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[RP Ouvert] L'antre du loup affamée

Foulques_de_malemort
L’argent fait il le bonheur ?
Certains vous diraient que oui, d’autre que non. Mais en réalité, la seule et unique vérité était que l’argent y contribue fortement.

Sans doute l’une des raisons pour laquelle le Malemort poussa la porte de sa dernière acquisition, une demeure délabrée au cœur même de la cour des miracles. Les verdoyants balaient la scène faisant poindre un fin sourire sur la commissure des lèvres. Au cœur même des ténèbres, la poussière et des lattes en poids jonchaient sur le sol. Mais qu’elle importance d’ici quelque jour, de ce lieu naîtra une ambre de beauté née des mains même du Prince. Chaque pas se mêle à la poussière, marquant la semelle de Foulques.

Si la guilde des loups commençait à se faire un nom, si le Prince même prenait plaisir à se moquer si ouvertement des titres, si même dans ses procès, le risible du second degré prenait le pas sur la raison, l’ombre se voulait un antre de repos et de plaisir. Qu’elle plus belle acquisition de cet antre qui se muera en un délice de fourberie, de drogue et de sexe. Mais aussi un lieu ou pourrait se rejoindre les fouines, les brigands, les prostituées, et bien d’autre scélérats trainant dans les coins les plus infâmes de Paris.

Si l’antre se voulait accueil pour y connaître les plus grandes folies de la perversion, si l’envie de faire croitre les finances d’une guilde croissante et en expansion ne cessait de croître, le besoin d’un lieu à lui, permettant d’y faire les rencontres et pourquoi pas les délicieuses alliances n’était qu’un objectif de plus. Argent, rencontre, plaisir, n’est-ce pas ce qui fait vivre le cœur même des plus humbles employés de dieux, et si dieux avait un nom … il se marquerait de la marque du diable, celle du Malemort.

Quelques pas encore, et les mains gantées effleure la rambarde qu’il avait déjà croisée quelque mois auparavant. Souvenir de sa sœur et de Sea. Et oui, le prince s’était déjà fait l’acquisition de ce lieu, permettant de cette manière de prévoir et contrôler la moindre potentiellement erreur de celle-ci. Mais le savait elle ? Et avait-elle seulement une idée de ce que le Prince prévoyait de faire.

Un dernier regard autour de lui, les travaux prendront un peu de temps. Mais d’ici quelque moi s’ouvrira en ce lieu la place parfaite. L’antre du loup affamé. Dernière caresse de la rambarde, dernier regard vers les pièces sombres. Demain les travaux commenceront, mais un fin murmure s’échappe de ses lèvres.


J’espère que viendra des scélérats, et que ceux-ci se joignent à nous.
_________________
Furiae
    Elle ne sait pas si l'argent fait le bonheur. Mais elle sait qu'il la fait vivre et cela lui suffit. L'argent, voilà bien son principal souci. En cette fraîche journée de fin d'hiver, elle n'a pas réussi à racoler suffisamment, pas même de quoi se payer la moitié d'une miche de pain rassis. En soupirant, elle se détourne finalement de son pavé pour regagner lentement le repère qu'elle occupe avec Jean-Jack. Défaisant le chignon grossier qui retenait avec peine les cheveux bruns filasses, elle aperçoit un homme au loin. La démarche fière et rapide ne souffre visiblement pas de ralentissement, à part peut-être un léger clopinement semblant prendre naissance au cœur d'une cuisse. Intriguée, Furie observe l'homme passer et inconsciemment, muée par une curiosité pandoresque, elle calque ses petits pas menus sur ceux de l'homme. Lorsqu'il s'arrête, elle continue sa marche en resserrant le châle ceignant ses épaules. Elle disparaît dans la ruelle voisine avant de, finalement, stopper. Et porter un regard qui se veut discret, au coin de la rue.

    Le regard brun se porte sur le mâle dont elle ne voit pas le visage. Elle le fixe pousser la porte d'une bicoque délabrée et y disparaître. Catin, fille de Pandore, ne sait tenir ce besoin impétueux de savoir, de découvrir ce qui se trame là. Alors attend-elle, un peu. Avant de définitivement, s'approcher d'une fenêtre sale et d'y pointer le bout de son nez sans aucune discrétion. Après tout, elle veut seulement jeter un coup d'oeil. Ce n'est pas un crime ici à la Cour.
Vran
Si Vran devait dire quelque chose sur l'argent -vu qu'on en est à parler pognon- c'est qu'il fait toujours le malheur des pauvres diables qu'il déleste de leurs bourses. Pour son plus grand bonheur. Certains diraient que le bonhomme est en grand voyageur dans l'âme. alors que d'autres dresseraient un tableau un peu moins poétique. Mais de temps en temps, il est toujours de bon ton de repasser par la Cour. Le lieu est sûr. En tout cas plus que les autres endroits, pour quelqu'un comme lui. Quelle surprise ç'avait été, la découverte de la seule et unique "pustule à la face de Paris"! Un endroit où les "honnêtes gens" ne sont pas maîtres!

Mais on s'égare. Tout ça pour dire que Vran profitait d'un de ces moments de repos à la Cour des Miracles, dont il avait profité pour dissimuler une part de ses récents butins. Il avait donc les poches moins lourdes, et c'est un esprit serein qui le poussait à marcher sans butes dans cet endroit qui semblait pourtant peu propice à la balade méditative. Jusqu'à ce qu'il remarque quelque chose. Un sourire en coin s'étira sur son visage. Quelqu'un cédait au vilain défaut qu'est la curiosité. Main dans les poches, l'air de rien, Vran se place derrière la catin et jette lui-même un œil par la fenêtre, sans trop de conviction. Puis...


- Alors on veut savoir c'qui s'passe? Faut pas fouiner comme ça, autant y aller franco!


