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[RP] Bureau de la Direction

Etienne_de_ligny


Lorsque la porte est poussée, l'on découvre un vaste bureau où trône en maître, au cœur même de la pièce, un bureau de bois précieux. Austère, le ton est donné par ce choix de bois foncés et de tapisserie d'un gris clair qui ne laisse entrevoir que quelques motifs, blancs.

A gauche, un long buffet où les documents et alcools sont entreposés. Contre le mur de droite, une armoire dans laquelle repose les effets qu'Etienne conserve ici lieu. Après tout, derrière cette porte dérobée, dont on ne peut deviner les contours que lorsque l'on se trouve assis, à son fauteuil, se trouve une pièce plus étroite qui lui sert d'appartement privé lorsqu'il tient à s'éloigner de l'oppression familiale.

Le Griffé avait prit soin d'aménager son bureau en conséquence et d'y installer un verrou, si jamais l'on venait, en son absence à céder son établissement à son insu -une fois de plus- ou ce nouveau bureau-ci.

Une fois assis sur l'un des deux fauteuils mis à la disposition des visiteurs ou convoqués, c'est cette pièce, unique. Ce lion qui est l’emblème même du lupanar. Un écho par ailleurs à cet heurtoir en tête de lion qu'il faut saisir pour s'annoncer et espérer pénétrer dans l'établissement.

De cette place, l'on peut également apercevoir un coffre fort qui gît là, provocateur et lourd derrière le fauteuil du propriétaire. A l'intérieur, qui sait. L'on dit qu'il y conserve les documents licencieux, les contrats qu'il a pu passer avec ses mécènes ou brigands. Des l'on dit, évidemment car le Griffé avait appris qu'il valait mieux garder les originaux et les documents, très précieux, dans des endroits plus vil, encore.

Néanmoins, pour palier à autant d'austérité, se trouve sur le mur de gauche, après le buffet, une fenêtre néanmoins barrée. S'il aime observer la populace, aérer sa pièce de temps à autre, il faut dire qu'il était devenu, très prudent.
Dacienhissy
L’entretien avec Tara était fini. Etienne prenait place dans un des bureaux vacants avec ses effets personnels et d’être conviés lui et Elle, à cette petite fête qui le laissait pantois, amer et sourd de cette souffrance qui n’en finissait plus de s’accroître aux creux de ses tempes. Il serra cette mâchoire d’une force qui ne se mentait plus dans ce stupre malsain qui se développerait en son sein. Dacien rejoignit cette Décadente, se calant aux côtés de cette ouverture. Le pied s’appuya contre le mur, les mains se rangèrent dans ses poches. Il l’attendait là, souverain d’une beauté incomparable alors que l’intransigeant réflexe de voiler ce qui n’était qu’une façade s’accommodant à sa véritable identité restait derrière ce masque qui ne tenait pas cette place accordée au fil du temps. Elle n’était que le portrait réfléchissant d’une débauche administrée dans un quartier sentant l’esquisse qui tournoyait sans cesse dans cet établissement pour naître le soir et mourir au petit matin. Elle savait jauger, juger, chaque client pour leur offrir la meilleure alcôve, la meilleure douceur, son meilleur profil et ce fantasme d’une possession certaine, pour quelques heures. Et de la voir ressortir avec ce même voile serait la plus douce torture qu’il se permettrait d’entrevoir à cette heure tardive de la nuit.

Il préférait admirer cette Rose qu’il déclinait sous toutes les coutures. La tendresse de son regard vert qui se mêlait au sien, soutenant cette douceur qui se déployait jusqu’à ses ongles pour délester cette fragrance envoûtante d’une affection cotonneuse à chaque portion de son corps qu’elle pouvait frôler. L’investigation de son être se faisait charmante, rêveuse, assoiffée d’une langoureuse meurtrissure qui ne s’arrêtait plus de s’engoncer en son dessein et de laisser chaque mouvement de doigts à l’arête de sa nuque. Il ne comprenait pas pourquoi cette Tara n’avait pas fini sous son corps, son stupre, son envie de coucher là, l’impulsivité d’un homme Galant, Courtisan, qui aurait dû se multiplier à l’instar de cette anatomie quémandant le mâle suintant sur le féminin. Il ne comprenait pas pourquoi cette envie tentait de débarquer pour s’en aller la seconde d’après, tant la Rose accaparait le désir de cette vision verdâtre. Et de ne plus se comprendre lui-même, alors que la dextre se regardait, celle qui avait serré la sienne, au point de la faire fuir, au point de n’avoir que l’ignorance en réponse et de ne penser qu’à cet enchevêtrement de croire en un retour qui ne sera certainement jamais acté. La présence sinequanone d’un être aimé à outrance qui ne restait visible qu’à ses yeux, audible qu’à son écoutille sans pouvoir le frôler, le toucher, se submerger de cette envie caractérielle pour n’en devenir que poussière lorsque Etienne ramena la pierre de cet édifice s’effritant doucement. Homme qui manquait peut-être, propriétaire qui devenait amertume quand la consonance ne résonnait pas dans le sens des aiguilles d’un cadran mais bel et bien dans l’autre. Et cette Rose qui en supportait toutes les conséquences au point de ne s’en rendre compte qu’à cet instant, à l’effluve de sentir cette flore. Il aurait tellement apprécié un quantique différent.

Il l’attendait là, aux côtés de cette porte qui s’ouvrit lentement, laissant la fragrance s’évaporer. Le vert resta immobile devant lui, à ce coin de mur qui ne bougeait pas pour n’entreprendre que la simplicité de cette annonce, sans divulguer autre chose.


Le patron veut nous voir. Viens.

Prenant la même main qu'il avait fait souffrir, contenant cette élégante délicatesse, Dacien absorba son vert pour en dissoudre la sensible attention de soigner chaque geste à son égard. Si la souffrance n'avait pas été, il ne se confondrait pas avec cette tendresse appelée de ce regard incompréhensif qui se déployait bien malgré lui. Laisses-moi me faire pardonner.
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Merci Châton et Chérichou!
.elle


    Ça devait être un soir comme un autre, ni plus, ni moins, un peu de paperasse de gestion, suivi d'un instant de repos accordé, et nécessité, avant le retour d'un de ses réguliers aux demandes particulières, précises, qu'il fallait contenir assez souvent pour éviter les dérives de sens qui s'affolent et d'un client qui s'emballe.
    Mais rien de tout ça...
    Rien n'avait été comme elle l'entendait...

