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[RP] Le marché de novembre…

Navigius
RP ouvert à tous! Venez nombreux!





Une fine couche de neige s’était abattue sur la ville d’Auch pendant la nuit froide, alors qu’au matin, sa populace découvrait avec joie certaine le manteau de blancheur qu’avait revêtue leur cité. Certes, ce frimas ne demeurerait que quelques heures, l’hiver ne pouvant s’insérer pour de bon avant la fin de novembre, mais ce fut assez pour forcer plusieurs jeunes enfants à porter chapeaux et mitaines, sous l’œil avisé et sévère des mères qui surveillaient leur jeu.

Remontant âprement une rue, qui conduisait vers la place principale, une petite famille discutait allègrement de l’architecture de la cité. L’Archevêque d’Auch, qui pour l’occasion climatique portait une lourd mantel d’étoffe noire, était en grande verve, discutant avec la petite famille qu’il trimballait avec lui au marché. Sa jeune sœur, Élisea, suivait le pas, portant dans ses bras leur jeune neveu, le petit Guillermo, âgé à peine de quatre printemps. Suivait derrière Clara Isabella, trottinant et s’amusant à faire des symboles dans la neige avec ses pieds. Fermant la marche, Frère Christophe, le secrétaire de l’Archevêque, fixait ses pieds avec rigueur.

La petite clique déboucha sur la place principale d’Auch, où se tenait le marché. Armés de paniers, ils se mélangèrent à la foule et se séparèrent, la cadette désirant aller acheter un nouveau ruban pour sa tignasse, l’ainé préférant faire le plein de provision pour un autre désastreux moment de cuisine. L’italien s’approcha donc d’une échoppe, tenue par un espagnol sans doute, visiblement décontenancé par la froideur de la journée. Farfouillant entre les différentes épices, l’ecclésiaste négociait le prix avec l’homme. Il se retourna un instant, lorsqu’une personne le salua…

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Archevêque d'Auch
Johanara

Mathilde!!!! Mathilde!!!!!


Levée aux aurores , la jeune Baronne braillait en dévalant les marches manquant se rompre la nuque une douzaine de fois , ses longs jupons traînant sur le bois.

Mathilde! Il a neigé!!! Mon mantel! Vite!!!

Johanara avait passé la nuit en la Capitale dans une auberge sordide que ses gens avaient tenté de rendre agréable . Sa chambrée emplie de lys et de rhododendrons fleurait bon le printemps alors qu’au dehors l’hiver étreignait déjà les rues d’un fin manteau blanc.

L’aubergiste grimaça en voyant la Baronne faire irruption dans la grande salle telle une tornade alors que certains de ces clients étaient attablés. Le feu crépitait dans l’âtre de l’imposante cheminée et allumait des reflets flamboyants aux rousses anglaises de la demoiselle d’Ambroise.

Elle n’attendit pas qu’on lui porte son long manteau de zibeline doublé de satin. Déjà elle sautillait dans la neige , tâchant le velours et la dentelle carminée , riant au milieu des enfants , s’en se laisser toutefois trop approcher.

Mathilde la voyant les épaules dénudées et la chevelure défaite , leva les yeux au ciel et se précipita vers sa maîtresse.


Ma dame , je vous en conjure couvrez vous! Vous savez pourtant que vous êtes de nature fragile et que vous allez attraper la mort si vous ne passez pas au moins une pèlerine.

Lançant un peu de neige sur la blouse de sa chambrière , Johanara haussa les épaules.

Cesse donc de faire le rabat joie! Va plutôt chercher mon écuyer qu’il prépare la calèche , nous allons en ville! Réveille Léopold au passage , si nous faisons des emplettes , il tiendra nos paquets.

Quelques heures plus tard -Il avait fallu débarbouiller la Baronne de toute cette neige et discipliner ses longues boucles- voici la petite troupe en route vers le marché d’Auch.

Maudissant son ivrogne de cocher , la jeune fille se cramponnait aux sièges , courroucée de constater que la neige rendait les routes glissantes et que la vive allure imposée par Serguei les mettait tous en danger. Aussi , c’est soulagée qu’elle mit pied à terre et laissa l’attelage au bon soin du sac à vinasse.

