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[RP] Ce que L'oreille de Patrocle sait

L_aconit
    J'ai fait un mauvais rêve cette nuit.

    J'ai rêvé que je te cherchais. Partout. En tout lieu. J'ai rêvé que je t'appelais du haut des falaises...

    Puis dans l'étranglement de mon écho vide, ma main a trouvé la tienne. Mes doigts ont retrouvé le velours de ta peau. Mon nez la douceur de ta nuque. Mes bras, le territoire de ma nuit à tes hanches. Tu étais là. Depuis le début, tu étais là. Et dans le fond de notre lit, j'ai pleuré un peu d'avoir cru te perdre, d'avoir cru t'avoir laissé aux sirènes.


    L'Oreille de Patrocle aura tout entendu. Comme toujours. Tout mon désespoir, et tout mon bonheur revenu. Attentive, entre ses parois de bois, l'Oreille de Patrocle a de quoi raconter mille nuits sans territoires. Les doutes. Les mises au point. Les vérités les plus nues. Et l'espace clos de nos bras.




[ 𝐏𝐫𝐨𝐯𝐞𝐧𝐜𝐞]



    - Au Charbon Ardent -



Mijn Liefde...

Alphonse tourne museau à l'entrée.
L'aconit vient poser ses mains sur ses épaules



Tu avais oublié le conte de Maurice...?
Non, mais les bancs étaient pleins.

Alphonse lui sourit.

J'ai bien essayé de rentrer mais vous n'avez pas du m'entendre.

L'aconit culpabilise. N'a rien remarqué.


Oh... Pardon!
De?
De ne pas t'avoir entendu.

Cette réponse con.


C'est que le conte était bon.
J'ai demandé où tu étais et on m'a dit, "allé faire des papiers."

Alphonse baise le menton qui surplombe. Faust le serre.


Pardon pardon pardon.

Faust, pot de colle attitré.

Je n'ai pas eu le courage finalement... ah ah... C'est bon te dis-je.

Bras se mêlent.
L'aconit est en manque de tout.

Moui.
Dix minutes de plus et j'oubliais à quoi tu ressemblais, mais...

Alphonse tend sourire vers lui.


Tu es arrivé à temps.

L'aconit geint d'une indignation surfaite. S'assoit, à grand peine, non loin.
Alphonse, personne en vue, rapproche chaises.


J'ai vendu un tarot à une carte aujourd'hui.
Oooh, encore...

L'aconit hoche. Alphonse admiratif toujours de cette escroquerie.

ça ne rate jamais.
Si tu savais l'effet que ça me fait...

Alphonse sincère, baisant la joue.

ça ne rate jamais

L'aconit fend la lèvre d'une canine.


Alphonse.
Je me dis qu'il va falloir courir vite pour quitter la ville, j'imagine ton petit cul pressé... Faust?
J'ai envie .

Alphonse interrompu à son fantasme des tarots à une carte, doigts agrippent col et rapprochent les lèvres quand voix basse ordonne :
"Alors donne."

Je ne sais pas si c'est le sud ou le tarot. Mais ..

L'aconit baise cette bouche

N'essaye pas même de te justifier...

Alphonse le léve et le tire par le pan d'une chemise.


Viens ici, viens ici...

L'aconit discipliné comme plus tôt, avec le conte de Maurice, se redresse, bandé.
Alphonse malmène le tissus jusqu'à trouver l’abri d'un derrière de comptoir et Faust noué de main est agenouillé en même temps que tabouret. L'aconit défait à la hâte les braies. Se libère d'un mouvement. Coeur tambourine à sa tempe, là. Il a envie.
Alphonse pose index sur la bouche blonde pour intimer le silence, et d'un mouvement, impose la bascule. Dos au sol, Faust est examiné d'un air carnassier, queue à l'air, chemise toujours aux épaules, beau d'être pressé, beau d'avoir envie.
Blond aime toujours leurs rendez-vous secrets de derrière de comptoir . Il fait un beau patient en auscultation

C'est là. Une grosseur.

L'aconit tâte sa hampe. Souffle :
c'est grave...?

Alphonse rit doucement , ôte sa chemise, la lâche sur les yeux de Faust ; là ce soir, il est aveugle et ombre s’étendant sur le corps désiré , entame supplice :
langue applique sème la brûlure d’un sillon de l’épaule au téton qu’elle gobe quand la main, elle s’éprend des raideurs qu’elle flatte.

