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[RP-réunion] Tous à l'abordage!

Dacienhissy
-Me dis pas qu’elle prend ma place.
J’te l’dis pas.
-Tu peux pas m’remplacer. C’est qu’une putain.
Peut-être. Mais au moins, elle est là.
-T’aimeras jamais quelqu’un comme tu m'aimes moi.
Tu crois ? Chuis sûr que si j’fais un petit effort…
-Tu veux déjà pas qu’je parte. Tu t’persuades simplement.
T’es gentil, ce soir, tu restes ici.

La porte se referma sur ce brouillard qui se dissipa dans un silence avare. La chemise se vit époussetée quand les pas prirent la direction de la chambrée Rose. Il était prêt. Le Ligny avait demandé que tous les employés soient rassemblés dans le grand salon, avec eux. Lui et Elle. Il avait en mémoire l’anglaise Tara qui le laissait pantois devant une garçonne, ayant quelque peu un certain charme grâce à cette lignée noire parcourant son corps gracile. Et cette Clémence aussi qui savait être franche, en délicatesse de ne pas dépasser la limite, possédant l’égrenage de l’amusement et d’imposer une Rose prompte à une réaction inconnue. Dacien n’était pas allé au bout de l’interrogatoire que Elle avait déclenché en la voyant étrangement repue de l’entretien. Des non-dits étaient passés. Des sensations s’étaient diffusées. La réalité avait été laissée de côté. Il ouvrit la porte, pénétrant dans sa chambre, refermant la clenche derrière lui et de la chercher du regard. Son corps s’avança vers elle, d’un pas tranquille et de lever cette dextre qui se posa à sa joue. Il osa lui voler un baiser furtif alors que le vert s’enfoui dans le sien, soupirant légèrement et de se maintenir devant elle, statique.

Faut descendre. Serrant quelque peu sa mâchoire. Tu crois que Etienne remarquera notre absence si on n’y va pas ?

Le Gérant n’avait plus envie d’y aller. La voyant dans cette robe, sentant cette fragrance florale, touchant cette peau, non il aurait préféré cent fois rester là, avec Elle. Et pourtant. Leur présence était requise. Le Ligny avait bien stipulé tous les employés. Et ils en faisaient partis. Peut-être que si sa dextre atteignait cette épingle pour en défaire ce châtain….


    Un moment pour les réunir tous, un moment pour que tout soit énoncé...
    Voilà en quoi ce rassemblement devait consister et chacun avait été "aimablement" sommé, de se présenter au grand salon au jour et à l'heure indiquée sur les missives transmises, tous savaient, et sauf ceux ayant annoncés leur absence, ils avaient tout intérêt à être présents.
    Même Elle se devait d'être là, et l'étoffe carmin de sa robe fétiche recouvrait déjà la sylphide, quand les émeraudes virent la porte s'ouvrir sur Lui, alors que le pic à cheveux rejoignait le chatoyant des boucles rassemblées.
    Ne pas s'annoncer était presque devenu autant une habitude pour lui, que pour elle de s'assoir sur l'accoudoir dans leur bureau.
    Comment feras tu le jour où je tirerais le loquet.
    J'défonce la porte.

    La pensée la fit sourire alors que, déjà, la douceur d'une caresse effleurait sa joue, accompagnant le velours d'un baiser s'échouant délicatement sur les lippes florales et la profondeur d'un échange entre le jade et l'émeraude.
      Je doute qu'il ait si peu le sens de l'observation, ou qu'il adhère au concept du retard protocolaire...

    Fin sourire envoyé à son comparse alors que sa main vint se poser sur la sienne, cette réunion ne l'enchantait pas plus que lui sur l'instant mais... galant ou gérant, d'autant qu'ils étaient les deux à la fois, ils se devaient d'être présents, peut-être même deux fois plus.
      Il va nous falloir faire montre de... professionnalisme Dacien.

