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[RP] A la rencontre d'une nouvelle aventure

Clemence.
Missive en main, elle n’en revenait toujours pas. En envoyant ses vœux d’intégrer cette prestigieuse Maison pour les raisons évoquées dont elle avait été honteuse, à peine après avoir couché les mots sur le vélin, Clémence s’attendait à se faire renvoyer sur son triste sort. Mais ce fameux Dacien semblait vouloir lui donner une chance, une chance de se vendre, une fois de plus. Car oui, ce rendez-vous devait être le début d’une nouvelle vie pour elle. Certes, elle se vendrait toujours mais pourrait dormir plus sereinement. Après tout, quelle autre alternative avait-elle ? Servante et renoncer à sa liberté ? Hors de question ! Et puis cette vie de débauche lui permettait malgré tout de vivre comme elle l’entendait, sans contraintes aucune jusqu’au soir venu.

A quelques pas de là, ses azurs se posèrent sur la devanture de l’établissement. Regardant autour d’elle, elle se demandait si l’on ne l’avait pas encore bernée. Pourtant la lanterne rouge était bien présente. Après tout que risquait-elle ? A défaut, elle s’excuserait de s’être trompée de lieux et passerait une fois de plus pour une illuminée. Après avoir rangé la missive contre sa poitrine, pour être certaine de ne point la perdre, en guise de preuve, elle s’approcha de l’endroit.

La main désormais sûre, la respiration calme et l’esprit certain, elle frappe à la porte espérant se faire entendre à qui de droit.

_________________
Bertrand_
Accoudé à son petit comptoir, il discute, paisiblement avec une servante. Une mise au point sur les paris et les évènements nouveaux viennent accentuer la mise. Après tout, il paraît que l'on a vu Dacien porter Elle pour la conduire dans sa piaule. Vous imaginez ? C'bon pour les affaires ça. Sans compter que lui, connait la souffrance d'Elle et le rôle donc du chevalier servant qui s'est précisé, voir affirmé. C'bon pour les sentiments ça, pour le rapprochement, pour SES pépètes !!

Mais pas le temps de tergiverser. La porte est heurtée alors il lui faut ranger son carnet dans le revers de sa chemise, ajusté la moustache délicate et s'avancer pour ouvrir.

"Allez, une blonde ! ou...Un blond ! On y croit ! "

Porte s'ouvre et regard se porte d’emblée sur la chevelure brune. Manqué. Heureusement qu'il n'avait pas parié. D'un hochement de tête, il la salue et aussitôt se fait courtois pour la laisser pénétrer dans le hall d'entrée. Après tout, il y avait un vent de cocul dehors.

Bonjour, demoiselle. Dites-moi donc qui vous êtes et ce que je peux faire pour vous être agréable?

" Ho je m'appelle Angélique et j'adorerai passer un temps certain à vos côtés, une main m'occupant soigneusement de votre si belle, moustache "... " Ho Angélique...vous me comblez. "

Oui, Bertrand était en forme, à n'en pas douter.
Clemence.
Clémence n’avait pas eu à attendre très longtemps avant que quelqu’un ne daigne venir lui ouvrir la porte des lieux tant espérés. Il faut dire que l’air frais avait raison de son impatience. Les mains posées sur l’épaule opposée à celles-ci, elle tentait de se réchauffer malgré le peu de tissu qui la recouvrait. Oui c’est vrai, elle n’avait pas encore assez travaillé pour se couvrir d’avantage. Ses économies de ses nuits passées avaient toutes été dilapidées. Il lui faudrait désormais tout recommencer. Combien de couches devraient-elles encore partagées afin de se payer ne serait-ce qu’une faible étoffe ? Les clients de ces lieux étaient-ils aussi riches que ceux qu’elle avait eu le loisir de rencontrer lors de ses voyages ? Cet endroit lui permettrait-il de se sentir mieux ? Plus en sécurité ? Elle l’espérait.

Alors que ses pensées divaguent, un visage se matérialise soudain. Les azurs vifs dévisagèrent un instant l’homme lui faisant face. Etait-ce ce fameux Dacien qui lui avait proposé de venir se présenter ? Etrange… A dire vrai elle ne l’avait pas du tout vu de la sorte. Elle avait imaginé un homme bien plus jeune. Sans se faire prier, la silhouette s’avance à l’entrée laissant derrière elle un paysage gris et terne pour faire de nouveau face à l’homme après l’avoir remercié.


Bonjour. Je me nomme Clémence. J’ai reçu un pli du gérant de ces lieux, Dacien Hissy, me conviant à venir me présenter.

