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[RP-OUVERT] Il est des heures étranges...

Vitium
Ce rp est ouvert à tous ceux qui sont en manque de rp, ceux qui ont envie d'écrire, où même ceux qui son curieux, qui non pas d'idées précises mais qui ont envie de croiser les plumes ensemble, lâchez vous donc, rien est interdit !


Il est des heures où il y fait plus bon sortir pour les monstres, des heures où les regards indiscrets dorment d'un sommeil du mort, des heures où l'on ne ressemble plus à un monstre car la nuit nous voile de sa noirceur.
Ici, dans cette ville, capitale de la Touraine, il est une heure où j'accepte de sortir de mes fonctions de servante pour profiter d'une certaine solitude loin de ses curieux agresseurs que j'aurais tendances à côtoyer si le jour était levée.

Ce soir, il est tard, il ne reste qu'une lieu illuminé dans ses rues, une taverne qui à pour habituer de ne fermé que tôt le matin levée.
De l'autre côté de la rue, enroulée dans ma cape, je regarde les personnes qui s'y trouve au travers des vitres qui rendent une image flou.
L'ambiance parait joyeuse, on y entend clairement des éclats de rire gras, des entrechoquement de chopes.

J'étire un long soupire, voyant cette scène des plus banale mais que je n'ai jamais connue, et que je n'aimerais pas réellement connaitre, car je sais parfaitement comment cela tournerait.
Ce sont de ses scènes là que je m'éloigne le plus, de toutes ses personnes normales.

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Tire_laine
J'bois pas à outrance au bout d'trente verres j'suis bien.
Au bout d'une quarantaine j'ai l'accent mexicain,
Au bout d'cinquante j'péta l'premier verre qui vient
Au soixantième je te parle du complot reptilien !



    La soirée est avinée. Comme bien d'autres soirée avant et comme de nombreuse soirée à venir. Le ton est joyeux, la verve folle. Le Blond participe aux échanges avec bonhomie. Il sait se montré avenant et agréable. L'alcool coulent à flot, le ton monte. Querelle d'ivrogne. Jean observe, écoute, sans prendre part au débat qu'il trouve aussi futile qu'inutile. Une nouvelle chope est porté a ces lèvres et pour une raison qu'il ne saurait expliqué il se trouve soudain être le centre d’intérêt premier. A croire que se contenter de boire en silence est un outrage pour tout bon ivrogne qui se respect. Le premier coup part. Et il n'est même pas porté par l'ancien brigand. En revanche il l'atteint en pleine mâchoire. La réplique ne tarde pas à se faire sentir. Si le Tire Laine n'a pas carrure impressionnante il fait en revanche partie de ces hommes que l'ont qualifie de "petit nerveux", le genre qui cogne vite et fort, et qui réfléchit après. Qualité fort utile dans les combats clandestins, bien moins dans une taverne ou vous vous êtes mis à dos toutes sa population en sirotant votre verre.

    La suite tient plus du cassage de gueule en règles que de la véritable baston de taverne, et très vite les compétences de voltigeurs de l'homme sont mis à l'épreuve. La porte claque, le Blond vole et les rires fusent. L’atterrissage est douloureux et chaotique. La flaque qu'il atteint est assez profonde pour qu'une gerbe d'eau arrose les alentours.

    Grognement sourd se fait entendre. L'amabilité à disparut pour faire place à la face plus sombre de l'homme. Celle qui n’apprécie guère être molesté sans raison. Celle qui regarde les rousses avec un peu trop d’intérêt.

    Le nez se relève, ensanglanté mais fier. Dans la barbe en broussaille la mains est passé pour masser une mâchoire douloureuse, tandis que ces yeux se posent sur une paire de chausse. Les yeux remontent le long du corps jusqu’à un visage qu'il n'arrive à distinguer correctement dans l'obscurité. Les sourcilles se froncent. Il y a bien trop d'obscurité sur ce visage, bien plus qu'une ombre ne sait dessiner. Seraissent l'heure ? La grande Dame vient elle enfin pour lui ?


    - Vous êtes quoi ? Vous êtes la mort ?

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Rouge_gorge
La chair couvre l'os et ils ont mis un esprit là-dedans et parfois une âme*... Rouge faisait partie de ceux qui la noyait dans l'alcool dans l'espoir de se purifier de ses propres démons.

