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[RP] Trois humains, un loup, et la femme invisible...

Clotiilde
Ce topic est ouvert à tous, mais si vous désirez participer, merci de respecter le RP, le lieu, la continuité des événements, etc... Bonne lecture ! ^^


Le premier jour :

Le Poitou... La gosse n'avait que très peu de souvenir du Poitou. Lorsqu'elle avait quitté le Berry avec sa tante Euphrasie, peu avant la mort de celle-ci en Germanie, elles avaient atterri dans ce Comté sans trop savoir pour quelles obscures raisons. Toujours était-il que pour l'enfant, c'était sa dernière demeure en date, c'était presque "chez elle", même si à "5 ans presque 6" on a très peu de souvenirs de son court passé !

Depuis le chemin en Anjou, elle se sentait bizarre. Elle avait parfois des sortes d'absence, mais elle les mettait sur le compte de la faim lancinante et du fait qu'elle ne puisse pas manger dès qu'elle en avait un peu envie ! Et puis il y a avait sa belle-mère Aliénor... Qui perdait peu à peu la tête ! La môme espérait qu'elle ne se ferait pas trop remarquer durant le reste du trajet. L'Unique seul savait à quel point il était difficile de voyager avec un arriéré mental !! Par contre y avait pas que L'Unique qui savait à quel point ils étaient nombreux en ce bas-monde... Consanguinité - très courant dans le Bourbonnais-Auvergne par exemple -, éducation à coup de rouleau à pâtisserie, croisements bizarres avec des animaux de toutes sortes... Clotilde avait une imagination débordante concernant les causes de la folie de son époque ! En ce qui concernait Aliénor, la gamine penchait plutôt pour une insolation, ou un truc du même genre puisqu'elle n'avait aucune idée du mot "insolation" en lui-même !

Bref ! Au loin l'on apercevait déjà le poste de douane de Thouars. Son papa Ov et Aliénor marchaient en retrait, comme à leur habitude, et Clotilde fonçait vers les portes de la ville accompagnée de son fidèle Aïon.


TADAAAAAAAAA !!!!!!!! Elle courait en direction des gardes avec un bâton à la main et un grand sourire. Elle stoppa net devant celui qui semblait être le chef. Bonjour m'sieur !

Salut p'tite ! Il lui tendit une jolie feuille avec une belle écriture de dame. Tiens, ça c'est le courrier de bienvenue dans la ville ! Tu voyages avec le deux gens la-bas ? Il les salua d'un signe de tête lorsqu'ils arrivèrent à bonne hauteur.

Ui m'sieur ! Lui c'est mon papa Ovni ! Et ça c'est ma belle-maman Aliénor, pis y a mon loup, Aïon, il est gentil, z'en faites pas ! Elle prit le courrier, le regarda un court instant, et le tendit à Ali. J'sais pas bien lire moi m'sieur ! Pis ça sert à quoi un courrier, vous pouvez nous expliquer ici ce qu'il y a à savoir, nan ?!

Le douanier regarda la môme, un peu interloqué, sûrement n'avait-il jamais pensé à cette éventualité.

Heu... Moué... Mais nous on fait que suivre les ordre, p'tite. Tu sais ce que c'est un ordre ? C'est quand tu dois faire obligatoirement quelque chose...

La gosse termina sa phrase : ... sans savoir pourquoi tu le fais... Ui ui je sais ce que c'est ! ... Bon bah on prend le courrier alors ! On peut passer m'sieur ? J'habite dans ce Duché moi ! J'vais faire visiter à ma famille !

Clotilde lui adressa un grand sourire... D'une hypocrisie totale, puisqu'en bonne d'Überstadt-di Fioretti, elle détestait les postes de douanes ! Le dernier dont elle se souvenait était celui qui ouvrait sur le territoire de Germanie. Elle avait du dépatouiller sa tante et son amie Satyne, qui ne comprenaient pas un mot d'allemand. Heureusement que Clotilde le parlait presque aussi bien que le français !

Après ce passage obligé au poste de douane donc, ils entrèrent tous en ville, et comme à son habitude, Clotilde avait faim !


Dis Ali ?? On cherche une pâtisserie comme la dernière fois ?? Y aura peut-être des *seconde d'inattention* "kouik..." *retour à la réalité* dos-nus comme ceux de maman, nan ?

