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[RP] Réalité de mes désirs

Dacienhissy
Trois cent lésions et les rideaux se ferment
Vingt et un grammes pris dans l’atmosphère
Et tu me verras sourire du seul endroit où je brille.
J’ai l’impression d’être là où il faut être…

Kyo "Poupées russes".

Tu fais chier…
-J’ai rien dit.
T’as pas besoin.
-En même temps, tu fais c’que tu veux…C’est c’que t’as toujours fait non ?
Arrêtes…
-Tu veux que j’arrêtes quoi ? T’es pas capable de te passer de…ça…
Ca quoi ? Le sexe ? T’as peur de l’dire ?
-Non.
Alors dis-le.
-Non.
Ca t’emmerde hein que je puisse trouver du plaisir autre qu’avec toi.
-Je suis avec toi partout où tu vas.
J’avais pas remarqué….
-C’est moi que tu baises quand t’es avec eux.
Faux.
-Si c’est vrai.
N’importe quoi.
-T’en es bien sûr ? Tu transpires de me prendre….
Arrêtes.
-Tu voudrais que ce soit moi à leur place.
Arrêtes j’te dis.
-T’en crèves d’envie.
Ta gueule putain.
-T’es tellement obsédé que j’peux pas partir et tu te réfugies dans leurs bras pour m’oublier en les baisant comme des chiens.

Le verre fusa dans la pièce, s’abattant contre le mur à l’opposé de sa couche. Il se volatilisa en une fraction de seconde le laissant seul, avec ses pensées, ses amertumes, ses remords. Dacien s’affala sur ce lit, regardant le plafond fait de ces fissures qui le traversaient et de ruminer les mots qu’Il venait de lui jeter à la figure. Il savait tout le désir de pouvoir, ne serait-ce que, toucher sa peau pour sentir ce frisson si unique et de se désaltérer à cette soif adryanesque qui n’en finissait plus de se décupler. Tout. Tout le temps. Il voulait tout. Il voulait tout de Lui encore. Dacien était désireux de le posséder encore mais pas ainsi. Pas juste dans un effluve qui ne pouvait empêcher le goût amer de ne plus frôler son corps, impuissant de le tenir contre sa chair, inconsolable de pouvoir s’évanouir dans son stupre. Et même si cette blonde paliait à ce manque, il n’en restait pas moins que le Sahara restait hors de cette atteinte rêvée.
Un soupir. Lest déposé sur les draps, se relevant quelque peu et d’entreprendre de se préparer pour la nuit qui arrivait afin d’assouvir les désirs et plaisirs des clients. Quelques mois déjà que Dacien était revenu dans l’antre qu’il affectionnait particulièrement sans l’avoir trouvé ailleurs. Un peu d’eau sur son minois. Changement de chemise rentrée dans les braies longues, droites, fines. Il se regarda dans ce miroir trônant sur la commode et soupira de se dire que, quelque part, Il avait raison. Insatiable désir prônant l’impatient plaisir qui gorgeait l’envie de s’enivrer au contact d’autres peaux. Et alors qu’il sortit de sa chambre pour prendre la direction du salon, il passa devant cette porte, se rappelant cette entrevue laissant la soif de la découverte infructueuse et de se mémoriser la fragrance délicate et florale qui caractérisait le féminin dans toute sa splendeur. La dextre se déposa sur cette poignée, question en suspens, repensant à ce vert perçant qui ne s’arrêtait plus de scruter le sien et coupable d’avoir perdu pieds, cette fois-là, quelques secondes. Ce n’était que Lui qui avait tout déclenché, que Lui qui avait fait monté le désir, que Lui qui avait multiplié cette soif de plaisir. Pourtant, Elle était belle, à en faire pâlir tous les marquis de Sade*, à résigner le plus teigneux des hommes pour le transformer en sucre d’orge, à lui donner l’envie, lui, d’exaucer le souhait de frissonner encore au creux d’autres bras que les Siens. Et il la tourna cette clenche, pour ouvrir la porte, rentrer dans la pièce pour refermer le battant afin d’y poser son dos contre. Ses verts scrutèrent chaque recoin de la chambrée, un peu comme la sienne, ne se rappelant plus à qui elle appartenait auparavant et de la voir là, trônant dans un tissu clair, qui lui allait à ravir. D’un coup, Dacien sentit cette dextre qu’elle avait osé déposé la dernière fois sur lui, sans qu’il ne dise rien, sans dégager une once de malaise, de colère. Il n’avait rien dit non. Le Courtisan n’était que trop subjuguer par cette inconditionnelle appétence sans se dissimuler, lui ordonnant de quitter le lieu, préférant s’assoiffer de ce qui n’était qu’une tromperie emprisonnée par un Désert le laissant tergiverser encore si c’était Lui ou Elle qu’il exigeait prendre. Mais, en la voyant là, avec ce vert délicatement souriant, la question s’effaçait lentement. Le Brun resta à cette porte, dos collé dessus, les dextres cachées entre le bois et les tissus recouvrant son corps et de contempler la Rose qui se trouvait devant lui. Le Galant se mettait en place, relevant le menton, la charnue passant sur sa lèvre supérieure et les émeraudes qui se délectaient d’imaginer cette même femme, dénudée, s’avançant vers lui et le déshabillant pour offrir la chaleur de ses mains sur sa peau. La voilà cette envie. Celle qui faisait briller ses jades. Celle qui le faisait respirer plus profondément qu’à l’accoutumée. Et de la dévorer quand l’inspiration fut prise pour lui annoncer promptement.


Je confirme que ta chambre n’est pas loin. Une commissure s’étirant. Tu m’as dit que j’pouvais passer pour autre….

*Extrait de "je vais t'aimer" de Michel Sardou.

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.elle

L'amour c'est rien
Quand tout est sexuellement correct
On s'ennuie bien
On crie avant pour qu' ça s'arrête.

(L'amour n'est rien. Mylène FARMER)



    Printemps parisien, Printemps assassin, Sombre destin et reprendre le sien en main, il était de ces passages dans une vie où les remises en question étaient légions, mais ce ne serait ni la première, ni la dernière fois que la florale devrait redresser la tête, si certaines roses se fanaient en une nuit, celle de l'Aphrodite se pouvait renaître en moins de temps que ça et c'est assise à brosser ses longs cheveux chatoyants, se mirant dans le miroir en pleine réflexion, que son attention fut attirée par le bruit d'une clenche.
    Un étrange frisson remontant brusquement son épine dorsale, il n'en était qu'un pour entrer chez elle sans s'y annoncer, et à moins d'un fantôme lui rendant visite, elle l'avait vu, de son propre regard félin, pendu haut et court, alors lentement la tête avait pivoté, suivi du buste recouvert de cette robe légère, de celle qu'elle ne portait qu'ici, hors du paraître, découvrant avec étonnement le dernier galant ayant rejoint les rangs de l'établissement, qui paradoxalement était aussi sans doute le plus ancien.
    L'observant entrer chez elle, la galante était partagée entre, le dédain pour son irrévérence à s'introduire sans y être inviter et, le plaisir qu'elle avait à retrouver chez lui l'audace de Monty, s'interrogeant tout de même sur les raisons de sa venue.