Ce soir-ci, elle était là dans un estaminet bondé d'un bourg dont elle ne se souviendra pas le lendemain vu son état. Elle était assise près du comptoir, verre au poing. Son œillade charbonneuse crépitait d'ivresse en regardant la foule brassée autour d'elle. Ça discutait, ça riait, ça dansait de toute part. Il y avait tellement de bruit que Boucle Brune, sous son chapeau, n'entendait plus rien. Tout semblait tout à coup excessif. Trop de gens, trop de bruit, trop cher, trop d'alcool. Son crâne vrilla et ses yeux roulèrent un instant dans leur orbite. Perte de focus. Une main se posa sur son épaule, un inconnu qui s'accouda sur sa carcasse pour ne pas trébucher. Il s'excusa d'un sourire et disparu dans le reste du décor. A cet instant précis, elle y cru. Elle a espéré qu'on la tirerait de là ou...qu'on lui tiendrait compagnie. Mais elle n'a pas les formes aguicheuses ni la gueule abordable ce soir. Elle se nicha donc au fond de son siège et continua d'observer cet excès de joie qui lui filait la gerbe -à moins que ce soit l'alcool qu'elle ingurgitait sans cesse-. La vision devenue floue, l'Oiseau ne percevait que des couleurs, des tâches et des formes indistinctes. La tête lui tourna comme les couples valsant dans la pièce. Un hoquet plus virulent que les autres la fit se redresser. Bien que haute, elle joua tout de même des coudes pour regagner la sortie.

L'air frais de la nuit la saisit, déchaînant un long frisson qui la fit trembler jusqu'aux os. Quelques pas chancelant plus tard, elle dégobillait son repas contre un pan de mur. Rouge aurait voulu vomir son cœur ce soir-là. Ce soir-là, comme tous les autres.


*Paroles de Alone with Everybody de Charles Bukowski
Archibalde
Il battait le pavé de sa canne, puis de son pied. Depuis son accident, il sortait chaque matin, puis chaque soir. Souvent accompagné, parfois seul. Ce soir, il voulait simplement un peu de solitude, réfléchir à certaines choses, penser à d'autres. Vous savez, la vie vous chahute parfois tant, vous fait passer par nombre de bras, qu'à force, ballotté de toute part, la tête tourne un peu. Et les heures de la nuit, surtout celles du petit matin semblaient propices à la réflexion. A tout remettre en ordre.

Dehors, les odeurs se bousculent. Des points de lumière par-ci par là, des silhouettes qui vont et viennent. De loin, on diraient même qu'elles dansent. Oh, elles ne sont pas proches, mais c'est un ballet incessant qui se joue dans les bouges, dans les rues. Des corps qui se croisent et se renient, s'ignorent ou s'interpellent. Se sourient.
Archibalde ne souriait pas, lui. Ce n'était pas bien son genre. Alors il marchait simplement, la mine grave. Prendre soin de ne pas se mêler à la populace, à ne pas salir un pourpoint trop coûteux, à ne pas être importuné par une âme en manque d'argent, ou d'affection. Juste réfléchir, seul.

Non loin d'une taverne animée, une petite rue. Quelque chose se meut. C'est une femme, elle semble rendre son repas à même le sol. "Charmant", pensa t-il avec une mine de dégoût. Puis il continua sa route. L'altruisme, voilà une notion bien obscure pour lui. Pourquoi chercher à faire du bien, alors qu'une fois mort il n'emportera rien ? Et qu'on ne vienne pas lui donner de ces histoires aristotéliciennes : cela l'agaçait plus qu'autre chose. Sa marche perdit en intensité peu à peu jusqu'à s'arrêter tout à fait. Là, planté sans gêne au milieu du passage, il regardait droit devant lui. Aucune lune ce soir, c'était bien dommage. Tournant les talons, il fit demi tour, s'engagea dans la ruelle du petit Oiseau.
N'importe qui l'aurait entendu clopiner. Un pas, puis sa canne, puis un autre pas. Comme un métronome. Il s'arrêta derrière la demoiselle, leva le jonc et en tapota le flanc de la soûlarde.


Que fais-tu là ?

