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[RP] Vivons de foin & de fruits frais

Savian
- Nuit du 14 au 15 Octobre - À l'aube -

    Sur un coup de tête (ou pas), Savian avait décidé de kidnapper Dôn et ce, à quelques jours des résultats de vote.
    Pour cela, il avait entraîné sa Douce à Argentan. Il était bien décidé de lui faire visiter les villes Alençonnaises et ce, dans le souhait de la voir s'y installer. Avec un peu de chance, elle serait charmée par la Province, comme lui le fit, il y a bien des années déjà. Ils avaient quitté Alençon, leur route s'était faite sur le dos de Jeanne-Bertrude-Court-Vite la mal nommée. Savian, rennes en main, profitait de l'occasion pour se retrouver au plus près de Dôn. Et tandis qu'on apercevait les contours d'Argentan, l'Animal souffla à l'oreille attentive.


      — Sachez que je n'ai point oublié ma mission de ce soir.


    L'aube dévoilait la ville fruitière. Le soir était bien loin. Peut-être prendraient-ils un peu de repos avant de visiter la ville. Et pour ce faire, Savian qui n'avait pas (plus ?) la liste des Plaisirs en tête, savait toutefois que la première chose à faire, était de trouver une grange & son foin (point non négligeable d'après sa compagne de voyage) afin de clandestinement y passer la nuit.
    Cette idée avait réveillé les sens de la Bête. Non seulement était-il content d'économiser quelques sous en auberge afin de pouvoir payer de bons repas & de quoi boire à Dôn, mais en plus, ils allaient braver certains interdits en se lovant (car il comptait bien dormir auprès d'Elle) dans le foin.

    Le pied est mis à terre près d'une ferme dont les travailleurs semblaient absents.


      — Ici vous convient ?
      Peut-être pourrions-nous déposer nos légers bagages avant de faire un tour ?


    À moins qu'il était question de sieste en cette nouvelle matinée ?

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Don.
Des coups de tête en ce genre, elle veut bien en recevoir des milliers, quitte à se voir pousser des cornes autrement que par une infidélité. La kidnappée volontaire avait donc suivi son bourreau sans qu'un sourire ne se déloge des lèvres qu'elle avait pris soin de colorer avant le départ. Si s'apprêter plus que de raison était généralement inutile à ses yeux, maquiller un peu ses lippes et souligner son bleu regard semblait important aujourd'hui. Savian semblait admirer les femmes fortes et belles. Quel homme ne les admirait pas d'ailleurs ? Mais à juger de l'entourage de la bête, il n'était pas sot de croire qu'il aimait aussi la puissance que ces dernières pouvaient représenter. Chimera la première était une dame à l'allure revêche et au tempérament vigoureux. Ingeburge, bien que connue uniquement par sa réputation... Et quelle réputation ! Détenait une prestance et une force dont tous parlaient d'au delà les frontières françaises. Qu'était donc Dôn alors ? A l’œil du colosse, elle représentait sans aucun doute la fragilité et la douceur... Ce qui chagrinait forcément la demoiselle qui par le passé était déjà qualifiée de Comtesse aux Framboises, au rouge délavé et au tempérament honnête et modéré. Que de fausses idées ! Kerdraon était mauvaise, perfide et souvent jalouse d'un rien. Si à ce jour, noblesse Bretonne fut perdue mais Françoise gagnée, la puissance d'antan n'était plus et par le simple fait de colorer sa bouche, la jeune femme désirait imposer une nouvelle image au cœur de son nouvel adulateur. Quoi de mieux que cette couleur pour impressionner son prochain ? Passionnel, vif ou profond il pénétrait la pupille et imprégnait l'iris comme aucune autre couleur. La robe de la demoiselle fut également choisie en conséquence. Que de rouge ! Mais que de rouge !

Je commence à vous connaître et il me semblait évident que la bonne mémoire était une de vos qualités.

Tout en parlant, ils posent le pied à terre et observent les alentours. En réponse, elle dévoile quelques mots et enjambe quelques petits rondins abandonnés là sur leur chemin.

Ici me convient. Allons, suivez-moi un peu, Savian ! Ne perdons pas de temps. Plus tôt nous aurons repéré l'endroit de notre coucher, plus tôt nous pourrons flâner.

Ou bien en profiter ?
Loin d'elle l'idée de s'y jeter à la première heure, mais la dernière risque d'être fort occupée par les jeux qu'ils sauront sans doute inventer.