    Se penchant à son oreille comme à confesse, un sourire espiègle animant ses lippes, se stoppa joue contre joue, pour ne pas perdre le contact de son regard, lueur séductrice filtrant au travers des iris quand le murmure se fit suave.
      On pourra se détendre aux bains ensuite... Tenté ?

Juste un sourire en réponse quand la proposition devenait alléchante et de se sentir obligé de consentir à acter leur présence à cette réunion.

    S'éloignant, le sourcil se haussa imperceptiblement, se détachant de la main portée à sa joue, souriante, flacon d'essence de rose glissant entre ses longs doigts pour s'ouvrir et en distiller quelques gouttes, poignet gracile, nuque dégagée et vallon d'un poitrine enserrée dans son corsage, Rose affirmée, prête oeuvrer, une délicate caresse sur la gorge masculine et la main fut offerte à son complice.
      Prêt ?

La tête dodelina, l'attitude badine, contrarié de quitter le cocon serein et confortable afin de parfaire les obligations protocolaires. Les dextres se rejoignirent dans une justesse gérante et de prendre la direction de l'escalier alors qu'un viens fut murmuré. Son pas se posa à la mesure du sien. Les bras s’entremêlèrent et d'atteindre le grand salon pourpre quand tout était prêt. Les petites mains s'étaient affairées à préparer un petit buffet, quelques victuailles et boissons fraiches. Le Ligny manquait encore quand les autres employés arriveraient d'une seconde à l'autre. Vite. Les bains m'attendent.



Ecrit à quatre mains.

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Alaynna
C'était jour de réunion, et ce, pour tout le personnel. Autant dire que je n'avais pas d'autres choix que de me rendre à l'évidence. Je devais y aller. Mais finalement, je n'allais pas m'en plaindre, puisque je réchapperais aux soirées.
Et puis ce serait donc l'occasion de faire connaissance avec les autres membres du personnel. Car à part le portier et bien sûr, le propriétaire des lieux, je n'avais croisé personne d'autre.
Ombre parmi les ombres, j'avais plus ou moins discrètement pris mes aises dans mes nouveaux quartiers.
Occupée à m'organiser en conséquence, puisque de toute évidence, je n'avais pas eu mon mot à dire, hormis celui de l'assentiment non pas souhaité, mais voulu, par Etienne.
Mais finalement, j'estimais m'en être plutôt bien sortie. Sauvage de nature, et pas très encline aux longues conversations, sauf lorsque je décidais que mon interlocuteur le valait bien. Autant dire que si je décidais de ne pas ouvrir la bouche, il n'en sortait absolument rien. Et j'étais devenu experte dans l'art d'éluder la palabre, ou encore, celui de faire fuir les importuns.

Mais aujourd'hui, j'avais bien conscience que je devrais me comporter différemment, et faire un énorme effort sur moi-même afin d'être un minimum sociable.
Et si j'évitais donc de faire l'impasse sur ce point-ci, il était néanmoins hors de question, que je me passe de faire l'impasse sur un autre aspect. Celui de l'art du paraitre.

Aussi, depuis que les grosses chaleurs avaient pris d'assaut notre quotidien, j'avais délibérément, et comme à l'accoutumée, envoyer valser le calfeutrement de mes petons, et ceux-ci restaient nus, seulement ornés de quelques breloques emperlées de Murano aux fines chevilles Napolitaines.
Les longs cheveux relevés en chignon fou, laissaient virevolter quelques longues mèches, le tout étant maintenu par Précieuse fibule Serbe, bien fichée en son nid. Long jupon fluide, rehaussé de dentelles blanches s'épanouissait jusqu'à mes chevilles et bustier de soie grise soulignaient le hâlé naturel du teint Ritalien, alors qu'un drapé de mousseline clair s'enroulait gracieusement autour de mes épaules, les pans noués au bas des reins pour plus de commodité dans les mouvements.
Quelques gouttes d'essence odorante s'en avaient été glissées le long du cou, à la naissance des monts, sans oublier les poignets, laissant dans leur sillage effluve d'édelweiss, sautoir de perles s'en venait alors terminer l'apprêt du jour.
Caméléon dans l'âme, rien, absolument rien sur moi, ne pouvait laisser à penser quelle était ma fonction nouvelle, en ces lieux.
Peu m'importait d'ailleurs, l'essentiel étant pour moi, de ne pas arriver dans les dernières afin d'éviter les regards d'autrui sur ma personne.
Découvrant alors le grand salon aux couleurs pourpres, le buffet, et deux silhouettes, l'une près de l'autre, je poussais en mon for intérieur un soupir de soulagement.

