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Une rencontre inattendue dans une taverne de Chalon, en Bourgogne, qui pourrait bien changer la vie de ces deux jeunes gens.

[RP]Quand le cœur vous mine

Noriane
La brunette avait longuement hésité à revenir sur ce chemin. Voilà maintenant trois jours qu'elle entamait la route puis rebroussait chemin, indécise. Pourtant, il fallait bien qu'elle se décide, c'était idiot !
Ces trois derniers jours, elle avait tenté de gagner du temps, de se raisonner. Après tout, qu'avait-elle à perdre, franchement ? Pas grand chose. Qu'avait-elle à craindre ? Rien non plus, du moins l'espérait-elle. Au fond, elle se rendit compte que son hésitation la rendait plus ridicule qu'autre chose. Or s'il était bien une chose qu'elle ne voulait pas être, en tout cas pas à "ses" yeux, c'était ridicule.
Ces trois derniers jours, elle s'était sentie presque dévorée de l'intérieur par l'impatience et l'incompréhension. Elle ne voulait pas fuir, elle voulait juste être en terrain neutre. Mais "il" n'était pas venu. Depuis trois jours, elle ne l'avait plus revu. Depuis ce fameux baiser de bonne nuit sur la joue. Son visage prenait feu en y repensant. Était-ce bien arrivé ? Oh, que le Très-Haut prenne pitié d'elle, était-ce pour cela qu'elle ne l'avait pas revu ?
Elle comptait les jours avec une angoisse grandissante, sachant que bientôt viendrait les adieux, et cette idée lui glaçait le cœur. Pourquoi avait-elle fuit la première fois ? Pourquoi fuyait-elle encore ? Il n'y aurait peut-être plus jamais de demain qui tienne. Et dire qu'elle s'était promis de ne pas regretter...

Ce matin, donc, elle avait fini par prendre son courage à deux mains, comme sa pioche, et décidé d'aller miner. Elle n'était pas bien certaine de ce qu'elle voulait, mais au moins était-elle certaine de ce qu'elle ne voulait pas : elle ne voulait pas ne pas le voir. Voilà qui résolvait tous les autres dilemmes du moment, à vrai dire.

Elle chantonnait en marchant, d'une voix claire et agréable, se donnant du courage par la même occasion. Pour un œil non averti, elle semblait énergique et joyeuse, volontaire comme à son habitude. Pour qui la connaissait mieux, cependant, elle semblait nerveuse et son pas habituellement léger était maintenant presque sautillant d'impatience. Sur sa hanche dansait un baluchon qui contenait quelques victuailles simples mais délicieuses qu'elle avait prises en cas de fringale. Oh, pas la sienne, son estomac était bien trop noué pour ça.

Et tandis que ses pas l'approchaient inéluctablement de la bouche sombre de la mine, ses joues prenaient une teinte rosée et son pas devenait moins sûr. Les hauts et les bas de son humeur et de son cœur étaient une mélodie inconnue et nouvelle pour la jeune femme. Si elle avait largement passé l'âge du mariage selon les codes de son époque, ses émotions, elles, semblaient s'éveiller pour la première fois et lui provoquer des houles au cœur jusqu'ici inconnues.

Mais cette fois, parole de Noriane, elle ne reculerait pas.
Savonarole
Savonarole rectifiait la pointe de son pic afin de le rendre plus acéré. Il passait d'un geste régulier et précis la pierre à affuter dans un léger grincement métallique.

Il s'interrompit, et mû par un réflexe se tourna vers le chemin....Elle s'avançait...

La silhouette.

Légère, aérienne, comme la première fois, mais avec quelque chose de plus. Il comprit que cette fois elle ne repartirait pas. Et il se sentait heureux.

Heureux mais inquiet.

Il avait passé la veille une soirée délicieuse. Comme chaque fois qu'il croisait sa petite bande d'amis. Et il y avait eut ce moment d'intimité avec la jeune Maire de Chalons. Il était étonné de la jeunesse des élus de Bourgogne, déjà jetés dans les responsabilités.

