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[RP] Meyrieu.x n'est pas une invention, c'est une découverte

Athenais_


      [Montrésor au 26 juillet - Préparatifs animés]

Les chevaux furent sellés dans le paddock, afin qu'ils restent en place pendant que l'intendant remplit les sacoches avec les vivres préparés et emballés par la belle et douce Ludovica, une très jeune parente de Birgit... Même tour de poitrine, mais bien des tours de taille en moins.. Oui Armand regrette un peu de s'éloigner de Tours, avant d'avoir eu la chance de pouvoir l'enlacer. Ce voyage sera l'occasion de réfléchir à l'art de conter fleurette. La tête ailleurs il laisse choir un torchon qui renfermait un peu de viande séchée.. Il se penche à peine pour le ramasser que le danois bleu lui passe sous le nez, emporte la pièce de viande et s'enfuit vers la demeure.

    "Reviens ici ! Valmont ! Ce n'est pas pour toi ! Han la sale bête !"

Courir ou ne pas courir derrière Valmont telle est la question, sachant que quoiqu'il arrive la viande sera engloutie... Et que si le chien est molesté il sera choyé par sa maîtresse l'instant suivant... Les épaules s'affaissent, la tête bascule en arrière et il poursuit tant bien que mal les préparatifs. Sauf que c'est au tour de la Mini-Serna de venir l'enquiquiner...

"C'est mon cheval ?" - Dit-elle en s'approchant du poney, elle passe sa main sur la robe pour manifester à l'animal qu'elle passe derrière lui... Elle met en pratique ses leçons avant de venir zieuter dans la sacoche pour en inspecter le contenu...

    "Ben il est où mon saucisson de voyage.

    - Heum.. Valmont l'a emporté, mais je suis sûr que Ludovica en a encore, je vais lui en demander.

    - Oh ! Je vais y aller !

    - Non non, j'y vais moi.

    - Non je suis g'ande, je peux y aller !

    - Roh mais j'ai dis que j'irai ! C'est mon travail !"

Devant l'énervement de l'intendant, Hanna rentre sa tête dans ses épaules et soupire avec toutefois un petit air malicieux, "Birgit elle a dit qu'il fallait arrêter de baver sur Ludovica, je pensais qu'elle parlait de Valmont moi..."

Et toc, prend ça dans les dents mon grand, toute la mesnie serait donc au courant, il grogne pour le plaisir et lance à la gamine.

    "Fais-les boire, nous partons dans l'heure.

    - Oui, oublie pas mon saucisson hein..!"

Le brun-grisonnant aux tempes se masse la nuque et remonte au château pour aller quémander un morceau de viande séchée à Ludovica et peut-être osera t-il lui glisser une bise sur la joue...

[Featuring JD Armand & JD Hanna]
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Athenais_
      [Plus tard - Cour du Château]

Hanna est juchée sur son poney, une sangle passe étrangement autour de sa taille, la jeune cavalière n'est pas encore assez solide pour se retenir en selle lors du galop.. L'intendant attend qu'Athéna les rejoigne enfin pour se hisser sur son cheval.

    "Nous sommes prêts Votre Altesse Royale, des vivres pour trois jours et une toile de tente pour vous deux. J'ai prévu deux haltes par jour pour faire boire les chevaux. Nous trouverons la deuxième nuit une digne auberge pour un repas chaud, un bain et un lit confortable la veille de notre arrivée. Selon vos désirs."

Athéna quant à elle fait préparer une malle de vêtements contenant aussi quelques éléments personnels qui lui permettraient d'écrire et bouquiner durant les temps morts qu'elle prendrait sur les terres de son hôte. Elle ne sait pas exactement combien de jour ils resteraient ni même finalement si le Prince acceptera son petit invité supplémentaire totalement imprévu. Alors elle a demandé à ce qu'on prépare un charriot en destination de Meyrieu. Le véhicule se trouve chargé de vin de Gascogne et de Touraine, de très rares bouteilles de poire venant du Périgord et suffisamment d'objet distrayant pour sa jeune accompagnatrice afni qu'elle accable Walan de 1001 questions emmerdantes.

Elle est coupé par Birgit qui grogne arguant qu'elle ne veut pas faire garde chien puisque ledit cabot se radine non loin de la Princesse avec un énième trophée dans la gueule sitôt englouti. Fort heureusement l'Impériale ne vit rien, la Princesse ferme une énième fois les yeux sur ce petit incident.

C'est en faisant un dernier tour machinal dans ses appartements qu'elle acquiesce par dessus la jambe avec un...
Parfait Brigitte, à bientôt !
Oui, c'est ça, cause toujours tu m'intéresses.
Athéna siffle son Danois qui la piste sans tarder et sort.

D'un pas désormais hâtif, la Duranxie en tenue de cavalière se presse vers la cour, retrouve le Gremlins et lui sourit ajoutant un petit truc sympa que tout le monde dit au gosse. Un peu comme le générique d'un doliprane. Elle lui met le bazar dans ses cheveux et grimpe sur Léonard. Le voyage sera un peu long mais loin d'être insurmontable et surtout, surtout elle se languit tout simplement de la parenthèse loin de tout qu'elle s'octroie. A son nain de poche, Athéna demande à ce qu'il rédige un mot pour prévenir de sa venue, du moins elle y pense mais absorbée par les propos d'Armand elle oublie purement et simplement d'en faire état à son grouillot.


[Avec JD Armand]
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Armand_


        [Dans la brousse le 27 juillet - Bourges]


    Les cavaliers quittent leur campement de fortune, Armand roule la tente pendant que les filles vont à la rivière pour quelques ablutions avant le départ. Armand aime le confort des châteaux, mais l'odeur de l'herbe mouillée au matin avec la rosée, les habits qui sentent bon la résine de pin, le feu et le musc entêtant de la sueur des chevaux. Il soupire d'aise car il profite aussi d'un moment de calme...

      "A'mand Naïs m'a mouillé e-que-près !"

    Tout à une fin, et ces jérémiades sonnent la fin du silence et le début d'un mal de tête.. Il soupire pour toute réponse et tend un linge à la gamine pour qu'elle s'éponge..

      "Il faut partir, hâtons-nous, voulez-vous."

    Avec quelques râlements et grognements, la petite troupe reprend la route du Bourbonnais-Auvergne. Une belle nuit - chacun sa piaule - les attend à Ecotay. Ils emprunteront des chevaux frais pour la fin de leur voyage jusqu'à Meyrieux.

    Un tronc barre le chemin, un ravin d'un bord, une côte de l'autre, il passe devant et saute par dessus l'obstacle, Athénaïs en fait autant, seule Hanna doit attendre qu'Armand la rejoigne et guide le destrier pour le saut.


      "Mais j'auyai pu sauter." - Couine la gosse, frustrée de ne pouvoir encore faire de saut d'obstacle.

      "Quand tu sauras, je te laisserai faire.

      - Mais tu m'as app'is, je dois lever les fesses, se'yer les cuisses et me pencher un peu en avant !