J'étais à l'heure et sans avoir trop de paires d'yeux rivés sur ma personne. Ce qui me permettrait donc de voir arriver les courtisans et courtisanes, dans une discrétion assurée.

Dans l'immédiat, je me contentais de glisser mes aciers pâles sur les présents, et saluer d'un sourire sobre mais néanmoins détendu, l'homme et la femme qui se trouvaient déjà être sur les lieux.
Je ne savais trop si je devais me présenter auprès d'eux et je choisissais donc d'attendre l'arrivée des autres membres du personnel, ainsi que celle d'Etienne.

Après tout, il se chargerait bien de faire les présentations en temps et en heure. Mais si je notais déjà une particularité les concernant, c'est qu'il émanait de ces deux là, une complicité particulière.

Je n'allais certes plus tarder à en savoir davantage, une fois que le propriétaire des lieux, instigateur de cette réunion, serait présent. J'étais là pour écouter et observer. Echanger aussi, très certainement, et focaliser mon attention sur toutes les personnes qui seraient là. Et non pas que sur le Griffé.
Peut-être ici, trouverai-je des alliés. Voire à nouer quelques amitiés. Car il était évident qu'à compter de maintenant, j'allais passer du temps en ces lieux. Et sans doute apprendre, à être un peu plus sociable.

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Clemence.
Cela faisait seulement quelques jours qu’elle avait intégré la prestigieuse et renommée Maison. Lorsqu’elle avait pris possession de sa chambre Elle l’avait informé qu’une réunion aurait lieu et que l’ensemble du personnel serait convié. Aussi, ne fut-elle pas surprise de recevoir le billet l’informant de la date et heure convenues. Les choses se concrétisaient de plus en plus. Elle trouverait donc le temps de quitter cette taverne habituelle pour se rendre dans cette seconde demeure. Car oui l’Aphrodite était devenue pour elle une nouvelle opportunité, une seconde vie, une vie parallèle. Paysanne et catin la journée, se laissant guider par ses propres plaisirs, et le soir venu… l’Aphrodite où elle se retrouvait désormais galante.

Quelque peu anxieuse à l’idée de se retrouver face à des personnes qu’elle ne connaissait pas, Clémence avait fini par rejoindre le Grand Salon. Anxieuse avez-vous dit ? En effet, Clémence, bien que d’un caractère affirmé, était dotée d’une double personnalité. La première native de son passé de jeune fille, émotive, généreuse et attentionnée et de l’autre… affirmée, déterminée, parfois joueuse. Bien souvent, elle faisait tout pour cacher son caractère plus doux. Elle savait que ce monde n’avait aucune pitié et avait appris à s’en protéger. Aussi, rares… très rares étaient les personnes qui la connaissait sous cette autre facette.

Aux portes du Grand Salon, elle aperçut sans mal Dacien qui l’avait accueilli, Elle aussi ainsi qu’une autre femme qu’elle n’avait jamais vu. S’approchant, elle inclina la tête vers Dacien et Elle, le tout accompagné d’un charmant sourire avant de les saluer comme il se doit. Puis elle se tourna vers l’inconnue et se présenta :


Bonjour. Je suis Clémence.
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Etienne_de_ligny
Les événements s'étaient enchaînés rapidement, de son arrivée, à la mise en place, puis aux travaux jusqu'au déménagement de la milice qui finalement, lui évitera bien des désagréments. A ce titre, rien était à redire sur l'efficacité de ses deux gérants qui avaient enchaînés les entretiens de courtisan(e)s à un rythme soutenu et des retours qu'il en avait, avec un professionnalisme indéniable. Etienne avait pu remettre en place le licencieux, renouer avec quelques contacts et s'occuper de manière plus personnelle, d'un avenir qu'il prenait en main. Promesse avait nichée au creux d'une oreille et attendait finalement de se nicher au creux de cuisses.