Il se remit à aiguiser son pic. Il n'en avait plus vraiment besoin, mais il se disait que s'il entrait dans la mine maintenant, peut être que sa silhouette aurait peur de la bouche sombre...alors il s'occupait, la regardant du coin de l'deuil qui s'approchait.

Et sa pensée vagabondait. Un peu trop. Il avait toujours maîtrisé sa vie, ses sentiments, ses actes. Ne laissant jamais l'amour ou la haine troubler son jugement. Et là, il sentait que quelque chose lui échappait...Sa pensée vagabondait! Mais enfin, une pensée, c'est comme un membre, une main, un pied....Ça ne vagabonde pas! Ça se pose là où on l'a décidé.

Et bien non! Voilà qu'elle était prise de velléités d'indépendance. Madame sa pensée, sans lui demander son avis, allait jouer les curieuses autour d'une silhouette sur un chemin...

La silhouette s'avançait toujours...peut être un tout petit peu moins ferme dans le geste, mais visiblement décidée...Et lui? Et bien sa pensée vagabondait...


Et puis il avait chaud. Comment? Lui qui n'avait jamais froid ni chaud. Il avait été élevé à la dure dans ses montagnes du Jura. Un pays rude à coté de la chaleureuse Provence ou de la douce Bourgogne. Les enfants y étaient très top habitués au froid, au chaud, au vent, à la pluie, à la neige et ne devaient pas broncher ou montrer la moindre émotion.

Mais là...cette chaleur. Il rejeta la tête en arrière. Le soleil était encore bas et l'air du matin frais, même si la journée s'annonçait belle...

Il regarda la silhouette maintenant toute proche.

Et, presque avec des larmes aux yeux, il laissa son esprit vagabonder et la chaleur l'envahir...il n'avait plus envie de lutter, seulement de voir enfin la silhouette arriver pour pouvoir la serrer dans ses bras...

Oui, la journée serait belle, il en était sur maintenant.
Noriane
Une fois encore, la brunette prenait le chemin de la mine entre Chalon et Mâcon*. Le souvenir de la soirée de la veille la plongeait dans un trouble qu'elle ne parvenait pas à dissiper malgré toute sa bonne volonté. Elle, qui d'habitude s'enorgueillissait de son sens de la logique et de son caractère raisonnable, ne se reconnaissait même plus dans les errances spontanées et hasardeuses de ses pensées.

Il lui avait fallu près d'une demi-heure pour sortir de la torpeur hypnotique dans laquelle il l'avait laissée, en sortant de la taverne municipale, avant de parvenir enfin à se rendre aux portes de la ville.
Pendant sa garde de la nuit, elle avait observé les ombres projetées par le brasero sans vraiment les voir. Une ombre dansante lui rappelait la pétillante Joannie. Une ombre plus lointaine lui rappelait Tensa ou Nehos. Et cette ombre si grande lui donnait des frissons que son esprit ne parvenait pas à identifier clairement.
Lorsque le vent s'était un peu levé, elle avait sursauté au souvenir de leurs mains jointes, et des lèvres qui l'avaient effleurée. Le sommeil n'était même pas venu la taquiner, pour une fois, et la fatigue ne s'était pas pointée non plus, tant ses nerfs semblaient à vif. Elle n'avait rien avalé non plus ce qui, pour une femme gourmande comme elle, était un signe des plus alarmants de l'état dans lequel elle se trouvait.

Ce matin encore, alors qu'elle approchait de la bouche sombre de la mine, son visage alternait entre un rose soutenu et une pâleur terrifiée. Elle ne comprenait rien de rien. Par quelle magie parvenait-il à s'insinuer ainsi dans la moindre de ses pensées ? Quelle sorcellerie faisait que tout lui rappelait la brûlure de son contact, la caresse de ses effleurements, la tendresse de ses regards ?