Léopold marchait devant frayant un chemin à la Baronne parmi la foule , évitant du mieux qu’il pouvait de laisser les mendiants et les loqueteux en haillons s’approcher ou faire la quête. Mathilde fermait la marche , un panier d’osier à son bras.

Soupirant en regardant les étals tenus par paysans rougeauds , elle pensa avec tristesse qu’on était loin des fines broderies et des plumes raffinées de Paris. Enfin, elle était habituée aux petits marchés de campagne ayant vécue en Berry. Si on cherchait bien , on trouvait toujours de beaux tissus ou de jolis rubans. Au pire , elle prendrait quelques courges.

Avisant l’archevêque d’Auch ,-qu’elle trouvait au demeurant fort joli garçon avec son regard ténébreux et son air de sainte nitouche- elle s’apprêta à le saluer lorsqu’on vint l’alpaguer sans vergogne.


Norf! Ces grenouilles de bénitier s’agglutinent autour de Monseigneur Navigus comme mouches sur miel! Va donc les pousser un peu que j’aille le saluer! Les religieux se font bien rares en notre contrée , je tiens à me montrer agréable qu’il ne parte pas comme cette poire ramolie de curé à Muret!
Navigius


Ce n’était pas un seul homme, mais bien plusieurs personnes qui saluèrent l’Archevêque, fort heureuse d’avoir enfin un homme d’Église à portée de main. L’Italien, qui avait été rejoint par son jeune neveu, dont l’incertitude des jambes l’avait contraint à se faire porter par l’ecclésiaste, saluait tous et chacun, fronçant les sourcils en guise d’effort mentale pour retenir tout les noms. Il se faisait toujours un devoir de bien connaître ses paroissiens, c’était primordial pour établir une saine relation religion après tout.

- Madame Neufchâtel, c’est un réel plaisir. J’espère que nous aurons l’occasion de nous voir à l’office dominical! Messire Gédéon, tout le plaisir est pour moi, nous nous verrons donc dimanche? Je compte sur votre présence! Messire Léopold, enchanté de faire votre connaissance? Quoi? Oh, vraiment?

L’italien, avec son neveu dans les bras, fendit la foule, s’excusant légèrement, et aperçu la Baronne, Dame Johanara, qui resplendissait de beauté en cette matinée de Novembre. L’Archevêque fut frappé par la simplicité de la dame, qui ne nécessitait aucun artifice pour mettre en valeur des yeux fantastiques et une tignasse rousse cascadant sur ses épaules. S’inclinant légèrement en guise de respect, il s’approcha de la dame…

- Dame Baronne, mes respects et hommages, je suis Navigius Di Carrenza, Archevêque d’Auch, heureux de faire votre connaissance. Je vous présente d’ailleurs le futur de la maison, Messire Guillermo Di Carrenza, du haut de ses quatre ans bien comptés!

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Archevêque d'Auch
Lyllah


Au matin, Lyllah fut brutalement réveillée par les cris stridents de Johanara :

- Mathilde! Il a neigé!!! Mon mantel! Vite!!!


Neigé ? Vraiment ?

Grimaçant de douleur, elle réalisa alors qu'elle avait passé la nuit appuyée contre un mur du couloir de l'auberge, non loin de la chambre de la baronne, au cas où l'état de santé incertain de celle-ci aurait requis des soins... Elle déplia difficilement ses membres courbatus et maugréa contre l'ingratitude de la fière Johanara, qui n'avait pas eu un seul mot pour elle.

- Fichue baronne, tiens ! Ces riches personnages couverts de dentelles et de frous-frous ne voient même pas le mal qu'on se donne pour eux !

Malgré sa rancœur, une vive curiosité l'assaillait : virevoltant dans l'auberge avec une gaité de jeune fille, la baronne semblait parfaitement revenue à elle. Avait-elle donc retrouvée la mémoire depuis la veille, lorsqu'elle avait quittée la table après le départ du Sieur Theophane ?

