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[RP] La Rose et l'Héritier

Sagamore
[Suite d'une soirée d’enchères...]


L’Héritier n’aurait jamais parié qu’il allait repartir accompagné et pas par sa tante. Non à la place il avait une délicieuse galante qui était tombé amoureuse de lui, enfin c’est ce qu’il pensait à cet instant précis. Il posa ses émeraudes sur le défilement des rues avec une impatience qui se matérialisait par un mouvement de sa jambe. La soirée n’avait été que tentation et pour autant il n’avait, presque, encore rien fait. Mais il n’était pas un jeune pécore qui saute sur une demoiselle dans un coche, non il allait patienter encore quelques instants. Il n’osait parler, la situation n’était plus exactement la même que dans ce lupanar. C’est alors que Rose brisa le silence de l’instant. Elle enfonçait des portes ouvertes, oui elle l’avait fortement, oui elle ne pouvait que lui être reconnaissant de l’avoir accepté tout de même, et oui il voulait la revoir en dehors de cette fête.

Le jeune homme allait répondre mais son regard fut attiré par le velin qu’elle sortait de sa manche. La cachette était bien originale. S’occupait-elle pour ne pas lui sauter dessus directement ? Il n’en n’était pas certain mais le chemin allait être court fort heureusement. Un nid de poule par ici, un autre un peu plus loin et les voilà ballottés tandis que l’Héritier allait répondre.


Nous allons l’exaucer mais permettez-moi de ne point vous traiter en galante comme l’homme jaloux a pu le dire avant notre départ.

Un virage un peu serré à gauche et le coche s’arrêtait doucement devant une porte richement orné. L’Héritier descendit après l’ouverture de la porte effectuée par le conducteur et la main fut tendue vers elle. Il n’y avait que quelques pas à faire pour rentrer dans la demeure Parisienne de Sagamore. Là ils furent attendus par une domestique qui vint les soulager des habits extérieurs. Le jeune homme ne peut s’empêcher de laisser son regard glissé sur Rose à cet instant-là. Oui elle était belle
et terriblement excitante. Il faut dire qu’il avait eu le temps de boire quelques verres au bar en attendant sa venue et que le liquide si onéreux commençait à lui monter à la tête. Le geste de la main suivit, une invitation à rentrer dans une pièce ressemblant à un salon. Un large sofa y était installé, un feu crépitait ardemment dans la cheminée. Tout dans cette pièce respirait la richesse. Une fois la domestique ayant fermé la porte derrière eux, il vint attraper deux verres qu’il posa sur une petite table, ceux-ci se remplir immédiatement d’un délicieux génépi de son pays natal. Le jeune homme tendit le verre en sa direction.


Ici nous ne serons nullement dérangé et vous pourrez laisser libre court à vos désirs qui me sont destinés Rose.
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.elle

~~En provenance de l'Aphrodite, 1er septembre 1467~~

    Jeune, très, et impétueux autant que vaniteux, mais riche, très riche et coup de bol, pas trop mal de sa personne, si ce n'était en soi qu'un détail quand une rose se mettait en tête d'obtenir d'un mâle bien plus que ce qu'il n'aurait supposé, et dans le cas présent de le prendre ni plus ni moins dans le suc parfumé d'une florale qui se faisait plante carnivore pour conserver et déguster sa proie lentement jusqu'à... la lie ?
    Vandimion qui donc au travers du royaume pouvait bien ignorer ce prestigieux nom de famille ? Un pauvre pécore des terres reculées du Sud ? Uhm moui peut-être... En tout cas il ne l'était pas pour la rose, pas forcément à aller démarcher ou débusquer le riche héritier mais quand il se présentait et qu'il lui portait intérêt, l'épineuse savait déployer la corolle de pétales de telle façon que l'on n'avait plus guère envie de voir les pétales s'éloigner et que la fragrance devenait drogue essentielle.

