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Info:
Liam et Elina sont partis à Genève et Fanch et Maïa s'inquiètent à Chambéry

[RP] Escapade sur le lac

Liam.d.alaya
*** Et si je t’emmenai à Genève pour pêcher sur le lac ?... Ça te dirait ? ***



Il venait de se pencher à son oreille pour lui chuchoter son idée, mais voyant le sourire se dessiner à nouveau sur le visage de son amie, il comprit tout de suite qu’elle venait d’accepter...

Ils n’en rataient pas une ces deux-là, leurs sourires, leur regards complices, il y avait vraiment quelque chose qui les reliait c’était indéniable même s’ils ne s’en rendaient même pas compte eux même. Ils venaient de se prendre une soufflante monumentale, et les petites veines gonflées sur les tempes de Fanch révélaient qu’ils n’avaient pas fini d’en entendre parler de celle-là...
Mais malgré ça, ils gardaient le sourire, se projetant déjà sur la suite de leurs aventures...


Genève ! Je n’y suis jamais allé encore, ce sera ma première fois...

Il sourît à Elina qui lui tenait toujours le bras depuis la sortie du salon pourpre, elle semblait heureuse, très heureuse même. Comme si cette pointe de malice qui les avait rapprochés avait ravivé en elle des émotions qu’elle cachait au fond d’elle depuis si longtemps. Liam était si heureux de la voir aussi radieuse qu’il serait resté là à ses côtés pendant des heures... Mais ils n’avaient pas des heures.

S’ils voulaient réussir leur coup, il leur fallait avant tout éviter de croiser leurs familles respectives, sans quoi tout tomberait à l’eau, enfin pas celle du lac néanmoins...

Il la raccompagna jusqu’à chez elle afin qu’elle prépare son balluchon, il en ferait de même une fois sa complice arrivée à bon port.


Je repasse te chercher dès que je suis prêt, fais attention aux parents...

Il l’abandonna à sa chaumière pour s’acheminer vers la sienne, le cœur si léger, si vif, si fort. Lui non plus n’avait probablement plus ressentit autant d’impatience depuis la disparition de son père. La présence d’Elina lui insufflait une passion nouvelle qu’il ne savait définir encore, mais qu’il ne voulait pas laisser passer.
Il ne cessait de penser à la tête qu’allaient faire leurs parents lorsqu’ils découvriraient leur escapade, et cela lui mettait encore plus le sourire...
Qu’allaient-ils comprendre de cette fugue ? Comment allaient-ils réagir lorsque John viendrait leur dévoiler le rapport des guetteurs d’Annecy qui ne manqueraient pas de les reconnaitre ?

Il aurait donné cher pour être une libellule juste au-dessus de leur tête à ce moment précis, mais peut-être ne se rendait-il pas compte de ce que pouvait être l’inquiétude d’un parent, sans doute était-il trop jeune pour ça...

Il fut brusquement tiré de ses songes en passant le long d’un étal de camelot, son œil attiré par la beauté d’une robe toute particulièrement belle pendue et bien mise en évidence avec un cintre.
Un nouveau sourire se dessina sur le visage du jeune garçon qui ne put s’empêcher d’imaginer son amie la portant avec grâce...
Il s’en saisit, la tient devant lui par le cintre, en touche la texture, elle semblait parfaite... Mais ce n’était point le moment, et elle refuserait certainement qu’il lui fasse le moindre cadeau c’était certain, mais c’est alors que le marchand l’interpella...


Elle te plait n’est-ce pas ?

Surpris, comme s’il s’était trouvé hors du temps il détourne le regard de la robe pour apercevoir son interlocuteur...

Oh, je vous avoue qu’elle est magnifique, c’est bien vrai... Mais...

Tut tut tut... Je vois ton regard, je sais ce que c’est, mais ne t’inquiète pas, je comprends tout à fait.

Le marchand semblait tout souriant et compréhensif, comme s’il compatissait au dilemme que traversait le jeune homme...

Ecoutes mon jeune garçon, tu m’as l’air d’un gentilhomme, alors je vais te proposer un tour de magie !

Interpellé, le jeune Liam fut dérouté par la proposition du camelot...

Un tour de magie ? Vous vous fichez de moi ?

Oh Grand Aristote non ! Jamais je ne me permettrais, mais je t’en prie, laisses-moi donc te montrer mon tour...

Dans l’incrédulité la plus totale, et poussé par sa curiosité, le jeune homme ne put refuser.

Mais avant tout j’ai besoin d’un accessoire en ta possession... Mmmmh !...

Le marchand sembla réfléchir en observant son client...

Tiens cette bourse, à ton ceinturon, elle a l’air bien remplie, je pense qu’elle fera l’affaire...
Si tu veux bien me la confier pour ce tour ?


Le plus naïvement du monde, Liam s’exécuta et lui confia sa bourse de sa main gauche, la droite tenant toujours la robe devant lui...

Le marchand se lança alors dans une série de mouvements des bras et des mains avec sa bourse, jusqu’à la faire disparaitre sous ses yeux sans qu’il n’arrive à voir où elle était partie...


Tadaaaaaam ! Et voilà, elle a disparu définitivement dans les limbes d’un autre monde !
Mais rassures toi, grâce à ça... Cette robe est à toi !


Le jeune homme n’en croyais pas ses esgourdes, il n’avait rien comprit au tour, et ne réalisait toujours rien...

Je.. Hein ? Attendez, mais comment ça ? Je ne comprends pas ?... Je... Mais ?...

Mais si mais si, tu peux me croire sur parole, cette robe est pour toi, c’était inscrit dans les astres ! Aristote en a décidé ainsi... Tu n’oserai quand même pas t’élever contre sa volonté tout de même, si ?...

Je... Oh non bien sûr, non c’est évident, je...