Ne laissant guère le choix au bonhomme, la marche féminine se poursuit à l'allure rapide et assurée. Dôn est folle de joie, amusée et prête à tout pour mener à bien cette mission lancée sans la moindre réflexion suite à un après-midi d'évocations plus loufoques les unes que les autres.
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Savian
    Il était certain que Savian avait encore beaucoup de choses à apprendre à celle qui portait si bien le Rouge. De ses lèvres à sa tenue, nul doute que l'homme qu'il était n'avait qu'une seule envie, se noyer dans tout ce rouge. Savian n'admire pas les femmes. Seulement Dôn. Mais il est vrai que celles qui ont sa confiance, sont rares & précieuses. Mais aussi terriblement fortes. Dôn est forte. Mais il ne le sait pas entièrement. Il sait cependant que ses décisions sont courageuses. Après tout, n'a t-elle pas accepté de faire un morceau de chemin avec lui ? Chemin qu'il espère faire durer toute une vie. Mais chaque chose se négocie. Et bien souvent, c'est le Rouge Gorge qui a prit les devants. C'est elle qui est venue jusqu'à lui, après tout, elle aurait pu refuser son invitation déguisée.

    Tandis qu'il attache JBCV à un arbre, il l'écoute parler de sa mémoire. Ah ! Si elle savait la mémoire sélective qu'il avait ! Il se hâte alors de laisser sa monture au profit de la Rouge. Dôn n'éclaire pas le sourire de la Bête, non. Elle l'illumine. Et alors qu'il se prend au jeu, sans attendre, le voici à sa suite. Regardant alors virevolter les pans rouges du jupon, au grès des enjambées virevoltantes de l'oiselle.

    Savian ne savait pas Dôn titrée. Sinon, peut-être aurait-il mis un peu plus de formes dans ses façons de faire, d'être. Peut-être qu'il aurait, à tort, réfréné certaines de ses ardeurs. Mais parce qu'il est bon de ne pas savoir, le voilà qui, à hauteur de sa naïade, lui souffle.


      — Venez donc là.


    Il attrape sa main et l'attire à lui. Un autre baiser volé de la part de l'Animal, insatiable, qui pourrait, toute une vie durant, goûter aux délicieuses framboises de la Comtesse passée. À chacun de ses baisers, il a l'impression de regagner en vitalité. Comme si Dôn lui donnait toujours plus de force. Il n'avait jamais pu penser la chose possible. Qu'une âme, autre que la sienne, puisse l'entraîner & l'enivrer à ce point.

    Il était charmé. Mais ne souhaitait pas trop concéder de terrain, de peur de perdre, encore.
    La porte de la grange est poussée et voici, pour le bonheur de Savian, qu'on le retrouve bien du foin.
    À son flanc, une sacoche de couverture. Car il savait en effet que le foin, ça pouvait gratter. Et pas question de faire tourner cette délicieuse aventure au cauchemar ! Non.
    Taquin, il lance alors.


      — Vous prendrez ce coin. Moi, j'irai plutôt par là.


    Affichant une mine sérieuse, il avait désigné de l'index deux endroits opposés.
    On valide ?

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Don.
Qu'il baise le rouge ne procure chez elle qu'un excès de confiance. Pas de peurs, ni de craintes, seulement une folle envie de venir chercher à nouveau ce qu'il fait cesser afin de découvrir l'intérieur d'une grange heureusement désertée. Du bout des doigts elle effleure le bois de la porte refermée puis vint le silence. Un silence étrange et que fort heureusement, l'homme de la situation vient briser d'une taquinerie que Dôn ne prend pas un seul instant au sérieux.
D'un sourcil levé, Costeraste adopte la mine d'une perplexe peu enthousiasmée.
Il veut jouer ? Jouons. Enfin... Essayons.


Pour sûr, c'est tout à fait l'idée que j'allais vous suggérer. Quoique... Puis-je néanmoins protester, un peu ? Il serait préférable que nous échangions nos côtés. Ma tête au nord me paraît plus...

Mais c'est qu'elle a déjà perdu le fil de ses mots, à défaut d'un véritable point cardinal. Au fur et à mesure que ces derniers franchissent la frontière de ses lèvres déjà bafouées de baisers volés, ses bleus détaillent la mâchoire du pillard. Était-elle réellement là, en ces lieux, à plaisanter sur l'emplacement des couches qu'ils devraient occuper séparément ? Ses phrases qu'elle s'appliquait à prononcer devant lui, en espérant ne jamais bafouiller n'étaient qu'une suite de ponctuations et de jargons qui n'avait plus aucun sens tant ses pensées se dirigeaient vers un tout autre projet. Celui de poursuivre le larcin dont les prémices furent entamées par le Walburghe juste avant de se camoufler ici même.