L’inquiétude avait alors fait place à cette assurance dont elle avait pris l’habitude d’user. Clémence au double visage, au double sentiment. Parfois femme, parfois enfant, parfois frêle, parfois assurée, parfois douce, parfois dure. Elle aimait jouer de nombre de ses talents. La vie lui avait au moins donné cela…
_________________
Dacienhissy
And i will stumble and fall
I’m still learning to love
Just starting to crawl*


-T’as vu ta gueule ?
Ben quoi….Chuis crevé….
-J’crois pas non. C’est Elle.
Elle qui ?
-T’as compris ce que j’voulais dire. C’est Elle qui te donne cette tête de con.

Il sourit en coin.

-Putain…Tu l’aimes bien.
Ca va.
-Tu l’aimeras jamais aussi fort que moi.
Arrêtes.
-Tu peux pas l’aimer aussi fort que moi.
Arrêtes Adryan.
-Oh j’te connais. Une fois que tu l’auras sauter, tu vas t’barrer.
Arrêtes que j’te dis. J’ai pas envie de la sauter comme tu dis.
-Ah ouais ? C’est pour ça que tu la r’gardes en la bouffant des yeux ?

Aucune réponse. Le silence rejoignit la pièce, gardant en tête l’image de cette femme alors que ce n’était que Lui qui l’avait faite surgir. Oui, c'était Elle qui lui donnait cette tête de con. Il l'avait vu, avait compris alors que lui ne cessait de penser à la haine qu'il désirait voir germer au fond de ce regard vert. Seulement, ce n'était pas la répulsion qu'il y cernait mais cette forme de découverte accompagnée de cette lueur intense de sentiments composés d'une attirance, d'un entêtement dévalant la piste verte et de cette volonté de découvrir bien plus que ce qu'il pouvait transpirer. Elle savait aguicher ce regard perturbé rien qu'en la voyant, comptabilisé cette déferlante passion qui n'en pouvait plus de se cacher derrière l'arrogance meurtrière au point de l'oublier quand Dacien posait ses yeux sur Elle. Elle n'était qu'une femme accomplie, d'une splendeur incomparable alors que la beauté ne restait que la faille qui pourrait le faire basculer de l'autre côté. L'obstacle se laissait franchir sans encombre et de le remettre la seconde d'après. Pourtant, le plus dur se trouvait dans la résistance de cette peau qui ne s'empêchait de l'appeler sans cesse. La seule barrière qu'il ne maitrisait plus quand Elle était là. Une tête de con. Un regard langoureux. Un sourire crétin.
L’escalier fut pris avec cette aisance particulière de se retrouver dans ce grand salon et de caresser ce marbre qu’il ne pouvait franchir sans un timbre de nostalgie. S’il pouvait parler, il en raconterait des choses. Le premier verre. Le premier client. La première cuite. La première main. Le premier regard. La première salve. Le premier baiser. Tous ces évènements qui faisaient de cet endroit le seul repère qui existait réellement. Et de s’éprendre de ce froid qui jaillissait de ce granit grisé par les linéaires noirs. Chaque chose en son temps. D’abord Lui quand viendrait son tour, à Elle.
Et le Bertrand qui se tenait à la porte devant une chevelure brune quand le Gérant ne voyait que cela, entendant une voix fluette, énonçant son nom. Il s’approcha de cet homme que le Ligny leur avait collé, gratifiant ses poches de ses dextres et de constater une brune, ni trop jeune, ni trop vieille, possédant des azurs tendres. Une commissure s’étira. Dacien se posta aux côtés de Bertrand et de lui foutre un coup dans les côtes avant de lui rétorquer.


Arrêtes un peu, tu lui fais peur. Vas donc tripoter ta moustache plus loin, je m’en occupe. Il tendit la main à la jeune femme afin de l’aider à entrer dans l’établissement. Un sourire léger accompagna son geste. Clémence ?

Quand il avait entendu son nom sortir d’entre ses lèvres. Son corps se retourna, glissant de nouveau sa main dans cette ouverture au pantalon long après que la porte fut fermée et de commencer son avancée pour prendre la direction de leur bureau. Rose n’était pas là. Son absence devint d’un coup étonnante quand elle ne lui avait soufflé mot. Glissant gentiment au moustachu que lorsqu’elle reviendrait, il pourrait lui dire qu’il était en entretien, Dacien se retourna vers la Brune et de lui déclarer poliment.

Suis-moi.

La direction de ses marches de bois fut prise afin d’arriver dans cette pièce austère, deux fauteuils posés au premier plan suivi d’un bureau et de son assise derrière. Le Gérant alla se poser à sa place, indiquant de fermer la porte à son interlocutrice et de l’inviter à s’asseoir. Il ravança son fauteuil afin de poser ses mains jointes sur le sous-main et d’embrayer directement.

