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[Rp] Comme un air de déjà vu..

Amelliane
La brune était sur Paris, aller savoir ce qu'elle était en train d'y faire, pas du tricot en tout cas et c'était même plus que sur. Jamais elle n'avait apprécier ce genre de passe-temps, jugeant approprier à des dames d'intérieur.

Mais comme tout n'allait jamais comme on le voulait, comme tout n'est jamais tout beau tout rose sinon on serait dans un de ces contes de fée ; un de ces gros oranges d'été éclata. Autant dire qu'il pleuvait des cordes voir des seaux.

Amelliane déambulait dans les ruelles cherchant un abri pour laisser ce sale temps passé mais plus elle avançait et plus elle se trouvait dans des endroits peu fréquentable ce qui la forçait à changer de direction plusieurs fois. Elle pestait en voyant le temps se dégrader de plus en plus, les gens se bousculaient entre eux afin de partir au plus vite.

Quand, finalement, elle se retrouva devant l'Orphelinat, devant Son orphelinat plus précisément, non pas le sien mais celui de Mont. Les cheveux dégoulinant, la robe trempée, son regard se porta jusqu'à la bâtisse se demandant si il y avait toujours âme qui vit dedans ou si c'était devenu aussi désert qu'une bourse après le passage d'un brigand, si c'était le cas elle pourrait entrer un instant sans que quiconque s'en aperçoive.

La foudre qui éclata la fit se décider plus vite qu'à l'accoutumer et la demoiselle franchit la grille laissant ses pieds la guider jusqu'à la porte pour enfin lui tourner le dos. Elle tentait de se donner bonne conscience, elle n'était pas dedans mais juste sur le pas de la porte.

La pluie tombait de plus belle. Son dos s'appuya contre le bois de la porte, désespérée par un temps désastreux, d'un geste involontaire sa main se posa sur la poignée de celle ci. La brunette se trouva sans le vouloir entre les mûrs d'un lieu qu'elle avait déjà fréquenter une fois.

Ses yeux balayaient le hall d'entrée tout en réfléchissant à une excuse si on la surprenait. Bon un point positif, la jeune femme était à l'abri de la pluie. Elle en profita pour essorer sa natte brune.

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Montparnasse.
L’orage battait son plein dehors. Les éclaires laissaient paraitre leur éclat à travers les vitres de l’orphelinat, les murs tremblaient sous le tonnerre, les enfants était terrifié par cette nature déchirer. Comme si le Très haut lui-même désirer faire disparaître l’établissement dans son courroux.

La vieille femme qui gardait les enfants était déborder, certaines tuiles de l’établissement fuyaient et elle devait changer régulièrement les seaux d’eau tout en surveillant qu’aucun enfant ne profite de ce vacarme pour votre le camps, ou pire qu’il pisser dans leur lit ! La vieille en avait marre de ramasser derrière les mioches, assez marre pour qu’elle aille demander du renfort au directeur en personne. Cela agaça légèrement Montparnasse, il n’aimait pas les enfants et plus il se tenait loin d’eux mieux il se portait, mais a situation exceptionnelle, moyen exceptionnel.

Montparnasse se trouvait donc à l’étage, ces yeux clairs rivés dans ceux des enfants, le regard dur. Les enfants impressionnés de voir l’homme dans leur dortoir ne moufté pas, malgré la violence de l’orage à l’extérieur des murs.
Un silence mortelle régner donc sur l’établissement. Surement assez mortel pour qu’un quidam crut l’établissement vide et se permette d’entrer à l’intérieur pour se protéger de cette nature déchaînée.

Le bruit de la porte se fit entendre et Montparnasse se redressa. Il n’attendait aucune visite ce jour-là. D’un signe il demanda aux enfants de rester bien sage, de toute façon aucun d’entre eux ne serait assez bêtes ou fou pour contredire le jeune homme.
Montparnasse sortie de la chambre et s’appuya sur la rambarde de l’escalier. De la haut il avait une magnifique vue sur l’entrée et sur celle qui s’y trouver.
Et si au premier coup d’œil il avait d’abord cru à une hallucination il n’avait plus de doute à présent, c’était bel et bien la silhouette de son ancienne maitresse qui se trouver là, essorant sa natte brune, cherchant refuge sous cette orage.
Coïncidence ?
Montparnasse en doutait fortement. Cela l’amusa et, son éternel sourire de connard vissé au coin de ces jolies lèvres, il descendit doucement les marche de l’escalier qui craquer légèrement sous son poids. Sa voix brisa le silence qui régnait entre ces murs :


