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[RP-S] Et d'Artois comme de Périgord, ils vinrent.

L_aconit
Citation:
    Bel'Aconit,

    J'étrenne avec vous pour la prime fois, mon scel, ainsi que la cire que mes petites abeilles de Clairefontaine ont fabriqué l'an passé.
    Je déplore que notre dernière visite en la Capitale fut de si courte durée et que nous n'ayons guère pu échanger que des banalités. Dans le tohu-bohu du départ, vous n'avez point entendu ma question sur la prise de ma mesure. Je me rends sur Paris avec mon époux, lui à vaquer à ses affaires, je, pour retirer la tenue que j'avais commandé au défilé.
    Vous plairait-il de m'y accompagner, et de m'y mesurer, une maison de couture doit être un endroit propice à ce genre d'activité ?

    Votre dévouée ouvrière, à vous, mon invincible été.




Citation:



    Abeille.

    Votre scel est aussi beau que bien fait. Il est d'une couleur qui me rend particulièrement gai. Va pour Paris, et pardonnez-moi si je n'ai rien entendu dans la foule, il faut dire que l'une des tenues m'a tenu tout à fait absent, imperméable à toute chose. Las, je suis un pauvre ami. Je veux bien réparer mon erreur chez Samaele.

    J'ai un secret à vous dévoiler. Mais ce secret, hautement gardé, ne peut se coucher sur un simple bout de correspondance... J'attendrai de vous voir pour vous le dire. Peut-être que je vous ferai languir aussi. Mais comme votre scel, vous aurez la primeur de l'annonce, et j'irai même plus loin en vous assurant que vous serez bien la seule à savoir mon arcane. Là. Cela vous a-t-il fait sourire?

    Et comme le printemps ne s'en vient jamais sans une seule bonne nouvelle, sachez que ma levrette attend une portée. Quatre sont dejà réservés, s'il vous plait d'un avoir un, il aura du sang breton et royal à la fois.

    Je pense à vous,

    Faust



Une livraison de tissus pour Samaele.


Dit-il simplement en laissant les longues laizes empaquetées se faire déposer dans l'entrée de la boutique. Bourse laissée aux escorteurs, Montfort les remercia d'un mouvement de chef, qu'il découvrit de sous un grand chapeau à plume. Il se tourna vers Tabouret, ombre flegmatique dans son dos.


Puisque nous y sommes, à attendre deux femmes, ne souhaitez-vous pas regarder quelques tenues? N'était-ce pas vous qui vous offusquiez que la Bretagne ne m'ait pas donné l'habitude de consulter tailleur? J'aurais plaisir à vous voir tomber l'habit...

Profitant d'un angle mort à la favorable discrétion, il plaça d'un gant de cuir une mèche brune derrière l'oreille de son propriétaire. Geste tendre, rarissime en public. Faust avait bien trop de garde-robe pour courir les tailleurs, c'était un fait. Mais que n'aurait-il pas fait pour ce Bouc là? Ponctuel, il finit par regarder la vie de la boutique, qui à cette heure semblait être tranquille, et lâcha dans un soupir léger son impatience de retrouver la Géantine.

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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
Alphonse_tabouret

Paris en escale est toujours une suite d’étapes ; capitale charrie son lot d’attractions, d’affaires, de poignées de main à ses ponctuations et celle-ci, d’Avril, n’échappe pas aux autres.
L’atelier, même désempli des largeurs de son défilé, bourdonne d’une activité fourmilière qui accapare les jais d’une attention ; les ventres de boutique l’ont toujours fasciné, créature consciente de l’existence des coulisses à chaque décor et y vibrant d'une affection de costumier.

Interrogation bleue amène le regard à quitter les rouleaux d’étoffe que deux ouvriers transportent, emportant pour quelques brèves secondes, toute activité avec eux et se ponctue d’un sourire en coin.


Moi qui pensais que vous préfériez vous en charger vous-même…
Je n’ai besoin de rien, je vous remercie…

Point de vue reste dirigé à un seul chemin.
Notion de plaisir personnel à l’achat reste une chose rare ; Tabouret est trop méthodique pour s’acheter ce dont il n’a pas besoin et sa garde-robe ne quémande aucune nouveauté, en cela, sa réponse n'a donc rien d'une surprise. Garçon ceintré à ses millimètres reconnait le charme de la variété chez les autres sans jamais songer à la sienne, et pourtant, il ne saurait mentir ; plusieurs tenues au défilé ont eu sa pleine appréciation et l'une plus que les autres a occupé ses pensées.
Doigts marbrés effleurent sa tempe d’un instant, suspendent les sourires-qui-disent aux silences-qui-savent, et Tabouret respire ; un peu fort, étonnamment.