La discrétion de la femme était déjà pas au top, mais alors maintenant... Le sourire s'élargit et, sans ménagement, l'homme pousse la porte, comme si c'était chez-lui presque. Ça grince, ça craque, l'endroit est pas de première fraîcheur. On se demanderait même si ça va pas s'écrouler. Pourtant, au milieu de tout ça se tient un homme. Il avait le port assez élégant, ce qui tranchait avec le décor. Vran fait quelques pas à l'intérieur, laissant quelques traces sur le sol -c'est vrai que c'est poussiéreux ici- et porte son regard sur la silhouette qui n'aura probablement pas manqué de noter l'intrusion.

- Bonjour. Moi et la dame dehors on s'demandait ce que vous préparez là-d'dans.

Et voilà. Pourquoi faire compliqué? Vran jette un œil derrière lui, pour voir si la "dame" -il est poli des fois!- lui a emboîté le pas ou non, puis se recentre sur celui qui semble être le propriétaire des lieux.
Foulques_de_malemort
S’il y a une autre certitude - du moins à la pensée du Malemort - à avoir lorsqu’on s’engouffre dans l’impasse des Miracles, c’est de se méfier des rats qui parcourent les ruelles, de sentir les regards sur vous même muni de la plus impénétrable des parures. Combien de fois, le prince n’avait pris plaisir à traverser ses ruelles déguisé du plus simple apparats pour n’attirer aucun regard, pour murmurer dans l’ombre, le silence de l’indifférence, pour pervertir ses plus insondables péchés. Mais ce jour, la donne est différente, nul déguisement, nul volonté de disparaître au regard du monde qui vit ou survit dans les ruelles. Certitude d’y voir quelque intriguant mené par la curiosité. Si l’homme avait retenu de ses derniers moi une leçon, il ne la devait qu’à ce fou de Montparnasse, et de la psychotique Vivia - de quoi arracher un nouveau sourire au loup. Plonger dans les profondeurs de la cour des Miracles exigeait d’y avancer pas à pas.

Grincement de la porte. Lèvres étendues rompant le visage en deux. Craquement du plancher sous le poid d’une personne. Les bras se croisent, les doigts glissant sous la cape. Même s’il attendait son compagnon de jeu, nul doute que celui-ci aurait pénétré ce lieu d’une toute autre manière. Le regard du brun se détourne des marches pour se poser sur l'impétrant, voit-il la jeune femme derrière, ou le souffle de celle-ci à travers la vitre. Tout est une question de point de vue. Mais revenons à cet homme, dont la franchise et la manière direct ne peuvent que plaire au Prince.

Ce que je prépare ici ?

Et aux émeraudes de l’homme de balayer ce temple du délabrement.

Une renaissance, j’ai envie de dire. Un lieu ou tout ce qui n’est pas légal le deviendrait.
Rien de très original, en espérant que ma réponse ne vous déçoivent pas.


Un pas en avant vers le bougre, gardant un fin sourire sur la commissure des lèvres, celui d’un ignorant baudet, ou le sourire d’un homme dont chaque mouvement est précautionneusement choisi ?

Mais au moins un lieu, ou tout un chacun pourrait trouver refuge. Ou la loi serait celle du respect entre les hommes … ou les femmes de la cour, ou celle de talion si cela est plus clair pour vous.

Puis de pencher légèrement la tête sans perdre de vue cet homme.

Et puis, je cherche des bras pour un projet bien plus conséquent. Même si je ne suis d’un prince rêveur et utopiste.

Chaque mot parfaitement usé.

_________________
Edouard_de_noireterr
Une ombre derrière le loup, rôdait le chien. Ses yeux émeraude et miel se posaient de-ci de-là sur les nouveaux venus qui venaient gonfler le nombre des clients de l’antre. Edouard semblait changer comme jamais, une barbe drue recouvrait ses joues et il aimait maintenant à se maquiller les yeux d’un épais trait de Khôl.
Une main sur le pommeau ornementé de son épée, représentant le chien et les deux roses de la famille Ducastel, il avait fait le tour de la taverne, passant d’une flaque d’ombre à une autre, gardant toujours en visuel son Prince. Cintré dans son baudrier de cuir, il se déplaçait silencieusement, frottant ses semelles de cuir contre la pierre froide. Puis, sans prévenir, d’un simple mouvement de la hanche il se posant une main sur l’épaule du Prince :
Mon Prince, les scélérats sont toujours à la place ici. J’y suis né. Avec un peu de chance j’y mourrai.
Sa voix est suave, légèrement rocailleuse. Reprenant la légère accentuation gitane qui avait tant séduit la sœur du prince désormais assis à ses côtés. D’un geste, il ôta sa lourde paire de gant de cuir clouté et servit deux verres d’hypocras, admirant un instant sa chevalière ornée du Chien hurlant à sa Lune, son blason. Un petit sourire amusé naquit sur ses lèvres, tandis qu’il but une longue gorgée du vin rouge épicé, émettant un petit bruit guttural clapant de sa langue.

Hum. J’avais mieux au Louvre, mais moins bien en Hollande. Alors, l’un dans l’autre...

Puis il plongea son regard dans ceux qui venaient d’arriver. Une catin et un souteneur ? D’un geste, il souleva son verre pour les saluer :

Le bonjour vous va.

Puis il fit un pas en arrière, laissant son Prince présenter leurs œuvres. Comme toujours, il choisit ses mots, il pèse chacune de ses actions, Foulques vit au théâtre, il est acteur de sa propre vie, et Edouard l’a toujours admiré pour cela.
Enfin, il s’avance, finit son verre et s’accoude à la rembarde.

