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[RP] Marié ou Pendu avant la fin de l’année.

Montparnasse.
      Vous voulez une histoire, les enfants ?
      J'ai une p'tite histoire pour vous...


    Vittorina se penche discrètement vers Mont : un mot ou un pas de travers, et je vous tue de mes mains.


Voilà comment avait commencé la soirée. De retour à Limoges après quelques jours à se dégourdir les jambes, Montparnasse était venue saluer sa Tante après avoir laisser son frère en charmante compagnie.
Il ne s’était pas écoulé plus d’une minute entre son arrivé en taverne et l’avertissement lourd de sens de la belle italienne.
Message reçu cinq sur cinq.
Montparnasse se montre donc sous son plus beau jour, charmant, courtois. Il commence son numéro de charme sur son altesse Royale Madeleine Deswaard de Noldor-Firenze, présenté comme étant la cousine de sa Tante. Montparnasse comprend la tension de celle-ci et marche donc sur des œufs. On lui demande ce qu’il fait à part le paillasson. Montparnasse garde son calme et parle de l’orphelinat. Tous se déroulent pour le mieux. Tantine peut-être fiere de lui.

Mais malheureusement il est des hommes qui mettent tous leurs soins à s’attirer des emmerdes et cela avec une régularité à faire pâlir un métronome.
Montparnasse en fait partit.

Une femme entre, puis une deuxième, elles se présentent, Montparnasse fait de même, politesse oblige.
C’est à ce moment précis que la soirée bascule.
La soirée et surement la vie du jeune Galant.
Le noms donné, les questions fusent. Précise, ciblé. Cela inquiète mais ce n’est pas le moment de se montrer grossier ou impolie, alors les réponses sont donné avec politesse.
Montparnasse est au centre de l’intention et son inquiétude commence à gagner Vittorina qui tente de le sortir de cette inteerogatoire mais qui ne récolte qu’un :


    Lucie : Taisez-vous, idiote !


A présent Montparnasse le sait, la soirée va prendre un tournant inattendu.
Un tournant qu’il avait pourtant promis de tenir loin de la famille Alzo…
Le couperet tombe.


    Lucie : C'est lui qui a tué Josserand.


Voila. La betise de trop. Vittorina est au bord de l'évanouissement et Archibalde ne tolérera surement pas ce nouvelle écart de la part de l'aîné.
Mais Josserand ? C’est qui ça ? Les informations font leur chemin, les questions ciblé de la belle Lucie aide.
Josserand. Le barbu. Celui à qui il a tranché la gorge dans les ruelles sombre des miracles. Montparnasse pâlit. Cela remonte à plusieurs mois. Il ne pensait pas que ce crime ressortirait. Pas aujourd’hui. Pas ici. Pas maintenant.


    Lucie : Mes hommes vous ont cherché. On ne vous a jamais trouvé... Et vous êtes là. Là, dans une auberge limougeaude.


La belle se met à rire d’un rire mauvais, désespéré. L’Altesse Royale commente :

    Madeleine_df : Oh il est beau le directeur d'orphelinat.


La discussion s'anime. Montparnasse est perdu.

Pendaison.
Le mot est prononcé.

Montparnasse habituellement fier, moquer et provoquant, se tait. S’il avoue, il est mort. Il ne s’agit pas d’un clodo qui s’est fait tuer dans les rues sordide de la capitale non, il s’agit du frère d’une femme importante. Marquise, Duchesse, Vicomtesse, Dame. Elle cumule les titres et peut faire exécuter le Galant d’un claquement de doigt.
Un jugement ? Pourquoi faire ? Il est déjà jugé coupable par tous et déjà leur regard se remplie de haine à son égard.
On fait appeler les gardes.
Montparnasse s’enfuie.
Il veut prévenir son frère.
Il doit prévenir son frère.
Mais par ce geste irréfléchi il ne fera que le condamné avec lui.
Une bagarre éclate, des gardes interviennent.

Le jeune homme prend Pif dans le Pif et Paf dans le Paf.

La lumière s’éteint. Le cœur de Montparnasse se serre tandis son frère et lui se font passer les fers. Ce n’est pas les gardes du limousins, leur tabard et bien trop beau. Montparnasse n’a pas vraiment le temps de se questionner plus que cela. Savoir qui l'arrête ne change pas grand chose à sa situation.