Plus...

Doué, va t'elle la sortir, cette chute ? Peut-on décemment débuter une phrase sans jamais la terminer ?

Plus adap..

Oh ! Et puis au diable les efforts ! Combien de fois avait-elle dû se contenir pour éviter une situation gênante ? Combien de fois avait-elle regretté d'avoir réfréné une envie, ou un mot plus haut que l'autre ? Qu'avait-elle à perdre aujourd'hui ? Dôn était doublement veuve et mère d'une fratrie décousue. La majorité de ses amis avait décidé de vivre leur vie, sans se soucier de la sienne ! Alors il en était assez des jugements et autres dissertations personnelles sur ses agissements.

Son avant-bras droit - le mutilé - est lancé en avant et plaque au mieux le pauvre Savian contre l'un des murs les plus proches. Dans son regard, il peut lire le désespoir des années passées mais surtout le désir d'un avenir meilleur. Qu'il soit proche ou lointain, ce futur elle le prend en main et en bouche. En quelques instants seulement, l'homme n'a pas le choix et se voit assaillir car elle l'embrasse à son tour, pleine d'une impétuosité surprenante.

Alors, la bête ? A gauche ? A droite ? Ou on sort prendre l'air à cloche-pied ?

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Savian
    Apparemment, Dôn ne souhaitait pas jouer. Ou du moins, elle n'était pas encline à jouer au jeu que proposait Savian. Non. Entreprenante, voici que la main de métal se plaque sur le torse de l'Animal, le reculant alors contre les murs de la grange. Si Savian avait assez de force pour contrer le fait de se faire mener, il n'en avait pas l'envie. Et puis, prit de surprise, il n'eut pas le temps de se rattraper sur ses appuis. L'élan donné, sans attendre, le voilà pendu aux lèvres de l'impérieuse Rouge. Bien évidemment, il fut surpris. Agréablement. Cela va sans dire.

    Sa dextre s'enroule alors autour de la fine taille carmine pour la rapprocher. Toujours plus. La taille de Savian, bien souvent s'avère avantageuse. Mais dans d'autres cas, cela pouvait être un inconvénient. Inconvénient qu'il détournait à son avantage grâce à sa force. Tandis qu'il se plaît à subir les assauts langoureux de sa compagne, le voici qui, sans attendre, se tourne alors.

    Virevoltant, Dôn se retrouve contre le mur. Et les lèvres de la Bête glissent alors de ses framboises à ses épaules, baisant allégrement le cou aux senteurs florales.

    Rouge Gorge la bien nommée.

    Le barbu menton, bien que doux, laisse quelques traces.
    Et avant qu'il se penche davantage, il revient alors à ses lèvres, dextre glissée dans le cou de Dôn, profitant de la douce crinière de l'oiselle.

    Savian ne va jamais plus loin.

    Car les femmes avec qui il s'épanche trop furent ses épouses ou ses catins.
    Dôn n'est ni l'une ni l'autre.

    Et pourtant, il la veut. Entière.

    Mais peut-être... Pas tout suite. Perdu entre l'envie & la raison, il se penche, un peu, & voilà que la senestre glisse sur l'étoffe rouge, de la taille pour terminer sur les hanches de l'oiselle.


      — Arrêtez-moi...


    Sinon... Sinon, il risque de dire une connerie avant d'en faire une.