    Calmement, la florale s'offrit au regard de son visiteur, se levant après avoir pris le temps de ramener la soie de ses cheveux en un chignon maintenu d'un peigne de bois, orné de roses, cela allait de soi.
    La sylphide, dont la silhouette était nimbée d'une robe longue à bretelles, fluide, fine à l'étoffe légère et soyeuse, glissa jusqu'au cœur de la pièce, sorte de petit salon agrémenté d’un coffre plat en guise de table et de deux fauteuils trônant au pied du lit, près de l'âtre.

    Les iris herbacées n'eurent de cesse de scruter la désinvolture du galant, un léger sourire lui étant renvoyé, juste avant qu'il n'ouvre la bouche, "Elle" restant un instant perplexe jusqu'à ce qu'elle comprenne de quoi le ténébreux parlait, un sourire plus franc animant les traits fins de son visage.
    Il était vrai qu'invitation avait été lancé, sortant de sa chambre, au courtisan, quelques semaines, voire mois, plus tôt, sans que celle-ci n'ait été prise, ni que les "collègues" n'aient vraiment le temps de s'attarder à faire plus ample connaissance, ne se rencontrant que rapidement au détour des couloirs, chacun ici vivait sa propre vie en quelque sorte, certains se croisant un peu plus, comme en cet instant.
      Je n'ai pas pour habitude de mentir Dacien

    Le sourire étirant ses lippes à cette réponse aurait presque pu être pris pour taquin, ou moqueur peut-être, alors que le pas s'avançait vers l'adossé et sa nonchalance assurée, stoppant sa progression entre les deux fauteuils, main gauche se calant délicatement sur le dossier à portée quand la droite vint se poser sur le plat de son ventre.
      Comptez-vous couver la porte ou potentiellement entrer plus avant ?

    Caressant la finesse de l'étoffe sous ses empreintes, un fin sourire anima les pétales labiaux de la florale.
      Il se dit que je ne mords pas... ou alors sur demande.


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Merci JDMonty
Dacienhissy
Il le suivait partout. L’évaporation se reformait sous ses yeux, devant cette chevelure châtine qu’il admirait dans un silence implacable. Il n’en finissait plus de le torturer, laissant grappiller quelques touches d’anis autour de Lui, quand cette odeur ne cessait de s’engouffrer à ses narines. Il la regarda au travers de ce voile qu’Il tentait de mettre entre eux, entre cet espace négligé, et de le fusiller de ce gris qu’il détestait voir.

-Je déteste quand tu fais ça.

Qu’Il souffla pour n’avoir aucune réponse. Dacien serra sa mâchoire et de laisser les tempes se creuser pendant que la Rose s’apprêtait dans un correct unique et d’enfouir cette magnifique rose à l’orée de sa coiffure. Il détestait oui quand il avait ce regard aiguisé de cette ampleur défaillante qui Le mettait de côté, celui qui L’oubliait pendant un temps, cette intervalle où tout prenait le sens que lui seul souhaitait.

-Tu m’dégoutes Dacien. Tu m’le paieras.

Il le savait bien. Il l’entendrait pendant encore longtemps, l’accablant de tous les maux, aimant l’engouffrer dans le précipice et se délectant de toutes les injures qui lui donnaient mal au crâne. Ce vert s’imposa au sol invitant un maigre sourire dans la rétorque de la femme et d’entendre les plis de la robe glisser à chacun de ses pas. Dacien restait là, posté à ce bois qui aurait pu lui plaire alors qu’il releva le minois gentiment.

Je n’voulais pas m’imposer.

Taquin fut-il alors que le contraire venait de se faire avec cet élan indéniable de souhaiter la revoir, intimiste, préférant la garder que pour lui en ce présent. Quelques heures restaient avant de se dévoiler aux clients, d’atterrir dans un salon grand, de s’embellir dans le regard des autres. Il l’observa. Belle. Sensuelle. Féline d’une nuque dégagée et d’épaules charnelles. L’habit était d’une simplicité implacable quand le tissu restait fin. Toutes les conditions venaient de se remplir afin d’octroyer son Désert et de laisser place à cette Rose entrain d’éclore sous ses yeux.
Elle avait de l’humour. La rétorque facile qui sortait de lèvres fines et colorées juste à souhait pour extirper un sourire enjoué de son approche l’invitant à l’accompagner dans ses assises. Il tendit la main afin qu’elle puisse s’asseoir et s’avança d’un pas en sa direction pour faire de même. Dacien la regarda, laissant ses yeux navigués sur chaque parcelle de son corps, s’invitant allègrement dans son intimité. Il s’affala dans le fauteuil, croisant sa cheville sur la cuisse, les dextres posées de part et d’autre du siège et la fixant d’un regard sondant le sien, sans savoir pourquoi.


Alors ? Dit-il. Quelle est ta fonction juste ? A part Galante ? Puisque c’est ainsi que l’on se nomme à présent. Et avant qu’elle n’enchaine. T’as pas à boire ?
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.elle


    Subtile alchimie de nonchalance et de prestance, ou n'était-ce qu'une trompeuse assurance ?
    La rose n'aurait pas su le dire, mais tout en lui transpirait la séduction, et de ce qu'elle avait pu entendre, les membres des deux genres de l'Aphrodite semblaient satisfait de ses services.
    Pour autant ce qui restait au creux des souvenirs floraux, c'était ce léger trouble qu'il avait réussi à faire naître, cette capacité à faire passer quelque chose de délicieusement doucereux et sauvage, au cœur même de ce duel entre émeraudes et jades.
    Intriguant, captivant et une aura étrange l'enveloppant, un mélange explosif qui lui faisait presque oublier l'arrogance de son intrusion chez elle, autant que ce tutoiement qui lui avait égratigné l'oreille assez rapidement.
    Non pas qu'elle soit bégueule au point de ne pas savoir que sa condition et la sienne étaient similaires, loin de là, mais certains vestiges restent ancrés parfois profondément au fond d'un être, celui-ci en était un, et si "Elle" pouvait partager votre couche au premier soir, le "tu" au premier regard avait une fâcheuse tendance à l'irriter.

    L'amusement fût pourtant... visible, sans doute sur ses lippes, quand elle l'entendit annoncer ne pas vouloir s'imposer, le contraire semblait pourtant prouvé et le fait qu'il l'invite à prendre place, comme chez lui, ne fit qu'accentuer le sourire de l'épineuse.
    A sa surprise, elle se surpris même à apprécier la façon dont il prenait possession de l'endroit, mais ancien de l'Aphro, peut-être le connaissait-il au final, peut-être la chambre amie ou amante, ou tout autre chose.

    Délicatement, toute en finesse, la silhouette féminine avait déposé séant au creux du fauteuil, lissant l'étoffe de sa robe sous ses fesses avant de s'installer, le dos s'enfonçant dans le moelleux du dossier, un coude replié sur l'accoudoir lui servant à maintenir sa tête d'une main sous le menton, quand la seconde se déposait sur son ventre.
    Sans mots dire, la galante et ses chlorophylles observaient, scrutaient, détaillaient.
    De la tenue soignée, savamment choisie, sans en avoir l'air, avec un goût certain pour se mettre en valeur, le ronchonnement du portier quand elle l'avait croisé après la livraison des malles en surnombre lui revenant alors en tête, jusqu'à la posture prise, charismatique, pleine d'envergure et pourtant détendue.

