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[RP] Après l'hiver, le Trèfle renait

Benjen

        *Oh so, your weak rhyme
        C'est donc ça, ta poésie légère
        You doubt I'll bother reading into it
        Tes doutes, je vais prendre la peine de lire à l'intérieur
        I'll probably won't
        Je ne devrai sans doute pas
        Left to my own devices
        Les laisser à mes propres désirs
        But that's the difference in our opinions
        Mais c'est ça nos différences d'opinions



      L'encre imprègne le vélin à l'allure que lui dicte ma plume. J'ai mis du temps à trouver les mots justes. Trouver les bons mots, ce n'est pas vraiment mon fort. Ca sort plutôt brutalement en général ... C'est un vrai handicap hé ! On rit pas. Alors que je mets un point finale à mes écrits, un feulement rageur -Non c'est pas Gysèle- suivi d'un rire enfantin me fait me crisper, et je ne relève pas ma plume suffisamment vite pour éviter qu'une tâche d'encre ne vienne saloper mon dur labeur.


        Sale morveux !


      Et oui, je ronchonne, on ne change pas ses habitudes. Veine tentative de réparer les dégâts à l'aide d'un tissu pour éponger, mais je fais pire que mieux, et le balance derrière moi en grognant.


        D'la merde ! Ca restera comme ça.


      J'observe le vélin tâché … Moui … Je ferai passer ça pour une envolée artistique, ça devrait passer. Sans me presser, je sirote mon verre de prune en attendant que ça sèche, plus ou moins à mon aise … C'est à dire quand je n'entends pas toute la marmaille qui à élu domicile chez moi foutre le bordel en piaillant dans tous les coins.
      Quelques instants plus tard, je plis soigneusement le tout, et le range dans la poche de ma chemise. Après avoir vidé d'une traite ce qu'il reste de mon précieux breuvage, je prends la direction de la sortie, et entame un parcours du combattant pour esquiver mômes et ménagerie. Parvenu à l'étage, je frappe à la porte, et annonce :



        Trèfle ! Sortez vot' cul de ce lit, c'est l'heure de votre bain de soleil.


      Non, je n'ai pas changé de compagne. Ca pourrait prêté à confusion mais il n'en est rien. Mon Trèfle se meurt d'ennui, de solitude, et sans doute de bien d'autre chose. Face à son état de faiblesse avancé, je ne pouvais décemment pas la laisser sur le carreau ! Ordre lui fut donc donné d'élire domicile chez nous, afin que je puisse tenir à l'oeil le souffle de vie qui l'anime et tenté de le raviver. Oh bien sûr l'animal à bien tenté de se rebeller en imposant ses conditions, enfin, surtout une qu'elle pense sans doute pouvoir nous faire respecter … « L’abstinence ». Comme ci « moi » j'allai m'abstenir de forniquer parce que « madame » est atteinte d'une petite crise passagère. Moarf ! Ce n'est pas bien grave, ça ne fera que rajouter un peu de piment à nos ébats, c'est que Gysèle et moi sommes friands de ces petits défis ! Espérons qu'elle ne s'en doute pas …


      [Un bon GROS quart d'heure plus tard]

      Dorés s'abreuvent de la vie qui nous entoure, cette vie toute neuve qui reprend peu à peu ses droits sur le temps hivernal qui ne semblait plus vouloir en finir. ils suivent tantôt la course apaisante de la Garonne, tantôt l'intrépide balais des oiseaux conquérants qui s'en reviennent prendre leur droit sur l'espace aérien périgourdin. Cela devrait l'aider à reprendre des couleurs, et des formes ! Trèfle porte pour l'heure bien son nom, ou peut-être devrai-je la nommer « roseau » ? Elle en a la silhouette. Ou quelque chose qui se rapproche de l'escargot … Bordel qu'elle est lente ! S'en devient agaçant et je me promets en mon fort intérieur de la gaver de nourriture pour qu'elle reprenne un poil d'énergie. Ce n'est pas la première anorexique à croiser ma route !

      Derrière nous, la demeure est bientôt masquée par un bosquet d'arbre que nous venons de dépasser, et une pogne se glisse dans ma poche pour en sortir le fameux vélin que je lui tends …



        Tenez, lisez-ça.