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Don.
Choc, l'oiselle se retrouve acculée contre le mur mais ce changement de position n'a pas l'air de l'embarrasser plus que ça, à y regarder de plus près l'embrasée semble même plutôt l'apprécier.
Lorsqu'un tel échange a lieu, difficile de réaliser le temps qui passe et les différents événements qui se déroulent autour. Il est là, entreprend à sa place. Est-ce ainsi que débute une réelle complicité ? Lorsque le second prend la place du premier et qu'ainsi ils se complètent et peuvent poursuivre sur les mêmes desseins ? Le front chaud et les lèvres gonflées d'un désir non dissimulé, Dôn ne fait rien cesser. Pas encore ou peut-être jamais. Pour l'heure, son corps est maître et sa tête refuse de raisonner, les seules pensées à dénigrer sont celles qu'elle destine à son proche passé. Le dernier homme à l'avoir embrassée ne fut guère un tendre et c'est sans aucune affection qu'elle s'était livrée. La honte était encore à blâmer, pourquoi avait-elle cédé ? Pourquoi n'avait-elle pas pleuré ou demandé à ce que tout cela cesse ? Savian lui, était différent. Là, maintenant elle avait envie de sentir ses mains sur elle. Que les effluves de son parfum viennent jusqu'à son museau et qu'elle inspire l'essence même de cet être qu'il était possible d'assurer bon. Bon. Simple. Beau et tendre... Il l'était même par ses gestes empressés. Là, lorsqu'il baise sa gorge, ici aussi lorsque sa dextre caresse sa nuque et que sa jumelle finalement chute à sa taille et... Ses hanches. Ses hanches. Devait-elle l'arrêter ? L'imposante stature aurait pu être celle d'un mâle assoiffé, mauvais et malsain. Comme Lui, et les mauvais gestes, les étreintes erronées mais non. Le barbier parvient par quelques gestes à effacer le vilain, le laid. Supprimer le sombre pour éclairer d'une voix qu'elle trouve pourtant rauque.

L'arrêter ? Mais pourquoi devrait-elle faire cela ? Font-ils le mal en se faisant du bien ? Est-ce à réprimander, une erreur à regretter ou une folie douce qu'ils partagent sans secrets ?
La dextre de fer est retirée et s'abaisse pour se plaquer cette fois-ci contre le mur, le long du corps féminin. La senestre quant à elle, n'hésite pas et s'accole au corps désiré, à la taille de l'homme qu'elle enlace partiellement. Les doigts se crispent et enserrent le tissu du vêtement qu'il porte. Il est difficile - et sans doute vain - de se contrôler mais c'est pourtant ce qu'elle fait. Les baisers cessent aidés par le corps tendu de la jeune femme. La tension est telle qu'il lui est difficile d'articuler les mots qu'elle lui livre pourtant dans un souffle... Un souffle court et échaudé.


Didruez nann.
Arabat met marplij, ya s'il te plaît...
Deus amañ.


Evidemment, s'il ne parle pas breton, il n'entendra rien des mots susurrés et c'est bien pour cette raison que ce dialecte est utilisé par la Kerdraon. Que l'homme prenne lui même la décision, dirigé non pas par une langue maîtrisée mais plus par le ton employé. Supplication est évidente mais la décence demande parfois de reculer.

Pour elle le choix est déjà fait, à ses muscles en attente, sa respiration haletante et le feu en ses yeux tout est deviné. Peu importe la préférence de Savian, elle a confiance en lui.






Spoiler:
Didruez : Sans pitié
Arabat met marplij : Il ne faut pas mais s'il te plaît, oui
Deus amañ : Viens ici.

Ce qui donne, vous l'aurez compris : Sans pitié non, Il ne faut pas mais s'il te plaît, oui s'il te plaît... Viens ici.

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Savian
    Il sent la fine main serrer sa chemise, et pourtant, il n'arrête pas, au contraire. Et quand elle lui souffle quelques mots. L'accent lui parle. Lui, l'Alençonnais pur souche qui avait, il y a presque une décennie de cela, épousé une bretonne. L'accent, il le connaît. Les mots par contre ... ? Il n'y comprend rien. Et pourtant, il a l'impression de les comprendre, étrangement. Du moins, il se base sur les gestes de sa partenaire. Elle ne le repousse pas, elle semble s'accomoder plutôt bien du fait que l'Animal savoure cette étreinte. Il n'a qu'une envie, tout prendre, là, maintenant. Et pourtant, il fait preuve d'une retenue à toute épreuve. Du moins, il essaye. Ou... Échoue-t'il ...? Sa senestre posée sur les hanches de Dôn, finit par glisser sous le jupon pour se saisir d'abord d'une cheville, glisser sous le genou et s'arrête alors avant d'empoigner la cuisse. Il frissonne.

    Il inspire, une fois, deux fois.

    Puis il relâche l'étreinte, avec regret & recule d'un pas. Il ne voulait pas de ça, comme ça. Il ne voulait pas que ce ne soit qu'un moment (aussi beau soit-il) qu'une passade. Il ne voulait pas que ses pulsions gâchent tout. Et pourtant il la sait forte, terrible, envoûtante.
    Il était certain qu'à cet instant même, la Bête aurait bien pu profiter d'une douche froide tant l'excitation montante avait agis sur son corps. Sa dextre passe sur sa barbe. Il regarde Dôn.
    "Qu'elle est belle putain." - pensa t'il.


