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[RP] Le coeur sur la main

Gloria.fechter
[Premier Dimanche]

Si la vie de Gloria avait prit un tournant radicale ces derniers mois, que son quotidien de religieuse s’était mué en celui d’aspirante chevalier, elle n’en n’oubliait pas la routine du Dimanche. Ce jour-là était un jour de permission pour l’écuyère, elle pouvait vaquer à ses propres loisirs et occupations.

Quelque soit la ville et le temps, la Nonne se rendait toujours à l’office du Dimanche. Après quoi, avec la confiance et la générosité des paroissiens, elle faisait le tour de la cité pour offrir eau fraiche et morceau de pain aux plus démunis. Faire l’aumône aux nécessiteux par le biais des offrandes des habitants était une manière de rassembler tout le monde le jour du Seigneur. Parfois d’autres bienveillants prenaient part à son oeuvre.

Ce jour-là, elle foulait les pas d’une énième ville sans réelle distinction. Vêtue de son habit de moniale et harnaché de sacs et outres, elle passait de pauvres hères en mendiants. Après quelques salutations et sourire avenant, elle distribuait une timbale d’eau et un morceau de pain. Les réactions étaient différentes entre chacun de receveur mais le geste était toujours grandement apprécié.

Quelques mots échangés et parfois une prière récitée avant de se saluer et de reprendre son cheminement. La demoiselle avait le coeur toujours plus léger à chaque besoin assouvi. Ce n’était pas grand chose pour elle que de passer du temps avec les mis à l’écart mais cela permettait de rester humble et sociable. Ce geste presque naturel lui faisait faire une bonne action sans trop d’effort. Les habitants des faubourgs le remarquaient mais c’était surtout l’attention du Très-Haut qu’elle recherchait.

Ce Dimanche précisément, Gloria remontait une rue jonchée de miséreux que les locaux surnommaient avec ironie “la ruelle d’or”. Les plus craintifs mettaient en garde la Nonne extrapolant que ce n’était guère qu’un coupe-gorge. Cependant, la présence de Prudentia, son épée ceint au flanc gauche, la rassurait. Même si elle doutait avoir à dégainer, la vision de l’arme au fourreau pourrait dissuader les plus malveillants de se retourner contre l’aspirante chevalier. Elle ne comptait plus les distributions ce midi-là. Comme si la misère du monde se trouvait entre ces deux pâtés de maison se terminant par un cul-de-sac. L’odeur était pestilentiel, les mains tendues, les suppliques pour avoir une gorgée d’eau saine et un bout de pain à faire fondre sous la langue pour les édentés. La Nonne avait le coeur serré de cette triste vision. On quémandait son attention de part et d’autres de la rue qui ne semblait jamais se finir. Les plaintes n’en finissait pas et la jeune pousse, empathique, réprimait ses sanglots tant bien que mal.

Alors que ses sacs de pain et outres d’eau se vidaient à vue d’oeil, elle atteint les dernières enjambées. C’est alors que quelques résidents de la rue clamèrent en coeur leur crainte.


“Malheur à toi, jeune fille!”
“Mais où-t-en vas tu comme ça?!”
“Halte-là, malheureuse!”
“Ne fais pas un pas de plus!”


La réaction des nécessiteux fit frémir la blonde qui questionna:

“Il me reste encore du pain à offrir, pourquoi m’arrêtez-vous ainsi?”
“Donne-nous ton pain au lieu d’aller lui porter à Elle!”
“Elle ne le mérite pas! Rebrousse chemin avant qu’elle ne revienne!


Gloria pouvait sentir une colère teintée d’effroi dans la voix des malheureux. Mais de qui avaient-ils si peur? Pour en avoir le coeur, elle ne fit rien des avertissements de chacun et frappa à la porte à moitié dégondée qui fermait l’impasse. Comme alertée tantôt, il n’y avait personne pour répondre. La demoiselle poussa l’huis et entra dans la pénombre. Tout était désert, inutile pour elle de demander s’il y avait quelqu’un. Une forte odeur qu’elle ne saurait décrire lui prit la gorge. A l’intérieur, elle se guida à tâtons, de brefs rayons de lumière perçaient l’entrée et les carreaux crasseux. Qui pouvait bien résider dans ce taudis? La curiosité l’aurait bien pousser à rester attendre le résident mais le temps lui manquait. La Nonne déposa donc un morceau de pain et une timbale d’eau fraiche sur la table puis s’en retourna. La présence de bandages abimés l’inquièta davantage mais l’heure passait…
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Desideratum
      - Vous nous quittez déjà ma sœur ?
      - Oh… quelle dommage on a pas encore commencé à s'amuser.