La peur de la prison le saisit plus encore que la peur de la pendaison.

Le jeune galant est Claustrophobe. Bien triste phobie quand on connait son étroite relation avec ces geôles sombres et humide. Son regard cherche celui de son frère, il veut lui sourire, le rassurer, mais pour dire vrai c’est surtout lui qui a besoin d’être rassurer.

La lumière de la lune disparaît, l’air se raréfie. Les jambes du jeune assassin cèdent. Il ne peut faire un pas de plus entre ces murs, alors on le traine de force. Il est jeté dans une cellule, minuscule, sans fenêtre, son frère est jeté dans une autre.
Montparnasse se jette contre la grille, il cherche de la lumière, il cherche une sortie, il cherche de l’air, il cherche son frère, tout simplement. Mais rien de tout cela ne lui est donné. Un coup de botte d’un garde trop zélé le renvoie au fond de la cellule et la peur l’envahit.
Il se roule en boule sur lui-même, il ferme les yeux, il compte ces respirations, aucune goulée d’aire ne doit être gâché.

Concentre toi Enguerrand, concentre toi.
Ce n’est pas si terrible voyons, tu es resté enfermé pendant cinq ans rappelle toi. Cela ne t’as pas tué au contraire, alors calme toi et respire. Lutécien n’est pas loin. Il est juste à côté de toi, il va bien. Concentre-toi sur lui.

Devant ces paupières close le visage barbu de Josserand apparaît.
Oui c’est bien toi qui la tué Enguerrand. Toi et toi seul. Rappel-toi ce soir-là, rappel-toi comme tu as jouit dans tes braies en le faisant. Tu l’as fait et tu as aimé cela. Tu étais en colère ce soir-là. Contre toi, contre le monde et tu t’en aies pris à ce noble. Gratuitement. Sauvagement. Cela t’a fait bander, cela t’as satisfait bien plus que mille catins. Regrettes-tu vraiment Enguerrand ? Regrettes-tu ton acte ?

Je ne sais pas…
J’ai froid.
J’ai peur…
Laissez-moi.

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Lucie
Loin des geôles, à l’abris des murs épais du château d’Aixe, après avoir ôté sa robe lacérée, après avoir pansé les égratignures à sa peau, Lucie avait commencé à tourner, fauve enfermé dans une cage d’or. On lui avait recommandé de ne rien faire. La prévôté de Paris serait prévenue. Le Grand Prévôt de France, lui-même serait mis au courant. Il ne lui appartenait pas de faire justice. Mais elle ne pouvait pas s'apaiser. Elle ne pouvait pas lâcher prise ainsi. Elle avait trop besoin de réponses.

Quelle heure était-il maintenant ? Au-dehors le ciel était d’encre, dénué de toute étoile, son croissant de lune inscrit aux abonnés absents. Mais bientôt, trop vite, le jour viendrait et d’autres gardes avec lui. Ceux du Limousin, ceux de France. Des hommes sur qui elle n’aurait pas autorité, qui ne lui donneraient pas le droit de parler au prisonnier.

Résolue, insensée sans doute, la marquise quitta sa chambre sur la pointe des pieds. Une poignée de minutes plus tard elle se présentait à l'entrée de la tour de garde où l'assassin de son frère et son cadet étaient tenus prisonniers. Elle montra patte blanche auprès de deux premiers hommes d'armes, puis de deux autres à la porte suivante. Derrière elle les portes se refermaient dans des bruits lugubres. C'était comme si en avançant dans le bâtiment elle renonçait à tout espoir de chaleur et de lumière. L'endroit, quoique n'ayant rien des pires prisons parisiennes, n'était pas propre à inspirer la douceur ou le rêve. Les murs épais, sombres et poisseux, respiraient le désespoir. Le bruit des fers et des pas y rebondissait. Une sorte de murmure permanent en résultait, promesse de douleur et d'effroi.

Lucie ne se laissa pas impressionner pour autant. C'est à peine si elle trouva à frémir de cette ambiance. Elle avait un objectif et le Très-Haut lui-même n'aurait pas pu l'en détourner. Finalement elle se présenta au capitaine de sa garde. L'homme, un béarnais solide, était avec elle la première fois qu'elle avait posé les yeux sur le corps sans vie de Josserand. Il savait, sans mots, sans gestes, tout ce que la présence de Montparnasse derrière les grilles pouvait représenter pour elle.