Il ne comprenait décidément toujours rien, il en était presque hagard et commençait à sentir qu’il ne reverrait jamais sa bourse...

Alors voilà qui est parfait ! Te voilà avec le parfait présent pour ta dulciné... Oh mais d’ailleurs, n’était-ce pas pour aller la rejoindre que tu marchais d’un pas si pressé tout à l’heure ?

Cette évocation le ramena sur terre, oui bien sûr il était attendu, il n’avait pas prévu ça comme ça, mais si oui, il lui fallait s’activer... Sa priorité rappelée à sa mémoire il laissa cet épisode dans un coin de sa tête, et se pencherait dessus un peu plus au calme lorsqu’il aurait complètement retrouvé ses esprits...
Pour l’heure, il lui fallait préparer son départ, et fort heureusement, la bourse disparue ne représentait pas la totalité de ses économies et au moins il aurait le plaisir de lui offrir cette magnifique robe...

C’est d’ailleurs en la tenant devant lui qu’il se présenta à son retour devant la chaumière d’Elina...
D’un côté il fut fier qu’elle l’accepte, après tout il n’en ferait plus rien lui-même dans tous les cas, mais d’un autre, il lui sembla être si ridicule en lui racontant l’histoire de ce marchand, qu’il en fut un peu gêné...

Mais il était là, prêt pour le départ espérant qu’elle le soit aussi et qu’elle n’ai toujours pas changé d’avis.

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Fanch_vaillant


Voilà c'était fait, les deux garnements avaient visités le Salon, ils n'avaient sans doute pas prévu de se faire surprendre par le père de la fille.

Et oui, dans une position délicate en plus, le gestionnaire était en colère, très en colère mais il savait se contenir et être pragmatique pour éviter des conséquences irréparables.

Il les avait surpris dans une position des plus délicates et il fallait étouffer l'affaire pour éviter que ce soit su et surtout déformé.

Après avoir fini son travail au salon, il était nerveux et énervé mais il savait qu'il devait lui en parler. Le grisonnant rejoignit sa tendre et douce Maïa, il l'aimait de tout son cœur même si les sales gosses leurs en faisaient voir de toutes les couleurs comme s'ils désapprouvaient que Maïa et Fanch se mettent en couple, alors qu'ils avaient tous donner leur bénédiction.

Une fois arrivé chez sa future femme, il se fit le plus discret possible pour ne pas être vu, il l'embrassa et s'assied sur le bord du lit pour discuter de la situation.

Maïa, nous avons encore un problème avec les enfants.

Il grogna dans sa barbe et serra les dents.

Je les ai chopé au Salon, dans une chambre tous les deux, ton fils les braies sur les mollets, ma fille penchée sur lui.
Je ne sais pas ce qu'ils faisaient, je ne veux pas le savoir mais je les ai fait sortir du Salon par la porte arrière.

Ils doivent retourner chez eux et je leur ai dit qu'on aurait une discussion tous les quatre.


Il se contenait, du mieux qu'il pouvait, il avait pris les mains de sa brune et les caressait pour essayer de contenir sa future colère mais également la sienne.

Il la fixa de son regard noisette et se demanda comment elle pouvait réagir.

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Mini.
Tout ça, toute la scène évoquée par le voisin du dessus, c'est dans sa tête que ça se passait. Seuls les dialogues sont véridiques. Depuis des semaines, Fanch Vaillant s'était investi dans la cité chambérienne, adjoint à l'urbanisme, conseiller municipal, meunier et gestionnaire du tout nouvel établissement de plaisirs de la cité. Et dès le premier regard posé sur la brune à l'Edelweiss, il l'avait proclamée sienne, haut et ... Très fort ! Maia par ci, Maia par là. Maia est la plus belle fleur de Chambéry et patati et patata. C'était de notoriété publique qu'il aimait la brune, tout Chambéry était au courant et sans doute même, la Savoie entière. L'homme, et plus particulièrement celui-ci, est exubérant. Mais pour autant, elle le trouve touchant. Sa folie la fait sourire chaque jour. Et chaque jour, c'est une petite victoire pour le grisonnant, sans même qu'il ne le sache.

Aussi lorsqu'il entra au Divin Nectar, ce jour-là ... Oui au Divin Nectar et non pas dans la chambre vicomtale, même si Fanch a tendance à prendre ses rêves pour la réalité ! Bref ... Lorsqu'il entra dans la taverne, la mine soucieuse et qu'il commença à lui expliquer le pourquoi du comment, de ce qui le minait, Maia fronça les sourcils. S'il y a deux mots à ne surtout pas associer, c'est bien "enfants" et "problème". Là, la brune cessa d'astiquer son comptoir et leva le nez.

Bonjour Fanch.

La vicomtesse lui adressa tout de même un sourire, après tout, ce n'était pas sa faute si Liam cumulait les âneries. Ce devait sûrement être à cause des hormones. Effectivement, elle en eût confirmation lorsqu'il évoqua le Salon Pourpre.

Qu'entends-je ?
Qu'ouïs-je ?

Braies ... Mollets ... Fille ... Penchée ... Les images s'amoncellent dans l'esprit minien. Liam et Elina. Elina et Liam. L'air manque à ses poumons. La brune se tient au comptoir, inspirant et expirant à fond. Et puis tout à coup, la fureur minienne éclata :

QUOI ????!!! Ils ont ... ? Enfin ... je veux dire ... Vraiment ? Vraiment ?

La brune retira ses mains des siennes, se pressant l'arête nasale, fermant les yeux, tentant de reprendre son calme. Après tout, Fanch n'y était pour rien. Ce n'était pas sa faute. Pourtant, loin de se calmer, elle hurla de plus belle :

Je vais lui faire récurer les douves du château ducale, ça lui passera l'envie de descendre ses braies devant les filles, Nom de Zeus !! Nan ! Mieux ! Je vais le pendre par les pieds et le laisser sécher jusqu'à ce qu'il ait trente ans ! Mais qu'ai-je donc fait au Très-Haut ?!