    Et le début de la discussion fusa, une question sur son statut ici, aussi simplement qu'un bonjour, qui n'avait pourtant pas été échangé, peut-être pour s'éviter une tirade à la façon d'un vieux sorcier gris sur la raison d'un bonjour et au demeurant sa signification.

    Nulle opportunité de réponse qu'une seconde faisait son apparition, plus primaire dans son but, et un léger étirement de lippes adressé au galant, se vit accompagné d'un regard félin capturant le sien, voix suave s'échappant des ourlets floraux.
      Je m'attendrais presque à ce que vous sachiez où se trouve les bouteilles Dacien

    Laissant un souffle quelque peu moqueur s'échapper de son nez, Elle s'extirpa du fauteuil, se glissant entre les deux, pulpes de doigts "négligemment" égarés venant caresser le dos de la main masculine posée sur l'accoudoir, quand le pas s'éloignait pour aller ouvrir un petit meuble, en sortir hypocras blanc, aux épices précieuses, ainsi que deux verres.
      Pourquoi pensez-vous que je sois autre que galante ?

    Revenue sur ses pas en répondant à une question par une autre, Rose se pencha légèrement, pour déposer ce qui l'avait obligé à se lever sur la petite table devant eux, avant de s'assoir de nouveau, à l'identique, reportant son attention sur son invité... volontaire.
      Il n'y a plus qu'à servir, je vous laisse faire.

    Charmée ? Pas encore
    Intriguée ? Assurément
    Envie d'en savoir plus ? Evidemment

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Merci JDMonty
Dacienhissy
Une inspiration prise lorsque Rose laissa divaguer ses phalanges sur sa paume. Si elle savait ce qu’elle déclenchait pendant une seconde. Dacien garda cette trace intacte, regardant le plat de sa dextre immobile sur cet accoudoir. Le silence embauma quelques instants cette pièce avant de l’entendre d’un timbre suave et de le rappeler à cette réalité qui faisait défaut à son corps. Pourtant, il l’avait senti ce frisson cette fois où il l’avait emprisonné sans barreaux et de s’enivrer de cette fragrance fleuri pour la laisser s’enfuir à sa demande. Il détourna légèrement le visage, observant le plafond une fraction de seconde et de lui rétorquer brièvement.

J’crois que c’était la piaule de Nej……Ou Edgar….J’me rappelle plus à vrai dire.

Tout était tellement loin. Tout était tellement enfoui sous ces pièces de puzzles qui s’emmêlaient entre eux pour tenter d’en former plusieurs alors qu’un seul se laissait deviner et de ne revenir qu’à ce Sahara désertique déployant la panoplie de l’insuffisance masculine. Rien ne pouvait être comparable à ce veineux sentiment qui n’en finissait plus de dresser ces barreaux dorés tentant de se tordre sans pouvoir y arriver. Et quand Rose revint aux devants de ces verts, posant ce qu’il fallait pour se désaltérer, Dacien enferma ses démons pour mieux rester avec cette femme. Assise de tout son tenant, il servit l’hypocras pour tendre un verre à cette féminine main, souhaitant le frôlement encore et de l’attirer dans ce décor floral qu’il désirait introduire pour sentir de nouveau ce frisson. Une gorgée dans la bouche, délectée par son palais et de passer dans son œsophage patiemment.

On ne va pas chercher une simple putain pour accueillir un futur collègue.

Cette simple réponse attirait la même rétorque de sa congénère. Il posa le verre sur le coffre, abandonnant sa dextre sur le genou plié et d’observer ce bout de femme qui respirait la féminité sans difficulté. Si la robe la mettait dans une beauté parfaite, la chevelure laissait ce goût amer de vouloir la défaire. Cette fleur dans son chignon semblait presque de trop pendant une seconde. L’émeraude revint à ses verts clairs, cherchant ce qu’il avait trouvé la première fois et de se laisser envoûter devant ce regard attentionné.

N’oublies pas que j’ai bossé ici déjà.
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.elle


    Et les réponses fusent, sans venin et avec un calme déconcertant quand la fin du dernier échangé dénotait une étrange et inexplicable "perte de contrôle reprise en main", ce qu'elle avait cru lire dans son regard à cet instant où il lui avait vertement conseille de partir avait alors éveillé un intérêt plus vorace d'en savoir davantage.
    Doigts graciles sur ceux lui offrant le verre, délicatement apposés dans un léger sourire en inclinant la tête, un effleurement rien de plus, rien de moins, étrange coïncidence ou savant calcul et savoir-faire galant.
      Merci Dacien.
      Galante ou courtisane... Catin et putain ne travaillent pas ici selon les nouvelles habitudes de la maison.
      Ce ne sont certes que des mots, et le service vendu reste le même, mais pas le montant des écus qui y sont associés.

    Léger sourire ponctuant sa phrase, pointe mutine d'un "crois-moi" se faisant perceptible là où la réserve eut-été appropriée, portant boisson parfumée à sa bouche, pour y tremper lentement ourlets carmins, et savourer les saveurs d'ailleurs se diffusant sur ses papilles.
    Voyage exotique gustatif enivrant.
      C'est un fait, je ne suis pas une "simple putain"

    Vanité ? Une pincée... conséquente
    Orgueil ? Une pointe... arrogante
    Sérénité ? Des malles... entières
      J'ai été mise en charge du recrutement il y a quelques mois, le gérant avait disparu et je continue à le faire quand il est besoin.
      Mais je n'ai pas de statut particulier ici à ce titre si c'est votre question

    Avec lenteur le dos de la florale avait quitté le moelleux du dossier pour que le verre aille rejoindre son jumeau, après une gorgée supplémentaire délestée, et le buste avait légèrement pivoté sous l'attraction de émeraudes flirtant avec le jade de ses prunelles.
    L'étirement de lippes ne fut pas feint à sa dernière répartie, il était direct, elle le serait aussi, et tandis que ses mains se posaient délicatement croisées sur ses cuisses, le regard restait fusionné au sien, y lire ce qui n'est pas dit, percevoir l'inaudible et le traduire.
      Vous l'avez dit en arrivant oui, vous aviez omis de préciser que vous en aviez été le dirigeant cependant.

    Et le coude droit de s'installer sur l'accoudoir, et le menton de venir, dans un mouvement plein de délicatesse, se déposer sur le revers des phalanges tout juste repliées, lueur des iris herbacées ne quittant pas leurs homologues.
      Vous connaissez l'Aphrodite aussi bien que moi, si ce n'est mieux au demeurant.
      Alors dites-moi Dacien, est-ce le nouveau fonctionnement ou moi qui vous interpelle ?

    Provocation ? Si peu...
    Présentation ? Pleinement...
    Confrontation ? Nullement...


