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[RP] Et l'orée de la femme se contenta....

Dacienhissy
.....d'émietter les surfaces pour faire ressortir la profondeur de l'âme masculine.JD moi.

Ce vert lui apportait la caresse dont il avait besoin. Juste un regard pour le désarçonner. Il ne lui parlait plus, ou très peu, évitant la Rose dans une émeraude perplexe avec ce corps transpirant l'envie de la sentir contre lui alors que le silence taiseux gardait l'atmosphère lourde de tout.
Les comptes se faisaient avec un mal de tête estival quand les parchemins s'accumulaient sur le bureau comme à l'habitude avant qu'Elle ne pointe le bout de son nez pour y mettre de l'ordre. La Gerante connaissait peut-être les lieux mieux que lui pour y être depuis un moment déjà, alors qu'il se familiarisait avec cette manière de chercher toujours un vélin important, surtout quand les murs prenaient la couleur rosée de sa présence. Le jeu du chat et de la souris prenait tout son sens. Et si ces dernières semaines, Dacien avait pris le soin de l'éviter, ce n'était que pour taire le mal qui le rongeait lentement. Pourtant la vision de cette femme ne restait jamais sans un débordement de pensées, admirant les épaules souvent dénudés et de s'imaginer les effleurer là, tout de suite, maintenant, alors que la cause pourrait envenimer les conséquences. La grâce en tout point. Pas un mot. Un silence impénétrable, imperturbable, alors qu'il se leva de ce fauteuil et d'entendre la porte grincée.


Faut qu'je remette de l'huile....

Dit il simplement, avec cet air insolent de La tenir à bonne distance alors que....Rose entra dans la pièce. Un simple vert qui croisa le sien et Elle se détenait derrière cette porte afin de laisser la seule femme capable de ressortir de ce corps féminin. Une commissure qui s'esquissa doucement dans le coin de sa bouche, détaillant du coin de l'oeil la femme rêvée et de faire semblant de chercher le vélin dont il n'avait plus besoin à cet instant. Son vert observa l'échine qui ne bougeait pas d'un poil, le corps détendu de prendre sa place et ce regard tellement envoûtant qu'il prenait soin de ne pas s'y attarder plus que de raison.

Faut s'préparer pour un éventuel entretien d'embauche?

Que le Gérant lui demanda avant de s'appuyer contre cette étagère pleine de dossiers. L'air taiseux arborait son visage hâlé par ces rayons solaires du solstice d'été qui n'en finissait de donner la chaleur impétrante de ce mois de juillet. Et quand Dacien figea quelques secondes son regard sur Rose, son corps avait encore plus chaud. Il déglutit. Quelque chose n'était pas comme a l'accoutumée quand ses doigts légers ne préparaient rien si ce ne fût son assise pour mieux s'installer.
Rose prenait tout son sens, toute cette place qui ne s'arrêtait plus d'embellir le bureau quand la fragrance envahissait les murs de cette substance olfactive que l'on appelait parfum. Elle sentait bon la fleur printanière. Elle était belle avec cette lumière qui faisait briller son châtain. Elle était Rose dans toute sa splendeur quand, sans surprise, l'homme apparut défait de cette arrogance pour se décupler en désir pénétrant le vert de sa comparse. Les dextres s'enfouirent dans ses poches, restant le dos appuyé contre le bois et de la fixer amèrement, divine derrière cette table.


Aller.....Poses la ta question qu'on en finisse....

Quelque chose ne tournait pas rond. Dacien sentait cette perplexité palpable pendant que les jades ne pouvaient s'empêcher de la dévorer de tout son tenant. Et de tenter de faire taire cette voix sourde dans sa cervelle pour se concentrer sur ce qu'elle allait dire restait la meilleure chose à faire à cet instant.
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Merci Châton et Chérichou!
.elle

All along it was a fever
A cold sweat hot-headed believer
I threw my hands in the air, said show me something
He said, if you dare come a little closer

Round and around and around and around we go
Ohhh now tell me now tell me now tell me now you know

Not really sure how to feel about it
Something in the way you move
Makes me feel like I can't live without you
And it takes me all the way

(Stay. Rihanna)



    Fichue porte grinçante, cause d'une entrée qui se veut tout sauf la discrétion à laquelle Elle aspire, à cette envie de n'être qu'ombre au creux de la pénombre, quand ses fonctions l'amenaient à devoir côtoyer celui à qui Elle avait dévoilé Rose et Rose laissée percevoir l'enfouie... ouvrant, lentement, un à un, les pétales protecteurs.
    Et puis...
    Un soir, à peine quelques heures, tout juste un battement de cils, et... les bains avaient laissés place à un contrat déposé sur un bureau, une porte de chambre close et la sienne qui ne s'était plus ouverte depuis d'interminable semaines sur un complice qu'elle supposait sien, et des mots qui résonnaient encore, un léger soupir perte de contrôle momentanée s'échappant de ses lèvres, alors que la visite ici lieu se voulait pour une raison précise.
      Ce serait judicieux oui.

    Bureau investi, repoussant la grinçante pour argumenter, si besoin était le besoin d'huiler les gonds, les émeraudes se posèrent sur les documents qui trônaient sur "leur" bureau, voilà tout ce à quoi se résumer les échanges depuis cette soirée où Dacien avait dressé un rempart entre eux, le travail seule obligation de se retrouver au même endroit, au même moment, de devoir interagir au moins de quelques civilités.
    Il lui avait demandé dans ce qui semblait être un autre monde, sphère ou dimension parallèle, de lui dire s'il allait trop loin, mais comment parler à quelqu'un qui vous évite ? A tout égard.

    Et jour après jour, semaine après semaines, le silence était redevenu torture et allié, Elle prenant de nouveau toute la place, Rose grattant à la porte en le croisant comme ici, cherchant à capter parfois une quelconque attention dans ses yeux, mais même jade et émeraude avaient perdus ce droit à se fondre en un pour comprendre l'autre, parce que le ténébreux lui refusait ce contact.
    Portant l'essence féline de son regard vers lui, un imperceptible haussement d'épaules, infime, souleva la chair dénudée par la tenue estivale arborée, étoffe de lin légère, naturelle, loin des robes engoncées et savantes des "galanteries aphrodiennes", préservant pourtant le raffinement et la subtilité de la florale.
    Tenue éthérée suivant les courbes de la sylphide se déplaçant pour rejoindre le fauteuil et s'installer au bureau, tirant légèrement l'assise avant de lisser sa robe sur l'arrière de ses cuisses pour s'assoir dans le moelleux.
      Pas à ma connaissance...

    Le cheveu haut comme à son habitude, Elle n'avait pas envie de faire semblant, pas le désir de faux-semblants et... assez de tout ce cirque, alors elle était clairement venue ici pour comprendre, pour entendre et ....
      Effectivement…

    Le temps avait été pris, pour chaque mot, évitant le "tu" sans usiter le "vous", regard chlorophyllien remontant sur lui, jusqu'à s'enfoncer dans le fauteuil en le fixant, y lisant sans doute bien plus que ce qu'il aurait espéré.
      Je veux une explication...

    Le ton était celui d'Elle avec une pointe de Rose, parce que malgré tout, l'épineuse ne parvenait pas à n'être qu'Elle en sa présence, mais l'une comme l'autre et celle tout au fond, surtout celle là même sans doute, voulait une réponse.

    Depuis le début c'était une fièvre
    Sueur froide d'un impétueux croyant
    J'ai levé les mains en l'air et j'ai dit "montre-moi quelque-chose"
    Il a dit, viens un peu plus près si tu l'oses

    Nous tournons et tournons et tournons et tournons autour
    Ohhh maintenant dis-moi maintenant dis-moi maintenant dis-moi maintenant que tu le sais

    Je ne sais pas vraiment comment réagir face à cela
    Il y a quelque chose dans tes gestes
    Qui me fait penser que je ne peux pas vivre sans toi
    Et ce sentiment me consume toute entière
    Reste. RIHANNA


_________________

Merci JDMonty
Dacienhissy
J'croyais que t'allais me demander quand est-ce qu'on s'envoyait en l'air....

L'atmosphère imposante de ce silence froid et dédaigneux de connaître le pourquoi du comment pesait lourd dans ce bureau envahi par cette touche florale qu'il ne se lassait pas de regarder. Rien ne pouvait disculper ce vert insatiable devant cette beauté Rose si ce ne fût que le Désert frénétique qui aimait les dérogations afin d'enfouir le comparse qu'il était autrefois pour ne transpirer que la cruauté de la solitude. Pourtant, en observant cette femme de tout son tenant, derrière ce bureau, assise dans une stature solennelle pour s'imprégner de ce qui allait sortir d'entre ses lèvres, Dacien ne pouvait que succomber à ses pieds, cherchant comment avouer sans le faire vraiment.