    Dans l'entrebâillement de la porte se tient la Lépreuse. Appuyée contre le chambranle elle détaille la jeune femme un sourire torve aux lèvres. Mais si le ton est moqueur et ferme, et le sourire autoritaire, il n'en est pas de même pour le reste du corps. Tremblante de fièvre, la Lépreuse ne doit pas peser plus qu'un enfant. Rachitique, mourante, une plaie fraîche sur son flanc droit, trace d’une rixe qui avait finit par un coup poignard dans ces chaires.
    Elle bloque la retraite de la jeune femme, même si avouons le, il aurait suffit d'une seule pichenette pour que Desideratum s'écroule. Mais si le corps flanche, son esprit lui est toujours affûté et sa langue bien pendue. Sa folie faisait luire son œil autant que la fièvre faisait briller sa peau.


      - Reprenez donc votre pain et votre eau, je ne veux pas de votre aumône. Je ne suis pas une mendiante, et je suis encore moins la pour vous achetez une conscience.
      - Tire toi à présent. Tire toi en pensant que tes actes te vaudront peu être une place auprès du Très Haut. Les malheureux n'ont pas besoin de ta fausse pitié.
      - Vous retournez alors dans votre belle demeure en ayant ce sentiment de satisfaction, pendant qu'en bas l'un egorgera l'autre pour ce bout de pain si gentiment déposer. Pendant que l'autre violera peut être votre sœur avec ces forces nouvellement acquise.
      - Tu regardes la misère sans la voir ma belle. Tu la regardes sans la comprendre.
      - Aucun de nous n'a besoin de vous ici.
      - Tire toi aussi présent.


    Desideratum s'avance dans cette masure, laissant ainsi la voie libre à l'espèce de none armé. Son pas est hésitant, elle bascule. Cette foutu plaît ne cicatrice pas et bientôt elle n'aura plus assez de sang dans le corps pour continuer ces petites leçon de morale à deux balles.

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Vous entendez :Blabla : La Lépreuse. – Blabla : Desideratum. - Vous n'entendez pas : Blabla : Eve
Gloria.fechter
Un sursaut saisit la jeune pousse bienveillante quand, dans l'embrasure de la porte, apparut celle que chacun semblait craindre au plus haut point dans la Ruelle d'Or. D'abord, de la surprise puis de la stupeur à voir son état maladif. Elle tremblait, perlait de sueur, blessée et l'aurait été comme un animal de même santé: agressif. La langue siffla des aiguilles qui se ficha directement dans son coeur. La bouche vomissait, haineuse, des folies que ne pouvait se résoudre à entendre la Nonne sans réagir.

- Aucun de nous n'a besoin de vous ici.
- Tire toi aussi présent.


La blessée s'avançait dans sa masure tandis que Gloria demeurait immobile, sonnée par les propos infames offerts par cette dernière. Le visage de l'aspirante chevalier blémit en accusant de tels affronts. La vérité ne pouvait qu'être autre, parce que dans son monde, dans sa tete et derrière ses yeux, tout était beau pour être dépeint de la sorte. La blonde aurait voulu lui dire qu'elle se trompait, qu'elle...délirait. Mais c'était cet état de santé inquiétant qui l'intimait davantage que les dires étaient incohérents.

Laissez-moi vous soigner, j'ai des bandages propres... Je pourrais vous emmener à l'hospice si vous le souhaitez. Vous avez besoin d'aide...Vraiment.

L'inquiétude avait chassée toute colère qui aurait pu naitre dans le ton de la jeune fille. Ses mains bien que tremblantes, trahissant une émotion certaine, se plongèrent dans la gibecière pour en extirper des bandes de tissus propres et roulées. La demoiselle ne mentait pas, la Lépreuse avait besoin d'aide. A peine eurent-elles le temps de se croiser dans la pièce à vivre que la malade bascula, donnant raison à la jouvencelle qui la soutenu de justesse. Les sourcils froncés en examinant de près le visage rongé, elle guida l'hote jusqu'à son lit et sans un mot, prit le controle de la situation.

