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[RP]Un jeu d'Alliances.

Lylie_blanche
Un mariage promesse d'engagement et un tiraillement pour le Vladimir. Cela, Lylie l'avait perçu, sans trop de difficulté. Après tout, une âme était toujours tourmentée par un mal, un besoin, une tentation, une nécessité, un désir. Des choses qui échappent, qui se refusent, qui créent de la tension, de l'incompréhension et qui empêchent l'Homme de vivre pleinement, heureux. C'était ce mal qui rongeait le gamin des rues et c'était ce Mal là, que la courtisane savait évaluer pour mieux planter ses crochets vipérins. Poison n'avait qu'à se distiller, sereinement à travers des ruses, bien propre à la Goupil. Courtisane à part, chimère corrosive, Lylie avait su tenter, provoquer et finalement tendre une main vile, vers les Abysses.

Au détour d'une chair consumée, c'est d'avantage une alliance qui s'est nouée. La courtisane fût Associée et le poison distillé avec parcimonie. S'il n'avait point d'écus sur l'instant, elle savait que son intérêt était ailleurs, à travers ce projet indécent, où les enfants des bas fonds se retrouvent, s'unissent et complotent. Là, était l'enjeu. Attirer, courtiser tandis que lui, suivit d'un acolyte, assomme et dépouille. Nul doute, qu'elle gagnerait d'avantage qu'avec une passe et ce, sans user de ses cuisses. Néanmoins, si ces dernières étaient inutiles pour ces coups à venir, elle n'en restait pas moins, son Associée, offerte, jusqu'à ce l'Accord soit rompu. Que finalement, la passe seule, finisse par être plus intéressante et enrichissante que cette Alliance.

C'était d'ailleurs le temps de l'Interdit, de l'Indécent, de l'Audace. De mettre en pratique le talent de l'un et de l'autre. Tirer le meilleur des bas fonds pour en faire une alliance, utile aux deux. Pourtant, quel intérêt, un noble aurait de détrousser ses paires. Sûrement qu'une part de Lui, n'osait se résoudre à s'oublier. Les origines sont tenaces et en jouer est du ressors de Lylie.

Elle avait prit contact avec un couple de sa clientèle. Le risque est grand, elle le sait, de les perdre et se jouer d'eux, les trahir n'est pas tâche aisé. Et pour cause, c'est une réputation qu'elle peut perdre, une géôle qu'elle peut découvrir pour la première fois et une droiture que, l'air de rien, la courtisane mettait à mal. Pour l'occasion, les habitudes de ces deux clients avaient été maintenues et c'est donc, sans surprise, qu'elle avait confié à Vladimir, l'endroit ou plutôt la ruelle, où ils aimaient la rencontrer et s'enticher de ses courbes. Un couple complice, presque attachant par cette transparence qu'ils s'offraient. Après tout, ce n'est pas en grandissant dans un bordel dès l'âge de 5 ans, en ayant été l'amante d'hommes menteurs, mariés et perfides que sa vision du couple pouvait être..délicate et douce. Loin du conte de fée, Lylie avait surtout découvert les vices.

Face au miroir, mèches rousses sont arrangées en chignon pour en dégager la nuque. Les bas, pourpres sont enfilés puis noués à mi-cuisse par un ruban couleur nacre. La robe qu'elle revêt, finalement, est celle qu'ils apprécient. Près du corps bien que ample par endroit, sans corset, sans autre fioriture. Un accès permanent à une cuisse qu'ils peuvent effleurer en relevant le jupon, des chairs qu'ils peuvent souiller sans avoir à se débattre sous d'épaisses couches d'entraves. Rien de plus, que le simple poids contre son derme de cette robe. Rien de plus. Pour l'occasion, néanmoins, et ne sachant comment risquait de tourner la mésaventure, elle préfère ranger ce collier qui lui a été offert par Lui. Une preuve de ce qu'elle est, de ce qu'elle doit être, de ce qu'Il désire et de cette appartenance. Et finalement, alors qu'elle est prête pour le départ, la seule condition propre à ce couple est la présence de ce ruban gorgé de son odeur à son poignet. Une attention, une promesse, une offrande qui leur permettra de se rappeler de cet instant et de se gorger d'envie.

Inspiration est prise. Dernier coup d'oeil au miroir alors que la Renarde, coquette et professionnelle, veille à ce que rien ne soit laissé au hasard. Pour la première fois depuis qu'elle est indépendante, Lylie va renouer avec ce licencieux. Un risque, un inconnu..Une appréhension qu'elle tente de cacher par un masque impassible.