    La réaction de Dacien lui était restée incompréhensible, qu'avait-il donc pu se passer pour que d'une caresse appréciée elle se fasse mordre sans préambule et évincer de l'entretien comme une moins que rien ? Situation retournée en tout sens, le sommeil nécessaire à offrir une prestation à la hauteur de la réputation de l'Aphro et surtout à maitriser la prestation son danger lui avait été impossible à trouver, mais comme il se disait en piste l'artiste envers et contre tout, et Justine qui vint prévenir sur ordre de Bertrand sonnait le début de la scène.
    Alors l'actrice avait rejoint son public pour sa représentation, ce noble d'une exigence accentuée par le courroux qu'il avait essuyé à sa dernière visite, éconduit et congédié par la rose suite à son dernier emportement, mais ce soir la galante s'acquitterait de la séance jusqu'à son terme, envers et contre tout ou plutôt... malgré tout...
    Exigence... Oui... Ce soir-là, sa grâce en avait été même intransigeant, sentant peut-être la florale quelque peu préoccupée, ou moins en forme, les débordements qu'elle anticipait d'ordinaire ne le furent pas en cette soirée où rien n'allait... où elle n'était plus maître de ses gestes... et où au terme de l'entrevue, un temps de repos au cœur de la décadente lui fût nécessité avant de penser rejoindre sa propre chambre.

    Posant pieds au sol en vérifiant dans le miroir de potentielles marques, l'étoffe précieuse venue d'ailleurs, de ce qui ressemblait à un kimono, glissa sur sa peau fine pour en masquer rougeurs et autres stigmates, s'enveloppant dans la soierie, extirpant ses ondulations chatoyantes, pour les rejeter sur son dos.
    Tenue délaissée dans la pièce, les petites mains s'en occuperaient avec le soin habituel, privilège de l'endroit, et encore éreintée et un peu chancelante, l'épineuse se mit à regretter l'absence de Gérard qui avait pris l'habitude de venir la porter jusqu'à sa chambre quand il voyait son régulier partir, la sachant... ayant compris à force d'observation.
    Mais ce soir, point de mastodonte et à l'ouverture de la porte c'est un tout autre visage qui fit suite à celui de son client... regard chlorophyllien s'ouvrant tout grand quand la silhouette sylphide marqua un arrêt de surprise.

    Lui... Ici... Pourquoi ?

    Instinctivement, resserrer le drapé du kimono sur elle, et le regarder sans un mot offert, parce qu'elle ne savait pas quoi dire, parce qu'elle craignait qu'il sente sa faiblesse dans sa voix aussi surement, la fierté d'une rose étant complexe à comprendre.
    Le détaillant, posé avec sa nonchalance féline contre le mur, sa présence ne pouvait être d'un hasard, et inspirant pour se donner contenance, la porte fût franchie et refermée, iris herbacées se portant sur lui quand sa voix se fit entendre, un léger froncement de sourcils perplexe, aimant son front.
    Le patron ? Ici ? Le Duc serait revenu sans l'en avoir averti pour s'assurer de sa disponibilité ? Pourtant Justin... Uhm il n'était lieu de se questionner, peut-être la résurrection d'Axelle l'avait-il poussé à quitter l'Alençon et Mortagne, peut-être aurait-elle une nuit douce pour oublier le reste de ce soir, peut-être...

    Et le regard félin de se baisser sur la main se saisissant de la sienne, retenant un mouvement de recul, parce qu'elle en fût étonnée, la douceur du geste contrastant avec celui qui l'avait vu quitté le bureau, et parce que ce genre de séance lui demandait un temps de redescente avant d'accueillir qu'on la touche de nouveau, et si ce n'avait été lui... Nul doute que la main aurait été rejetée. Chacun avait sa croix, ses secrets, les affres d'une profession où se plier aux désirs des autres n'étaient pas toujours cure de jouvence.
    Avec lenteur, émeraude avait rejoint jade, lisant une toute autre attention que quelques heures auparavant, perdant plus encore l'épineuse sur le pourquoi, un simple signe de tête signifiant son accord quand les phalanges s'agrippèrent aux masculines, lierre fébrile enveloppant son ancrage complice, pour assentiment et parce que, même si elle ferait tout pour n'en rien montrer, rejoindre le bureau du faucon, sans un appui minimal, lui serait sans doute impossible, mais avec son aide, le trouvant présent quand elle en avait besoin, sans l'avoir formulé, peut-être connectés, l'étage fût bientôt rejoint et les couloirs cachés derrière l'épais rideau rouge également.

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Merci JDMonty
Bertrand_
Le retour du Patron dans ses locaux avait semé un peu de trouble auprès des serviteurs mais plus encore auprès des courtisans qui, se doutaient de quelque chose, sans pour autant mettre le doigt sur l'agitation ou l'agacement qui anime l'un des gérants, Dacien. Employé par Etienne, en tant que portier, Bertrand servait surtout d'informateur, d'oreilles et de yeux indiscrets pour colporter les maux, les indiscrétions et tout ce qui pourrait fuser sur son retour. Pourtant, ce soir-ci, il remarqua sans aucune difficulté l'esprit agacé du Dacien et de Elle. Quant à connaître la raison de ce dernier, il ne pouvait y avoir -selon lui- que deux possibilités, la réunion dans le bureau de la direction avec le seul et unique propriétaire des lieux ou leur relation ambiguë qui battait déjà de l'aile. Car oui, disons le, Bertrand était l'origine d'un pari qui avait réuni les serviteurs et animé un peu leur quotidien. Dacien troussera-t-il Elle pour lui arracher ses épines et lui butiner le bourgeon. Tel était l'enjeu du pari et la raison de ces petits regards et sourires en coin que les serviteurs s'échangeaient une fois dans leur quartier lorsqu'ils annonçaient ce qu'ils avaient vu, aperçu ou soupçonné dans le comportement de ce couple de gérant.

Présent à son poste, il laisse entrer les clients dont un, qui ne l'inspire pas. Si cela ne tenait qu'à lui, il ferait un tri dans ce défilé de noble pour refermer la porte à celui-ci, au minimum. Pourquoi est-ce que sa tête ne lui revient pas ? Peut être est-ce cette assurance ou plutôt cette médisance qui se lit sur son visage, ce vice sadique qui se décèle sans difficulté lorsqu'il observe Elle s'avancer dans le salon. Visiblement, il s'agit d'un de ses réguliers au vu de ces quelques regards échangés qui pourtant, leur permet de s'entendre, se comprendre sans avoir à articuler un mot. Ils disparaissent donc dans La Décadente et tandis qu'il reste à son poste, le temps file. Trop à son goût pourtant sans que la courtisane et son client ne sorte de la chambre. Pourtant, c'est bientôt l'heure de la réunion...Cela ne sent pas bon.