- Êtes-vous sûre Ma Dame ?
- On ne peut plus sûre, Luc. Merci.

La réponse, accompagnée d'un pâle sourire, fut accueillie par un sobre hochement de tête. Grille fut poussée et la Josselinière, une veilleuse à la main, pénétra dans l’antre du monstre. Il était là, roulé en boule, son visage caché, l’air inoffensif. Mais elle était sûre de sa culpabilité. Parfaitement sûre. Trop pour avoir pitié de lui.

- Nous allons faire un marché, annonça-t-elle en s’appuyant au mur glacé. Vous, vous allez répondre à mes questions. Moi, en échange, je laisserai votre frère partir, sain et sauf.
_________________
Montparnasse.
Des bruits. Un cliquetis de clés. La porte s’ouvre. Déjà ? La nuit est déjà finit ? Aucune lueur externe ne perce à travers l’épaisseur des murs et le temps se perd, s’effiloche.
Les minutes se transforment en heure, les heures en jours sans quand qu’une seconde ne soit écouler à l’extérieur.
Cela fait seulement quelques heures que Montparnasse est enfermé, mais sa peur et son angoisse s’associe à cette absence de repère et déjà il se demande si la première journée est passé.

Une voix féminine brise le silence. Clair, calme, elle sort doucement le jeune galant de son cauchemar. Il ouvre les yeux se redresse légèrement. La présence de la jeune femme si prés de lui ne fait que renforcer sa peur. La cellule lui semble de plus en plus étroite ainsi éclairé par la veilleuse qu'elle a amené. Il s’appuie contre le mur et pousse légèrement le sol de ces talons, comme si ce geste simple empêcherait les murs de se refermé sur lui.
Sa respiration est haletante entrecoupé, ces yeux hagard. Montparnasse, en proie à sa plus grande terreur, est bien loin de ce qu’il est habituellement. Plus de grâce, plus de charme,. Plus cette assurance débordante que l’on trouve souvent prétentieuse. Entre ces murs le brigand est ramené à ce qu’il est réellement, un homme, faible, apeuré, presque pathétique.

Mais alors pourquoi commettre des crimes si l’ont a comme lui cette peur viscérales des geôles ? Et bien tous ceci n’est qu’un enchainement de cause à effet. Quand on ne né pas dans de la soie, on en paie le prix toute sa vie. Vol, meurtre, viol le quotidien est fait d’habitude qui rassure. Que se passerait-il si on mettait un homme de la trempe de Montparnasse, un homme qui a vécu tous les jours dans la misère et a dut se battre bec et ongles pour survivre montant ainsi progressivement les échelles du crime, entouré de tous ce dont il avait toujours rêvé ?
Et bien l’homme commenterait d’autre crime.
Pourquoi ? Pour retourner à ce qu’il connait.

Il est facile de penser qu’un pauvre homme s’habituerait à une vie abondante et prospère mais il n’en est rien.
Si Montparnasse est réputé aux miracles il n’est qu’un moins que rien au Louvre.
Si le cadre est plus chatouillant, la place ne l’est moins, aussi, malgré sa peur des prisons, malgré l’opportunité que lui a offert Archibalde en l’adoptant, le jeune galant reste dans son domaine de prédilection : le crime.
Mieux vaut etre Prince du Crime que Valet de Prince.

Regrette-t-il d’avoir tuer le frère de Lucie ? Aucunement. Il avait pris grand plaisir à cela, se laissant aller à la noirceur qui couler dans ces veines, retirant le masque qu’il porte pour être lui, entier, vivant.
Et le vrai Montparnasse n’est beau à voir.
Montparnasse c’est l’histoire d’un garçon qui se fait violer et qui devient violeur.
D’un garçon qui se fait battre et qui bat en retour.
Son premier crime lui a apporté un sentiment de pouvoir et de force, alors il cherche cette sensation en tuant encore, sans raison parfois, pour de bonne raison d'autre fois. Si on lui donne le bon dieu sans confession avec sa gueule d’ange et ces grands yeux bleus, Montparnasse n’est rien d’autre que le mal incarné.