Devant le miroir, la chemise noire est arrangée quand la barbe avait été quelque peu taillée au cours de la matinée par un barbier. Braies sombres sont ajustées, bottes cirées d'un geste mécanique et sa liste, mise à jour est conservée dans sa poche. Gorge est raclée pour l'éclaircir quand finalement, ce reflet lui semble plus serein qu'à l'accoutumé. Alphonse avait su dire Adieu et avancer dans sa vie, quand lui, rebâtissait la sienne de manière plus posée et moins destructrice. Ce qu'il forge est voué à du long terme, tant au cœur de ce lupanar qui n'est qu'une extension de son âme qu'auprès d'Alaynna dont il devra, bientôt, prendre les cuisses pour assurer sa descendance. Pure mécanique, là aussi ? C'est ce qu'il aimerait et envisage quand pourtant l'inconnu pourrait le surprendre.

Coffre fort est refermé. Clef conservée à son cou quand finalement les derniers papiers sont rangés. L'ordre, les Apparences, autant de traits qui malgré lui, trahissaient une certaine rigueur voir, trouble. Les pas s'avancent jusqu'à la porte quand finalement, cette dernière, aussi est verrouillée. Décidément, à avoir été entubé, Etienne était devenu plus prévoyant et méfiant qu'à l'accoutumé.

Le salon est rejoint et de constater finalement la présence de ces deux gérants, de Laynna, de la nouvelle courtisane et du buffet qui a été mis en place. Il manquait encore du monde et chose, étonnante et quelque peu déroutante pour lui, les autres allaient arriver après lui. Soit, il s'en accommodera pour cette fois. Attention est portée tant au duo qu'au médecin alors qu'il se rapproche du buffet pour s'emparer d'un verre d'Absinthe. Les anciennes habitudes reviennent, souvenir agréable de ce temps passé, houleux et pourtant désormais moins amer et corrosif.

Vous êtes plus en forme que la dernière fois, Elle. Je préfère cela. Si jamais vous êtes touchée par d'autres maux, je vous inviterai à trouver le cabinet d'Alaynna. Notre médecin. Sourire taquin est adressé quand finalement, stature se porte jusqu'à l'Italienne pour en effleurer la taille et l'échine.

Silencieux, Etienne observe le duo qui le surprend autant qu'il le dépite. Après tout, il n'était pas favorable aux alliances énamourées surtout lorsqu'il s'agit de gestion néanmoins, ils avaient déjà fait leur preuve, l'un comme l'autre et confiance était accordée. Enfin, réserve reste néanmoins présente car méfiance avait été aiguisée par d'autres.

Dacien..Tu serais presque...Désirable, avec cet air plus..apaisé qu'à l'accoutumé. Si cela prend bien évidemment l'apparence d'une moquerie, Etienne tait volontiers le soulagement qu'il éprouve de le voir ainsi. Elle avait un effet notable sur lui et si les paris allaient bon train et qu'il avait, en bon salaud, parié à son tour, il savait l'enjeu et l'apaisement plus salutaire pour eux, pour lui -Dacien- et l'établissement.

Puis, regard vairon se porte à Laynna. Il jauge, dévisage à dire vrai la tenue autant que la stature. Désirable, elle l'est. Loin de cette apparence chétive, d'oisillon qu'il avait avisé autrefois, la chimère déplumée qui se présentait devait lui, avait assurément plus de prestance et d'audace. Restait à savoir, si tout comme les autres donzelles, son ventre était cimetière. Auquel cas, elle n'aurait à ses yeux, qu'un attrait moindre.

Tu as pu bien t'installer ?

Puis, regard finalement se porte sur la Brune, délicate. Clémence dont il détaille les courbes et les traits. Assurément, elle semblait avoir du potentiel.