Ce que le Prince veux dire, c’est que nous préparons le futur.
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Vran
Un rictus étrange se forme sur le visage de Vran lorsque un second surgit calmement de l'ombre. Un garde du corps peut-être? Il a pas le profil habituel en tout cas. C'est drôle, les deux hommes ont les iris sylvestres. Leur vis-à-vis leur renvoi son profond lac inhospitalier, et les jauge. Puis il ôta son mantel usé et le déposa sur une rambarde, toujours comme si l'endroit était sien. Il ne le fait pas vraiment exprès, c'est juste qu'il a toujours eu du mal avec la propriété d'autrui. Les mains dans les poches, il inspecte l'endroit tout en écoutant l'explication de celui qui se dit prince. Petit à petit, un grand sourire vient illuminer le visage du curieux.


- Me décevoir? Nan. J'aime bien c'que vous dites là.


En vérité, la réponse est très vague. Mais ça lui suffit. La Cour elle-même, pourtant grouillante d'activités d'habitude, semblait bien vide ces temps-ci. Bientôt, la Maréchaussée pourrait se balader librement en ces lieux maudits, et la réputation en prendrait un sacré coup. Qui sait ce qu'il s'en suivrait? Si quelqu'un se trouvait en position de redonner de la force à l'antre obscure, c'était une bonne chose.

Vran prend soin de ne pas noter les derniers mots de l'homme. Qu'il soit vraiment prince ou pas, cela ne changeait pas grand chose à la Cour. Tant qu'il savait où il mettait les pieds... ce qui semblait être le cas. Le malandrin se pose contre un mur, bras croisés.

- Le futur, hein! Comme c'est mystérieux tout ça. Vran laisse planer un instant de silence avant de poursuivre. Et quel genre de bras vous cherchez? C'est que, le futur qui s'prépare, ça serait dommage de le louper.

Un nouveau sourire vint ponctuer sa phrase. Des gens riches qui s'en venaient manigancer des choses à l'abri dans l'ombre de la Cour, cela promettait. Alors Vran, toujours à l'affût de nouvelles opportunités, s'y intéressait forcément. Qui sait? Peut-être qu'il pourrait y ajouter sa touche personnelle, et en ressortir l'escarcelle pleine. Dans le meilleur des cas, en participant à quelque chose de grand, même.
Foulques_de_malemort
Le chien n’était jamais loin du loup, mais cette fois-ci le bâtard avait devancé le loup.

Celui-ci trônait dans l’antre observant sans doute les aménagements qu’il avait dans l’intention de réaliser – après tout arriver à voir grand, c’est une chose, mais construire ce qui trônait dans la tête du Prince risquait d’être bien plus compliqué. La main d’Edouard posé sur son épaule lui avait arraché un fin sourire sur la commissure des lèvres. Si la confiance était une arme dangereuse à l’encontre de laquelle le Malemort se méfiait bien plus que la peste. Les actes et l’honneur lui avaient gagné son respect depuis un long moment.

Alors que la coupe se trouva prisonnière de ses doigts gantés, le regard lui ne quittait pas le miraculé. La main avait donc quitté le dessous de la cape, avant de porter l’hypocras à ses lèvres, pour en boire quelques gorgées. Profiter de ce délice avant de reprendre la parole, ou alors est-ce pour trouver les mots justes.

Pour être franc, le mystère, c’est surtout que je ne vais pas vous dévoiler tous mes plans et mes objectifs dès une première rencontre. Ce serait… de la connerie pure.


Les paupières se ferment un instant alors que la coupelle se rapproche de ses lèvres, sentir la liqueur coulée était un plaisir insatiable. Sourire. Paupière qui se rouvre.

Ce que je cherche. C’est simple… je cherche de tout.

Le bras qui était resté ployé sur son ventre se déploie pour montrer le taudis, les lèvres dévoilant un sourire carnassier.

Des catins, des voleurs, des meurtriers, des pick-pockets, et même des mecs capables d’écrire et de compter. Ce que je veux faire de ce lieu est simple. Un antre pour la cour des miracles.

Et à l’homme de s’approcher des fenêtres sale, là où se trouve la catin ? Où est-elle à l’entrée. Quoi qu’il en soit il se pose à la fenêtre.

Au lieu de laisser les catins dans la rue, elle pourra trouver gîtes, et protections dans cette demeure. Si un voleur a besoin de trouver de la compagnie, il pourra trouver des affiches ou des annonces dans cette demeure. Si un mec veut trouver de la drogue, ou n’importe quoi, il pourra venir ici et on lui fournira ce qu’il a besoin.

De plus en plus, la lueur de son regard s’embrase, de plus en plus, on a l’impression de voir le Prince s’ensorceler de ses propres pensées, de ses propres paroles.

Nous pourrons faire du commerce illicite, des jeux de hasard, des paris sur les joutes. Nous aurons des prisons dans les sous-sols, pour ce qui est des chantages, ou des kidnappings. Et peu à peu, nous prendrons le pouvoir sur les nobles, nous leur arracherons peu à peu tout ce qu’ils possèdent, jusqu’à leur arracher la peau. Et en plus…

Et de tourner légèrement la tête, le corps faisant face à la fenêtre, mais le visage se tournant vers Vran.

Mais ici chacun sera libre, imaginez que tous les brigands, tous les truands se rassemble sous une même bannière, non pas comme les armées rebelles, mais comme des groupes épars mais agissants ensemble.

Le poing se referme rageur.

Nous aurions, le pouvoir, l’argent, et tout ce qu’on pourrait rêver, car seule la loi de Talion d’un miraculé à un miraculé fera office de justice. Et donc j’ai besoin de trouver des hommes quelles que soient leurs compétences, car c’est ensemble que nous serons fort, et non pas en de ridicules petits groupe de quelques brelles sans cervelle.

Bien sûr tout celà n'était qu'une parcelle, un fragment de ce vers quoi le Prince avait décidé de tendre la main.

