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[RP - Chapelle] Messe de la nouvelle année 1467

Eliette_marja
    Le lundi 31 décembre de l’an 1466, la neige recouvrait d’un épais manteau laiteux le paysage flamant et Eliette, qui était arrivée à l’aube, avait passé la journée à préparer une messe qu’elle savait tardive. Elle n’avait pas pu être présente le soir de noël, subissant malgré elle les affres d’un temps peu clément qui retenait toute velléité de prendre la route.

    La naine avait écrit une missive à Wayllander, mais elle ignorait si ses mots étaient parvenus jusqu’à lui, ainsi dès son arrivée, elle avait précipité un domestique afin que le Comte de Rubroëk ainsi que tous soient prévenus : à défaut d’offrir une messe pour noël, elle offrirait une messe pour la nouvelle année, et tous pouvaient être présents.

    Désormais, le crépuscule tombait, plongeant la chapelle dans une semi-obscurité toute propice à la réflexion et au recueillement, et elle fit allumer plusieurs cierges par quelques serviteurs venus lui apporter aide dans sa préparation. Marchant entre les bancs rembourrés comme le fit sa Grandeur près de sept mois plus tôt, elle vérifiait que tout était bien en place en attendant l’arrivée de sa famille, invités et autres gens présents au domaine.


    Navrée de ne pas avoir lancé ce RP avant, n'oubliez pas que la messe a lieu donc la nuit du passage à la nouvelle année!

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Cira
Les Flandres, voila bien longtemps qu'elle n'y avait pas mit les pieds. Le pays lui manquait pourtant mais dans le sud elle avait sa nouvelle vie et surtout le climat bien moins humide du Béarn laissait à sa jambe blessée plus de répit qu'ici.
Elle avait fait le chemin dans un silence pesant, se laissant ballotter au grès des ornières sous le regard inquiet de sa dame de compagnie. On ne faisait pas un tel voyage par cette saison et encore moins dans son état. La gamine ne disait rien cependant et encaissait la douleur en se préoccupant plutôt de son mari dont la santé ne s'améliorait toujours pas.
Le voyage jusqu'en Flandres était long et elle n'avait put se résoudre à se séparer de son époux pendant cette période. Ils vivaient au jour le jour et chaque matin, poser son regard sur son brun était une angoisse, une peur de le découvrir mort à côté d'elle. Par chance, si Gauttier ne guérissait pas, sa santé ne se détériorait pas non plus et cela donnait un peu d'espoir à la jeune épousée.

Le carrosse s'arrêta et la voix tant appréciée d'Enguerrand se laissa entendre derrière la porte. Tressin, enfin. Posant le pied au sol, la brunette offrit un sourire à son intendant malgré son teint livide. Vomira t-elle ? Non, elle l'avait fait 2km plus loin.
Ses yeux se posèrent sur la façade de son château et elle emplie ses poumons de cet air flamand. Revenir ici, c'est retrouver sa maison, son havre de paix mais aussi de souffrance. C'est retrouver les vieux souvenirs mais surtout c'est retrouver sa mère. Tressin n'était pas que des pierres ou un signe de richesse et de noblesse. Non, c'était bien plus que ça. C'était son héritage, le dernier lien qu'elle avait encore avec sa défunte mère. Tressin c'était Rosa tout simplement et si elle pouvait se débarrasser de ses bijoux, de ses robes, de ses richesses, cette terre elle en aurait été incapable, elle représentait trop et représenterait toujours plus que n'importe quel autre fief, plus élevé soit-il.


Merci d'avoir préparé notre arrivée. Mon époux peut être installé dans ma chambre ?
Oui Comtesse, tout est prêt pour vous.
Très bien, je vous suis et.....faites attention à lui.

Un claquement de doigts et 2 serviteurs déboulèrent pour installer le Llobregat sur la civière qui le portera jusqu'aux appartements de la maîtresse des lieux. L'esprit inquiet et le regard attentif aux mouvements de ses gens, la jeune femme les suivit jusqu'à pouvoir elle même se poser sur son lit, une fois seule.
La messe ne débuterait que dans quelques heures, elle avait donc encore le temps de se débarbouiller, se reposer puis de se préparer pour partir rejoindre les terres de son oncle.
Elle relégua pourtant la première option à la seconde place et s'allongea sur son lit, tout habillée avant de blottir sa tête contre l'épaule de son mari endormi. La fatigue et son état aidant, la future mère s'endormit alors comme une masse.