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Merci JDMonty
Dacienhissy
Now that i escape, sleepwalker awake
Those who convolute knows the world they hate
Jails bar’s ain’t golden gates*


Il n’y avait pas d’autre aphrodisiaque que celui qui était proposé par cette femme à la beauté certaine, au caractère certain. Elle maîtrisait l’aiguillage à la perfection, d’un instinct vif, d’une soif inaudible dans une qualité que, lui seul habituellement, savait mettre en œuvre pour attiser la curiosité adéquate de son interlocuteur. Si Elle apprenait des autres, il paraissait évident qu’elle possédait cet aspect incroyable de faire écouler pour transmettre la leçon. Curieuse femme qu’elle démontrait quand l’habileté de ses gestes caressait l’ambition gracile de ses tempes. Il fallait arrêter là ce petit jeu qu’il convoitait ardemment sans se rendre compte que ne divulguait qu’une somme constante sans désirer l’avoir mise en place. Le jeu n’y était pas à son grand dam. Et plus qu’un jeu, une prouesse que cette Rose lançait à ses dépens alors que le Galant laissait l’homme invoqué répondre de son trouble fait.

Ainsi donc, tu remplaces le gérant quoi.

Dacien ne la quittait plus des yeux. Hypnotique fut-elle lorsque cette poitrine entreprit, latente, de venir sous le feu de la rampe, s’offrant en pâture sans crier gare. Aspirer de toute cette splendeur, mettant des sens incertains, inavoués et encore indécelables, en éveil, l’homme ne voulait pas gâcher cet instant si charmant.
Charmé, certes. Interpellé néanmoins par cette rétorque entreprenante d’un chemin qu’il n’avait pas encore mentionné, histoire de ne pas s’étaler sur un passé qui aurait dû le rester, quand Elle évoqua cette ancienne fonction. La voilà bien au courant de ce qu’il avait été ici jadis. Bien plus que lui ne l’était à son sujet. Et, quand elle eut fini ses précieuses tirades, Dacien prit son verre, le vida d’une traite, le déposant vide sur le coffre et de se lever en se dirigeant vers la fenêtre, enfouissant ses dextres dans ses ouvertures qui n’étaient que des poches à ses braies longues.
Il y repensa à ce constat. Être directeur d’un établissement comme celui-ci aurait pu être attrayant. A tel point qu’il aurait dû dégager d’un mot celui qui le rendait coupable de cette disparition soudaine et de l’avoir laissé en plan. Au point qu’il se mordait les doigts jour après jour d’être parti, d’avoir fui l’inconsidérable pour le considérer maintenant. Il avait fallu tout ce temps pour ressentir l’amertume qui se consumait peu à peu de cette dévorante envie de vivre ici, auprès d’eux, auprès des siens, auprès de Lui. Pourtant, Il n’était plus là. Il ne vagabondait plus entre sa piaule, son bureau, son comptoir. Et cela lui manquait. Malgré Elle.
Observer dehors semblait la meilleure solution. Seulement, il avait ouïe cette franchise sortant de sa bouche, il devait faire de même.


T’as une belle vue sur ce jardin. Il a pas changé. L’établissement non plus. Le fonctionnement ? Non. J’en ai vu des similaires où je me vendais sans souci. Ses mâchoires se serrèrent entre elles un instant avant de reprendre. Quant à toi….

Il n’osa répondre. Il ne savait pas quoi dire finalement. Dacien se tourna vers Elle, restant d’un naturel étrange, ne sachant encore quoi penser, réfléchissant à comment avait-elle pu savoir et de s’approcher brièvement vers cette femme pour se caler au dossier de son fauteuil. La rose fut attrapée par deux phalanges savamment amenées, tirée d’un trait et d’oser enlever l’épingle qui retenait ce châtain en boule. Il délaya cette chevelure sur ses épaules, se rasseyant ensuite à ses côtés et de la regarder fixement, laissant les verts aller entre chaque pupille de Rose.

J’te préfère comme ça. La fleur ainsi que l’épingle furent poser sur cette fausse table et de s’engouffrer dans le fauteuil. Peut-être que toi aussi oui. Dis-moi que t’as fouillé dans le bureau pour en savoir autant sur ce que je foutais ici.

*Maintenant que je m'échappe, somnambule éveillé
Ceux qui se sont échappés connaissent le monde qu'il haissent
Les barreaux d'une prison ne sont pas des portes dorées.
Fugees "Ready or not"

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.elle


    L'échange entre les verts avait pris un autre tour, la révélation de son ancien statut avait fait mouche quelque part où l'épineuse n'en aurait présagé, et comme une pointe d'inquiétude au coeur du trouble vint s'insinuer dans l'iris chlorophylliene de celui qui lui faisait face.
    En quoi avoir dirigé un temps l'Aphrodite recelait-il un tel secret d'état ?
    Et si cela ne devait être su comment en partageant la bonne couche, et obtenus les accès à un bureau d'ordinaire non accessible, elle avait pu avoir cette indication ?
    Toujours était-il qu'il en fût destabilisé à devoir rompre le contact avec "Elle", jusqu'à ressentir le besoin de s'éloigner même, de reprendre des marques sans doute oublié, à moins que ce ne soit une constance ce à une franchise somme toute soigneusement choisie.

    Et de nouveau la parole s'articule, le mutisme du galant retournant au placard pour offrir réponse, un suspens s'affirmant dans un énième tutoiement, d'une autre nature cette foi, quand les jades revinrent sur la florale, comme si la sentence d'un jugement restait encore à prendre.
    Ce que donnerait le couperet restait à savoir, la rose aurait-elle la tête tranchée ? Quelques pétales arrachés ? S'en sortirait-elle sans égratignure ?
    Pour l'heure le fauve qu'elle avait entraperçu à l'arrivée du brun quelques mois en arrière, se faisait plus présent, plus prédateur dans une tanière qui n'était pourtant pas la sienne, imposant sa félinité au coeur de l'alcôve florale, se mouvant sans sourciller jusqu'à poser le premier geste sur l'épineuse.
    Rose n'avait quitté du regard le galant en mouvement, ne perdant son contact pas même quand il entreprit de se glisser dans son dos et que l'autorité masculine transpirant chez chaque homme, quoi qu'ils en disent, s'autorisait le délié de sa chevelure et de la découvrir sans cette retenue qu'elle gardait face à tous, sans cette désinvolture.
      Peut-être...

    Les mots avaient été plus soufflés que parlés quand le duel jade-émeraude s'imprégnait d'une nouvelle teinte, d'une autre portée, les ondulations capillaires de l'épineuse enveloppant les traits fins de son visage, cadre chatoyant, dont le coté droit se vit brisé, d'une main ramenant les mèches caressant sa gorge à l'arrière de l'oreille.
      Au risque de vous décevoir je ne suis pas déesse pour avoir don divinatoire Dacien.
      Il est aisé de savoir que j'ai juste su... chercher au bon endroit pour en savoir plus sur vous.

    Sans précipitation, la rose avait déployé ses pétales, reprenant le verre délaissé pour en boire une nouvelle gorgée et le reposer, verdoyants reprenant contact avec leurs jumeaux quand dextre libérée s'approcha du visage, sans à coups, sans s'imposer, dans le but avoué de souligner la cassure de cette mâchoire si marquée, crispée.
      J'aurais pu le taire mais pourquoi... Est-ce telle infamie que d'avoir voulu en savoir plus sur vous ?

    Charmé ? Peut-être
    Charmée ? Pas encore
    Charmer ? Assurément


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Merci JDMonty
Dacienhissy
On verra tous les gorilles qui s’acclament devenir enfants dans leurs bras. Kyo "le cœur des femmes".