Je présume que cela fait longtemps que t’es indépendante. T’es pas toute jeune donc tu dois avoir de l’expérience. Les clients aiment bien de temps en temps. D’ailleurs t’es plutôt quoi ? Homme ? Femme ? Les deux ? En même temps ? A plusieurs ? J’demande parce qu’on peut être amener à avoir des demandes particulières pour les bons clients.

Et de s’enfouir dans son fauteuil, passant une dextre à sa nuque quand la chaleur des doigts Rose manquait juste à cette seconde précise. Il regarda l’accoudoir vide et de s’y appuyer avec son bras.

T’as déjà travaillé dans un bordel ? Sais-tu ce que cela implique ?


*Et je trébucherai, je tomberai
J'apprends encore à aimer
Je commence à peine à ramper
"Say something" de A Big World et Christina Aguilera.

_________________
Clemence.
Elle l’avait bien remarqué, ce regard perdu dans de sombres pensées. Mais elle n’avait pas relevé. Elle avait pris l’habitude des différents regards, des regards vicieux, des regards pervers, des regards fiévreux, ceux qui vous transpercent, ceux qui vous font frissonner parfois de crainte, et même parfois des regards tendres, doux. Rares étaient les hommes galants et tendres et quand elle avait eu le plaisir de partager leur couche, elle ne pouvait que constater qu’ils restaient des hommes après tout. C’est donc naturellement, sans relever qu’elle porta son attention vers le nouvel arrivant à qui elle adressa un sourire. Inutile de répondre pour le moment. Elle se contenta de déposer sa main sur celle tendue pour s’aventurer d’avantage dans les lieux, ne manquant pas d’observer du coin de l’œil le moustachu après lui avoir adressé un regard taquin signifiant « et toc ! ».

C’est bien moi.

Rapidement la main fut lâchée avant d’attendre les suites à donner. Laissant au soin des deux hommes se murmurer des messes basses, les azurs observaient les alentours avec plus de précision. Si elle n’avait pas eu vent de la réputation de ces lieux, jamais elle n’aurait imaginé ce qui pouvait se cacher derrière les couloirs, les portes closes de l’étage. L’endroit était élégant et très raffiné. Cet endroit lui plaisait même s’il lui faudrait patienter encore un temps pour en connaître le revers du décor.

Suivant de près Dacien, ses pas dans les siens, elle fut guidée dans le bureau de ce qui devait être la direction. A sa demande et sans se faire prier, elle referma la porte derrière elle. L’endroit n’avait rien de comparable avec ce qu’elle avait aperçu à l’étage inférieur. Instinctivement les bras se croisent pour que les mains délicates puissent rejoindre l’épaule opposée. Réalisant qu’elle était restée assez longtemps dans cette position pour éveiller quelque soupçon, elle s’approcha et s’installa face à lui. Aux premiers mots un sourire se dessina sur ses lèvres. Ce monde n’avait aucun scrupule, aucune délicatesse et c’est cela qu’elle appréciait le plus, l’honnêteté, l’esprit direct, entrant dans le vif du sujet.


En effet, je n’en suis pas à mes premiers clients. Quant à mes préférences, je n’en ai pas vraiment. A dire vrai et pour être totalement franche jusqu’à présent je n’avais couché qu’avec des hommes. Mais dernièrement j’ai eu le plaisir de partager une expérience avec une femme… L’expérience s’est ensuite renouvelée avec l’épouse de cette dernière et elle en était des plus agréables même si différente de celles que j’ai eu l’habitude de côtoyer. Je suis donc ouverte à toute proposition, homme ou femme, en même temps, seule ou à plusieurs.

S’inquiéter de sa réputation ? Pour sûr non ! Une catin reste une catin après tout. Quand la réputation est déjà entachée, inutile de faire la prude lorsque tout le monde sait que la virginité est perdue depuis des lustres. Puis, elle poursuit :

Non je n’ai jamais travaillé dans un bordel. Comme je l’ai dit dans ma lettre, je travaille seule et je ne cache pas que l’idée de me sentir « prisonnière » d’un endroit renonçant légèrement à ma liberté me fait un peu peur. Mais je crois que l’idée d’une protection est plus forte… Aussi, j’attendais cette entrevue pour connaître les règles à respecter et ce qu’il va m’en coûter.
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Dacienhissy
Clémence avait l'air carrée, posée, donnant l'illusion d'une femme sereine, qui connaissait les avant-gardes qu'elle allait avoir et de se prostrer dans une position que Dacien ne voyait jamais. Il ne demanda pas pourquoi cette légère frustration se dégageait à cet instant, la laissant prendre le peu de marques qu'elle pouvait acquérir et de l'écouter dispatcher ses maux à sa maîtrise personnelle.
Tout était clair. Limpide. D'un ton essentiel à sa dictature composée d'une netteté des syntaxes qu'il appréciait. Aucun mot lâché en abandon quand tous s'enchaînaient agréablement. Clémence parlait bien et il aimait ça. Face à lui alors que cet azur le devisageait sagement, il ne pût désaxer ce sourire satisfait de cet entrevue, le conforter dans cette idée qu'il fallait aussi des personnes directes dans cette assistance particulière et de promouvoir cette attitude qu'il partagerai certainement avec elle.