Porte est refermée derrière elle et les pas s’enchaînent jusqu'à la ruelle. Elle les voit au loin et esquisse un sourire en coin. Renarde retrouve son naturel, oubliant presque qu'à une ou deux ruelles de là, deux comparses, associés, s'apprêtent à commettre un guet-apens.

Une alliance à un doigt.
Une alliance à trois.

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Vladimir_kriev
-Vladimir de Nansac… Vladimir de Nansac.

Tu as beau te les répéter, ces trois mots, en boucle, dans ta caboche chaque jour plus bordélique depuis ton arrivée à Montpellier. Tu as beau les répéter, tu n’arrives pas à t’y faire. De Nansac.

Toi, un noble ? Toi, mauvaise herbe poussée entre les pavés du caniveau parisien ? Tu n’y crois pas toi-même. Pourtant, te voilà, toi, ton joli minois, ta dague planquée sous un recoin de tissu élimé, avec un titre, des terres, et une brune dans les émeraudes de qui tu t’es définitivement noyé. Amoureux, marié, et noble avec ça. Bon Dieu. Même à cent contre un, t’aurais pas parié un écu sur cette foutue histoire.

Mais des bas-fonds, on ne sort jamais vraiment. Inlassablement, tout t’y ramènes, tout te fais replonger.

Et ça, Renarde a su en tirer parti. Entre enfants des bas-fonds, vous vous comprenez. Sous le titre, elle n’a pas mis longtemps à comprendre ce que tu étais vraiment. Pas un de ces nobles au sang bleu et à la tête vicié. Alors, Associés vous êtes devenus. Alliance scellée par ta semence perdue dans son sexe roux. Noyé dans les émeraudes d’une brune, plongé dans les abysses avec une rousse. Femmes te perdront. Mais, avant cela, femmes t’offrent des opportunités. Montpellier a su tenir ses promesses, au-delà de tes plus fols espoirs.

Alors, te voilà, un soir encore étouffant, dans une ruelle. A tes côtés, un acolyte de fortune. Tu n’as pas mis longtemps à en trouver un, dans un quelconque bouge, attablé entre putains à 10 écus et marins venus perdre leur solde en mauvais vins et mauvaises femmes. Ton homme, marin gênois causant mal la langue d’Oc. Le genre jeune râblé, ambitieux et pas trop regardant. Le genre qui reprendra bientôt la mer, pour aller se noyer tu ne sais ou en Méditerranée. Pas de témoins à tes frasques.

Visage artificiellement sali par un peu de poussière et de charbon. Tenue ample, qui vous ferait passer pour des marins en goguette, si ce n’est un renflement discret au flanc droit. Deux courts mais solides gourdins. Le tien a déjà réservé la tempe de la Goupil.

Déjà, Associée arrive au bout de la ruelle. Tu tends le bras, retenant l’enthousiasme de ton italien de partenaire. Tu vois conversation s’engager, une cuisse se dénuder. Vous sortez de la ruelle, pas calme. Deux marins, sortant d’un bouge pour aller dans un autre. Rien de plus anodin.

Mais, à tes tempes, l’adrénaline explose. Douce drogue, plus appréciable que le meilleur des nectars, que la plus douce des femmes. Bientôt à leur hauteur, bientôt tu frapperas, un coup sec, à la tempe.

Dieu, que tu aimes te perdre dans les abysses.

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Lylie_blanche
Sourire est entendu à ce couple de clients et aussitôt, surprise se fait sentir quand l'homme vient à saisir l'arête de sa mâchoire pour venir happer ses lippes et en mordre, sèchement la pulpe. Surprise est avouée sur le minois Renard mais aussitôt ravisé à travers un sourire en coin, pervers et envieux. Ce couple était du genre vorace, avide et cette complicité était aussi dangereuse que délicieuse. Après tout, la richesse et l’opulence permet à certain d'avouer des vices particuliers et ceux là, qui plus unis, par le vice et les sentiments s'apparentaient à un couple de carnassier. Elle le sait, Renard se doit d'être habile et rusée entre leurs serres et leurs crocs et pour cause, ils avaient déjà éprouvé sa carcasse à bien des occasions. Mais bons payeurs, elle acceptait et encaissait. Qui sait, le coup de gourdin pouvait être à la fois, coup du sort et ironie.

Je suis ravie de vous revoir..Et je vois que messire n'a pas perdu son appétit. Le ton est taquin, suave quand finalement, Renard perd une main à l'entrejambe masculine pour, à travers le tissus, affirmer la prise et l'arrogance de sa contre attaque.