Rien que d'y repenser, elle en avait l'eau à la bouche !
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Alienor_de_flore
Main dans la main, Ovni et Aliénor marchaient sur la route qui menait à Thouars.
Quand on approcha enfin des portes de la ville, Clotilde partit en courant, suivie par son fidèle Aïon. Aliénor voulut accélérer le pas pour la rejoindre rapidement, de peur qu’elle ne fasse une bêtise, mais Ovni la retint.


Arrête, je te l’ai déjà dit mille fois: Ça ne craint rien !
Et puis c’est pas comme si on arrivait dans un endroit étranger. Elle le connaît ce duché Clotilde !


Oui d’accord tu as raison.
Mais regarde !!! Elle est en train de menacer le garde avec un bâton !


Ovni la retint de justesse alors qu’elle allait partir en courant rejoindre sa belle-fille.

Elle s’amuse Ali ! Elle joue à le menacer, elle ne le menace pas vraiment.
Et de toute façon, comment veux-tu qu’un garde se sente menacé par une fillette de 5 ans !


Oui oui, tu as raison, excuse moi.
Il faut vraiment que j’arrête de m’inquiéter autant pour elle.


Ovni sourit à Aliénor, et ils continuèrent tranquillement le chemin les conduisant au poste de garde.
Ils saluèrent l’officier, et Clotilde leur tendit un papier.
Aliénor le prit et tous trois, enfin quatre, en comptant Aïon, entrèrent dans la ville.


Dis Ali ?? On cherche une pâtisserie comme la dernière fois ?? Y aura peut-être des "kouik..." dos-nus comme ceux de maman, nan ?


Ils avaient déjà fait presque toute les échoppe en Anjou, afin de trouver ces délicieuses pâtisseries qu’Ananou, la défunte mère de Clotilde, appelait « dos-nus », sans en trouver.
Apparemment Clotilde voulait également faire toutes les échoppes du Poitou.


Non pas tout de suite Clotilde, il faut d’abord que je réponde au courrier de la douane, afin qu’on soit en règle.
Tu ne voudrait pas qu’on se fasse arrêter et jeter en prison pour ne pas avoir répondu.
Allé on entre dans la taverne la plus proche, je répond, on boit un coup, on mange un morceau de pain, et ensuite on a la journée pour visiter le village !
Ça te va comme ça ?


Et sans attendre la réponse de la gamine, Aliénor avisa une enseigne.

Là ! « La tulipe noire » ! Allé on y va !

Et elle entraîna tout le monde à l’intérieur.
Pendant qu’Ovni passait commande et que Clotilde ronchonnait, Aliénor sorti de sa besace des parchemins et de l’encre. Elle s’appliqua à écrire :


Citation:
Bonjour Madame la douanière,

Et merci pour votre accueil.
Je suis en visite en Poitou avec mon aimé Ovni, et sa fille Clotilde.
Notre voyage s’est bien passé et nous avons croisé en chemin un groupe composé de trois femmes, avec de belles houppelandes, et deux hommes.
Et un peu après, un homme seul. Nous ne les connaissons pas.

Cordialement,

Alinéor


Aliénor souffla légèrement sur le parchemin afin de faire sécher l’encre un peu plus vite, puis elle se leva.

Allé, je vous laisse, je vais porter ça à la douane, comme ça on est tranquille !
Je range pas les parchemin ni l’encre, je voudrais écrire à Max ensuite !


Elle déposa un baiser sur les lèvres d’Ovni et sorti de la taverne.

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En voyage !!!
--Le_fantome_d_ananou
Elle avait continué à suivre leur chemin, à les observer, à sourire des bêtises de Clotilde, de la peur incessante d'Ali, de la mine déconfite d'Ovni. Du haut de son couloir rempli de lumière, elle s'était aussi familiarisé avec Aïon, le jeune loup de sa fille. Qu'est ce qu'il ressemblait à Henrietta... Le même pelage soyeux, les mêmes yeux un peu tristes. On dit que les animaux ressemblaient souvent à leur maître. Ses yeux là appartenaient-ils à sa sœur Euphrasie avant sa mort ? Ou à sa petite Clotilde ?... Elle aurait tant aimé le savoir vraiment...