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Xandrya

    Après avoir écouté les paroles de la jeunette accrochée à la porte et avec lesquelles la rouge était tout à fait en accord,(*) l'incandescente passa le seuil de la porte, une paire de mains, dont la gauche gantée de noir, se mettant à applaudir le discours déployé par l'homme qui se plaisait sans doute à s'entendre parler.
    Capel rivée sur la crinière de feu rendue invisible, partie haute du visage dissimulée n'offrait à voir qu'un rictus narquois et amusé ornant la lèvre inférieure scindée d'un anneau argenté.

    Belle tirade...
    Et dis moi, dans ton programme d'une "grande et belle famille de brigands", où on dépouille les nobliaux jusqu'à leur "arracher la peau".
    La tienne et celle de ton mignon, t'en fais quoi "P'tit Prince" ?


    Si on avait dit à la rouge qu'en venait voir aux miracles, si survivait encore quelques uns des clans ennemis d'antan, ce serait non pas la lie de l'humanité mais les rejetons royaux qu'elle trouverait, pour sûr son ricanement rauque aurait retenti à vos oreilles. Pourtant c'était bien un supposé prince et son suivant qui se trouvaient dans la fange.
    Le port, la mise, la façon de parler, tout ça puait la noblesse à mille lieues à la ronde, alors pourquoi un homme de son engeance venait fouler la crasse des Miracles.
    Sous couvert de capuche, le regard outremer se mit à détailler l'endroit et les présents, pénétrant de quelques pas supplémentaires dans la masure, lentement, talonnettes de ses bottes sombres faisant claquant sur le sol avant que la voix rauque de l'incendiaire n'ajoute calmement.

    Toi t'y gagnes quoi ?

    Personne ne fait jamais rien sans rien, croire autrement était une pure connerie, que ce soit une raclure ou un nobliau en mal de sensation, toute action avait un intérêt et son prix.


    *****
    (*) Edition pour petit ajustement après lecture du post de Furiae

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Furiae
    Si elle s'attend à se faire ainsi alpaguer de dos ? Certes non et la surprise est telle qu'elle sursaute en glapissant. Main sur le palpitant affolé, elle darde un regard courroucé vers l'importun qui lui a filé une belle frayeur en plus d'être encore moins discret qu'elle. Dubitative et fronçant les sourcils alors qu'il s'écarte pour dévoiler l'entrée à son aise, elle affiche un rictus, se demandant bien s'il est utile de s'inviter, elle aussi, avec peut-être un poil plus de retenu ceci dit. Quelques secondes lui suffisent. Elle finit par fouler le pavé de ses chausses pour rejoindre l'entrée sans pour autant la franchir. Sénestre gracile s’appose sur le cadre en bois, corps épouse l'embrasure et face se penche légèrement de côté pour observer et écouter.

    Silencieuse. Elle s'est quelque peu rembrunie lorsque l'emploi du mot "dame" la qualifie. C'est qu'elle n'a pas l'habitude de cette appellation et qu'il lui fait clairement plaisir. Au point d'en faire rosir les pommettes saillantes. Si le gus qui l'a révélée s'affiche ouvertement à l'aise, n'arborant aucune retenue dans ses questions. Elle, se contente de visualiser, analyser le profil de l'homme dans la lumière. Scepticisme. C'est que le minois charmant de l'homme trahit l'aisance de la Haute avec une belle peau. Les pupilles descendent et c'est une silhouette s'étant toujours tenue loin des travaux trop physiques qui s'annoncent. Les lèvres épaisses se pincent. Serait-il donc de noble naissance ?

    Silencieuse, toujours quand elle décroche finalement de cette prestance nobiliaire pour s'accorder l'analyse de l'homme qu'elle n'avait pu saisir jusque là, caché dans l'ombre. Encore un mâle au regard herbeux, c'est qu'ils la feraient presque complexé avec son regard boueux à elle. Moue tirée. L'Ombre est barbu et il lui semble maigrichon, à s'interroger sur une possible maladie sous-jacente. Un garde du corps présentant les stigmates d'un affaiblissement, voilà de quoi questionner.

    Toujours est-il que jeune Furie tique furieusement lorsque le mot "Prince" tinte à ses oreilles. Tiens donc... Ces deux lascars n'ont vraiment pas leur place à la Cour. Dire que le coin était vendu, fut un temps, comme étant le repère des gitans, des gueux et des gens peu fréquentables. Que dirait-on si les rumeurs concernant la présence d'un très haut noble établissant ses affaires au sein de ce quartier ? Et en même temps, vu le calme de l'endroit, qui viendrait contester, repousser cette installation ? Personne. Pas même la Catin. Tel n'est pas son rôle après tout et puis si elle pouvait se faire un petit pécule, elle ne cracherait, évidemment, pas dessus.

    Elle appuie la tempe contre le bois. Nostalgie à l'évocation du futur. Ils étaient nombreux à parler de futur au sein de la fange Miraculée. Et qu'en est-il aujourd'hui ? Rien, le néant. Peut-être le projet du Prince tomberait dans le néant, lui aussi.
    Furiae écoute, tantôt l'importun trop à l'aise, puis le Prince et le listing de ses recherches. "Catins" ? Il y en a une ici. "Voleur" ? Un coup d'oeil sur la silhouette qui lui fait dos, peut-être en est-il un ou au moins une personne qu'il ne vaut mieux pas croiser la nuit venue. Pour l'écriture, il ne faut pas compter sur la jeune femme. Si elle use et abuse de belles paroles orales, l'écrit lui reste totalement inconnu tout comme les comptes. Elle connait seulement le nombre exacte de pièce à présenter pour obtenir une miche. En somme, elle ne connait que les bases rudimentaires qui lui permettent de vivre. Le reste, elle le laisse à Jean-Jack qui, de toute façon, ne lui autorise pas à s'occuper de grand chose.