D'un geste, il invite un petit serviteur à donner les effets et les armes à ce client, lambda qui souhaite quitter l'établissement pendant qu'il s'éclipse pour aller mater dans le couloir dérobé. Sans difficulté, il retrouve l'arrière de la Décadente, ouvre le judas et découvre alors, cette scène qui le laisse amer. Mains graciles liées, violences gratuites, coups de reins mués en coups de butoir, fessées traditionnelles transformées en des claques cinglantes qui s'abattent sans ménagement sur le corps délicat de la Rose. Nul doute qu'il va lui faire tomber quelques pétales, ce con à la malmener de la sorte. Et pourquoi diable, a-t-elle les mains liées avec un tel client ? Le Bordel manquait à ce point de tunes qu'ils ont revu leur règle de survie à la baisse ou quoi ? Elle a l'air complètement perchée la Rose, l'esprit embrumé tandis qu'il la besogne. Sans déconner...Ressaisis-toi ! T'es pas une Rose délicate là, juste..une putain de bas étage qui subit la passe...

Il ne peut agir, réagir mais il rapportera cela à Etienne car après tout, ce qu'il a vu, le choque suffisamment pour qu'il estime nécessaire de balancer. Finalement, il retourne à son poste et après un temps, certain, le client finit par s'échapper de la Décadente, sourire suffisant aux lippes, phalanges rougies qu'il prend soin de recouvrir de ses gants sous ses yeux. Quelle gueule de con celui là avec ce sourire de pervers..

Le temps passe, encore, et pourtant Rose ne quitte pas l'Indécente. Sourcils se froncent, alors qu'il s'apprête, de nouveau à se faire remplacer, jusqu'à ce que finalement, le pas se fige en voyant Dacien arriver pour se présenter devant la porte. Voilà qu'il arrive à temps celui-là. Tant mieux, ça évitera de se faire remarquer en abandonnant une, seconde fois son poste.

Pensif, il se contraint à chasser cette idée, cette scène mais plus encore ce corps meurtri d'un revers de main. Après tout, c'pas la première donzelle qu'il voit subir ce genre de joug...Et ce n'est pas parce qu'il s'agit d'un établissement de luxe, que le vice se trouve limité. Au contraire..Quitte à y mettre le prix, certains estiment avoir le droit, d'être eux-même..
Etienne_de_ligny
Derrière son bureau, aménagé depuis quelques jours, le Griffé retrouve ses marques et ses habitudes d'autrefois. Pourtant, il restait encore tant à faire. Avant son absence, le lupanar était fleurissant, prometteur et désormais, il lui semblait évident que ce dernier s'était fané, qu'il avait perdu tant son identité que quelques couches de luxe et de licencieux. Personne n'était à montrer du doigt, même si, inconsciemment, il lui semblait évident que la décision de cette vente en l'échange d'une couronne, ce manque de délicatesse vis à vis de ses propres effets restés en place avaient été de trop et la raison même de cette petite mort. A lui donc, avec l'appui de Dacien et d'Elle d'extirper cet établissement de renommé de cette pente dangereuse qui n'avait eu de cesse de l'engloutir. Apporter une gérance tout en respectant l’identité du lieu et son vécu aurait été, selon lui, plus approprié, le plus respectueux car après tout, il n'était pas mort et pourtant, elle avait agit comme si cela avait été le cas, l'obligeant depuis son retour à se montrer délicat, là aucun égard pourtant ne lui avait été apporté. Alors oui, il l'a en travers de la gorge le Griffé, cette gitane et c'est bien avec Elle et Dacien, et uniquement avec eux, qu'il compte composer jusqu'à ce que la pilule soit avalée, jusqu'à ce que Justin fasse son retour et qu'un nouvel équilibre soit trouvé.

Ainsi, il avait laissé à Dacien, l'occasion de présenter les choses à Elle et de définir une date pour cette réunion. Lui, avait pu s'occuper des détails, de ce plan d'attaque et de ces contacts qu'il lui fallu retrouver et aviser de son retour. Appliqué, il relit également cette annonce officielle de son retour et de cette nouvelle, ligne de conduite du Lupanar, qui allait se faire plus vil et désormais plus accessible.

Trois verres sont posés sur le meuble de gauche tandis qu'il y ajoute, carmin et whisky. Les deux fauteuils réservés à ces deux gérants sont ajustés, bien alignés face à son bureau dont seul, son propre fauteuil fait face.

La chemise noire est ajustée alors qu'il passe une main, mécanique, à sa barbe de quelques jours qu'il a entretenu juste avant l'entretien. Après tout, il y avait tant à faire, tant à prévoir, qu'il n'avait pas eu le temps de s'arranger au cours de ces semaines à venir. Ce n'est que qu'une heure avant la réunion, qu'il prit le temps de tailler sa barbe et d'effacer par quelques soins ces marques de fatigue et d'agacements.

D'un pas déterminé, le Griffé regagne son bureau, derrière lequel l'échine reste droite et la tête baissée pour mieux relire ses notes et ces différents points qu'il lui faudra aborder avec la gérance.
Coups sont portés à la porte et voix grave s'élève donc pour les inviter à pénétrer dans son bureau.

Entrez et prenez place. Minois se relève, avise Dacien qui semble plus perplexe et dubitatif que d'habitude lorsqu'il découvre pour la première fois, le visage et les courbes d'Elle. Bertrand n'avait pas tari d'éloge pour la décrire et pourtant, il lui sembla que quelque chose la rendait moins, attrayante, moins robuste que ce qu'il lui avait prédit. Sourcils sont froncés alors qu'il la détaille pour espérer en déceler la cause avant de finalement se raviser et leur présenter les alcools mis à disposition. Après tout, il y avait un temps pour tout et pour l'heure, il y avait plus urgent à faire.

Enchantée, Elle. Je me présente, Etienne de Ligny. Créateur, propriétaire et directeur de ce lupanar. S'il ignorait ce qui avait pu être dit entre Dacien et Elle, le Griffé lui, tenait à poser les bases dès l'entrée de cette dernière. Visage reste fier, froid alors qu'il désigne les deux sièges.

En mon absence, mon établissement a été vendu à mon insu par Axelle à un dénommé Justin qui fût, votre directeur. Je ne vais pas déblatérer là dessus, mais sachez juste que l'acte de vente est brisé et que je suis de retour après, une longue captivité. Je tenais premièrement à vous remercier pour l'investissement fournit afin de permettre à mon établissement de rester sur pied, là où d'autres, tombent en ruine.

Concis, précis, le Vairon prend un malin plaisir à énoncer ces vérités, ces faits pour ne plus avoir à les détailler de nouveau et à planter une lame, dans une plaie encore fraîche.