[ Plusieurs heures plus tard ]

La santé de son mari ne lui permettant pas de se mouvoir, c'est seule que Cira fit le chemin jusqu'à Rubroëk, subissant encore et toujours l'état de la route qui lui causait nausées et contractions. Inspirer, expirer et prier pour qu'elle ne perde ni époux, ni enfant dans cette virée flamande. Arrivée à bon port, elle se dirigea directement vers la chapelle, sa robe bleu nuit se fondant avec l'obscurité qui tombait. Si cette robe était celle qu'elle portait à l'enterrement de sa mère, elle lui permettait surtout d'avoir chaud et qui trouverait à redire à cela ? Aucun qui l'avait vu parée de la sorte le jour des funérailles ne serait présent ce soir là et si réflexion il y avait, celle-ci se ferait enfoncer dans la gorge. Tout se passerait donc bien pour la jeune Comtesse qui n'espérait dorénavant qu'une chose, trouver place dans la chapelle pour retourner à ses prières et tenter encore et encore de convaincre le Très Haut d'épargner son époux.
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Wayllander
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Ce que Leffe veut, Leffe a. Et inversement.
Comprendre par là que se poser la question de savoir si le Comte avait, ou non, été informé de la tenue d'une messe de minuit pour la Saint Sylvestre en ses terres, était non pertinent. Il était évidemment au courant, et si elle n'avait été empêchée, cela signifiait qu'il n'y était pas opposé. Pour le coup, il y était même tout à fait favorable. Tant qu'une dizaine de messagers étaient urgemment partis à travers le Royaume de France, pour porter à la famille Leffe, à ses vassaux et à ses plus proches amis -cette dernière catégorie étant de loin la moins nombreuse- ses invitations à la cérémonie et vœux.
Le patriarche ne s'attendaient pas à ce que tous y répondent ; la plupart avaient sans doute même déjà prévu de quoi s'occuper en une date si importante, d'ordinaire source de festivités. Se perdre dans un lugubre domaine de l'extrême Nord, pour une messe des plus sobres, nécessitait même alors une certaine forme de courage -ou de masochisme-. Mais cela lui permettrait au moins de voir ceux pour qui le devoir familial, ou vassalique, avait une réelle signification ; et c'était bien ceux-là qu'il désirait honorer par cette invitation.

D'un pas lent et lourd, entrecoupé des claquements sonores de sa canne sur le sol en pierre, le Comte Leffe se rendit jusqu'à sa fraichement inaugurée Chapelle Saint Louis, à l'extrême Sud du Château. C'était une vaste pièce, toujours fraîche, car dénuée de chauffage et faiblement éclairée, à la fois austère et sobre par son architecture, que luxueuse par son aménagement ; les bancs étaient rembourrés de velours pourpre, tandis qu'un tapis de la même matière et de la même teinte, bordé de fils d'or -couleurs de la Maison Leffe- ornait le centre de la nef dans sa longueur, et que des riches artefacts dorés trônaient sur l'autel.
Le vétéran salua gravement la petite officiante à son entrée.


-Marja, goedenavond.
Je ne doute pas que vous ayez prévu un programme bien ficelé pour cette nuit. Cependant, j'aimerais que vous y insériez une courte évocation à trois défunts : mon ami Aimbaud de Josselinière, et Ses Majestés Keyfeya Romanova de la Serna et Alvira de la Duranxie.


Car ces trois-là méritaient aussi bien de trouver leur place aux côtés du Très-Haut, que dans les mémoires de tous.
Sans avoir à attendre longtemps, l'arrivée de sa nièce Cira interrompit sa courte discussion avec Eliette. Le Comte était à la fois surpris et satisfait de la voir ici. Elle était de ceux dont la route était la plus longue jusqu'à Rubroëk ; dès lors, faire le déplacement était un geste fort. Apprécié à sa juste valeur. Louis-Ambroos alla à sa rencontre, et sans pousser le paternalisme jusqu'à lui prendre la main, il posa la sienne légèrement sur son épaule, le visage sévère mais dénué de toute animosité.