Regard brille d'une lueur avide, quand mâle porte le plat de sa main contre le buste laiteux pour plaquer l'échine contre les pierres irrégulières et poisseuses. Regard azurs se plisse, jauge quand déjà le duo de carnassier vient à sa rencontre. Mâle relève le jupon de la courtisane, effleure la cuisse offerte quand son épouse ordonne déjà que la main renarde se perde sous les siens. Habile, elle laisse sa dextre se faire délice entre les cuisses chaudes de l'Epouse quand devant elle, le couple se fait plus entreprenant que d'habitude. Peut être trop, vu ce qui leur était présagé. Corps de la courtisane est retourné avec hâte face au mur, joue éraflant la pierre. Grimace est avouée quand les aigues-marines scrutent au loin pour espérer y voir son comparse. Si elle devait trouver la clientèle, les rabattre, les distraire, c'était sans compter sur cet appétit qui finalement la contraint à se retrouver, jupons relevés contre les reins en plein milieu d'une ruelle alors que ses deux comparses attendaient l'occasion de les saisir par surprise.

Pour sûr, ils étaient distraient..Autant l'épouse sous l'habileté de ses doigts, que l'époux qui déjà se fait pressant à ses chairs. Diable, elle n'avait pas imaginé cela ainsi et elle ne peut non plus, les inviter à se faire moins pressants au risque de sembler, suspecte. C'est bien la première fois qu'ils osent jouer en pleine ruelle, qu'ils mettent à mal la discrétion naturelle de la Renarde. Pourtant, il lui faut faire monte de professionnalisme et se donner à sa tâche. Alors, courtisane se doit d'agir comme telle, oubliant un instant les comparses, leur laissant gérer le reste quand son propre office commençait à prendre forme à travers quelques ondulations. Avec des gémissements en prime.

Pourtant, Épouse n'a de cesse de porter ses azurs sur le fond de la ruelle, risquant alors de les surprendre. Ainsi, murmure se perd pour l'inviter à prendre ses propres lippes et à lui avouer le plaisir qu'elle prend sous ses phalanges. Rien de plus..Qu'une distraction.

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Vladimir_kriev
-Je dois les retrouver dans cette ruelle, à côté du port. A vous, Vladimir, de vous charger de les arrêter… Avant que je n’use mes cuisses.

Les paroles de la Renarde te reviennent en tête, lorsque, juste avant de jaillir de ta ruelle, tu jettes un œil par-delà le coin du taudis. Visiblement, voilà Associée dépassée par le jeu, et appât consommé par les proies en pleine rue. Ton bras se tend, pour arrêter le pas impétueux de ton marin de comparse, saoulé par tes promesses d’or facile. Nouveau regard, qui croise un instant celui de ta comparse. Contre la pierre chaude, ton corps se tend, les muscles se bandent comme un arc. Tension familière, phalanges qui se serrent à en blanchir sur ton arme de circonstance. Adrénaline, encore, toujours, qui boue sous tes mèches brunes désordonnées.

Un instant, une idée jaillit dans ta caboche. Celle de la laisser se débrouiller, de laisser clients faire leur office, user la courtisane à même la pierre souillée d’un mur. Pas pour satisfaire à une quelconque perversion voyeuriste -tu es à peu près totalement dépourvu de ce genre d’envies lubriques. Non, mais c’est que pour la Goupil, désir brûlant et haine sans borne s’égalent chez toi -haine qui se transcende en désir, en un jeu sans fin ou vous vous noyez tous deux dans les Abysses. Alors, un instant, tu vois là l’occasion d’une douce vengeance, dont les malheureux nobles, prédateurs de toujours mais proies d’une soirée se feront les outils inconscients.

Puis, pensée est vivement bousculée par une autre. Alliance vous avez scellé, pour tirer le meilleur du pire. Renarde a honoré sa part, à ton tour. Alors, tes yeux s’animent d’une lueur farouche. Bref hochement de tête à ton comparse. Cerveau se vide, alors que le corps félin se détend comme un ressort. Tes oreilles n’entendent pas les cris de surprise, d’alarme peut-être ; tes yeux ne voient pas la peau, à la blancheur ironique, de la Courtisane ; seule, devant tes yeux fous, la silhouette de ta proie, l’homme. Coup sec à la tempe, prédateur chute mollement sur le sol. La femme suit le même chemin. Respiration déjà haletante.

Déjà, ton comparse porte ses mains calleuses sur la femme, à la recherche de la bourse, des bijoux arrachés sans ménagement. Tu sais que les mains se feront plus appuyées que nécessaire sur la peau féminine, mais tu t’en fiches. Tu haïs de tout ton être ces créatures dépravées, vicieuses. Toi, enfant des rues, qui vois les putains comme semblables et égales, tu vomis ceux qui ne voient en elles que chair, réceptacles à désirs inavouables. Alors, les mains puissantes de ton comparse d’un soir t’apparaissent comme une juste revanche.