      - C'est non, si vous tombez au haras, ce n'est rien, si vous tombez ici, vous mourrez.

      - Euh.

      - Ah ça calme hein !"

    La mini-Serna déglutit et baisse la tête penaude, "Je veux pas mouyir.. Quand est-ce qu'on mange Naïs ?"

    Oui visiblement la peur de mourir donne quelques appétences, il dodeline de la tête, lui donne de quoi se sustenter avant de remonter en selle et de rejoindre la princesse.

      "Votre Altesse, je voulais vous demander, la nièce de Birgit.. Ludovica, savez vous si elle a un fiancé en empire..?

      - A'mand il est amouyeux lalala la ! Y veut faire des bisous-bisous à Vicky !"

    C'est une première et pourtant Armand rougit, et donne un subtile coup de talon dans les flancs de son destrier pour prendre une foulée d'avance et reprendre contenance.

Athenais_
      [A hauteur de Bourges]

Les chamailleries s'étaient poursuivit, Athéna aimant taquiner la gamine qui se montrait tout aussi curieuse qu'espiègle. C'était une façon de lui montrer qu'il n'y avait pas qu'elle qui pouvait embêter les "gants" comme disait la Mini Serna. Je veux être cavalière comme les gants. C'est quand que je serais aussi forte que les gants ? Moi aussi j'ai des choses à dire, pourquoi faut toujours laissez parler les gants ? Les gants, les gants, pfiou la Princesse avait parfois envie de préciser à Hanna que ce n'était pas des gants mais des grands, les gants seraient un jour sa paire de sein en décrépitude après 8 grossesse et 60 printemps de vus. Cependant, la gosse étant une usine à emmerdes, la jeune femme s'était décidé à ne pas alimenter la centrale nucléaire.

C'est pour l'heure sur Armand que l'attention principale se portait, Athéna était intriguée, le monstre donc disait vrai ?


Non je ne sais pas. Répondit-elle à son intendant ne sachant pas s'il l'entend encore.
Par contre j'en connais une qui, si elle continue ainsi va finir expatrié en Empire, hum jeune demoiselle ?

Un regard suffisamment sévère coule sur la petite silhouette.

L'incident se tasse grâce au silence puis aux rires et aux nouvelles questions de l'enfant qui s'éveille encore et toujours à ce qu'ils font. L'énergie inépuisable s'use suffisamment pour qu'au soir venu le diablotin ne fasse pas un pli suivit de peu par une brune tout aussi fatiguée.


      [D'Ecotay à Meyrieu]

La suite fut tranquille, Armand évitant consciencieusement de parler de la belle qui avait fait chavirer son coeur et Hanna se concentrant sur les cadeaux qu'elle aura peut-être de leur hôte ou encore des activités en cascade qu'elle pourra faire, autant dire que le concept du Club Med venait de naitre dans la caboche de la gamine. C'est à nouveau près d'un cours d'eau qu'une halte fut faite en milieu de matinée après plusieurs heures de voyage. Il leur fallait reposer les chevaux après 4 bonnes heures de marche mais aussi écrire pour prévenir Walan. Un billet fut remis à un coursier dans la ville suivante et une nouvelle fois l'on entendit l'exclamation d'une gamine ravie pour ne pas dire admirative du cavalier rapide comme l'éclair.

C'est en voyant les yeux de la gosse s'agrandir qu'Armand balança sa vengeance et taquina.


    "Ah ah, elle est amoureuse la petite, lalala laaaa ! Elle veut faire des bisous-bisous au coursier ! Lalalala..

    - Maiiiiis euh !"

Athéna quant à elle, se bidonnait comme une bonbonnière.

Je crois que ça s'appelle un retour de bâton, Hanna.
Et je dois dire que c'est de bonne guerre.
One point for Armand.

Et la gamine légèrement vexée se tut concédant à Armand le score 1-1 de chaque côté.

Le silence perdura jusqu'à l'entrée en Lyonnais-Dauphiné où les questions reprirent de plus belles notamment sur la demeure du Chevalier, sur la condition du Chevalier (vrai, faux, grand, petit, gros, beau ?). Athénaïs laissa son intendant gérer et ponctua simplement les réponses par des "oui", "hum hum", "tout à fait". L'homme avait un certain talent pour broder autour d'espoir d'enfant. Il avait néanmoins plusieurs fois rappelé à ce dernier les règles d'usages consistant à toujours dire bonjour en premier lieu, à ne pas parler trop fort, à ne pas faire de bêtises ou le moins possible ; à manger à l'heure, à ne pas trainer lors de l'appel, à se laver, à se brosser les cheveux ; à ne pas faire de grimace, ne pas tuer les hérissons (on se demande bien pourquoi il pense à cela, hinhin), ne pas cracher par la fenêtre pour voir si ça arrive loin ou pas (là non plus on ne s'étendra pas) ; à laisser Valmont tranquille car oui comme dit Valmont est là tout aussi enthousiaste que la petite chose qui était confiée à la Princesse.

Princesse qui lorgnait le paysage aux nombreux étangs. Ils auraient donc tout loisir pour se baigner. Elle le fit remarquer à Hanna qui elle s'esclaffait sur les arbres et toutes les châtaignes qu'elle pourrait manger en étant ici.


Tu sais, ce n'est pas la saison pour ramasser les bogues encore, alors ton estomac ne verra aucune châtaigne fraiche.

Le regard de la Duranxie se porta sur les bois. Les arbres étaient hauts et constituaient une barrière naturelle ainsi que de beaux coins de chasse. L'atmosphère était différente à n'en point douter. Le reste serait à découvrir.

Une fois la forêt passé se dressait alors le village. Atteindre ce dernier leur permis de sortir de l'ambiance marécageuse qui ne donnait guère envie de s'y attarder. Valmont quant à lui, truffe en l'air se mettait en quête ça et là, courait pour mieux revenir à l'appel de sa maitresse qui continuait son chemin vers le château. L'ascension se fit sans trop de mal et c'est enfin au devant du pont dormant qu'ils se firent annoncer.

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Walan
Le courrier que Walan avait reçu quelque temps plus tôt l'avait surpris à plusieurs titres. Tout d'abord car s'il avait à plusieurs reprises invité Athénaïs à venir lui rendre visite en Dauphiné, il ne s'attendait pas à ce qu'elle le prévienne de son arrivée après être partie. Ensuite, parce qu'il s'était ouvert à elle de sa situation particulière concernant Meyrieu et que c'était là qu'elle se rendait. Enfin, parce que s'il imaginait bien qu'elle viendrait accompagnée, il n'avait pas pensé qu'une fillette fournirait l'escorte.