Qu’est venue chercher Perceval, ce jour, comme tenue ? Le savez-vous ?
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Perceval_aelis
Z'êtes en avance !

Enfin, plus en avance qu'elle et l'on sait Perceval en hantise de surprise.
La carcasse s'est arrêtée net à l'entrée, battant encore ouvert, main sur la poignée, d'un museau interdit, les aciers s'arrêtent sur la silhouette d'Alphonse, l'enveloppent et remontent jusqu'au noir troublant.
Imperceptible, elle cille, Alphonse n'était pas prévu et même si sa présence est loin de lui déplaire, Perceval doit rajouter cette donnée à d'autres afin d'ajuster au mieux ses réactions qu'elle travaille assidûment dans sa tête.
Tout contact avec les autres est pour notre bestiole, un périlleux exercice où sa réelle nature se doit être muselée en un mimétisme parfait d'une personne dans la norme.

Dans l'embrasure, quelques rayons de soleil sont pris au piège dans les rets roux, et l'auréole de flamboyance, elle s'avance finalement, étire sa lippe dans un sourire un brin maigrelet, mais tout en sincérité.
Nicolas est là, et sa seule présence efface les traits chagrins des nuits sans sommeil, et les ombres mélancoliques dans ses prunelles.
L'été est là, à une paire d’enjambées à peine et c'est comme une bouffée d'air salin vient gonfler sa poitrine d'une indicible joie qui ne s'explique pas.
Sourire s'agrandit.
Encore.

La forte brassée est remise à plus tard, ce sont choses trop intimes pour être ainsi partagées, Perceval réduit juste la distance avec le duo.


'jour à vous. Vers Alphonse. Z'êtes d'la partie 'ssi ?

Se demande s'il vient retirer une commande, ou aider à prendre sa mesure, la question est ouverte.
Pour elle, ce sera du noir.
Du noir pour Montfort.
Pas le Montfort blond, mais pour la Montfort rousse qui par une anneau d'or où trône une émeraude à son annulaire dextre s'en voit être la marquise.
Désormais, elle est baguée.

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L_aconit
Irrésistible Alphonse. Comment était-il seulement possible de résister à un tel être? Granit sensuel. Où comment accorder l'inaccordable.

Sans doute du Noir, Tabouret... Sans doute du noir. Elle s'est mariée .

Si le sous entendu d'un deuil éternel était bien là, il fut vite interrompu par l'arrivée de la concernée. Perceval , le claquement de ses austères bottes rutilantes et le contraste saisissant de sa crinière rousse perça la bulle confidentielle du duo marchand.


Ah; Percy. Nous ne vous attendions plus.


Où comment rajouter sournoisement du malaise, une grande tape dans le dos n'aurait sans doute pas mieux déstabilisé. Un sobriquet et un reproche. Un rire léger vint caresser l'audace, bien sûr, Nicolas n'était jamais mal intentionné face à son abeille. Et il s'inclina respectueusement devant l'Arlon. Cette fois, loin de la foule et d'un fourmillement de préoccupations, Montfort - l'homme - savoura chaque détail de ces retrouvailles.


Ceci étant, maintenant que vous êtes là... Il me tarde de voir cette tenue qui vous fait traverser le pays...


Comme si le prétexte de ce rendez-vous n'était pas aussi de se faire mesurer sous toute les coutures, Nicolas attarda néanmoins un regard attentif à ses traits tirés. Quoi qu'on en dise, le mariage ne réussissait à personne. Et cela pour certains plus tôt que d'autres. Les mains pâles déchapautèrent un bouquet d'épis blonds, et se croisèrent
sur le bas ventre. Prunelles semblèrent simplement sonder l'Arlon.


    Alors, combien mesure ton âme aujourd'hui, Perceval?