    Mais sur l'instant elle se devait de devenir proie et non chasseresse, d'être la souris et non le chat, celle prise dans les filets de l'autre, au moins en apparence, la tâche n'était pas toujours aise, mais Sagamore était jeune, inexpérimenté ou très peu il le lui avait confessé dans l'initiée, il voulait compléter ses acquis, savoir comment donner autant qu'il prenait, louable intention, qu'il perdrait sans doute bien vite.

    La route ne fût pas si longue et l'ire du jeune homme relativement vite "assouplie" mais une erreur avait été commise suite à l'intervention d'Etienne, et elle devrait la réparer, d'une façon ou d'une autre pour reprendre la main sur l'héritier.
    Ily avait de ces endroits qui vous plaisait instantanément, le luxueux du pied à terre parisien de Sagamore était de ceux-là, habitation personnelle au jeune homme ou du patrimoine familial ça.... l'avenir lui apprendrait, sur l'instant il lui fallait surtout suivre les invectives du fils Vandimion.
    Quinze, seize, dix-sept tout au plus, voire peut-être même moins, il était pourtant d'une assurance à en faire frémir plus d'un notable à n'en point douter, et sans autre attente, la florale avait enjoint le pas pour rejoindre l'alcôve choisie, ce ne serait ni la sienne, ni une de celles de l'Aphrodite, et vu le lieu, la rose n'irait pas s'en plaindre, le luxe avait toujours été de ses péchés mignons, Elle était donc ici aux anges.

    Avec une inclinaison de tête, le breuvage dans calice cristallin fût envelopper des fines digitales, sourire léger et assez caractéristique de la rose lui étant adressé, il voulait ne point la traiter en galante, il le ferait sans doute, jusqu'à un certain point. Il était des faveurs qu'il n'aurait point l'audace de demander à une femme de bonne vie comme on disait.
      Merci infiniment, mais vous savez bien que mes désirs sont les votres Sagamore, je n'ai nul autre but que de vous satisfaire et d'accéder à vos envies.

    Lentement sans brusquerie, le verre vint tinter avec celui de son hôte, émeraudes s'entremêlant masculin-féminin confondus pour une communion étonnante, étirant les lippes de la galante.
      Chercheriez-vous à percer à jour mon âme Sagamore pour me regarder avec autant d'intensité.

    Lèvres portées au cristal se font, gourmandes de la saveur à découvrir, de ce vin natal dont elle ne connait rien, et la saveur se délie à la première grogée sur les papilles d'une langue appréciant le fruit et l'arôme dans un petit gémissement suggestif.

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Merci JDMonty
Sagamore
La soirée s'était déroulée chez lui. Entre picoles excessive et compliments de la part de Rose, ces enchères avaient été un régale pour le jeune homme. Rose était devenue folle de lui et bien que dans sa grande mansuétude il ne s'était rien passé, enfin il lui semblait, il avait rendu amoureuse une femme et pas n'importe laquelle. Oui il y retournerait à l’aphrodite histoire de souffler sur les flammes de la passion qui animait Rose.


[Quelques semaines après...]

La vie avait été fortement basculée depuis quelques temps. Entre une ensorceleuse et l'ouverture du testament, Sagamore avait bien du mal à gérer ces nouveautés là. Il était déjà quelqu'un d'essentiel pour la masse des gens autour mais en devenant Duc, Vicomte et Seigneur, il se plaçait largement au dessus. Puis il avait des problèmes d'attention à cause d'une ensorceleuse. Résultat il oscillait entre la picole, la fumette, l'ensorceleuse et de moins en moins avec les galantes. Et tout cela c'était sans compter la pression qu'il se mettait. Succéder au meilleur chevalier du Royaume n'était pas une tache aisée.

Le retour à Paris en compagnie de l'ensorceleuse n'était pas un mal bien au contraire. Laissant la demoiselle dans le lit, il s'enfuit quelques instants afin de ne pas trop se blottir contre elle après le plaisir pour aller prendre la plume. Qui dit Paris dit Aphrodite, et qui dit Aphrodite dit celle qui en pinçait terriblement pour lui : Rose.