Deuxièmement, je tenais à m'entretenir avec vous deux. Vous avez eu la gérance de l'établissement en mon absence et vu les efforts fournit, il est indéniable pour moi que vous allez conserver cette place, à mes côtés. Dacien m'a précisé qu'il avait toute confiance en vous, Elle, et je compte faire de même.

Pause est marquée alors qu'il laisse le temps à Elle et Dacien de prendre en compte les informations. Loin d'être pressé, Eitenne prend un soin tout particulier à peser ses mots et à les articuler avec détermination. Il faut dire que ce lupanar est sa création et qu'il y a laissé son âme, ses tripes.

Désormais et si vous êtes d'accord, nous allons travailler, œuvrer ensemble pour redonner au lupanar sa gloire et son identité d’antan. Et pour cela, je tiens à vous annoncer que ses portes seront de nouveau offerte et que je renouerai avec mes anciens contacts pour son aspect le plus licencieux. L'Aphrodite n'a jamais eu vocation a être un établissement, sélect et imbu de lui-même. C'est un lupanar, qui l'instar de son créateur, se pare de son côté le plus lisse..Pour y assouvir des travers et des commerces licencieux.

Regard est porté sur Elle, qu'il détaille. Après tout, s'il connaissait les réactions du Dacien pour les avoir entendu lors de leur premier entretient, il se devait d'analyser et de découvrir, celle de sa comparse.

Souhaitez-vous rester des notres, Elle ? Après tout, il y a des choses qui se diront ici lieu, qui peuvent vous déranger ou vous heurter..que sais-je. Mais quelque chose me dit, que si vous avez tenu ce lupanar avec Dacien, c'est bien que vous en avez sous les jupons.

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Dacienhissy
Le patron veut nous voir. Viens.

Il ne lui avait dit que cela. Elle n’avait prononcé aucun mot, aucune syllabe, aucun son. Elle restait silencieuse, là, dans ce couloir, à la sortie de cette alcôve dont elle avait pris soin de refermer cette porte afin de ne pouvoir distinguer le désordre qui s’y trouvait. Dacien la regarda faible, fragile, effacée de cette femme forte qui se dissociait de toutes les autres par cette présence possédant un charisme extraordinaire et adroit. Ses châtains qui tombaient en son dos alors que cela ne lui ressemblait guère. La vision qu’il avait devant lui n’était en aucun cas celle de cette femme qui semblait d’une sérénité implacable pour le rendre admiratif sous ses chlorophylles. Elle ne dit rien non plus quand sa dextre entoura la sienne, qu’elle laissa là, prenant ce lien épidermique d’un soulagement, séquestrant les phalanges et d’embaumer sa peau de cette flore caractéristique, lui faisant du bien. Un soupir fut appelé. Un soupir fut émis. Un soupir fut entendu. Mais la sentir en cette stature le rendait amer, impassible défaut que de la soutenir quand son bras se mit en dessous du sien et de l’aider dans cette tourmente finisseuse d’un client qu’il n’avait pas vu.
Les marches étaient juste devant eux. Cette sénestre qui la maintenait s’éprit de cette taille, posant ses phalanges sur le drap de soie et de la supporter autant qu’il pouvait, qu’Elle voulait, pour gravir chaque pas sans trébucher. Et quand le palier fut atteint, Dacien la posa contre le mur, remettant quelques mèches derrière son oreille, esquissant un sourire pour la baiser à ce front lisse. Il prit quelques secondes afin de lui apprendre ce qu’il aurait dû lui dire, ce qu’il aurait dû déjà lui annoncer quelques jours avant, ce qu’elle aurait dû savoir avant de monter à la direction.


C’est pas…..Prenant un instant. C’est l’ancien patron qui veut te voir. On l’croyait mort.

Il lui avoua sommairement ce qui était. Le Courtisan n’en dira pas plus, ne se sentant pas la force d’en rajouter, ne se sentant pas la force de continuer. Il la regarda, navré de ne lui en souffler qu’à cet instant, n’ayant pas pris le soin de lui en divulguer quoi que ce soit lorsque son retour s’était fait, sans lui apprendre que l’entrevue entre eux existait bien ni même que Dacien l’avait accueilli pendant qu’elle s’épuisait avec son client. Se sentant fautif de ce silence, amer de cette cachoterie, rageux de ce passé qui se décuplait dès qu’il voyait Etienne, Dacien ouvrit le passage jusqu’à ce bureau, dégageant le chemin pour une Rose qu’il n’osait plus admirer dans ce vert et d’ouvrir la nouvelle porte de la direction. Il lui tendit cette dextre afin de l’installer dans un des fauteuils qui trônait devant le Ligny et de la laisser s’asseoir. La mâchoire se serra pendant ce laps de temps qu’il prit pour servir un hypocras à sa complice, déposant le verre sur la table, devant elle, et de s’éloigner, se rendre auprès de cette bibliothèque afin d’y prendre appui. Les mains dans ses poches, le regard rivé au sol, pendant qu’Etienne exposait les faits.
Dacien était déjà au courant de tout. Il avait été là à ses débuts, à son milieu et à sa présumé fin. Le Ligny ne se rendait point compte à cet instant précis combien il faisait renaître tout ce qu’il espérait oublier, pendant une heure, pendant une journée, pour ne le ressentir que tout le temps, cet espoir qui n’avait pas lieu d’être, celui qui devait s’enfouir sans pouvoir revenir. Il ne s’imaginait certainement pas la souffrance qui se décuplait en ses tripes, ce gout amer qu’il intransigeait derrière ses fêlures, ses brisures, ses trous béants qui ne demandaient qu’à se recoudre, se fermer. Il multipliait ces visions jour après jour, d’un être tant aimé, tant adulé, tant vengeur, que la moindre vision de cette Rose devenait salvateur. Et dire qu’il lui semblait que le Gouffre allait disparaitre de plus en plus pour ne laisser que la blessure d’un abandon mesurant toute l’immensité de son océan de néant. Il faisait avec. Il conjuguait avec. Et si cette femme possédait la capacité de l’enlever de son antre, la désinvolture de sentir cet anis commentait l’expression de cette brèche que Dacien possédait sans pouvoir s’en défaire. De l'éloigner de lui désespérément souhaitait-il faire quand cela lui était impossible. Tenter de l'enlever alors que sa vision n'était qu'une nécessité de ne pas perdre pieds. Si Elle savait.
Etienne égrenait les mêmes mots qu’il avait eu envers lui, à la nuance près qu’ils étaient moins virulents. Le Gérant ne quitta pas la Rose du regard, s’estimant heureux qu’elle soit dans cet état de fatigue afin de ne pas avoir à essuyer cette claque qui aurait pu surgir après les épreuves qu’il lui avait fait subir. Et quand l’ancien patron lui demanda si elle désirait rester, Dacien ne put s’empêcher de relever son visage, d’entrevoir Etienne avec ce regard froid de lui poser cette question, pour revenir à sa complice, le vert lui plaidant d’émettre l’affirmation.
Oui, elle voulait rester. Oui, elle serait encore des nôtres. Oui, elle resterait ici, avec lui. Dis oui Rose. Dis oui. Je te l’implore.