Elle secoua la tête, complètement hystérique. Et pour l'heure, ce pauvre Fanch n'avait plus qu'à attendre que la brune volcanique se calme un peu ...

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Elina.10
Et si je t’emmenai à Genève pour pêcher sur le lac ?... Ça te dirait ?

Voilà ce qu'il lui avait glissé à l'oreille en se faisant jeter de force du Salon Pourpre par Fanch. Ca pour être fâché, il l'était. Elle avait une vague idée du pourquoi. Mais elle s'en fichait. Elle savait qu'elle n'avait rien fait de mal. Il était entré au mauvais moment, sur un quiproquo, et il s'était monté la tête. Rien de plus. Bref, Liam lui proposa une petite escapade à Genève, et elle sourit immédiatement. Elle en avait envie. Quitter Chambéry le temps de quelques jours, se balader avec Liam, pêcher sur un lac ... Oui, ça la tentait.

Lorsqu'il la déposa devant chez elle, elle se dépêcha d'aller préparer ses affaires. Il ne fallait pas perdre de temps. John faisait probablement son tour de garde ce soir, et il ne fallait pas qu'il les voit. De toutes façons, elle n'avait pas grand chose donc ce fut très rapide. Elle attendit sagement que Liam revienne pour prendre la route. Ce qui lui sembla être une éternité.

En le voyant arrivé devant chez elle, elle sortit en souriant et le vit avec une robe à la main. Il lui expliqua que c'était pour elle et surtout comment il l'avait eu. Oui, il s'était fait avoir, sans aucun doute. La mésaventure de son ami la fit rire. Mais elle fut un peu perturbée qu'il lui offre une si jolie robe. Après l'avoir remercié, elle s'accrocha à son bras.


On y va ?
Liam.d.alaya
Il ne fallait pas lui en dire plus à lui. Ces simples mots lui décrochèrent le plus large de ses sourires, avec une petite pointe de malice dans le coin de son œil.
Quittes pour se faire disputer, autant se faire disputer pour une bonne raison, et qu’il puisse profiter au maximum de ces moments avant de finir sa vie dans les oubliettes du château.

Il chargea son baluchon sur son dos, puis présenta son bras à la belle Elina pour qu’elle s’en saisisse afin d’avancer dans les rues. A cet instant, plus rien ne comptait et le jeune homme se demandait même si ce qui le rendais si heureux c’est de faire enrager leurs parents en fuguant, ou si ce n’est pas simplement d’être avec elle... Ces moments lui paraissaient si joyeux, si plaisants qu’il ne parvenait plus à s’en passer et ce qui au départ ne devait être qu’une simple farce prenait de plus en plus de profondeur au fond de son cœur...

John n’avait pas encore pris sa garde à cette heure de la journée, il ne les verrait donc pas franchir les portes, mais ils prirent soin malgré tout de contourner les quartiers du Divin et du Salon, histoire de ne pas faire la rencontre qui ruinerai leurs espoirs d’escapade.
Le franchissement de la porte ne fut qu’une formalité, la guerre avec les Helvètes étant maintenant bien derrière eux, on les trouvait souvent assis par paire à faire la sieste ou à jouer aux dés. Ceux qu’ils virent ne faisaient attention qu’aux personnes entrant dans les murs, mais ne se souciaient guère de ceux qui sortaient, et ça, ça faisait bien leurs affaires.

La marche dura deux jours entiers, mais leur halte à Annecy à la fin du premier jour ne pourrait pas passer inaperçue, les deux aventuriers le savaient pertinemment. Les guetteurs d’Annecy ne manqueraient pas de les reconnaitre et de se hâter d’envoyer un pigeon à John le frère d’Elina à Chambéry, et ce dernier ne manquerait pas de prévenir Fanch et Maia. Mais cela ne les dérangea pas outre mesure, maintenant qu’ils étaient partis, ils avaient un jour d’avance donc ils pourraient en profiter même s’ils essayaient de les rattraper. Ce qu’ils ne feraient assurément pas de toutes façons, Liam en était persuadé.

Le second jour de marche les amenait à quitter la Savoie pour se rendre en Helvétie, justement chez leurs ennemis d’hier, réputée pour abriter tant de brigands et coupes jarrets...
Cette simple évocation aurait pu les motiver à rebrousser chemin, tant la sécurité de la route leur était incertaine, mais un couple de voyageurs qu’ils venaient de rencontrer à Annecy les avait rassurés, leur confirmant qu’ils venaient de la faire sans encombre.

Mais au plus ils s’éloignaient de leur refuge, et au plus un sentiment de légère culpabilité les envahissait tous deux. Chacun séparément se demandaient s’ils n’y avaient pas été un peu fort, et si la farce n’allait pas un peu trop loin... Mais il leur suffisait chacun de se regarder l’un l’autre pour se rendre compte que finalement, ce n’était plus la farce qui motivait leurs pas, mais bien le moment qu’ils partageaient tous les deux, seuls, sans personne autours d’eux.

A la fin du deuxième jour, ils furent enfin en vue du légendaire lac Léman...
Ce lac était immense bien plus que ce à quoi s’attendaient Liam et Elina, ils connaissaient bien sûr le lac d’Annecy, mais celui-ci devait au moins être dix ou vingt fois plus vaste, tellement vaste qu’ils purent l’observer déjà plusieurs lieues avant d’apercevoir la moindre pointe de clocher perçant l’horizon au-dessus des toits de Genève...