Lyllah descendit aux cuisines et se débarbouilla au-dessus d'une bassine d'eau. Elle entendit alors un bruit de calèche qui lui fit lever la tête : las ! Johanara partait avec ses gens, sans avoir renseigné quiconque sur son état ! La jeune fille haussa les épaules et décida de chasser l'ingrate baronne de son esprit. Elle était à la capitale, et c'était jour de marché, autant en profiter ! Certes, sa bourse était bien maigre, mais elle savait qu'elle aurait plaisir à regarder l'agitation du marché et les étals bien plus variés et fournis que dans sa petite ville de Lectoure. Elle s'apprêta à sortir dans le froid sec du petit matin, quand une main la retint. La gentille aubergiste aux joues rouges lui tendait une cape de grosse laine en souriant
:

- Faut pas sortir comme ça, ma ptite demoiselle, z'allez attraper la mort ! Prenez donc ce mantel, vous me le rendrez plus tard, allez !

Elle remercia chaleureusement la brave femme et sortit. Effectivement, la cape n'était pas de trop pour la protéger de ce froid inattendu en cette première matinée de novembre ! La jeune fille déambulait dans les rues d'Auch, en se réjouissant du spectacle des jeux des enfants, dont certains découvraient la neige pour la première fois avec des yeux brillants de plaisir. Elle finit par arriver sur la place du marché : quelle merveille ! Le marché était bien plus étendu que celui de Lectoure, et la foule qui s'y pressait était sans comparaison elle aussi.

Sans crainte des voleurs puisqu'elle n'avait que quelques pièces sur lesquelles elle referma prudemment son poing, la jeune fille se jeta au milieu de la foule et se délecta du spectacle : pyramides de charcuterie, caisses pleines de rubans et de dentelles, étals de colifichets, jarres de miels de toutes les couleurs... Elle s'approcha d'un étal d'épices qui l'attira par les odeurs inconnues pour elle qui en émanaient. Levant la tête, elle aperçut alors la baronne de Lignières en grande conversation avec un homme jeune et fort séduisant. Elle ricanait déjà intérieurement de la versatilité de Johanara : quoi ! la jeune femme si bouleversée par sa scène de la veille avec le malheureux Théophane avait déjà jeté son dévolu sur un nouveau jouvenceau ! Mais une vieille édentée derrière elle chuchota à sa commère :

- Hé, Firmaine, r'gade donc un peu là ! C'est-y pas not'nouvel a'chevêq' ! L'est un peu jeunot tout'même, non ? A peine p'us vieux qu'un gamin ! Doit avoir les dents longues, pour êt' déjà à ç'te position !

Le nouvel archevêque ! Impressionnée par la présence d'un tel personnage, Lyllah s'approcha avec curiosité pour le dévisager plus à son aise. N'osant toutefois pas s'adresser directement à lui, elle aurait pourtant aimé lui glisser un mot sur l'état déplorable de la paroisse de Lectoure. Avec l'audace des petites gens qui n'ont rien à perdre, sa décision fut prise, elle allait tenter sa chance tout de même, puisque la présence de Johanara lui fournissait un prétexte idéal.

Bousculant quelques badauds, elle se fraya un passage jusqu'à la baronne qui conversait avec l'archevêque et se planta devant elle, en esquissant une révérence à peu près acceptable.

- Bien le bonjour, Madame la Baronne ! Je suis ravie de vous voir si bien portante, vous sentez-vous mieux ?

Et elle rit intérieurement en voyant l'expression vaguement ennuyée qui se peignit sur le visage de la belle rousse.
Bilichilde
La neige était tombée. Un signe, s'était dit Bili. Signe de quoi ? Elle n'en savait fichtrement rien. C'était un signe, point. Sa retraite était terminée.

Rassemblant ses quelques affaires, le peu qu'elle avait amené avec elle lorsqu'elle était arrivée, elle s'imaginait déjà le dehors. Hors les murs de ce calme monastère, où reignait la paix, le repos, la douceur des chants des moines. Ces murs dans lesquels elle avait tout oublié, mis sa vie entre parenthèses. A présent, il fallait les quitter, refaire face au monde. Retrouver amis, amants - ?-, ennemis, fantômes...