Défait de cette approche sirupeuse qui ne se délayait qu'en cette présence féminine et de laisser la place à un arrogant revenant aux devants de la scène alors que la Rose ne cherchait qu'à sortir de cette enveloppe corporelle, sous ses yeux, aux abords de sa bouche et de commencer à la dévorer de tout son poids masculin afin de la percevoir d'un vert immuablement amoureux. Là n'était plus cette complaisance charmante, laissant la place à une véritable explication quémandée de vive voix et de finir par se soumettre à cette explosion de saveurs, qui n'en finissaient plus de se multiplier devant lui. Fleur impénétrable à cet instant précis, homme ne discutant aucunement de cette maigre demande. Dacien avança de quelques pas, s'installant dans le fauteuil qui se situait en face d'Elle et de sonder ce vert qui paraissait froid, se réchauffant peu à peu dans ce contexte étrange que le Gérant souhaitait engouffrer au loin de cette pièce complice. Il tenta cette approche douce, délicate, posant ses mains sur le bureau, le buste penché vers Rose et d'enfouir le jade dans l'émeraude. La langue passa légèrement sur ses lèvres et de prendre une inspiration minime pour tenter d'apprivoiser l'explication adéquate.


Rosie.....J't'ai dit que tu t'foutais dans un drôle de merdier....Il soupira, lentement, avant de reprendre.Ligny n'est qu'un patron qui se fout de ce qui peut s'passer autour de lui tant que sa petite personne n'est pas égratigné. Tout c'qu'il souhaite, c'est l'argent et d'être reconnu comme il voudrait qu'on l'voit.....Comme un notable qu'il ne sera jamais.

La ménager. Rester loin du Sahara meurtrier qui se défendait dans son écoutille afin qu'il lui balance tout, qu'il taise ce silence sur les vraies raisons de cet emportement alors que ce n'était que Lui qui l'avait forcé à sortir de ses gonds au milieu de cette foule. La mèche tomba quelque peu de son front, obscurcissant ce regard vert s'éclairant aux abords du sien et de soupirer, une deuxième fois, fortement. Certaines vérités n'étaient jamais bonnes à dire.

Je l'déteste. Je le hais pour ne pas avoir pris la décision de m'ach'ver ce soir là. Il est incapable de prendre une décision seul, incapable de voir plus loin que le bout de son p'tit nez. Tellement désireux de sa notoriété qu'il ne possède pas.

Il s'arrêta net. Taisant le reste. Gardant pour lui les paroles qu'il ne désirait pas prononcer afin d'éviter un discours malhonnête devenant injurieux et de laisser cette place à ce qui lui manquait au final, Rose. Dacien la regarda, l'observa, la dévora de ce vert enjoué se matérialisant simplement devant le corps de cette femme et de s'avancer un peu plus face à elle quand l'envie commençait à suinter gentiment.

Il va continuer à nous gâcher la journée?
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Merci Châton et Chérichou!
.elle

Fais tomber les armures
Viens casser pierre à pierre tous les murs
Et combler les distances qui t'éloignent de moi
Je partage tes blessures
Je comprends tes erreurs, tes ratures
Si tu me dis les mots que tu pensais tout bas
Viens jusqu'à moi

(Viens jusqu'à moi. E. Frégé)



    Et une réponse fusa, loin de celle attendue, la chlorophylle du regard porté sur Dacien se voilant alors d'un lent clignement de paupières, le soupir gonflant sa poitrine mourant en gorge, tête se déportant vers le bureau pour se saisir d'un stylet.
    Déstabilisée ? Possible...
    Déçue ? Probablement...
    Dépitée ? ....

    Comment pouvait-il ne serait-ce que supposer que sa prime préoccupation fût celle-ci, s'il ne s'était agi que d'une affaire de cul dénuée de tout autre attrait, pour sûr que la place occupée par le gérant eu bien vite été comblée.
    Réitérer sa demande quand il semblait s'en moquer, sans aucun égard pour sa personne, il pouvait toujours espérer et boire de l'eau, s'il était un des pétales que la rose portait haut c'était sa fierté, et là….
    Pas même le temps d'articuler un mot que le mouvement de Dacien pour se rapprocher se fit palpable comme une tension au cœur de l'alcôve, bruit des pas et silhouette contournant le bureau ne faisant que faire perdurer cette distance qu'il leur imposait depuis des semaines, saillant de la gorge florale se tendant en relevant iris herbacés, glacées d'avoir été ignorée tout ce temps, sur son acolyte, co-gérant à minima, prenant place en face d'elle.

    Pas un mot, aucun ne sortirait à l'heure où il s'installait, prenant assise de ses mains pour lui délivrer l'ébauche de ce qui semblait devoir expliquer son comportement avec... elle.
    Et pourtant...
    Pourtant si ses propos donnaient un sens à son emportement contre le Ligny, à cette rixe que des chambrières semblaient avoir entendu le soir de la réunion, à ce manque de contrôle face à Etienne, ils n'étaient en aucune façon explication à ce qu'était la raison de ce dédain, de cette ignorance dont elle avait été l'objet, et se voir reléguer au rang de négligeable.

    L'épineuse l'avait observé tout du long, ne lâchant aucunement le regard accordé, se voulant doux, à la recherche de ce qui était là, quelques minutes avant cette foutue réunion peut-être, et qu'il avait décidé de voir mourir dans l'œuf.
    Rose savait où elle mettait les pieds, et l'avait accepté avec parcimonie, quelques supposées protections, et pourtant le sentir lui cacher une part de vérité eut le don de la blesser, sans doute autant que d'être rejetée ou que cette confiance accordée ne soit pas suffisante pour en espérer le reflet.
    "Foutue dans un drôle de merdier, il est vrai que ma vie n'est que joie ici", voilà ce qu'elle aurait pu répondre, mais à quoi bon...
      Soit...

    Elle savait... Elle sentait... Quoi restait un mystère qu'il n'était pas prêt à lui offrir, mais il était des soupirs si lourds de sens, et celui de Dacien avant de parler de ce "soir-là" en était un.
    Pourrait-elle le supporter sur la longueur quand lui se ferait curieux de ses blessures, de son passé ?
    Car ça arriverait, inévitablement, ça arrivait toujours, cette question finissait toujours par être posée "Qui es-tu ? Pourquoi Elle ?", lui aussi un jour voudrait savoir, comme les autres...
      Je ne force personne à me parler s'il ne le souhaite pas Dacien

    Lentement dextre avait déposé le stylet sur le bureau, avant de venir dégager le jade voilé de la soie brune barrant son visage, avec une infinie délicatesse, paume de main se faisant velours en se déposant sur la joue de celui qui réussissait à la faire douter, émeraudes rejoignant le végétal des yeux masculins.
      Qui est Etienne n'excuse pas ton attitude à mon égard, je n'ai rien à voir avec ce dégoût qu'il semble t'inspirer, pas plus qu'avec cette mort qu'il ne t'a pas offerte, et qui t'aurais soulagé de ce soir qui semble te hanter encore aujourd'hui.

    Le ton de la florale se voulait tel qu'il l'était souvent, calme, neutre, posé, alors que phalanges apposées à la joue se faisait caressante au retour du "tu", pourtant alors que les émeraudes sondaient le jade, une légère fêlure se fit perceptible, pour qui y aurait prêté attention, à la suite de sa réponse.
      Si j'ai aisément compris ton besoin de solitude après a soirée, et même plusieurs jours après, en revanche… l'indifférence des dernières semaines...
      Tu m'as demandé un soir de te dire les choses, alors entend le Dacien, ne refais plus jamais ça...

    Un fin soupir, un clignement de paupière, et la dextre glissa lentement sur la mâchoire du galant, index et majeur venant ourler le dessin des lippes masculines sous la pulpe de ses doigts.




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Merci JDMonty
Dacienhissy
J' voudrais l' silence profond,
J' voudrais l' silence total,
Comme une envie qui dort,
Silence de cathédrale.

"Le silence" de Maxime le Forestier.

Il n'y avait pas de maux plus forts que ceux qu'il observait dans ces émeraudes en face de lui, sans entendre cette supplique du "plus jamais ca", ce moment si intense qu'un frisson vint glacer son échine et de remonter jusqu'à sa nuque. Telle était la Rose belle et attachante qu'il aimait, celle qui animait le carde éteind alors que le silence s'imposa là, encore une fois.
Ses paroles si brutes. Ses effleurs si délicats. Cette femme qui ne pouvait s'empêcher de le toucher avec cette grâce inconsiderable, comme si le temps venait s'arrêter et de les enfermer dans un cocon qui ne supportait qu'eux. Il la regarda, mielleux, amoureux, partiellement éreinté mais tellement grisé de la voir après cette absence sauvage, se taisant de tout, sur tout et même sur rien.