-Cira, soyez à nouveau la bienvenue à Rubroëk. Je suis content de vous ici. J'ai eu peu de nouvelles de vous et de votre époux, depuis vos épousailles. Vous donnent-elles pleine satisfaction ?

De fait, il ignorait tout de l'affliction qui touchait si durement le Comte de Domezain, sans quoi il eut sans tarder dépêché une brigade de médicastres vers Tressin.
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    L'accent de Wayllander ? Une petite idée là.
Elianor_de_vergy
Depuis six années consécutives, la quintefeuille écoutait pieusement la messe de fin d'année à Saint-Martin de Bellesme et non dans sa chapelle privée de Lesparre. Assiduité qui honorait les villageois, ravis de voir leur dame se joindre à eux en cette occasion. Et qui enrichissait considérablement les moines, la duchesse ne manquant jamais de leur faire un don conséquent en guise d'étrennes.

Elle se préparait donc à respecter une nouvelle fois cette petite coutume lorsqu'un pli vint changer ses plans. Agitant gaiement la missive, elle prévint son petit monde de leur nouvelle destination.


- Préparez sur l'heure ma litière et mes coffres, nous partons pour Rubroek !

- Rubo quoi ??

Indice révélateur: les gens de la duchesse connaissaient toutes les sentes du Médoc, la Sarthe n'avait aucun secret pour eux et ils auraient pu perdre un farfadet dans la forêt de Bellesme, mais les Flandres, c'était terra incognita ! Autant dire que le voyage fut, du fait de quelques erreurs d'aiguillage, un peu plus long que prévu. Et c'est sous les derniers feux du soleil couchant que la petite troupe se présenta sur les terres de Leffe. Quittant le confort douillet de sa litière, la quintefeuille resserra autour d'elle les plis de la cape fourrée dont elle avait entouré ses épaules et gagna l'entrée de la chapelle.


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Cira
Le pas lent et légèrement claudiquant à cause du froid du pays qui réveillait sa jambe droite, la Comtesse observait les alentours. Bon sang, avec le froid, la neige et la nuit qui tombait, Rubroëk ressemblait au château de la Bête et il ne manquait que les loups et les gargouilles pour s'y croire. Si la jeune fille était une adepte des petites frayeurs quand elle était plus jeune, le frisson dans son dos ne l'enchantait pas. Ce lieu était sinistre et elle espérait que l'intérieur de la chapelle qu'elle rejoignait enfin serait plus chaleureux.
Malheureusement, ce n'était pas vraiment ça question lumière cependant l'on pouvait reconnaître qu'on ne risquait pas d'avoir les fesses douloureuses pendant un sermon. Lissant sa robe du plat de ses mains, la jeune fille s'approcha de son oncle déjà présent qui venait également à sa rencontre. Et bien voila, elle était là la gargouille !
Les deux n'étaient pas connu pour leur élan d'amour mutuelle ou leur complicité flagrante si bien qu'une légère crispation se fit dans son épaule quand la main de son oncle vint s'y poser.



Je vous remercie.
Mes noces me comblent au plus haut point malgré leur départ chaotique avec ce mariage surprise. La seule ombre au tableau est la santé de mon époux. Il est plongé dans un état d'épuisement et de sommeil depuis plusieurs semaines maintenant et je ne sais plus quoi faire. Les médecins pensaient d'abord à une maladie hivernale mais il ne guérit pas malgré les potions.


Un regard à droite, un regard à gauche et les bras se croisèrent sur sa poitrine en guise de protection. Les baffes dans la bouille elle en avait reçu et savait encaisser mais là il s'agissait de son mari et entre le voyage, la fatigue et les hormones du premier trimestre, il lui était compliqué de gérer correctement la situation.
Le regard sur le côté pour éviter de regarder le vieillard, la gamine ravala ses larmes, inspira un grand coup et reposa ses yeux clairs sur lui.


J'ai espoir que mes prières finiront par me le ramener. Je ne veux pas que mon enfant soit orphelin avant même d'avoir vu le jour.
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Eliette_marja
    Le premier à entrer fut, sans grand étonnement de la part d’Eliette, le Comte de Rubroëk, qu’elle salua d’une petite inclinaison de la tête lorsqu’il pénétra dans la chapelle, un sourire aux lèvres.