Rose,

Je suis de retour à Paris. Ainsi je vous demande de venir me rejoindre. J'ai à vous parler de deux choses importantes. Vous connaissez le chemin qui vous mènera à mon appartement parisien. Vous ferez payer le coche par mes gens bien entendu.

Le Beau Sagamore



En homme totalement libre et sans attache il vint couvrir le corps de Prudence avant de s'installer devant la cheminée Parisienne. Il faut dire que c'était un lieu parfait pour se laisser aller aux méandres de l'oubli tout en prenant de belles bouffées à travers la pipe richement ornée. Là il pourrait se convaincre de ce qu'il n'avait pas peur et oublier ce qui lui faisait peur. Il fallait s'entoure correctement, et un entourage à la hauteur de ce qu'il était. L'ensorceleuse faisait partie de ce cercle, beaucoup allaient taper à la porte, peu auraient l'immense honneur d’être accepté. Mais dans sa grande mansuétude il se devait de parler à Rose qui était tombée éperdument amoureuse de lui en une seule soirée.
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.elle

~Février 1468~

    Il est de ses invitations qu'on ne refuse pas quand on tient à pérenniser une relation qui peut s'avérer prolifique, celle entretenue avec l'héritier Vandimion en était une, alors quand un courrier arrivait provenant de sa plume, la rose ne se ferait guère attendre pour répondre à l'invitation.
    Le temps avait été pris de revêtir un des présents du jeune homme, bustier corseté brodé de pourpre se mariant parfaitement à l'un de ses jupons, léger sourire ornant ses lippes en baissant regard sur la bague, personnelle, que la florale sortit de sa boite à bijoux pour la passer délicatement à son index droit, si jeune fût Sagamore, sa main était déjà celle d'un homme et l'anneau offert bien trop grand pour les fines digitales de la rose.
    Apprêtée, tirée à quatre épingles et effluves florales suivant son sillage, Elle avait donc pris le temps d'une sortie, s'éclipsant par l'entrée de service,comme toujours, nul n'avait besoin de connaitre ses aller et venus, ni ce qu'elle pouvait bien faire de son temps libre après tout.

    Un côche trouvé, direction de l'hôtel particulier connu fût donnée, et adresse rejointe en moins de temps que nécessaire pour avoir le temps de s'endormir au creux de la voiture dont elle s'extirpa sans peine, une fois rendue où elle le souhaitait.
    Il l'avait fait mander, pour quoi restait une énigme, si leur relation s'avérait pour certains points plus théorique que pratique, parler n'était pas foncièrement le genre de requête à laquelle la galante ce serait attendu de la part de l'héritier.
    Laissant le côcher deviser avec l'intendant de l'endroit pour obtenir sa rémunération, l'épineuse se fit introduire auprès du jeune homme, délaissant capeline de brocard au valet d'un remerciement de la tête, rejoignant le petit salon où l'attendait supposément son hôte.
    Sourire s'étirant la silhouette mâle, si jeune soit-elle, se tenait effectivement là, la rose s'approchant d'un pas glissé, pour venir lui faire face.
      Votre grâce, je suis ravie de vous revoir, merci pour cette délicate invitation de votre part.

    Plier légèrement le genou, comme il se doit devant un homme ayant acquis le statut de Duc ou en passe de le devenir, et puis, flatter Sagamore était une valeur sûre pour se voir garder ses faveurs, et c'était un acquis que la florale comptait bien conserver tant que ça lui serait possible.

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Merci JDMonty
Sagamore
L'attente de l'arrivée de Rose lui parut particulièrement longue. Il faut dire qu'il n'y avait aucun bruit dans l’hôtel particulier. La plupart des domestiques dormaient, Prudence siestait en haut. Il était bien imbibé de la folle soirée et la pipe qu'il fumait ne l'aidait pas à avoir l'esprit très clair. Mais c'est ainsi qu'il se sentait bien et vivant. L'Héritier aurait pu remonter réveiller Prudence mais il y avait le risque de faire patienter Rose et il ne voulait pas souffler sur les braises de la jalousie.