J't'avais dit de tout lui balancer.

Et le revoilà encore, dans cette pénombre qu'il peinait à quitter et qui venait s'introduire, cette fois, en la présence de la Florale. Il soupira encore. Il grimaça, pour la première fois. Il détourna le vert, encore. Il serra sa dextre en entourant ses doigts, pour la première fois, essayant de se rattraper à ce qu'il pouvait. Elle. L'Ombre disparut comme elle était venue, d'un souffle. Sa respiration s'accéléra. Il desserra ses phalanges pour éviter que les siennes ne souffrent et de lancer amèrement la seconde d'après.

Les fantômes du passé me hantent jour et nuit et....Alors que son regard reprit son endroit préféré.....Et ouais. J't'ai mise de côté, pour ne pas te faire souffrir. Tu mérites pas ça.

Non Elle, Rose ou peu importe qui il découvrait avec le temps, elle ne méritait pas les excès de violence qui pourraient se caractériser lorsque le bout du bout devenait trop envahissant dans son univers solitaire. Le silence est certainement la meilleure solution. Et de garder ce brouhaha infiniment sourd qui n'en finissait plus de s'évaporer pendant un court instant pour enfin lui laisser la paix dont il avait besoin. Ne disait on pas que l'amour est plus fort que tout.

Les dextres vinrent prendre les siennes, les envelopper avec cette chaleur grandissante de l'avoir là, face à lui, avec cette conviction qu'elle était certainement le baume qui lui manquait jusqu'à maintenant et de la dévisager quelques instants. Mais beaucoup de choses arrivèrent à se mêler de ce moment et plus particulièrement de ce silence que elle aussi elle possédait. A bientôt y regarder, il ne connaissait pas grand-chose de cette femme.


Et j'te signale que t'as le même silence à mon égard. Et me sors pas l'éternel couplet du "c'est compliqué". J'veux bien que j't'ai abandonné pendant des s'maines mais tant que j'aurais pas réglé mes problèmes, j'peux pas t'en causer....Tu m'prendeais pour un fou....

Ce fût si peu dire. Autant se tirer une épée dans le pied.
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Merci Châton et Chérichou!
.elle

Where there is desire
There is gonna be a flame
Where there is a flame
Someone's bound to get burned
But just because it burns
Doesn't mean you're gonna die
You've gotta get up and try try try

(Try. Pink)



    Il y avait tant et si peu à lire au cœur de ces jades qui se perdaient au creux de ses émeraudes, autant de non-dits qui filtraient malgré eux, que de secrets profondément enfouis au sein de cette part d'ombre que rien ne semblait vouloir pouvoir percer, pas même... Elle.
    Et pouvait-elle l'en blâmer au final ? Non... bien sûr que non... encore moins elle que n'importe qui d'autre.
    Et dans ce regard qui reprenait contact avec le sien, la rose entrevoyait aussi tout ce qui lui avait cruellement manqué ces dernières semaines, de celui qui n'avait pas été posé sur la rose depuis...
    Un court instant le cœur se serra de peur de voir encore une fois disparaitre celui à qui les pétales s'ouvraient lentement, et les phalanges enserrant les siennes se virent étreintes comme une amarre à ne pas voir un bis repetita, voyant le regard complice se détourner dans un soupir.
    Le passé se répéterait-il encore ? et encore ? Devait-elle croire en cette malédiction ? Que les fantômes d'Antan avaient su la détruire si loin qu'elles aient pu les fuir ? Qu'ils resteraient à guetter la moindre pointe de bonheur pour y instiller le venin et tout détruire d'un souffle ?
    Elle finirait presque par y croire quelque part à ces fabulations de mégères aigries et de.... Mais le passé ne devait obscurcir le présent, et ce présent se trouver devant elle, relâchant la pression devenue presque douloureuse sur ses doigts, et lui parlait, à demi-mots, à mots couverts, sans mots, exprimant ses maux, les siens, les leurs....

    Une simplicité d'explication qui pourtant sonnait faux quelque part, la mettre de côté pour ne pas la faire souffrir de l'emprise des fantômes du passe... Oui l'intention était louable, mais vouée à l'échec, quelle souffrance peut-être plus grande que se sentir rejetée par ceux à qui on tient ?
    C'est ainsi que se forge les carapaces, et ainsi que la corolle de la rose s'était parée de plusieurs épaisseurs de pétales, que l'éclat des émeraudes s'était terni et que les épines s'étaient affirmées pour certain d'une touche de venin.

    Mains au creux des siennes, jades la dévisageant d'une douce chaleur, un léger sourire tout juste visible, anima ses lippes au bien-être de l'avoir là, à portée, un simple bureau de bois les séparant, instant fugace de quiétude qui se vit troublé par la suite des paroles de Dacien.
    Le même silence... voilà, il y venait... ne rien savoir de plus que ce qu'elle était pour tout à chacun ici, le cinglant de le voir associé à celui que lui avait infligé en l'occultant durant des jours, en l'abandonnant, les mots qu'il choisissait était d'une justesse implacable, douloureuse, insidieuse et implacable.

    Lentement, les doigts de la sylphide glissèrent hors des mains du ténébreux et le fauteuil se vit repousser, silhouette de la rose drapée de l'étoffe légère s'extirpant de l'assise, sans rien ajouter au dilemme auquel son complice semblait devoir faire face.
    Emeraudes rompirent un instant le contact des jades, tête pivotant au rythme d'une boucle échappée des cheveux rassemblés venant caresser de sa pointe, le juste milieu entre les omoplates, ce juste milieu découvert de la robe estivale.
      Dacien...

    Soupir léger et iris revenant accrocher les siennes, dextre se fit caressante sur le bois du bureau que ses pas étaient en train de lui faire contourner, se rapprochant avec calme de lui dans le froissement subtil du tissu.
      Je ne t'ai pas demandé de me parler...

    Terminant son approche, la rose se tint à côté de lui, debout, chlorophylle d'un regard plongeant dans son jumeau, et d'un mouvement délicat, la main au bureau se posa sur la mâchoire de l'arrogance personnifiée pour s'y faire douce, senestre se posant sur l'épaule droite du galant, glissant pour s'emparer de cette nuque masculine et infiltrer le bout de ses doigts dans la naissance des épis bruns.
    Ce geste, banal pour certains, peut-être symbolique pour eux, comme un lien invisible mais palpable d'une attention lui faisant arborer un sourire.
      Nous avons nos passés, nos fêlures, chacun de nous les livrera ou pas, au moment qu'il jugera opportun.
      Oui je suis silence sur mon passé, sur ce qui peut me hanter, et non je ne te dirais pas que c'est compliqué, simplement que je n'aime pas l'évoquer parce que... pour tout un tas de raison.
      Mais je ne l'ai jamais laissé s'immiscer, j'aurais pu.

    Dextre tendre se faisant paume enveloppante sur la joue, pétales labiaux se fendent d'une franchise douce pour poursuivre.
      Et si tu en doutes, je te prends déjà pour un fou...
      Fou de vouloir connaitre ce qui se cache sous les pétales,
      Fou d'avoir réussi à en écarter légèrement quelques-uns,
      Fou de me rejeter au risque de faire ressortir les épines,
      Fou de m'avoir mis en garde contre toi,
      Tu es fou de bien des façons Dacien, m'as-tu vu te fuir pour autant ?