Bienvenue à vous, Clémence. J'espère que vous avez trouvé vos marques.


[HRP : Edit, posté croisé avec JD Clémence]

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.tara.
Ne sachant comment se vêtir pour cette réunion, la clostrière a choisi de s'habiller sobrement. Une simple robe bleue nuit aux manches écrues ouvertes à partir des avants bras, à l'échancrure profonde en V. Cette fois, elle ne soustrait ni sa poitrine dans un corset, ni le début de son tatouage. Et le bas de sa robe, pour une fois long, cache les chausses à talons. Son cou reste nu de tout ornement.
Peut-être aurait-elle du s'appliquer du rouge sur les lèvres, une ligne sur les yeux, mais elle n'en a pas vu l'intérêt. Le but de cette réunion, n'est pas de cajoler ou conquérir, d'ailleurs, sait-elle au moins pourquoi elle a lieu ? Elle hausse les épaules pour balayer la question. Surtout, qu'elle doit être en retard.
Un dernier regard à son reflet, ses doigts graciles remettent en place une mèche courte derrière son oreille. Avant de fermer la porte et de descendre les escaliers pour rejoindre la réunion.

Elle entre dans le grand salon, les épaules en arrière, le port altier. Elle incline légèrement la tête en croisant Dacien et Elle.

Bondjour. Sorry, I'm late*.

Elle embrasse de ses pierres froide la pièce, enfonçant comme le premier jour ses talons dans le moelleux du sol. Et comme l'anglaise n'est ici que depuis peu, elle ne s'approche de personne en particulier. Elle évite le buffet pour aller s'installer confortablement dans un fauteuil, croise les jambes En attend que le réunion commence ou qu'on lui demande de se lever.


* pardon, pour mon retard.
Leyla
Dyhia a pris le temps de se préparer pour cette réunion à laquelle se trouve convié tout le personnel. Son maître, le propriétaire de cet endroit, a eu la délicatesse de lui faire parvenir différentes tenues et c'est plus particulièrement, ce jour, sur une robe en batik qu'elle a jeté son dévolu. Sans aucun doute, parce que ces étoffes là, lui rappellent Carthage.
La robe est longue et aérienne le long de ses jambes de gazelle, et les épaules restent dénudées, offrant à la vue cette peau mate teintée d'un exotisme flagrant.
Les pieds sont laissés nus, et tout comme ses mains, se sont vus ornés de henné, sous forme de tatouages prophylactiques. Chacun d'eux ayant une signification particulière. Ainsi, Métisse aux savoirs étranges, ne se trouve pas que sous la protection de son nouveau maître, mais aussi sous celles d'autres entités.
Bienheureuse de la chaleur qui semble s'être abattue sur la Cité Parisienne depuis quelques jours, Dyhia s'en délecte, et la savoure, et les lourdes boucles cuivrées n'ont pas été attachées et crinière ondule librement dans le dos juvénile.

Elle a eu le temps de s'installer et de visiter les lieux. Et il n'était pas rare, ces derniers jours, à la voir déambuler au sein des jardins de l'Aphrodite.

Silhouette de gazelle se présente donc à l'entrée du salon pourpre, apercevant par là-même que le maître est déjà présent sur les lieux. Et c'est de sa démarche souple et lascive, tel un félin paresseux, que Dyhia se rapproche de l'assemblée, saluant poliment à la ronde de plusieurs hochements de tête, avant que d'aller se poster près de l'une des colonnes, restant debout et tête néanmoins légèrement inclinée, afin de n'avoir à croiser le regard de quiconque.
Tout au plus s'autorise t'elle un léger regard en direction d'Etienne, avant d'incliner de nouveau le minois, dans l'attente que la réunion débute.
C'est une habitude qu'elle a prise en tant qu'esclave, et qui reste encore fortement ancrée, dès qu'il y a du monde, métisse garde le visage baissé. De plus dans ses contrées, les us et coutumes exigent qu'une femme ne lève pas les yeux en public sur un homme, quelqu'il soit. Elle sait bien qu'ici, il en va tout autrement. Qu'un lupanar de luxe de cette renommée, accueille une femme telle qu'elle, encore vierge de surcroît, dans son cercle de galantes est peu commun. Et cela ne la rend que plus redevable encore auprès de son maitre, et de ces lieux. Alors même si elle sait qu'elle a encore beaucoup à apprendre,, dans l'immédiat, Dyhia compose avec les évènements.
Elle s'adapte rapidement, et apprend vite.