Elle leva les yeux, et son pas se suspendit un bref instant, avant de reprendre, par la pure force d'une volonté de fer et d'un corps plié à l'habitude de l'obéissance. Elle avançait sans pourtant sentir le sol sous ses pieds, et devant elle se tenait la haute stature de celui qui avait envahit son esprit.

Étaient-ce ses yeux qui s'amusaient maintenant à lui jouer des tours ?
Dans sa poitrine, son cœur se mit à marteler sourdement la certitude qu'il ne s'agissait pas d'un mirage.

C'était Lui. Il était là.

Elle L'observa tout en avançant, admirant Son profil robuste et haut, cette impression de force tranquille qui émanait de Lui, à la fois rassurante et si troublante, tandis qu'Il rejetait la tête en arrière pour observer le ciel, avant de se tourner vers elle. Et ce regard lui semblait à la fois une invitation irrésistible et un piège terrifiant. Dans quoi donc s'était-elle fourrée, bon sang ?

Son visage, prenant l'initiative à son insu, s'étira en un doux sourire surmonté de deux joues roses qui ne disaient que trop bien le trouble qui l'habitait.

Le bonjour, Messire l'Abeille.

Et par un miracle qu'elle ne s'expliquait pas, sa voix ne fut pas le hurlement qu'elle avait craint, tant ses nerfs tendus lui paraissaient sur le point de craquer. Au contraire, elle avait parlé d'une voix presque onctueuse. On eut dit qu'elle parlait à son dessert préféré...
Elle était obligée de lever la tête pour Lui faire face, tant Il la surplombait. Il devait la dépasser d'une bonne tête et demi, au moins. Il y avait quelque chose dans l'air, quelque chose de presque palpable qui lui donnait envie de briser le vide qui les séparait et de supprimer la distance entre eux.
Par un nouvel effort de volonté, et par soucis des convenances surtout, elle ne céda pas à cette impulsion aussi soudaine qu'impérieuse.


La nuit fut-elle bonne ?

Ah, oui, ça chapeau ! Ça c'est d'la question qu'elle est bonne. Tu veux pas lui demander aussi s'il a bien fait pipi ? Elle s'en serait frappé le front si ses mains ne tenaient pas déjà une pioche tremblante posée sur son épaule.
Andouille !


*Pour rester cohérente avec mon premier texte écrit avant la rencontre en taverne, j'ai considéré qu'il s'agissait du lendemain, afin de pouvoir intégrer le RP d'hier soir
Savonarole
Elle était là, devant lui....sa silhouette mystérieuse avait un visage, un nom...Il rit intérieurement. Voilà qu'il devenait hypocrite avec lui même. Comme s'il n'avait pas compris qui était sa silhouette.

Dés le premier instant il avait senti. Mais il fallait qu'elle fasse le chemin. Instinctivement il savait que ce sentier qu'elle avait parcouru était d'abord une route intérieure. Il avait fallut qu'elle se libère de tout ce qui pouvait la retenir, l'éloigner de lui.

Et lui? L'avait il fait ce chemin?

Il la regardait, souriant et silencieux. Et il s'en voulait! Mais pourquoi donc gardait il toujours cette distance, presque de la froideur? Son éducation ne suffisait pas à l'expliquer. Il avait peur.

Simplement peur, peur de se livrer peur de s'exposer, de se fragiliser...il n'avait pas encore réussi à faire le chemin comme elle.

Il comprit que sous sa fragilité, elle était plus forte que lui en cet instant.



J'ai très bien dormi, et vous?

Non mais attend! Ils étaient tous deux dans une tornade de sentiments, et bientôt il y en a bien un qui allait parler de la pluie et du beau temps!

Il se sentait lamentable, et de savoir qu'elle devait éprouver la même chose ne le consolait nullement.

Il aurait aimé lui dire des choses fortes et pleines de sens. Il aurait aimé lui dire qu'il n'avait pas rêvé d'elle parce que un rêve n'est qu'un songe passager, éphémère et impalpable et qu'elle....Même quand elle n'était pas là, elle était présente, vivante, active...tout le contraire d'un simple rêve.