    - Votre Grandeur, bienvenue. Cette fois, les lèvres pleines s’arrondirent légèrement. Ce n’est pas que je…Je ne connaissais pas ces personnes, pas même de vue, à peine de nom…Peut être pourrais-je vous inviter à prononcer ces quelques mots afin de leur rendre hommage ?

    Elle joua nerveusement avec sa grosse natte tout en le regardant alors que son attention était déviée par l’arrivée d’une jeune femme, et elle ne se permit pas de le retenir alors qu’il allait vers l’entrante. Elle attendrait, il avait de toute manière entendu sa question, et lui donnerait son accord ou non lorsqu’il aurait le temps. Malgré-elle, la naine entendit un morceau de ce que l’inconnue disait à Wayllander, alors elle s’approcha d’eux.

    - Pardonnez-moi d’interrompre votre conversation, je suis Eliette Marja, j’ai cru entendre que votre époux avait quelques soucis de santé? Peut-être pourrais-je vous apporter mon aide, je suis médecin ?

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Octave.
Quand l'invitation lui était parvenue, pompeusement envoyée par un secrétariat qui signe comme tel, il avait souri. Cela avait contribué à réchauffer quelque peu l'ambiance glaciale d'un nouvel an passé entre mobilisation et repos, dans une sorte d'entre deux qui laissait le Beaupierre au milieu des terres limousines...

Tant qu'à se les peler, autant qu'il en profite pour aller honorer de sa présence son suzerain. Et puis Octave refuse rarement une invitation, à moins de n'avoir vraiment aucune envie de croiser les invités ou les hôtes. D'autant que sa dernière venue à Rubro... Robru... Rubre... chez Leffe avait été plutot spéciale, et le Vicomte apprécie les choses particulières.

Chemin faisant, il pionce. C'est encore ce qu'il fait de mieux ces derniers temps, histoire de récupérer de deux mois de campements aléatoires et de nuits bruyantes au milieu de toute une armée manifestement noctambule.

Ce n'est qu'une fois arrivé devant les gardes, au moment de s'annoncer, qu'il réalise un truc.


MERDE ! ISAURE !

Oh putain de bordel de chiotte... il a oublié d'inviter sa femme. Il a ou-bli-é d'inviter sa FEMME. Elle va le tuer. Le découper. Le trucider. Inspire, expire. Il passe la garde, progresse dans l'allée. Et maintenant ? La chapelle ? le chateau ? Et bien sur il a laissé l'invitation à Limoges, - d'ailleurs il lui faudra la bruler celle-là - et impossible de se rappeler. Soit, chapelle ce sera. Et il faudra absolument penser à dire à Leffe de ne pas parler de cette messe à Isaure. Jamais.

Il avait prévu de passer demain à Grand Laurier pour vérifier comment tout s'y passe et faire connaissance avec les gens du cru, mais à tous les coups, ça en fera des langues à sceller... Purée, comment va-t-il se sortir de ce bourb....
Oh ! Pardon.

Sortant soudain de ses pensées, il s'excuse auprès de la personne qu'il vient de bousculer.

Je ne suis pas en retard au moins ?

Non, parce qu'on connait le maitre des lieux, un retard et on peut au revoir à son bon point du jour.
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Leonnie
Arvieux, Décembre 1466

Après les joutes et la blessure de mon aimé, nous avions regagné les terres d'Arvieux afin de prendre le temps de le soigner au calme.
La seigneurie était calme et le paysage montagneux avait quelque chose d'apaisant.
L'hiver était bien là, et les cheminées tiraient à pleins foyers pour assurer une température agréable dans les pièces principales.

L'on avait posé une attelle à la jambe droite d'Okagi et malgré les demandes répétées de repos du médicastre et de moi même, celui çi, fidèle à lui même, continuait de s'astreindre à une activité régulière.
Aussi quand le pli arriva, l'informant de l'invitation de son suzerain pour participer à une cérémonie nocturne à Rubroek, pour célébrer la nouvelle année, il était déjà prêt.

_ M'enfin Okagi! Vous n'êtes pas raisonnable! Dans votre état! Nous en avons pour plusieurs jours de voyage! Avec votre jambe...