Passé le moment de surprise, toutefois, le maître des lieux avait rapidement renvoyé une réponse et convoqué Jehan et Sancie pour discuter avec eux de ce qu'il y aurait à faire avant l'arrivée de leur hôte. Il avait également invité Aëlys à assister à leurs discussions, autant pour la prévenir de la venue d'invités que pour que sa fille apprenne aussi par la pratique comment organiser ce genre de choses.
Cela faisait longtemps que Sans Repos n'avait reçu personne au castel -et c'était d'ailleurs quelque chose qu'il comptait changer depuis quelques mois déjà, pour le bien de sa fille autant que le sien-, mais l'intendant et la gouvernante avaient à eux deux toute l'expérience nécessaire pour gérer l'ensemble, si bien que le chevalier pu se contenter de donner des consignes assez générales.

Pendant plusieurs jours, une activité plus intense que d'habitude anima toute la domesticité des lieux. Les tapis et tentures furent soigneusement battus, les cheminées vidées de toute trace de cendres et regarnies de buches en cas de fraicheur impromptues, les torches et chandelles furent remplacées par des neuves et les jonchées changées dans toutes les pièces. Les pièces du logis inoccupées en temps normal avaient été longuement aérées et nettoyées, puis préparées pour pouvoir accueillir les hôtes. Pendant ce temps, les entrepôts et les cuisines avaient été garnis de réserves de vivres supplémentaires et plusieurs jeunes adolescents du village avaient été embauchés comme commis pour aider à la réalisation des repas. Les écuries avaient été également récurées, et même les gardes avaient été mis à contribution pour s'assurer que leur tenue ferait honneur au maître des lieux -ce qui, vu la discipline que Walan exigeait d'eux depuis des années, n'était pas trop compliqué-.

Lorsque se présenta le coursier avertissant de l'arrivée de la petite troupe durant la journée, tout était quasiment prêt et ce qui ne l'était pas encore fut prestement terminé. Si bien que lorsque Athénaïs, Armand et Hanna se présentèrent, tout le castel était sur les starting-blocks, dans une sorte de calme avant la tempête. A peine furent-ils annoncés aux portes que l'ensemble se mit en mouvement, Sancie menant la danse dans les coulisses tandis que Jehan se chargeait de l'accueil initial, le temps qu'arrive Walan. Si l'intendant vieillissant fut surpris de ne voir que trois personnes, il ne le montra pas et prit la parole poliment.




Votre Altesse Royale, monsieur, mademoiselle, soyez les bienvenus à Meyrieu.
Je suis Jehan, l'intendant des domaines de son altesse. Il a été prévenu et va venir vous accueillir très vite.

Vous pouvez confier vos montures au palefrenier
, ajouta-t-il en invitant de la main un jeune homme à s'avancer, et ces gaillards peuvent se charger de vos bagages, conclut-il en montrant deux gardes proches.

A peine Jehan avait-il terminé que Walan sortait du logis. Le castel de Meyrieu n'était pas très grand et bien agencé, si bien qu'il n'avait eu qu'à descendre un escalier et traverser la grande salle pour rejoindre les portes. En voyant la petite troupe, lui ne retint pas un bref haussement de sourcil, avant de s'avancer pour venir saluer.


Votre Altesse... Athénaïs. Il eut un fin sourire en ajoutant le prénom pour éviter de subir les foudres de la jeune femme, avant d'adresser un signe de tête poli à l'homme à son côté, Messire Armand, puis de se tourner vers la troisième membre de la bande. Et j'imagine donc que voici Hanna ?

Il n'eut guère le temps d'attendre une réponse qu'un aboiement lui fit tourner le regard. Ah, et je vois que Valmont est là également... et que c'est votre unique escorte ?, ne put-il s'empêcher de demander à Athénaïs, avec peut-être un brin de "quand même Altesse, quand on a votre rang on voyage au moins avec quelques gardes pour se prémunir des mésaventures" dans le ton. Il continua toutefois en désignant la cour et le reste du castel du bras.

Soyez les bienvenus. Vous pouvez rester autant qu'il vous plaira. Meyrieu ne manque pas d'attrait si vous appréciez la nature, et nos selliers sont pleins si c'est la bonne chère qui vous sied mieux.
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Aelys_meyrieux
Du monde à Meyrieu...
Voilà qui aurait pu être très intéressant, voire carrément génial. Hélas, le "monde" en question incluait la princesse Athénaïs.
Aëlys la connaissait à peine. Elle ne l'avait vue qu'une fois, et ça c'était très mal terminé. Dans un souterrain plein de fumée, où elle avait bien cru mourir. Elle ne savait même plus comment elle s'en était sortie. Il y avait eu une dame, des bras réconfortants, une voix douce, et puis l'air pur. Un évanouissement et deux ou trois vomitos plus loin, Aëlys avait recouvré ses esprits, et fermement décidé que Paris et ses alentours, c'est nul.

Sauf les chiens.

Elle se souvenait d'un chien très gros, très baveux, qui pour l'heure devait être très mort. C'est ce qui arrive aux très gros chiens: ils meurent jeunes.

Donc, il y aurait la princesse Athénaïs.


Vous êtes certain, Papa, qu'il faut faire tout ça? Vraiment certain?

Son regard, vaguement dégoûté, glissait de l'évacuation des cendres froides à la jonchée toute fraîche, son museau se plissait en reniflant les parfums solaires émanant des tentures, au lieu des habituelles capiteuses senteurs un peu poussiéreuses; du haut de ses treize ans - dans six mois - elle fourrait tous les Duranxie dans le même panier: le genre qu'on garnit d'abord d'un aspic et deux ou trois péliades.

Sa question était purement rhétorique. Si Aëlys avait un caractère ombrageux, mieux valait ne pas lui laisser libre cours en présence de son père. Elle le savait très bien. Aussi s'empressa-t-elle de répondre elle-même.


Oui... oui, bien sûr, il faut faire tout ça. Après tout, c'est une princesse royale. Ne devrions-nous pas disposer quelques fleurs dans sa chambre? Millepertuis, barbotine et œillet jaune, par exemple.

Elle venait de lire un ouvrage qui traitait du langage des fleurs. Flûte! il provenait de la librairie de son père. Papa l'avait sûrement lu. Bah! les hommes ont peu de mémoire pour ces choses-là. Par précaution, elle ajouta néanmoins:

A la réflexion, non: la corbeille d'argent siérait mieux. N'est-ce pas, Sancie?

Les yeux papillon à l'adresse de Sancie, ça marchait toujours. Enfin presque. Depuis quelques mois, ça marchait beaucoup moins bien.

Quand les guetteurs annoncèrent les visiteurs, Aëlys se mit aussitôt à la recherche de son père. Après tout, la maîtresse de maison, c'était elle, et elle entendait bien exercer ses droits. Elle le rejoignit dans la grande salle, le suivit quand il se porta au devant des arrivants. Moins apte que lui à masquer ses sentiments, elle se haussa sur la pointe des pieds, cherchant des yeux les gardes, les servantes, les coches, tout l'arroi d'un cortège royal. Rien.
Bon. Tant pis. Ou tant mieux. Ça ferait moins de monde à nourrir, la farine d'avoine descendrait moins vite dans les jarres.
Donc: une femme, un homme, une gamine - flûte! à tous les coups on allait charger Aëlys de la distraire - et... un chien! LE chien!