Il aurait aimé lui dire tant de choses. Mais il ne savait!

Alors il la pris doucement dans se bras et se penchant posa ses lèvres sur les siennes. Il l'embrassa doucement, avec délicatesse, avec sagesse. Pour ne point l'effaroucher, ne point lui imposer son baiser. Lui laissant choisir le moment où elle ouvrirait elle même ses lèvres pour lui rendre son baiser.

Quand ils se séparèrent après une seconde, une heure, une éternité il murmura doucement à son oreille:


Maintenant, oui, maintenant je n'ai plus peur

Et peu lui importait qu'elle comprenne le sens de son murmure: il était heureux
Noriane
Sa réponse la tira de l'état d'angoisse dans lequel elle s'était plongée toute seule, et elle répondit à son sourire, soulagée, rassurée. Tout allait bien, maintenant.

C'est alors qu'il vint l'enlacer.
Rectification : plus rien n'allait, c'était la panique, la déroute, la Bérésina, Waterloo version ABBA !
Tout le corps de la jeune femme se tendit comme un arc sur le point de rompre, tandis qu'elle disparaissait dans l'étreinte de Savonarole, parfaitement affolée, les sens en folie envoyant des signaux contradictoires et paralysants à son esprit désorienté.
Mais que fait-il ? Que se passe-t-il ? Autant de questions qu'elle aurait pu se poser si son esprit n'était pas parti en sucette, et qui pour l'heure se résumaient simplement en un très expressif "Hein ?" affiché sur son visage stupéfait.

Puis, avec une délicatesse infinie, il posa ses lèvres sur celles de Noriane, et effaça le monde comme par magie. D'une façon inexplicable, il lui sembla que la douce chaleur de ces lèvres posées sur les siennes faisait fondre ses nerfs et rendait son corps léger, comme s'il était en train d'aspirer son âme. Incapable de bouger, elle sentait son corps se détendre doucement entre les bras qui l'enlaçaient fermement. Le temps n'avait plus aucune prise sur elle. Peut-être même s'était-il arrêté... Si cela continuait, elle allait probablement se liquéfier, mais elle n'eut pas le temps de vérifier car déjà il s'écartait et rompait la magie.

L'instant d'avant, elle était légère comme une plume, chaude comme une fleur au soleil, fluide comme un courant d'eau entre ses bras. Maintenant, elle avait le sentiment qu'il lui manquait quelque chose, que les lèvres qui venaient de la quitter lui avait aussi pris un bout d'âme et que le vide qu'il laissait se remplissait d'un froid glaçant.


"Maintenant, oui, maintenant je n'ai plus peur."

Sa voix la fit tressaillir, l'aidant à retrouver brutalement la sensation de son propre corps. Cette sensation la ramena à l'instant présent, et elle s'échappa de l'étreinte avec un petit cri.

Je...

Elle guettait les alentours, s'assurant que personne n'avait pu les voir. A droite ? A gauche ? Non, personne, pas encore. Le jour était encore trop jeune, mais les gens arriveraient bientôt. Elle souffla de soulagement et fixa à nouveau son regard clair troublé sur Savonarole.

Pardonnez-moi... J'avais peur qu'on nous surprenne ainsi. Ce n'est pas...

Devait-elle lui expliquer ? Non, en homme de la diplomatie, il connaissait surement les mœurs en vigueur, il devait savoir l'importance qu'une femme portait à son honneur, et le mépris, voire la déchéance, qu'encouraient les femmes perdues de réputation.
Elle ne doutait pas un instant qu'il ne voulait pas entacher la sienne.
Plus que tout, en tant que Bourgmestre de Chalon, elle ne voulait surtout pas être prise en faute par l'un de ses administrés et perdre ainsi tout crédit.