Il ne la connaissait pas, mais à la voir, sa condition devait être inférieure à la sienne. Et de toute façon, il faut dire qu'à vomir de la sorte, elle n'était sans doute pas la plus gracieuse des créatures. Mais qu'importe tout ça. A vrai dire, il ne savait même pas ce qu'il faisait là.
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Juneki


J'avais fais d'la route. J'avais les jambes en compote. Un gars, quelques rues plus loin, m'avait indiqué une auberge - ou une taverne ? - ouverte toute la nuit. Bingo. C'tait bien ma veine. J'avais une folle envie de picoler. Mon voyage avait été trop sobre.

Souple et féline, mes longues jambes s'activaient, mon ombre devenant géante à la lumière des réverbères à la flamme vacillante. J'étais bien grande, pour une femme. Comme un bonhomme moyen. Fine, athlétique, pas un pouce de gras.
De longs cheveux noirs, un teint pâle comme un cul de Nordique en hiver, une immense bouche rouge et des yeux vairons. Mouais, un physique chelou. J'avais jamais rencontré quelqu'un d'plus bizarre que moi. Sauf les éclopés.


J'arrivais par l'autre bout d'la rue. J'voyais un petit bonhomme et une grande silhouette sombre et j'entendis :

Vous êtes quoi ? Vous êtes la mort ?
Pas b'soin d'être bourrée pour éclater d'rire ! Tordant. Je contournais une pauvre fille en train de rendre ses tripes, fronçant mon p'tit nez à l'odeur âcre. Puis je vis un barbu boiteux. Il s'occupait de son amie gerbante.

Je m'intéressais au petit gars blond. Et à la forme encapuchonnée. La Mort, ça ? Même pas peur. J'approchais, mais le visage restait noir. Bizarre. Puis, un éclat fugace sous ce qui pourrait être un œil.
Le brave-la-mort était tout sanguinolent. Ah làlà... Tout l'monde s'éclatait ici ! Sauf moi.


C'pas la Mort. Pi t'as l'air bien vivant, gars. T'aurais plus b'soin d'une infirmière que d'la Mort... M'enfin, j'connais pas ta vie, hein.
Fermer ma gueule ? Je devrais, parfois, mais j'ai du mal. L'encapuchonnée était une femme, c'était certain. Une voleuse ? Je m'adressais à elle :
C'est ouvert toute la nuit, ici, c'vrai ?
Avec une ou deux bouteilles dans l'nez, j'y aurait fait péter sa capuche. Ma sobriété me rendait un peu plus polie. Un grand sourire dévora ma face.

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Rouge_gorge
Penchée sur le trottoir, la Rouge mettait toutes ses tripes à l'ouvrage. Elle dégobillait sur les pavés son repas et ses maux. Elle rendait à la terre tout son mal-être et son trop plein d'alcool. A tel point que les larmes lui montèrent aux yeux dans l'effort. Les gouttes lacrymales ourlèrent son regard charbonneux vague. Les combustibles s'étiolaient à leur tour par manque. Manque de quoi? Asphyxie intrinsèque. Les doigts blancs sont portés au col rouge. Souvenirs. Les lippes s'ouvrirent pour vomir sa bile bruyamment. Boucle brune espérait alors gerber les démons qui lui collent à la peau, ce coeur trop meurtri et cette conscience si lourde. Mais rien de tout cela ne sortit et les haut-le-coeur s'apaisèrent. Vide et lasse.

Fut-ce alors la pluie qui se mit à tomber? Ou le temps à s'écouler de manière bruyante? Tic Tac. Toujours la tête en bas, l'Oiseau se redressa de toute sa hauteur au contact.


Que fais-tu là?

Dans l'obscurité de cette nuit sans lune, dans le trouble de son oeillade, la mercenaire ne vit qu'une ombre lui faire face. Une silhouette ondulante se fondant dans la pénombre du décor.