Valmont!

Il n'y avait pas à en douter, c'était un cri de joie. Le chien était nettement moins gros que dans son souvenir, et nettement moins mort que dans ses supputations.

Aëlys coula un regard à son père. Elle manquait à tous ses devoirs. Espérant que le chien l'aurait oubliée, et ne se précipiterait pas sur elle, elle émit un vague raclement de gorge et se fendit d'une révérence devant la princesse et son escorte
.

Soyez les bienvenus à Meyrieu.

Flûte de flûte, Papa l'avait déjà dit, ça faisait vaguement perroquet. Ça le ferait encore plus si elle ajoutait un couplet sur la durée du séjour.
Elle recula donc d'un pas, se plaçant résolument à la droite du père, sourire aux lèvres.
Hanna_serna

    A l'abris des arbres j'avais maintes fois tenté de donner une petite accélération à mon poney, pour trotter et tenter un saut d'obstacle, mais Armand m'avait à l’œil, toujours il me coupait la route et faisait claquer sa cravache dans l'air.. Ce simple bruit faisait s'arrêter net mon destrier... Je parvins à croiser les bras tout en tenant les rênes afin de montrer mon mécontentement, la mine boudeuse... Vexée et frustrée ! Si c'est la vie des grands et ben bravo ! Je m'en serai assurément passé.

    La menace impériale plane encore au dessus de ma tête, je me demande si maman laisserait faire.. Songeuse je reprends doucement une position de cavalière exemplaire, et viens me placer près d'Athénaïs, Je redouble d'effort pour m'appliquer à prononcer les "R" qu'il me plait de sauter d'habitude.


      "Si c'est pas la saison des châtaignes.. Est-ce que Meyrieux aura des prunes ?"

    L'appétit me fait doucement saliver, j'espère que l'on va manger en arrivant, mes sacoches de vivres sont vides, je regarde mon bidon qui me semble bien plus creux qu'à la normale.

    "Hmpf j'ai faim..." - Cela faisait presque deux petits heures que je ne m'étais pas plainte.


        [Arrivée à Meyrieux]

    Un premier homme nous salue, j'incline du chef et lui sourit, "Bonjourr."

    Des palefreniers nous rejoignent ainsi que des gardes, je ne peux pas descendre de cheval seule, Armand vient heureusement à ma rescousse, je le regarde me dessangler puis il me porte un court instant avant de me faire retrouver le plancher des vaches... J'ai mes culottes de cuir qui me collent un peu, alors de façon très élégante je me trémousse pour rendre à mes braies un peu de leur élasticité toute relative.

    Un autre homme arrive, il est plutôt pas mal, je préfère mon prince quand même. J'effectue une petite révérence.


      "Oui c'est moi. Bonjour Chevalier Walan."

    Je regarde mes compères du genre "j'ai bon nan ?" - Puis je zieute la fillette, elle est plus âgée que moi, je redoute un peu qu'elle refuse de jouer avec moi alors je fais un peu ma timide, venant flanquer Armand qui gentiment me pousse vers Valmont.. La damoiselle aussi à l'air de bien l'aimer...

      "Il est gentil Valmont, y mord que les meubles."

    Le grand danois bleu vient me renifler dans le cou ce qui m'arrache un éclat de rire, il compte en faire autant à la fillette à tous les coups.




_________________
Walan
Si le seigneur des lieux avait senti les réserves de sa fille quant à ses hôtes alors il ne l'avait pas montré par son attitude à l'encontre celle-ci. Si ce n'est, peut-être, par le regard silencieux qu'il lui avait adressé après sa suggestion de composition florale. Le brun était loin d'être un expert dans le courtois langage des fleurs, mais il en savait assez pour se rappeler certaines des gaffes à éviter et il avait bien compris le sens général de la proposition. Il n'avait rien ajouté sur le moment, toutefois, mais notant dans un coin de son esprit qu'il lui faudrait probablement tôt ou tard faire quelques mises au point.

Tout ça était toutefois oublié -en tout cas temporairement- tandis que Walan accueillait leurs hôtes. S'il camoufla presque le début de sourire que provoqua la réaction de sa fille à la vue de Valmont, il ne put le retenir en voyant le regard d'Hanna vers les adultes après l'avoir salué. Un sourire sans trace de moquerie mais plutôt amusé, voire compatissant. Le comportement de la fillette lui rappelait celui d'autres, et il veillerait -discrètement- à ce que la petite ne soit le plus rapidement possible plus intimidée de la situation. Après tout, elle était également son hôte et il comptait bien que chacun d'entre eux se sente à l'aise pour la durée du séjour.

Il attendit un peu de voir le comportement du molosse avant de poursuivre, principalement à l'attention d'Athénaïs.


Vos chambres sont prêtes, vos bagages vont y être portés et vous y trouverez de quoi vous baigner si vous le souhaitez. De l'eau chauffe dans les cuisines et pourra vous être montée.
J'imagine que vous souhaitez vous rafraîchir et vous reposer un peu après votre voyage, donc je vous propose de prendre le temps de vous installer et puis, si cela vous convient, nous pourrons visiter le castel avant de dîner, pour que vous puissiez vous y retrouver facilement.


Un petit haussement de sourcil interrogatif ponctua le propos pour s'assurer que le programme convenait à la jeune femme. Puis le brun sembla se rappeler de quelque chose.

Oh ! Et votre chariot est bien arrivé il y a quelque temps. Si j'en crois ce qu'ont dit vos hommes et ce que j'ai vu de son contenu, il y a de quoi satisfaire une armée d'assoiffés dedans.
Est-ce là un exemple de ce que fait une Pochtronnette ?


Non, il n'avait pas oublié les interrogations du couronnement. Non, les explications de la concernée ne l'avait pas tout à fait convaincu sur le moment. Et oui, il comptait bien profiter de l'occasion pour creuser davantage.
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Athenais_
Pendant qu'ils attendent, Athéna secoue la tête ne sachant clairement pas si il y avait des prunes à Meyrieu, tout juste avait-elle écouté rapidement la question. La gosse reparle, c'est mauvais signe, elle allait encore foutre le bordel. Mais finalement non, et c'est une mine rassurée qu'elle adresse à Walan alors que Valmont se hâte de retrouver une connaissance qu'il avait fait durant les joutes d'Étampes. Volontairement, quelque peu gênée par la remarque du propriétaire des lieux soulignant son escorte ou plutôt sa non-escorte, notre Duranxie opine aux présentations & s'attache à saluer Aëlys avant d'élargir au brun.

Battement de paupière à l'adresse d'Hanna retenant un bravo, néanmoins les félicitations se feront plus tard.


Merci de vous en inquiéter. Nous avons fait bon voyage mais je crois qu'aucun d'entre nous ne refusera un peu de repos avant le repas de ce soir. Repas que cette jeune fille ne cesse d'imaginer. Laissez-lui encore quelques minutes et je n'ai aucune illusion sur le fait qu'elle vous pose des questions sur les prunes. Vous avez des prunes votre Altesse, n'est-ce pas ?