Bien. T'as une expérience certaine donc. C'est déjà ça. Parce que, s'il faut te donner des cours, c'est plus cher. Dit il taquin. Mon corps ne se prête pas facilement.

Le Gérant opta pour le sourire en coin. Se changer les idées avait il besoin à ce moment là et d'éviter de penser à Elle, de l'imaginer posée à son accoudoir quand la Florale savait triturer cette naissante chevelure. Elle manquait à son corps et encore plus depuis cette nuit. Pourtant il fallait faire sans Elle.
Et le voilà qui enchaîna poliment, dans une facilité qui se prêtait à l'atmosphère.


nous ne sommes pas des bourreaux non plus. Voilà ce que je peux t'offrir. Gîte et couverts. Les clients te rémunèrent eux mêmes. La maison prend un pourcentage sur tes passes. Ça permet de payer les services que l'on t'octroie. Si t'as besoin d'onguent, d'objets, de produits ou que sais je encore, on te les fournira. En contrepartie, on te demandera présence ici tous les soirs et encore plus lors des soirées à thèmes. Le reste du temps tu fais c'que tu veux.

Et alors que le vert se dirigea à l'azur, il n'eut qu'une pensée pour cette complice qui ne cessait ses allées et venues dans son esprit. S'il avait besoin de quelque chose à ce moment là, ce n'était que de cette dextre à sa nuque.

Cela te convient?
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.elle


    L'escapade en ville avait porté certains fruits, les informations de Theodora n'étaient pas souvent classieuses mais toujours vérifiées et ça, ça avait son importance, Bertrand avait glissé à la rose ce que Dacien lui avait mandé, et d'instinct le regard félin avait viré vers le rideau pourpre trônant en haut de l'escalier après l'avoir remercié.
    Le pauvre se voyait en charge pleine de la porte et le départ de Gérard allait devoir la pousser à revoir certaines ententes, voir à les passer avec messire de la moustache fleurie, mais sur l'instant, Elle entama de rejoindre l'étage, passage rapide pour déposer ses effets, se réajuster et renforcer sa fragrance de quelques gouttes d'essence, avant que les digitales ne se posent sur la poignée de la porte pour entrer dans le bureau qu'elle partageait avec Lui.

    Une missive avait été vu, rapidement à son dernier passage, une postulante, le rangement lui ayant indiqué que réponse avait été faite. Clémence, le prénom l'avait interpellé, tout comme le silence quand à ce courrier, car pour finir par offrir son corps c'est que la vie ne l'avait de toute évidence pas été... clémente.
    Inspirant, la florale ouvrit la porte sans s'annoncer, c'était là son antre aussi, aucune raison valable en soi donc de demander à accéder à son univers, un léger sourire animant son faciès en songeant que Lui... troublante reminiscence, lui faisant secouer la tête, avant que le froissement de l'étoffe légère de sa robe se fasse musique en entrant dans la pièce.
    Emeraude croisant jade, lien uniqu filtrant dans ce regard, si court soit-il, les dernières bribes de parole furent entendues, certains aspects étant flous mais un "cela te convient" sur un ton relativement calme, posé, on aurait même presque pu dire enjoué, de son complice annonçait contrat à sceller.
    Lentement, sans les interrompre, un des tiroirs fut ouvert pour en extirper un des documents pré-remplis, venant alors rejoindre sa place, léger sourire adressé à Dacien suffisant à le voir libérer l'accoudoir qui lui servait de siège jusqu'à lors.

    Parchemin déposé sur le bureau, la rose reprit trône de la gérance en collaboration avec Lui, laissant à l'impétrante le soin de répondre avant de se présenter, profitant de la détailler sur ce qui lui était donné à voir.
    Plutôt jolie, et de ce regard outremer que les hommes tendaient à aimer, se demandant pourquoi cette entrevue ci ne lui avait pas été communiqué, dextre reprit ses droits et bientôt, digitales se perdaient dans la soie brune, estimant tant bien que mal les courbes de la demoiselle, attendant la réponse donnée à Dacien, elle n'avait jusque là jamais remis en cause son jugement, et pour cause, même si... alors un simple sourire avenant fût envoyé à la future galante.