Mmhf
Laisse moi voir ce que je peux faire.

L'aconit se tortille un peu, au supplice , ce bâillon improvisé décuple son envie
Alphonse_tabouret doigts carnassiers contrastent d’une invitation qui ne prend pas de gants et s’enfoncent en même temps que le téton se mord. Il gémit entre deux surprises.


hhhh!

Faust est un patient discipliné, ceci dit, reste là où pointe le doigt. Palpitant.


Cela grossit encore.

Médecin aux même maladies note d’une voix basse. Langue délaisse les hauteurs et glisse jusqu’au velours du ventre. "
Ta queue est si belle"… L’embrasse, la pourlèche et la gobe, amplement, ajoutant troisième doigt.

zui...
gen.


L'aconit gémit sans discrétion. mains se crispent d'un bonheur sur les boucles brunes. Bouge un peu, si peu, amorce à ses propres sensations.


Nog.. dit le chant d'Achille

Alphonse, discipline se récompense et bouche s’active à la valse des doigts ; l’un emporte l’autre se joint d’amour, à une érection qui fatalement gangrène aussi ses braies. Queue adorée se vénère, se choie, s’abreuve de mots "
kom naar mijn lippen, naar mijn mond, naar mijn gezicht, je neuken is mijn nectar..."
Gorge blonde se renverse, nuque se contorsionne aux moutons du parquet.


Ik Kom.. Ik Kom..

L'aconit jouit d'une longue agonie, pourtant si brève. Garçon sauvage , exauce son amant dans un tressautement étouffé. Tire sur ses cheveux , un peu, tambourin aux veines, bouche au sel. Hahane en silence, et s'éteint, lentement. L'aconit vient tirer à lui Tabouret et ses baisers salés , cherche son tour, empoigne , pétris, aime.
L' index brun se tend d’une autorité sur le corps dénervé pour le repousser au sol et défaisant son ceinturon, sortant une queue frémissante, surplombe Faust d’un air Pan.


Regarde moi Mijn liefde, comme je t'aime..

L'aconit sourit, môme. Hoche en tentant de saisir sa queue.


Kom...

Là, noirs dévorant le corps blanc déjà constellé, se liant aux bleus, main rencontre une verge pétrifiée d’envies et Faune se caresse d’un plaisir qu’il ne cache pas
L'aconit le saisit d'une force vive, le retourne; A toi le dos.


Montre-moi.

Il se redresse sur lui, encore débraillé, pas essuyé, , s'installe d'autorité au spectacle .
Il ne faut pas longtemps; à la bouche, le foutre parfume, au nez l’odeur de Faust, aux oreilles, ses voilures gémissantes. Tabouret retient, gémit, respire mais s’abandonne finalement longuement, d’un regard qui le perce jusqu’à l’âme, écumant le ventre
L'aconit imprime chaque geste, chaque mouvement , chaque roulement de muscle à ses iris en fleur. Hoche le menton d'un sourire, comme pour apprécier le devoir accompli...
Voyelle parisienne se lâche d'un râle consumé , fébrile.


Minj liefde...

Alphonse tend les bras pour saisir sa bouche, Faust vient lécher. Tout. Et lui abandonne ses lèvres.


mmh.. C'est moi... Là...

Alphonse l'enroule, les enroule, et roule; qu'importe le sol, sa crasse. Corps se compactent encore tendus, s'étreignent, mime de quelques coups de reins les derniers élans amoureux.

Je t'aime, je t'aime, je t'aime...

Alphonse l'ensevelit, le presse, pèse , l'étreint.
L'aconit lâche un rire du cœur, touché au corps , abandonne tout sérieux à la poussière. Le sérieux est une affaire interne...


Mon Bouc.

Alphonse tabouret à la bousculade, une serpillière tombe d'un ralenti, percute le sol dans un bruit qui semble assourdissant quand l'on peut remercier l'auberge d'être déserte.


Putain, je t'aime, je t'aime tellement...

Alphonse l'entrave de son corps, le regarde, prend sa bouche d'une fièvre. Faust mord sa peau, s’irrite à un reliquat de barbe taillée.


Toutes mes nuits ...
Toutes mes journées

Alphonse vient nicher au cou, libéré, épuisé, heureux. Blondin opine et laisse les corps se calmer, l'un contre l'autre, cœurs battants.