Plus ils s’approchaient, et plus le calme tranquille de cette belle étendue d’eau leur apportait douceur et apaisement, les deux amis s’observèrent un sourire malicieux au coin de la lèvre, ils ne pensaient plus du tout à leurs parents qu’ils laissaient derrière eux, ils ne pensaient plus qu’au bons moments qu’ils allaient passer tous deux aux abords de ce coin de paradis.

En traversant la ville, ils furent surpris par son calme, les rues presque désertes, qui aurai pu croire que c’est ici que s’abritaient l’armée qui avait assassiné tant de savoyards quelques mois auparavant ?
Ils s’arrêtèrent un instant pour flâner au marcher, et essayer de négocier un peu quelques denrées...
Jamais auparavant, Liam n’avait pu observer un marché aussi fourni, il y avait de tout et en quantité. Le marché était bien plus fourni que tous ceux qu’il avait pu traverser jusqu’ici. Il y avait même des produits étranges, jamais vus auparavant, des dattes, et autres denrées qui semblaient venir de contrées lointaines dont il n’avait même jamais entendu parler. En revanche, le prix exorbitant que demandaient les marchands laissèrent nos deux amis pantois, les dissuadant de toute transaction.

Ils passèrent donc leur chemin pour arriver jusqu’à une auberge, leur auberge leur a-t-il même semblé tant elle fut peu fréquentée. Juste face au lac, au nom évocateur, puisqu'elle s'intitulait : Soirée romantique au bord du lac Léman...

Ils prirent chacun une chambre avec vue sur le lac, à l’étage, avec un petit balcon qui faisait toute la largeur de la façade et qui ne séparait leurs deux espaces que par une toute petite balustrade.
Chacun d’eux posa son balluchon avant de revenir profiter du coucher de soleil en regardant le lac...

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John_du_pont
La cabane au fond du jardin, tas de planches un peu branlant qui abrite de nombreux trésors enfouis et surtout qui a une vue imprenable sur le Salon Pourpre, nouveau lieu de débauche de Chambéry ! John avait entrepris ce jour là d'y faire un grand désencombrement : la plupart des choses appartenait à l'ancien propriétaire et il devenait impératif d'y mettre le nez.

Qu'est-ce ce que c'est que ce truc ? On dirait un alambic?

Il le mit de côté et reprit ses fouilles. Son œil fut pourtant attiré par deux silhouettes furtives qui sortaient par l'arrière du Salon Pourpre, croyant reconnaître sa sœur, il regarda un peu mieux et reconnut également Liam. Que sa sœur sorte du Salon Pourpre n'est pas en soi étonnant, elle a pu tout simplement aller voir leur père, le gestionnaire des lieux mais pourquoi avec Liam? John les regarda un moment discutant et riant, bras dessus, bras dessous.

"Mon pauvre John, tu deviens comme tes voisines une véritable commère, retourne donc à ton ouvrage !"

La petite voix de la raison avait parlé ! Le sourire aux lèvres, il retourna donc à sa tâche car, oui, il était très heureux de voir que sa sœur ne broyait plus du noir.

La journée se passa sans encombre, la nuit qui suivit fut un peu mouvementée par des arrivées et des départs de toutes les portes de la ville. Au petit matin, John étudia tous les rapports de garde de ses collègues et constata la fugue des deux jeunes gens. Il ne lança pourtant pas l'alerte tout de suite car après tout, son père et/ou Maia avaient peut-être été prévenus.

Ce n'est que le soir, qu'il aborda le sujet avec sa suzeraine, il ne mit pas longtemps à constater que ce n'était pas le cas ! Maia passa par toutes les couleurs, du blanc livide au rouge écarlate !

Il fallut attendre le lendemain et les rapports des autres villes de Savoie pour connaître leur périple : ils avaient pris la direction d'Annecy !

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Elina.10
Bras dessus, bras dessous, les deux amis avaient prit la route en direction d'Annecy pour commencer. Elina était déçue de sa dernière visite dans cette ville, alors elle avait voulu y retourner pour ne pas rester sur une mauvaise impression. Malheureusement, ce soir là, il n'y avait toujours personne ... Ils se retrouvèrent donc tous les deux, à passer la soirée à se demander dans quel état pouvaient bien être les parents en apprenant leur "fugue", à parler de leur amitié, de leur complicité récente qui les avait amené dans le Salon Pourpre, puis à Annecy. Et puis de leur envie, surtout celle de Liam, d'aller à Genève pour pêcher.

C'est ainsi qu'après deux jours de marche, les deux amis se retrouvèrent à Genève, chez les ennemies d'après ce qu'elle savait. Elle n'avait pas connu la guerre qui les avait opposé à la Savoie. Mais Liam voulait pêcher et avait convaincu Elina d'aller admirer avec lui le fameux Lac Léman. En arrivant, ils commencèrent par visiter la ville, son marché, ses tavernes ... Et pas vraiment âme qui vive dans ce village. Mais peu importait, ils n'étaient pas là pour ça.

Le soir venu, ils prirent la direction d'une auberge pour s'installer pour la nuit. Auberge avec un nom évocateur, en face du lac, parfait pour admirer un magnifique coucher de soleil. Elle posa son baluchon sur le lit, puis s'empressa d'aller retrouver Liam.


Tu es prêt ?

Sourire sur leur visage, ils se posèrent près du lac. Un peu de repos avant de prendre place dans la barque afin que Liam puisse pêcher. La nuit tombait, le reflet du soleil couchant était magnifique sur le lac. Ils parlèrent de Chambéry, de l'inquiétude d'Elina pour son frère John qui ne semblait pas aller très bien, et pour se remonter le moral, Liam avait rapporter une bouteille de Génépi. Rien de mieux que pour passer une belle soirée ! Ils trinquèrent à leur fugue tout en souriant.

On risque de chavirer si on boit trop !