J'chasse les démons répondit-elle de sa voix éraillée par l'alcool. T'sais ceux qui te tiennent les tripes, ceux qui pincent le coeur, ceux qui t'tordent les lèvres, ceux qui t'vrillent le crâne. Tu connais ça, toi? L'incapacité de fermer l'oeil sans qu'ils te retournent le cerveau à grand coup d'souvenirs. La culpabilité qui t'bouffe jusqu'à l'os. Alors là, elle joue des dents d'ssus et c'est l'angoisse qui t'paralyse. Tu trembles comme une feuille morte mais t'es pas mort, toi! Toi, t'es putain d'vivant et tu r'ssens encore tout ça au fond d'toi! Et ça t'tord les tripes, ça t'vrille l'coeur, ça t'pince les lèvres, ça t'tient le crâne...

L'Oiseau se déversa encore en flots de paroles cette fois-ci. Faut dire aussi qu'elle avait trop épongé, elle était imbibée de part et d'autre, le coeur gros. La Rouge perdit son équilibre un instant et s'adossa au mur derrière elle. Tant pis pour les odeurs de vomissures, de toute façon, elle puait l'alcool à plein nez. Puis sans se soucier de savoir si elle parlait encore à quelqu'un, elle demanda en retour.

Et toi, là...Qu'est ce que tu fous là?
Vitium
Vint des tambourinements, des cries plus agressifs, et des fracas, la curiosité insistait pour que la silhouette encapuchonnée reste de l'autre côté de la rue, à écouter, simplement écouter, car pour voir il aurait fallut qu'elle s'introduise à l'intérieur de ce lieu publique et cela, il en était inconcevable.
Un sursaut réveilla la nervosité de la femme habiller tout de noire, des mains, aux pieds.
Un homme fit sa sortie spectaculaire de l'auberge dans un vol plané impressionnant. Ce fut plus le bruit de l'acte que la vision de la scène qui la surpris le plus, reculant de quelque pas lorsque la flaque d'eau dans la quelle l'homme atterrit vint éclabousser ses bottes, elle baissa le regard sur celui ci, restant un instant figée sur la situation.
Ses mains vinrent tirer sur les bords de sa large capuche pour cacher d'autant plus son visage dépeint.
Lorsque l'inconnue la regarda des pieds à la tête avec lenteur, mais surtout qu'elle pouvait lire l'incertitude sur son visage, elle resta de glace, les mains crispé sur sa capuche, le naturel revenant au triple gallo, mais lorsqu'il lui posa une simple question qui lui paraissait plus absurde que réellement intéressante, elle réfléchissa qu'une demi seconde avant qu'une idée vint traverser son esprit et emporta sur la conscience une première victoire, elle ce sentit alors dire à cet inconnu.


Ce n'est pas encore ton heure.

Ceci ne pouvait pas être plus absurde comme réponse, mais son esprit joviale prenait le dessus, ce qui lui arrivait que rarement et que lorsqu'elle ce retrouvait seul, loin des regards curieux.
Mais de ce qu'elle comprenait de la scène qui ce déroulait sous son regard, c'est qu'elle n'intriguait pas cet homme de la même façon qu'elle connaissait que trop bien.
Elle ce demanda alors si l'obscurité et ses habits la camouflait assez pour qu'elle passe complètement inaperçu aux yeux de tous ?
Pour le savoir, il fallait tester l'hypothèse.

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Tire_laine
    Blond se redresse dans sa flaque, une main passe sous son nez dans une veine tentative d'éponger le sang qui en coule. Une autre femme s'approche et elle a le droit au même regard prolonger. Ses yeux bleus se perdent un instant dans leur confrère vairon avant qu'il ne se décide à lui accorder un léger sourire amusé. Bien vivant, oui c'est exactement ainsi qu'il se sentait. C'était pour cette raison qu'il traînait dans les tavernes à ces heures tardives, cette raison qu'il s'enivrer jusqu'à plus soif dans l'espoir de déclencher une bagarre. Et si celle-ci il ne l'avait pas chercher, il n'en était pas moins ravi de l'avoir trouvé. La jeune femme étrange s'adressa à la mort mais c'est bien à lui que celle-ci répondit.

    - Ce n'est pas encore ton heure.