Je le disais pour la forme, pas même convaincue que mes mots auraient une quelconque incidence sur sa décision et au regard qu'il me lança alors qu'il mangeait sa pomme termina de me faire grommeler et baisser les yeux.

_ N'empèche...je maintiens que ce n'est pas la plus brillante des i...

_ Il suffit!

_ Grumph!

La moue boudeuse , je quittais la table vivement et partis donner les consignes pour le départ qui se ferait le surlendemain.
Hors de question de faire le trajet la bride abattue. Alors autant partir en avance, pour prendre le temps de faire de nécessaire étapes.



Rubroek, le jour j.


Dans le carrosse qui nous conduit à la chapelle, je me presse contre son bras. Je le regarde alors qu'il profite du paysage en silence.
Quelle allure il a, mon homme quand même.
J'espère faire bonne impression. je n'ai pas encore eu l'occasion de rencontrer son suzerain et je prie mentalement mes petites voix de se tenir à carreau.
Manquerait plus qu'elles se manifestent en plein sermon, on aurait l'air fin... Fin surtout moi.

Il a du voir que je suis tracassée car il me presse la main doucement alors que la voiture s’arrête devant les marches.

Quand faut y aller...Faut y aller!
Une fois sortis, je réajuste ma cape autours de mon cou et de mes épaules et le suis de près avant de saluer de la tête les personnes présentes. Je le laisserais faire les présentations, lui glissant en chuchotant une petite remarque.


_ Vous nous auriez présenté la dernière fois, cela aurait été plus..simple,non?
Elianor_de_vergy
La quintefeuille s'était attardée un instant sur le seuil de la chapelle pour en admirer l'architecture et l'ornementation. Un instant de trop, visiblement: alors qu'elle détaillait d'un oeil connaisseur la ciselure de l'ornement du maître-autel, une secousse la projeta vers l'avant. Réussissant à grand-peine à rétablir son équilibre - évitant ainsi à son ducal nez la rencontre avec le tapis qui ornait la nef - elle se retourna en affichant une mine fâchée.

Non mais dites donc, allez-y doucement, on n'est pas aux galeries LaFayotte!

L'homme ayant eu le bon goût minimum de s'excuser, elle s'adoucit un peu.

Et rassurez-vous, vous n'êtes point en retard: l'office n'a pas encore commencé. Est-ce donc à votre grande piété que nous devons votre empressement à y assister? En tout cas messire, vous voilà bon pour m'escorter jusqu'à ces bancs: je ne vous pardonnerai pas à moins !
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Octave.
Il n'a donc pas bousculé une enfant, mais bien une jeune femme. Cette manie qu'elles avaient aussi d'être petites et fluettes... y compris la sienne.

Cependant, elle le rassure. Au moins n'est-il pas en retard, du moins pas plus que d'autres, et ainsi donc il pourra faire le fayot auprès de son suzerain. Quel bon vassal, ce Beaupierre, tout de même.


Ma piété ? Bien sur. Si ce n'est pas faux, Octave étant un bon croyant qui ne rate que rarement une messe, faut bien avouer que son envie d'être à l'heure n'est pas uniquement motivée par sa foi. Et je vous dois effectivement au moins l'escorte.

Lesté d'un sourire, le commingeois offre un bras à celle qu'il a failli faire tomber. Maintenant, il est bien embêté, puisqu'il n'a aucune idée de comment ils seront placés, si un plan de messe a été établi, à quel rang asseoir la blonde... Elle n'est plus une jeune fille, pas encore une grand-mère, suffisamment richement habillée pour qu'on ne la prenne pas pour une dame de passage, mais là s'arrêtaient les informations à disposition.

Octave de Beaupierre. Il avait remarqué que souvent, quand il se présentait, les gens lui rendaient la pareille. Peut-être un indice à glaner par là. Vous êtes parmi les proches ? "Vous serez au premier rang ?" #TraduisonsLe.