Oui tu as raison, je n'ai pas envie de finir à l'eau moi ! Et puis si je tombe à l'eau, je t'entraine avec moi !

Mais j'y compte bien ! On pourra toujours se réchauffer au Génépi !

Tu crois vraiment que le Génépi va nous réchauffer ?

Au pire, je me dévouerai pour me blottir contre toi pour te réchauffer.

Ce qui l'étonnait, c'était que l'idée de se blottir contre Liam lui plaisait.

J'espère que l'eau n'est pas trop froide !

En septembre et à la montagne ?

Liam s'était mis à rire, mais Elina grimaça à l'idée de se retrouver gelée dans le lac.

Il va falloir beaucoup me réchauffer alors.

Je peux aussi te réchauffer sans l'eau ...

Il s'approcha d'elle pour la prendre délicatement dans ses bras. Un sentiment de bonheur l'envahit à cet instant précis. Elle le laissa faire, elle n'avait vraiment pas envie de le repousser. Et pourtant, une petite voix dans sa tête lui disait de le faire. Il était plus jeune qu'elle, et elle n'arrivait pas à surmonter ça. Pourtant, elle décida de ne pas écouter cette petite voix, et de profiter de cet instant magique ...
Liam.d.alaya
Il l’avait prise dans ses bras, elle l’avait laissé faire...
La colère et l’envie de révolte contre leurs parents les avait bien plus rapprochés qu’ils ne s’y étaient attendus. Leur complicité s’était muée en franche amitié, mais tout doucement, cette amitié laissait poindre des sentiments qui s’avéraient bien plus puissants encore dans le cœur des deux jeunes gens.
Ce qui au départ n’était qu’une fugue de colère et de révolte s’était déjà transformée en tout autre chose qu’eux même n’avaient pas prévu, et les voilà tous deux dans les bras l’un de l’autre à ne plus comprendre ce qui leur arrivait, pour Leur soirée romantique au bord du lac Leman...


*Il va falloir beaucoup me réchauffer alors. Elle lui avait lancé ça inconsciemment, lui l'avait prit un peu comme un défi, à croire qu’une partie d’elle l’appelait comme un aimant, et lui téméraire ou inconscient, ou peut être tout simplement attiré sans s’en rendre compte, avait répondu à ce défi en la serrant dans ses bras...

*Je peux aussi te réchauffer sans l’eau...

Il la tenait maintenant blottie tout contre lui, elle semblait apprécier le moment. Il ne comprît pas pourquoi elle ne le repoussa pas, leur différence d’âge était tellement une barrière à leurs yeux, qu’il leur avait à tous deux toujours semblé impossible qu’une histoire puisse naître entre eux...

C’est vrai ?... Tu ne dis rien ?

Il était lui-même plus surpris qu’elle encore...

...Non...
C’est... comment dire... ...agréable ?


Oui c'est vrai, je le pense aussi...

Le temps semblait comme figé, plus rien autours d’eux n’avait d’importance, l’angle que faisait le soleil avec l’horizon devenait de plus en plus serré. Sur le lac, un poisson fit un bond hors de l’eau avant de replonger au milieu d’un cercle de remous qui s’éloignaient de sa chute...

J’ai du mal à croire ce qui se passe tu sais ?...

Moi aussi Liam

Je...

Il s’est interrompu, il essaye de résister, il refreine comme il peut ses sentiments... Il ne comprend pas cette irrésistible attirance qui l’entraine vers elle... Les traits si fins de son visage, sa peau si douce, ses cheveux soyeux, cet éclat dans ses yeux... Et ses lèvres... ses merveilleuses lèvres, quelle envie il avait de les embrasser... Mais non, ce n’est pas possible, il est en plein rêve, il va se réveiller, il va forcément se réveiller...

Qu’est ce qui se passe ?

Ils se regardent droit dans les yeux.
Le jeune homme sent bien la même stupeur dans les yeux de son... amie, cette incompréhension de ce qui leur arrive, et qui ne devrait pas être, mais qui pourtant était là...

Il sent sa chaleur contre son corps, les battements de son cœur s’accélèrent... Il lui avoue, il lui avoue qu’il la trouve être une très belle femme. Ça la fait rougir un peu, son cœur à elle aussi semble s’accélérer comme le sien.
Il essaye encore de résister, il ne veut pas la mettre mal à l’aise, il ne veut pas briser leur lien qui compte énormément à ses yeux, mais son attirance est plus forte, sa voix, sa beauté, son âme... Et ses lèvres encore elles qui lui crient de venir y poser les siennes...


Et si...

Et si ?

Et si... tout était finalement possible ? Et si leurs barrières pouvaient sauter pour qu’ils puissent tenter de gouter à cette passion qui les animait à cet instant précis ? Et si... il l’embrassait, tout simplement ?...

Leurs visages se rapprochèrent, leurs lèvres se posèrent enfin les unes contres les autres, et leurs yeux se fermèrent pour se laisser aller à un ce tendre baiser, toujours dans les bras l’un de l’autre...

Ces quelques instants lui semblèrent une éternité. D’abord surprise, Elina se laissa entrainer dans ce baiser avant de s’écarter de lui dans un mouvement de recul, comme si sa barrière à elle n’avait pas réussi à rompre...


Liam, tu... Tu es jeune.
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Fanch_vaillant


Énervée, en colère, hors d'elle, plusieurs qualificatifs tous plus virulents les uns que les autres pouvaient être associés à l'humeur de sa brune.

Impasse, impossible de la réconforter en l'embrassant et en la prenant dans ses bras comme il aurait pu le faire dans leur intimité, des témoins étaient présent et leur relation ne devait pas encore être publique.

Il lui sourit, lui pris la main, machinalement, réflexe tendre et plein d'amour, il lui saisi la main et en embrassa le creux, signification ultime de son amour et de son entière soutien, en tout cas pour lui.

