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[Rp] Je voulais venir à toi ...

Nemesis...
La rougeur de l'automne m'enivre de son parfum, triste et monotone.
Je me demande si le temps n'avait pas fait exprès de verser un peu de son sang ...
Je regarde les feuilles virevolter un instant avant de tomber au sol, je ne peux m'empêcher de laisser mes lippes se déformer en ce qui ressemble à un sourire, on dirait qu'elles forment un ballet ...

Ces changements, métamorphose de la nature, sont pour moi falsification et trahison !
Plus rien n'est pareil, plus rien ne me soulage ...
Les entailles que je m'inflige ne sont que rémission, le peu de sang que je verse pour Elle n'a plus rien d'un réconfort ....
Mon palliatif est désuet, vétuste, caduque ...

Tout se passe dans la nuit ... je la vois, briller ... Mais ça s'arrête toujours
Je vois qu'elle vient, je vois qu'elle part, les yeux clos je murmure alors son prénom « Nell » ...
Les vapeurs d'opium s'enroulent autour de moi, colimaçonne mon cœur, et mon esprit, forme des arabesque bleutées qui cherche mon âme sans jamais la trouver ....

J'avais pris la route, partant peut-être à sa recherche ...
Rien ne me retenait, nul part ... Jamais ... Personne ...
Isolée, le plus souvent recluse, je vivais imprégné de celle qui fut mon autre moi ... me demandant pourquoi elle et non moi ...
Longtemps j'avais interrogé le Très Haut, mais il m'avait simplement ignoré, effacé ... j'étais devenue Innomée !

Parfois alizée, parfois ouragan, quelques fois tempête, j'allais par delà les chemins ... je passais tel un souffle dans les villages. Dans le dernier, j'avais chaparder quelques nourritures ainsi qu'une cape que j'avais posé sur mes épaules, enrobant mes haillons ... Un doigt accusateur s'était pointé vers moi, me forçant à prendre la fuite en dérobant la première monture venue.

Voilà, j'étais devenue fraudeuse
Pillarde de presque rien qui n'avait d'autre choix que d'aller se dissimuler ...
J'étais dans le Sud du Royaume, je n'y avais jamais mis les pieds et je devais maintenant m'y tapir !
Je ne saurais dire si c'est moi ou la monture qui décida, mais elle s'arrêta à l'orée d'un bois ou d'une forêt peut-être ....

Glisser entre les buissons, se faufiler entre les arbres, cela avait quelque chose de grisant et d'affolant .... L'effet fût de courte durée, la nuit n'allait pas tarder à tomber, le froid allait sans doute m'engourdir .... C'est étonnant comme l'esprit peut concevoir les choses, je venais à l'instant de découvrir mon devenir ! ... M'engourdir, m'endormir .... mourir ....
Je ris ... tout est paradoxal .... je me cache pour mourir ?

Le craquement d'une branche, des voix qui résonnent dans le silence, je me fige ...
Mourir est une chose, se faire enfermer dans les geôles en est une autre, une de celle que je ne pourrais supporter .... Alors je me fond dans le paysage, me recroqueville parmi des buissons épineux de ceux que personne n'a envie de venir fouiller ... Je peux sentir les épines s'immiscées, ma chair se déchirer, mon sang s'écouler ...

Je ferme les yeux
Instinct de protection ridicule
Et je me met à prier, implorant le Sans Nom afin que ce ne soit pas la Maréchaussée ...
Je poussais un cri, un de ceux auquel on ne s'attend pas soi-même, une poigne venait de m'agripper, me tirant jusqu'au sol où il me laissa choir ...
J'étais une plaie sanglante mais je compris tout de même qu'ils n'avaient rien à voir avec ceux qui pouvaient s'être mit à ma recherche ... ma cape me fût arrachée, mes doigts essayant de la retenir furent coupés dans leur élan par la pointe d'une botte ... aplatis, comprimés dans la terre ....
Si cela me fit mal, ce ne fût rien comparé aux coups qui suivirent, même mon visage ne fût pas épargné, je sentis ma lèvre inférieure éclater, le goût âcre du sang pénétra ma bouche, glissa dans le fond de ma gorge ....

La petite voleuse venait de se faire voler le peu qu'elle avait ....
Adieu cape, nourriture et monture ...
Le corps entaillé, sanguinolent, je me traînais à même le sol ... je ne sais combien de temps il me fallut pour rejoindre l'orée du bois, ni combien de fois je perdis conscience ...


Vas-y Nem, continue, tu peux le faire, tu vas y arriver !