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Merci Châton et Chérichou!
.elle


    Elle n'avait rien dit, pas un mot, pas un son, pour ne pas se trahir, pour ne pas qu'il comprenne, pour garder cette fierté à laquelle elle tenait tant, pétale vaniteux de celle qu'elle voulait qu'on voit, "Elle" dans tout ce que ce masque revêtait, dans tout ce qu'il dissimulait et pourtant...
    Pourtant la rose l'avait vu passer dans son regard cette lueur sans savoir la définir pleinement, dégoût ? déception ? pitié ? désappointement ? Peu importait l'option, tout ce qu'elle ne voulait pas lire de nouveau dans un regard, et sur l'instant surtout pas dans celui de Dacien.

    Tentant de ne pas y penser, la chaleur de cette paume au travers de la soierie la fit frissonner, d'appréhension autant que de bien-être, effleurant dans un souci de l'aider les meurtrissures qu'il ne pouvait deviner, la soutenant sans s'imposer.
    Contraste d'une poigne virulente dans leur bureau et dans son attitude s'affirmant d'une mèche replacée à un baiser frontal, lui faisant clore les paupières sous la vague de chaleur que cette douceur inattendue, bien qu'espérée, des gestes de ce complice qu'elle peinait à comprendre par moment.
    Tout comme à cet instant où une simple annonce lui fit comprendre qu'il n'était nullement question de voir Justin mais un homme dont elle ignorait tout, supposément mort selon Dacien, y'avait-il une aura particulière autour de l'Aphro à ce sujet ? La florale aurait pu se le demander.

    Elle n'avait rien dit, pas plus qu'avant, ce qu'elle lisait dans le regard de son acolyte lui suffisait, Elle s'était juste contentée de ramener ses cheveux sur son épaule gauche pour les tresser à la hâte, se redonnant un aspect plus correct, nul besoin d'avoir l'air négligé, d’autant plus qu'il ne la mandait surement pas pour un simple bonjour, mais pour quoi ça restait la question au final.
    Réponse se trouvant derrière cette porte que Dacien poussa en l'aidant encore pour l'aide à s'installer, mains lissant étoffe avant de s'assoir, le remerciant d'un sourire lorsqu'il déposa le verre qu'il avait pris temps de servir à son attention, émeraudes le suivant un temps avant de se poser sur la nouvelle, ou l'ancienne plutôt, direction.
    Du noir, sobre, réhaussait la prestance certaine de l'homme qui lui faisait face, la singularité de son regard attirant l'attention d'Elle un court instant, saluant d'un signe de tête respectueux le Ligny, sans l'interrompre dans son explication du pourquoi et du comment, tentant de comprendre tenants et aboutissants et de retenir ce qui devait l'être, faisant un tri dans ce qui l'intéressait ou pas, chacun voyant midi à sa porte, et l'épineuse n'étant nullement en état d'une analyse plus fine.

    Lui faire confiance parce que Lui le faisait, pourquoi pas, un bref instant les vairons furent délaissés au profit des verts, pour y revenir en découvrant un aspect plus... enfin moins... bref méconnu de cet endroit où elle travaillait depuis près de deux ans maintenant, mais quel besoin d'en être informée sans être concernée, sauf que de la galante elle était aussi gérante et ça changeait la donne à bien des égards.
    Et puis, un silence, infime mais dans lequel elle se sent mise à nue d'un regard la détaillant, vulnérable dans une tenue inappropriée pour l'entrevue, bras gauche se resserrant sur son ventre quand dextre venant de se saisir de l'hypocras, stoppe son élan, pour tremper ses lèvres carmin, à la question.
      Si je...

    La florale s'éclaircit légèrement la gorge enrouée d'avoir été contrite, et de n'avoir pas parlé depuis lors, le mouvement de Dacien est perçu autant que ses chlorophylles croisant les siennes, leur message caché ou avoué.
    Rose redressant la posture et, buvant quelques gorgées de breuvage épicé, retrouve attitude plus "Elle" dans son verbiage et son élocution.
      Messire de Ligny...
      Avant de vous répondre, je tiens à vous prier d'excuser la façon dont je me présente à vous, tenue plus... à propos aurait été portée si informée.
      Ceci étant dit...
      Je n'ai, à mon grand regret, pas votre avantage, ignorant tout de vous je ne vous le cache pas, hors de ce que vous venez de me dire.

    Lèvres humectées délicatement, d'une légère gorgée d'hypocras réhaussant le vermillon labial, le regard complice est croisé avant de se figer, fixé au vairon pour reprendre.
      A moins que vous n'ayez raison ou envie de me congédier, je n'ai nulle intention de quitter, ni mon rôle de galante, ni le fauteuil de gérance partagé avec Dacien.

    Et comme un argument supplémentaire, la main libre de l'épineuse se tend vers son complice, besoin d'affirmer la cohésion, l'espérant presque reproduire un schéma connu et pourtant différent dans le contexte.
      Il se dit que nous faisons une bonne équipe, libre à vous de juger de notre efficacité...
      Messire de Ligny

    Et le verre de retrouver encore cette bouche femme, quand les iris herbacées joutent avec l'ombrage de la singularité de celles du créateur, s'il était un domaine où l'aura de l'épineuse prenait tout son essor, quel que soit son était, c'était bien l'oratoire et l'usage du mot juste au moment opportun pour affirmer ou piquer, obtenir ou séduire.


Il sourit à cette femme qu'il aimait voir de tout son tenant, refermant cette pétale qu'il avait effleuré quelques minutes plus tôt. Dacien avait pris le temps de n'exaucer qu'un souhait au travers de son regard. Elle le formula, en entier, à Étienne. Son regard se tourna une fraction de secondes vers le Ligny, fier, et de s'avancer vers Elle lorsque sa main avait été tendue vers lui. Son corps se mit dans son dos, posé dans son entièreté, soulagé d'ouïr cette volonté de rester. Ses dextres se posèrent sur chaque épaule florale, entourant son cou de leur chaleur et d'attendre la suite du discours de celui avec qui, maintenant, ils devraient conjuguer. Merci Rose.