Ton foutre a le goût de l'Italie.
Le tien celui des pêches

Alphonse Tabouret rit doucement aux épis, reprend son souffle perdu d'aimer si fort.


Et tout ça donne un enfant. Pêche salée.

Kleze entre dans la taverne.

Ah ah...

Faust rit, porte alerte l'oreille depuis le confort du comptoir. Blond baisse le ton:


Une pêche toute neuve.
Tabouuuuuuu. T'es où p'tain de bordel de couilles !

Kleze suit sa route, va gueuler dans la taverne suivante. Il sort de la taverne.
Alphonse vient de les vider, est indisponible le temps de se rhabiller.


L'aconit grogne : Maurice!

Alphonse entend la porte qui claque, signe d'un départ.

Je te préviens que je serai seul à avoir la clef du mess sur ce foutu bateau...

Alphonse tapote torse dénudé d'un index.

Il faudra de toutes façon... Attendre un peu aurore... J'imagine.

L'aconit se redresse, l'épi follet.

Le temps de la construction de sa nave. Nous attendrons au large.

L'aconit malin.

Je parle pour Alexandrie
Ah?
Là...
A ventiglima , je compte te faire l'amour sous chaque olivier

L' aconit refait sa mise d'un air désinvolte
Alphonse Tabouret le prévient d'un coup d’œil en remontant ses braies:


Il y en a beaucoup
Tu me dois des nuits d'orgie, aussi.
Je ne les oublie pas

Alphonse l'embrasse d'un baiser qui dure


j'ai hâte, même

L'aconit le regarde en coin faire glisser son ceinturon. Mâle extase. Il remet sa gibecière à la hâte.


Jure-le.
Jure-le que tu me baiseras tous les soirs.


Alphonse se redresse dans un grognement, centre de gravité allégé. L'aconit saisit son poignet. Tabouret le regarde d'un sérieux amoureux, de ces sourires qui n'ont rien de risibles.

Tous les soirs de toute ma vie, et cela ne sera pas assez, je le sais déjà...

Blond embrasse le poignet en question, bleus attentifs.

C'est terrible non, d'être frustré en étant assouvi...
Oui. Une brûlure permanente.*

Alphonse opine lentement.


J'ai tout le temps envie de toi, pas forcement de te baiser... Quoique.

Alphonse le cède d'une canine.


l'envie de la peau.

L'aconit l'ébouriffe lentement.


L'envie de tout envoyer valser...
Moi de toi, pour tout. ton rire, tes mots, tes silences, ta peau, ton parfum

L'aconit main aux reins, colle bassin au sien.


Ah, tout envoyer valser, vingt fois par minutes...

Alphonse lui sourit au museau


C'est la moindre des choses...

L'aconit baise le coin de sa lèvre et le libère


Allons voir ce que voulait Maurice.
Viens, Amour...


Alphonse opine doucement



Tu me manques déjà


Alphonse le suit d'un sourire, Faust lui fait un sourire fatal en reculant.

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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
L_aconit

[ 𝐈𝐭𝐚𝐥𝐢𝐞, 𝐕𝐢𝐧𝐭𝐢𝐦𝐢𝐥𝐥𝐞]



    - A Mangiare, Mangiare -


Faust l'attend, mains derrière la nuque. Alphonse entre dans la taverne, referme porte et d'un coup œil lui assurant champs libre, l'accule à un coin et lui remercie d'un baiser. Faust l'empoigne et le renifle , vérifie s'il a bu, si c'est toujours lui...


- Tu t'es parfumé pour moi?...

Bleus aux noirs. Tension naturelle répondant, Tabouret se laisse examiner en tendant le collet.

- Pour qui d'autre?
- Une oiselle?

Faust saisit sa mâchoire.

- Je préfère les oiseaux.
- Mon bouc.

Faust l'embrasse. Alphonse, museau ferré laisse sourire modeler l'insolence d'une vérité.

- Mon amour.

Alphonse l'étreint et se ressource aux lèvres, blond le garde un peu contre lui, ce soir, il fait plus frais, et même caniculaire, l'étreinte est toujours bienvenue.
Les mains brunes froissent le tissu doucement , chaleurs mêlées ont tout des respirations.


- Mmm... C'est bon d'être contre toi...

Alphonse baise les cheveux, le cou, et l'oreille.

- Inesprimibile...

Faust creuse ses reins de deux mains blanches tandis que le ventre voisin s'appuie au sien.