La première impression de ce retour à la vie, une fois la lourde porte refermée derrière elle, c'était le froid. Elle avait pourtant enfilé trois des quatres robes qu'elle avait amené l'une au dessus de l'autre, jeté son habituelle cape sur les épaules, mais ce n'était pas suffisant. Le soleil brillait haut dans le ciel, lorsqu'elle avait fait ce chemin dans l'autre sens... Et l'unique moyen qu'elle avait à disposition pour se réchauffer, c'était la marche. Alors, sans se retourner, elle prit la route, bras croisés sur la poitrine afin d'essayer de conserver le maximum de chaleur. Comme un dernier instant d'oubli, elle profita du trajet pour regarder le paysage. Ne penser à rien, profiter de la beauté de la neige fraiche, du crissement qu'elle faisait sous ses pieds, du silence qui régnait.

C'est ainsi qu'elle fut surprise, en arrivant à Auch, sursautant comme au réveil. Le calme de la campagne environnante laissait sa place au brouhaha de la place du marché. La jeune femme reprit tout à coup conscience qu'elle avait quitté le monastère, que la réalité de sa vie l'attendait à présent. Et c'est au marché que sa vie reprit son cours. Cela tombait bien, d'ailleurs. Où d'autre qu'au marché acheter de quoi se vêtir pour l'hiver ? Ce n'était pas avec les quelques robes et gilets qu'elle avait ramené de Nevers qu'elle allait pouvoir passer l'hiver en Armagnac...

Grelottant, elle s'enquit donc d'un quelconque tisserand susceptible de lui vendre de quoi se réchauffer. Traversant la place, elle se dirigea tout droit vers le premier qu'elle avait aperçu, et, en quelques secondes, elle avait à la main l'épaisse laine d'une belle houpelande.


Combien pour celle-ci ?

Pour la p'tite dame, ce sera 250 écus !

250... Très bien.

Fouillant dans sa besace à la recherche de sa bourse, la jeune femme commençait à se demander par quel moyen elle allait bien pouvoir amadouer le tisserand. Si elle ne savait pas exactement combien d'écus elle portait sur elle, elle était en revanche certaine de ne pas avoir toute la somme demandée. Il allait donc falloir jouer serrer pour se réchauffer sans se faire passer pour une vagabonde...
Nkhan
Un nouveau jour se levait sur Auch..un jour blanc, un jour de neige..
Rude journée d'hiver où le ciel avait fait son oeuvre, et avait recouvert toits et rues d'un blanc manteau...

Nkhan s'était levé quelque peu tard..le coq avait depuis longtemps son office. La Soirée avait été quelque peu mouvementé..quelques chopines en taverne puis une partie de la nuit à travailler sur quelques parchemins, en compagnie d'hypocras qui lui donnait maintenant un certain mal de tête..

Se levant de la couche sommaire qui lui faisait office de lit, il se dirigea rapidement vers la bassine d'eau pour se rafraichir les idées..s'étant aspergé la tête il se dirigea alors vers la fenêtre et observa pendant quelques minutes l'activité de la rue au contrebas.

Puis se sortant de sa rêverie, il prit le temps de se vêtir..sur sa chemise, il passa une côte de maille, sur laquelle il posa un gilet de cuir.
Il passa son épée à ses côtés, ramassa son nécessaire d'écriture et les parchemins étalés sur la modeste table, et les plaça dans sa besace en cuir de moutons..
Puis..se revêtant d'un pelisse de loup, il sortit de sa chambre.

Arrivant dans la salle principale de l'auberge dans laquelle il dormait, il se dirigea directement vers le comptoir..


Bonjour!..
Bonjour Messire!..
Vous avez un peu de pain et du fromage?
Oui Messire, je vous sers ça de suite..
Mettez moi une goutte d'Armagnac avec, et de l'eau fraiche..Merci


Nkhan fouilla dans sa bourse et versa plus de pièces qu'il n'en fallait sur le comptoir..somme dont le tavernier s'empressa de ramasser.

Le vieux militaire se rendit alors à une table et attendit la suite..

Enfin rassasié il sortit de la taverne et s'en alla dans les rues en direction de la place du marché..il espérait dénicher un nouveau nécessaire d'écriture..et voir à se préparer quelques provisions..