(RP écrit à quatre mains pour réaction Dacien)

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Merci JDMonty
Etienne_de_ligny
Sourcil est haussé lorsqu'elle lui parle de sa tenue. Certes, il avait connu mieux, mais ce n'était pas sa toilette qui l'intéressait mais bien l'entretien en lui-même et ce qu'elle pouvait dégager et dévoiler. Quelques gorgées de whisky sont avalées alors qu'il observe Dacien en retrait, capte ce regard qui se fait supplique lorsqu'il invite Elle à se positionner sur son retrait, sous sa poursuite auprès de l’établissement. Bien plus qu'une équipe, c'est une complicité qu'il note et découvre à travers ces non dit, ces gestes attendus et cette aura protectrice qui se niche derrière le dos de la Rose.

Tiens donc, voilà donc ta nouvelle lubie Dacien..La dernière fois que j'ai vu ton regard être aussi expressif, limpide, suppliant c'était pour Adryan..Vas-tu lui offrir la même fin ? Vais-je être confronté à une proie, de nouveau droguée et violée sur le carrelage des bains ? Je comprends mieux cet esprit distrait...J'ai hâte de voir ce qui se cache sous ses pétales..

Dubitatif, Etienne vient s'installer confortablement alors qu'il sort un vélin de son tiroir. Sur ce dernier, les points qu'il lui fallait aborder, ce qu'il avait entreprit et ce qu'il restait à avoir avec les deux gérants.

Bien. Me voilà ravi. Installez-vous donc tous les deux, qu'on discute. Je ne me fais aucun soucis quant à votre efficacité. Cependant, j'aimerai que vous corrigiez, d'ores et déjà votre comportement, l'un comme l'autre, pour faire montre d'un peu plus de distance en ma présence. Intransigeant quant aux apparences, le Griffé ne peut tolérer, en sa présence, que son équipe de gérants étale, ce qui s'apparente -pour lui- à de l'attirance réciproque ou un instinct de protection voir de dépendance. Aucun soucis pour avoir à ses ordres une équipe efficace, redoutable de par sa complicité, néanmoins, décence oblige, une certaine tenue et ce qu'il craint, c'est surtout que l'un ou l'autre, ne s'exprime que d'une seule et même voix, suite à l'attachement qu'il pourrait se porter.

Quant à en savoir d'avantage sur moi, ne vous en faites pas Elle, je gage que Dacien saura vous dépeindre un tableau très flatteur. Un regard entendu est adressé à son acolyte dont il connaît la verbe tranchante tandis qu'il tourne son document pour leur montrer, son canevas.

Vous trouverez là, les différents points qu'il nous faudra aborder. Sachez déjà, Elle que suite à mon entretien avec Dacien, j'ai pu prendre attache avec la banque pour insuffler quelques fonds à l'Aphrodite. Un spécialiste viendra dans la semaine pour faire un état des lieux des travaux et rénovations à effectuer. Au niveau des personnels, sachez qu'en plus de Bertrand, nous pourrions disposer d'une galante et d'un galant, exotiques. Pour la galante, il s'agit de ma nouvelle acquisition, une esclave vierge dont l'hymen pourra être vendu aux enchères au cours d'une soirée. Quant au galant, je laisserai l'un d'entre vous se charger de son recrutement.


Premiers points balayés, il poursuit.

Les décisions seront discutées ici, dans mon bureau. Celui de Justin est laissé en l'état et reste verrouillé en son absence. Nous aviserons, à son retour. Mes maîtres mots, sont la transparences et le licencieux. Sur ce dernier point, j'ai eu l'occasion de renouer avec mes anciens contacts pour permette à l'établissement de retrouver ses fonctions d'antan. Sur ce point-ci, Etienne désigne la ligne concernée sur le vélin et leur laisse entrevoir les différentes possibilités. A savoir, la vente de bas parfumés, les enchères d'hymen, la possibilité offerte aux galants de vendre à des brigands des informations sur leur client et leur résidence, autoriser à des personnes non nobles ou bourgeoises à défaut de s'offrir les services de galant(e)s de payer pour mater les passes à travers les judas et ce à l'abri de la clientèle aisée via les couloirs dérobés ou encore la location de salle pour des réunions secrètes, interdites ou autre.

L'établissement s'est toujours paré de son côté lisse et luxueux pour masquer, au mieux, ses activités douteuses. Elles lui ont permis de financer bien des mobiliers, travaux et autres mets et produits précieux et rares. Sans, il est normal que l'Aphrodite soit en déficit. De plus, le lupanar n'a jamais eu vocation à être sélectif ou privatisé pour la simple et bonne raison, qu'il vit de manière complémentaire grâce à sa clientèle. Il sera donc et là dessus, je serai intransigeant, de nouveau accessible.

Pause est marquée, observant les réactions. Etienne le sait, étaler cet aspect licencieux à une Elle dont il ignore tout est risqué, de même, il est possible que Dacien ait pu changer au cours de ses années. Quoiqu'il en soit, c'est un risque qu'il prend et assume. Dans le pire des cas, si tout cela venait à être balancé, le Griffé saurait trouver dans ses contacts de quoi rappeler à ce duo, l'intérêt du secret et de la discrétion.

Je prends un risque à vous dévoiler ces activités licencieuses. Cela reste donc une preuve de confiance. Néanmoins, je ne suis pas totalement idiot et en acceptant de rester gérants, vous acceptez alors, le poids de ce secret-ci et ses conséquences en cas de manquement. Regards vairons est porté, tant à Dacien qu'à Elle et là, qu'importe l'aura protectrice de ce dernier sur la Rose , si trahison, il venait à avoir.

Elle, Dacien, avez-vous d'autres idées originales pour permettre à l'Aphrodite de se différencier, soit par son licencieux que par ses soirées ?

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Dacienhissy
Il existait ces phrases qui piquaient, ces paroles qui blessaient, ces mots qui se balançaient sans connaitre la fatalité qui pourrait se trouver derrière. Etienne ne le savait pas encore. Il ne savait pas tout court. Toucher cette florale demeurait le seul pansement capable de réparer la blessure béante qui n’en finissait plus de s’agrandir depuis que le Ligny réapparaissait icelieu. Ses tripes qui se mélangeaient d’elles-mêmes pour n’entrevoir aucun début, aucun milieu ni aucune fin. Et de maintenir cette touche florale qu’il possédait quand les phalanges glissèrent de la gorge aux épaules, d’une faïence claire, de l’annotation fragile, de cette volonté de ne pas prendre le siège qui se tenait à côté pour garder cette place bienfaitrice.