    À l'évocation des catins et de ce qu'elle pourrait accomplir, elle affiche la plus grande attention. Après tout, cela peut bien la concerner. Les sourcils se froncent légèrement lorsque quelques interrogations naissent au creux de sa caboche. Mais elle laisse au noble, le loisir de continuer son exposé, jusqu'à la fin qui ne tarde pas à arriver. Alors se décide-t-elle à ne plus être qu'une vague présence qu'on pourrait oublier ayant suivi le déplacement de l'orateur jusqu'à la fenêtre. Elle ne daigne pas se redresser, pas même afin qu'on ne la remarque plus. Non, elle se contente de resserrer le châle ceignant les épaules délicates et de prendre la parole d'un ton clair au langage... Étonnamment châtié :- Ce que vous présentez-là me paraît fort utopiste. Où se cache la vipère ? Offrir gite et protection aux puterelles sans contrepartie ? Permettez-moi de rester méfiante. Ceci me paraît bien trop beau. Et d'esquisser un léger sourire. Elle n'est pas bête et sait d'avance qu'elle peut s'attirer des ennuis rien qu'en étant ici... Si Jean-Jack la trouvait, elle ne donnerait pas cher de sa peau... À cette pensée, elle frissonne et baisse légèrement le regard. Elle devrait partir, elle le sait, et pourtant, elle ne peut s'empêcher une remarque : - Bien des gens avant vous ont essayé de rassembler les gueux d'ici. Ils ont réussi un temps, avant que les guerres de clan ne reprennent. Ni voyez nulle offense, mais je doute qu'un étranger à la Cour... Un Noble de surcroît, tout Prince qu'il puisse être, parvienne là où de vrais Miraculés ont échoué. Et de se taire de nouveau, attendant qu'on parvienne à la convaincre, enfin laissant sa chance à celui qui tenterait.

    Et alors, une nouvelle entrée se fait sans qu'elle n'obtienne réponse tout de suite, aussi s'efface-t-elle suffisamment pour permettre à la nouvelle arrivante d'avoir le loisir d'ainsi pénétrer dans les lieux tandis qu'elle-même, reste fidèle à l'embrasure de la porte, peu décidée à vraiment entrer.
Vran
- Des fois les gens sont cons.


Et qui ne tente rien n'a rien. En attendant, le malandrin écoute tranquillement la suite. Il ne s'attendait pas à ce type de projet. En tout cas, lui, il correspondait à au moins trois des profils cités. Au lecteur de deviner lesquels. Catin finit par faire son entrée, suivie par une autre personne encapuchonnée. Et les deux se montrent bien plus sceptiques que Vran. Rien de très étonnant en somme. Un prince qui débarque au milieu de la Cour pour sortir ce genre de discours, ça a de quoi soulever quelques interrogations. Que la nouvelle venue et l'amoureuse de la porte s'empressent de poser.
Vran s'autorise un léger sourire avant de reposer son regard sur le noble.


- Elles marquent un point.

Elles avaient probablement raison, en fait. Si le Miraculé -c'est bien ça comme nom- s'était posé en optimiste, c'était parce qu'il y voyait une occasion de gagner des écus. Un prince avec des rêves de grand banditisme, il y avait forcément moyen d'en tirer parti. Même si son plan foirait, en la jouant fine, on pouvait tirer son épingle du jeu. Vran se décolle de son mur, suivit d'un petit nuage de poussière, et fait quelques pas dans l'édifice, sans pour autant lâcher les deux nobliauds du regard. Il finit par s'arrêter non loin de la sortie, lâchant un bref regard à l'oiselette accompagné d'un petit sourire. Quand il revient aux deux importuns -car ce sont eux les vrais intrus ici- le sourire s'est élargit, plus carnassier.


- Alors? Pourquoi on devrait laisser votre peau en paix?

Surtout que l'usage du mot "ensemble" était quelque peu audacieux dans cette situation. Ils attendaient ainsi tous la réponse, debout au milieu du bois et de la poussière, regardant les deux siroter leurs verres sans même en proposer. Comportement très noble, s'il en est.[/b]
Foulques_de_malemort
Non mais sérieux c’est quoi toute ses questions, je n’avais pas prévu de faire autant de tirade – Non mais t’es con ou quoi, tu croyais qu’il te suffirait de paraître pour qu’on te mange directement dans la main, t’es à la cour des miracles puceau – Ah … oui, c’est vrai que vu sous cet angle, si les miraculés me mangeais directement dans la main ce serait bien pire que tout ce qu’on pouvait imaginer – Bah oui, espèce de corniaud, mais au moins tu peux mettre à plats ce qui fuse dans ton crâne et de l’expliquer plus clairement – Pas faux.

Bon revenons donc à l’instant présent après que son esprit se soit quelque peu affronté.

Effectivement, elles marquent un point ou plutôt elles posent de bonne question. Ce ne serait pas amusant si cela ne provoquait aucune défiance, qu’un homme de mon genre s’invite sans vergogne en vos terre et se permettent de juger …

Et d’étirer les lèvres en un sourire, avant d’éclater de rire. Il avait du mal à se retenir sur ce coup-là. C’est vrai qu’il s’était présenté en tant que Prince, mais la volonté était ailleurs que de le lier aux autres nobles.

Effectivement, je suis Prince, mais cela ne m’amuse qu’aucun de vous ne me pose la question de la raison pour laquelle je suis ici sous mon propre jour alors que j’aurais pu comme si souvent me fondre dans la masse, me vêtir comme un gueux. J’ai décidé de jouer franc jeux alors … continuons.

La coupe se vide et se retrouve planté sur le rebord intérieur de la fenêtre. Dans un mouvement félin, le prince s’ôte la cape qu’il pose à son tour sur le même rebord après l’avoir replié. Et de reporter son attention sur les trois convives surprises.