Et tout en avançant dans la chapelle, il gagne du temps.
Le fond de l'air est frais n'est ce pas ? Les Flandres... diantre. Puis il se rappelle qu'il a désormais des terres pas loin. C'est vivifiant.
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Elianor_de_vergy
Bon. Le maladroit ne semblait pas se doubler d'un butor fini, ce qui était tout de même un soulagement pour la quintefeuille dont l'imagination débordante se voyait déjà faire un esclandre sur le parvis de la chapelle. Bon moyen de resserrer les liens de famille tiens!

Fort heureusement, l'esclandre resterait élucubration et c'est en se détendant un peu qu'elle posa sa main gantée sur le bras qu'on lui présentait.


Je vous remercie de votre civilité messire de Beaupierre. Je me nomme Elianor de Vergy et je suis.... Ma foi plus ou moins une parente par alliance du comte de Rubroek... Nos arbres généalogiques respectifs sont si embrouillés que nous avons décidé d'un commun accord de baptiser notre lien de cousinage. Cela évite les maux de crâne

Pas vraiment de quoi aider pour le plan de chapelle, certes. La poupée cependant se posait rarement ce genre de questions, habituée qu'elle était à toujours siéger dans les premiers rangs. Elle boita donc sereinement le long de la nef tout en rebondissant sur les considérations météorologiques de son guide.

Plus que frais en effet. Moi qui croyais que l'Alençon était un pays nordique, me voilà en passe de revoir ma géographie. L'inconvénient sans doute d'avoir appris la carte du royaume sous le ciel de Guyenne: tout m'y paraissait horriblement septentrional ! Est-ce votre première visite dans le pays?
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Octave.
Comme il en a pris l'habitude, il se voute légèrement, histoire de laisser son bras à portée. Aux premiers pas, il se rend par ailleurs compte que le rythme est haché par un léger boitement, et ralentit l'allure qu'il donne en temps normal à ses enjambées énergiques.

Ah, les arbres généalogiques... Je connais ça. Il est des gens qui m'appellent cousin alors même qu'aucun lien de sang ne nous unit. Il tait le fait que cette appellation a surtout cours depuis qu'il est grimpé sur le trone comtal. Ma foi, il a décidé il y a plusieurs mois qu'il arrêterait de faire remarquer aux gens leurs erreurs ou leurs défauts.

Ma nièce a épousé un Duranxie il y a une quinzaine d'années, et j'ai soudain trouvé l'arbre Beaupierre beaucoup moins compliqué. Tout est histoire de relativité.

Alençonnaise donc ? Et la Guyenne ? Tout le monde ne peut pas être parfait. C'est ma seconde visite. Je suis venu il y a quelques mois à Rub... Rubre.. chez Leffe, qui m'a pris comme vassal. Mais j'ai du redescendre et n'ai pas pu revenir plus tot : le Rouergue nous a tenus occupés. Et comme une explication, à la fois à son devoir de défense du Sud, et à son attitude, il ajoute : Je suis commingeois.

Intrigué, car même s'il connait bien le climat parfois délétère de la Guyenne, il s'étonne qu'on quitte le Sud, il reprend :

Qu'est-ce qui a bien pu vous attirer en Alençon que vous ne trouviez pas au soleil ?

Les premiers rangs sont maintenant en vue. Il n'y a pas foule, aussi Octave, après avoir attendu qu'Elianor choisisse un siège, décide de s'installer à côté.
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Elianor_de_vergy
La poupée hocha la tête, un sourire amusé aux lèvres.

Il faut reconnaître que le cousinage est si commode lorsqu'on n'a pas la mémoire d'un héraut généalogiste. Mais en effet tout est relatif: pour ma part je n'ai jamais réussi à m'y retrouver dans les méandres de ma belle-famille.

Avouons également qu'elle n'avait pas beaucoup cherché non plus. Epouser un Von Frayner est déjà une corvée en soi, s'il fallait en plus s'y retrouver au milieu des bâtards, légitimés et autres "disparus-retrouvés".... Elle avait identifié le chef de famille, ne s'entendait pas si mal avec lui, cela était largement suffisant!

Ah, le Rouergue.... Le sud-ouest et son agitation! C'est peut-être l'envie d'un peu de calme qui m'a attiré en Alençon, même si les dégénérés d'Anjou se chargent de temps à autre de l'animation. Et, plus prosaïquement, le besoin de me rapprocher de mes terres. Il n'est jamais bon de s'en éloigner trop longtemps: les manants prennent si vite de mauvaises habitudes !