Mais justement, de revanche, tu en as une à prendre. Alors te voilà, planté devant Associée, sourire narquois sur ton visage sale. Quelques mots moqueurs s’échappent de tes lèvres.


-Ce soir, on dirait bien que Chienne a dépassé Renarde…

Ta main gauche s’ouvre, paume en l'air, entre Courtisane à la crinière défaite et toi. Dans ta main droite, muette menace, le gourdin. Renarde provoque, tu sauras lui faire payer. T’entraîner dans les Abysses n’est jamais sans danger, elle l’apprendra. Pour l’heure, c’est ton regard gris-bleuté, qui brille de cette fierté et de cette arrogance commune à ceux qui n’ont rien mais qui veulent tout, qui se fait annonciateur de ce qui attend ta tentatrice.


-Bijoux et bourse. Je tâcherai d’te laisser consciente.

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Lylie_blanche
Joue plaquée contre les roches est d'avantage griffée sous les coups de reins qui se perdent sous les jupons. Pourtant, elle omet cette petite morsure ingrate pour saisir les lippes féminines avec indifférence, quand doigts se font viles. Si Renarde était courtisane, qu'elle avait été forgée, éduquée et moulée pour cette entreprise et le foutre dès son plus jeune âge, c'était sans compter sur son indifférence pour la gente féminine. Alors les lippes se perdent, langue se fait caresse délicate à travers un jeu de dupe quand les comparses enfin, s'approchent. Pas trop tôt, le pelage roux commençait à se ternir à force d'être plaqué au mur suintant et d'en récolter la crasse.

Premier coup de gourdin est asséné, violent qui finalement met un terme aux coups de butoirs et la délivre d'un premier mal quand l'épouse, elle aussi, vient à subir le même sort. Les corps chutent, un à un alors qu'elle s'empresse de rajuster les jupons et d'esquisser une légère grimace lorsque dextre est portée à sa joue écorchée. Elle n'observe même pas le comparse qui s'empresse de récupérer les bijoux à travers quelques palpations bien appuyées et perverses. Son attention est focalisée vers son Associé. Renarde baisses les oreilles, retrousse le museau alors qu'elle zieute la main tendue d'un côté et le gourdin de l'autre. Elle sait qu'elle va devoir y passer mais courtisane se doute également, que ce sourire en coin et cette réplique taquine qu'il lui adresse, est l'aveu criant et redoutable d'un plaisir malsain et vengeur.

Après tout, ne l'avait-elle pas tenté, n'avait-elle pas distillé son poison à travers ses tempes et son derme. Quand bien même, Homme détenait son libre arbitre, Lylie était une vipère redoutable. Etait-ce de cela dont il souhaitait se venger ? Ou bien du plaisir qu'il a prit à ses côtés, en la sentant se faire plus chienne que Renarde quand son vice, lui, devait plus affirmé. Ils avaient tant de choses en commun, en dehors des bas fonds. Sourire gracile est retenu, ne voulant nullement ruiner sa couverture et plus encore, le réalisme de cette attaque. Alors, elle porte sa main à sa bourse, très légère et la tend à l'agresseur.

Tiens.. Courtisane déglutie quelque peu alors que pour la première fois de sa vie, tempe rencontrera le poids d'un gourdin. S'il ne s'agit là que d'un acte prémédité, d'un guet-apens bien organisé, Renarde réalise qu'elle est bien loin de ces magouilles et de ces actes licencieux qu'elle orchestraient au sein de son ancien lupanar. Ici lieu, elle est contrainte de donner de sa personne et d'encaisser des coups dont elle se serait bien passé..

Allez vas y ..frappe..Tu en meurs d'envie...Mais évite de me plonger dans l'inconscience, je ne te fais..aucune confiance...

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Vladimir_kriev
-Bienvenue..dans les abysses..

Mots échappés aux lippes rousses. Souffle qui a scellé votre damnation mutuelle, quelques heures, quelques jours avant ce soir étouffant. Damnation aussitôt consommée, dans un avilissement mutuel ou vous avez su vous retrouver. Caractères complémentaires, unis dans la plus vile des étreintes. La scène qui se joue n’est qu’une étape dans votre lente descente aux Enfers. Renarde se fait, se veut guide. Mais enfant des ruelles n’est pas homme aussi aisé à pervertir que noble au sang bleu.