Légèrement plus tardive, la saison commençait tout juste pour certain figuier alors peut-être qu'ici la petite Serna aurait ce qu'elle voudrait. Vint ensuite l'histoire du charriot, des présents et Athéna d'esquisser un sourire énigmatique lors de la question de son interlocuteur. Non une Pochtronette c'est un concept complexe, quelque chose qui nous dépasse tous, qui se respecte et qui demande de la patience et de l'énergie. Ce qui donne une trombine où la risette creuse une fossette dans la joue droite de notre Pochtronette. Pendant que le Danois quant à lui poursuit ses salutations à tendance endiablée auprès de sa comparse retrouvée, flanqué contre ses vêtements qui peuvent dès lors être victime de belles traces de bave. La brune avait pensé à tord visiblement qu'une trotte le fatiguerait suffisamment pour qu'il ne fasse pas montre d'un enthousiasme débordant en arrivant. La Princesse s'était donc mis le doigt dans l’œil jusqu'au coude. A peine sur place qu'il charme déjà.

Et comme si cette agitation lui fait penser soudainement à un détail de taille c'est tout en marchant pour pénétrer sur le Domaine de Meyrieu que l'observation est ponctuée par un carnet rose canin.


D'ailleurs, il ne vous le dira pas mais ce cher Valmont va être papa d'ici quelques semaines, ce filou est allé rendre visite à une camarade de chasse. Résultat nous allons avoir des chiots qui empliront le chenil.

Et avant de proposer un petit à la fille du Chevalier, elle prendra le temps de s'assurer que ce dernier accepte pour éviter tout drame même si un portrait de feue Sa Majesté Alvira de la Duranxie accompagnée d'un jeu de fléchette complet aurait fait meilleur effet à ladite fille, hinhin.

Une fois les portes passés, la cour parcouru, une interrogation pointa.


Où nous retrouvons-nous pour le départ de la visite ?

Dit-elle en pinçant les phalanges de sa main droite avec sa senestre.
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Walan
Un peu pris au dépourvu par la question des prunes, le seigneur des lieux répondit tout en jetant un coup d’œil vers Jehan.

A vrai dire, mes terres les plus propices aux fruits sont plutôt à Charpey, mais il me semble qu'il y a au moins un prunier au village. Je ne sais pas si elles sont assez mures en ce moment, mais si vous êtes prête à courir le risque d'un peu d'acidité ou de tomber sur une véreuse, j'imagine que que nous devrions pouvoir vous en fournir un bol dans votre chambre.

Entendant la réponse, l'intendant donna immédiatement des consignes à mi-voix à l'un des serviteurs, qui parti vivement vers les portes du castel. Tout à sa surprise, Walan n'avait même pas remarqué que la princesse n'avait pas utilisé son prénom. Et le sourire énigmatique qu'elle lui adressa ensuite, associé à une fossette qu'il ne lui connaissait pas, n'aida pas à le lui faire davantage prendre conscience de cela. Au contraire, le brun se racla brièvement la gorge avec un petit toussotement, détournant le regard pour observer le manège du chien.
Le commentaire de son invitée sur celui-ci sembla lui faire retrouver le fil de ses pensées, et il répondit à la nouvelle d'abord sobrement


Et bien, si les chiots sont aussi énergiques que leur père, vous n'allez plus savoir où donner de la tête pendant un moment. Mais au moins vous aurez une belle meute.

Ça pourrait vous servir, en cas de sanglier intempestif...
La référence à l'incident de chasse quelque temps plus tôt à Etampes avait été prononcé comme une taquinerie, mais Sans Repos n'en était pas moins sincère dans son souhait que la jeune femme ne se trouve pas à nouveau seule face à un suidé agressif.

Sans vraiment attendre de réponse, Walan eut un geste du bras en direction du logis pour inviter la troupe à passer les grandes portes de celui-ci. Enfin, la troupe... au minimum Athénaïs, puisque son intendant souhaiterait peut-être superviser le déchargement des bagages de sa maîtresse ou encore se coordonner avec Jehan sur les détails pratiques du séjour ; et que Hanna serait peut-être trop absorbée par Valmont pour s'en rendre compte. Le brun invita toutefois, et répondit à la dernière question alors qu'ils entraient dans la grande salle.


Ici-même, si cela vous convient. Les tables seront mises et dressées à ce moment là, et j'imagine qu'il y aura déjà un certain nombre d'odeurs appétissantes venant des cuisines.

En réalité, les épais plateaux de bois étaient déjà en train d'être installés sur des tréteaux par les serviteurs, sous la direction tranquille de Sancie. Même si ce dîner serait plus fastueux qu'à l'accoutumée grâce à la présence d'hôtes, le repas du soir était au quotidien l'occasion de regrouper une bonne partie des habitants du castel dans la grande salle -même si le chevalier et sa fille préféraient parfois manger dans l'intimité des appartements de l'étage-. D'où le nombre en train d'être préparées. L'une d'elle, déjà installée à l'extrémité opposée à la grande porte, était clairement la table d'honneur avec sa rangée de haute chaises de bois finement sculptées faisant face au reste de la salle. La plus au centre présentait les armes familiales sur le dossier, et il était clair que c'était celle qu'occupait Walan lorsqu'il était présent et Aëlys sinon.
Derrière cette table, dans un coin de la salle, on pouvait distinguer un couloir donnant sur un escalier en colimaçon vers lequel Walan pointa un doigt.


Vos logements sont par ici.
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Athenais_
Courir le risque ?
Athénaïs était une sorte de Simba, elle se riait de bien des choses, dont le danger. Ah ah !


Un peu d'acidité ne fait jamais de mal.
Cette demoiselle engloutit un peu tout ce qu'elle veut bien découvrir, et je ne vous cache pas qu'elle est trèèèès curieuse. Vraiment très très curieuse.
Un gouffre.

C'est ce qui avait été répondu dans un sourire malicieux pendant qu'Hanna à grand coups de mouvements positifs de la tête s'extasiait déjà.
Ni une, ni deux le mouvement s'était fait, tout semblait être au parfait service du Maître de ces lieux. L'homme imposait le respect c'était un fait et il l'était par ses serviteurs, respecté. En découla alors un regard appuyé sur la silhouette du Meyrieux. Non pas surprise que les choses soient dans cet ordre mais plus par une forme de contemplation comme pour saisir qui il était chez lui. Elle manquait peut être de discrétion, la curiosité était sans doute un vilain défaut. En tous les cas c'est un sourire plus doux qu'elle dispensa à la jeune fille alors que le groupe continuait de filer.

La conversation dévia, Valmont était un numéro et il en ferait certainement quelques uns des comme lui. Au devant du petit groupe, elle glissa tout bas, suffisamment pour que les deux filles n'entendent pas, évitant ainsi les potentiels caprices. On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a.