Il l’observa cette dextre calant ce châtain derrière l’oreille, offrant à son regard cette peau lisse, ce profil attrayant alors que ses jades rattrapaient la seconde d’après ses émeraudes. Il l’écoutait déblatérer le pourquoi du comment quand elle avoua avoir fouillé là où il fallait comme elle disait si bien. Dacien esquissa un sourire amusé, interloqué, emprunt à une quémande qui le laissait perplexe de pareil acte à son égard. De l’intérêt. Rose lui portait un intérêt certain sans vraiment savoir pourquoi. Et dans un léger rire.

Tu s’rais déesse, y a longtemps que je s’rais mort à tes pieds. Le vert se délayant dans les siens. Ben ouais. J’m’introduis chez toi, j’te décoiffe, en plus j’te tutois. Tout ce qu’il faut pour qu’une déesse tue.

Tout acte qui venait d’être revendiqué était réel. Et, pour le coup, heureusement qu’elle ne l’était pas puisque le glas aurait peut-être sonné en sa faveur. Et, bizarrement, en même temps, elle ne disait rien qui pourrait supposer que tout ceci aurait pu la déranger. Tous pouvaient se permettre pareilles manières de faire envers Elle ? Etait-elle à ce point passive de n’engranger que le silence devant des faits qui pouvaient déclencher les orages les plus disgracieux de n’importe quelle femme ? A cet instant, il ne put s’empêcher de se poser la question.
Pourtant la dextre qui s’approchait lentement de son minois incitait à croire le contraire. L’homme qu’il devenait à son contact laissa cette main venir quérir le longiligne de son visage s’appuyant quelque peu dessus, sentant cette douceur émané de cette peau et se laissant envahir par cette chaleur présente. Ses phalanges vinrent s’ancrer entre les siennes quand sa joue épousa le creux de sa main et de fermer les paupières quelques secondes. Le moelleux tiède réchauffait chaque centimètre de cette peau tendrement caressée, savamment touchée et de se sentir bien, se posant un peu à cette liaison et osant s’évader à ce frisson qui traversa son échine. Il était bien. Il était calme. Il était rassuré. Tellement qu’il oubliait l’entourage de cette chambre, le lieu de l’Aphrodite et le passé trouble qui revenait sans cesse le torpiller de ce Mal qui ne s’arrêtait jamais. Dacien se gava de cette intensité éclatante et de se sentir sublimer pendant ces quelques secondes où la communion de ces épidermes se faisait sans n’avoir rien demandé. Le contact était facile. Le dialogue aisé. La touche finale se déployait dans une atmosphère si posée que le temps s’arrêtait quelque peu et le métronome s’était tut. Les phalanges lâchèrent les siennes, divaguant à son avant-bras, lui offrant effleurement alors qu’il ne désirait aucunement gâcher ce précieux moment d’échange entre eux qui prenait une envergure différente sur le reste. Et de s’enfoncer un peu plus loin dans cette quiétude tranquille alors que les paupières se rouvrirent, capturant son vert, délayant la sentence de l’apaisement qu’elle lui offrait pour s’engouffrer dans cette plénitude exaltante. Ce qu’il était bien là. Ce qu’elle avait comme charme. La capacité d’enfreindre cette loi qu’il s’était fixé. La facilité d’autoriser, juste à Elle, la possibilité d’égrainer cette peau.


C’est vraiment important là ?

Lui souffla-t’il quand ses phalanges allèrent à la rencontre de cette même mèche derrière son oreille pour la plaquer inutilement, juste pour toucher sa peau à elle, de parfaire ce moment si apaisant, d’instruire cette douceur qu’elle mettait dans ce geste et de lui rendre la même affection. Sa tête se cala au dossier du fauteuil. Les doigts descendirent dans son cou doucement, effleurant la nuque et de se laisser envelopper par cette bulle attrayante d’une habile exaltation de gourmandise qui se déguisait au creux de sa main. Aucun geste brusque. Pas un déplacé. Rien ne mettant en cause l’instant. Dacien l’avait vu cette politesse tendre, avait aperçu cette gentillesse maladive et touché ce fragment de femme chatoyant qui se dégageait d’Elle. Pourtant, lorsque cette commissure s’étira avec ce désir certain qui semblait se mettre en place, ce n’était que pour qu’elle ne s’arrête dans cet écrin sulfureusement tendre, diaboliquement touchant, odieusement cotonneux. Cette femme était différente. Cette femme était appréciable. Cette femme était aimante. Et si cette femme deviendrait amante, il n’en restait pas moins que ce désir qu’elle décuplait rien qu’en sa présence, se devait de rester enfoui là, entre ses tempes, sans descendre à ses tripes et d’éviter le piège qui pourrait se dessiner rien qu’en la regardant. Ses phalanges caressèrent cette nuque, douceureuse sans s’étendre plus loin et de laisser disparaitre tout ce qui était autour. Gardes moi au creux de toi.
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.elle

Quelque chose en toi
(...)
Qui me laisse con

(Ca (c'est vraiment toi). TELEPHONE)


    L'impudence insolente pour défense, arme qu'un autre avait usité avant lui avec elle, et au travers de laquelle la courtisane avait su se faufiler lors de cette prima nocte périgourdine d'une courtisane à un courtisan, de cet ami qu'elle avait su deviner au travers de l'amant-galant qu'il était resté en le retrouvant ici.
    La fragilité derrière la désinvolture et l'arrogance, quelque part au creux de ce regard verdoyant, teinté d'espièglerie dans ses revendications il y avait un quelque chose de celui que Paris lui avait pris en se distrayant de sa fin en place publique, de celui qu'elle nommait ami et qui lui manquait plus qu'elle ne l'avouerait à quiconque... jamais. Elle aurait presque pu l'entendre lui dire "ne leur montre rien, jamais, ma toute belle".

    Et pourtant Dacien était si différent... alors pourquoi cette sensation...
    Peut-être ce simple mouvement d'entremêler ses doigts aux digitales découvrant en délicatesse la cassure d'un mâchoire inconnue, contact plus appuyée qu'envisagé, comme un besoin exprimé de sentir sa présence, de s'abreuver d'"Elle".
    Quémande d'un refuge de douceur, la florale caressait de ses pétales le derme d'une joue tout juste rapeuse, comme ci sa main avait toujours connue les contours des traits de son visage, une étrange sensation de symbiose quand rien ne les reliait autre que ce lieu, son introduction et si peu en partage qu'une profession faite de faux semblants et de paraître quand ici...

    Emeraudes, rivées sur le regard clos, bifurquant, à en vaciller d'un léger battement, aux empreintes distillant leur chaleur, tout en subtilité, sur l'épiderme offert de son bras, du bout des doigts effleurer, quand les iris jumelles se captèrent à en fusionner dans une phrase, quelques mots résumant ce qui pouvait bien se passer hors de ce moment, de ce qui se passait à cet instant.
    De son regard qui se voile un court temps, juste un battement stoppé quelques minutes en bout de courses quand la paume de cette main masculine se fit légère sur la tempe, tout juste un souffle, geste informel tout autant que non intentionnel.
    Balbutiement temporel d'une subtile découverte déployée sur sa nuque, d'ondes digitales caressantes se propageant sous les pétales de l'épineuse, défense précieuse acquise avec dureté, mais sous laquelle, ce que d'aucun nommait "magie" d'un moment venait de se frayer un chemin trahi dans la réponse soufflée à l'ouverture des paupières.
      Aucunement...