Il entendit une certaine agitation dans les couloirs de l’hôtel particulier et quelques instants après, elle arriva dans la pièce. Elle se tenait là peu loin de lui, les flammes de la cheminée parcourant la belle robe de Rose. Oui elle était belle et délicieuse malgré l'amour qu'elle lui portait. Sagamore n'aimait pas particulièrement cet aspect mais il était bien conscient que les femmes tombaient rapidement raides dingues de lui. Il était beau, intelligent, noble et riche. Il n'en fallait pas plus pour que la gente féminine soit à ses pieds. Dans tout cela Rose était particulière, au même titre que la rousse à l'étage bien qu'il ne comprenne pas les tenants et les aboutissants de tout cela.

Le pipe se détachant de ses lèvres, un sourire se fit suite à la légère génuflexion.


Rose, je n'en doutais pas que vous comprendriez le privilège que je vous offre.

Une main fut tendu pour l'inviter à prendre place sur le fauteuil disposé de trois quart face à lui. Ce soir là il avait tout de la débauche, la chemise était mal reboutonnée, les cheveux en l'air et le visage montrait une certaine activité qui s'était terminée il y a peu. Attendant qu'elle prenne place, il laissa le regard se poser sur cette robe, sur ses belles formes sans aucune once de timidité. Et ce n'est que lorsqu'elle vint prendre place, que le croisement de ses jambes dévoilèrent légèrement la peau qu'il ne manqua pas de regarder qu'il s'exprima.

Rose, je vous sais folle de moi. Vous savez que je ne saurai y répondre mon cœur étant mort. Cet amour que vous me portez depuis que vous m'avez vous confère une chose que je recherche.

Il prit le temps de tirer sur la pipe et de recracher la fumée avant de reprendre.

Votre amour vous confère envers moi une fidélité sans borne. Ainsi étant devenu Duc de Chateau Queyras, Vicomte de la Garde Adhemar et Seigneur de Saint Chaffrey, je vous souhaite comme vassale. Je sais que vous me serez fidèle.

Les lèvres s'entrouvérent pour venir y planter la pipe et inspirer profondément en fermant les yeux.

Ainsi vous deviendrez riche, enfin pas autant que moi peu le sont, mais plus qu'a côtoyer des hommes tout en pensant secrètement à moi à chaque instants.

Tout ceci ne comportait aucune question. Il n'était nullement question de lui demander. Non il était persuadé qu'elle n'attendait que ça et il lui l'offrait sur un plateau.
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.elle


    S'il était une chose qu'on ne pouvait que reconnaître à l'héritier, c'était sa classe naturelle, cette facilité qu'il avait à être toujours propre sur lui dans les plus belles étoffes que le tout Paris lui jalousait plus que probablement.
    Restait en sa mémoire, cette entrevue où il lui avait expliqué avoir un tisserand personnel, qu'il saurait lui faire coudre les plus belles des robes et autres tenues pour embellir, tant que cela puisse être possible, sa magnificence.
    Le jeune homme était manipulable à souhait, et généreux qui plus est, les présents que renfermait l'alcôve de la rose provenant du Vandimion ne se comptait plus sur les doigts d'une main, d'étoffes précieuses en joaillerie, ou encore de fleurs livrées, en passant par une sculpture d'orfèvrerie.
    Nul besoin de demander à se le voir offert, l'essence de la florale avait fait son office, et bien qu'il n'en ait nulle conscience, le jeune homme était sous le joug de l'épineuse, et ça dès leur première rencontre quand mécontent de se voir damer le pion par un illustre inconnu, la gérante avait dû modérer les ardeurs vaniteuses d'un doigté léger pour aller dans le sens du poil et retourner à son avantage la situation.