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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
Alphonse_tabouret
Inattendu des bourrasques au chemin ordonne à l’abeille un vol stationnaire. Il sait tout de la balade mais n’avais pas prévu d’y interrompre son pas ; aux exils perpétuels qui n’existent qu’aux solitudes binômes, trois ne vaut qu’à des concrètes affaires ou à des heures- framboises et Tabouret , s’il ne perçoit chez la géante cet infime vertige qui lui vient toujours en bouche quand, seuls après avoir arpentés chacun de son côté la rive d’un fossé journalier, la poignée d’une porte rompt le charme d’un Enfin, se sait aussi de trop.
Créature aux rares appétits ne peut que comprendre la faim qu’aiguise la distance et y projette volontiers sa propre frustration à la saveur d’un échec: Alphonse, depuis le début, sait qu’il ne s’attardera pas, surprise dans la surprise; pauvre Percy.


La proximité de mon vendeur a cédé le détour à l’idée de vous saluer, mais je ne reste pas à vos essayages.


Intimité déjà précaire, tant par les personnalités que les circonstances qui ont scellé leur rencontre, Tabouret n’envisage pas de participer à l’auscultation. Ce qui le tient là est une curiosité, un péché gros comme une nectarine mûre et dont le sucre lui colle aux doigts en permanence ; Paris flâne d’un œil attentif.

Sitôt la livraison d'étoffes encaissée, j’aurais moi aussi rendez-vous à honorer.
Bonjour Perceval
, s’incline-t-il enfin d’un sourire en guise de salutations, ponctuant déviation des politesses d’usage.
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Samaele
    Ah bon ? Une livraison, maintenant ?
    Le sourcil se lève interrogateur devant celui qui est venu la prévenir. La mine de plomb est reposée, elle délaisse l’esquisse du patron qu’elle était en train de tracer pour s’intéresser aux rouleaux d’étoffes qu’on dépose à l’atelier. Samaële a les yeux qui brillent, comme une gamine devant une montagne de paquets cadeau. Elle s’empresse de délivrer les étoffes de leur emballage pour y découvrir les couleurs, les motifs et textures livrés à son imagination.


    Mais... L’aconit est-il ici ?
    La personne n’a pas donné son nom mademoiselle, il avait les cheveux extrêmement clair et...
    Ah ! c’est lui !

    Lâchant le tissu qu’elle tenait, elle fila jusqu’à la boutique en espérant qu’il était encore là. Le sourire s’étire à la vue du Montfort, elle le salue chaleureusement ainsi que ceux qui l’accompagnent.

    Je viens de jeter un œil aux tissus, ils sont magnifiques ! Vous avez un don pour me dégotter des merveilles !
    Souhaitez-vous que je vous règle des maintenant ? Ou préférez-vous que je fasse parvenir l’argent directement à votre adresse ?


    C’est qu’il n’est pas forcement commode de se promener dans Paris avec un coffret rempli d’écus. En attendant la réponse, les deux visiteurs sont observés avec attention.

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Perceval_aelis
Ah ! Qu'il est aisé à la déstabiliser, il suffit d'un rien, qu'elle escamote sous un pincement de lèvres, et sous l'abaissement de ses paupières.
Le museau un instant se froisse, le front barré par un pli perplexe.
Un sobriquet et une remontrance, l'ironie est loin d'être captée, ni même assimilée à une quelconque plaisanterie.
Il lui faut quelques longues secondes avant de reprendre une physionomie plus lisse, la contenance est reprise, et lentement acquiesce aux paroles d'Alphonse.
Il ne reste donc pas, à nouveau ajuster les dernières données, franchement tous ces petits imprévus sont d'un contrariant.


Oh... quelque peu frivole.

Qu'elle glisse à l'adresse de Nicolas.
Enfin, entendons-nous, frivole selon les critères percevaliens, c'est à dire que nulle transparence, nulle épaule dénudée, nulle poitrine exposée ne seraient à déplorer.
Une frivolité toute réformée.


Croyez-vous qu'nous pourrons nous entr'nir 'vec l'jeune cout....

Sauf que cette dernière en profite justement pour faire son apparition.
Taiseuse, notre bestiole la laisse parler, tout en la saluant d'un bref mouvement du museau.


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L_aconit
Il n'a pas compris. Rien compris du tout. De ce qui est frivole dans la bouche de Perceval, Nicolas n'y comprend goutte. Frivole dans cette bouche là est presque antinomique. A trop faire le malin, voilà où cela mène. Les deux énergumènes parlent même une langue différente.

Ce qu'il a compris cependant, c'est que Tabouret va s'en aller, alors même qu'il vient d'arriver. Froncement de sourcils discrets. Regard qui quémande le contraire. Qu'il reste, même un peu, c'est égoiste oui. Oui, Tabouret se sentira aussi utile qu'un porte manteau mais... Qu'il reste, non? Juste un peu encore.