    Pouvait-elle être plus claire sur la lucidité face à qui était ce ténébreux qu'elle cajolait de ses doigts ? Oui probablement
    Était-ce nécessaire de l'être pour qu'il comprenne ? Non, assurément
    Est-ce qu'il la fuirait encore ? La réponse lui appartenait


    Là où il y a du désir
    Il y aura une flamme
    Et là où il y a une flamme
    Quelqu'un est sûr de se brûler
    Mais seulement parce que ça brûle
    Ça ne veut pas dire que tu vas mourir
    Il faut que tu te relèves et que tu essayes
    Essaie. PINK


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Merci JDMonty
Dacienhissy
J'ai pas l'habitude
Que ma solitude
Soit prise au dépourvu
Et qu'elle ne puisse plus
Se regarder dans le miroir
Sans t'y apercevoir,
Sans y voir de l'espoir

"Pour être deux" de Rose

Les dextres florales abandonnèrent les siennes. Dacien les observa prendre appuie sur le fauteuil, le repousser un temps soit peu, le corps Rose qui se leva et de se sentir fautif d'un méfait dont il aurait peut-être pu s'abstenir. La laisser. L'abandonner. L'obliger à garder des distances dont elle n'avait pas besoin. Geler la complicité certaine qui se déjouait entre eux sans y prendre gare et de désirer se laisser porter par cet assemblage sirupeux dans la ouate attendrissante. Les verts suivirent chacun des mouvements. A chaque pas, l'appréhension. A chaque léger froissement de tissu, la peur. Cette peur qu'elle commette la même sentence qu'il avait osé lui imposer, l'abandonner de bout en blanc et de le conserver dans un silence implaccable. Elle l'appela. Juste l'évocation de son nom et il s'empressa de relever la tête, y découvrir ces émeraudes claires, réconfortantes, attendrissantes, belles, la voir s'appuyer au bureau, la sentir près de lui, juste là, devant et de s'étreindre de ses phalanges qui vinrent caresser sa peau dans une lenteur douce à son visage. La peur de la voir quitter les lieux s'évapora pour embaumer son corps de cette délicieuse attention que Rose lui portait. La sensation étrange que le temps venait de s'arrêter. Cette même main qu'il tenait quelques secondes plus tôt et qui ne se privait pas de venir s'engouffrer à sa nuque, apaisante, rassurante, bienfaitrice. Une marque de fabrique comme personne ne pouvait en faire à part Elle.

Soulagé qu'elle puisse rester. Soulagé de la sentir tout près. Soulagé que Rose le caresse enfin alors que ses phalanges lui manquaient tant. Il l'écouta avec attention, prenant le temps de la laisser finir ce qu'elle avait à lui dire et de lui rétorquer simplement.


J'm'en fous Rosie. J'te demande pas de m'dire pourquoi t'es autant sur cette retenue....T'as eu tes déboires....J'ai eu les miens....On fait avec....

Il faisait avec. Malgré que le Gérant aurait préféré faire sans les siens, sans Lui. Et quand cette main enveloppa sa peau de cette tendresse qui lui était réservée, Dacien ne put s'empêcher de soupirer. Il était soulagé de la sentir comme cela avait toujours été. Belle, tendre, délicate, attentionnée, pensant presque amoureuse. Mais ces quelques propos qui se dessinent à la sortie de sa bouche declinèrent une nouvelle Rose qu'il ne connaissait pas encore. Ou du moins, pas de cette façon. Il la regarda, le vert rejoignant le sien, laissant le temps défiler quelques secondes et de souffler.

C'est bien ça qui m'fait peur....

Assis toujours dans le fauteuil, ses bras vinrent entourer la taille de la Florale. Sa tête se cala au dessous de sa poitrine, entendant le carde battre, la serrant contre soi, se serrant contre Elle. Enveloppant ce corps de toute cette angoisse tendre, Dacien déposa quelques armes sans se poser de questions, sans s'y être préparer, sans se rendre compte de quoi que ce soit.

Chuis désolé....Chuis désolé....j'pensais pas que j'te bles'rais autant.....J'voulais pas....

Il se blottissait contre elle comme un gosse qui avait fait la pire bêtise de sa petite existence, cherchant le meilleur moyen de se faire pardonner, se confondant en excuses. Dacien ne bougeait plus, les mains tapissant son dos avec cette chaleureuse douceur et de se sentir imbecile.

J'ai trouvé qu'ça comme excuse...j'en avais pas d'autres sous la main......Tu m'pardonnes? Il releva son visage, plongeant son regard dans le sien, laissant découler tout l'amour qu'elle pourrait y trouver et de rajouter. Faut qu'tu m'apprennes...J'sais pas faire....A deux...
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Merci Châton et Chérichou!
.elle

Ce n'est qu'une larme, juste un reste du passe
Dont je m'éloigne, mais qui ne cesse de me hanter
Ce n'est qu'une lame, qui entaille mes pensés
Je retrouve mon âme, ton regard me donne envie d'avancer
(...)
Tes yeux me désarment je n'ose plus les affronter
Mes rêves se fanent, seul le temps pourra m'aider
Mais quand tu t'éloignes, j'ai finalement envie de te voir rester

(J'aimerais tellement. Jena Lee)


    Un regard pour un autre, le reflet d'une verdure fusionnée, rien qui ne saurait trahir pour autant les maux de l'âme et pourtant la réponse est là, mais laquelle ? Il a peur, oui mais de quoi, qu'elle le prenne pour un fou ? Qu'elle écoute ces mises en garde ? Que la rose se referme ? Qu'elle le fuit ?
    Toute à ses interrogations, la rose ne voit rien venir, n'anticipe rien, et ouvre grandement son regard félin l'espace d'un instant, prise au dépourvu total en ouvrant les bras et les mains, tant de surprise que d'une légère perte d'équilibre à cet élan de... et bien Elle ne savait trop quelle intention lui donner presque mal aise jusqu'à ce que l'aveu ne fuse, la laissant coïte de voir Dacien ainsi.

    A nu... pour ainsi dire à nu... il se montrait sans armures, sans protection, sans artifice et plein d'une tendresse et d'un besoin d'elle qui la déstabilisa autant que cette posture qu'une jeune enfant aurait pu prendre, ou tout autre être fragile cherchant l'affection, le refuge, un endroit où se sentir protéger, et... c'est contre Elle que...
    Stupeur et sentiment étrange dépassés, les doigts de la rose vinrent se faire peigne au creux des fils de soie bruns, cajolant la tête lovée contre son ventre, et une image fugace lui revint brutalement en mémoire, évoquer les passés à oublier n'ayant généralement que l'effet inverse, et d'inspirer profondément en caressant de dextre la joue dégagée de l'étreinte.
      C'est fait, inutile de ressasser, mais... ne recommence plus...

    La tendresse était là dans le geste et dans le ton, mais la pointe d'amertume ne pouvait lui avoir échappé, pas à lui surement pas, sans qu'elle ne prenne le dessus. On n’arrachait pas quelques pétales sans conséquence et Dacien le savait, la rose en aurait juré.
    Cette douce chaleur diffuse que balayait les mains de l'impétueux dans son dos n'en fut que plus salvatrice, un léger rictus animant les lèvres de la rose à la non trouvaille d'excuse ayant fait de ce qu'il avait sous la main.
    Tellement franc que s'en était touchant à faire fondre n'importe quelle femme, mais pourtant le rictus fut retenu au regard porté sur elle, quand le jade retrouva l'émeraude sous une main caressante, tendre, rassurante.
      Je suis devant toi au creux de tes bras, et ma main ne cingle pas ta joue... à priori ça y ressemble je pense, tu ne penses pas.

    Et là le souffle se bloque, manquer d'air à la requête de tout ce qu'elle redoute, à deux, et le regard se fige un instant dans le sien, comment lui dire ce sentiment qu'elle ne comprend pas elle-même, ses mots qu'elle n'a plus et qui attise les ombres de ses maux.
      On apprendra Dacien, imagine-toi à la place de l'autre

    Et le corps de lentement se rapprocher, et le buste de glisser sous ses doigts pour se pencher sur lui, comme elle peut, pour venir cueillir un baiser, effleuré, subtil, juste l'amorce d'un contact à raviver, et de laisser l'étau des pensées se dissiper, l'étoffe légère bloquée des phalanges se relever et dévoiler chevilles et mollets dénudés.
      T'en penses-tu capable ?

    Et elle l'était-elle ? En théorie
    Saurait-elle l'aimer ? En théorie
    Se sentait-elle bien avec lui ? En pratique
    Que donnerait demain ? Justement c'"était demain



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Merci JDMonty
Dacienhissy
    C'est fait, inutile de ressasser, mais... ne recommence plus...


Non....

Un léger soupir. Un sentiment de torpeur qui venait de s'en aller pour laisser place à ce maigre soulagement que Rose venait de mettre en œuvre. Juste cette phrase signifiait déjà qu'elle osait émietter la pensée d'un éventuel pardon, d'une éventuelle excuse accordée. Dacien se tenait toujours là contre elle, se sentant bien, prenant le temps d'écouter ce vert qui conservait cette pointe amère quand il n'avait pas été capable de conjuguer ce silence avec sa présence. Mais Rose lui avait manqué. Ainsi que ses phalanges à sa nuque et ce regard qui dévoilait tellement de choses pour ne pas rester insensible à tous ces maux se dégageant. La Belle n'avait pas bougé d'un iota, prenant, gênée, ce qui lui était offert, alors que le Brun n'arrivait pas à se séparer d'Elle. Cette appréhension que la Rose puisse l'abandonner là, comme lui avait fait durant des semaines, venait de disparaître en cet engouement certain de pouvoir se réfugier auprès d'elle, à son corps, dans ses mains.
Il la regarda, penaud, légèrement triste de lui avoir fait ce mal qu'il n'avait pas considéré et de laisser choir les quelques mots dits sans ne prendre aucun soin de les cacher. L'armure était fendue, la carapace s'étiolait pour emprunter cette place gardée en secret. Dacien lui avoua. Oui. Il lui avoua sans détour aucun que la Florale était considérée bien plus qu'une amie complice. Et si l'égarement de son regard ne le surpris aucunement, ce fût sa réponse qui présenta un vert nouveau.