    Pas son heure ? bien. Dans ce cas il n'a rien à craindre d'elle. Malgré les moqueries de la jeune femme aux yeux vairons, Jean reste persuadé qu'il a bel et bien a faire à la mort. N'oubliez pas que Jean est aussi soûl qu'un cochon et que l'alcool qui coule dans ces veines ne l'aide pas a avoir jugement plus juste, mais si son esprit est embrumé, ses yeux lui sont belle et bien ouvert et assez habitué à l'obscurité pour distinguer ce que seul les chats distingue habituellement dans l'obscurité. Hors sur ce visage il n'y voit qu'obscurité, une peau noire d'où seul une tâche blanche se distingue. Tâche ou morceau de squelette visible sous une peau balafre ? Il faut pardonner le Blond il n'a encore jamais vu de personnes noir de sa vie. Avant son séjour prolongé en goêle, il y a de cela plus de dix années, il était bien rare d'en croiser, et l'ancien voleur n'a jamais eut se privilège. Et si à présent les voyages en Alexandrie était devenu commun et que les peuples se mélanger, il restait toujours fort rare en ce royaume et le Blond n'avait pas eu le plaisir d'en observer de près. Aussi, celle-ci, particulière dans sa particularité était une exception aux exception et jamais le Blond ne fit le lien entre ces hommes et femmes sombre de peau et celle-ci qui était à elle seule une ode au mélange des peuples. Aussi pour Jean elle est la mort. Explication qu'il trouve bien plus plausible à ses yeux.

    Sa main se tend vers elle, invitation silencieuse pour lui demander de l'aide à relever son corps meurtri par la chute, fatigué par le poids du temps.


    - Si ce n'est pas pour moi que vous êtes là, c'est pour elle ?

    Geste du menton vers l'autre curiosité. N'ayant, de là où il se trouve, aucune vision des deux autres protagonistes.

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Archibalde
Il l'écouta parler tandis qu'un sourire moqueur se dessinait sur ses lèvres, même si pas bien visible. Pour quelqu'un qui semblait mal en point elle était bien bavarde. Dans cette ruelle, il n'y avait pas grand chose de positif. Des odeurs nauséabondes par dizaines qui se confondaient pour n'en former qu'une, indicible et indistincte, plutôt répugnante. Et elle, inconnue mais éméchée. Esseulée et probablement rendue faible par la boisson, feulant pourtant comme un chat enragé. La canne se releva pour en porter le bout au creux de l’épaule féminine, l’enfonçant progressivement dans la chair, épinglant l’aile de l’Oiseau au mur.

- Voilà un lieu plutôt insolite pour des considérations d’esprit.

Ce qu’elle ne savait pas, ce que personne ne savait vraiment, c’est que l’amour qu’il avait pour son épouse l’habitait toujours. Comme un cloaque de pensées intimes se forma alors entre ses tempes. Il souffrait, c’était évident. Pendant de longs mois ce fut une plaie béante. Aujourd’hui c’était un mal que distillait son coeur, et ses veines de regrets semblaient gémir à chaque battement. Hier soir encore, il rêva qu’il recevait une lettre d’Elle, et qu’Elle était là. Archibalde fronça les sourcils en durcissant un peu la pression que le bâton exerçait sur elle. Ah qu’elles étaient agaçantes ces jeunes femmes qui pensent tout savoir, ou pire, qui semblent concentrer tous les malheurs du monde sans se soucier de celui des autres.

Le nuage de colère se dissipa. La canne reprit place à ses côtés, et sa main libre se glissa dans la poche de son veston pour en sortir un mouchoir brodé qu’il lui tendit.


- Archibalde. Archibalde Alzo. Je n’apprécie pas du tout ces familiarités. Mais je te pardonne, vu ton état. Et toi, qui es-tu ?

Il regarda un peu par dessus son épaule.

- Peut-être as-tu pour ambition de rester là. Mais ce serait bien misérable. Marchons.
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Ambre_m
    "La souffrance est un état de solitude intérieure que rien d'extérieur ne peut soulager"EM.Cioran.

    Solitude intérieure. Froid sidéral au creux du palpitant. Émotion que je connaissais pour en avoir épousé tous les contours, émotion me rapprochant chaque jour de la folie, souffrance intérieure impossible à expulser, me rongeant chaque jour un peu plus, mes démons devenaient de plus en plus violents et je n'avais trouvé qu'en ultime recours pour leur échapper que de m’enivrer ou de consommer opiacés. Dure réalité d'une femme meurtrie à jamais mais qui se devait d'offrir le change à ceux qui l'entouraient alors dès que possibilité était offerte la fuite en avant reprenait de plus belle et la noyade avec.