    Oh oui, Elle comprenait le privilège, évoluer dans le monde de la noblesse n'était en rien une nouveauté, naviguer en intriguant subtilement guère plus, et ce qui restait du domaine du plaisant c'est que tout le monde n'y voyait que du feu, n'apercevant que la douce floraison d'une rose parfois ferme mais toujours protectrice qu'elle donnait à voir. Sans doute était-elle celle là aussi, mais, pas que.
    Inclinant délicatement la tête à l'invitation du jeune brun, le jade ne put s'empêcher de percevoir le stupre luxurieux qui émanait de Sagamore, la mise, loin d'être impeccable, le trahissant très ouvertement sur les occupations qui avaient précédés son arrivée.
    Jupon lissé pour poser séant sur le fauteuil, un subtil croisement de jambes dévoila tout juste ce qu'il fallait pour offrir au Vandimion ce qu'il aimait chez elle, la finesse de l'étoffe des bas les recouvrant lui en rappelant sans doute une autre.
    Lorsque les premiers mots franchirent les lippes du vaniteux, un imperceptible sourire anima les pétales labiaux de la florale, retenant cet amusement à le voir si certains de lui, mais ce principe de surtout ne pas lui faire prendre conscience de la fausseté de son propos, transformant l'étirement narquois par une sourire avenant à la limite du mièvre, toujours enjôler, garder pris le poisson dans ses filets.

    Etalage de titre, de cette nouvelle aura nobiliaire qui lui avait été offerte, mais rien de nouveau sous le soleil, tout ceci était su, et la rose avait fait en sorte de féliciter amplement sa "grâce" déjà en le visitant en Alençon, surprise légère, déplacement calculé pour emprise assurée.
    A ceci près que l'épineuse ne pensait aucunement avoir si bien oeuvré et l'annonce faite par Sagamore la laissa quelque peu coite, dépourvue de rétorque à lui faire, se contenant de toussoter de surprise à la requête faite.
      Je... euhm...

    Sans voix, oui voilà, c'était ça, tout jeune homme qu'il soit, l'héritier venait de réussir à la laisser sans voix, décontenancée de se voir offert titre et terres sur un plateau d'argent, et analysant la porter de tout ceci en quelques secondes pour tenter de sortir quelque chose à dire qui soit un peu plus construit qu'un balbutiement.
      Votre générosité vous honore... Je n'ai guère l'habitude de me voir offrir titre et terre Sagamore...
      Euhm... Je crois que quelque chose à boire serait le bienvenu, si vous y consentez.

    Gagner du temps, ne serait-ce qu'un peu, pour reprendre sa prestance et ne pas avoir l'air d'une pucelle qui aurait vu son premier homme nu, dextre venant machinalement recaler délicatement, chaque petite mèche étant un temps soit peu hors de la place attribuée à cet instant précis.

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Merci JDMonty
Sagamore
L'oeil glissa lentement sur ses jambes qu'elle dévoilait. C'est ce qu'il aimait chez Rose. On aurait l'image d'une galante sans manières, sans éducations et vulgaire. Et pourtant chez tout était l'exact inverse. Elle n'était pas la grande responsable de l'Aphrodite ( même si Sagamore ne savait pas que ce n'était nullement le cas ) pour rien. Elle rayonnait de sa capacité à se mettre à sa hauteur, à être ce qu'il désirait. L'amour pousse les femmes à bien des choses et il pouvait le constater avec Rose. On lui mettrait une couronne sur la tête, un trône ducal à la place du fauteuil et elle serait une parfaite Marquise. Mais noble ou pas, les sentiments ne pouvaient se contrôler chez elle. Et c'est ainsi qu'elle savait se sublimer aux yeux de l'Héritier.