    Emeraude sondant le jade et inversement, le fil tenu du temps semblait s'être suspendu, possiblement même distendu pour voir la grace perdurée, et ne se voir interrompue, index explorateur des traits du galant, lentement tout en légèreté, laissant place à un pouce à la pulpe hésitante.
    Pourquoi cet homme arrivait-il à provoquer cette sensation singulière ? Déjà la première fois dans la chambre du galant, ici encore dans la sienne.
    Etait-ce l'impact qu'elle ressentait avoir sur lui ? Le ressenti de ce bien-être qu'elle lui offrait bien malgré elle ?
    Ou le trouble venait d'elle plus... profond ? non... impensable

    Et pourtant l'instant d'hésitation qui précéda la caresse de la charnue inférieure, par le pouce floral, l'effleurement de ce rictus qui le rendait si charismatique, trahissait bien un quelque chose, un "je ne sais quoi", peut-être bien une faille.
    Le besoin de cet échange se faisait brutalement commun, odieusement hors du théâtre aphrodien, rageusement sans la parure galante, qu'il s'agisse de sa tenue vestimentaire ou du désir de voir disparaitre, à son bénéfice, l'espièglerie arborée par les labiales masculines sous le velouté des lippes florales, empreinte du pouce dessinant l'envie se pressa légèrement plus sur le velours de la bouche mâle.
    Et si les deux étaient experts dans l'art de séduire, ce qui semblait se jouer ici et maintenant était tout autre, et l'envie d'en savoir davantage, tout comme le désir rée de le découvrir plus, de sentir un contact autre, tendait à confirmer une autre dimension qu'un simple jeu de séduction.

    Envouté ? Assurément
    Envoutée ? Peut-être
    Envoutement ? En cours

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Merci JDMonty
Dacienhissy
Ce coton se transformait en un endroit douceureux, le transportant hors d’un temps qu’il ne mesurait plus quand les deux verts s’entremêlaient de cette substance étrangement limpide et de se laisser grignoter par cet amas d’émeraude qu’Elle parsemait au creux de son regard. L’osmose de deux corps existait bien. Cet instant là en aurait pu être le parfait exemple. Et les phalanges ne pouvaient s’empêcher de se dissiper à cette nuque, caressant les mèches chatines, délayant parfois leurs couleurs à la naissance de cette colonne vertébrale qu’il sentait au simple toucher. Rien ne devenait plus important que ce moment-là, cet instant précis, cet échange précieux qui résonnait dans cette pièce silencieuse alors que ses phalanges criaient le désir de garder cette peau à ce contact.
Cet effleur à ses lèvres. Ce toucher à sa peau. Cette manière de conjuguer caresse avec tendresse. Tout ne devenait que désinvolture tant qu’Elle ne s’arrêtait pas. Et ce aucunement sorti d’entre ses lèvres rendait l’atmosphère encore plus attrayante qu’il n’y paraissait. Cette confession venait de fendre l’appréhension qui s’était mise en travers de cette route, ce chemin qui semblait se dessiner par le soin de chaque phalange aimant cette peau et de trouver la chaleur qui se diffusait dans cette alcôve privée qu’était la sienne.
Sa dextre revint à la sienne, effleurant ce bras savamment posé sur l’accoudoir de son fauteuil et d’emprisonner cette sénestre envoutante d’un bienfait qu’il ne connaissait depuis…trop de temps. Il oubliait tout. Elle lui faisait oublier tout. Il posa ces mains entrelacées sur sa joue, se reposant quelques secondes avant d’apposer ses lippes au creux de sa paume à Elle, soufflant dessus avec cette respiration à demi haletante et de la dévorer, charnel, d’un vert délicatement suave.


T’es belle.

Dit-il doucement, faisant caresser ses lèvres au milieu de sa paume. Cette même main qui avait su délayer cette sensibilité qui avait disparue avec Lui. Et quand le vert s’épancha au plus profond du sien, il fut appelé à se rapprocher encore et encore, déposant cette dextre à l’autre joue, l’enfermant sur cette peau pour que la sienne aille quérir sa nuque, son pouce déposé auprès de son oreille, les phalanges se dispersant dans sa chevelure et de rapprocher son visage du sien. Cette jade n’en pouvait plus de se construire angélique dans cette émeraude claire, limpide, additionnant le pouce qui avait apprivoisé cette lippe et de franchir cette limite d’en goûter plus. Goûter la couleur de ses lèvres. Toucher cette fleur sucrée. Il avança sa bouche. Lentement. Doucement. Ne désirant aucunement offusquer cette plante magnifique étoffant ces pétales sans vouloir forcer à les découvrir. Et cette parcimonie de couleur qui se posa à cette bouche jumelle, ce vert qui ne quittait pas le sien. Il recommença une deuxième fois, pour être sûr d’avoir goûté ce sucre. Oui c’était bien le même. Il eut ce sourire léger, se sentant comme un enfant qui venait de trouver le cadeau tant attendu un soir de Noël, celui qui vous rendait heureux comme jamais, qui vous faisait sauter partout et que vous aimiez la terre entière. Elle détenait cette magie qui le rendait homme, vivant, heureux de vivre, content d’exister et l’envie que cela ne puisse s’arrêter. Dacien ne put s’empêcher de la dévorer du regard, la déguster de ses lèvres aimant son attrait et de recommencer encore jusqu’à ressentir cette envie d’emprisonner ses lèvres dans les siennes, imposer cette charnue à sa jumelle pour danser cette balade tendre et charnelle qui n’en finissait plus de s’esquisser entre ses tempes.
Pourtant, quand ce baiser cessa l’assiègement de cette bouche, Dacien ne put s’empêcher d’éteindre cet appréciable échange, de faire atterrir ce précieux coton, cet inavouable culte qui se frayait un chemin entre ses tripes. Son regard se ferma quelque peu, ne lâchant pas cette nuque chatine et de reculer ce visage partiellement. Il n’était venu pour cela. Il n’était venu pour prendre cela. Il n’était pas venu pour pressentir cela. Et de cette dextre défaisant le contact de sa peau, allant retrouver ses phalanges pour les détacher de sa joue, le Galant refit surface, changeant ce vert dévorant de la femme à ses côtés, distillant cette envie d’Elle et de se défaire de cet affect contenu dans ce monde qu’il ne réservait qu’à lui-même.


‘Tain. Si j’m’écoutais, j’te baiserais de suite…..

Dans toute sa splendeur. L’Homme avait disparu. Le Courtisan était revenu. Et quand cette commissure s’étira avec ce maniement espiègle empli de cette malice aventureuse, Dacien réalisa qu’il ne devait plus se trouver dans cette chambre, seule avec Elle. Et pour parfaire cette touche de courtisan salaud qu’il préférait être.

…La clientèle est bien plus excitante.