Les doigts triturent le chapeau de ne pas pouvoir tirer la veste voisine, et appuyer ses pensées. Lui qui pensait qu'Alphonse se débriderait un peu à l'essayage d'un sublime manteau noir... N'était-ce pas l'idée sous-jacente ? Nicolas ne l'aurait pas trainé chez Samaele pour le plaisir de le laisser faire tapisserie. Encore moins celui de l'embarrasser. Mais tant qu'à l'embarrasser, puisqu'ils y étaient...

Manoeuvre pour le garder encore un peu à la compagnie poussait à peine que la Maitresse de Maison arriva, non sans un enthousiasme qui le dépassa un peu. Zèbre ne savait que faire des démonstrations féminines, malhabile, et ce n'était pas pour rien que Perceval était de loin la créature la plus abordable à ses yeux. Il étira un sourire courtois, en comprenant que Samaele avait trouvé la livraison à son gout et s'inclina un peu pour la saluer.



Le plaisir est pour moi. Le départ pour l'Italie sonne dans un mois, là bas nous trouverons de nouvelles versions pour la prochaine livraison.


Il désigna ses deux acolyte

Il me semble que vous connaissez déjà Alphonse Tabouret, Maitre parfum venu assister à votre défilé, pour l'avoir rencontré en Orléans? Quant à Perceval, elle souhaitait je crois retirer une commande. Nous avons lié l'utile à l'agréable en l'accompagnant. Et si vous me permettez une liberté j'aurais besoin d'un grand paravent pour la mesurer à l'abri du passage.


Là, il comptait bien ferrer Alphonse dans la foulée. Penchant la tête vers Samaele :

Le fait est que je m'occupe de sa médecine à l'Ostel Dieu, et que j'ai dejà reporté plus d'une fois notre prise de mesures mensuelle, notamment pour venir assister à votre défilé. Nos distances géographiques respectives ne nous permettent pas de nous voir si souvent, alors...


Puis son mariage récent, aussi. Mais ça, il le tairait.

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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
Alphonse_tabouret
Savoir dire non est une chose que maitrise Tabouret ; il sème le refus comme autant de franchise à sa route, et selon les cas, les délient de diplomatie ou d’un vertige sec, vocable qui n‘affirme rien d’autre chez lui que ses lisières : Créature pourtant conciliante ne tolère pas l’intrusion.
Exception, puisqu’il en faut toujours une pour asseoir la règle, savoir dire non à Faust est a contrario une toute autre gageure : les yeux sont trop immenses pour ne pas y tomber et les cils trop épais pour ne pas s’y enliser, arachnéen enchevêtrement qui toujours précipite le Sphinx à un phare d’azur

L‘insistance muette l’étonne en même temps que l’amuse ; c’est un plaisir simple, auquel il tâtonne volontiers d’un sourire en coin ; serait il si étonnant que Faust ait quelques idées en tête ?
Arrivée suspend l’inévitable et fait converger les regards à la mince silhouette qui les rejoint ; voilà donc Samaele. Faust a raison, ils se sont déjà croisés, poignée de secondes en province tandis qu’il concluait leur prochaine venue à Paris pour la fournir en étoffes et fourrures.
Présentation cisèle la silhouette blonde d’un regard jeté en coin, impassible créature qui ne cillera pas à l’auguste du "Maitre parfum" mais qui espère d’un masque inaltéré que personne ne s’y arrêtera ; Tabouret ne doute jamais du talent des autres mais ne s’en connait pas en dehors de ceux que l'on lui a éduqué jusqu’aux os. L’entêtement de Faust à la qualité de ses créativités est une chose nouvelle qu’il considère encore d’une curiosité prudente ; jusqu’alors ne l’a-t-on jamais félicité que pour ses excellentes manières et son sens des affaires.


Occasion avait sans doute été trop brève pour que nous y marquions d’une précision ; enchanté Madame, de vous rencontrer autrement qu’à la faveur du concis.

Funambule-comptable présente une commissure étirée à la propriétaire des lieux et y incline la tête.

Laissons les factures à la fin du mois; nous restons quelques jours en capitale, nous aurons le temps de repasser et de nous y dévouer alors .... J’ai hâte de voir vos créations de plus près ; votre inauguration était tout à fait prometteuse .