Oui elle serait une parfaite vassale, classe, érudite et surtout fidèle envers lui. Et lorsque sa requête fut étalée sereinement, Rose sembla surprise. Elle n'avait surement pas conscience de ce qui transpirait chez elle. Ces gens qui se faisaient nommer clients n'avaient vu que la surface de l'âme de Rose. Sagamore voyait au delà. Oh non pas que le métier de Galante ait eu chez lui une quelconque négativité, il en fréquentait très régulièrement, c'est uniquement parce qu'il la considérait à sa hauteur que la demande fut faite. Il gagnait une vassale fidèle, elle gagnait une richesse incroyable. Alors pour elle, voir Sagamore aller au delà des apparences comme personne n'avait su le faire auparavant avait de quoi la déstabiliser. Dans son métier elle s'était oubliée puis elle était tombée sur l'Héritier. Le cheminement des pensées du jeune homme furent ainsi alors qu'il la voyait bouleversée.

Il inclina simplement la tête à sa demande. Et sans faire appel à un domestique pour une fois, il se leva pour aller chercher Genepi et deux verres.


Il n'y a nulle générosité à mon geste. Il n'est que le reflet de ce qui nous lie Rose.


Le liquide fut versé dans le contenant et celui-ci fut glissé dans la paume de la main de Rose. La bouteille posée sur une table, la main ainsi libérée put venir se glisser sur sa cuisse juste avant qu'il ne reprenne place sur le fauteuil. Le temps de boire une gorgée de Génépi afin de s'imbiber un peu plus encore.

Je ne vous offre rien Rose et vous le savez. Je vous anoblis pas pour ce que vous pratiquez ou faites, non, mais pour ce que vous êtes au fond de vous. Vous méritez d’être à mes cotés.

Le regard émeraude ne glisse plus sur son corps. Ce regard imbibé d'alcool est très sérieux et la considère sans se soucier de ce que les autres peuvent voir.

Vous me ferez honneur Rose, votre port de tête est noble.
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.elle


    Décontenancée, oui, l'héritier, si jeune soit-il venait de destabiliser la rose dans sa zone de confort, dans son art de manipuler et de séduire, il était... surprenant de candeur autant qu'il était vaniteux, et ce n'était pas peu dire, mais de fait, il la prenait au dépourvu lui offrant bien plus qu'elle n'eut espérer et assurément, bien plus qu'elle ne voulait.
    Jade suivant le jeune Vandimion, la main réceptionna le verre de génépi dans le murmure d'un merci, alors que florale n'interrompit à aucun moment les explications de Sagamore, la justification de son acte.

    D'un geste lent le verre ouvragé est porté aux pétales labiaux pour laisser le génépi déverser ses saveurs sur les papilles du coussin lingual, cherchant la façon de répondre au petit prince sans le froisser quand une phrase manqua de la faire s'étouffer avec l'alcool glissant au creux de sa gorge.
    Quelques toussotements plus tard, le jade vint à la rencontre de l'émeraude, captant bien le sérieux de son interlocuteur malgré les vapeurs alcoolisées et les fumées opiacées régnant dans l'endroit.
    Longue inspiration et senestre libre de toute entrave s'élève jusqu'au visage de l'héritier en lui offrant un délicat sourire, revers des digitales venant effleurer le pourtour du visage se faisant de plus en plus homme à chaque rencontre.
      J'ai le port de tête noble mais un corps à vendre, et je doute fortement que vos pairs voient d'un bon oeil que vous puissiez prendre pour vassale, et anoblir, une femme qu'ils ne verront que de petite vertu, sans se soucier de ce que vous avez pu percevoir Sagamore.

    Délicatement le bout des doigts s'insinuent dans les épis bien plus désordonnés qu'à l'ordinaire tentant de les discipliner un peu, ou au moins en donner l'impression.
      Je tiens bien trop à vous pour vouloir vous porter préjudice et être source d'ennuis.