Alaynna
C'est tout d'abord une jeune femme qui fait son entrée. D'emblée, je prends conscience qu'il s'agit là, d'une beauté différente de celle de la Florale qui se trouve auprès du Brun, mais il est indéniable que l'Inconnue, est très belle également.
Mais pas que. Lorsque ses azurs rencontrent mes aciers pâles, je la regarde un instant, silencieuse, ressentant un petit quelque chose d'indéfinissable en elle, puis c'est un sourire franc que je lui adresse, dévoilant alors un écho rauque et velouté, psalmodiant fragrances italiennes.


" - Buongiorno Clémence. Je suis Alaynna. Médecin-Herboriste entre ces murs."

C'est alors que je le vois entrer, et que j'ai cette impression étrange, qu'à lui tout seul, il vient d'emplir toute la pièce. L'instinct de survie, peut pousser les êtres aux pires choses. A trouver les meilleures stratégies, aussi abjectes soient-elles,
Mais alors qu'Etienne vient en quelque sorte de me présenter auprès d'Elle et de Dacien, mon instinct me souffle, de ne rien laisser paraitre, lorsque Le Griffé s'en effleure cette échine féminine. Brûlure qui s'en trouve digne d'une torture délicieuse et pourtant, rien dans ma posture ne laisse présager de quoi que ce soit.
Dardant mon regard sur les vairons, puis sur le visage masculin, je lui offre un sourire tout ce qu'il y a de plus assurément paisible. Et ça, c'est à lui que le le dois, puisque je ne fais que mettre en pratique ce qu'il a pu m'inculquer quelques années auparavant.

Un regard sur le couple qui me fait face, la Florale et le Sombre, venant de saisir qu'il s'agit d'Elle et de Dacien. Sans pour autant percuter encore, qu'ils soient à la fois gérants et courtisans.


" - Ravie de vous connaître."

Je salues au vol d'un léger signe de tête, les deux jeunes femmes qui viennent d'entrer, elles sont au jour ce qu'est la nuit, et il est évident que je ne suis sans doute pas encore au bout de mes surprises.

Puis je me tourne vers mon interlocuteur, reportant le regard sur Lui.
Il porte bien le noir, et la touche d'austérité que cela lui confère, est néanmoins mise à mal par le charisme qui émane de sa personne, et ces vairons, auxquels je suis habituée depuis ma plus tendre enfance, même si, en l'occurrence, il ne s'agissait pas des siens.

J'ai encore en tête, l'écho de ses paroles, lorsque je suis sortie de son bureau, m'enjoignant de trouver une chambre qui soit près de la sienne. Pensait-il vraiment ce qu'il m'a dit ?


Tu as pu bien t'installer ?

" - J'ai pu m'installer, je te remercies."

Ne sachant pas où se trouvait la chambre du propriétaire, c'est auprès du portier que j'étais discrètement allé me renseigner, apprenant ainsi que le bureau de la Direction recelait également les appartements privés d'Etienne.
Et je me gardais bien de lui signifier que ma propre chambre se trouvait très certainement de l'autre côté de la sienne. S'il voulait garder un oeil sur moi, il serait bien fichu, s'il le savait, de faire installer une porte communicante entre les deux.