Il apprendra. Elle apprendra. Ils apprendront. Le Gérant venait de conjuguer tout cela avec un "nous" dans son esprit, restant habilement serein, prenant le temps de bien analyser la situation et de ne rien ajouter derrière. Aucune nécessité de devoir en dire d'autres alors que déjà, la combinaison venait de retirer un cran au cadenas. Et cette question qui fût posée.
Non. Oui. Chais pas. Il ne savait plus. Et cet effleur de lippes qui avait été posé sur les siennes juste avant......Le voilà prit dans un étau qu'il ne connaissait pas, un de ceux que l'on prenait le temps de desserrer et de tenter l'aventure inconnue. Dacien la regarda avec cette crainte de ne pas être capable de combiner Elle et lui, de ne pas être à la hauteur non plus d'une telle demande et d'opter pour une éventuelle fuite de ce bureau. Pourtant, en l'observant, la regardant dans toute sa splendeur, la voir dans toute cette beauté, les dextres longèrent les fins bras pendant que son corps se levait du siège, calant son buste contre sa poitrine, les phalanges qui montèrent jusqu'aux épaules, dans le cou, prenant chaque côté du visage floral et ne quitta pas, pendant quelques secondes ce vert translucide d'une pudique aventure dont ils ne maîtrisaient aucun faits et gestes. Ni l'un. Ni l'autre. Aucune réponse apportée encore si ce ne fût que cette bouche qui s'approcha de la sienne, effleurant doucement les lippes rosees, ouvrant lentement ses lèvres pour emprisonner les siennes. La tendresse d'un baiser. La chaleur de sa bouche. L'envie de l'embrasser amoureusement. Ses dextres descendirent jusqu'à ses hanches, les bras entourant sa taille quand il la serra contre lui. La fougue de ce baiser laissa passer cette charnue pour rejoindre la sienne, s'offrir une danse florale, pendant que les doigts ne se privaient pas pour caresser son dos nu. A même de la pousser doucement, la poser sur la table de travail, Dacien coupa court à cet empressement langoureux de peur de devenir oppressant sur cette femme qui n'avait pas besoin de cela à cet instant. Il la garda contre lui, une dextre venant s'apposer à sa douce joue et de lui déclarer dans un souffle.


Je f'rai ce que j'peux....

Ni plus ni moins. Il ne pouvait pas lui promettre ce qu'il ne savait pas faire. Hier, il était épris. Aujourd'hui, il était subjugué. Demain, il en sera amoureux. A moins que ce ne fût déjà le cas. Tout tournait en boucle. Rien ne se mettait encore en place tant le puzzle additionnait les pièces bien malgré, se trouvant devant l'obligation d'assembler chacune d'entre elles à la bonne place. Mais laquelle? Et quand Dacien admirait Rose, elle avait déjà la sienne.
Il se contenta de la regarder, n'attendant pas forcément une réponse. Un simple sourire qui arriva. Un simple sourire tendre, apaisé.


Ça fait des années que j'me débrouille seul. Chuis plutôt solitaire. Faut qu'j'me fasse à l'idée que y a toi. Et ici.....J'ai que toi....

....Et j'ai besoin d'toi.....
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Merci Châton et Chérichou!
.elle

J'aimerais que le temps s'arrête lorsqu'on se parle
Et qu'apparaisse en plein jour dans le ciel un milliard d'étoiles
Pour que je fasse un vœux sans que mon soleil se voile
Et qu'on puisse être à nouveaux deux sans se faire ce mal

Et je ne pourrais te dire ce que je ne sais pas
Et je ne pourrais te donner ce que je n'ai pas
Et je ne pourrais te fuir même si tout nous sépare
Tout ce que je te promets c'est un nouveau départ

(Je te promets. Zaho)


    La délicatesse de ses doigts glissant sur le grain de sa peau, effleurement si doux à la suite d'une question qui l'avait été dans sa formulation mais qui sur le fond demandait une réponse potentiellement lourde de conséquence, et ça la rose en avait une totale conscience.
    Il avait déjà fui leur complicité pour une raison qui lui échappait encore, alors pourquoi pas là, sans doute eut-elle envisagé cette option à places inversées, peut-être même y songeait-elle en étant à la sienne, vouloir poser un cadenas sur le passé pour s'ouvrir au présent n'avait rien d'aisé.

    Sans le savoir les deux œuvraient au même but : tourner la page pour s'offrir l'éventualité d'un futur, et le visage relevé vers le sien, jade et émeraude s'étant retrouvé, un sentiment de tranquillité vint s'imprimer au creux de la sylphide, apaisant le corps et l'âme au cœur de cette étreinte qu'ils partageaient.
    Quelle réponse plus équivoque dans le geste que de venir l'envelopper de sa tendresse, de la saveur amoureuse de ce baiser s'étirant d'une volupté charnelle, sensuelle, les mains cajoleuses s'affirmant alors sur la gorge de son complice, le monde cessant d'exister dans cette bulle qui n'appartenait qu'à eux, au moins pour quelques secondes.

    Avait-elle besoin d'une réponse après ce qu'avait pu exprimer ce moment ? Probablement pas
    Est-ce que celle qu'il lui souffla lovée contre elle fut utile ? Absolument
    Et pourquoi le fut-elle au juste ? Parce que similaire aurais été donné
      Je n’en demande pas plus

    Paupières vacillant un bref instant, interrompant contact des chlorophylles, senestre vint envelopper la dextre apposée sur sa joue, glissant doigts aux siens sans les lier, tête s'appuyant pour que la paume épouse parfaitement la courbe de son visage en ouvrant son regard sur lui.
    De mémoire, Elle ne l'avait jamais vu ainsi... apaisé, serein, calme oui calme, sans les démons cachés au fond de son âme, et quelques secondes la rose eut ce sentiment de plénitude partagée, de bien-être simple et sans fanfreluches.
      Nous marchons seul depuis longtemps... Il faudra... du temps... Ça ne sera pas parfait... Ni toi, ni moi...

    Il lui avait manqué, l'avait-il seulement compris, une chose qu'elle ne dirait pas, pas ouvertement en tout cas, l'orgueil étant un pétale bien trop épais pour ça, même si une légère brise nommée Dacien avait tendance à l'ébranler ces derniers temps, preuve étant son corps blotti contre lui après l'avoir ignoré des semaines durant.
      On se blessera... forcément, volontairement ou non... c'est ainsi qu'on apprend non ?
      Tomber pour apprendre à avancer

    Dextre ancrée sur la gorge vint se faire caresse sur la mâchoire, l'approchant pour déposer un voile de pétales labiaux, pinçant légèrement leurs vis-à-vis avant de murmurer au creux du baiser.
      On vient de monter la première marche Dacien...

    Oui, un cran, une étape, une marche, le tout étant de ne pas la redescendre et d'avancer, mais sceller celle-ci de leurs lèvres fusionnées semblait un ciment tout à fait adapté sur l'instant.




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Merci JDMonty
Dacienhissy
Oh soutiens-moi
Porte moi à bout de bras
Faire l'amour ça sert à ça
Soulève-moi
Serre-moi fort
Prends moi au creux de ton corps
Fais pleuvoir des perles d'or
Cris multicolores.

"Soulève-moi" Daniel Balavoine.


Il aurait tellement aimé que tout soit plus simple, plus facile, plus digeste qu'une banale explication concernant le Ligny, son ressenti, cette espèce de haine qui nourrissait son existence dès qu'il l'apercevait. Il aurait tellement aimé lui dire, lui avouer pourquoi cet élan de colère qui était venu foutre en l'air cette soirée de rentrée pour toutes et tous et surtout lui. Seulement, ce que Rose ne savait pas encore était qu'ils étaient deux en un. Deux à se désirer, se déchirer, prendre les décisions, réfléchir pour mieux découvrir alors que Dacien, celui dont il sentait qu'elle était éprise, prenait le dessus qu'en cette présence féminine, Rose. Il aurait tellement voulu lui raconter combien il avait mal. Mal au carde. Mal au cerveau. Mal aux tripes à force de vouloir dilapider celui qui prenait un espace trop grand quand cette place devait changer. Il aurait tellement voulu lui dire combien il en avait assez de souffrir, se faire souffrir au point de désirer mourir quand ses émeraudes n'appelaient que cette existence dont il était le détenteur. Bienfaitrice d'un seul regard. Elle était le bord d'un gouffre que Dacien se battait pour atteindre et de tenter de le conserver afin d'écourter un combat qu'il sentait sans fin. Ce Sahara qui ne cessait de tourner en rond. Ses horreurs qui ne disparaissaient jamais. Cet effroi dont il était épris aux dépens de cet amour qui pouvait se déployer dès sa fragrance, dès ce regard, à peine un effleur. Un rien pour le faire chavirer. Comme là. Comme tout de suite. Comme maintenant. Il aurait tellement voulu que tout soit comme là, facile, en paix, apaisé de ces affronts qui ne cessaient de s'entretenir à ses dépens. Rose avait juste à le regarder afin de décupler cette paix.