- J'ai rêvé de toi toute la nuit.
- Un beau rêve?

Nez de Paris musarde , effleurant la peau, humant l'odeur précieuse.

- Un rêve érotique, et saisissant. Une bouffée de ... Bien.

Un sourire se dessine contre la joue.

- Tu me le raconteras au creux de l'oreille?
- Non, je veux le garder pour moi... L'enfermer dans mon jardin.

La joue se fait mordiller, tandis que la Fossette s'agrandit. Faust l'attire à la fenêtre, le poussant , ventre à ventre. Et finit par lui désigner la vue. Le port.


- Regarde. L'Oreille.

Museau consent à s'arracher aux cohérences blondes, se tourne et regarde silhouette encore creuse du navire.

- Où sera la chambre?
- Quelle chambre? Il est à taille humaine...
- La notre pardieu.
- Il est une chambre à lui tout seul.

Faust sourit, rêveur.

- Le lit si tu préfères.
- Oh, le lit... cette chose secondaire que l'on consent parfois à froisser?

Alphonse mêle blond et brun d'une tempe.

- Je ne sais pas... par là bas..?

Faust désigne un coin de navire.

- Ne parle pas mal des lits. Tu es beau dans les draps, tu es beau sur un sommier...

Faust le ceinture. Murmure à l'oreille de Patrocle; " Ce matin, tu étais beau aussi..."
Alphonse en commissure se teint d'un reflet.

- J'aime quand tu me réveilles...
- J'avais une de ces gaules...!
- Ah ah...

Alphonse lâche un rire franc, et Faust léger, le libère d'un dernier coup de rein pour leur chercher à boire.

- " Comme un épagneul."

Faust offre une tournée générale ! Alphonse fait un écho à la comparaison.

- Dieu, je n'avais pas vu ce type de drague depuis mes douze ans je crois...

Noirs suivent le cul parfait d'un regard et vient s'asseoir.

- Aurais tu eu les cheveux longs qu'il te les aurait tiré.
- Drague? Quoi, dire qu'on a les yeux d'un épagneul, c'est de la drague?

Faust grimace, et le sert allègrement. Ce soir c'est l'ivresse.

- Bien sûr, affaiblir sa cible pour mieux la relever après...

Alphonse remercie d'un sourire et déleste gorgée, Montfort retourne une chaise et l'enfourche, boit à la bouteille.

- La place est prise. En parlant de drague, Guillaume m'a écrit.
- Et je ne compte pas la laisser. Ni à la *hips* Mirandole.

Alphonse hausse un sourcil vaniteux, comédien.

- Te demande-t-il si tu es *hips* déjà rentré, *hips* si tu as son cadeau, quand tu passes au Louvre?
- Il est mignon.

Alphonse lève les yeux au ciel.

- Il fait comme si il s'inquiétait de savoir si j'allais bien et n'arrête pas de répéter qu'il ne comprends pas pourquoi il a tant envie de m'écrire.

Faust en joue ouvertement. Aime beaucoup. Tabouret le contemple d'un sourire en coin, agacé il est vrai, mais amusé aussi malgré lui par le petit air fanfaron arboré a l'instant.


- Vivement que nous le découvrions tous.
- Ah ah ah...

Faust lampe sa bière d'un petit air pensif, cajole le pied sous la table, revenant aux yeux noirs.

    [...] Entrée de Kasia. Sortie de Kasia sous l'austérité Tabouresque.


Tabouret glisse de nouveau ses noirs sur Faust.

- ça c’était expéditif.

Faust rigole.

- Je n'ai pas très envie de te partager, ce soir.
- Aww...

Puis fond.

- C'est de loin la chose la plus excitante que tu m'aies dit depuis quelques heures...

Faust étire un sourire angelot tandis qu'Alphonse secoue museau d'un sourire.


- Tu en veux plus?

    [...] Entrée de Aurore Victorine pour une histoire d'abricots. Entrée du chef de port de Vintimille. Désespoir palpable de Tabouret. Fou rire nerveux de Montfort. Conversation en anglais pour des détails logistiques de construction de navire. Sortie d'Aurore Victorine. Sortie du chef de port.


Faust essuie une larme. Qui sera le prochain? Tabouret pousse un soupir bruyant en se laissant couler à sa chaise, appelant:


- Suivant!
- Ah ah... le succès...

Alphonse tourne sourire vers lui.

- Note que je n'évitait personne avant ces trois derniers jours. Maintenant... Je suis officiellement un sauvage.