    Dédale de ruelles, capuchon vissé sur les mèches ambrés, le pas trahit la féminité mais ma conscience était tant rivée sur une soif a assouvir que je ne m'inquiétais plus du danger m'entourant, le clair de mon regard caressant quelques devantures, l’ouïe m'abreuvant des sons s'échappant de ces lieux plus ou moins bondés, un peu plus bas une scène se jouant en brutalité un instant mes pas cessent et mon regard se plisse pour épouser les silhouettes avant que mon attention ne se déporte sur un tripot semblant de moins mauvaises augures que l'ensemble des autres.

    Passant alors les portes mon nez humant l'air vicié et chargé de vapeurs d'alcool me font plisser le nez, l'endroit se veut sombre pile mon souhait pour disparaître tout du moins pour le reste de la soirée, déambulant lentement jusqu'au comptoir mes doigts s'élèvent pour aborder le tavernier, alcool fort est demandé alors que mon corps prend appui sur le bois un étrange sentiment d'apaisement m'enveloppant au cœur de cet endroit de mauvais augure.

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Vitium
Le regard bicolore ce pose sur l'homme, puis, en un instant fugace ce déplace sur la femme qui écroule en un rien de temps le mythe qu'elle ce construisait, mais entrée dans la peau de la grande faucheuse avait comme un goût exquis de puissance qu'elle n'avait alors jamais connu, et quitte à passé pour une folle, elle entrerait pleinement dans ce rôle si, cela changerait de passer de monstre à folle ou simplement de Mort elle même.
Est ce là un premier pas vers une autre Vitium ? Une face caché qu'elle ce découvre ? Jouer un rôle pour ne plus être la personne qu'elle est dans la vie de tous les jours ?
Peut être bien ... La suite de l'aventure pittoresque nous le prouvera où non.
Répondant à cette intempestive personne dans une voix des plus plate, qui était loin d'être le naturelle effrayer de la jeune femme.


Il ne ferme jamais ce lieu.

La réponse était courte, claire et net, on ne pouvait s'y tromper, son regard ce posa alors sur l'homme au nez défait et la gueule boueuse qui lui tendait un bras tout en lui parlant.
Une hésitation se sentit un instant, déplaçant son regard sur l'autre femme qui vidait ses tripes à même le sol, un plissement dans le regard, indiquant quelque peut son dégoût à cette scène, voila bien une chose dont elle avait toute les difficultés du monde, devoir nettoyer ce genre de salissure ... Un léger haut le cœur lui fit reprendre le contacte visuelle de l'homme qui avait le bras tendu, et sans plus autre hésitation elle attrapa de sa main ganté celle de l'homme et de sa force de femme le tira du mieux qu'elle pouvait pour le redresser.


Ce n'est l'heure de personne ce soir, vous êtes bien trop, tous, saoul pour mourir convenablement.

La voix était sans aucune variation, ce qui surprenait Vitium, être si neutre, sans peur, presque sur d'elle même, ce dévoilant une partie qu'elle ne ce connaissait pas.

Désolé JD Juneki, je t'ai complètement zappé dans ma réponse précédente ! Mais je viens de rattraper ma bourde.

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Tire_laine
    Le voila de nouveau sur pied. Le voilà de nouveau avec ce sourire vicieux aux coin des lèvres écoutant les propos de celle qu'il, dans son ébriété avancé, prend pour la mort.
    Son regard bleu se perd de nouveau sous l’obscurité de la capuche qu'il tente une nouvelle fois de transpercé à présent qu'il est a bonne hauteur pour le faire. Tache clair qu'il avait pris pour un crâne dans sa marre improvisé apparaît à présent sous un nouvel angle, et le Blond comprend la supercherie. Mais loin de s'en offusqué il décide de continuer ce drôle de jeux de rôle qui s'est alors crée entre eux.


    - Ainsi l’ébriété protège de la mort. Voila des paroles dont je vais me souvenir, et je promets au Très Haut autant qu'au Sans Noms que plus jamais alors je ne dessoûlerais.