Tu vas nous dire aussi de faire bureau à part ? Un léger soupir. Ca va….J’vais pas la tringler de suite….

Arrogant fut-il alors que Etienne ne mesurait pas combien Rose lui était bénéfique, indispensable, nécessaire devant lui, gardant cet abysse fermé dans cette étreinte discrète. Le voile ne bougeait jamais trop loin, maintenant cette fébrilité si expressive qu’Il s’en délectait de pouvoir la voir encore et encore. Profiter de tout. Gager que le rien pourrait envenimer la lave qui brûlait ses tripes afin de surgir à chaque instant, comme celui-là, comme celui d’avant, comme celui d’après. Et si ses phalanges tombaient à ses épaules, ce n’était que pour être sûr que la Rose était bien là, faire taire les braises et de les réduire en cendres.
Dacien eut ce sourire en coin. Certainement qu’il lui raconterait dans des tonalités qui n’appartenaient qu’à lui. Et un parchemin qui fut brandi vers eux, quand le Ligny commença à expliquer ce qui allait se passer dans peu de temps dans cet établissement. La banque. L’architecte. Les travaux. Les galants. Tout venait s’enchainer à la perfection. Dacien s’approcha d’un pas vers le bureau, posa une main sur le bois et de lire chaque point qui était écrit correctement afin de bien tout comprendre. Les détails s’y trouvaient. Les images déjà des soirées qui pourraient naître ici commençaient à défiler dans sa caboche quand certaines questions s’exploraient, mine de rien, une commissure s’étirant avec cette espièglerie caractéristique de sa personne.


Oh putain Etienne ! S’exclama-t’il. J’espère qu’on aura assez de personnel pour toutes ces idées qui m’ont l’air….Un regard mutin à ses chlorophylles……Pas mal.

Le fauteuil se rapprocha de sa comparse s’asseyant la seconde d’après. Le vert se tourna vers le patron, aiguisé de cette note sérieuse se décuplant à chaque scène qui traversait son cerveau dans cet élan de refonte que le Ligny désirait mettre en œuvre. La tête bascula en arrière alors que son corps s’enfonça dans son fauteuil, une jambe s’imposant sur l’autre.

On n’est pas con. On saura garder pour nous ce qui se dit ici. Alors que son minois se tourna vers Rose. T’as quelque chose à ajouter ?
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Merci Châton et Chérichou!
.elle


    Amarrage pour frêle coquille qui se retrouve au cœur d'un océan de questionnement, la chaleur bienveillante des mains sur son cou lui font autant de bien, qu'elles lui rappellent celles qui s'y posaient quelques heures auparavant, et son erreur lors de cette séance, se maudissant elle-même de ne l'avoir pas "vu venir" préoccupée par autre chose, par Lui, par sa réaction, par son propre orgueil égratigné.
    Et d'étirer le derme sous les phalanges en y repensant, maxillaires se crispant d'un tressaillement, à entendre tant la remarque d'Etienne que la réponse de Dacien, "la tringler"... Lourde, quoique discrète, inspiration prise, les cils clignèrent pour contenir le détestable du terme, comprenant au vu des échanges de regard que ces deux-là se connaissent et depuis longtemps.

    Et le raz de marée informatif reprend son cours, Bertrand, ainsi donc c'était à lui que l'Aphro devait son arrivée, des métisses, une vente d'hym... Flot de paroles, de nouvelles données, de nouveautés anciennes à intégrer, tambourinant à ses tempes quand le corps demande grâce et son lot de repos, dextre délicate venant s'offrir tempe pour la masser discrètement, usant de l'accoudoir pour feindre prendre appui en écoutant religieusement.
    Un vélin, saisi délicatement pour en parcourir les lignes directrices de son regard félin, laissant Dacien donner son avis sur la chose, et... déménager le mobilier pour plus de proximité, dualité d'un acolyte qu'elle ne parvenait à saisir sur l'instant, acide et dédaigneux l'ayant heurtée d'une poigne serrée à cet autre bienveillant et protecteur qui était venu la récupérer, à moins que ce regain ne soit dû qu'à une fragilité qu'elle ne pouvait, malgré son désir, dissimuler. Complexité d'un ténébreux qu'elle percerait à jour, ou pas, l'avenir le dirait.

    Emeraudes perplexes reposant le parchemin sur le bois du bureau ouvragé, non sans marquer un léger arrêt à la menace à peine voilée du Ligny, iris herbacées focalisèrent un laps de temps infime mais intense les vairons dirigeants.
    Se voir menacée, sous couvert ou ouvertement, n'était pas pour mettre la rose dans les meilleures conditions, elle avait déjà donné et la tonalité du regard chlorophyllien se teinta d'une lueur différente, d'un passé enfoui, lointain, une couche de pétales protecteurs supplémentaires venant de se fermer sur la florale.
    L'enthousiasme du dirigeant et sa volonté d'action transpiraient dans ses mots, dans cet écrit, tout autant que le charisme qui se dégageait de sa personne, et lorsque vint le temps des questions sur de potentielles idées, pour les soirées ou d'autres occasions, quelques lectures récentes revendues sous le manteau se rappelèrent à son esprit malmené.
      J'ai eu plaisir de lire poésie d'un genre qui s'accorderait tout à fait à une soirée ici, pourquoi pas pour agrémenter cette enchère d'un peu de littérature et y donner une touche plus "grivoisement raffinée" dans la perversité de cette vente de virginité.
      Je pourrais le contacter, voir dans quelle mesure il accepterait, il se dit qu'il est non grata à Paris, entre autres pour ses écrits, on reste ainsi dans l'interdit que vous cherchez me semble-t-il.

    Mal au crâne, à la limite du vertige, la posture droite de l'épineuse se fait plus "désinvolte" en se reculant dans son siège pour s'y appuyer plus lourdement, verre de vin épicé venant flatter les lippes carmin pour déverser le breuvage aux saveurs d'ailleurs sur le coussin lingual, nectar s'écoulant au creux de la gorge, avant de porter iris herbacées sur l'un, puis l'autre.

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Merci JDMonty
Etienne_de_ligny
Sourire complice est rendu à cet œil qui brille d'une lueur entendue. Oui, ils devraient être assez nombreux, il le fallait d'ailleurs pour tout mettre en place et que ce lieu prospère, comme autrefois. Inconsciemment, Etienne cache sa fierté de voir dans les chlorophylles de Dacien, cet intérêt pour les emmerdes et plus encore, pour les activités licencieuses. S'il y avait bien un homme pour le suivre dans cette voie, c'était bien lui.
Puis attention se porte à la Rose, qui avoue une position moins droite, moins conventionnelle, plus usée. Étrange que celle qui se plaigne de son apparence, se laisse ainsi choir dans le fauteuil, main à la tempe, la massant, comme si ce qui se déroulait, devenait insupportable. S'il était détaché sur bien des choses, il ne peut néanmoins faire fi de cette attitude qui semble autre. Elle se laisse aller, semble avoir du mal à les suivre et pourtant, malgré cette difficulté qui semble évidente, elle ne manque pas de répartie, de répondre, d'avouer une idée qui aussitôt lui confirme que cette Rose est couillue.