Il est vrai que les deux garnements s'étaient bien trouvés, le petit Liam adorait faire tourner sa mère en bourrique. La petite, plus si petite, Elina s’émancipait, enfin pour elle mais trop tôt pour ce père qui avait été si (trop?) protecteur avec elle depuis la disparition brutale de sa mère.

Il s'avait que sa futur vie de couple ne serait pas simple, concilier leur couple avec leurs nombreux enfants, ce n'est pas chose aisée mais la voir dans cet état lui crevait le cœur.

Maïa, nous allons trouver une solution, ce n'est peut-être pas ce que nous croyons

Bon lui était sur de ce qu'il avait vu mais il fallait mieux dédramatiser pour qu'elle puisse reprendre une humeur plus sujette à la discussion.

Nous en parlerons avec eux, je leur ai demandés de rentrer de suite chez eux pour que nous en discutions plus tard tous les quatre.

Il s'arrêta quelques secondes et reprit

Mon am...heu...Maïa, prenez de grandes inspirations et ensuite expirez doucement, encore faites le cinq fois et vous aurez les idées plus claires.

Il se mit à croiser les orteils pour que ça fonctionne et surtout ne pas avoir un retour de bâton de sa Vicomtesse hystérique.

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Elina.10
Tout avait basculé en seulement quelques minutes. Ils étaient là, posés tranquillement devant le lac, à rire de leur fugue qui devait rendre fou de rage leurs parents, à se demander lequel des deux allait se prendre la plus grosse soufflante en rentrant, même si au fond, ils s’en fichaient un peu, tant le moment passé ensemble durant ce voyage comptait à leurs yeux. Et puis, sans vraiment comprendre comment, Elina s’était retrouvée blottit dans les bras de Liam. Une sensation de bonheur l’avait envahie, elle ne voulait pas qu’il la lâche, elle était si bien. Et quelques secondes plus tard, Liam s’était approché d’elle pour déposer sur ses lèvres un baiser timide mais remplit de tendresse et d’envie. Elle succomba pendant quelques secondes, se laissant aller en fermant les yeux afin de savourer pleinement ce baiser. Son cœur battait comme jamais, elle n’avait jamais connu cette sensation auparavant. Ils étaient jeunes, c’était probablement leur premier baiser à tous les deux.

Mais malheureusement, la raison reprit le dessus et Elina recula doucement en le regardant.


Liam tu … tu es jeune.

Le regard du jeune homme en disait long sur le désespoir qu’il ressentit face aux mots d’Elina. Mais il ne se résigna pas pour autant.

Oui je suis jeune, mais j’ai envie de dire, et alors ?

J’ai 7 ans de plus que toi.

Je le sais bien, mais ça ne m’effraie pas.

Mais Liam est jeune et insouciant. Il ne pense pas réellement aux conséquences, contrairement à Elina qui imagina tout de suite la réaction de Maia, la mère de Liam, si elle apprenait ce qui venait de se passer. Mais son ami, qui n’est plus vraiment un simple ami à présent, insista, et tenta comme il put de la convaincre de vivre cette belle histoire à ses côtés. Elle soupira, se demandant si cela était réellement une bonne idée. Elle tenait à lui plus qu’elle ne voulait bien se l’avouer, mais cette différence d’âge était bien là.

Laisse-moi du temps Liam, pour accepter cette différence. Je me sens bien avec toi.

Après un moment d’hésitation, il finit par répondre :

D’accord, mais je resterai malgré tout à tes côtés, quoique tu décides.

Elle le remercia d’un sourire, puis déposa une douce bise sur sa joue, le faisant quelque peu rougir.

Et si on allait pêcher ? Mais j’aimerai préciser, comme tu m’as déjà prise dans tes bras, inutile de nous faire tomber à l’eau n’est-ce pas ?

Ils rirent puis se levèrent pour embarquer sur le lac. Elina s’arrêta un instant et plongea son regard dans celui de Liam.

Tu m’as perturbé tu sais, avec ce baiser. Je n’avais jamais embrassé qui que ce soit auparavant. C’est mon premier baiser.

Il lui avoua que c’était une première aussi pour lui. Ils rirent ensemble en se disant qu’ils s’étaient plutôt bien débrouillés pour une première fois, et ils prirent cette fois la direction de la barque, afin de pêcher, alors que la nuit était presque tombée.
Liam.d.alaya
Le désarroi s’était emparé du cœur du jeune homme lorsqu’il l’avait sentie s’écarter de lui.

Il comprenait parfaitement ce qu’elle pouvait ressentir, les doutes et les craintes qui pouvaient la retenir. Lui non plus n’avait même jamais envisagé qu’une relation soit possible entre eux jusque là et il en était le premier surpris.

Mais la puissance des sentiments qui lui avaient traversé le cœur, et surtout la réciprocité qu’il avait ressenti chez Elina lui interdisaient de penser que cela pourrait s’arrêter juste comme ça.
Il n’y avait pas cru, n’y avait même pas songé, il avait même ri au nez de ceux qui lui avait évoqué ce qu’ils étaient en train de vivre, mais maintenant qu’ils le vivaient, maintenant que Liam avait découvert la force de ses sentiments pour Elina, il ne l’abandonnerait plus, quoi qu’il advienne...
Et les exemples de pugnacité dont il était le témoin chez les hommes de son entourage direct, John, Fanch, lui donnaient la confiance et le courage de penser qu’un avenir entre eux resterai possible, et qu’il lui faudrait se battre pour ça.

La partie de pêche qui suivit leur premier baiser lui sembla si fade à côté. Il en rêvait pourtant depuis si longtemps, ils avaient fait la route depuis Chambéry rien que pour lui, bon et un peu pour enrager les parents aussi, hein... Mais non, il n’avait d’yeux que pour elle, sagement installée juste à côté de lui dans la frêle embarcation.