Et toi, brun qui a déjà croqué dans le fruit défendu, tu comptes bien l’entraîner dans ta chute. Faire payer ta tentatrice, ta tortionnaire. Alors, ta pogne se referme sur la maigre bourse qui disparaît sous un pli du vêtement. La dextre, elle, garde prise ferme sur ton arme de fortune.

Regard clair s’ancre dans les aigues marines. Sourire mauvais s’avoue sur tes lèvres fines. Tes doigts poussent le vice jusqu’à frôler l'arête d’une mâchoire. Ton index s’attarde sur la marque sur le visage dont tu as appris chaque trait. Vengeance est venue, envers ce regard qui t’as si délicieusement perdu. Alors même que paume frôle la joue rougie, sourire s’avoue franchement carnassier. Bourreau et victime. Proie et prédateur. Rôles repris, qui vous conviennent. Perversion qui vous sied tant, quand le masque du jeune parvenu tombe pour révéler ta déchéance.

Tu serais folle de me faire confiance, Lylie… On ne chute jamais seul.

La dernière chose qu’elle verra avant que le coup ne sonne à sa tempe sera ton minois. Traits effilés, carnassier, sourire mauvais. Et cette lueur, dans tes yeux qui en ont perdu plus d’une. Fierté hautaine, noblesse des bas-fonds. Homme qui prend lui aussi plaisir à entraîner autrui dans sa déchéance. C’est sans doute en cela que vous vous ressemblez, tous deux, enfants des ruelles, marginaux de toujours. Visage qui lui rappellera sans doute une autre vision. Carnassier toujours, fier dans la déchéance.

Gourdin frappe enfin. Visage pris entre douce caresse sur une joue, coup de l’autre. A peine as-tu su retenir ton enthousiasme, pour ne pas trop abîmer la tempe. Immédiatement, ton regard se porte vers une autre proie, étendue inconsciente au sol. Lame jaillit, pour trancher les cordons d’une bourse rebondie. Bracelets, colliers, bagues, rien n’échappe à tes doigts agiles. Gestes cent fois répétés, dans cent ruelles différentes. Main s’ouvre vers ton comparse, pour recueillir les fruits de votre butin. Vous partagerez plus tard, sur le port endormi. Puis, course effrénée vers le bout de la ruelle, avant que Renarde, pour garder sa couverture, n’appelle la garde. Avant que vos deux victimes ne se réveillent. Vos deux silhouettes empressées disparaissent dans la foule. Les bas-fonds rappellent à eux ses enfants.

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Lylie_blanche
Temps s'interrompt. Gourdin menace quand Associé pourtant se délecte. Elle connaît ce regard, empli de vice, de trouble et de cette perversité qu'ils ont découvert l'un pour l'autre. Lien particulier, singulier qui les consument. Pourtant, ce n'est pas parque Alliance s'est forgée et scellée, que confiance est présente. Renarde serait bien inconsciente de faire montre de confiance, en si peu de temps. Après tout, n'avait-elle pas décelé ce vice si perfide dans le regard de l'Associé ?

Face à lui, le sourire finalement s'étire, comme pour mieux le provoquer et attiser le poison qu'elle avait su distiller dans sa carcasse. Entre ses tempes, entre ses doigts mâles, elle se sait unique et s'en délecte. Après tout, courtisane aime être singulière et n'en reste pas moins exclusive.

Gourdin s'abat à la tempe et avec lui, la vengeance silencieuse d'une addiction corrosive et réciproque. Sous le choc, corps gracile et menu ne retient que la douleur, vive et cette impression, désagréable que les jambes se dérobent sous son poids. Échine coule le long des pierres et si les comparses finissent de fouiller ce qui doit l'être, Renarde elle, ne peut conserver les aigues-marines ouvertes. Lutte demeure, indispensable quand courtisane préfère rester, consciente malgré les bras de Morphée qui se font, oppressants .Ho, elle ne compte pas s'éterniser dans cet état de malaise, de diminution pour la simple et bonne raison qu'elle préfère garder ces silhouettes, difformes à l’œil pour éviter que l'un des deux, ne laisse couler une main trop lourde à son derme laiteux.

Mâchoires se serrent. Lutte est difficile, il faut l'admettre surtout quand des acouphènes semblent s'inviter à ses tempes pour se mêler, à cette vive douleur. Il n'y était pas allé de main morte l'Associé et elle saurait lui faire payer, cette audace. Pour sûr, si vengeance entraîne une autre, ils finiraient plus vite que prévu dans les Abysses.