    [...] Retour du chef de port . Re-conversation en anglais. Sortie du chef de port.


- J'ai envie *hips* que *hips* tu ne complimentes que moi ce soir.

Alphonse poursuit liste des réclamations d'un sourire et Faust le regarde, peut être étonné. Tabouret ne réclame jamais.

- Quoi d'autre, Liefde?

Les dents bretonnes se dévoilent et jouent sur le bord du goulot. Les doigts d'Alphonse jouent au verre, cercle décrit d'une lenteur faisant tanguer le vin.


- Je veux que tu ne regardes que moi, ce soir.
- Je ne vois, n'entends, et n'écoutes que toi. J'ai encore le souvenir de l'incroyable velours de ta queue sur le fil de mes lèvres.
- J'y venais... Je veux que tu *hips* me manges, *hips* ce soir.

Alphonse boit cette gorgée qui fait brièvement chanceler le monde d'un fil à l'autre.

- *hips* ... Mais j'ignore encore comment...

Faust penche la tête.

- Ais-je au moins le choix des armes?

Tabouret brode museau d'un air marchand, ouvrant la paume pour signifier la possibilité d'une négoce.

- Cela dépend de ce que tu proposes, bien sûr.

Faust s'approche dangereusement de ce museau là.

- Je veux un festin mutuel. Moi à ta queue. Toi à la mienne. Jusqu'au sommeil...

Lueur s'arrondit d'une surprise et museau blond se cueille d'un élan.

- Je te jure que je pensais la même chose! j'allais te dire "suce moi pendant que je te suce".

Alphonse; aviné et énamouré. Faust est sûr de ça. On ne peut pas se désirer autant en rêve pour se défaire d'une réalité. Vient partager son assise, chat. Alphonse l'enlace d'une ferveur, jurant à mi voix:

- Ma parfaite créature, mon amour, mon dieu, mon jouet, ma torture, mon plaisir.... Sais tu que tu es fait pour moi? Moi je le sais.

Orgueil blond se gonfle d'une montée d'hémoglobine. Raide comme tout. Raide dingue de lui.

- Rhaaa... dis-me le avec les mains... Alfonso.
- Avec les *hips* mains, ja...

Faust rit, pompette aussi, ensoleillé d'une journée entière.

- Tu es la plus désirable personne que je n'ai jamais connue.

Et mains disent d'une étreinte folle, qui dépenaille sans s’enhardir, qui brusque sans violence, convolent au col et y jouent , faussement badins.


- J'ai envie de te noyer de mots sirupeux, de foutre, de cris et de jours, j'ai envie de me disputer avec toi juste pour pouvoir me réconcilier sur un oreiller...


Les canines du flamand luisent d'un trait salé. Les mains s’immiscent, cherchent, tâtent, soupèsent, encensent dans un soupir bienheureux. Les mots restent à la gorge "dis me le avec les mains" précédé, coiffé au poteau d'un épi . Tabouret l'embrasse longuement, d'une langue qui aime, puis murmure:

- *hips* A moi. Rien qu'à moi.
- Si. Amore. A toi dans chaque pays. Et pour toute saison.

Faust vient l'envahir, à califourchon, tire son col et mord ses lèvres.

- Regarde-moi cette gueule... c'est criminel.

Faust renverse un peu de vin au passage. Alphonse l'enlace d'un rire, les lie d'une tête au torse, d'une tête au cou, de cheveux emmêlés d'un baiser.

- Tu m'étonnes que Lucie voulait te peindre... A elle le portrait, à moi la peau.
- A Florence, j'apparais sur un tableau de cathédrale.

Alphonse étire un sourire, voyant bien que Faust n'y croit pas une seconde.

- Prétentieux !
- Si, cela est vrai, je te *hips* branlerai devant.
- Ah ah ah ... Sérieusement... Une cathédrale? C'est tellement ... ironique... Pourvu que ce soit vrai... Quand allons-nous à Florence?
- Quand nous aurons amarré le bateau. Août pourrais être *hips* un joli mois pour cela.


Faust glisse deux doigts dans la bouche d'Alphonse , doucement. L'écrin se referme dessus d'une hypnose quand sa queue le trahit d'une émotion vertige.


- Tous les mois sont Jolis. mien à moi.

La langue glisse entre les deux doigts. Faust répond d'un écho vif, bassin s'échauffe un peu contre celui de son voisin.