    Sourire s'agrandit alors sur ces lèvres tandis que son regard se pose sur la scène qui se joue en arrière fond. Barbu est alors reconnu et sourcil se fronce légèrement au souvenir mitigé qu'il lui a laissé.
    Son attention revient néanmoins bien vite sur les deux curiosités qui l'entoure et dans un sourire tous ce qu'il y a de plus charmant il leur propose :


    - Ma foi, si personne ne meurt ce soir, alors je serais bien curieux d'avoir une discussion avec la grande faucheuse en personne et sa....

    Petit regard vers Juneki.

    - ... son apprentie. Mesdames, si je peux vous nommé ainsi, permettez moi de vous invité boire un verre en ma compagnie, ailleurs que dans ce bouge infâme dont je sors il va s'en dire...

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Vitium
Un sourire en coin s'afficha sur son visage, bien caché de sa capuche lorsqu'il lui déclarait que l'ébriété était en soit une certaine protection et à cela elle ne pu s'empêcher de répondre.

Il y a bien des soirs où je n'ai guère envie d'imbiber ma tenue par vos vomis et votre odeur alcooliser, n'oubliez pas que cela puisse vous être fatale.

Elle ne pu retenir ce sourire qui s'étendit sur tout son visage, la voici dans une allégresse qu'elle ne se connaissait pas, un certain plaisir du jeu qu'elle se découvrait.
Voici que la situation allait changer du tout au tout lorsque l'homme bien assez éméché proposa de tous se retrouver dans cette taverne où trop de curieux s'y trouvait, et à cet instant, un vent de panique résonna dans son esprit, ce qui résonna dans son regard qu'elle lança sur les autre pour les observer, puis se reporta sur l'homme qui lui faisait face.
Reprenant petit à petit sa contenance, et son aplomb elle hocha simplement la tête et sortit un nom au hasard.


Agathia.

Il ne fallait pas lui demander pourquoi elle se réinventait un nouveau nom, elle ne voulait simplement plus être elle, ce qu'elle est au quotidien, la servante docile aux ordres des seigneurs, elle voulait se réinventer ce soir, et voila là une parfaite occasion.
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Rouge_gorge
L'Oiseau piaillait ou plutôt s'égosillait mais il était certain qu'il n'avait pas le coeur à chanter ce soir là. Sa voix éraillée par l'alcool n'avait rien de plaisant à cette heure-ci et son interlocuteur du soir semblait déjà las ou plutôt irrité de sa litanie. Piquée sur les pierres froides du mur derrière elle, Rouge-Gorge se tut quand la pointe de la canne se nicha dans le creux de sa clavicule. Elle ne sentit pas le geste du personnage comme une menace. A vrai dire, l'avinée ne sentait alors que les relents d'odeurs et le bois dans sa chair en tout et pour tout.

L'inconnu se présenta quand pression fut relâchée. Mouchoir en dextre, Boucle Brune s'essuya la commissure des lèvres avant de le rendre à son propriétaire, tant pis pour les restes souillant ses bottes. La senestre, quant à elle, rajusta le chapeau coiffant ses boucles cendrées. De quelques pincements de doigts, la mercenaire ajusta la chemise ample et chamarrée et emboîta le pas à la suite de l'Alzo. Une fois les fumets évaporés, ne demeurait que la brise rafraîchissante de la nuitée. Un second souffle que la Rouge apprécia avec une certaine innocence.

Vidée du poids de son estomac et purgée des maux de son esprit, elle se sentit soudainement libre. L'euphorie de l'alcool, le reflux de sentiments la fit éclater de rire. De ce genre incontrôlable et plein de tristesse. L'Oiseau était brisé et chaque pensée la déplumait davantage. Quand elle retrouva son sérieux après un instant de déambulation, les iris charbonneux se posèrent sur l'accompagnateur et les lippes lâchèrent:


Il est des heures étranges dans des lieux insolites où parfois le bizarre fait bien la rencontre du hasard...On me nomme Rouge-Gorge comme l'oiseau.

Son discours décousu ne semblait n'avoir ni queue ni tête mais il était à sa manière un remerciement de lui être venu en aide. D'avoir un instant tendu la main pour percer sa solitude. Et tandis qu'ils regagnaient des lieux plus fréquentés, le bec se contenta de sourire.
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