Ceci énoncé comme une évidence, elle fit choix d'un siège au second rang et s'y installa, lissant avec soin ses jupes autour d'elle.

En revanche c'est la première fois que je viens en Flandres. C'est.... dépaysant, assurément! Ne serait-ce que par la langue. Je me garderai comme la peste de le dire devant notre hôte, mais il faut tout de même avouer que la parladure du cru est pour le moins.... plus rude que l'oc, dirons-nous !
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Byeola
Le crépuscule approchant à grands pas, la jeune secrétaire se tenait prête à assister à l'office qui célébrerait la nouvelle année. Contrairement à la majorité des invités, elle avait la chance de se trouver sur place, c'est pourquoi elle prit son temps avant de prendre le chemin de la chapelle. Il faut dire aussi qu'elle n'était pas forcément à l'aise au milieu d'une peuplade d'inconnus.
Cependant, elle ne pouvait pas non plus être trop en retard ayant deux mots à dire à Sa Seigneurie.

C'est ainsi qu'elle arriva près de la chapelle, apercevant de loin quelques personnes qui entraient. Elle inspira profondément, prit son courage à deux mains avant d'entrer dans la bâtisse.
Elle afficha un léger sourire en voyant le chapelain qui lui avait été d'un grand secours quelques jours auparavant. Aussi bien physiquement, moralement et il fallait l'avouer, mentalement, la naine l'avait aidée et guidée pour soulager les maux de son corps et de son âme. C'était une femme que Byeol appréciait beaucoup.
Elle s'approcha doucement en essayant de se faire plus petite qu'elle ne l'était déjà. Elle salua les personnes présentes d'un signe de tête et d'une légère inclinaison.
Puis, quelques pas de côté discret vers le comte, elle lui souffla quelques mots avant que la cérémonie ne commence mais surtout avant qu'elle oublie.


Bonsoir Votre Seigneurie. J'ai eu un retour de votre cousin Cornelius de Leffe informant qu'il sera présent ce soir. Cependant, Sa Grandeur Corneillie de Vernaux s'excuse de ne pouvoir être présente mais vous envoie ses amitiés.

Hop hop message transmit. Puis lui vint un doute... Est ce qu'elle leur avait répondu ?
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Octave.
Il sourit en coin en l'entendant parler des gens qui prennent des habitudes pourries dès qu'on tourne le dos. C'est une phrase qui aurait tout aussi bien s'échapper de la bouche d'Isaure, et qui lui fait généralement lever les yeux au ciel.

Mais Octave fait partie de cette caste un peu spéciale : les gens un peu naïfs qui pensent d'abord que les gens, y compris les roturiers qui travaillent sur ses terres ou dans ses chateaux, font du bon boulot. Et qui attend toujours la preuve de la malfaçon avant de porter jugement.


A vrai dire, il nous est quelque peu difficile de surveiller... Imaginez, entre l'A&C et les Flandres, il nous faudrait passer notre vie sur les routes... Nous marchons à la confiance. Lui, en tout cas. Pas dit qu'Isaure ne passe pas son temps à écrire des directives et demander des compte-rendus dans son dos...

Lorsqu'elle enchaine sur l'accent, il laisse échapper une sorte de grognement dans lequel on peut reconnaitre un rire étouffé. Il n'a pas entendu la canne de Wayllander tater le sol de la chapelle, mais il ne doute pas qu'il est dans le coin, même s'il n'a pas encore eu l'occasion de chercher la silhouette du comte des yeux. Dans le doute il baisse tout de même la voix. Ce qui pour Octave revient à parler tout à fait normalement et de façon très audible pour les 2 rangs alentour.


Je dois bien avouer que parfois, quand Leffe s'exprime, on dirait qu'il va cracher quelque chose. Très étrange. Pensez-vous que ce soit le froid qui leur crispe la machoire et leur bouche le nez de la sorte ? Ceci expliquerait pourquoi effectivement nous parlons de manière tout à fait agréable dans le Sud.

Il en rajoute, mais il faut avouer que plus commingeois que le Beaupierre, on fait difficilement, et il n'aurait pas imaginé croiser d'autres sudistes à une messe donnée dans le NORD.
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