Elle recula d'un pas, le regard vissé sur celui qui était posé sur elle avec tant de tendresse qu'elle s'en sentait à la fois intimidée et réchauffée. Elle hésita, la voix rendue sourde par la nervosité et tout ce cocktail d'émotions fortes qu'elle n'arrivait pas à comprendre et encore moins à gérer.


Je suis... très heureuse de vous revoir. J'avais peur que vous ne partiez avant d'en avoir eu l'occasion.

Comment lui faire comprendre ? Comment lui dire ce que cette étreinte avait éveillé en elle ? Impossible. Pas ici, pas comme ça. Elle sentit son cœur se serrer, tandis que son sourire nerveux tremblait un peu.
Savonarole
Il se retourna encore une fois.

La nuit était jeune, l'aube ne viendrait avant plusieurs heures. Il cheminait au pas tranquille de son cheval: plein sud. Mâcon les attendait.

Il avait pris tout naturellement l'arrière garde de la petite troupe. Cela n'avait pas surpris ses compagnons de route qui savaient combien il aimait cette solitude du voyage. Autant que la chaude ambiance des bivouacs.

Ombres et lumières. Ainsi avait toujours été sa vie.

Mais là!

Encore une fois, encore...à chaque pas il se retournait et portait son regard vers les murailles de Châlons.

Là! Cette silhouette? Non, trop grande.

Mais peut être était elle sur les remparts nord? Peut être ne la verrait il pas une dernière fois.

Encore et encore il se retourna. Oui, cette fois c'était surement elle, c'était elle. Ce pas, à la fois léger et assuré. Le voyait elle?

Il se remémora cette délicieuse matinée à l'entrée de la mine où un même élan les avait portés l'un vers l'autre. Ce baiser délicieux, trop vite interrompu...Mais le sens du devoir, de ce que l'on devait aux autres en dignité et qui semblait les tenailler l'un et l'autre avec autant de vigueur.

Il repensa à leur jeunesse: Maysilee, Noriane...et déjà obligées de faire face à de si lourdes responsabilités. Et peut être bientôt la France aurait un Monarque Bourguignon.

Quel peuple admirable et vaillant.

Il repensa aussi à cette dernière soirée en taverne et sentit la colère l'envahir. Colère contre lui même. Il avait complètement craqué. Trop d'émotions, trop de sentiments contenus, cachés, réprimés. Et tout d'un coup la réalité de la séparation non pas prochaine, mais là, maintenant, de suite. Brutale, violente!

Il avait craqué et s'en voulait: au mieux il avait été ridicule, au pire il l'avait inquiétée.

Et ce baiser, librement partagé, qui lui avait emplit le coeur de miel. Il rit. Lui, l'Abeille comme elle aimait à l'appeler.

Il se retourna encore. Mais les murs de Châlons s'éloignaient inexorablement, se fondaient dans la nuit avec la silhouette tant aimée.


Alors Savo, tu traines. Ton cheval est fatigué?

La voix narquoise de Tensa le sortit de sa torpeur. Il se mit à le détester de l'avoir sortit de son rêve, de le taquiner sur ses sentiments.

Tensa revint sur ces pas, poussa son cheval auprès du sien.


Arles, Châlons...quatre ou cinq jour de cheval. Ce n'est pas le bout du monde

La voix était chaude, affectueuse, presque tendre. Savonarole sourit. Un ami c'est précieux.

Tensa avait raison. Ils étaient jeunes tous les deux: elle n'avait que seize ans, lui à peine vingt-quatre. Et ce n'était pas le bout du monde.

Il avait le droit d'aimer. Et il aimait. Il l'aimait. Plus que tout.

Le temps viendrait où il la serrerait à nouveau dans ses bras, le temps viendrait où il embrasserait ses lèvres chaudes. Le temps viendrait où enlacés tous deux ils s'endormiraient dans les bras l'un de l'autre en regardant les étoiles qui veillaient sur eux.


Le temps viendrait.

Il reprit confiance

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