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Samaele
    Voilà donc Alphonse. Samaële n’avait de leur rencontre Orléanaise qu’un souvenir aussi vague que fugace, et redécouvrait donc le parfumeur. Elle n’aurait su dire s’il avait du talent même avec une de ses fioles sous le nez, tant elle était étrangère à ce genre de raffinement. Ses sens n’avaient jamais reçu l’éducation pour lui permette de considérer à leur juste valeur un parfum. "Ça sent bon", c’est tout ce qui lui venait à l'esprit si elle se retrouvait à en respirer, sans être capable de différencier une délicate fragrance d’une grossière odeur fleurie. Elle ne portait d’ailleurs jamais de parfum, sauf à de rares occasions, celui épicé et exotique offert par son mari. Pourtant, il y avait aujourd’hui une subtile senteur d’iris qui flottait autour d’elle…

    Les yeux sourient.


    Appelez-moi Samaële, je vous en prie.

    Bien qu’elle soit de nature chaleureuse, la proposition était surtout motivée par son aversion pour le "Madame", qui lui donnait l’impression d’avoir dix années de plus.

    Ravie de faire votre connaissance.

    Elle ne s’épanche pas plus pour le moment, mais derrière les mots banals, on aurait presque pu saisir un éclat de complicité dans le regard émeraude de la créatrice. Elle se tourne alors vers l’Aconit, hochant la tête positivement à sa demande. Bien sûr, désignant un paravent, il est à votre disposition. Mais avant…
    Samaële se dirige vers une rangée de mannequins recouverts de simples étoffes écrues, elle en ôte une dévoilant la robe noire destinée à la discrète rouquine.


    [Cliquer sur l'image pour récupérer la robe avec le perso]


    Cela vous convient-il Perceval?

    Et sans attendre la réponse, un deuxième mannequin est découvert tandis que le regard espiègle de la jeune fille fixe les azurs de son fournisseur.

    Spoiler:

    [Cliquer sur l'image pour récupérer la robe avec le perso]



    Et vous... l’Aconit ?

    Le sourire se fait large, et cette fois on ne peut pas manquer le regard complice qu’elle lance à Alphonse.

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Perceval_aelis
Quant à Perceval ...
Elle lève la main à l'évocation de son nom, le regard attiré par quelques mannequins plus loin et ne prête qu'une oreille un peu distraite aux dires.
Roussette réagit un peu sur le tard aux propos de Nicolas, et tourne ses deux billes d'acier sur Alphonse, se lient au noir.


Z'êtes parfumeur ? Marque un léger temps d'arrêt comme si elle réfléchissait sur le sujet, avant d'opiner faiblement. 'fait c'pas étonnant... z'êt' un être doué d'une sensibilité si fine. Répète un peu pour elle-même, secouant la tête. Non pas étonnant d'tout.

Les yeux reviennent sur Samaele, s'accroche à des détails, sa morphologie, les traits de son visage qu'un vert si vif anime à merveille, la manière dont elle emplit l'espace de sa présence alors qu'elle est, à contrario d'elle, si petite.
Et l'enchanteresse dévoile sa tenue commandée, notre bestiole se redresse, et de quelques enjambées un peu roides, vient à la rencontre de l'étoffe, les doigts s'y glissent, affleurent le tissu, l'apprécient dans un demi-sourire conquis, se retourne l'oeil brillant vers l'artiste ès coutures.


Vot' travail est fabuleux... c't'encore mieux lorsqu'on l'voit d'près.

Le sourire s'élargit à croiser les sinoples, et s'élargit encore plus à découvrir la tenue de Nicolas, bien qu'ignorante que cette affaire là, c'est Alphonse qui l'avait tramé en secret.

Z'aviez fait commande 'ssi Nicolas ? Caresse l'étoffe, passe le doigt doucement sur les fines broderies. C'est solaire, c'la vous ressemble plein'ment !

Museau revient vers la créatrice et désigne du menton sa tenue.

Peux-je l'essayer ? Voir si la longueur convient... Pis j'aurai souhaité commander une mise pour mon époux, pensez-vous qu'c'la soit 'encore possible ?
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Alphonse_tabouret
Les yeux de Perceval harponnent d’un claquement qui les abime tous deux à une brève collision ; le murmure ne s’entend pas, trop pâle aux lèvres claires, mais l’impression reste quelques instants, étrange lecture d’autiste à austère.
Mouvement de la créatrice le sauve, attirant l’attention en même temps que l’œil. Il reconnait la note au trajet qui la propage et en suit la fragrance aux accents discrets d’un sourire ravi, croisant regard de l'adolescente d'une lueur ; l’on ne fait pas plus beau présent à un créateur que de porter sa création.