    Les arguments avaient leur poids, seraient-ils suffisants pour un jeune homme qui ne devait pas avoir l'habitude qu'on lui refuse quelque chose ? Non assurément non, il fallait trouver autre chose, et cajolant tant du regard que du bout des doigts l'héritier imbibé et en proie certainement à certaines drogues, les lèvres de l'épineuse vinrent se poser sur celle du Vandimion, sensualité d'un délicat chevauchement de lippes épousant les siennes accueillant alors l'ultime stratagème qui aurait sans doute bien plus de poids que de ne pas lui porter préjudice.
      Et puis... comment être à vos cotés si vous m'envoyez m'occuper de vos terres...

    L'idée de ne plus pouvoir voir la florale à sa guise influerait-il la décision et l'aplomb à la vouloir vassale de l'héritier, c'était à espérer, car si en refusant terres et noblesse, beaucoup l'aurait pris pour folle, sans aucun doute, chacun avait son histoire, Rose, si tant est que ce soit son vrai prénom, autant que les autres, et sa décision n'était pas sans raison.

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Merci JDMonty
Sagamore
Elle boit car elle ne sait que dire. Rose est complètement sous la coupe de son charme et de sa gentillesse. Forcement, quelqu'un de si important que le jeune homme qui lui proposait une vrai chance dans sa vie, ce n'était pas donné à tous le monde. Il bouge doucement sa joue sous sa douce main qui était venue à sa rencontre. Mais à ses premiers mots il fronça les sourcils ne comprenant pas. Elle n'aurait plus à vendre son corps et a plonger dans la luxure avec des hommes tout en pensant à lui.

Continuant à bouger la tête sous ses caresses il hocha la tête quand elle avoue sans détour son attachement et son amour profond envers lui. Il n'y avait rien de nouveau à cela. C'est même pour cette raison qu'il avait choisi elle et pas une autre. Et les premiers mots qu'elle avait pu dire éclipsa les suivants qui n'avaient pas lieu d’être. Bien au contraire, il faisait d'elle une femme riche et respectable, personne ne lui en voudrait d'avoir jeté son dévolu, par gentillesse, sur Rose.

Elle essayait de rester stoïque, mais l'avoir en face de lui compliquait l'affaire forcement. Sagamore était beau, riche, intelligent et si gentil. Elle ne su retenir ses lèvres pour un délicat baiser comme elle savait lui offrir. Les mains allaient commencer à parcourir le corps de Rose quand il fut coupé dans son élan à son murmure. Il recula doucement la tête n'ayant pas du tout pensé à cela. Un murmure sortit de ses lèvres toutes proches des siennes...


Rose...

L’œil plissé, le front plissé, il essayait de réfléchir à tout ça. Autant les premières excuses qu'elle lui avait fourni était uniquement destinée à ne pas montrer qu'elle n'attendait que ça. Autant le dernier murmure... était bien plus complexe. Alors doucement le dos vint se replacer contre le dossier moelleux du fauteuil. Le regard posé sur Rose bien entendu. Il y a quelques instants de silence avant que sa belle voix ne vienne s'exprimer.

Rose, vous donnez un statut est assumé. Que l'oeil des fourbes puisse y voir autre chose qu'une vassale serait la marque d'une bassesse de plafond dans leurs têtes. Nul préjudice, nul ennui, juste la joie d'avoir une personne telle que vous à mes cotés pour m'épauler dans mes taches et lors de mes temps libres.

La main se glissa sur ses cheveux pour les replacer comme il le pouvait avant de reprendre.

Mais il est vrai que je n'avais pas pensé à cet éloignement qui serait terriblement douloureux pour vous. Etre loin de moi vous tuerait à petit feu. Et ce n'est nullement mon intention. Alors soit vous ne serez pas ma vassale.

La main se leva vers elle et l'index fut tendu en sa direction.