Dit-il en souriant de cette arrogance suintant dans son regard. Il s’efforça de l’observer comme collègue, galante, courtisane, fille de joie, putain. Et ce dernier imposa ce triste regard qu’il possédait quand il voyait Nej, celle de toutes les tentations immuables et licencieuses lorsque le silence était d’or. Dacien venait de comprendre. Rose resterait cette fleur qu’il ne fallait pas toucher tant les épines n’étaient pas assez piquantes pour le conserver loin d’Elle. La dextre fut rangée à sa cuisse, la tapotant quelque peu et de lui balancer sur ton dédaigneux.

T’es toujours ennuyeuse à ce point ?

Menteur.

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.elle


    Bulle d'incertitude et d'abandon, trahison de celle qu'elle protégeait.
    Comment la chaleur de sa main sur la sienne, ces directives qu'il donnait en tendresse, se faisaient avec autant de naturel et de facilité ?
    Pourquoi les épines protectrices n'avaient-elles pas encore joué leur rôle en se faisant acérées à l'approche d'un danger ?

    Les questions restaient pleines et entières, et totalement occultées en cet instant hors de toute réalité, où, l'un comme l'autre avait délaissé, pour un temps, leurs habits de galants, véritable moi ou simple ébauche de ce qu'ils étaient, de ce "tu es belle" à l'échange de regards transmettant plus qu'ils ne l'auraient supposés, ce qui passa entre eux, à ce moment précis où le carmin de sa bouche rencontra celui de Dacien la ramena dans ce lieu où tout était hors des artifices, hors des faux-semblants.
    Dans cet endroit bien caché où le véritable était la seule règle, où la chaleur de ce baiser sensuel, charnel, personnel et confidentiel, s’échangeait avec celle sous le masque, sous les pétales, sous la carapace, et pour la première fois depuis longtemps, non pas par défi de vouloir percer le mystère de la femme sous la courtisane, ou le challenge de faire s'ouvrir la fleur.

    Savourer l'instant de grâce et le maudire presque sitôt les lèvres séparées, baiser traître d'un moment d'égarement, d'un trouble auquel elle s'était laissée aller et qui la perturbait avant même, que la défense basique se mette en place, quand le contact des velours labiaux et des chairs florales furent défaits, fin de la parenthèse chimérique au creux du champ de coton, retour abrupt à la réalité du monde dans lequel elle évoluait depuis... un temps certain, comme cette impression de toujours même si la vérité était tout autre.
    Et les pétales de se refermer, aussi rapidement qu'ils avaient laissés une faille s'ébaucher, épineuse reprenant le fond quand la florale arborait la forme.

    Comment avait-elle pu se laisser autant aller et par quel maléfice ? Et la pensait-il si peu fine que pour ne pas comprendre ce qui venait de se passer ?
    Mais qu'est-ce qui c'était vraiment passé, c'était ça la question, ça qui allait la travailler, et la perturber un temps, assurément.
    Être vexée par le fait qu'il l'eut volontiers sauté, offusquée ? En quoi, n'était-ce là pas le lot de toute courtisane que de donner l'envie à l'autre de la vouloir sienne et dans sa couche à assouvir ses plus bas instincts.
    Se voir en revanche reléguée dans son art à moins excitante que ces rombières mal baisées ou en manque de sensations qui venaient se faire culbuter ici comme des....et ce dédain, cette arrogance, ce regard masculin qui avait perdu toute sa superbe au moment où l'orgueil de la rose avait été touché.
    Comment osait-il ne serait-ce qu'oser encore l'effleurer de sa main ?

    Elle ne pouvait que se maudire elle-même d'avoir failli, traitresse à elle-même, d'Elle à Rose, ou à cette autre encore, enfouie au-dessous, plus profondément, de celle qui ne devait plus jamais être atteinte, jamais.
    Alors lentement, en délicatesse, le corps se penche sur le coffre pour récupérer son peigne, la dextre se posant sur l'accoudoir pour pousser dessus et se lever, pas glissant jusqu'à sa coiffeuse pour s'assoir et reformer doucement le chignon défait, premier rempart tombé à remettre en place, premier artifice, simple, à rendre à la galante pour protéger la femme.
      Navrée si la visite vous est déplaisante... rappelez-moi la raison de votre venue ?

    Reprendre le masque, redevenir "Elle", se rappeler pourquoi "Elle" existe et refermer la brèche autant que possible, et vite.

    Touchée ? ...


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Merci JDMonty
Dacienhissy
Il aurait voulu se confondre en excuses, l’effleurer encore, la toucher encore, l’embrasser encore. La nostalgie que l’effluve était trop brève mais tellement nécessaire. Elle ne comprenait pas, ne comprenait plus. Le comprendrait-elle un jour. Le saurait-elle un jour. Apprendrait-elle ce qui faisait qu’il préférait garder cette distance qui lui allait si bien pour ne pas s’enfouir dans ce qu’il connaissait déjà et qui le tuait à petit feux. Sa dextre se profila dans cet espace, tentant une approche sirupeuse, pompeuse presque, sentant cette détresse suintante des épines qui se remettaient à leurs places initiales, et de vouloir caresser cette peau qui l’appelait quoiqu’il puisse en penser. Mais ce ne fut que le verre qui fut pris, pour se resservir. Le vert se mit au coin de l’œil afin d’effleurer cette femme qu’il avait vu, une dernière fois.
La question fut posé sur ce ton qu’elle possédait autrement que celui qui s’était dessiné ici, entre eux, n’appartenant qu’à eux, et de corrompre le silence qui s’était fait machinalement. Oh mon Dieu, Rose si tu savais….Si elle savait oui. Si elle savait combien il se torturait lui-même à cet instant pour ne pas sentir encore ses tripes tournées et retournées dans ce bas ventre et de s’efforcer de conserver cette image de catin dans ce vert. Le contenant se mit à sa bouche, le vidant d’un trait et de se lever.

Le corps se posa, devant Elle, les jambes de chaque côté du fauteuil et d’attraper de ses mains les accoudoirs quand le buste se pencha près d’Elle. Ses jades filtrèrent les siennes. Une commissure s’étira en la lovant presque de ce regard et d’afficher la tonalité finale d’une voix longiligne.


J’pensais te trouver toute nue, te sauter et m’barrer. Un soupir léger. Chuis déçu.

Mécanique qui se fit lorsque ses lèvres vinrent toucher son front avec cette tendresse qui n’était présente que pour elle, celle qu’elle avait su démasquer, attirer et attendrir. Il se releva, la taillant du regard et d’inspirer fortement pour se passer de cette envie de dévorer ses lèvres sucrées. Et si elle pouvait, tout serait plus facile. Détestes-moi Rose, tout de suite, maintenant. Hais-moi comme personne.
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.elle


    Elle... Rose... L'enfouie...
    Les trois se rejoignaient pour la première fois depuis bien longtemps dans le reflet de ce miroir, les traits étaient identiques... ou presque, sans doute certains détails avaient-ils changés, l'affirmation de la femme par l'affinement de ses traits, par le travail que les années et les turpitudes avaient fait d'elle.