Finalement, ombres s'éloignent et répit est trouvé, le temps que les iris se ferment. Quelques minutes ? Un bon quart d'heure ? Plus. Elle ne saurait dire combien de temps, elle était restée ainsi, inconsciente contre le muret, les phalanges mêlées à la crasse des pavés. Ce n'est qu'en sentant un main délicate à sa mâchoire et à sa tempe, que Renarde s'éveille de son mal. Un œil, plus l'autre pour découvrir finalement le visage contrarié de l'épouse. Les lippes vipérines restent closes alors que scène se précise.

Client mâle semble raconter l'attaque à deux maréchaux, alors que l'épouse qui aide renarde à se relever, n'a de cesse de hurler qu'ils avaient pris les bijoux de sa tante, d'une valeur inestimable. Bla bla bla. Grimace est affichée quand courtisane reste postée contre le mur pour attendre que les sens s'éveillent, entièrement. L'un des maréchaux s'approche déjà d'elle, semble espérer de sa part quelques réponses quand pourtant, les lippes peinent à articuler quelque chose de cohérent. Courtisane se fait victime innocente, bien éduquée, polie et de surcroît, délicate. Tableau est assurément celui qu'elle sait le mieux maîtriser et peindre pour en avoir abusé durant des années. Fort heureusement, bourse absente, son minois amoché et égratigné jouent en sa faveur, tout autant que la tenue pleine de crasse qui fait écho à celle des véritables victimes.

Elle apporte quelques éléments à la déposition, les aidant comme elle peut. En somme, pas vraiment, et après quelques mots échangés avec ses clients, elle encaisse le courroux du mâle qui pour l'heure, ne se fait que verbal. Position délicate dans laquelle, courtisane se trouve et intérieurement, elle ne peut qu'espérer, qu'il ne se doute de rien et que sa fidélité, saura jouer en sa faveur pour éviter de devenir, suspecte à leurs yeux.

Lylie montre donc patte blanche et finit par être raccompagnée à la chambre de son auberge en voiture. Pour sûr, les clients étaient des gens bien serviables et prévenants quand ils s'extirpaient de ce vice qui à chaque fois, marquait sa peau.

Soirée fut riche en émotions, en doutes, en appréhension et..en maux. Alors sommeil n'est pas de trop, quand elle saura demander au Corbeau, son paiement.

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Vladimir_kriev
Au loin, les lueurs vacillantes des torches. Clapotis régulier, grondement sans fin de la mer à vos pieds. Lune voilée, comme si, ce soir, les astres eux-mêmes prêtaient leur concours à tes desseins.

Temps est passé, depuis que les gourdins ont frappé les nuques et la tempe de l’Associée. Vous avez trouvé refuge dans un bouge quelconque d’une quelconque ruelle sordide. Là, tu as abandonné ton comparse, le laissant dépenser d’avance sa future part du butin en mauvais alcool, se perdre à la croupe d’une putain quelconque. Le partage aura lieu le soir -le temps pour toi d’amener les bijoux à un bijoutier véreux, pour estimer la somme que vous en tirerez. Faux prétexte.

Tu as pris le temps de décrasser tes joues. Regard qui se perd dans ton reflet. Mâchoire crispée, tempes en feu. Tes yeux ont toujours été le reflet de tes tourments, fenêtre ouverte sur le bouillonnement incessant de ta cervelle. Phalanges se blanchissent sur les rebords du baquet. Enfin, tes pas t’ont guidé jusqu’au lac. Cerveau s’est éteint, durant quelques instants salutaires, quand ton corps félin s’est coulé dans l’eau calme, tiédie par le soleil du midi. Pause dans la tension permanente dans ta cervelle.

Tu sais que ce sont ces moments qui sont les plus durs. Quand l’adrénaline t'enivre, explose à tes tempes, tu te sens capable de mouvoir des montagnes. C’est après seulement, quand le corps est en sécurité, que l’esprit craque. Mais aujourd’hui, le danger n’est pas celui qu’on pourrait croire. Ce qui bouillonne à tes tempes quand tu t’échoues sur la plage, offrant ton derme cuivré à la morsure du soleil déjà déclinant, c’est le souvenir de la morsure de la Renarde. Souvenirs de corps qui se rencontrent, d’esprits qui se jaugent, s’échauffent. Vice commun qui se reconnaît. Crainte d’un poison, d’une chute dont l’issue se fait devinée, attendue et crainte à la foi. Mais déjà, l'heure de revenir au port. Obscurité tombe sur la ville.