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Commissaire au Commerce d'Armagnac et Comminges
Johanara
(Bon Ljd Lyllah ton rp ne colle pas du tout avec le mien , le rp des courges n ‘étant pas fini. Mais bon on va faire avec . Surtout que ton post est chouette^^ )



Léopold avait réussi à se frayer un chemin jusqu’à l’archevêque d’Auch. D’abord timoré , les gestes agacés de la Baronne et ses regards irrités l’avait contraint à gagner en audace et il avait fini par écarter les quelques vieilles bigotes qui agitaient leurs chapelets avec frénésie autour du clerc.

Fier comme un paon , il avait humblement salué l’archevêque avant de laisser la place à sa maîtresse.

Cette dernière fit une gracieuse révérence avant de sourire largement.


Je suis heureuse de vous rencontrer Monseigneur . J’espere que vous vous plairez en Armagnac.

Norf un marmot! Partout où elle allait , il fallait qu’on lui présente quelque bambin braillard , la morve au nez! Enfin celui là avait l’air bien élevé et la jeune fille le salua gentiment.

Vous êtes italien Monseigneur?

C’est alors que la jolie Lyllah fit son apparition. Johanara la salua , ravie de revoir la gentille jeune fille qui s’était si bien occupée d’elle à Lectoure.

Bonjour Lyllah. Comment allez vous? Monseigneur , permettez moi de vous présenter Lyllah lectouroise.


Alors que Lyllah se présentait au charmant archevêque , Johanara crut reconnaître son amie Bilichilde devant l’échoppe d’un tisserand. La mine affectée de la jeune fille surprit la Baronne.

Qu’avait elle a farfouillé dans sa besace , l’air désespéré ?

Se penchant vers Léopold , elle lui murmura discrètement :


Mon amie Bili a l’air d’avoir des ennuis. Va donc t’enquérir de la situation.
Navigius


L’italien se trouvait en grande discussion avec la baronne de Lignières alors que le petit Guillermo décida qu’il voulait toucher terre et courir dans la neige vers sa tante, qui revenait de la boutique de ruban, arrêtée devant une petite échoppe de parchemin et de plumes. L’Évêque laissa le garçonnet aller, celui-ci faisant une révérence courtaude et malhabile à la façon des enfants à la baronne, avant de se mettre à la course, criaudant doucement des petits « Élisea! Elisea! Tatine Elisea! ». Pour sa part, le jeune ecclésiaste répondit à la Baronne.

- Tout le plaisir est pour moi, Dame Johanara, il me tardait de faire votre connaissance, je suis heureux que ce soit fait. Je suis sûr que l'air de l'Armagnac me sera bon. Par ailleurs, je suis effectivement, tout comme ma petite famille et ma lignée, originaire d’Italie, de Florence pour être plus exact, l’Italie étant un grand territoire après tout. Nous avons migrés en France après une vague particulièrement violente de vendettas entre Florence et Milan. Avec le décès de nos parents, peu de chose nous rattachait à notre contrée natale après tout.

Le regard de l’Archevêque fut voilé de nostalgie un moment lorsqu’il revit les collines attenantes à Florence, lieu de son enfance, avant qu’il ne soit envoyé au séminaire de Bonifanti. Comme il avait neigé depuis. Il reprit cependant sa contenance alors que lui était présenté une lectouroise…

- Dame Lyllah, je suis enchanté de faire votre connaissance. J’ai bon espoir que nous vous verrons aux offices dominicaux, je songe à m’installer à Lectoure dans quelques jours, à moins qu’Eauze ne remporte la palme, je vous avoue être encore indécis quand à ma future demeure…

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Archevêque d'Auch
Bilichilde
52, 53, 54, 55. Arff... Ca ne faisait décidément pas 250 écus, ça... Le nez penché au fin fond de sa bourse, la jeune femme réfléchissait. Déjà, elle entendait le tisserand s'impatienter. Que faire ? Sortir son épée et l'occire ? Lui faire du charme ? Elle ? Elle ne savait pas... Mais d'autre part, elle devait apprendre. Et qui plus est, elle était très peu vêtue pour la saison...