Un cran. Une étape. Une marche. Franchir un palier et d'en atteindre un autre pour recommencer. Aux portes de cette soif rosée se multipliant au seul contact de sa peau. Il aimait cette femme sans conteste. Il aimait ses yeux. Il aimait ses mains. Il aimait ses caresses. Il aimait ses mots. Il aimait aussi tout ce qu'elle laissait transpirer à cet instant, cette envie d'avancer, cet espoir de le faire, cette entrevue qu'elle émettait, à deux. Elle et lui. Dacien ne put s'empêcher de la serrer encore plus, cherchant ce réconfort dont il ne pouvait pas se passer et d'entreposer ses phalanges à son dos nu, parcourant sa colonne vertébrale du bout des doigts quand ses lèvres embrassèrent la peau de son cou. Les lippes remontèrent à son oreille, traversant sa pommette, cherchant ses pétales rosés afin de les emprisonner à sa bouche. Il la désirait elle et pas une autre. Il la désirait à en perdre haleine. Il la désirait à en faire trembler la terre. Il la voulait tellement que ses mains remontèrent d'un élan chaud, appuyant son dos, pressant son buste contre le sien, gémissant légèrement avec un souffle court et d'étendre ses dextres à ses épaules. Les phalanges effleurèrent le haut de la peau, prenant les attaches de sa robe pour les faire descendre et d'envoyer ses lèvres à cet endroit. Les baiser lentement. Allant de gauche à droite du corps, en passant par la gorge où il laissait traîner sa charnue. Il tremblait. Dacien tremblait de ce désir soudain qu'il eut. La prendre là, tout de suite, maintenant. La faire frémir du même désir. La sentir frissonner sous ses doigts quand ceux-ci ne pouvaient se passer de la douceur de son dos. Et ce corps qu'il poussa doucement contre le bureau, s'appuyant dessus avec le sien, prenant le lacet qui retenait sa robe par le devant et de vouloir tirer dessus pour défaire le nœud retenant le tissu.


Oh Rose........Souffla-t'il.Tu m'rends dingue......J'ai envie d'toi.......

Indescemment, il lui avoua combien le désir ne faisait que brûler en son antre, en ses tripes, en lui, pour elle. Tout perlait aux abords de son corps, à chaque centimètre carré de sa peau, au point de tenter de faire tomber cette robe qui cachait ce corps qu'il voulait sentir contre le sien. Il se recula, le feu brûlant en son vert, enleva sa chemise et de venir dévorer sa bouche quand il termina de délacer le buste. Sa dextre entonna de caresser l'un des monts lentement, doucement, avant de plaquer son torse contre le sien. Ses phalanges abandonnèrent sa poitrine, se collant à sa joue et de l'admirer un instant.

....Laisses-moi découvrir ton corps pour découvrir le mien....

Abandonnes-toi à moi.....
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Merci Châton et Chérichou!
.elle

J’aime tes larmes quand tu aimes
Ta sueur, le sang rendons-nous amants
Qui se passionnent et qui se saignent
J’aime quand mon écorché est vivant
(...)
Serre-moi encore serre-moi
Jusqu’à étouffer de toi

(Serre-moi. Tryo)

    Chaleur intense naissante au creux d'un ventre comprimé contre son vis-à-vis, l'embrasement d'un feu couvant depuis de longues semaines, plusieurs mois, contrariant moultes paris du petit personnel sans même en avoir conscience, et ce contact perdu, cette fusion innée enfin retrouvée, rose fébrile entre ses bras, ce je ne sais quoi, inexplicable et au final n'ayant aucune envie de comprendre.
    Lèvres entremêlés et souffles mélangés, vibrer d'un soupir exhalé sous les baisers dessinant sa gorge, n'avoir nulle nécessité de forcer la chose et de simuler, n'être ni l'une, ni l'autre, juste elle sans être "Elle", dextre filant sur la gorge mâle à s'immiscer au cœur du col de chemise, quand séant floral vint à rebondir au bois du bureau.

    Il était des paroles qui n'avaient nul besoin d'être prononcés, gestes et respirations affolées, affolantes parlant tout aussi bien, que l'émeraude qui croisait le jade au ruban, du corsage de sa robe, étiré.
    Des mots si souvent entendus dans l'art qu'ils pratiquaient tout deux, si souvent prononcés parce qu'il le fallait qu'ils auraient pu en devenir désuets, pourtant... pourtant l'écho et l'accueil ne le fut aucunement, et sans cet empressement commun à se vouloir, sans doute eut-il deviné le sourire sur les pétales labiaux de celle qu'il désirait à en devenir fou.
    Les mains tendues à aider Dacien à retirer de ses poignets cette étoffe devenue par trop gênante, ne pouvait qu'offrir une indication du retour fait à l'envie d'elle, à son envie de lui, tout autant que cette inspiration happée lorsque le baiser dévorant lui fit clore rideaux sur les fenêtres de l'âme, y dissimulant toute la passion de l'instant.

    Et le rempart d'étoffe s'efface, le pétale léger d'une robe laisse place à la chaleur de cette empreinte qui s'imprime sur le satin du galbe offert, d'un orbe avide de cette caresse, d'une rose qui glisse dans l'enivrant, qui cède à ce lien crée sans le chercher, cette complicité au-delà de tout ce qui pouvait bien les séparer, s'avouant ce désir autant qu'il le confessait.
    Inspiration longue et vert se perdant au cœur du sien, traits fins d'une joue venant caresser les phalanges l'enveloppant, comment, par quel prodige arrivait-il à l'amener sur ce terrain étrange et refoulé, où cette boule au creux du ventre venait s'entremêler avec le flamme de son envie, avec ce feu qui ne cessait de la brûler davantage à chaque respiration de ce torse opprimant sensuellement le sien, à chaque centimètre supplémentaire de ce dos qu'exploraient avec délicatesse la pulpe de ses digitales l'enserrant.

    Ebauche d'un combat, d'un corps à corps, désiré maintes fois, repoussé tout autant, avorté parfois, mais pas cette fois, quiconque oserait interrompre ce moment saurait découvrir un pétale inconnu de tous ici, et dans une lenteur toute calculée, index remonte du bout de l'ongle, cette épine dorsale offerte à son désir, phalanges s'étalant au passage d'une nuque brune pour disparaitre au creux de la soie capillaire¨, senestre s'offrant la musculature du creux de reins, flirtant avec la naissance d'un fessier à damner toutes saintes.
      Insinue-toi au cœur des pétales... Découvre-moi... Explore cette part de moi et... montre-moi la tienne...

    Regards fusionnés, respiration animant les seins comprimés contre le poitrail de Dacien, un bref mouvement, infime et l'emprise sur les épis bruns se fait plus précise, plus ferme, florale venant s'approprier la bouche masculine pour s'infiltrer dans une étreinte intense, fusionnelle, charnelle, linguales s'offrant l'allégresse d'une tendresse en détresse au profit de la brûlure du désir, du plaisir qui fait frémir, libération de n'avoir que trop languit.

    Serre-moi encore Dacien, serre-moi jusqu'à étouffer de toi...

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Merci JDMonty
Dacienhissy
Il paraît que l’océan chante pour nos amours….
Damien Saez "à nos amours".