Elle continua de se concentrer sur eux. Mais de moins en moins de souvenirs à transmettre à l'esprit de la petite lui revenaient. Les kouik anan' n'étaient pas passés en entier... A quoi penser d'autre ? Au radeau ? A la brouette en taverne quand elle rentrait ivre morte avec Julii ? A Bap ? Aux 30 000 Diables ?... Une époque oubliée, lointaine, sans grand intérêt... Ca ne dirait rien à Clotilde.

La p'tite fantôme s'approcha jusqu'au bord de son couloir d'où elle n'avait plus la possibilité de sortir. Elle aurait tant aimé pouvoir retourner ennuyer les mortels, les tourmenter, leur jouer des tours, comme à Max au lac. Elle soupira sans souffle et s'assit en tailleur comme elle le faisait toujours.

Pendant ce temps en bas, Ali s'était éclipsée. La commande était arrivée, et Clotilde avait avalé sa part en un rien de temps ! Un vrai glouton cette enfant ! Et plus les heures passaient, plus Ananou se reconnaissait en elle. Sourire en coin, les coudes sur les genoux, elle attendit qu'ils reprennent la route. Elle avait besoin de repos aussi, une autre sorte de repos, mais tout de même...


_______________
Clotiilde
La mioche avalait sa ration plus vite qu'il ne fallait de temps pour l'écrire ! Elle aurait bien aimé écrire à Max aussi, si elle avait su écrire correctement. En allemand elle n'avait pas trop de problèmes, mais en français... Ses connaissances littéraires se limitait à la lecture et l'écriture de quelques phrases pas trop compliquées style "Bonjour, nous sommes collectrices d'impôts du Duché du BA, veuillez nous ouvrir vos bourses s'il vous plaît", ou encore "Nous voyageons pour le compte du Duché du BA, veuillez nous laisser vider vostre marché s'il vous plaît"... Et quelques phrases amicales du même genre... C'était assez restreint !

Elle observait son père manger tout en attendant qu'Ali revienne. Elle était tenté de commencer à engloutir la part de la jeune femme si celle-ci ne revenait pas plus vite. En plus Aïon avait grand faim, il n'aurait pas refusé un bon morceau de viande bien fraîche ! (nous parlons bien de ce qu'il y avait dans les assiettes, et non d'Aliénor elle même ! ^^)

Clotilde tapota gentiment la tête de son gros loup affamé en lui souriant.


T'inquiète pas Aïon, bientôt j'aurais mon héritage, et je t'achèterai plein de belles viandes sur le marché de Bourges !

Le loup avait l'air content de l'apprendre, ou peut-être n'était-ce que le fruit de l'imagination débordante de sa jeune maîtresse !

Bon elle fait quoi Aliénor... Faut qu'on reparte, nan ??
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Alienor_de_flore
Après avoir déposé sa missive au bureau de la douane, Aliénor revint à la taverne, où elle trouva une assiette fumante à sa place, la même assiette, à moitié vide en face d'Ovni, et une assiette vide en face de Clotilde.

Norf ! Clotilde ! Ils t'ont pas donné à manger ?
Tavernier !!!


C'est alors qu'elle remarqua des restant de sauce au bord de l'assiette de la fillette.


M'enfin ! Mais tu as déjà tout mangé !
Clotilde, il faut prendre le temps manger plus doucement. Tu vas être malade si tu manges trop vite !

Vous voulez quoi ma p'tite dame ?


Norf, c'est vrai qu'elle avait appelé le tavernier ...

Heu ... un dessert ! Vous avez pas un désert pour la petite ?
A moins que vous ne sachez où est ce qu'on peut trouver une échoppe qui nous vendrait des friandises et des pâtisseries ?


Le tavernier repartit en bredouillant quelque chose d'incompréhensible, et Aliénor n'arriva pas à comprendre s'il comptait revenir avec un dessert ou pas. Vu la tête que faisait Clotilde et Ovni, elle compris qu'eux aussi n'avaient pas compris. Elle décida donc de s'asseoir et commença à manger sans chercher à comprendre. (^^)

Après un temps, qui parut certainement très long à Clotilde, elle termina enfin son assiette et repris de quoi écrire un p'tit mot à Max, pour lui dire qu'ils étaient bien arrivés en Poitou.