Elle commençait à relever la tête, sourire forcé et voulu charmeur vers le vendeur, lorsqu'un homme s'approcha d'elle. Léopold, se présentait-il. Un nom inconnu à Bili, qui reprit aussitôt son manège auprès du tisserand. Sourire. Sourire et ?... Toute son attention occupée par son objectif, elle négligeait la présence de l'homme à tout faire de Johanara. Cependant, son oreille avait déjà repris ses habitudes de curieuse qu'elle était, et, même si elle le dédaignait, elle ne pouvait s'empêcher d'écouter ce qu'il disait.

Baronne de Lignières. Ces trois mots la firent se retourner en un instant. Et c'est à nouveau en ignorant Léopold qu'elle se dirigea d'un pas rapide vers son amie, plantant là le pauvre tisserand, sa houppelande encore dans les mains.

Change d'avis comme de chemise, celle-là !, grommela-il.

Léopold ne répondit pas, mais le regard qu'ils échangèrent en dit long sur ce qu'il pensait de l'attitude de la jeune femme.

Celle-là même qui salua la baronne d'un grand sourire, négligeant les personnes avec qui elle était en train de discuter.


Johanara ! Quel plaisir ! La première personne que je retrouve à ma sortie de monastère, je n'en attendais pas moins !

Tout en parlant, elle ouvrit les bras. Les effusions n'étaient peut-être pas le moyen le plus courant de saluer pour une baronne, mais l'instinct de Bili était là pour lui rappeler que la chaleur de la houppelande venait de s'envoler, et que donc, il ne fallait pas négliger ne serait-ce que quelques secondes de chaleur humaine !
Lyllah


Lyllah fut surprise de l'accueil chaleureux, auquel elle ne s'attendait pas, de l'hautaine baronne. Ma foi, elle allait peut-être devoir réviser son jugement, après tout cette noble personne n'était pas aussi méprisante du peuple qu'elle l'avait cru... Et il entrait sans doute aussi un peu de fierté dans l'apaisement de sa rancœur, car enfin, c'était tout de même la baronne de Lignière qui venait de l'accueillir fort courtoisement, et de la présenter à rien moins que le nouvel archevêque. Ce dernier s'adressa d'ailleurs à elle avec beaucoup de considération, comme si elle était une personnalité de Lectoure ! Son cœur se gonfla de plaisir, et elle ne manqua pas de défendre la cause de sa ville auprès de l'homme d'église :

- Lectoure serait fort honorée de votre présence, Messire, et je suis persuadée que tous les villageois vous réserveraient un excellent accueil ! Hélas notre paroisse manque un peu de dynamisme, vous connaissez la situation de l'Armagnac en matière de religion je présume, mais nous espérons beaucoup de votre nomination.

L'attrait si nouveau du marché la distrayait déjà de sa conversation en compagnie de si hauts personnages...
La jeune fille regarda d'un air d'envie un étal de rubans non loin de là, tout en serrant un peu plus fortement contre elle la cape empruntée qui la protégeait du froid. Son regard s'arrêta sur une scène étrange un peu plus loin : Mais n'était-ce pas le neveu de l'archevêque qui tentait d'attraper l'épée d'un vieux militaire ? L'homme, occupé à négocier le prix d'un nécessaire d'écriture, n'avait pas encore remarqué la présence de l'enfant...
Taka
Taka peine à faire avancer son mulet. La bestiole n'a pas l'air d'apprécier le lourd chargement qu'elle doit transporter, et les rues de la ville sont particulièrement pentues. Il faut de solides jambes pour monter vers la place du marché.

Taka peste :

-On devrait appeler cette ville "Auch la Mal Bâtie"... Tu vas avancer, bourrique !?

Et la neige n'arrange rien.
Mais Solva a l'air d'aimer ça. Seules ses courtes jambes dépassent de son épaisse cape de laine. Elle est ravie de venir dans une ville qu'elle ne connait pas.

La mule se décide enfin à bouger. Le chargement peut gravir les quelques mètres restant et atteindre le brouhaha de la place du marché.
Taka repère un coin de libre, décharge ses paniers et installe son étalage.