La nuit largement tombée, ils choisirent de rentrer chacun dans leur chambre à l’auberge. Le lendemain ils reprendraient la route pour rebrousser chemin et rentrer rassurer leurs proches.

***Laisse-moi du temps Liam, pour accepter...

C’étaient ses mots, elle les lui avait dits.
Il ne dormit pas beaucoup cette nuit-là, repensant inlassablement à ce merveilleux moment qu’ils venaient de vivre, et ces mots qui revenaient en boucle dans son esprit…


... du temps Liam…


… pour accepter...


...accepter...



Le lendemain, c’est avec beaucoup de bonheur qu’il l’avait observé descendre les marches de l’escalier au sortir de sa chambre pour venir le rejoindre dans la salle commune de l’auberge. Leur départ était proche, mais ils disposaient d’encore un peu de temps avant d’y aller, juste de quoi prendre quelques forces et un peu de bon temps...

Raisonnables, ils se contentèrent de parler de banalités et de formalités, discutant sur le fond de leur périple du retour, et des inquiétudes d’Elina concernant le moral de John son frère.
C’est d’ailleurs pour lui qu’ils avaient décidé de ne pas s’éterniser à Genève, et Liam la soutenait beaucoup à ce sujet, d’autant qu’il appréciait tellement John lui aussi.
Liam s’en voulu même d’avoir éloigné Elina de sa famille au moment où l’un de ses membres semblait avoir le plus besoin d’elle, et il s’en fit violemment le reproche.


Et moi comme un âne, je t’emmène loin de lui...
A vouloir jouer les rebelles, je t’ai éloigné de lui.


Mais elle le surprit avec un geste plein de douceur et de compassion, en venant calmement poser son index sur ses lèvres, l’invitant ainsi à arrêter de se flageller ainsi.

Chuut, arrêtes.
C’est pas grave


La douceur, la sérénité, la tendresse dont elle faisait preuve à ce moment là le firent à nouveau fondre. Liam ne résiste pas à l’envie soudaine de lui prendre délicatement la main qu’elle venait d’approcher de son visage, et de lui glisser une tendre bise au creux d’icelle...

Oui tu as raison.
Nous rentrons de toutes façons.

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Elina.10
Elle non plus n'avait pas beaucoup dormi cette nuit là. Elle ne savait pas quoi penser de ce baiser échangé. Elle tenait à lui, oh ça oui. Mais avait-elle des sentiments pour lui ? Ca elle l'ignorait. Ou alors, elle ne voulait pas l'admettre. Voulait-elle se lancer dans cette histoire ? Elle l'ignorait aussi. Comment allaient réagir leurs parents ? Leurs amis ? Allait-elle réussir à surmonter cette barrière de l'âge ? Toutes ces questions trottèrent dans sa tête toute la nuit.

Le lendemain, la journée se passa tranquillement. Le manque de la famille commençait à se faire ressentir. John n'allait pas très bien, Elina était très inquiète pour lui. Elle stoppa Liam qui s'en voulait de l'avoir éloignée de son frère. Puis il changea de sujet, reparlant de la soirée de la veille. Et il posa la question :


Et notre baiser, tu m'en veux ?

Elle le regarda. Apparemment il souhaitait en reparler. Non elle ne lui en voulait pas, elle ne pouvait pas lui en vouloir. Elle lui expliqua qu'elle a été surprise de son geste, que ce fut un moment agréable malgré tout, mais qu'elle avait été clair juste après sur la suite de tout ça. Elle voulait du temps. Ils décidèrent de garder tout cela pour eux, personne n'avait besoin de savoir quoique ce soit, surtout leurs parents.

Puis Elina se rapprocha de lui, et lui murmura doucement :


Je tiens à toi, plus que je ne veux bien me l'avouer.

Il la serra dans ses bras, et elle en profita pour se blottir contre lui. Elle aimait ce contact avec lui. Ce qui la fit douter encore plus sur ses sentiments. Il s'approcha davantage de son visage, et il ne résista pas à son envie de l'embrasser à nouveau. Et cette fois-ci, elle se laissa aller dans ce baiser, sans reculer. Ils se blottirent un peu plus dans les bras l'un de l'autre durant ce moment de désir. Puis elle le regarda.

Dis donc, c'est comme ça que tu me laisses du temps ?

Il se mit à rougir.

J'ai déparé, excuses moi. Notre prochain baiser, c'est toi qui viendra le chercher.

C'était une promesse, un défi à relever selon lui. Elle culpabilisait de ne pouvoir lui donner plus que ce qu'il souhaitait. Elle ne voulait pas lui faire du mal, elle ne voulait pas le faire souffrir. Ils en discutèrent longuement ce soir là. Elle lui admit qu'il lui faisait beaucoup de bien, qu'elle était plus heureuse que jamais depuis qu'une complicité était née entre eux.

Oui, elle était heureuse à ses côtés. Il lui avait redonné le sourire, il l'avait entrainé jusqu'ici, pour lui faire oublier ses problèmes, mais aussi pour faire enrager leurs parents, il prenait soin d'elle, et surtout, il était prêt à l'attendre. Il était prêt à rester à ses côtés jusqu'à ce qu'elle surmonte sa peur de vivre une belle histoire à ses côtés. Mais d'ailleurs, pourquoi avait-elle peur ? Au fond, elle s'en fichait de ce que les autres pouvaient penser. Elle s'en fichait de cette différence d'âge. Elle était bien avec lui, c'est tout ce qui comptait.