Vous n'aurez de châteaux à votre nom, ni de terres, mais permettez alors de vous offrir un hôtel particulier. Oh je ne parle pas d'une simple bâtisse avec une dizaine de chambre et une cave bien remplie. Oh que non. je parle d'un vrai hotel particulier, celui juste à droite peu avant d'arriver ici. Mince je viens de manger le nom mais je le retrouverai. Je l'avais visité avant d'acheter cet endroit, j'ai longuement hésité. Ainsi, rien que je ne puisse avoir jeté mon dévolu dessus vous prouve qu'il sera parfaitement parfait.

Il allait s’arrêter mais une idée lui vint à l'esprit. Elle allait surement s'inquieter de cela. Et dans sa grande bonté il reprit.

Et... oh N'ayez crainte, vous aurez domestiques et cuisiniers, même une camériste si vous en éprouvez le besoin. Et tout cela à mes frais bien que ce ne soit pas grand chose.

Puis se penchant vers elle pour murmurer tel un secret.

Puis ainsi, vous serez toute proche. Vous ne pourrez plus être malheureuse même si ce n'est pas une vassalité en bonne et dû forme. Je n'avais pas pensé à la distance. J’espère que vous ne serez pas trop triste de ce changement. Je ne puis réaliser votre rêve, celui d’être lié officiellement à moi mais j’espère que cette petite compensation saura vous donner le sourire.
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.elle


    Sagamore où l'art de surprendre et de savoir rebondir, fidèle à son obstination, à sa détermination et à sa soif ne point se voir refuser ce qu'il voulait d'une façon ou d'une autre, même par des moyens détournés, et ici encore il y parvenait.
    Muette, un simple sourire des plus sincère avait fini par orner les lippes de la florale, somme toute évidence le jeune héritier avait dans l'idée de lui offrir une demeure, ici ou ailleurs, mais d'eusse t-elle l'avouer, ici, en la capitale, l'arrangeait grandement, et puis qui, saint d'esprit, refuserait un hostel particulier parisien avec personnel et tout ce qui s'en suivait sans en avoir la moindre charge monétaire, mais juste la jouissance et la propriété ? Personne de réfléchi assurément.

    L'écoutant attentivement, les mains de la florale vinrent se porter autour de la gorge du jeune homme, digitales se faisant caressantes sur le derme quand l'émeraude croisa son reflet dans l'étirement sincère des pétales labiaux.
      Vous me faites un honneur qui me touche profondément Sagamore, je n'aurais jamais pensé que vous pourriez me vouloir si proche de vous étant donné ma condition.

    Etait-ce là de la manipulation encore ? En partie oui, mais certains de ces propos relataient pourtant une certaine véracité.
    Epineuse prise à son propre piège ? Nullement, mais il lui faudrait prendre garde, car la candeur du Vandimion pouvait être redoutable et troublante.
      Pouvoir vivre non loin de vous lorsque vous êtes ici ou m'y réfugier quand vous me manquerez trop, sera une maigre, mais douce consolation en votre absence.
      Je serais ravie d'occuper cette batisse que vous avez la bonté de m'offrir.

    Du revers de ses doigts droits, effleurement fut offert à la mâchoire glabre en inclinant légèrement la tête, poursuivant la communion du vert précieux de leur regard en avançant d'un pas pour venir à s'approcher.
    Une fragrance séductrice venant s'adjoindre avec bien plus d'affirmation à cette entrevue demandée par le Vandimion, senestre, filant sur l'encolure pour la dessiner du bout des ongles, affleurant sur la peau, sans y paraitre, sur une étoffe débraillée ne laissant que peu de doute sur les dernières activités du jeune homme.
      Vous me gâtez Sagamore, puis-je croire que ma présence vous aura manqué autant que la votre m'a été détestable ?

    Mensonge ou vérité ? Sans doute un peu des deux, une pointe de manipulation pour une pointe d'affection.
    Après tout comment prendre plaisir et parvenir à manipuler sans offrir un minimum d'intérêt à la proie convoitée, et il fallait bien l'avouer le jeune héritier Vandimion étiat plus que digne d'attrait, et ce à plus d'un titre.


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Merci JDMonty
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