La voix de Nell retentissait en moi, faisant écho à mes gémissements de douleur ...

Parfois le ciel est bleu, d'une fluidité douce et caressante ... Volupté des sens ...
Arômes de lavande transmise par la caresse du vent .... légèreté de l'être, douce escapade de mon esprit en divagation ... Moment intemporel entre le corps et l'âme ....
Montparnasse.
    J'suis un enfant de la pollution
    Le nez au vent je respire à fond
    Moi le smog c'est ma drogue
    Je n'peux plus m'en passer
    La nature et l'air pur
    Ca m'fait plutôt tousser



Les bois, le froid, la boue, l’humidité. Montparnasse détestait cela. Parisien de naissance le jeune homme n’avait connu que les rues pavés et le conforme sommaire d’un mur contre lequel s’appuyait pour se protéger du vent mordant.
Sans être une petite nature il ne comprenait pas la joie que l’on pouvait ressentir sur ces routes de campagnes ou la boue vous colle aux basques comme la merde colle aux poils.
Il grimaça en retirant pour la cinquième fois de la journée l’amas de bouillasse qui s’était formé sur le dessus de sa semelle.
Ces pieds étaient trempés, si avec cela il n’attrapait pas la mort !
Deux jours. Voilà deux jours qu’ils traînaient sur ce feu de camps à attendre un énième qui s’était perdu en route. La joie des voyages organisés.
Montparnasse s’était écarté du groupe à la recherche d’un confort sommaire pour la nuit. Il ne savait pas vraiment ce qu’il espérait trouvait, une cabane, une tanière, une grotte peu être, n’importe tant que c’était sec et à l’abri.

Malheureusement pour lui il ne trouva rien de tout cela, en revanche il vit un loin une ombre bouger. Prudent il s’arrêta et s’approcha à pas de loup. Plissant les yeux dans l’obscurité du bois il découvrit que la chose était en fait une femme, ou du moins un reste de femme, qui rampait comme pour échapper à son destin.
Cela amusa Montparnasse.
Il faut dire que la compassion n’était pas vraiment son trait de caractère principal. Il la regarda se débattre ainsi de longues minutes. Il voyait ses forces la quitter. Son corps devenir plus lourd à chaque tentative. Elle paraissait peu vêtue. Surement une victime de brigandage.
Quelle sotte. Une femme seule dans les bois, qu’elle pain bénit pour les brigands.

S’appuyant contre un arbre il resta là un long moment à l’observer, cherchant dans son esprit tordu de quelle manière il pourrait l’exploiter. De qu'elle façon il en tirerait le plus de profits.
Il pourrait la violer et ainsi aggraver son calvaire, mais ces derniers temps il était plutôt satisfait de se coté la, il faut dire qu’avec une maîtresse et deux amants il n’avait que peu de temps pour s’ennuyer.
La tuer le ferait surement jouir aussi, il prendrait un pied pas croyable à achever ainsi cette pauvre bête blessé et à la voir la supplier d’épargner sa vie et de l’aider. Mais le plaisir ne serait que de courte durée...
La vendre ? Elle ne devait pas valoir un copec.
En revanche voilà plusieurs jours qu’ils parlaient de prendre une bonne à tout faire. Voyez l'genre ?j J claque les doigts et tu me sers à boire, j’te mets une main au cul et tu viens me sucer sans rechigner. Voilà qui était bien plus utile. Et quoi de mieux que de sauver la vie d’une jeune femme pour s’attirer tout son respect et sa gratitude ? La moitié du chemin avant la soumission.
Parfais.

S’approchant d’elle, il s’agenouilla et d’une voix grave mais douce il fit s’emblant de s’intéresser à son bien-être.


- Mon dieu, que vous est-il arrivé ? Ne bougez plus vous ne faites qu’aggraver votre situation. Je suis là vous ne craignez plus rien.

Mon cul ouais. Pauvre petite brebis égaré tu viens de trouver un loup bien pire que les renards qui t’on dépouillé. Pour rendre son geste crédible il retira même sa cape pour l’envelopper avant de la porter et de la ramener au feu de camps.
Il réussit à cacher sa grimace de dégoût en voyant sa cape se tâcher ainsi de sang et de boue. Elle avait intérêt d’être sur pied rapidement pour nettoyer cela la petite souillon…

Et l’oscar du plus beau fils de pute revient à... Montparnasse !
Merci merci ! Je tenais à remercier ma mère sans qui tout cela ne serait jamais arrivé si elle n’avait pas vendu son cul pour deux roupies...

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