      — Nous ne sommes qu'au début de la découverte d'Argentan.
      Essayons de garder certaines choses pour... Plus tard.


    Alors qu'il la quitte, se dirigeant vers la sortie, il s'arrête et se tourne en direction de la Rouge, bras tendu vers cette dernière.

      — Je crois que nous devons montrer au verger comment nous aimons nous embrasser.


    Large sourire taquin, show must go on.

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Don.
Les doigts encore crispés se séparent à regret du tissu fait plus tôt prisonnier. Aucune honte n'est éprouvée alors qu'elle redoutait cet émoi incontrôlé de sa part. Le doute n'était guère présent, même lorsque la pogne du colosse a empoigné la pliure de sa jambe, elle aurait pu le repousser, freiner ses ardeurs mais rien. Elle n'a rien fait parce que Dana n'a plus cette retenue d'antan, celle qui l'empêchait de foncer tête baissée, de vivre sans rechigner. Heureusement, Savian est différent. Il a sans doute appris la réserve avec l'expérience et l'âge alors que les épreuves surmontées par la bretonne lui ont infligé une raison bien peu similaire. Elle brûle, dévore et saccage souvent ensuite. Lequel des deux a la bonne solution ? Faut-il mordre au risque de s'en briser les dents ou bien l'attente fait-elle résulter de meilleures récompenses ? Gwilherm lui avait appris le respect et les convenances. Equemont le dédain et l'abandon. Théodrik quant à lui avait tenté de recoller les morceaux d'une vie éclatée par les déceptions et les espoirs déchus. L'échec fut le résultat de son dur labeur, il n'avait su que détruire ce qu'il restait à reconstruire. C'est ici que le désastre se constate. Les cuisses ouvertes et la mine rose. Là, qu'elle aurait peut-être dû pleurer mais ce n'est pas le cas.

Lorsque la bête lâche tout et recule, une étrange sensation de soulagement vient la prendre. Pourquoi ? l'Apatride n'attendait de toute évidence, plus que ça ! Qu'il vienne la délivrer de l'envie qu'il avait lui même suscité. Et pourtant, pourtant un rire vient lui saisir la gorge. Un rire discret mais suffisamment audible pour que Savian l'entende et le remarque.


Je prends le côté nord, ce n'est pas discutable.

C'était idiot. Une intervention inutile qui n'avait plus lieu d'être mais elle lui permettait de dédramatiser l'instant, de rire de cet élan d'ardeurs immodérées.

C'était le bon. Il était tout aussi sot de songer cela, si tôt dans leur relation mais après la chute dont elle ne parvenait plus à se relever depuis des mois... Elle venait de comprendre que la bonne personne était là, à lui tendre la main et la remettre sur le droit chemin. Dana irait à pieds-joints, les bras ouverts ainsi que le cœur. Elle retrouverait avec lui, la stabilité d'une vie, la rigueur d'une éducation perdue et la confiance trop souvent bafouée.


Quant au verger, j'ose espérer que vous ne m'y forcerez guère à aller cueillir quoique ce soit, j'ai une soudaine douleur dans le genou que je ne saurais expliquer.

Tant qu'à faire, autant en plaisanter qu'en pleurer. Il lui a brûlé la peau, rebondir sur cela lui paraît approprié.
Ses lèvres par contre, resteront vierges de tout baisers. A vouloir respecter son choix de résister, il lui faudra éviter tout risque de tentation. Le bras tendu est d'ailleurs refusé dans une démarche fière et surjouée. Tout en sortant, Dôn époussette sa tenue par des gestes lents et dans cette démarche nonchalante on remarque clairement qu'elle a décidé de lui faire gentiment regretter le juste choix qu'il a fait. Au final, elle lui est reconnaissante mais folle qu'elle est, refuse de le lui traduire. Elle joue.

Une fois bien devant donc, et libre de tous ses mouvements, la vilaine poursuit sa marche et avance sans savoir où se rendre. Ce n'était pas sans compter quelques gouttes de pluie qui s'invite à la promenade.


Ciel, Savian, on dit souvent des hommes qu'ils promettent la lune à qui veut bien l'entendre, vous... Vous m'offrez une averse avant même d'avoir atteint notre destination ! Pour cela vous devriez être châtié !

Le mot tombe ainsi et l'amusée se met à courir. Elle court sans se retourner, sans jeter un seul regard vers le barbu qui de toute façon n'aura aucun mal à la rattraper.
Jeunesse ignore où ils sont, sous la pluie fine, elle trotte en gloussant. Le verger est-il tout près ?

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