    L’offrande est un rituel étrange ; fait pourtant d’une piété, l’on s’y nourrit d’une incroyable satisfaction dès lors qu’il élève l’éclat d’une joie, délicate Narcisse dénervée d’impuretés. L’on est heureux pour l’autre, autant que pour soi, bouleversé d’une inexplicable fierté, et une fois respiré, l’arôme ne s’estompe jamais.

    Faust a tout, mais n’avait rien.
    Si d’autres avant lui l’ont couvert de luxueux présents, d’inestimables joyaux, le véritable sens des privilèges lui échappe, même maintenant, même libre, même riche, asseyant Tabouret d’une stupéfaction un soir océanique: Nicolas n’a jamais porté de "sur-mesure".
    A d’autres horizons, à d’autres servilités, considéré comme un objet à couvrir de l’écrin le plus approprié, Alphonse a vu sa croissance se faire au mètre ruban des tailleurs que faisaient venir son père pour chacun de ses enfants et n’est jamais apparu que parfaitement ceintré à ses étoffes; afféterie gardée au-delà du domaine familial , la garde-robe du parisien est peu fournie mais faite pour son propriétaire seulement.


    La jaune... La jaune... Regarde cette tenue jaune, aux broderies solaires... Elle est incroyable.

    Les mots résonnent encore à l’oreille, nourrissent les tempes d’un grain de voix éraflant d’excitation le cotonneux réservé aux démonstrations ; Faust a eu un coup de cœur et le cœur de Faust est le domaine d'Alphonse.


Citation:
Madame,



L’occasion me fut donné d’assister au défilé qui fit l’ouverture de votre boutique le mois dernier.
Si mon nom vous est probablement inconnu, celui de mon associé le sera moins, j’imagine ; Montfort, votre main la plus sûre lorsqu’il s’agit de vous dénicher étoffes de qualité est celui qui m’a permis de découvrir votre travail.
Et quel travail. Si je n’ai point le gout des profusions, j’ai sans conteste celui des qualités. Votre créativité ainsi que vos aiguilles rendent grâce aux nobles matières que vous employez à vos modèles.
Il en est un qui a retenu son attention et que j’aurais souhaité lui commander d'une discrétion pour célébrer l’inauguration de sa boutique à Périgueux si cela était encore possible. Solaire, aux broderies équivoques, il est au numéro trente-huit de votre catalogue.
Mensurations vous sont fournies ci-joint, quant aux dernières et nécessaires retouches, je vous amènerai directement l’intéressé en boutique pour les finaliser et vous régler alors le montant de vos heures couturières.

Commande trouve-t-elle grâce à vos yeux occupés ?

Cordialement,

A.Tabouret





    Manigances et petites manœuvres frauduleuses, c’était l’objectif premier, et même l’objectif unique qui avait conduit à la naissance de Nuit Blanche. Mais le crime peut rapidement rattraper celui qui le commet, et pas forcément de la manière où on l’attend. Si Samaële avait l’habitude d’esquiver les problèmes judiciaires, elle n’avait pas vu venir celui, d’une tout autre nature, dans lequel elle était désormais empêtrée : la surcharge de travail !
    Jamais elle n’aurait imaginé que les conséquences de ses illicites lubies seraient exactement les mêmes que pour un honnête artisan. Et pour l’avocate qu’elle est, il est nettement plus aisé d’éviter une peine de prison qu’un déferlement de client. Condamnée à rester enfermer de longues heures dans ses ateliers, elle pouvait malgré tout s’octroyer quelques pauses puisque nul geôlier ne la surveillait. Elle était donc sortie prendre l’air dans la cour intérieure, quand un pigeon vint troubler son seul moment de répit ! Les émeraudes roulèrent dans leurs orbites, l’adolescente était désabusée.


    Mais bon sang ! C’est ma pause !