Plus rien ne détenait ces deux corps qui gisaient sous l’amalgame de la chair entremêlée, dénuée de tout aspérité qui viendrait perturber cette envie charnelle soudaine, frissonnante, perpétuelle dans chaque acte, dans chaque verve, dans chaque vert . Rose restait la plus belle des roses, quoiqu’il arrivait, quoiqu’il se passait, quoiqu’il adviendrait de lui, d’Elle, d’Eux. Il l’avait rêver, sied, demander, quémander aussi pour se le voir refuser maintes fois sans vraiment s’offusquer, comprenant les raisons de ses pétales qui lui donnaient envie, encore. Laisser l’accord des corps s’harmoniser avec le contact de cette peau qui trembalit sous ses mains, ses doigts qui n’en finissaient plus de parcourir chaque parcelle pour s’imprégner de cet état d’âme qu’Elle mettait entre eux sans le pouvoir, sans le vouloir, sans s’éterniser sur cette cause qu’était le pourquoi du comment il émiettait autant d’étincelles brillantes autour d’eux, sans se rendre compte qu’elles étaient là ces paillettes, sans s’adonner à quoi que ce fut d’éternellement suave, éternellement soudain, éternellement Elle. Elle qui ne l’était plus, laissant place à cette autre qui ne devenait que la femme patiemment attendue, la femme patiemment sentie, la femme patiemment celle qui trônait sous ses mains, sous ses doigts, celle qui rendait l’étoffe du lieu être un autre pour quelques instants. Il était ailleurs. Il n’était plus là, dans ce bureau. Il avait disparu au gré de ces fines qui parcouraient cette gorge d’une délicatesse invraisemblable, quitte à lui faire oublier qui il était pour ne s’encombrer que de l’homme qui se diffusait dans l’impatiente de ses verts en se laissant bouffer par ses souffles ambiant d’une atmosphère amoureuse qui ne faisait que rayonner les quatre murs les entourant.
Rose. Dacien. Enchanté. Enchanté de vous connaître. Enchanté de vous toucher. Enchanté de vous aimer. Enchanté de vous voir ici, là, devant moi, devant autant d’éclaircis que vous émettez à mon encontre. Enchanté d’ébranler cet objet qui vous sert de carde autant que vous ébranlez le mien.
Voilà ce qu’il aurait pu lui dire, lui souffler, à cet instant précis, à cette seconde où ces jades fondèrent dans ce vert qui ne terminait plus de se mouvoir à chaque pupille se dilatant devant le sien. Le décor n’était comparable qu’à un soubresaut d’intempéries qui se déchainaient dans une nuit chaude d’été, orageuse à souhait avec cet affront d’une eau diluvienne qui s’écoulait le long de leurs corps. Les dextres caressèrent ce corps, ces bras, remontant jusqu’aux épaules, confondant les caresses avec cette fièvre qui se dérobait sous ses pieds, sentant la chaleur extrême de cette femme, celle qui brûlait pour la cause humaine, Lui. Et, quand Lui, resta dans ce marbre soudain qui ne pouvait que se figer dans ce regard vert disposé à s’éprendre de cet effluve sanguine qui ne traversait que leurs corps de toutes part sans pour autant s’étendre ailleurs, Dacien ne put que sourire. Un sourire certes, de satisfaction, d’un contentement certain, d’une frivolité indélicate, d’une assurance surhumaine sans se déployer plus que ce qui ne devait se faire. Il cessa là, tout et rien, stoppant l’envie de l’étreindre un court instant, de prendre ce qu’il souhaitait depuis la fois où il l’avait vu à cette embauche certaine, cette fois où un éclair avait surgit de nulle part. Il la regarda, fiévreux, inspirant grandement, écoutant ces quelques mots qu’elle brandit fièrement et de l’enserrer d’une pudeur amoureuse afin de s’étendre au plus près de ce corps féminin.


Mon corps est tien….

Lui souffla-t’il dans cette pudicité qui n’appartenait qu’à lui, qu’à elle, qu’à eux. Il l’encercla de ses bras, de cette chaleureuse frénésie qui ne cessait de s’accroître chaque fois qu’il la voyait, la sentait, la touchait et de ne finir que par l’embrasser de ces lèvres dévoreuses de cet impact charnel que Rose venait de prononcer. Son corps était sien tout comme l’inverse. Tout comme ses mains. Tout comme ses doigts, tout comme ses yeux, tout comme ses lèvres. A ces amours diluviennes qui n’en pouvaient plus de s’embellir au gré de cette âme qui ne pouvait finir de s’introniser aux devants de son être, devenant bien trop présentes, bien trop pensives, bien trop Rose pour ne pouvoir en déguster la coupe de l’ample femme se détenant entre ses bras. Il n’y avait qu’à se laisser faire, se laisser transporter par cette apothéose, cette envie d’Elle, ce désir qui ne tergiversait plus entre eux et de laisser aller l’emprunte de deux âmes éperdument envieuses de se découvrir après moultes déceptions. Le Désert n’était plus qu’un doux visage délestant le noir de la conjugaison multiple qui ne faisait que ternir ce minois sirupeux, happé par une Rose tendre, épineuse à souhait sans résolument s’y piquer aux travers de touches nombreuses. Et même si les épines restaient fébriles, il n’en restait pas moins que Dacien les prenait en se moquant de leurs piques acides.

La chaleur de son corps eut raison de son addiction à ce sexe si encombrant qu’il en devenant funeste. La chaleur de son corps eut raison de son envie soudaine de prendre la première venue pour s’étendre sur ces investigations féminines, masculines. La chaleur de son corps eut raison de tout, de rien, de Lui, d’Elle. La pureté de cette envie était tellement vindicative, tellement intransigeante, tellement possessive qu’il se dégagea de lui-même, du reste de ce qui pouvait venir encombrer cet esprit dépravé et de ne sentir que la conquête d’une femme dont il ignorait presque tout si ce ne fut que cette attirance maladive, fiévreuse envers lui. Ô Rose, laisses- moi te conter combien je t’ai attendu. Il n’eut aucun mot à lui avouer, aucun à lui divulguer, aucun à lui soumettre. Le fallait-il vraiment. Non. Assurément. Elle avait compris depuis longtemps combien il était en proie à ce phénomène inexplicable d’entrevoir ce qui était inexplicable au point de la mettre dans une parenthèse détestable. Elle lui avait pardonné. Elle lui avait expliqué que plus jamais. Et d’emprisonner ses lèvres entre les siennes venaient de sceller cet accord qu’ils avaient pris tous deux, l’un à l’encontre de l’autre, ne cherchant qu’à faire le bien dans un mal solitaire qu’ils partageaient ensemble. A chacun sa croix.

Il la serra. Contre lui. Tant bien que mal. Il la serra contre lui. Comme un cadeau reçu dans la plus émérite des fratries et de lui apporter cette excellence qui ne faisait que transpirer dans cette alcôve aux creux de ces quatre murs. Quatre murs d’un bureau qui était leur. La dextre passa dans cette chevelure châtain, celle dont il ne pouvait plus se défaire, celle dont il demeurait impuissant de se séparer et de mieux arpenter cette peau qui n’appelait que la sienne, ne serait-ce que par la chaleur de ce corps émis aux travers de ces tissus tombés plus tôt, à terre. Cette même dextre qui s’empara de cette cuisse qui se tenait aux cotés de la sienne, accaparant chaque geste et de dérober ces effluves sensuelles pour la brandir à sa taille, la gardant près de là, sans bouger, cavalant le buste de baisers plus brûlants les uns que les autres sur cette poitrine dénudée et de descendre jusqu’à ce bas-ventre, s’arrêtant tout de suite, ici, avant de remonter vers cette bouche florale dont il enfermait les lèvres dans les siennes. Mon corps est tien lui avait-il dit quelques secondes avant. Cependant, ils n’étaient que dans ce bureau. Entre ces quatre murs où n’importe qui pourrait entrer, les surprendre, la voir, Elle, à demi-nue, à demi autre que celle qu’elle suintait de part et d’autre autour d’eux. Et il la regarda, envieux de continuer, mal à l’aise de le faire, gêné de couper court à cette envie réciproque qui n’était que la leur. Il ne pouvait pas. Dacien ne pouvait pas lui infliger cet affront soudain qui pourrait ternir l’image d’une Rose parfaite, d’une Elle tirée à quatre épingles, d’une femme révélant l’emprunte d’un établissement renommé.
Il la releva en la regardant penaud, épris de cette flamme qui ne cessait de brûler sans concupiscence et d’attraper ce buste qui se trouvait à terre afin de la rhabiller, cherchant les mots qu’il allait lui sortir dans la seconde qui suivait.


Tu mérites bien plus qu’un bureau.

Il refusait de la voir ainsi, posée sommairement sur une table de bois avec pour seul décor, des étagères remplies de papiers bien plus importants que les autres. Il refusait que cette folie fébrile de la soif de conjuguer leurs corps ne soit réduit qu’à cette simple pièce. Il refusait que, en entrant ici, il ait conscience de l’avoir traité comme n’importe quelle putain qui serait en demande d’une frénésie certaine. Il se refusait à elle, préférant lui offrir un meilleur endroit, un meilleur moment, un meilleur décor.

J’vais te rhabiller avant que quelqu’un n’arrive….
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Merci Châton et Chérichou!
.elle

Les passions ont des motifs,
Et point de principes,
C'est perdre la raison que de les faire raisonner.