Les pas du complice sur le quai. Ta mâchoire se crispe. Regard prend des allures de tempête. Poison bat à tes tempes.
Le voilà à ta hauteur. Main se tend vers toi. Paroles que tu n’entends pas. Bourse qui passe de mains en mains. Cent écus.
Froissement du tissu. Lune laisse paraître un éclat de ta lame. Les yeux s’agrandissent de terreur. Issue déjà connue. Un hurlement s’étouffe dans un gargouillis. Flot carmin qui roule à travers les doigts ouverts, tentative désespérée de maintenir la vie qui s’échappe de la gorge ouverte. Puis, finalement, une éclaboussure. Corps qui disparaît dans l'eau noire.
Là, à tes pieds, la bourse, dans la tâche ensanglantée, déjà noire à la lueur de l’astre lunaire. Corbeau saura donner à Renarde sa part. Plus un extra.

Cent écus, pour te perdre. Cent écus, pour faire d’elle ton Obligée.


- Nul ne reste indemne dans les Abysses…

Les mots échapperont à tes lippes, au détour d’une taverne abandonnée, quelques jours plus tard. Jetés à la face d’une Associée, qui prendra un peu vite les pièces en trop pour une douce attention.

Les Abysses vous appellent ensemble.

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Lylie_blanche
[Quelques jours plus tard]

Pour la première fois, Vipère réalise que l'Alliance a un goût dangereux. Associé n'est pas cet homme a qui elle donne quelques instructions, quel charme pour obtenir quelques informations qu'elle pourrait revendre. Il n'est pas non plus, ce lien vers l'extérieur, qu'elle contacte pour quelques magouilles sans prendre le risque de se salir les mains ou être éclaboussée par sa propre merde. Non, lorsque bourse est donnée, contenant les 100 écus d'extra, il lui en murmure la raison et sans crie égard, saisit sa main délicate pour la plonger avec lui, dans les Abysses.

Pour la première fois, Lylie se trouve éclaboussée à son tour et sort de sa zone de confort et de surveillance. Si elle espérait qu'il se noie, seul, dans les Abysses et distiller le poison à chacune de leur rencontre, il semblait évident que Vladimir, ne l'envisageait pas de cette oreille. Uni dans le vice comme dans les Abysses, les Associés semblaient être contraint de chuter, ensemble, au plus grand désarroi de la Renarde.

Pourtant, malgré l'aveu qu'il avait murmuré à son oreille, l'Associée n'en restait pas moins son Obligée, du moins tant que le licencieux lui rapporterait plus que ces passes. Mais si la cohabitation entre eux semblait limpide et teintée d'une désinvolture à la hauteur de leur complicité, celle avec son épouse, devenait plus difficile à gérer pour la Renarde. Et pour cause, l'on apprend pas aux courtisane à gérer les épouses trompées, moins encore les suspicions et les regards qui épient tous les gestes à la recherche d'une erreur, d'une caresse ou d'un regard qui en dirait plus qu'il ne le faudrait. De nature réservée et discrète, c'est au détour d'une première mise au point, que Lylie prit la peine d'expliquer à son Associé que désormais, elle se ferait distante. Après tout, c'était là l'occasion de lui apprendre qu'il valait mieux éviter de l'accuser à tort et plus encore, de lui faire entendre qu'elle ne risquerait pas cette Alliance par un manque d'expérience ou une maladresse de sa part.

Avisée, elle se contenterait donc de lui faire parvenir, comme demandé par ce dernier, une missive pour lui indiquer la date et le lieu du prochain coup. Quant à son dû, Corbeau savait où trouver les courbes et les lippes renardes.

Si mise au point fût faite entre les deux Associés, Lylie n'échappa nullement à celle qui lui tomba, peu de temps après, sur le coin de la truffe. Malgré une absence, toute relative, « Il » avait eu vent de ce qu'il s'était tramé dans les ruelles de Montpellier. L'attaque n'avait pas échappée au bouche à oreilles, ni à Ses relations. Compte rendu fût avoué par soucis de transparence quand pourtant, les détails de l'arrangement entre Vladimir et elle, restaient silencieux. Après tout, Il n'était pas homme à s'intéresser au contenu de ses passes et moins encore à la façon dont elle organisait, ce nouvel, extra. Il souhaitait simplement en être avisé et lui ordonna par la même, de lui fournir la date du prochain larcin. Finalement, ce n'était pas une, mais deux missives que Renarde allait devoir rédiger. Vladimir pour qu'il officie avec son comparse, Lui pour qu'il puisse suivre de loin sa protégée et ne pas être surpris des nouvelles qui apparaîtront dans la gazette du lendemain.

De retour à la chambre de son auberge, avec une clef supplémentaire à son trousseau et l'esprit ravagé de pensées obscènes et brûlantes qu'Il avait distillé à ses tempes, Renarde prit soin de choisir la nouvelle proie et d'organiser la rencontre. Courrier fût donc rédigé aux deux hommes, Associé et Lui
.