_________________

Merci JDMonty
Clemence.
Le regard avisé du gérant des lieux n’avait pas réussi à déstabiliser Clémence. Pourtant, toutes les femmes qui auraient pu croiser le chemin de cet homme n’auraient pas été insensible à son charme. Non c’est vrai il était un ravissement pour les yeux, il ne fallait pas s’en cacher. Mais la brune depuis ce douloureux hiver avait appris à garder de la distance, à ne s’attacher à rien, ni personne. Libre comme l’air, comme la feuille qui virevolte pour se poser délicatement dans l’endroit décidé pour elle et de se voir projeter à tout autre endroit selon le temps. Au moins, il semblait satisfait des réponses qu’elle avait pu donner, réponses qui avaient été sincères qui plus est.

A la première remarque, un sourire s’étire d’avantage répondant au sourire en coin avant d’ajouter :

Je vous rassure. Je ne compte pas abuser de votre… précieux temps. Sans doute y a-t-il des choses que je n’ai point encore essayé mais pour ce qui est de l’essence même de ce métier… je pense, sans trop de prétention, pouvoir aisément m’en sortir sans votre aide.

De nouveau elle se fait silencieuse, ses azurs ne changeant pas de direction, attentive au moindre geste, au moindre détail, à la moindre explication. Elle allait à son tour répondre quant à sa demande lorsqu’une femme entra dans le bureau. La brune n’était pas vraiment surprise de constater que les allées et venues se faisaient sans être annoncées en ces lieux. Elle fut toutefois rapidement éblouie par cette beauté venue de nulle part. Ainsi donc il avait fallu cette entrée tout en finesse pour que les azurs quittent son interlocuteur, observant alors la nouvelle venue. Un sourire lui fut adressé également. Elle observait désormais les deux personnes face à elle. Non elle n’avait pas peur. Non elle ne se démontrait pas. Et puis, elle avait pris l’habitude qu’on la détaille ainsi, rien de bien changeant.

Pour ne pas paraître malpolie, elle prit soin alors de répondre à Dacien.

Je trouve le marché respectable. Quel pourcentage est-il appliqué ? Et si demain, pour une raison qui m’est à ce jour inconnue, je ne souhaitais plus travailler en ces lieux. Y a-t-il des « pénalités » ?

Elle avait entendu dire de certaines maisons que le prix à payer pour la liberté était très cher. Aussi, souhaitait-elle disposer de toutes les informations avant même de pouvoir y consentir. Elle ne souhaitait pas repartir encore plus pauvre que ce qu’elle avait aujourd’hui… le peu dont elle disposait. Mais à en observer la femme qui se trouvait aux côtés de Dacien, l’endroit ne semblait pas désagréable et elle ne semblait pas malheureuse. Enfin… était-ce vraiment une galante ? Ou bien avait-elle un rôle de direction…
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Dacienhissy
Sans son aide. Profondément fut-il rieur de sa réflexion alors qu’elle répondit aisément à sa rétorque, cet amusement que Dacien émanait peu dans cette fraîcheur que Clémence dégageait. Presque parfaite fut-elle dans sa réponse pour ne pas lui spécifier. Elle lui plaisait déjà.
La porte s’ouvrit dans une lenteur sobre pour laisser apparaître cette Florale, dégageant ce parfum délectable pour s’en délecter l’olfactif. Les verts se levèrent tout juste vers sa comparse, gardant le silence qu’il avait imposé lui-même alors que Clémence n’avait plus qu’à répondre à sa convenance et de suivre ce corps qui se déplaçait dans un bruissement de tissus légers. Les lèvres scellées, Rose avait machinalement comprit que cet entretien serait le premier jour de la Brune en ces lieux et de préparer parchemin, plume et scelle afin de finir cette entrevue. La pose se prit, juste là, à sa gauche sans gâcher le moindre mouvement de cette Fleur si particulière. La voilà enfin. Un soupir léger qui se diffusa au creux de cette atmosphère se faisant plus légère à son contact et d’envenimer cette émeraude à l’azur en face de lui. Clémence prit le temps de répondre sans faille, émaner les prochaines interrogations et de s’empiffrer d’une éventuelle fin entre eux. La sénestre prit le chemin qui ne se tarissait pas à cette cuisse Rose pour sourire en coin, goguenard.


Tu ne voudrais pas déjà nous quitter tout de même….

Une plaisanterie parmi tant d’autres. Le dos s’étala à l’accotoir, délayant ses quelques phalanges sur ce tissu qui ébruitait les gestes dans une lenteur implacable et de remettre le vélin convenablement, rectiligne au sous-main.