- Et si nous allions baptiser l'Oreille?... Il n'y a personne au chantier à cette heure...

Le pouce brun vient à la bouche blonde d'un écho et trace la bordure d'une lèvre luisante de vin avant de hocher la tête.

- Maintenant.
- Comment on dit ?

Alphonse Tabouret, être de paroles se fait bref, noirs aux densités amoureuses. Il désire.
Faust se lève, y tourne volontairement le dos, se penche pour ramasser quelque chose...


- Ti amo.
- Alors Ti Amo.

Les yeux se figent et feulement monte. Faust se redresse l'air de rien...

- andiamo. Ti amo.

Alphonse se lève, prédateur concerné.

Andiamo, andiamo...

Faust se retourne en quittant les lieux, pour le regarder, deux billes bleues du diable.

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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
L_aconit

[ 𝐒𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐧𝐚𝐯𝐢𝐫𝐞 𝐥'𝐎𝐫𝐞𝐢𝐥𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐏𝐚𝐭𝐫𝐨𝐜𝐥𝐞, 𝐥𝐚𝐫𝐠𝐞 𝐝𝐞 𝐥'𝐈𝐭𝐚𝐥𝐢𝐞]



    - Mess -



Alphonse s'appuyant au dossier de la chaise, vient faire goutter masse luisante des cheveux au dessus de la tête blonde.


- Le plongeoir fonctionne.

L'aconit offre le visage à la pluie d'été, yeux fermé, bouche ouverte. Alphonse y sourit et n'y résiste pas. Bouche se capture plutôt que s’inonde. Faust donne sa langue au chat.


- Mh.. En effet... Je veux l'essayer .
- Nous n'acceptons que les garçons torse nus dessus.

Alphonse lève deux mains innocentes.

- Une règle d'Antoine.
- Je remplis les critères.

Faust défait déjà sa chemise.

- Foutre, il ne faut jamais te demander deux fois de te déshabiller toi...

Alphonse adore cela et l'y enlace d'un baiser, tandis que la ceinture cliquette et bottes gisent au seuil étroit.

- Hep hep hep...

Tabouret lève un doigt carnassier.

- ...Quoi....

Faust entre deux baisers l'empoigne , force vive, l'embrasse contre la paroi de bois.

- Il y a d'autres critè...

Alphonse surpris , se tait, et s'ensevelit. Faust à pleine main, enrobe les fesses, les hanches, les épaules puis les crins , matière presque visqueuse d'eau, orvets bruns en mouvement.

- Mmh oui...?

Faust mord la bouche, la dévore. Sur la peau blanche, le choc thermique des cheveux froids , salés et des températures de la journée; Aux ventres, la fournaise. Les bouches se heurtent d'une faim, doigts se répondent d'une violence claire et corps s'imbriquent d'une unité sommaire, grotesque autant que splendide.

- Voyons si tu remplis les critères...

Mouvement brusque s'opère et Faust est sèchement plaqué à son tour dos au mur, tenu d'une paume pleine au milieu du plexus.

- C'est une fouille au corps mon capitaine...?

Dit-il en lui posant maladroitement le tricorne sur le front. Chapeau se cale presque correctement, penchant un peu trop en arrière.

- Je ne suis pas là pour vous faire plaisir, matelot...

Tabouret menteur sans vergogne.

- Il faut savoir être brave, l'êtes vous?

La main brune empoigne l'entrejambe d'une douceur ferme.

- Ja; pour deux je l...hum ! hrrm.. Suis...

Faust se fige; bande immédiatement. Les doigts d'Alphonse s'amourachent, provoquent, distillent là où l'on sait les odeurs sulfureuses des épices mâles, les délices résineux des forets. Faust se plaque tout seul au mur, jouet des doigts , pauvre chose et
Alphonse reprend plus bas tandis que les caresses s'appuient, la main se retrouvant prise en étau entre les deux bassins:


- Il faut savoir être dur...

Sa langue vient sillonner le cou, plate, animale, finissant d'une pointe par effleurer un lobe. Faust grogne sourdement.


- Etre brave...

La senestre flamande ferre le cou et noirs imposent d'une densité le mouvement. Faust se retrouve ventre au mur, dextre toujours amourachée de l'érection qu'elle encense. Murmure alourdi poursuit les critères.
Faust , d'un mouvement vif, se fait saisir en poids et pousse dans la foulée, bélier mâle, de toute sa stature la porte qui donne sur le pont . Lumière se tamise.