(Auguste de Labouïsse-Rochefort. Les pensées et réflexions morales. 1810)



    Instant de grâce au coeur d'un lieu qui avait vu l'ascension de leur complicité, l'affirmation du pouvoir de ses doigts fins sur la nuque brune du ténébreux, qui eut pu le prévoir ? Assurément pas elle, quand dès le premier jour la rencontre avait été de ce qu'on peut nommer "désagréable" aux épines de la rose, son impudence, son irrévérence, son aura narquoise et nonchalante, et pourtant... il lui avait rappelé l'impétuosité d'un autre quelque part ce jour-là.
    Et là au creux de ses bras, cuisse logée au bassin de son complice d'une jambe se faisant lierre sur le corps espéré, la florale ne se donnait qu'à lui, laissant tomber les barrières dans une atmosphère de pardon, dans la chaleur d'une explication à laquelle il n'était absolument pas possible d'échapper et dont l'issue n'avait jamais été envisagée comme celle-ci.

    Rose offerte, pétales ouverts à presque en dévoiler le coeur de la fleur, respiration lente s'affolant au rythme des caresses d'un galant qui ne l'était pas ici, du moins le supposait-elle, l'envie plus forte que la raison, que les retombées du pardon, corps fébrile, zone tactile en délice d'un péril auquel elle se laisse aller sous les mains affleurantes, sous cette bouche dévorante, pulpeuses s'offrant un satin vibrant, un derme érectile d'une chair de poule incontrôlable des frissons de plaisir parcourant chaque centimètre carré de la sylphide échouée aux portes de cette passion qui les rendait fous.
    Buste basculé, fièrement dressé, aux orbes indécents de fierté, pointes durcies trahissant, ô combien, cette envie de lui si souvent rejetée, contenue, ne pas s'avouer ce qu'elle ne voulait plus voir arriver, ne plus s'écorcher aux portes de l'amour passion, ne plus souffrir la déraison de ce sentiment, en éprouver le tourment, et pourtant.... celle cachée au fond d'elle, bien cachée, cadenassée, baillonnée, savait déjà.

    Et l'abandon se fait plein et entier, dans un soupir exhalé, digitales s'enivrant du torse dénudé, de la chaleur de sa peau, de lui... quand le froid d'un corps délaissé lui étreint le ventre, regard clos sous les vagues du désir s'ouvre sous la remontée d'un buste et les mots qu'il lui assène, aussi violent que ce pétale de l'envie dévorante, passion insolente, qui vient de tomber à terre, arraché, piétiné pour quoi ? Un lieu...un bureau... quelqu'un qui pourrait les surprendre.
    L'étau comprimant alors la poitrine de la florale ne pouvait se ressentir plus durement qu'un échange espéré et attendu se voyant offert et bafoué alors qu'elle venait d'accorder son pardon.
    A quoi jouait-il ? Que cherchait-il au fond ?

    Elle méritait mieux selon lui, et si elle ne demandait pas plus que de le sentir l'aimer sans concession, sans réfléchir, laissant les instincts, les envies, la folie prendre possession de lui, d'elle, d'eux. Et si Elle ne voulait être que Rose et pourquoi pas cette autre, mais non... ce droit une fois encore, elle ne l'aurait pas et le pétale offert ravagé se vit remplacer par un autre, dur, protecteur, de ceux qui ne faiblirait sans doute plus avec autant d'aisance.
    Rien, il ne verrait rien de son ressenti, l'incompréhension qui avait transpiré de ses émeraudes en entendant ses mots était déjà de trop, et un simple hochement de tête fit réponse quand le lierre de sa jambe se détacha de Dacien pour reprendre pied au sol.
      Je comprends...

    Faux... Comment l'aurait-elle pu quand tout son corps transpirait ce désir de ne faire qu'un avec lui, envie charnelle contenue depuis des mois et pour laquelle l'attente serait sans doute encore longue avant que la florale ne s'offre de nouveau de la sorte.
    Non, elle ne comprenait pas, Non, il n'en saurait rien. Non, la florale n'en montrerait rien. Oui, la rose était blessée.

    Jades quittées, le corps quitta le plateau du bureau, faisant face, un soupir long et contenu pour ne pas être entendu lui comprimant la gorge autant que la poitrine.
      Fais donc...

    Et...
    Pourquoi Dacien...

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Merci JDMonty
Dacienhissy
Elle n'était pas digne d'un simple bureau, d'une simple table, d'une simple pièce contenant dossiers, archives, papelards en tout genre parsemée de bibelots luxueux qui puaient la comédie de ces soirées savamment arrosées par les clients. Rose sentait bon le calme, la douceur, cette délicatesse de draps de soie, cette envie de posséder chaque centimètre carré de sa peau, le désir de la faire frémir sans conteste et bien plus encore. Le bustier dans ses mains, entre ses phalanges, tenant le tissu qui avaient séparer ces peaux tant de fois, se faisant dévorant d'une chair féminine tellement envieuse de continuer les prémices qui se dégageaient d'une volonté à faire pâlir n'importe quelle femme. Mais là, entre ses bras, sous ses doigts, ce ne fût pas n'importe quelle femme. Si sa présence accompagnait ses jours, les nuits restaient violentées juste à l'imaginer s'introduire dans sa chambre, se glisser dans son lit, se lover dans ses bras. Elle était cette galante parfaite, cette gérante nette, le tout mêlée de cette femme découverte à chaque regard qu'il lui offrait tant il désirait la découvrir. Dacien l'observa un moment, réalisant l'affront qu'il venait de faire à cette Florale, détestant ce vert qui semblait d'une incompréhension totale quand un "je comprend" franchi les lippes. Il soupira lentement, fortement, le jade dans le flou, se rendant compte que la flamme qu'il avait allumé quelques secondes plus tôt venait de s'éteindre. Attends Rose, attends. Peut-être aurait-il souhaité lui expliquer mieux, poser ses maux qui semblaient le dérouter à cet instant précis, déduisant que ce n'était pas tant l'arrivée d'une tierce personne qui le dérangeait, que ce n'était pas tant la pièce, que ce n'était en aucun point sa faute à Elle mais que tout semblait tournoyer un peu trop autour de lui.
Un souffle. Un filet d'air qui vint graviter à son échine. Un léger frisson qui transperça son dos alors qu'il cherchait cette compréhension dans une émeraude perdue.


Tu......soit...

Perplexe fût-il alors qu'il apposait ce buste contre son corps, refermant cette peau d'un tissu qu'il désirait cent fois lui arracher et de taire ce qui commençait à se saisir d'entre ses dextres, nerveusement. Une ficelle entre les doigts, liant le nœud comme il se devait, serrant sans trop serrer afin de ne pas l'étouffer et de le regarder, sans faille, sans fioriture, sans une once de galanterie alors que tout ceci était resté au placard.
Il la ressentait cette appréhension, cette maudite peur qui transperçait son corps tout entier d'aimer avec la déraison de l'homme que Rose savait appeler juste d'un vert, accompagné de cette beauté inégalable et de déposer, aux abords de ses mains, tout ce qu'il n'était plus depuis longtemps. Il la sentait cette angoisse qui ne cessait de se pointer chaque fois qu'il effleurait cette peau fine, sentant bon la rose, le désir de se sentir posséder par le féminin qui l'entourait, ressentant cette envie de ne pouvoir s'en défaire. Et, en la regardant, Dacien savait déjà que, si son corps était franchi, le sien serait dans l'incapacité de s'en séparer. Le lacet refait avec la minutie d'une petite main, ses dextres se posèrent de chaque côté de ses épaules, la retenant un instant, l'observant quelques secondes, la dévorant de ce vert outrepassant la curiosité de la Florale quand le seul prétexte qu'il ait trouvé n'était que le fait que n'importe qui pouvait passer la porte de leur bureau. Il l'avait donc rhabillé, fermé tout ce qu'il désirait depuis ce premier jour où il avait remis un pied en ce lieu et de la laisser avec cette seule explication. Trop fier pour avouer qu'il avait l'appréhension de mal faire, qu'il avait peur de défaire tout ce qu'il avait construit et de se retrouver dans ce tourbillon de la vie. Tout ne tenait qu'à un fil, un battement de paupières, un simple geste exhalé qui ne suintait que la déraison que cette femme provoquait parfois. Dacien ne faisait que constater, quand son carde déployait ses coups au travers de sa poitrine, toute l'ampleur de ses sentiments ne finissant plus cette course folle. Et de soupirer un court instant quand une commissure s'étira, médiocre de la vouloir pour la repousser ensuite.


J'peux pas ici....

Mais qu'est-ce que t'es con....
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Merci Châton et Chérichou!
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