes la poursuivent.
Après avoir couru après celles qui contenaient les fèves très convoitées, la voici qui passe ses nuits à suivre celles semées, ici ou là par une Raya qui se vide comme une truite.
C'est amusant comment on peut vouloir mettre la main sur les premières et éviter de mettre les pieds dans les secondes, non ?

Quoiqu'il en soit, c'est un parcours tracé voire miné que la Mad a suivi durant trois nuits.

Pauvre Raya... si frêle après le tournoi, elle a encore suffisamment de ressources inattendues qu'elle éparpille à même le sol, au rythme de ses spasmes.
C'est quand même fragile une copine parfois...
Mais elle tient le coup - on ignore trop comment d'ailleurs - mais elle s'accroche et met toutes ses tripes à avancer vers Genève.

Andrew l'y attend avec son kilt et ses potions. Bientôt la fin d'un périple pour sa Raya à qui Mad décerne sans hésiter le trophée "Fidèle Gastro", mais sans lui offrir de cigare, car l'odeur la ferait encore gerber !

_________________
Rayanha
Mais si quelque chose est fort en ce moment chez Raya, c'est bien l'odeur qu'elle traine au fils des blurp , des bouark et des erk. Parce que la Raya en question, elle passe tellement de temps à baliser le chemin de ses microbes impromptus, qu'elle n'en trouve pas pour geindre.
Sous la tignasse noiraude parsemée de quelques fils blancs de plus en plus nombreux, la sicaire en piètre état gémit à longueur de journée. Et même la nuit.

Un matin, elle a voulu articuler un "Laissez moi là, je vais vous ralentir" mais elle a pas réussi. Non. A la place elle a posé une énième galette.

Si ses fidèles amis voient en elle un déploiement de ses dernières forces pour les mener à bon port, moi je vais vous dire la vérité vraie : Elle flippe de mourir encore un fois toute seule. Alors elle espère qu'en posant quelques miasmes par ci par là, yen a bien un qui va choper sa merde. Avec un peu de chance, ils apprendront à leurs dépend que Raya partage tout avec les gens qu'elle aime.
Et si elle n'a plus la force de courir, je peux vous dire que sa courante est bien là. A défaut de cigare me direz-vous ... Ceci-dit, il y a des endroits entre Morat et Genève où plus aucunes fleurs ne poussera jamais.
Tout caca ne fait pas bon compost.

_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)