Alors, au moment de quitter la taverne pour reprendre la route vers Chambéry, elle se mit face à lui et lui prit les mains doucement. Elle était sûre d'elle. Elle en avait envie. Elle ne voulait plus passer une journée de plus sans être dans ses bras. Il la regarda, d'un air étonné, se demandant ce qui se passait. Puis elle s'approcha de lui pour déposer un tendre baiser sur ses lèvres.
Mini.
[Pendant ce temps là, à Chambéry]

Fanch lui avait expliqué ce qu'il avait vu. La brune n'était pas ce que l'on peut appeler une petite nature mais lorsque cela concernait son fils, il lui arrivait parfois ... Bon d'accord, souvent ... De sortir de ses gonds. Mais c'est parce que c'était son enfant, la chair de sa chair, le sang de son sang, la prunelle de ses yeux ... Enfin vous avez compris l'idée ! Alors qu'il lui conseille d'inspirer et expirer bien qu'elle fût au bord de l'explosion, la brune le toléra moyennement ...

Veux-tu bien la fermer ... S'il te plaît ?

Quand elle était dans un tel état, elle devenait passablement vulgaire, ce n'était pas sa faute ! C'était celle de Liam et de son comportement irresponsable. Et donc comme elle avait Fanch sous la main, c'est lui qui avait trinqué de la mauvaise humeur qu'avait distillé le fils dans l'esprit de sa mère. Il fallait qu'elle se calme, après tout, le gestionnaire du bordel n'y était pour rien dans le comportement de son fils. Qu'avait-il préconisé déjà ? Ah oui, inspire, expire, cinq fois. C'était donc parti pour une séance de respiration en bonne et dûe forme.

En bon père, il avait dit à sa fille de rentrer chez elle. Et Liam avait dû en faire autant. Enfin, ça c'était le rêve que les deux adolescents avaient vendu au grisonnant. En réalité, ils avaient pris la tangente. Maia en eut confirmation lorsque le soir venu, elle faisait le poireau derrière son comptoir attendant son fils pour lui filer une torgnole ... Nan, elle ne ferait jamais ça ! Un coup de botte dans le séant alors ? Une petite claquounette ? Même-pas ! Mais au lieu de voir arriver son cher et tendre fils, ce fut son cher vassal, John, qui prit place au comptoir avec son air emprunté.

La brune l'observa attentivement. Il avait quelque chose à lui dire. Elle en était certaine. Il cherchait une façon de lui annoncer une triste nouvelle ou du moins, elle le pressentait, quelque chose qui n'allait pas du tout, mais alors pas du tout, lui plaire ! Au bout de quelques instants, n'y tenant plus elle lui conta ce que Fanch lui avait confié. Les yeux du forgeron s'agrandirent et son malaise s'accrût. Maia n'en pouvait plus de la voir tourner autour du pot :


Que se passe-t-il John ? Quelque chose ne va pas ?
Eh bien ... J'étais de garde la nuit dernière ...


Rien d'exceptionnel à cela puisqu'il l'était chaque soir ou presque, depuis plusieurs mois ... La brune fronça les sourcils, certaine qu'il y avait un rapport entre la ronde du maréchal et les deux sacripans qui avaient fait des leurs au Salon Pourpre.

Qu'avez-vous vu, John ?
J'ai vu ... Deux ombres se faufiler par la grande porte, en gloussant.
Deux ? Vraiment ?


Et là, le père de John qui est aussi celui de la fugueuse d'ailleurs, fit de nouveau son entrée ...

Maia, les enfants ne sont plus là !

Et en plus, ça rime ! Si c'est pas magnifique ! Retenez là, la crise n'est pas terminée ....
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Fanch_vaillant
[Pendant ce temps là, toujours à Chambéry]



Après avoir essayé de réconforter sa brune, il parti faire un tour car il avait été très gentiment congédié, avec des formes tout ça.

Ah vous vous souvenez pas? Poisson rouge vous?

Allez je le remet juste la pour vous faire plaisir:

Veux-tu bien la fermer ... S'il te plaît ?

Ben oui il était amoureux mais pas complètement con non plus, il se carapata discrètement pour aller chercher les gosses et les mettre au pilori.

Donc une sortie sur la pointe des pieds, grimace collée au visage et une fois dehors de mit à courir vers chez sa fille, fallait qu'il passe ses nerfs, c'est bien à ça que servent les morpions non?

Arrivé chez elle, il frappa, doucement, pas de réponse.

Plus fort.

Toujours pas de réponse.

Un grognement, coup de bottes dans la porte.

Pas de réponse.

La moutarde était la dans son nez carrément, la moutarde à l'ancienne avec les petits grains, ouais ça doit faire mal dans le nez donc ben il était énervé.

Du coup la porte, bottes, épaules puis les deux poings de plus en plus fort.

Et il beugle:

BORDEL ELINA TU VAS OUVRIR

Toujours pas de réponse...

La pression descendait un peu du coup, il se senti un peu niais, tout seul devant cette porte à gueuler comme un gros naze.

Grattage de barbe pour réfléchir, et la un éclair de génie: LIAM bon sang ils ont fini chez lui ces saligots!

Il se remit à courir, aussi vite que possible et recommença le même cirque chez Liam enfin en moins fort et ouais non vous avez raison, il a pas du tout fait ça, c'est la petite vieille qui s'occupe de la maison qui lui a dit qu'il était pas la.

En plus le grisonnant avec mal aux poings du fait de la solide porte de sa fille.

Du coup ben retour à la taverne pour voir Maïa.

Il entre, la trouva avec John et lui dit d'un coup:

Maïa, les enfants ne sont plus là !

Il était rouge car énervé de s'être fait berner.

J'ai fouillé Chambéry ils sont plus la

Oui il exagère mais bon il va pas dire qu'il s'est fait mal sur la porte et qu'il est essoufflé car il a couru quelques mètres, ça fait pas super sportif non?

L’énervement fit place à l'inquiétude.

Tu sais quelque chose?

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