Il n'est pas dis que je les gardes tous, ils feront de très bons compagnons dans d'autres foyers pour que d'autres jeunes filles ne soient pas la proie de vilains suidés.

Le sous entendu était suffisamment léger pour ne pas tinter aux oreilles des enfants si elles venaient à entendre mais assez clair pour que Walan comprenne, du moins elle l'espérait. Évidemment, elle ne lui narrerait pas les frasques du Danois, pas tout de suite. D'ici quelques mois peut-être.

Quelques secondes après, ses azurs quittaient le visage de Walan pour découvrir la grande salle qui les recevrait pour le repas. Athéna aimait la familiarité du lieu. Il n'était pas question d'immensité venant s'abattre sur ses épaules et elle en appréciait toute la typicité. Un instant elle perdit ses iris sur les murs décorés aux couleurs de la famille. Un instant, un seul cette pensée lui soutira un sentiment étrange. La question du maître de maison la tira de sa contemplation.


C'est parfait votre Altesse, nous vous remercions pour votre accueil chaleureux.
Nous tacherons d'être à l'heure pour le souper.


Elle supposa à cet instant qu'il ne les accompagnerait pas jusqu'à leur appartement et laisserait cela à une servante ou autre camériste dépêchée pour ce faire. L'heure serait ce qu'on lui tinterait aux oreilles. A cet instant, elle lorgna la petite Serna qui était étonnement silencieuse. Armand quant à lui supervisait le transport des affaires de leur équipage pour ne pas finir cul nu au soir venu.
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Hanna_serna

    Mes doigts se perdent dans la fourrure de Valmont, il a pourtant le poil court, mais suffisamment long pour que mes poings puissent se refermer sur une petite touffe, je m'y agrippe parfois pour lui grimper sur le dos, mais cela ne dure jamais longtemps, il me renverse à chaque coup et vient me renifler le bide jusqu'à me faire rire aux éclats ! Même s'il n'y a pas d'enfants de mon âge chez Naïs, je m'amuse tous les jours entre deux leçons d'équitation du brillant Armand. Il sait faire danser les chevaux en rythme, juste en faisant claquer sa langue - je suis fascinée et espère être comme lui plus tard.

    Je lance un regard à Armand d'ailleurs lorsque le Chevalier leur annonce que leurs affaires seront montées, qu'il faudra se laver, s'habiller et faire la visite du château avant de manger ! Tout un programme le ventre vide ? Mes sourcils s'obliquent à l'intention de l'intendant. Mais fort heureusement, Walan précise qu'un chargement - espérons le - de breuvages et de nourriture est arrivé ! Si attendre vaut la peine, alors ma foi...

    Les adultes causent, Athénaïs m'offre un regard qui souligne que je me suis adressée comme il fallait à notre hôte, je tacherais de le lui rappeler quand j'aurai un petit creux... Puis ils reparlent de bouffe.. Je vais littéralement me mettre à baver..

    A Walan qui parle de prunes acides ou véreuses,
    "Je les aime bien acide aussi ou en tarte."

    Oui, j'aime donner des informations utiles sur mes goûts.. les adultes avancent vers le Castel et chuchotent, j'hésite, mais Armand me fait signe de suivre, il s'occupera donc des chevaux et des bagages avec les domestiques du domaine. Je talonne donc le duo, laissant Valmont jouer avec la jeune fille. Et devinez quoi... Les adultes parlent encore de nourriture, mon ventre émet quelques borborygmes... Athénaïs souligne ma gourmandise et ma curiosité, j'opine plus qu'il ne le faudrait. Au menu ce soir questions ou goinfrerie, je ne peux faire les deux en même temps... Car parait que c'est impoli, mais surtout on perd des miettes si on ouvre la bouche en mangeant !

      "C'est parfait votre Altesse, nous vous remercions pour votre accueil chaleureux.
      Nous tacherons d'être à l'heure pour le souper."

    Athénaïs me regarde, je rêvais du repas en regardant la table être mise, mais j'écoutais tout de même d'une oreille, je m'adresse au Chevalier,

      "J'y veille-rai."

    Pressons - pressons ! Plus vite on se lave plus vite on visite et on mange ! Dans les escaliers, je cours presque et arrive sur le palier, je profite d'être presque seule avec Athéna.

      "Dis Naïs, tu as appelé le Chevalier Altesse, c'est un prince comme toi ?"

    Et dans ma lancée, en zieutant le couloir.. moyennement emballé par un bain ennuyeux.. "On est obligé de se laver dans le baquet ? On pourrait pas nager ? Faut que je sache nager sinon maman voudra jamais que je me baigne."

    Athénaïs semble exaspérée, je suis pas bien sûre mais c'est un peu la mine qu'elle fait quand Birgit lui parle... Je baisse un peu la tête, triture mes doigts, dessine un peu avec la pointe de l'un de mes souliers en me dandinant doucement.. Puis acte II, mon menton tremble un peu, mes yeux emplis de larmes s'ouvrent pour ma logeuse, portant mes pupilles aussi haut que possible, en battant de temps à autre des cils pour que les larmes coulent sur mes joues, gommant une part de la poussière de mes joues dans une traînée humides.. Faut ce qu'il faut !

Athenais_
        [Aparté entre Athéna et Hanna]


      "Dis Naïs, tu as appelé le Chevalier Altesse, c'est un prince comme toi ?

      - Si l'on veut. Disons que c'est un Prince qui n'a pas de parents Roy, c'est un Prince en titre comme on dit. Ça veut dire que sa terre lui a été donné par un Roy. Moi je suis une Princesse du Sang, je n'ai pas de terre attaché à mon rang mais j'ai un parent Souverain.
      Tu as compris ?"

    Un peu de répit, elle ne sait pas si cela suffira à la Serna. Dans les faits elle se doute qu'Hanna n'aura rien pigé et cela sera parfait pour la coincer en séance Héraldique.

      - Oh ben.. C'est un prince quoi ? - la gamine hausse les épaules et lève les mains paumes ouvertes vers le plafond en signe d’incompréhension.

    Constatant qu'elle avait vu juste Athéna tapote le bout du nez de la Serna avec tendresse et ajoute sur un ton magistral.

      "Demain ma grande, cours d'étiquette et base des titres du Royaume de France.

      - Han.. Pff... Y a que les cours sur les princes qui m'intéressent moua..."

    Hanna poursuit son petit manège en se dandinant pour revenir au sujet du bain - baignade dans la rivière, son pied balaye une petite poussière invisible, remontant de temps en temps les yeux vers son interlocutrice.
    Si le premier mouvement initié ressemblait à une mauvaise grimace mal contenu, l'explication de la petite était relativement convaincante. Le cercle était vicieux, Carmen ayant peur de l'eau ne l'initierait pas personnellement ce qui laissait la fille vulnérable aux yeux de sa mère, à la noyade. Et l'on n'en sort pas, ainsi Athénaïs était décidée à rassurer le duo.


      Obligé hum.. Oui et non. Nous sommes en vacances, ta mère n'est pas là, le baquet n'est pas obligatoire, par contre je veux que tu sois bien sage.