      Citation:

          Par le présent décret,
          Nous, Benjen Windham, Baron de Salviac, votre bien aimé suzerain,
          Actons que vous, notre Dame de Trèfle et de Costeraste, notre chère amie,
          Ne puissiez quitter ce monde sans notre consentement sous peine de nous causer énorme chagrin et innombrables regrets.
          Quid de votre charmante compagnie ?
          Quid de vos conseils fort appréciable ?
          Quid de nos projets ?
          Il nous reste bien trop à faire et à vivre pour que vous nous quittiez maintenant.

          Fait à Périgueux, le 09 Avril 1467.




        Il faut marquer l'arrêt pour qu'elle puisse lire, aussi, je croise les bras et fait mine de m'intéresser à la cime des arbres.


          Vous avez bien dormi cette nuit ?


        Question posée sur un ton totalement désintéressé, mais qui n'a bien sûr que pour unique but de savoir si nous avons su faire preuve d'un silence suffisant pour ne pas nous faire gauler dés le premier soir !



        *Chet faker - Talk is cheap

      _________________
      Don.
      Extirpation, déracinement, torture ! Si se lever avait été un plaisir, tout le monde irait au lit comme les poules dans l'unique but de prendre son pied une fois le chant du coq trébuchant près de l'oreiller... Mais non, non ! Aucune satisfaction ne se fait ressentir lorsque votre tête heurte le bois du lit et que votre ouïe est agressée par la douce et mélodieuse voix de votre tyrannique suzerain.
      Après ce délicieux supplice, la journée devait s'entamer, c'est ainsi on ne peut jamais y échapper. Un pied devant l'autre, une mèche devant l'autre, pas un mot plus haut que l'autre, surtout le matin et on se retrouve propulsée sous les cocot... Les nuages qu'elle n'a plus l'envie de contempler. En effet, Trèfle se traîne derrière l'homme qui lui porte encore assez d'attention pour ne pas qu'elle se meurt dans un soupir désespéré. Les bottes tracent leurs sillons en une poussière balayée d'avant en arrière, gamine à la démarche blasée, Dôn fait tout de même l'effort de sourire à Salviac à chacun de ses regards. Et qu'ils sont doux ! Il a beau les teinter de reproches, d'une sévérité contrôlée, c'est bien vain... Dana sait qu'il sait, sait qu'il est et sera là, il en a fait la promesse et ses actes le prouvent également. Ses écrits, aussi....

      A la lecture du mot qu'elle lui a finalement ordonné subtilement d'écrire, elle se sauve d'une mort qu'elle pensait certaine et qui date déjà de la veille. Dans les bras de son défunt époux, elle espérait le retrouver, ivre d'alcool, ivre de folie, ivre des essences contre lesquelles il n'est guère possible de lutter. Et pourtant, bien que tremblante elle est là, debout, aux côtés d'un homme qui pense peut-être lui faire croire qu'il s'intéresse effectivement à la sérénité de ses nuits passées chez lui.


      Vous aimeriez plutôt savoir si vous avez hanté cette dernière, non ?

      La voix est faible mais suffisamment audible pour deviner la taquinerie qui s'y cache derrière car qui connaît les deux loustics devine aisément qu'ils plaisantent régulièrement sur le sujet.

      Lettre est rangée mais la surprise qui accompagne sa découverte revient à la charge. Si le contenu n'était pas surprenant vu qu'il fut évoqué la veille, l'aspect de ce dernier inquiète la jeune agonisante.

      Puis-je savoir d'ailleurs, si les décorations saugrenues qui entourent vos jolis mots ont une quelconque signification ? Vous devinez bien que sans légende pour me l'expliquer, ma question actuelle était à prévoir, nann ?

      Est-ce un code secret ? Un mot s'y cache, dois-je le trouver ? Doué, Benjen, vous savez titiller ma curiosité, me proposeriez vous de le déchiffrer ensemble ?


      Esprit malade ne se voit pas ôter sa curiosité et c'est d'un simple accord tardif que peut naître dès le matin, une chasse à la tâche distinguée.
      _________________
      Benjen

          Je m'interroge. Est-ce vraiment une question ? Parce que personnellement, je n'ai aucun doute d'hanter une bonne partie de ses nuits. Hé ! Je suis son suzerain a-do-ré après tout ! Puis, mieux vaut ne pas l'avouer à voix haute, mais il m'arrive de la retrouver dans un songe ou deux, mais vous ne saurez pas dans quel contexte ! Oh ! Le monde des rêves c'est intime, vous ne pensez quand même pas que je vais tout vous dire !?

          Un sourire étire le coin de mes lèvres …



            N'est-ce pas le cas de toutes vos nuits ?