Et je ne manquais pas non plus de m'apercevoir qu'il avait en main, un verre d'absinthe. Ce qui ne fit qu'augmenter mon trouble intérieur, me ramenant malgré moi,
à cette toute première fois où nous nous étions rencontrés.
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Dacienhissy
Les bains. Peut-être la plus merveilleuse idée que Rose lui avait émis jusqu'ici, se laissant rêver à faire trempette dans une eau chaude, la tenant entre ses doigts habiles de caresser son corps. Rien que l'image lui donnait l'éclat que cette Florale dessinait d'un seul regard chlorophyllien. Ils avaient pris la stature dans le milieu de la pièce, s'installant debout, gardant son bras au sien et d'attendre les autres qui n'allaient plus tarder.
Il avait reconnu Clémence quand celle qui avait apparut avant la courtisane lui était de visage inconnu. Dacien la regarda à peine, préférant attendre encore alors qu'il se doutait que le Ligny la présenterait certainement durant la soirée.
Et justement, la pensée effleurant le grand patron, Étienne franchit le rideau pourpre, s'approchant d'eux deux, les saluant alors que le Gérant resta statique. Quelques mots à Elle pour témoigner que la fraîcheur était revenue. Lui indiquer que l'inconnue n'était autre que la soigneuse des maux corporaux alors qu'il se retint de lui souffler qu'il s'occupait d'elle. Le vert semblait s'obscurcir en le voyant. Les tripes se farfouillaient seules à l'inverse de la torsion que sa complice savait émaner. Dacien possédait toujours cette amertume en le voyant. Sans cesse, il se rappelait qu'il n'avait pas fait un geste, observateur de la scène, incapable de saisir n'importe quelle arme pour la donner à Adryan afin qu'il finisse la tâche implorée par ce même vert qui le maudirait presque aujourd'hui. Il lui en voulait de remettre cette nuit sur le tapis alors qu'il avait presque réussi à s'en défaire, de garder, itinérant l'Homme rêvé pendant toutes ces années et de choir l'image, le corps ainsi que la parole suintant de ce cerveau qui n'en finissait plus de tambouriner sans cesse.
Sans s'expliquer pourquoi, la fragrance ne taisait pas, ce soir là, cette sourde batterie bruyante entre ses tempes. Pauvre médecin qui tenta une approche auprès du couple gérant, pendant que d'autres collègues prenaient place entre les causeuses. Presque désirable lui souffla t'il. Le visage devint terne. Le bras lâcha la Rose salvatrice et d'aller se confiner aux abords du buffet trônant loin de sa vision.

Dacien les regarda tous, s'arrêtant une seconde sur chacun, trois secondes sur Elle. Les tempes se creusèrent, sentant la présence du Sahara non loin, accompagné de cet anis et de se retrouver à la limite de cette nuit irrémédiablement meurtrière. Impossible de bouger. Impossible de passer à côté de cet alcool fort posé sur la table, à portée de sa main et de s'en servir un verre qu'il but cul sec. Renfrogné sans trop le montrer, tentant de donner le change, il ne manquait plus que l'Egyptienne débarque et là ce serait le pompon. Excuses moi Rose.

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Nejma
L’Egyptienne était de retour. Elle avait fait porter ses effets dans deux gros coffres et réinstallé sa chambre. La plus grande avait-il dit. Les voiles accrochés ça et là donnaient à la pièce des allures de tentes du désert aux teintes chatoyantes.
Il était temps de remettre une de ses tenues de courtisane. Les cheveux épais d’un ébène brillant ramené en une tresse complexe agrémenté de perles de verre rouge, comme des gouttes de vin, la tenue vaporeuse de voiles semi-transparents retenus par une ceinture ouvragée, pieds nus elle aussi, et les bras ornés de nombreux bracelets cliquetants. Panthère du nil, sultane, putain de babylone, elle se dirigea vers le lieu de la réunion, où elle découvrit les autres. Son regard orné de khôl se plissa à la vue de l’autre exotique aux mains ornées de henné, qui baissait le regard. Les onyx flamboyants, elle détourna le regard, et s’installa sur une causeuse.


Bonjour, je suis Nej’ma.

Visiblement, bonne dernière.... Ou pas, n ayant aucune idée des effectifs. Mais elle tenait à se montrer dans sa superbe.
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