    Le plus compliqué dans l'histoire fut de trouver un lieu propice à la nage. Le but n'étant pas de noyer l'enfant. - ouais, ouais.. Et c'était pas forcément de la tarte. Imaginez l'antithèse de sa maternelle ? Enthousiaste à se tremper, bondissant dans chaque flaque d'eau, usant de regard charmeur pour tenter d'aller plus loin, là où elle n'a pas pieds. C'est l'idée qu'Athénaïs s'en fait et elle va apprendre pour son grand malheur qu'elle a effectivement raison. Sitôt débarrassées de leur bottes, bas et braies, ne gardant ainsi que chainse pour l'une et chemise pour l'autre, la Duranxie veille à ce que les manches de la petite soient bien enroulées et remontées pour que la nage soit plus aisée. Sitôt qu'elle détourne le regard pour vérifier qu'elles sont bien seules, la petite fille est déjà à l'eau et nage comme un petit chien... Tirant jusqu'à la langue.. Un rapide coup d’œil lui fait trouver le modèle.. Valmont est de la partie.
    Un cri étouffé se fait entendre, la jeune femme saute dans l'eau à grandes enjambées pour rejoindre l'élève indisciplinée.


      "Garde Naïs je blblblbl - fais comme - blblblbl Valmont !

      - Ne pars pas plus loin et ne va pas dans l'eau tant que je ne te le dis pas. S'il t'arrive quoique ce soit ta mère me tuera et surtout tu seras bien mal en point.
      Pigé ?"


      Dans les bras de sa sauveuse : - Je suis déjà dans l'eau, mais oui d'accord... Si je meurs maman nous tuera !

      - C'est ça, ta vie est reliée à la mienne.

      - Cela veut dire que si je fais une grosse bêtise, tu ne pourras pas me tuer, juste te fâcher.."

    Et ouais la petite prend des notes pour les jours à venir.. Nouveaux lieux, nouvelles activités, nouvelles bêtises en perspectives et Aëlys sera peut-être de la partie pour jouer des tours aux grandes personnes !

      "... Ouais bon d'accord."

    Après tout ce n'est pas elle qui aurait à subir la crise d'adolescence, d'ici-là elle se serait débarrassée de la petite. Que Dieu l'entende. Désormais, Duranxie s'échinait à faire effectuer les mouvements de la brasse par Hanna pendant que cette dernière avait délaissé la méthode du chien pour se prendre finalement pour un crapaud. C'est ainsi, dans des barbotages approximatifs, portée à bout de bras qu'elle entamait son apprentissage.

      "Crôa ! Crôa ! Naïs ça fait quoi comme bruit une Selkie ? Est-ce que je vais en voir ici ?"

    Cela s'annonçait long, très long.

      "Ah ben ici c'est le Pays des Selkies du milieu.
      Il y a tellement d'étangs.

      - Wow ! Et la maman de Aëlys est une Selkie pour ça qu'elle est pas là ?

      - Ah ça je ne sais pas, mais ici les meilleurs nageurs du pays peuvent voir les Selkies, et tu sais pourquoi ?

      - Non ! Dis dis ! Je veux être une meilleure nageur.

      - Nageuse ma puce. Quelle perspicacité, les Selkies ne peuvent être rattrapé que par les meilleures nageuses, autant dire que moi même j'ai encore du chemin à faire avant de pouvoir prétendre voir le bout de leur queue."

    Petite moue feignant d'être déçue par la Duranxie, la petite est impressionnée par sa logeuse mais aussi par le lieux de villégiature des Meyrieux, elle rejoint Athéna avec une brasse moyennement exécutée. D'abord de face, elle se glisse à son côté en éclaboussant un peu en surface par ses mouvements de jambes maladroits et s'agrippe finalement au dos de cette dernière, les bras bien noués autour de son cou.

      "Montre-moi ! S'il te plait ! Je veux voir la queue de la Selkie !"

    Les jeux n'en finissent plus, une nageoire caudale de sandre dans un bouquet d'algues est prise pour une Selkie bien lointaine, et la chasse commence et s'arrête quand Athénaïs prise également au jeu, n'a pas vu le temps passer.

    Temps qui saute aux yeux de la Princesse alors qu'il est plus de 17h et qu'il leur reste bien peu de temps avant de rejoindre le Château. En quelques secondes nous assistons à un habillage chrono de l'une et l'autre. Jambe gauche, puis droite, chemise que l'on fourre dans les braies sans cérémonie et le trajet se fait tel une course pour débouler dans la cour, rejoindre le logis et sauter dans une robe pas trop chiante à enfiler. Quoique... Vice non prévu, ou plutôt pensé, la robe bleue et verte qu'elle s'est foutue sur le dos.

    Hanna de son côté aura simplement eu du mal à se défaire de sa chainse partiellement humide sans se coincer la tête - incident vite réglé avec l'aide de sa logeuse, elle enfile ensuite une petite robe bleu, d'un ton pastel qu'elle affectionne tout particulièrement. Athénaïs se bat encore avec ses rubans tournant sur elle même pour user du retour du miroir pour nouer le tout comme il se doit.. On dirait Valmont qui court après sa propre laisse. Hanna ricane derrière ses mains plaquées sur ses lèvres... Elle allait faire un pas vers la Duranxie pour l'aider quand son ventre se mit à gargouiller.. Grand dilemme - aider Athéna et descendre ensemble.. Ou laisser Athéna à son sort et descendre maintenant pour choisir la place la plus près du plat, ou le tranchoir le plus gros... Vous savez le bas de la miche là ! La mini Serna regarde tour à tour son ventre et Naïs, et c'est le bidon qui l'emporte haut la main !

      "Je descends ! Mais je te garde une place près de moi !"

    Hanna et Valmont quittent la chambre et rejoigne le rez-de-chaussée, le lieu de rendez-vous a bien été noté par l'enfant qui rejoint le Prince, pas fils de roy mais prince quand même !

      "Bonsoir ! Naïs arrive, elle met une jolie robe, elle s'habille pas souvent - En Fille - toute seule je crois. Mais elle se déshabille plus vite que moi... Ma grosse tête reste souvent coincée dans les cols.."

    #Jeracontemylife ! la petite joint ses mains, elle pensait se taire un peu, mais elle a faim et dans ces cas là, il faut bien que sa langue s'active à autre chose ! La bouche bien lubrifiée par le trop plein de salive qu'a engendré les délicats fumets qui émanent des cuisines.. elle poursuit..

      "Alors vous êtes un prince, c'est bien ça comme situation Prince ? Prince en Titre ?"

    Et une leçon d'apprise et de retranscrite, la culture ça s'étale comme la confiture même à cinq ans ! "Il est jolie votre château, y a combien de pierre ? J'ai vu qu'il en manquait deux dans notre chambre."

    Lassante, épuisante ? Nourrissez-la bon sang ! Faites la taire !

      "Dites, on mange quoi ce soir ? Cela sent drôlement bon !"