    Oh la dure vie de criminelle! Pour toute réponse, le pigeon piailla en battant vivement des ailes tandis qu’il s’écartait de cette humaine qui lui criait dessus. Samaële grommela puis s’approcha avec plus de douceur de l’animal pour récupérer le message. « Si c’est une commande, je la jette. » S’en suivit l’ouverture de la lettre et sa lecture, qui lui firent aussitôt renoncer à ses menaces en l’air. Déjà parce qu’il s’agissait d’une commande pour son fournisseur, et surtout parce qu’il avait demandé le modèle 38. Ah le modèle 38 ! Solaire, aux inspirations exotiques puisque l’idée lui était venue des malles de vêtements de son époux, originaire du Sultanat mamelouk. Loin de voler jusqu’à la plus proche poubelle, la missive fut emportée dans son bureau pour lui donner réponse.



Citation:
À vous, A. Tabouret,


Salutation,

Vous me faites plaisir. La tenue que vous désirez offrir est l’un des modèles de cette collection auquel je suis particulièrement attachée, je suis donc ravie qu’elle trouve preneur en la personne de L’aconit. Je vous ferais parvenir une nouvelle missive lorsque le vêtement aura été ajusté à sa taille, vous pourrez en effet venir avec lui pour la récupérer afin de nous assurer que la retouche convient parfaitement.

Vous parlez de l’ouverture d’une boutique, qu’y vendra-t-il ?
Bien cordialement,

Samaële de Caledorn



Faust n’a pas vu l’air du chat satisfait ourler le museau brun à l’annonce de la proposition providentielle de Perceval, et Tabouret a remisé derrière l’austère façade toute expression réjouie à l’avancée de leur travail d’ombres complices ; il n’a jamais rencontré Samaële que d’une poignée de secondes mais lui doit beaucoup à la faveur de l’encre.



    La voix sourit et l’écriture tout autant ; lettres méticuleuses et appliquées portent pourtant dans la netteté de leur encre un élan discret mais perceptible. Austère garçon à la quiétude de son atelier répond d’un trait à même la céramique de son plan de travail et d'une pointe de soleil, en éclaire le visage.
    Le domestique a été sommé de rester là d’un mot, et y a obtempéré, curieux ; il est rare que celui-ci fasse quoique ce soit à la précipitation et cela lui tend inutilement le cou d’une indiscrétion sans même qu’il ne s’en rende compte.

    Encré jetée est relue en même temps que le souffle l’assèche, vélin se pliant à un carré parfait et à une recommandation.


    Que le coursier se munisse d’un bon au porteur, il aura besoin de faire retrait à Paris.



Citation:
Madame,


Notre bonheur est alors commun ; je suis honoré que vous acceptiez cette commande et qu’elle vous enchante autant.
La Percée d’Hermès, c’est ainsi se nomme la boutique que vous trouverez au quartier Saint Front, à Périgueux, si vous y faites étape. Je crois bien qu’il a décidé d’y vendre de tout tant que la qualité convient à ses appétits ; votre fournisseur est un géant dès qu’il s’agit de connaissances, et je crois qu’il a trouvé au commerce une façon de le partager : tissus et leurs lointaines origines, plantes et leurs vertus, luxueux bibelots et leur artisanat… Il est une chose qu’il ne vend pas quand il y fait pourtant toujours salle comble, ce sont ses contes. Il faudra un jour que vous en entendiez un ; je ne doute pas qu’à votre esprit fertile, vous y soyez inspirée jusqu’à l’aiguille.

Nous n‘avons pas encore parlé d’argent et c’est une discussion, si vous le permettez, que nous n’aurons pas.
A porteur de ce message, donnez la facture de ma commande ; la somme vous y sera retournée dans la journée.

A vos nouvelles, je me suspends.
Cordialement,

Alphonse Tabouret



Citation:
À vous, Alphonse Tabouret,


Je ne manquerais pas de faire un tour à la percée d’Hermès si mes pas me conduisent jusqu’au Périgord. Chose toutefois incertaine puisque mes voyages sont dicté par mon époux qui se trouve dans l’obligation de suivre Sa Majesté. Mais enfin, peut être prendrai-je malgré tout la liberté d’une visite à Périgueux. D’autant que vous avez éveillé ma curiosité en parlant de contes !
Il n’y a aucune chance que cela inspire mes aiguilles, ce n’est pas moi qui en use. Mais en revanche je suis certaine que cela pourrait inspirer mes crayons ! Car en vérité je suis piètre couturière, mon travail est de concevoir les tenues, je dessine mes idées, puis je me charge du patronage et du choix des tissus. Ensuite, ce sont des couturières qui réalisent le modèle fini.