L’Aphrodite ponctionne trente pour cent de tes passes pour la chambre louée et en ce qui concerne la bouffe, c’est un pot commun. Quinze écus par semaine. Tu verras que les clients sont généreux ici. Et…Soupir maigre…..Si un jour, tu décides de partir, t’auras que ta chambre à dédommager.

Les doigts de la droite s’agitèrent sur ce bois, faisant claquer les ongles à même la table. Il hésita à apposer sa signature alors qu’il tourna le parchemin en direction de la Brune, lui tendant par le suite la plume remplie d’encre et de se poser contre le bureau quand le vert ne se fit pas prier pour tomber dans ce bleu.

Tu signes ?
_________________
Clemence.
Sa remarque n’avait pas manqué d’amuser son interlocuteur. Elle l’avait vu, subtile certes mais bien présente, cette petite lueur dans le regard. Espiègle elle était devenue l’ombre d’un instant. Il était important pour elle de montrer ce dont elle était capable, le fond de sa personnalité même si celle-ci ne pourrait être entièrement connue avec un simple entretien. La mystérieuse inconnue, assise aux côtés de Dacien, semblait toujours silencieuse. C’est donc sans mal que Clémence reporta son attention vers Dacien, le regard s’illuminant.

Ma présence vous serait-elle déjà indispensable au point de vous soucier de mon départ ?

Un sourire discret étira les lèvres rouges. Ecoutant les conditions de ces lieux, la jeune femme restait attentive. Un instant elle inclina la tête, confirmant alors qu’elle venait de comprendre que celles-ci n’étaient pas si horribles finalement. Après tout Dacien, comme cette inconnue, ne semblaient pas de mauvais bougres. La vie lui avait appris de ne pas faire confiance si facilement. Seul le temps lui permettrait de pouvoir avoir confiance en Dacien, en cette inconnue, en ces lieux. Certes, tous deux devaient cacher de sombres secrets. Mais n’étaient-ils pas dans le même camp ?

Sans hésitation, elle prit la plume tendue, effleurant l’ombre d’un instant la main de cet homme qui lui ouvrait une nouvelle porte de sa vie, ses azurs plongés dans le regard profond.


Avec grand plaisir.

Un sourire sincère plus visible s’affiche alors. D’une main habile et avec délicatesse, la brune y appose son nom avant de retourner le précieux document à Dacien.


_________________
.elle


    Le sourire fût... léger, teinté d'une pointe presque mesquine en voyant que la brune n'avait pas même pris la peine de lire le dit contrat, ni de négocier quoi que ce soit, bien trop acquise à se faire emberlificoter par le savoir-faire de Dacien, et connaissant on ne peut mieux son acolyte, la non présentation revêtait un signal connu.
    Il était des silences qui valait de l'or, ou simplement la bienséance de ne pas interrompre une discussion en cours, de paroles malvenues et redondantes d'informations déjà transmises, à moins que certains éléments de l'entrevue ne soient pas à son goût et qu'elle préfère se taire.
    De quelle teneur relevait celui de la florale à cet instant ? Ca...
      Bien...

    Etirant le bras vers le parchemin repoussé vers son complice, les digitales s'emparèrent de la chaine que la brune venait de se passer au pied, l'agitant légèrement pour y faire sécher l'encre, remarquant que les conditions basiques n'avaient pas encore été modifiées par celui dont la main reposait encore sur la rondeur de sa cuisse.
    Minauderie scellée de quelques lettres sur un parchemin, il était plus que temps de faire les présentations, verts se portant sur la courtisane en devenir, un ton assuré et posé accompagnant la voix de la florale.
      Bienvenue à l'Aphrodite Clémence.
      Je suis Elle, gérante.
      Et pour répondre à votre question...
      Non.
      Aucune présence n'est indispensable...
      Tout personnel est remplaçable, si doué soit-il.

    Signature délestée de toute humidité, un sourire léger fût adressé à la beauté brune, le parchemin fût déposé devant le brun, émeraude croisant rapidement jade avant de se redresser sur l'accoudoir, phalanges distillant leur attention habituelle dans la soie capillaire brune de son partenaire.
      Ne manque que votre paraphe Dacien

    Recadrage de gérance ? Assurément
    Estimation du danger ? Parfaitement
    Professionnel ? Sans aucun doute
    Personnel ? Possible



_________________

Merci JDMonty
Dacienhissy
Cette Clémence possédait des traits féminins qu'il avait déjà rencontré par le passé, en émietter le touché et de scandaliser l'assemblée de ses phalanges quand la sauvagerie avait fait rage le jour où cette égyptienne avait daigné de désirer l'envouter. Le flot de paroles qui en découlaient était presque semblable quand la fraîcheur des îles tenait à se différencier. Dacien avait tut tout mot concernant cette comparse qui se trouvait à ses côtés, gardant le soin de ne rien divulguer alors qu'il considéra l'importance que Rose égraine elle-même son nom et sa fonction en ce lieu. Était-ce pour voir ce qui se cachait derrière Elle?