    Sauvé par le gong ou juste par un ange bleu et vert à grande dextérité qui non seulement est descendue sans faire de bruit mais a enfin plaqué une paire de mains sur la bouche de la mini Serna. La tresse contenant les cheveux humides de la Duranxie gouttent sur le front de la petite.

      "Je vois que vous avez fais connaissance avec Hanna, la période "je joue les timides" est donc déjà finie.. Cela ne pouvait assurément pas durer.." La Duranxie est amusée. Elle se reconnaît dans bien des traits de la gamine et trouve sa présence à ses côtés rafraîchissante. "Bien je crois que nous avions prévu une balade, visite de votre domaine ?"

    Hanna les regarde tour à tour et oblique ses sourcils en direction de la cuisine, elle a la furieuse envie de se jeter à terre, les implorant de la nourrir ! Mais il faut se tenir.. Elle tend sa menotte à Athénaïs, et une fois prise, elle tente de presser le pas de la visite en tirant un peu sur son bras, espérant que leurs hôtes suivront.

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Walan
Aux propos à mi-voix que lui avait glissé Athénaïs avant de monter découvrir ses logements, Walan avait acquiescé d'un léger signe de tête en répondant sur le même ton "Je vous laisserai faire votre offre généreuse à la jeune fille en question, si vous le souhaitez". Il avait ensuite laissé ses invitées rejoindre les pièces apprêtées pour elles pour la durée du séjour, tandis qu'il restait un moment dans la grande salle pour observer le ballet des serviteurs en train de préparer les lieux. Quelques minutes plus tard, constatant sans surprise que Sancie gérait très bien le tout sans lui, il était remonté dans ses propres quartiers, non sans auparavant avoir lancé à Aëlys avec un sourire amusé depuis la porte : "Quand tu auras fini avec Valmont, n'oublie pas d'aller t'apprêter pour le souper. Je ne suis pas sûr que les traces de bave soient à la mode."

Quelque temps plus tard, tandis que l'heure convenue pour la visite approchait, le chevalier était redescendu. Du fond du couloir où se situait ses logements, il passa devant la porte de ceux de sa fille puis à celles des pièces attribuées à leurs hôtes. Un peu surpris d'entendre les bruits étouffés d'une activité frénétique, le brun se demanda ce qui pouvait bien se passer mais poursuivit pour descendre l'escalier en colimaçon. En bas, la grande salle était prête et des odeurs salivantes sortaient déjà des cuisines. Toutefois, aucune trace de ses invitées...
Jehan, qui n'était jamais bien loin, renseigna rapidement Sans Repos lorsqu'il vit son air perplexe.


Son Altesse Royale et sa filleule sont sorties, messire. Elles ont demandé à Paule en passant où était l'étang le plus proche et elle les a dirigée vers le Vordas.
Elles viennent à peine de revenir. En hâte et échevelées.


Voilà qui expliquait probablement la frénésie de l'étage. Walan remercia son intendant d'un petit signe de tête avant d'aller observer la cour depuis la grande porte. Et en se retenant de regarder de manière trop régulière en direction des escaliers. Il n'eut en réalité pas longtemps à attendre avant d'être rejoint par Hanna et son déluge de questions. Amusé, le dauphinois commença donc à répondre patiemment aux unes et aux autres.

Prince douairier oui, jusqu'à ce qu'Aëlys soit en âge de gérer seule les terres de sa mère. Et j'imagine que je ne suis pas à plaindre.
Combien de pierres ?! Je ne sais pas. Des milliers et des milliers sans doute. Et encore, Meyrieu n'est pas un très gros château. Est-ce que les deux pierres qui manquent ne seraient pas celles de la fenêtre ?

Quant au repas... Margot, la cuisinière, est au travail depuis tôt ce matin avec son équipe pour vous préparer un grand repas d'accueil. Je ne sais pas tout ce qu'il y aura, mais j'ai demandé à ce qu'elle prépare le canard sauce cameline que j'ai promis à ta marraine depuis un certain temps.


Il allait continuer lorsque Athéanïs apparu, le surprenant un peu tant il s'était absorbé dans la réponse aux questions de la fillette. Avec un petit sourire, il répondit à la princesse.

Ce n'est pas la première jeune fille de cet âge que je fréquente, vous savez. Je comptais vous montrer les points importants du castel, mais j'ai cru comprendre que vous aviez déjà exploré par vous-même... Et peut-être avez vous faim après votre visite au Vordas et votre course ?
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Hanna_serna

    Alors que j'allais embrayer pour une deuxième salve de questions-réponses, Naïs arrive et m'empêche de parler, mes yeux sourient pour mes lèvres.. Elle ne fait pas comme maman, ma mère quand elle fait ça, elle me tient bien le menton pour que ma mâchoire reste bien fermée sinon bah.. Mes lèvres s’entrouvrent et c'est gili-gili dans la paume de la main d'Athéna avec ma langue, puis je cherche à lui niaquer l’éminence hypothénar... Mais ma logeuse, elle a la classe, elle fait comme si de rien n'était s'essuie discrètement la main avant de saisir la mienne pour la balade.

    Entre les grandes personnes, je me dévisse le cou pour m'adresser à eux.


      "Naïs, tu savais qu'il était Prince douairier... Hanlala, mais y a combien de type de prince ?! Faut qu'on fasse la leçon princes en héros de ris, comme le veau. Mais ce soir c'est du canard qu'on va manger avec de la sauce ! Merci d'avoir demandé ça."

    Mes yeux sont écarquillés tant je suis excitée et raviiiie ! Puis paf je ne m'arrête plus et je m'adresse à Walan,

      "Les pierres qui manquent sont une près de la porte de la chambre et l'autre près de la cheminée, t'aura qu'à venir voir si tu veux. Et le menu me convient, c'est bien Margot a l'air de savoir ce qu'elle fait, je reviendrai si c'est bon."

    Ouais c'est que j'ai un emploie du temps de plus en plus serré.. Donc j'espère qu'il n'a pas trop d'espoir. Walan s'adresse à Athéna, je les regarde, le chevalier il sait tout ce qui se passe sur ses terres, il sait ce qu'on a fait... Zut, je pensais pouvoir faire quelques bêtises mais s'il voit tout... Je vais devoir la jouer subtile comme dirait mon oncle Alexandre.. Je fais un pas, deux pas en marche arrière..

    Rejointe par Valmont, on prend un peu d'avance sur la visite, j'ai piqué un quignon de pain à table et laisse derrière moi des miettes, les adultes vont surement penser que c'est pour qu'ils ne me perdent pas.. Mais mes petites boulettes de mie mènent à la cuisine.. Mon défi c'est que Valmont ne les voit pas trop tôt... Sinon va bouffer mon jeu de piste !

      "Viens Valmont on va faire la course !"

    Je trottine et le chien en fait autant, me donnant parfois un coup dans les flancs avec sa grosse tête, ou un coup de queue sous le nez, je me marre évidemment, ce chien je l'aime d'un amour fou !

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