Et en parlant de modèle fini, celui de L’aconit est prêt.
Vous pouvez donc des à présent monter un stratagème pour le conduire jusqu’à la boutique !
Bien cordialement,

Samaële de Caledorn





    Le parchemin est plié et scellé, avec lui est confié au messager la facture de 682 écus.



Citation:
Madame,

La Marquise de Montfort l'Amaury doit justement passer prendre commande chez vous d’après votre fournisseur qui trouve là l’aubaine de l’y accompagner en vous livrant. Que dire de la nôtre ?
Fortune au-dessus de nos fronts, je le déposerai à votre atelier pour que vos couturières ajustent le costume s’il en était besoin au 22 avril ; amenez donc les deux commandes en une fois si cela vous est possible, j’y ferai alors tomber le masque.

Je vous sais débordée et pourtant, vous avez pris grand soin de mes caprices, aussi, n’imaginais-je pas vous remercier plus chaleureusement que d’une simple solde. De glace et de Feu à votre défilé ; puisqu’il faut bien changer de saison, en attendant l’inspiration aux contes de Montfort, permettez que je vous y accompagne d’un accent

S’il vous sied, portez-le comme vous porteriez brin d’herbe à votre bouche ; avec légèreté.

Au plaisir de vous voir en personne,

Alphonse Tabouret.



Monde se dérobe d’une suspension et il lui faudra quelques instants pour féliciter Perceval du choix de sa tenue; impatientes prunelles brulent l’orbite de la lenteur que Tabouret s’inflige, marionnettiste aux délicieuses et insupportables dernières secondes de sa mise en scène, en savourant chaque particule jusqu’à graver à la rétine l’objet tant convoité de ces minutieuses semaines : Faust à son coup de foudre

Sourire accompagne une question qui n'a rien d'anodine à son ton pourtant désinvolte:


Vous plait-elle toujours autant?



(A quatre mains)
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L_aconit
Faust accueille d'un regard admiratif la tenue de Perceval, délicieusement sépulcrale, quant les questions féminines ébrouent sa ...

Et lui l'Aconit? Avait-il commandé une tenue , lui aussi? ...

Blanc menton se tourne vers l'une, l'autre, jusqu'à tomber sur la tenue. Stupeur.

La tenue jaune. Celle qui lui a fait tourner les mirettes, lui qui tout d'orgueil était venu avec la prétention de seulement regarder pour inspirer ses fournitures à la Caledorn... Les yeux bleus volent de Samaele à Alphonse, qui ne prennent même pas de gants pour signer leur fomentation. Montfort, saisi, rassemble ses idées.


Vous...

L'index va de l'un à l'autre, accusant même Perceval au passage dans un sourire gêné mais absolument conquis. Puis, ne pouvant pas se permettre de familiarité envers les deux jeunes femmes, c'est vers Tabouret qu'il vient investiguer d'un léger coup d'épaule.

Vous avez comploté ! Si elle me plait...... Foutre... Elle est belle... Mais où avez vous trouvé le temps?

Dit-il en la touchant déjà, sensitif absolu de tout ce qui ne vit pas, tactile à toute découverte. Les mains fines se glissent dans l'étoffe soyeuse, jusqu'à y laisser disparaître la chevalière bretonne. Non. Faust n’a pas vu l’air du chat satisfait ourler le museau brun à l’annonce de la proposition providentielle de Perceval. Toujours occupé, toujours attendu, victime n'a rien découvert du pot aux roses. Il n'ose pas regarder le Bouc, tendresse évidente percerait l'atmosphère de ces œillades muettes qui en disent trop. Bouche cousue d'un sourire léger et fossette creusée à la joue, il déploie les pans brodés et laisse un index rêveur longer le cuir de la ceinture...

Il y a une certaine magie à constater l'expression de l'évolution la plus insoupçonnée chez Alphonse. Associé à Faust, il avait pris gout aux surprises. Et était en passe de le détrôner à cet art délicat .

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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
Samaele
    Large sourire plaide coupable lorsque les azurs du Montfort soupçonnent tour à tour Alphonse et Samaële. Elle les laisse s’expliquer et reporte son attention sur la rousse cliente.

    Bien sûr que vous pouvez l’essayer.

    Elle tire un rideau qui cache une alcôve dans laquelle on peut se changer à l’abri des regards.


    Mais avant dites-moi, quelle tenue a retenu votre attention pour votre époux ?

    C’est que chaque jour voit les modèles encore disponibles s’envoler, elle espère donc avoir encore de quoi satisfaire Perceval.

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