Peu de gens connaisse ces limites et ces plus proches amis commencent à craindre le monstre qui dort tapis en lui, comme Will par exemple. Si ca dernière lettre à fait rire Montparnasse, les inquiétudes du blond quand au sort qu’il réserve aux enfants de l’orphelinat sont fondé.
La clairvoyance de son ami amuse Montparnasse, et son incompréhension l’égaie.
Il ne craint la mort que par soif de vivre. L’ambition le met en appétit et si chacune de ces magouilles s’opère avec discrétion Montparnasse monte doucement dans la hiérarchie du crime et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

Montparnasse n’a qu’une seule faiblesse : Son frère.

Et il n’y a que pour lui qu’il s’avouerait vaincu. Lucie a été perspicace sur ce point et profite de sa peur pour appuyer sur sa faiblesse.
Enguerrand déglutit avec difficulté, sa gorge est sèche et il a l’impression d’avoir des cailloux qui roule dans celle-ci a chaque mot prononcé. Sa voix se fait plus rauque quand il lui répond, comme si elle était brisée.


- Bien, je répondrais….à …vos questions si vous…. laissez mon frère…loin de tous cela….il est innocent.

L’angoisse l’empêche de parler correctement, sa concentration est extrême pour aligner ces quelques mots, sa phrase est entrecoupé de grande goulée qu’il aspire, il a l’impression de suffoquer. L'impression qu’il n’y a pas assez d’air dans la cellule pour eux deux.
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--Lulu
- Innocent est un grand mot.

La voix claqua. Sèchement. Moins de six heures plus tôt, le cadet au sang aussi vicié que celui de celui de son monstrueux aîné posait sur elle lame menaçante et mains avides, perverses. A sa pureté elle ne croyait pas. Mais il n’était pas celui qu’elle voulait, elle se contrefichait de voir cet attentat à sa pudeur, à sa santé, puni. Tout ce qui comptait c’était Josserand. Josserand dont l’assassin, à ses pieds comme un chien, tremblait, le souffle désordonné. Attendait-il les coups de bâton ? Craignait-il de voir la mort venir à lui, sans sommation, conduite par la main blanche de la marquise ?

S’il savait qui elle était, il n’aurait pas peur. Lucie, élevée dans la colère et le mépris, poussée comme une fleur trop douce dans une rue miteuse des bas-fonds de Dijon, avait renié la brutalité. Dans son effort constant pour s’élever, pour échapper à tout ce qui la heurtait, dans la certitude qu’elle avait toujours eu de ne pas appartenir à cette population abandonnée à son désespoir et ses méfaits, elle avait appris à se faire violence sans jamais blesser quiconque. Bien sur il y avait eu des failles sur son chemin, des faux pas. Sans le vouloir, parce qu’elle n’avait pas su faire autrement, armée de mots durs trempés au poison de la déception, avec maladresse parfois, elle avait déjà offensé autrui. Un ou deux coeurs avaient été transpercés. Mais, somme toute, ils étaient peu nombreux ceux qui pouvaient dire que la Saint-Jean les avait brûlé.


- Montparnasse a des airs de pseudonyme. Quel est votre vrai nom ? Quelle est votre profession si vous en avez une et où vivez-vous normalement ? Demanda-t-elle pour commencer, songeant que cela pouvait être utile pour toute condamnation. Et connaissiez-vous mon frère ?

Joss et elle avaient pris des chemins opposés. Elle était allée vers la lumière quitte à s’y aveugler, il s’était noyé dans la boue. Des relations de cet aîné avec qui elle n’avait pas su renouer le lien, de son quotidien, elle savait peu de choses. Son frère avait pris soin de ne jamais rien lui dire de sa vie, de la protéger de sa misère, de ses fautes, de la noirceur de ses nuits. Le tueur de la Cour des Miracles aurait très bien pu le fréquenter avant de se retourner contre lui. Être un ami, même.

Le coeur serré, Lucie attendit la réponse. Son frère qui avait tenté de la protéger de tout à commencer par lui-même, son frère qui enfant lui racontait des histoires de petite grenouille et de princesse, son frère qui aurait tant mérité de trouver le chemin de la rédemption avait-il été trahi par un être supposé tenir à lui ?


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