Elle a apporté des boisseaux de cocagne. Elle entrouvre des petits sacs de lin dans lesquels on peut apercevoir une poudre bleu pastel. Il y a aussi des étoffes de la même teinte que celle contenue dans les sacs.

Elle attache la mule à un arbre, juste derrière. Elle referme bien la cape de Solva pour qu'elle ne prenne pas trop froid et s'assoit sur un petit tabouret, derrière sa marchandise.

Déjà, des personnes viennent regarder avec intérêt le contenu des sacs.
Nkhan
Sortit de l'auberge, la froideur de cette matinée d'automne arracha un grognement au vieux Baron..un épaisse fumée sortait de sa bouche quand il expirait l'air..la température avait considérablement baissé ces derniers jours et cela se ressentait..

Ceci dit le Baron, même faiblement vêtu ne semblait pas avoir froid..il fallait dire qu'en Normandie à cette époque, le temps était déjà tout autre..bien plus rude..comme ses habitants d'ailleurs..

Il avisa les rues qui s'offraient à lui quand une charrette poussé par une mule passa devant lui..en se dirigeant sur ce qui devait être la place du marché..

Nkhan décida de s'y rendre en premier lieu..il aurait tout le temps ensuite de trouver son nécessaire d'écriture..
Il suivit donc la charrette de près..sa conductrice la conduisit vers un coin de l'immense enchevêtrement d'étals, attacha son mulet à un arbre rabougri qui trônait sur la place et déballa son attirail..

Passant devant le modeste étalage, il remarqua des étoffes d'une couleur particulièrement belle..un bleu pastel d'un teinte ravissante..

Le Baron s'approcha alors et mira la marchandises de loin, placé derrière la troupe des badauds qui étaient venus admirer le travail de la jeune femme...une étoffe attira plus son regard..

Il s'approcha alors de l'étal, et prit son temps pour regarder la marchandise...puis la soulevant pour la faire voir, il demanda à la jeune femme assise sur son tabouret..


Bonjour..
Quelle somme demandez-vous pour cette étoffe?

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Commissaire au Commerce d'Armagnac et Comminges
Taka
Taka est absorbée ailleurs, elle surveille Solva que la curiosité commence à pousser vers un étalage de boulanger... Lorsqu'elle est réveillée par une voix grâve et sonore :

"Bonjour..
Quelle somme demandez-vous pour cette étoffe?
"

Taka est un peu prise de cours. Quelle étoffe? ha... sûrement celle que le messire tient du bout des doigts.

- Oh! Excusez moi... Ce rouleau-ci, c'est 20 écus. C'est teinté par mes soins, avec de la cocagne moulue par mon propre moulin, et qui pousse dans mon propre champs... 20 écus.

Avec un sourire, elle ajoute :

- De quoi vous faire une chemise qui épatera plus d'une Dame !
Nkhan
Nkhan sourit à la remarque de la vendeuse..

Je vais déjà tenter de m'en faire faire une chemise..et la couleur me plait beaucoup, c'est déjà pas mal..vous savez..pour ce qui est de plaire aux dames..ce n'est ni mon fort, ni ma volonté..

Un sourire éclairait le visage barbu du vieux militaire..

Vous m'avez dit 20 écus..c'est une somme fort convenable pour un travail de cette qualité! Je vous la prends donc..

Nkhan fouilla dans sa bourse et en sortit la somme demandée..il les tendit alors à la vendeuse..puis la curiosité de l'homme refit surface..

Simple curiosité..mais vous venez de quelle ville d'Armagnac dame?
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Commissaire au Commerce d'Armagnac et Comminges
Taka
- Je viens de Lectoure. Le pays de Cocagne, dit-elle en riant et désignant les bouquets séchés sur l'étalage.
Connaissez-vous? Il me semble vous avoir croisé un jour, en taverne...

Elle ajoute, avec un sourire amusé:
- Vous savez, il y a beaucoup de dames qui apprécient les hommes de votre carrure...

Puis en soupesant les 20 petits écus qu'elle venait d'avoir en main, elle se demande si le prix est vraiment rentable...
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