Je ne suis pas noble, je n’ai pas sucé où lécher de cul pour obtenir de terre, ou de titre pompeux. Je suis traitre à la couronne par mon utopisme de justice et de droiture, de mérite et d’action. Je suis Prince de sang, car coule dans mes veines le sang de ma mère, et cela personne ne me le prendra et plus encore je ne le nierai pas comme certain ont pu me le conseiller pour pouvoir avancer plus facilement vers mon destin. Alors je suis désolé pour vous, mais je ne suis pas noble à ce jour, je ne suis qu’un homme riche qui a appris une seule et unique chose ….

Et de pencher légèrement la tête, tout en détaillant la chevelure de feu, pour ceux qui connaissait le Malemort, tous connaissaient son penchant fantasmique à l’intention de ses femmes dites enfants du diable, destinée à la potence.

… Le pouvoir n’est pas lorsqu’on regarde vers le haut de la pyramide, prêt à tout pour faire jouir la personne au-dessus de vous, mais de faire attention à ceux qui en bas de la pyramide qui en sont la base, la solidité, la seule et vraie valeur. Si la base se rompt, toute la pyramide s’effondre.

Et de prendre une longue inspiration, étirant un sourire au mot qu’il choisit pour continuer sa tirade.

Mais oui, je vous cache un loup. Je suis utopiste mais réaliste, je ne me fais aucune illusion sur le fait de créer une cour des miracles unies, les gens se sentent toujours obligé d’en vouloir plus, et d’être prêt à tout. Et le loup se trouve la justement, c’est que toute personne qui se joindra à moi, acceptera d’être soumis à la loi de talion … entre les membres de mon clan. Mais en dehors du clan la liberté sera totale.

Et de pencher la tête, réfléchissant un instant. Doit-il vraiment jouer carte sur table. Pourquoi pas, de toute manière, il ne dévoilait qu’une partie de la vérité, le reste il le gardera pour le jour J.

Mais … ce n’est pas tout. Moi ce que je veux, c’est des personnes prêtes à se salir les mains … avec moi et non pas pour moi. Une catin devra parfois remplir des missions pour séduire et obtenir les faveurs du noble, l’argent sera pour elle, mais les informations seront pour moi. Le meurtrier exécutera des ordres pour faire avancer le clan, l’argent qu’il pourra obtenir de son meurtre sera le sien, mais le meurtre en lui-même sera pour le clan. Le voleur se joindra à moi pour s’emparer des Mairies ou des Châteaux et l’argent sera réparti de façon équitable entre chacun.

Ce que j’y gagne ? C’est très simple, l’argent n’est pas mon vice car celui-ci est déjà comblé par bien des manières. Mais ce que je veux c’est le pouvoir, la croissance, avoir des liens dans chaque monde, qu’à la mention de notre clan, les gens tremblent et paniquent. Qu’un futur roi soit obligé de venir ici, plié le genou, et nous baisé les pieds dans l’espoir que nous le soutenions. Voilà ce que j’y gagne.

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Xandrya

    Attendre et voir ce qu'avait à répondre le prince en mal de sensation, sourire mesquin s'animant en faisant glisser capel sur ses épaules, lorsque le gaillard à la tignasse, aussi noire que la sienne était rousse, se mit à soutenir ses interpellations et celle de la jeunette.
    Comment le p'tit prince allait réagir à trois contre un ça... enfin deux plutôt, car si l'héritier princier semblait prêt à palabrer des heures sur son projet, il en était un second en retrait, plus discret, genre l'ombre de son ombre, que l'incendiaire ne perdait pas de vue, l'eau qui dort dit-on, n'en est pas moins dangereuse.
    L'attention portée au second quidam fût déportée en entendant le beau parleur se gausser, lui faisant hausser le sourcil droit alors que l'épaule gauche venait à prendre appui sur un des murs délabrés de la bâtisse, se pensait-il en terrain conquis pour se permettre de se foutre d'eux de la sorte ?

    Uhm pourquoi ne pas poser la question de pourquoi il venait à visage découvert, était-il sérieux ? Parce que tout le monde s'en foutait et de manière "royale" pour le coup, et l'écouter écouler son héritage génétique affirmant ses origines princières ne put que faire naître un rictus sardonique aux purpurines de la rouge, pour plusieurs raisons.
    L'avait-on mis au courant qu'ici tout autant qu'ailleurs, si pas plus, que le sang soit bleu ou pas, quand une lame assassine avait décidé de le faire couler, la couleur en restait identique à quelques variances de carmin près.
    Mais tout comme elle n'aimait pas être jugée sur pièce sur son apparence ou son attitude, même si un chat était un chat, les iris aquatiques se posèrent sur le bonimenteur quand sa crinière sembla digne d'un étrange intérêt, s'accordant à lui laisser pour un court instant le bénéfice du doute.

    Loup... Clan... Mission... Tout ça lui parlait.
    Ici celui qui semblait de toute évidence se positionner en Alpha de la meute annonçait la raison des actions menées, et ça en revanche, c'était différent. Le Patron tout comme Chaos n'avaient jamais jugés utile d'informer le pourquoi d'un ordre donné, et au demeurant le savoir n'aurait rien apporté à l'incendiaire, mais ici la démarche différente l'imposait, surtout si le bougre voulait rallier à sa cause en masse.

    Ainsi donc le félon royal se balade aux miracles... intéressant

    Comment et pourquoi la rouge savait désormais qui se tenait devant elle, et pourquoi elle ne balancerait pas son blase ? Pourquoi user toutes ses cartouches en dévoilant des contacts qui pourraient possiblement lui voir accorder des avantages si le projet du Malemort voyait le jour et que sa contribution y était apportée.
    Toujours avoir un coup d'avance, mais pour l'heure écouter et trouver le projet utopiste oui mais pas dénué d'intérêt, l'idée de la loi de Talion au sein d'un clan la faisant gentiment sourire. Faire régner l'ordre entre les membres d'un clan unique était déjà difficile pour l'avoir vécu, alors en réunissant plusieurs clans en un...