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En voyage !!!
Sov
Décidément, le Sov était pas très loquace,c es temps -ci. Et un peu irritable aussi. Alors ne voulant pas se montrer désagréable il échangeait peu, répondait tout juste...
Quelques temps auparavant, sa douce avait reçu un courrier. Une nouvelle qui avait effacée en quelques minutes le sourire que ses amis mortagnais, que le temps passé avec sa fille, et que les retrouvailles avec Ali, avait tracé sur son visage.

Il avait espéré si fort retrouvé son ami !!! Les meilleurs souvenirs qu'il avait de Bourges, ceux qui l'avaient fait tenir bons durant toutes ces années où la ville se vidait, était presque tous marqués par le sourire ou les éclats de Bernold. L'équipe de Soule, les soirées en tavernes avec Julii et Lulue, la mairie avec Cricri, puis Ysa, la mobilisation, lors de la guerre avec la Touraine. A chaque fois, il était là, à le prendre par l'épaule.

Alors oui, le p'tit Sov parlait peu. Parce que ses pensées étaient dirigeaient vers son ami, dont on lui annonçait la mort.

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"Il n'y a pas de problèmes, mais seulement des questions mal posées..."
"A l'intelligence, parce que la santé on l'a deja !!!"
Alienor_de_flore
Même taverne, mêmes voyageurs, mêmes baluchons, quelques jours plus tard, mais prêts pour le départ cette fois-ci.
En effet, Aliénor avait reçu de Zoyah un bien sombre courrier, lui annonçant la mort, et les funérailles très bientôt en Berry, d'un ami très cher.
Ils s'apprêtaient donc à retourner rapidement en Berry.

Aliénor avait très peu connu Bernold. Mais pour Ovni c'était vraiment une perte énorme. Et même les pitreries de sa fille ou les délicates attentions qu'Aliénor avait à son égard n'arrivaient pas à lui redonner le sourire.
C'est donc bien tristement qu'ils avalèrent leur dernier repas Poitevin.

Bon, Ovni, Clotilde, on y va ?
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En voyage !!!
Sov
Sov était perdu dans ses pensées. Il ne savait pas depuis combien de temps ils étaient la, mais apparemment, ils s'appretaient a partir. Ali avait fini de boucler leurs baluchons, avec pleins d'attentions comme toujours.

Bon, Ovni, Clotilde, on y va ?

Il leva les yeux vers elle et réussit esquisser un sourire. Oui, ils repartaient. Cette idée d'ordinaire l'aurait enchanter. Partir vers un endroit inconnu, sur les routes, sortir du train train quotidien, rencontrer des gens... Gouter de nouvelles liqueurs locales...Arf.
Mais bon sang ! Ils allaient sur les routes la !! Son manque d'entrain commençait a l'enerver. Plus que le reste en tout cas. Il allait pas continuer comme ça pendant tout leur voyage tout de même ???? Ca ne lui ressemblait pas. Au moins maintenant, il savait où se trouvait son ami.
ALors oui, ils partaient, et avec enthousiasme, siouplé !! Non mais oh !

Il posa ses mains sur la table avec énergie et se leva brusquement.


Ouep !! C'est toi la chef, ma douce...

aller zou, debout Clo !!! Allons foutre le bord...euh égayer les chemins
Direction ..hum...on va où la, deja ?????
Oui pake j'ai pas trop fais attention ces derniers jours

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"Il n'y a pas de problèmes, mais seulement des questions mal posées..."
"A l'intelligence, parce que la santé on l'a deja !!!"
Alienor_de_flore
Ah ça y était ! Ovni semblait enfin retrouver un peu d'énergie, ou au moins faisait-il semblant d'être content d'être là, avec sa fille et sa compagne.
Aliénor lui sourit tendrement.


On part en direction du Sud. On va passer par le Limousin et Marche. C'est le chemin le plus court pour rentrer en Berry, si on en croit ma carte.
Et jusqu'à présent elle ne m'a jamais fait faux-bond ma carte !


Elle fit un clin d'œil à Ovni, se leva et attrapa son baluchon.

Allé zouh ! Allons donc égayer les chemins, comme tu le dis si bien mon amour !
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En voyage !!!
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