    La florale l'avait vu ce vert qu'il avait posé sur elle avant qu'elle ne se lève, sa teneur et la vision dont il s'abreuvait n'était plus, tout juste un soubresaut de ce que Pandore avait enfermée au fond de sa boite.
    Une longue inspiration avait suivi sa réponse en le voyant se mouvoir jusqu'à sa coiffeuse, et une fois encore, comme lorsqu'il était entré sans s'annoncer, venir s'immiscer dans son espace, faisant pivoter le fauteuil où elle s'était calmement posée.
    Les émeraudes relevées sur l'impétueux penché sur elle, la rose se retrouvait de nouveau dans une cage formée du corps masculin, de bras apposés de chaque côté de son corps, tout comme quelques mois auparavant dans sa chambre à lui, dans son univers, iris chlorophylliennes soutenant leurs jumelles.

    Ses paroles, ce sourire qui se voulait dédaigneux, qui pourtant envoyait une note différente mais tellement agaçante, tellement incompréhensible que s'en était dérangeant à avoir envie de... de... non... se contenir comme toujours contrôler et ne pas laisser l'impulsivité d'un ressenti fugace prendre le dessus, tout ceci était bien trop dangereux, bien trop.
      Et bi...

    Stoppée... Purement et simplement par un geste, anodin en apparence, mais pas pour elle, pour des raisons dont il ignorait tout, pour un souvenir à oublier, pour une tendresse qui transpirait dans ce simple effleurement, bien qu'il s'en défendrait sans doute par une autre tentative de la blesser.

    Y parviendrait-il ? Peut-être
    Volontairement ? Possible
    Sans le vouloir ? Certainement

    Mais sur l'instant reprendre pied dans la réalité de l'endroit et de l'heure qui tournait, de ce qu'il fallait absolument ne pas se laisser aller à ce genre de sentiment et donner le change, toujours, et un très léger sourire de se dessiner en entendant l'androgyne dans sa tête "ne leur montre rien, jamais, ma toute belle", foutu Monty.
    Il l'aurait détesté autant qu'il aurait aimé s'occuper de son cul certainement, et cette pensé la fit sourire, un peu, juste un peu, mais suffisamment pour que l'enfouie s'efface... un peu.
      Et bien peut-être aurez-vous meilleure chance une autre fois Dacien ?
      Peut-être qu'en vous annonçant j'aurais l'opportunité de jouer l'ingénue se promenant nue dans sa chambre, allez donc savoir.

    Le ton restait doux, même si un quelque chose s'y percevait pour qui écoutait attentivement, sans quoi la rose n'était qu'égale à elle-même, masque et épines arborés de nouveau et la devise appliquée "celle que vous voudrez".
      Mais sur l'heure je crains que le temps ne nous soit pas allié pour assouvir la raison de votre venue.
      Me sauter demande un minimum de temps que nous n'avons plus... mon cher Dacien.

    Menteuse...
    Le temps pour une petite vite on l'avait toujours, même à moins d'une heure de la prise de poste, où là elle se ferait sauter par le noble marchand d'étoffe qui avait réservé sa soirée, dénuée d'imagination, d'ambition, réglé comme une pendule suisse dans ses habitudes, mais un habitué qui payait rubis sur l'ongle, donc.
    Dieu que la soirée allait être longue... et son esprit n'y serait tellement pas, son regard félin n'arrivant pas à se défaire de l'attractivité de son homologue masculin dans lequel il se reflétait si profondément, dans une telle communion, une simple lecture de l'autre.

    Dacien, qui es-tu donc...

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Merci JDMonty
Dacienhissy
La voilà aussi menteuse que lui. Tout sonnait faux, tout ce qu’Elle entreprenait, en réponse à ses propres mensonges et ce baiser trahissant la tendresse qu’il lui portait. Elle l’avait vu, avait ressenti, s’était à moitié nourri de tous ces sentiments qui se diluaient dans la pièce, sa pièce, son antre, celle qu’il avait osé prendre possession afin d’entrevoir cette soif dont il s’était imbibé pendant ces quelques instants passés avec Rose.
Il n’avait pas menti. Elle était belle. Belle à en devenir aveugle. Belle à se rendre muet. Belle à en crever. Et si, tous ces évènements ne devaient pas franchir le seuil qu’il mettait en avant afin de ne succomber qu’à l’arrogance d’un fléau transperçant le stupre, il paraissait évident, en la dévisageant, que l’éclat de cette femme ne restait pas à ses portes qui ne demandaient qu’à être ouvertes. Pourtant, le Gouffre dans lequel il se trouvait, le Bourreau qui ne faisait que agiter ses crimes si précieux, ne cessaient de tournoyer en ce bas monde et de continuer à souffrir sans éprouver le besoin d’avoir autre chose. Et si, cette soif qui se démontrait, avec Elle, en face d’Elle, sous ses mains, dans ses lèvres, devenait intarissable, il n’en resterait pas moins qu’il serait obligé de tout lui dire, lui dévoiler, lui avouer ses péchés les plus sordides, se confesser avec la crainte qu’Elle pourrait lui tourner le dos, s’en aller, l’abandonner à son triste sort quand Adryan ne rêvait plus que d’une chose, qu’il soit avec Lui, jusqu’à l’éternité.
Dacien la regarda, la dévisagea, ne pouvant s’empêcher de faire autrement et de sourire en coin.


J’espère que non.

Tout sonnait faux. Ses paroles ne sentaient que le mensonge auquel il l’avait conviée. Il espérait simplement que cette femme dont il venait de s’éprendre, ne resterait pas enfouie dans le tumulte amorcé, dans ce vide qui semblait être et qu’il aurait encore cette chance de la voir de nouveau.

J’reviendrais. Sans m’annoncer. Pour ne pas voir cette ingénue dénudée….

….Et te voir toi aurait-il pu rajouter alors qu’il ne se lassait pas de l’admirer tout de suite. Elle le congédiait, sommairement, d’un manque de temps avant la clientèle, d’une cruauté magnifique, quand il réalisa qu’Elle avait raison. Il ne prendrait plus le temps de s’éprendre de cette peau. Il ne prendrait plus cet espace pour la contempler dans toute sa splendeur. Il ne prendrait plus ces précieuses secondes pour boire sa fragrance. Il ne prendrait plus rien. A cet instant.

Tu en redemanderais sans cesse.

Dit-il d’un ton ironique. Elle ne faisait pas partie de ces femmes que l’on pouvait négliger avec un coup d’un soir pour assouvir ces plus vils instincts primaires. Elle n’était pas la femme d’un coup. Elle n’était pas non plus la femme d’un soir. Et, en finissant de la distinguer parmi les autres, Dacien détailla chaque trait, se rendant compte qu’elle était possiblement la femme de tous ses jours et de toutes ses nuits. Mais, lorsque les pas le menèrent vers cette porte, cette pensée s’évapora. Il tourna la clenche, délestant un à tout à l’heure, en bas, et de quitter sa chambre. Il ferma la porte derrière lui, n’attendant aucunement sa réponse, n’en ayant pas besoin et de le voir Lui.

Dis rien, soupira-t’il tout bas.
-Je serais toujours là.

Et il le savait bien. Il était toujours là. Auprès. Au loin. Dans sa tête. Dans son dos. Sous ses yeux. Dans veines. Il était toujours là. Il serait toujours là. Il le savait. De trop.
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