Nul doute que la jeune femme face à eux saurait prendre cette plaisanterie alors que la Chatine préféra couper court à ce partage connivent, prenant le soin d'invoquer la potentielle idée qu'elle pouvait se barrer quand Clémence le désirait et d'accroître cette machination florale qui s'étendait à sa nuque. Le Gérant se délecta de cet infime affront que la Rose venait de mettre sur la table, quémandant sa signature, l'observant du coin de l'œil, et de se questionner sur la mouche qui l'avait piquée pour tenter de deviner cet espèce de sentiment qui passa dans la pièce. Le couperet avait été délesté sans mal. La main cuissarde se développa à ce tissu et de chatouiller tous les contours avec un émoi translucide de cette approche quelque peu étrange. Rose, va falloir qu'on cause.

Dacien ne se priva pas pour lancer un vert distinct à Clémence. La plume attrapée d'un pouce et d'un index adroit, un sourire en coin plus tard. L'encre se posa sur ce vélin adoptant les initiales du Gérant et de mettre de côté ce contrat fraîchement signé.


Bien! Elle va te montrer ta chambre.

L'émeraude alla jusqu'à sa jade, le tempérament inquisiteur, et de prendre cette main caresseuse pour embrasser la peau du dessus avec ce sourire enjôleur.

Tu veux bien?

Annonça t'il charmant, charmeur. Elle n'aurait plus qu'à la délester à ses appartements pendant que Dacien prendrait le temps de ranger les quelques parchemins qui commençaient à s'entasser gentiment.

Bienvenue au Bordel!

Taisant le reste, il laissa les deux femmes se débrouiller seules dans les couloirs qui risquaient d'être long pour atteindre la suite de la nouvelle. Oh Rose...dis moi....
_________________
Clemence.
La réponse avait fusé. Sèche. Directe. Le visage sans expression de Clémence ne trahissait pas son esprit espiègle. Sa remarque avait eu le retour escompté. Ainsi donc elle savait à quoi s’en tenir désormais. Bien que des gestes, des regards trahissaient parfois le lot de sentiment, elle tenait à vouloir confirmer ses soupçons sur certains points. Soupçons qui se valaient véritables désormais à l’intonation de la voix féminine. Elle se contenta donc simplement d’incliner la tête, inutile de devenir provocante qui, de surcroît ne correspondait pas réellement à son caractère. Elle se contenta donc d’un :

Ravie de vous rencontrer Elle.

Lorsqu’il se retourna de nouveau vers elle, Clémence se contenta une nouvelle fois d’incliner la tête. A dire vrai, elle n’avait qu’une envie, quitter cette pièce où une atmosphère quelque peu particulière avait envahie l’endroit. Elle avait conscience que ces deux-là avaient beaucoup à se dire. Cette échange confirma la règle qu’elle s’était toujours instaurée depuis qu’elle avait dû se débrouiller par elle-même.

Taisant à son tour le silence qui s’était de nouveau instauré, elle répondit avec un sourire sincère :

Je vous remercie pour votre accueil.

Pour sûr, elle profiterait de ce moment seul avec Elle pour répondre à quelques interrogations, pratiques, pour son rôle au sein de l’établissement. Aurait-elle l’occasion de rencontrer les autres galantes ? L’Etablissement nécessitait-il que chacune devait travailler dans son coin ? Ou bien pouvait-elle espérer avoir quelques amies ? Par chance, même si cela n’était pas le cas, elle aurait tout le loisir de créer son cercle de connaissances en dehors de ces lieux, en journée. Pouvait-elle également se présenter comme galante de l’Aphrodite ou bien devait-elle garder son identité le plus secret possible ?
_________________
.elle


    Et d'extirper lentement sa main de l'attention afin d'accéder à la requête formulée après avoir évoqué un état de fait, Dacien où la bienséance malmenée, peut-être un jour lui expliquerait-elle qu'avant d'annoncer il fallait mander à l'intéressé, mais sur l'heure la nouvelle galante semblait avoir pris de manière bien plus sèche que voulu le propos de la rose.
    Cela arrivait, souvent, quand Elle se voulait gérante et affirmer que si le badinage et autres minauderies avaient plus que lieu de citer ici lieu, il y avait un endroit et un temps pour chaque chose, et sur l'instant l'heure était à conduire la courtisane à ses appartements.

    Alors la sylphide avait développé son corps pour s'extraire de l'emprise d'Hissy, se contentant d'une réponse simple offerte dans un léger étirement de lippes.
      Il va de soit.