- Putain... je bande comme un âne , enfoiré...

Le sourire d'Alphonse perce l'opacité de la pièce. Contre les reins de Faust, une queue droite répond. Le souffle s'est raccourci, galopade du coeur caracole; d'ici , on peut presque entendre le sang pulser entre eux.

- Savoir retenir sa respiration...

Faust se mord la lippe d'une violence contenue, contenue car entravée. Dextre amante vient baisser les braies blondes, poursuit d'un geste écho , cliquetis du ceinturon en guise de chant et le ventre défait vient épouser la chute de reins. Faust tend ses reins, poussée irrémédiable à la provocation qui sillonne entre ses fesses. Son front se plaque à la paroi de bois, déjà, l'on halète, déjà alors que l'on a rien donné de soi, rien que l'envie abrutissante d'un après midi d'été. Un grognement sourd résonne prés de l'oreille bleue:
"Putain j'ai tellement envie de toi...". Et queue s’immisce sans plus de préambule.
Faust pousse un cri qui trouvera sa chute dans la main qui le bâillonne. Zébré d'une intensité. Tabouret, corps soulagé s'éprend de cette enfin-liberté et respire d'un orage. Couleurs disloquées cherchent au rythme des hanches l'ordre de leurs éclaboussures
C'est fou cette envie intarissable à bien y songer. Quelque chose de continu qui ne semble jamais essouffler sa course. Rien, pas même la course du temps n'a épuisé le désir violent de ces deux là.
L'Aconit abandonne son corps à Alphonse, chose encore nerveuse, encore pleine d'une circulation fourmillante, et veut bien l'y donner jusqu'au plaisir lancinant d'une queue-couteau. D'une ultime provocation, écarte les pommes de dix doigts. Et ce que les reins ferrent, la main sacre, les dents cajolent. Monstre tentacules, Alfonso se fait légendes anciennes, et dieu, fend, pourfend autant qu'aime, et brode d'attentions.
Faust ahane grossièrement, parce qu'on s'aime aussi dans le brouillon, dans le brouillard épais des envies subites. Et parce que tout est bon à prendre, surtout quand ça vient d'Alphonse. Il transpire à grosses gouttes, glisse, trébuche, se retient au mur, ou alors le mur le retient, quelque chose se passe bien au delà d'une mécanique. De l'électricité dans l'air. Faust sent le Parfum d'été, mêlé de sueur, les agrumes, le cul, la provoc', le sel et la peau brûlée. Certains parleraient de saccage, d'autre de colère, d'autre de folie. Aux amours mâles on s'aime sans encore avoir réussi à trouver les mots, alors la chair dit. Elle chante, elle crie, elle vacille.
Alphonse s’éprend du con qu’il visite d’une ardeur qui ne doit qu’au cœur ; à l’étroit, aux brûlures, à la voix brouillée qui chante près de sa bouche, Alphonse fait une poussée de sève, tend au ciel, et fleurit d’un gémissement violent.
Faust à ses égoïsmes n'a pas oublié de s'élever, et turgescente, sollicite la moindre élasticité de son anatomie. On sait où ça l'a mené un soir, en mer, mais leçons ne se retiennent pas toujours. Il pousse au cul, vertige, tonnerre, mer des avant tempêtes. Le repousse, l'embrasse, l'aime, visqueux, tendu, épris; le mord d'un appétit d'Ego. Sien. A lui. Son. Il se branle contre lui, contre son odeur, nez au cou mouillé, d'eau de mer, de lui, d'eux, nez continuité de sa queue, et se saccage jusqu'au drame. Un drame heureux.

La Jouissance est aussi un langage, et quand la respiration se fracture des échos bleus, quand la gorge se tend pour chercher une inutile respiration jumelle, et que le foutre lézarde d’une fulgurance jusqu’à soulever le ventre, la pupille se dilate, amoureuse.

"Mon Amour" dit-il, au souffle évadé. Le dit-il? L'agonise-t-il de bien, de bon, d'encore? Les Noirs rétrécissent avant de se répandre une flaque blanche. La peau de Faust le came, ses cheveux chatouillant sa joue le vrillent, son visage ravagé au-delà de toute bienséance le libère : "Alphonse".

- Mon.

Mot tempête, et tête aux vertiges se hoche.

- Ton.