    Uhm on peut pas te retirer que t'as pas un projet précis... sur sa réalisation en revanche, oui je confirme ce que tes pairs t'ont dit, t'es utopiste.

    Poussant sur son épaule pour se décoller du mur, le phénix fit quelques pas lent dans la pièce, boitement imperceptible à cette cadence, croisant les bras sous poitrine en portant son regard d'eau sur l'Alpha en devenir d'une meute potentielle.

    Certains rêves sont dangereux mais bien menés peuvent mener loin, reste à savoir si t'as les épaules pour.
    Parce qu'avec ceux que tu veux rallier à ta cause, faut oublier les toutous des palais qui te léchaient les pompes...
    Ici le mal mord... "P'tit Prince"


    Sourire en coin toisant légèrement le sang bleu, le projet l'intéressait, restait à voir les pions et les cartes que l'héritier avaient à jouer.

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Louis.thomas
[“Ce que l'argent a défait, l'argent le refait.”]




Du fric en veux tu en voilà.
Au beau milieu de ce paysage fort peu avenant, objet de curiosité, nous étions là, à l'aube de nos quinze ans, entrain de filer des pièces à bouffer aux canetons.
Plop. Plop. Plouf.
L'argent occupait tout au plus, il passait le temps, jusqu'où?
Fils de riche, gamin de noble de sang et de lanterne, garçon voué à l'élite, le truc chiant à voir la tronche de nos créateurs.
Besogneux ou pécunieux, la mort nous guette, et ce ne serait pas au Paradis Solaire que nous emmènerions nos héritages aussi modestes ou fastueux pouvaient ils être.

Il n'y avait plus qu'à éluder le mystère auprès de notre mère. Il était mort, là, sous nos yeux l'autre soir, enfin presque,
il ne restait de lui que sa chevalière et son épée.
Rapporter la défunte nouvelle ferait il de nous le mauvais souvenir, ou le mal pour un bien? Allait elle retrouver celui à qui elle servait
de maitresse pour moucher son chagrin?
Et notre soeur, de moins de deux ans de notre age, comment s'en remettrait elle? Quand la vie s'arrêtait pour les uns, elle continuait pour d'autres.

A l'aube de nos quinze, nous ne vivions que de rêves. Feu notre père disait toujours,
lorsque nous avions le rare et immense privilège de s'entretenir avec lui qu'à l'impossible nul n'était tenu, la certitude dans l'histoire,
c'est que ni lui, ni elle, nous avait convaincus d'espérer cette vie monotone et pleine d'obligations. Pour quoi faire? Où se tenait la réussite?
Dans les armoiries peut-être. Ou bien sous les nombreuses robes de notre parente. Ou encore, les sourires en bronze qui se voulait passer pour de l'or.
Peut-être au sein de centaines de couloirs des dizaines de domaines. Au fond du regard vide de notre mère.
A l'orée de la rétine assombrie et pochée par le pouvoir de notre géniteur. Pouvons nous échapper à notre sort?

L'aventure, c'était à nous de l'écrire, et nous étions résolu que Le Tout Puissant et ses écritures se trouvaient n'être que des manuels d'apprentissages,
comme la géopolitique ou l'économie, nous terrons pour nous lequel des trois nous intéressait le plus.


Au premier tournant de nos yeux marines, nous apercevions une silhouette qui sentait à plein nez la noblesse Française, c'était qu'il semblait aisé pour nous de différencier l'Impérial au Royaliste. Ni une, ni deux, d'un geste instinctif, nous suivions ses empreintes et pris d'un monde arrivant au compte goutte, pénétrions la baraque en dernier -pour le moment-, laissant notre jeune dextre glisser sous quelques vestons, d'une main d'expert, histoire de nous rembourser de notre générosité au demeurant pour les canetons et faunes aquatique.

Une fois au travers du Foulques, que nous ne connaissions en rien, sûr qu'il apparaissait comme l'hôte. Nous révélions notre voix à tous.


Bonsoir, on sert de la bière par ici? C'est quoi? Le rendez-vous des peines perdues? Parce que si tel est le cas, je crois avoir frappé à la bonne porte.

Bon d'accord, nous n'avions pas frappé, et nous n'étions pas si perdu que ça, mais voilà, il fallait bien faire un premier pas à défaut d'avoir récupéré une bourse.
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CREEP
[*Royalblue en italique reste muet.]
Foulques_de_malemort
Etrange sensation qui envahit le Malemort, alors que ses bras se croisent sur son torse et que le dos trouve appui d’un des murs si ce n’est bancale, poussiéreux à souhait. Mais quelle importance ? Maintenant que les choses étaient claires sur son ascendant, il pouvait enfin librement parler. Résidu des mois écoulés se devant depuis l’armagnac, devant justifier depuis la prise d’arme contre la couronne Française, que son titre n’avait aucune importance et que pour lui elle n’avait de valeur que par la complication qu’elle lui donnait d’avantage qu’au porte qu’elle pouvait lui ouvrir. Être prince assure l’argent, et certitude de faire passer le message, alors que depuis son premier pas ici, il se savait en territoire ennemi, en lieu ou sa gorge pourrait connaître la caresse de la lame, et la chaleur d’un sang qui ôte la vie.

L’utopisme absolue serait d’imaginer que seul je serais capable de changer le monde, alors que mon envie n’est juste qu’ouvrir une porte, donner le choix et la possibilité à ceux qui le désirent de connaître cette « folie ». Et si des miraculés désirent me suivre ce ne serait qu’un pas de plus d’avantage que d’enrôlé de force.

En finalité, alors que ses émeraudes observent les trois miraculés – il aimait bien utiliser ce nom pour les vivant de la cour des miracles – comment ne pas sourire en imageant que le sang et le vin ont la même couleur, qu’ensemble et ici, ils ne sont que des vers dans le ventre de la terre. Le félon savait qu’ici la liberté pouvait être absolue, bien plus que dans le monde de dehors. Pourquoi est-ce si compliqué d’imaginer la cour des miracles chantant et dansant à la même danse, sans religion, ni nation. Si seulement il pouvait unir les membres de cette cour, la force et la puissance du Royaume ne serait plus qu’un chaos bancal.