- Tiens donc mais qui va là ? Serait-ce la douce et belle Amelliane, qui, si je crois ces derniers mots, m’a fait comprendre que je pouvais aller au diable ? Quel doux revirement de situation que voilà…

Ces derniers mots se perdent entre les murs de l’établissement tandis que Montparnasse, Directeur de l’établissement, le Galant, mais surtout l’ancien Amant se retrouve devant elle, sourire en coin sur ces lèvres tandis que ces yeux parcours ces traits qu’il connaît par cœur…
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Amelliane
Flip flap, flip .. les gouttes d'eau tombaient de sa robe détremper après avoir essorer sa natte Amelliane grognait pour s'être faire surprendre par ce temps de chien, ou comment ruiner une robe en peu de temps, elle allait s'attaquer aux pans de sa robe, quand une voix brisa le silence de plomb qui régnait.

Ses yeux se levèrent dans la direction, c'était Mont, toujours aussi fier un peu comme un coq dans sa basse-cour, ou alors un paon, oiseau magnifique, qui faisait la roue. Un petit sourire amusé se dessina aux coins de ses lèvres quand il évoqua qu'elle voulait l'envoyer voir le sans nom. Elle qui est si douce et adorable ce serait montrer si dur dans ses mots, un petit peu alors trois fois rien comme dirait la brune.


- Et bien oui si tu trouves que ton établissement ressemble à l'enfer je me trouve sans doute en face du maître des abîmes. Tu as peut-être fait une prière pour que l'orage s'abatte sur Paris en me sachant en ville ? par contre je ne me mettrais pas à genoux pour espérer avoir ta clémence.

Bon la jeune femme savait bien que ce n'était que pure spéculation mais elle trouvait la situation tellement cocasse qu'elle avait envie d'une petite pointe d'humour puis ainsi cela dédramatiserait un peu la situation. Son sourire ne la quittait pas.

La robe gouttait toujours sur le sol. La brunette croisa ses bras devant elle, pas qu'elle craignait d'être en face de son ancien amant mais ses vêtements humides la faisaient légèrement frissonner.


- Mais je n'aurais jamais cru que le Très Haut veuille faire se déchaîner le ciel pour que je vienne m'égarer ici, il a une certaine pointe d'humour... incompréhensible pour ma part..

Elle jeta un petit coup d’œil en direction de la porte, la pluie battait encore les pavés. Quand la jeune femme retourna la tête de nouveau vers le brun, elle se rendit compte qu'il était devant elle. A une certaines époques, pas si loin que cela d'ailleurs, elle lui aurait sauter au cou sans prêter attention aux lieux ou ils se trouvaient, là elle était en proie à des souvenirs bien douloureux.

Penchant la tête sur le côté, Amelliane le détailla de la tête au pied, comme si elle ne l'avait jamais vu auparavant alors que c'était tout le contraire. Elle toussota légèrement puis se redressa, de toute façon elle n'avait rien à craindre, même en sachant que toute femme en fasse d'un galant ne fait pas le poids. Mais certaines brunes, ne comptent pas pour des prunes sans doute, mais possédaient un caractère bien trempé.
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Montparnasse.
La réflexion de la jeune femme amusa sincèrement Montparnasse, et une lueur lubrique alluma quelques instants son regard.

- Si tu te mets à genoux devant moi, crois-moi ça ne sera pas pour ma clémence…

Il la regarda un instant, et hésita ayant bien envie de la renvoyer sous l’orage après leur dernier échange de lettre.
Dans le fond hélas il devait bien admettre que la brune n’avait pas tort, c’est lui qui était partit sans un mot, sans une explication, lui qui avait réapparut, comme sorti de nul part sans prendre la peine de lui écrire, et quand elle l’avait fait, il ne lui avait répondu que froidement sans prendre la peine de justifier son geste.
Pourtant il en avait une belle de raison. Mais comment expliquer à son ancienne maîtresse à qui il était réellement attaché, qu’il avait engrossé celle qu’il nommait sa sœur et que devant le nouvelle il avait fait ce que tous les hommes font.
Fuir. Loin. Et longtemps…
Comment lui expliquer que cette fuite c’était prolonger quand on lui avait appris la mort de cette enfant qu’il ne désirait pas.
Comment expliquer que pourtant il l’avait pleuré, de nombreuse fois, qu’il avait regretté, ces choix, ces actes, et que si il était revenue, c’était pour réparer cette bêtise, être là pour elle comme elle avait été là pour lui dans le passé.
Mais cette "elle" n’était pas Amelliane, et devant la haine apparente que lui vouait à présent la jeune femme, confirmer par son autre sœur, Mary Lisa, il s’était dit qu’il était mieux de laisser les squelettes dans le placard de ne pas raviver quelque chose qu’elle avait éteint.
Aussi il ne lui avait ni écrit, ni donner de nouvelle, et à présent elle se trouver devant lui, lui demandant asile.
Non il ne pouvait la renvoyer dehors, il avait fait de nombreuses erreurs, et son comportement n’avait pas été correct envers elle, il lui devait bien de quoi s’abriter.