L'a-t-il dit? Faust est désordre fait-homme. Ils sont désordre à deux.
Faust est une pauvre chose aux poids d'homme, à la lourdeur encore là, pesante et pourtant vidée. Pantelant, il l’entraîne, pèse à ses épaules, veut le garder dans la fournaise. On crèvera bien à deux. Alphonse, encéphalogramme quasi plat d'une extase violente, cotonneux, rien n'a plus de forme sauf Faust. Mains tremblantes d'une chair dénervée l'enlace, murmure annone, comme un sortilège païen:
Mien, mien , mien, mien. Avec un peu de chance, le monde en restera à tout jamais ainsi.


- ... Tien aime quand tu le baises...

Voix engourdie répond d'une sincérité claire:

- Tien aime baiser sien.

Alphonse le serre entre ses bras , pas assez fort a-t-il l'impression.

- Tien aimer toi.

L'Aconit rit doucement de ces instants primaires, pour une fois mis en forme, et son amant respire contre lui, sourire flottant peinant à chasser cette moue vague des amours exaucés. Faust lèche la sueur de son épaule, de son aisselle, mord la chair une dernière fois, dans le fatras de leurs cheveux contrastés.

- Tu es tout ce qui suffit à ma vie, mijn liefde.

Tabouret savoure, adore, grave chacun de ces petits moment post-coits où l'on voudrait encore sans plus avoir l'énergie, où l'on donne encore quand tout le corps porte encore les stigmates, où rien n'est de trop pour dire que l'on aime. Lentement, il baise sa joue d'une étreinte.

- Il n'y a rien à part toi.

Faust opine d'une bouffée amoureuse qu'il ne veut jamais quitter. Regarde autour d'eux, le rayon linéaire qui dessine une tranchée au milieu de la pièce exiguë . Dire qu'il va falloir se lever.
Alphonse les berce d'une parenthèse, incapable de chiffrer le temps, secondes, minutes. cela a-t-il une réelle importance? La main se tend au tricorne qui est tombé, et d'un sourire l'ajuste au museau bleu.


- Chaque fois que je te vois avec, je te trouve encore plus beau qu'avant.
- Mais je suis plus beau qu'avant.

Alphonse hoche la tête à cette vérité.

- C'est l'amour qui me rend beau .
- J'ai déjà hâte d'être à demain.
- Et je t'aime plus fort qu'hier.
- Puis tu m'aimes plus fort qu'hier.
- C'est mathématique....

L'Aconit aux comparaisons grossières, assoit un sourire victorieux, et Tabouret se penche sur lui pour lacer ses braies , le rendre convenable, définitivement trop habillé.

- Mathématique, oh foutre redis le!
- ça s'additionne ... ça... s'empile.

Faust empile deux mains moites dans un bruit franchement suggestif .
Alphonse rit doucement, prenant une main blonde pour la coller à sa queue qui frémit

- Tu sens, tu sens? Dis fraction...

Faust pince l'intérieur de sa joue de deux incisives. Il bande. Il lui parle de mathématique, et il bande.


- Fraction...?

Alphonse Tabouret, comédien, tombe à la renverse d'une exclamation, bras en croix.


- Pourcentage?
- Pourcentage .. ah ah ! Mais ..!?

Montofrt grimpe sur lui, capitaine à son radeau.

- Ciel, mon comptable...

Un rire perce la gorge et les bras se resserrent sur Faust


- Ciel, mon bailleur...


Alphonse l’embrasse de petits baisers, jusqu'à croiser prunelles et confier simplement, sourire au museau:

- Je t'aime.
- Et moi donc, Alphonse Tabouret... Et moi donc... Plus que tout au monde.

Il l'enlace tendrement.

- J'ai envie de rester là; mais à la fois, j'ai envie de plonger. Dilemme.

Tendresse fait écho, quand la voix,avoue d'une verdure: " Bien, allons plonger. Après, nous irons parfumer nos oreillers et passerons la nuit en Italie"

Il le relâche, sans regret, ponctuant, d'une insolence:

- Je t'y'aimerai pour trois.
- J'pourrais avoir des canellonis?

Dit Faust en se redressant, et en remettant de l'ordre dans ses cheveux.

- Ja, à volonté.

Alphonse baise le cou et prend respiration pour revenir au monde.

- La dolce vita!
- Allons montre moi comment tu sautes...

Il lui claque le cul pour le pousser dehors. L' Aconit sort , conquérant.
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