          Oh oui Trèfle. Jouons ! Je m'y brûlerai sans doute les ailes un jour ou l'autre, mais n'est-ce pas l'un des aspects palpitants de notre relation ? Je détourne un poil le regard pour observer la nature environnante, feignant un air un peu je m'en foutiste. Jusqu'à ce qu'elle me questionne sur cette fameuse tâche. Là, j'hausse un sourcil, me demandant d'abord de quoi elle cause ? Avant de me remémorer ma fausse envolée artistique.


            Ahum. Ouiii, ouiii … Alors … Vous pouvez …


          Est-ce qu'elle remarque que je fuis son regard pour lui mentir honteusement ? Parce que c'est plaisant de lui voir un sursaut de vie tout de même, il faut donc que j'entretienne la flamme. Ces femmes me tueront, c'est fatiguant de se montrer inventif ! Mais j'ai beau lorgner la cime des arbres, je doutes d'y trouver la réponse …


            Il s'agit de l'expression d'une humeur !


          Oh que je suis bon ! Oh que oui. Le regard est donc glissé en coin vers elle, passera ? Passera pas ?


            Saurez-vous trouver laquelle est-ce ?


          Nous arrivons près d'un endroit ensoleillé le long de la berge, un tronc est couché et se voit être un parfait support pour leur fessier.


            Tiens, reposons-nous là un instant.

        _________________
        Don.
        C'est une vérité, lorsqu'elle joue avec Benjen elle se sent vivre. Ce brin de vie qui lui échappe dès lors qu'elle est seule. Kasia par son désespoir similaire parvient paradoxalement à lui redonner le sourire, Alphonse & Archibald lui préfèrent souvent d'autres âmes mais leurs courriers lui font espérer qu'elle est plus, qu'elle résonne fort en leur coeur, Octave semble s'intéresser de loin à son triste sort... Finalement, aurait-elle menti à Théodrik, dans son dernier courrier ? Confuses, ses pensées se dispersent, s'envolent et finalement se retrouvent lorsqu'il évoque les songes incontrôlés de la dame de Costeraste.

        Allons mon bon baron, nous parlons alors de mes rêves et non de mes fantasmes que j'ai toujours refusé de vous détailler ? Oseriez-vous là, en réclamer une partie ?

        Serait-il assez fou pour croire qu'elle allait lui servir sur un plateau, les mots qu'il attend d'entendre depuis quelques mois déjà ? Jamais ! Si la folle est souvent piquée par les avances déguisées de son protecteur, elle est loin d'oublier que Gysèle pourrait l'attendre à n'importe quel coin de rue pour l'occire en une seule découpe de jugulaire. Tout le monde connaît le goût prononcé de Dana pour les suicides répétés, à la Eliance, elle échoue à chaque tentative amorcée, vous devinerez que ce n'est pas pour aller gâcher tant d'efforts dans un adultère meurtrier !
        Lui vient alors la réponse suivante qu'elle lance dès la question de Salviac, posée.


        La colère ! Evidemment.
        Noirceur étalée justifie les tâches que vous avez visiblement décidé de compter en nombre. Je connais vos frasques et si leur intensité peut jalouser celle des miennes, elles ne sont pas en reste. Mais je peine à comprendre... Si toutefois cette suggestion est la bonne, pourquoi tant de fureur pour un mot qui doit simplement m'interdire de mourir ? N'auriez-vous pas dû utiliser l'expression de l'amour ou du moins celle d'un attachement suffisamment fort pour vous permettre de rédiger pareille interdiction ? Au lieu de cela vous m'incendier en pensée et en transcriptions artistiques... Vraiment, abandonnez l'idée de vous faire connaître pour vos dons d'illustrateur, si toutefois vous en aviez l'envie.


        Elle cause, elle cause mais au bout d'un moment, le souffle lui manque et la force de continuer aussi. Par chance son accompagnateur n'est pas aveugle et semble remarquer une assise qui n'a certes pas le mérite d'être confortable mais qui pourrait servir quelques instants à s'asseoir et récupérer de la marche qu'il lui impose.
        Tout aussi lentement que sa démarche lors de la promenade, Kerdraon prend place et vient enlacer du sien, le bras de l'homme à ses côtés. Il sent bon. Il sent toujours bon et c'est libre de ses actes que la convalescente ose même poser sa tête contre l'épaule masculine. Le vent est frais, le silence respecte leur arrivée. Ce sont seulement leurs voix qui viennent trancher le mutisme d'une nature trop longtemps boudée par Dana.

        Elle est bien là, à parler de rien avec un homme bien.

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