Il recula d’un pas, et d’un signe de la main lui indiqua de le suivre. Il l’emmena dans le petit salon, celui qui était réservé au invité de marque. Le feu crépitait dans la cheminée malgré que l’on soit en septembre, mais la baraque était imposante et humide, il devait la chauffer régulièrement pour ne pas qu’elle s’affaisse sous son propre poids.


- Installe toi près du feu, je vais te chercher des serviettes et de quoi te changer, tu vas attraper froid si tu restes ainsi.

Montparnasse détourna les talons et alla chercher ce qu’il venait d’annoncer. N’ayant pas de robe dans son placard il prit des braies sèches et une chemise cintré qui serait peut-être un peu large pour elle, mais qui serait bien suffisant le temps de faire sécher ces vêtements. Il prit avec une ceinture pour ajuster les braies, et lui ramena cela avec deux grandes serviettes.
Il les déposa sur le canapé près d’elle; devant le feu, mais resta quelques instants à la regarder.
La bienséance aurait voulu qu’il quitte la pièce pour la laisser se changer, mais Montparnasse préféra rester là.

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Amelliane
Amelliane se mit pouffer, ça c'était avant mais maintenant c'était moins sur qu'elle se mette à genou enfin l'espoir fait vivre parait-il.

- Ben voyons comme si ..

La brune le fixa un petit instant puis sentant son regard pesant sur elle, elle laissa son regard glissé ailleurs comme gêner d'être le centre de sa vision en ce moment, le clapotis de la pluie était le seul bruit perceptible pour l'instant quand l'orage ne venait pas ajouter un peu de rythme.

Sa tête était baissé, ne sachant plus trop quoi lui dire quand finalement il lui fit signe de la suivre. Elle demeura silencieuse restant à bonne distance tout en profitant de la vue qu'elle avait, il n'avait pas changé toujours égal à lui même.

Elle avança dans la pièce, profitant que le brun ai disparu pour aller lui chercher de quoi se sécher, la cheminée allumée donnait un petit côté chaleureux. La jeune femme mit ses mains devant l'âtre, les flammes crépitaient et cela apportaient un grand réconfort aussi bien physique que mental, elle poussa un petit soupire de soulagement, ravie d'avoir échapper à ce que Mont la renvoi dehors. En l'entendant revenir dans la pièce charger de quelques vêtements de rechange, elle tourna la tête en sa direction. Finalement il n'était pas un rustre malgré qu'elle lui avait fait par de son fort mécontentement dans ses courriers. Il l'avait profondément blesser mais elle lui avait toujours dit que si elle repartait elle ne revenait pas et c'était le cas si on ne comptait pas ce moment un peu spécial.


- Merci c'est très aimable de ta part, enfin de me laisser m'abriter de ce sale temps puis de me prêter de quoi me sécher.

Se penchant du côté du canapé pour se saisir l'une des deux grandes serviettes qu'elle colla contre elle. La brunette fit une légère moue en le voyant rester figé, elle se demanda à ce qu'il pouvait bien penser à ce moment là mais elle savait très bien ce que la curiosité donnait.

- Peux-tu au moins te retourner s'il te plait le temps que je me change ? de toute façon tu n'auras rien de nouveau à découvrir puisque tu me connais déjà ..

Elle joignit le geste à la parole en dessinant un demi tour invisible de l'index. Bon elle n'était pas pudique, enfin si un peu, même si il l'avait déjà vu plus d'une fois nu, mais cette fois non ou alors c'était une méthode de torture comme elle appréciait tant, savoir qu'on a quelque chose à porter de main sans pouvoir y toucher. Encore faudrait en avoir envie.
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