    Bureau contourné, le pas avait rejoint la sortie invitant la brune au regard clair à la suivre d'un geste de la main, lui gardant porte ouverte, la silhouette déjà dans le couloir.
      Si vous voulez bien.

    Pas de réelle attente, l'impétrante ayant sans doute envie de découvrir son alcôve, contrat étant signé, alors un coup d'oeil complice à Dacien envoyé et sans aller trop vite, laissant le temps d'être rejointe, la florale se mit à arpenter les couloirs de l'étage, beaucoup d'arrivées ces derniers temps et il fallait, de fait, ne pas se tromper sur les chambres inoccupées.
    Chemin faisant les émeraudes se posèrent sur celle qu'elle guidait au coeur de l'Aphrodite et de ses coulisses courtisans avant de poser dextre sur la poignée d'une porte pour ouvrir s'introduisant avant Clémence au creux de ce qui deviendrait son domaine ici.
      Cette chambre sera la votre, il vous appartiendra de la personnaliser si vous le souhaitez.

    Et de la laisser découvrir sa chambre en distillant quelques informations pratiques utiles qu'elle pouvait écouter tout en détaillant son nouveau chez elle.
      Tout ce qui est lié à l'intendance se trouve en sous-sol, cuisine, blanchisserie, et autres.
      Les prestations s'effectuent en rez de chaussée, il y a différentes chambres aux atmosphères différentes, chacune porte un nom, l'initiée, l'impudique, l'enfumée, la mystique, la décadente. Vous y trouverez aussi un petit salon et les bains.
      Je ne doute pas que vous ayez vu le grand salon.
      Ici vous trouverez des salles d'eau, les étuvières s'arrangent à tenir les baquets chauds en fin de "service", vous pouvez cependant le demander à un autre moment.

    Le flot d'information était sorti d'un trait, sans qu'elle s'en rende vraiment compte, depuis près de deux ans que la rose vivait ici tout ça lui semblait d'une normalité toute simple, alors qu'elle aurait dû se souvenir de son arrivée à elle plutôt.
      Je pense avoir évoqué l'essentiel, vous découvrirez tout ça par vous-même mais si vous avez des questions n'hésitez pas, profitez que je sois là.

    Doucement un sourire lui fut adressé, attendant d'éventuelles interrogations sur... n'importe quoi.



    Description de la chambre volontairement occultée pour laisser le soin à sa proprio de le faire


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Merci JDMonty
Clemence.
Sans se faire prier, Clémence se leva à son tour, inclinant respectueusement la tête à l’encontre de Dacien avant de prendre congé. Elle suivait non loin de là Elle qui se faufilait dans le couloir avec grâce et élégance. L’observant un instant, elle comprenait assez aisément pourquoi Dacien en était mordu. Elle pouvait aussi aisément comprendre que cette femme pouvait faire tourner la tête de nombreux d’hommes. Arrivées devant l’une des portes, Clémence releva le regard vers son interlocutrice, essayant ensuite de s’orienter et compter le nombre de portes à partir du bout du couloir pour ne pas se tromper à l’avenir. Une distinction… voilà la première chose qu’elle ferait. Une distinction sur la porte pour ne plus jamais se tromper même si, elle le savait, cela ne serait qu’une question de semaines avant qu’elle ne prenne ses marques ici.

S’approchant d’un pas, elle se retrouva sur le seuil de la porte. Le regard précis se posait sur la pièce bien trop neutre. Il est vrai que cela lui permettrait aisément de trouver sa propre personnalisation. A dire vrai, elle n’avait même pas pensé à cela… avoir sa propre chambre avait été le dernier cadet de ses soucis. A la proposition d’Elle, la nouvelle arrivante se contenta d’incliner la tête continuant d’observer.

Puis elle s’avança au centre de la pièce… de sa chambre avant de se tourner vers elle pour écouter attentivement quelques informations cruciales. Son regard plongé dans le sien, elle tenta de percer à jour son interlocutrice. Mais Elle semblait de forte personnalité et il lui faudrait certainement bien plus de temps pour apprendre à la connaître. Mais le sourire adressé avait suffit à apaiser les quelques interrogations d’ordre privé.


J’ai quelques questions… pratiques en effet. Qui décide du montant de la prestation ? Les clients ou clientes de ces lieux demandent-ils expressément une galante ou bien nous devons nous rendre dans le Grand Salon pour qu’ils y fassent leur choix ?

Marquant une légère pause, elle ajouta :

Sans doute ces questions vous paraîtront-elle idiotes mais je n’ai jamais travaillé pour une Maison… je ne sais pas comment cela fonctionne. Habituellement je rencontre mes clients en taverne.
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