Je n’ai pas les épaules pour réaliser ce rêve seul. C’est bien pour cela que je cherche des compagnons et non pas des toutous comme à la cour. Je veux des gens de caractères, des gens qui n’ont pas froid aux yeux … et qui ose parler franchement pour nous ramener sur la bonne voie quand on s’en éloigne. Je préfère une personne qui m’enfonce six pieds sous terre, plutôt que d’une personne qui se mette à quatre pattes pour me lécher les pompes.

Et de sourire amusé.

Mais oui, les rêves peuvent être dangereux, mais voyez-vous … les rêves sont fait pour être vécu, et non pas pour qu’on vive dans un regret de ne pas avoir oser.

Un rêve, celui des frères dans la joie et dans la misère. Rêve des truands et des gitans qui danse la même danse, des voleurs et des tueurs qui boivent au même calice. Ici, ils ne sont que des gibiers de potences. Un monde de plaisirs, et de joie, un monde hors de la justice divine et des incompétents royaux. Oui la cour des miracles était un rêve. Mais ce sont les derniers mots prononcés par la flamboyante, qui attira d’avantage son attention. Une fraction de seconde pas plus. Le Mal Mord. Combien de fois n’avait-il pas entendu ce jeu de mots sur son nom. Elle le connaissait. Voilà qui était intéressant alors qu’il n’avait prononcé son nom mais combien y avait-il de prince félon en France.

Nouvelle brisure dans les pensées, nouvelle cassure, de trois, on passait à quatre. Deux pour Edouard, et deux pour Foulques si cela dégénérait. Un quotat bien connu par les deux, combien de fois ne s’était-il pas retrouvé en sous nombre sous le feu de ce connétable de pacotille, et pourtant à chaque fois, il avait réussi à tuer alors qu’il était à du six contre un. Mais le Loup ne quitte sa position, main croisée sur le torse, appuyé contre le mur, seul sa jambe droite se replie, la semelle de la botte se plaquant contre le mur.

De la bière ? Non pas encore, mais nous avons de l’hypocras …

Se tournant vers Edouard, lui faisant un petit signe de tête pour qu’il transmette la bouteille.

Disons que j’ai l’intention d’ouvrir un … un quelque chose par ici et qu’au vu de la vie calme de la cour des miracles, cela semble attirer des gens. Dommage que la Mère des rats, et le troublions ne soit pas de la partie, cela aurait été encore plus amusant.


Puis de pencher légèrement la tête plongeant son regard sur le jeune homme qu'il détaille, tout en le gardant à distance raisonnable.

Ce qui m'arrange car j'ai justement besoin de monde.

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Edouard_de_noireterr
Édouard était à sa place ici. Né quelques rues plus loin, il se sentait en vie dans « Sa » Cour. Il emplit bruyamment ses narines de cet air vicié des Miracles.

Messieurs, Mesdames, buvons.

D'un bond il sauta de ce position pour se retrouver en bas, buvant une longue gorgée à même la bouteille, puis il la tendit devant lui, à qui voudrait la prendre.

Dans le même temps, il sortit un couteau de sous sa ceinture pour la faire tourner bien en évidence. Histoire de rassurer tout le monde sur le fait que, oui ils étaient armés, et que non, ils n'étaient pas ici des cibles. Un petit sourire amusé s'afficha ensuite sur son visage, et il but une longue rasade du breuvage.

pas mal hein ? C'est une vieille catin de la Mortellerie qui le fait. Juste ce qu'il faut d'épices, avec ce grattement âpre qui vient vous réveiller la glotte. Putain, je me sens jamais autant vivant que quand ce nectar coule dans ma gorge. Ça doit être comme le foutre de dieu... enfin ce que j'en dis.

La voix était rocailleuse, elle enveloppait. Elle n'était pas posée ni réfléchie comme celle du prince, elle claquait. Comme la mère qui gifle son enfant pour un bonbon chapardé. Édouard giflait les mots. Le Prince, il aimait parler, pas lui. Lui, il aimait rire, se moquer, boire... Baiser.

Parler, ce n'était pas son fort.

Pourtant, après avoir déglutit, il entreprit de reprendre sa marche autour de la pièce, non sans avoir ostensiblement récupérer sa « main-gauche », glissée aussitôt dans sa ceinture. Il fit le tour de chacun, en silence, écoutant le Prince, écoutant les réponses, plongeant un instant ses yeux dans ceux qui intervenaient, les jaugeant, sans s'en cacher. Ils étaient là pour recruter, et il savait qu'ici, tout n'était pas bon à prendre. Enfin, semblant... rassuré, il se rassit sur le comptoir, les jambes se balançant devant lui.

Ce qui compte, c'est pas tellement ce que le Prince a a gagné. C'est ce que nous avons nous tous à perdre ? Personnellement, je n'ai rien à perdre, et je vous le dis tout net, je suivrais cet homme jusqu'en enfer.

Son doigt s'était levé, pointant le Prince.

Il nous propose quelque chose de concret, mais il aime les grandes phrases. Vous savez, les gens de la haute... Ils aiment parler. Ce qu'il nous propose, c'est de propre notre destin en main, de nous forger un nouvelle Cour des Miracles. Avant, nous faisions peur, maintenant... Nous sommes un lieu touristique pour noble en goguette. Voilà en substance ce qu'il nous propose.

Nouveau sourire, ou moue boudeuse. On ne pouvait vraiment déterminer s'il était amusé ou blasé. Sans doute un peu des deux. Le Bâtard s'ennuyait vite. Ce n'était pas encore le cas.
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