Mardi 09 Juillet 1467 – Ruelle des Capucines. Aux Complies.


Aucun formalisme de plus, préférant éviter d'en dire trop, au risque que les missives ne se perdent. Parchemins sont confiés à ce garçon de confiance qui avait pris l'habitude d'assurer la correspondance entre Lui et Renarde.

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Vladimir_kriev
Ton paradis, à toi. Au milieu d’un écran vert, une petite crique, coupée du lac par les branches d’un saule pleureur. Un lieu à la fois si lointain et si proche de Montpellier la dépravée. Nul ou presque ne connaît le lieu. Alors, il te fais office de refuge, quand la tension à tes tempes devient difficilement supportable.

Tes vêtements forment rapidement un petit tas sur le sable brûlant, chauffé par le soleil du midi. Quelques brasses, tu savoures la caresse de l’eau sur ton derme. Seules caresses sur ton derme doré que tu n’ai à redouter.

Décor idyllique. Calme qui pourrait être reposant, te permettre, un instant, de souffler.
Mais, entre tes tempes rases, le feu ne fait que se ranimer. Minois renard te reviens en tête.

La perversion peut prendre bien des visages. La plus simple, la plus vulgaire, ce sont ces hommes et femmes abêties, qui se livrent dans les tavernes à des étreintes bestiales. Ces cuisses prêtes à s’écarter de bonne grâce pour quelques écus. Ces hommes, chiens en rut jusqu’à l’écoeurement. Eux, ne t’inspirent que dégoût et fadeur.

Pour toi, la perversion a pris un visage tout autre. Un visage aux traits fins, femme encore enfantine, courtisane parfois, Vipère toujours. Morsure à laquelle tu n’as su résister, le lendemain même de ton mariage. Descente aux enfers. Vices qui se trouvent, se renforcent. Rôles qui s’affirment l’un l’autre, accord indécent, vite scellé par le carmin sur tes doigts. Accord comme tu en as connu bien d’autres. Mais jamais encore, avec telle partenaire. Complicité, estime se sont mêlés à l’accord, à la perversion.


Mais il n’avait pas fallu longtemps avec que le tiraillement, le déchirement reprenne. Déchiré entre deux identités. Voyou des bas-fonds, incarné dans l’Alliance. Mariage et respectabilité, incarné dans une bague, dont est désormais libérée ta senestre.

Les bas-fonds ont leurs codes, leurs règles. Quand gagner son pain quotidien vous expose aux geôles ou à la potence, les respecter est une question vitale. Tu connaissais les règles, pour jouer de ce jeu dangereux depuis des années. A cinq ans, déjà, délaissé sur le pavé. Quinze ans plus tard, toujours là, presque intact, si l’on oublie ces fines boursouflures sur ton torse, ton dos.
Renarde, elle, connaissait les règles feutrées de la courtisanerie. Intelligence de s’éclipser, quand votre jeu pervers risquait de tout te faire perdre. Tu as pris pervers plaisir à lui faire découvrir brutalement ton monde. Celui ou la gorge d’un homme vaut moins que cent écus, moins que la volonté de tirer l’autre dans ta chute.

Mais ton épouse, elle, ne connaît rien de ça. Autre monde, aux règles différentes. Innocente confidence à un ami limougeaud, qui vous précipite bien trop proches du gibet à ton goût. Innocente confidence, revenue aux oreilles de la Renarde. Explosion de colère, elle sur toi. C’est qu’elle tenait à ne pas finir aux fers -pas plus que toi au bout d’une corde. Alliance en grand danger. Moribonde, morte, même, faute de confiance. Un dernier coup ce soir, ensuite Renarde usera de nouveau ses cuisses. Culpabilité renforcée sous ta caboche, de la renvoyer au tapin.

Explosion, ensuite, contre ton épouse. Colère froide, glaciale. Mots qui ont même dépassé tes pensées, quand tu as jeté ton alliance sur le comptoir. Quand tu as prétendu que seul son nom t’intéressais.

Mensonge qui n’est que le prolongement d’un autre. Mensonge de ta propre identité. Plus tout à fait voyou écumant les rues, car lié à autre chose. Pas tout à fait noble respectable, encore attiré par les bas-fonds, le stupre.

Alors, ton corps s’échoue sur la grève, et, pour la première fois depuis longtemps, larmes roulent, se perdent à l’arrête sèche de ta mâchoire.

Montpellier, terre d’opportunité. Terre de perdition.

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