Vous pourrez me haïr quand vous serez sur pieds, Vous n'avez plus la force pour vous user dans vos propos dans cet état. Vous n'avez pas le choix, c'est moi ou la mort. Et je gage que vu votre verbage, la faucheuse ne viendra pas vous quérir de sitôt.

Gloria essayait de garder un ton ferme mais amusé malgré le souci tout en guidant la Délirante sur sa couche. Tirant les draps aux pieds du lit, elle coucha avec précaution la jeune femme rongée par le mal tout en continuant:

S'il vous reste assez de force, contez-moi donc cette mésaventure...Ou une histoire, j'aime beaucoup les histoires, vous savez?

Un sourire illumina les traits baignés d'obscurité de la Nonne qui remontait ses manches pour s'activer à faire chauffer de l'eau et préparer des bandages pour la suite des soins à venir.
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Desideratum
    Le lépreuse se débat pour la forme car elle n’a pas assez de force pour repousser la nonne. Elle regarde autour d’elle et se voit allongé sur sa couche, elle ne sait même pas comment elle est passé de l’entrée au lit. Serait-ce la Nonne qui l’a aidée ? Elle écoute ces mots. Ces mots qui tourne autour d’elle, tout comme la pièce, accélérant doucement à chaque nouveau tour. Ca lui donne le tournis, et bientôt une envie de vomir lui qui sert les tripes. Biles est recraché, vomi aux pieds de la jeune femme. Son ventre est bien trop vide pour qu’autre chose n’en sorte. Tout l’argent qu’elle gagne, tout l’argent qu’elle trouve, elle le transmets à ces fous de Brissel, elle ne garde rien pour elle. La faim elle connaît bien, mais elle se refuse à manger, tout comme elle refuse de se faire soigner. Les mains de la blonde sont repoussé, et quelques mots prononcés.

      - Si j’ai encore le choix. Et je choisit la mort. C’est une vieille amis.
      - Va t’en je t’ai dit. Laisse la mourir, elle n’a plus envie de vivre, elle n’est pas assez forte porte pour se battre.
      - Non c’est faux.
      - Tu es faible !
      - Non, je suis las. Las d’avoir mal partout ou je vais, de ne plus pouvoir contrôler mon corps, de ne pas être aimés...


    Son corps s'affaissa sur la couche, signe flagrant de renonciation de la part de la brune. Sa gorge est sèche, brûlé par la bile, elle avale difficilement sa salive, elle regarde de travers la nonne lui quémander une histoire. Elle l’a pris pour père Castor ou quoi ? Les gestes de la nonne sont étudié, elle finit par se laisser faire, par accepter d’être soigné. Bien sur aucun remerciement ne s’échappera des lèvres de la lépreuse, après tout elle était sérieuse à se dire que la mort n’était pas si terrible comparé à sa vie. La seul chose qui la faisait encore tenir debout était Brissel. Elle ne voulait pas voir les rats de la cours des Miracles envahir cette endroit qu’elle considère comme sa maison et rien pour pour cela elle défiera inlassablement la mort. Elle accepta néanmoins de lui conter l’histoire de la blessure, sa façon a elle de dire merci en quelque sorte.

      - J’ai cherché une rouquine, j’voulais qu’elle me cogne... j’voulais qu’elle m'amène sur cette limite entre la vie et la mort. J’avais un message à lui faire passer à la faucheuse.... Mais la rouquine avait pas la patience pour cogner. Elle m’a poignardé. J’ai pas pris mon pieds, mais l’résultat est l’même, j’ai pu causer à la faucheuse et c’est tout c’que je voulais.


    Elle peine de plus en plus à prononcer ces mots, ces paroles sont hachuré, décousu, mais si vous connaissez un peu Desideratum vous savez que ces propos sont rarement clair et intelligible. Noter cependant que si Desideratum raconte, la Lépreuse elle ferme bien sa gueule pour une fois.

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Vous entendez :Blabla : La Lépreuse. – Blabla : Desideratum. - Vous n'entendez pas : Blabla : Eve
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