C'est une excellente idée Rose. Je vous laisse vous en charger. Hochement de tête lui est accordé, signe non feint d'une estime qu'il lui porte et qui se dessine. Toutefois, alors qu'il pourrait aisément écourter l'entrevue au vu du mal qui semble grignoter la florale, il n'en fait rien. Un moyen comme un autre de tester sa résistance, de la forcer à se reprendre, de lutter contre ce qui semble la ronge et dont il ignore tout.

Nous avons vu les points les plus importants. Le reste se mettra en place, naturellement et petit à petit, au cours des entretiens de recrutements et des contacts qu'il me faudra remettre en place. En revanche, si je prends en main le licencieux, j'aimerai savoir quel domaine serait le votre. Je pense que pour œuvrer ensemble, il faut que chacun trouve sa place, son équilibre surtout qu'avec mon retour, vos habitudes vont être chamboulées. Alors dites-moi, de quoi voulez vous, vous occuper ? Quelle tâche, vous est plus familière ? Quel est le domaine, dans lequel vous excellez ?

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Dacienhissy
Rose exposa cette perspective qu’un poète écrivant des mots poivrés, salés, pourrait venir ici, dans le Bordel, exposé cette littérature afin d’embaumer cet endroit chatoyant d’une possibilité profonde que la luxure se mettrait en place sur la surface pensée de chacun. L’idée restait conventionnelle en y réfléchissant d’un premier abord pour ne penser qu’à l’effluve d’un vocabulaire qui pourrait inventer une imagination débordante dans l’esprit de certains. Concerné sans vraiment l’être alors que ce genre de littérature n’était pas pour son écoutille malgré qu’il ferait l’effort de se trouver à l’endroit dit le jour où cela serait d’actualité, seulement pour complaire à la Chatine, Dacien la regarda et de lui sourire avec cette chaleur qu’elle savait quérir d’un simple iris. Mais quelque chose ne tournait pas rond. Quelque chose venait déranger l’entrevue qu’ils étaient en train de poursuivre quand le Ligny enchainait d’un direct sans pareil.

Il l’écoutait d’une oreille quand l’autre restait au profit de sa comparse, admirant chaque geste qu’elle mettait en œuvre et de constater qu’une pâleur vint se poser à cette peau lisse. Il prit le verre qui se trouvait encore entre ses doigts. Il le posa sur le bureau. Il resta, hagard, de la voir ainsi, blanche, étourdie, affalée dans ce fauteuil alors que la posture aurait dû détenir cette grâce qu’elle développait simplement. Dacien leva les yeux vers le Patron lorsqu’il eut finit les syntaxes, d’attraper cette dextre lente et désinvolte pour la serrer doucement entre ses phalanges et de comprendre que la fatigue mêlée d’un trouble faisait une apparition soudaine.


J’sais pas Etienne. Dit-il ennuyé de la voir ainsi. On n’a pas réfléchi à la question. Et la seconde d’après. On va écourter l’entretien. Elle ne se sent pas bien. Alors qu’il la leva de son fauteuil après s’être mis à sa hauteur. J’vais la ramener dans sa chambre.

Et ce fut tout ce qu’il prononça alors qu’il prit soin de l’envelopper de ses bras, sans compromettre un seul geste qui se désirait bienveillant. Dacien prenait soin d’une démarche lente quand la porte fut atteinte pour l’ouvrir et de sortir de cette pièce. Il prit le temps de la refermer et quelques pas plus tard, les bras soulevèrent la blanche colombe afin de lui enlever la douleur de la marche jusqu’à son antre. Ses branches l’entourèrent d’un seul tenant, délicatesse d’une Rose oblige et de traverser les couloirs qui menaient à ses appartements. La porte atteinte, il la posa un instant et d’en ouvrir le battant pour la mener , sans lui poser de questions. T’inquiètes pas, tout va bien.
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Merci Châton et Chérichou!
.elle


    Un assentiment à sa proposition et le sourire floral est adressé au Ligny, en demi-teinte mais... sincère malgré tout, et de prendre une inspiration plus profonde pour entendre la suite, esprit se mettant en branle pour trouver réponse à sa question.
    Dans quel domaine excellait-elle ?
    Les verts de fouiller l'espace vide devant Elle, comme à la recherche du Saint Graal, et de pas voir en quoi elle pouvait être plus douée qu'un autre pour en faire son sacerdoce au sein de l'Aphrodite.
    Réflexion interrompue par un verre qui s'échappe, réaction stupide de vouloir le retenir quand se rend compte qu'elle ne doit son absence qu'à celui qui serre délicatement sa main, et dont elle sent le regard, différent, de celui qu'elle veut éviter pour ne pas voir se refléter sa propre faiblesse, l'erreur dont tout ceci découle.

    Les écouter, les entendre, et rose chatoyante de n'être plus que fleur chiffonnée dont les pétales ont été malmenés, ne pouvant, contre son envie, que concéder à Dacien qu'il lui faut regagner sa chambre malgré l'importance de l'entrevue.
    Ne pas rechigner et le laisser la... mener et la soutenir plus qu'elle ne le voudrait, plus que son orgueil, quelque part, ne le supporte, envoyant un regard et un hochement de tête en guise de salutations à Etienne.
      Je vous prie de m'en excuser Messire de Ligny.

    Ce n'était pas le jour, pas la passe, pas le soir, y'a des jours comme ça où rester couché aurait été le plus judicieux, celui-ci en était un, et pour l'heure, il lui fallait.... récupérer.

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Merci JDMonty
Etienne_de_ligny
Sourcils se froncent quand Floral semble se faner précipitamment sous leurs yeux. Nulle occasion de tester l'endurance d'Elle quand, attentif, soucieux, Dacien avoue une facette qu'Etienne n'avait jamais vu jusque là. Ainsi donc, il savait être prévenant. S'accoudant à la table, il observe le manège d'un regard perplexe avant d'acquiescer aux dires des uns et des autres et d'encourager leur retrait d'un vague geste, las de la main.

Buste se relève donc tandis qu'il pose un demi-fessier sur le rebord de son bureau afin de savourer les quelques gorgées de whisky restantes. Il ne saurait dire combien de temps, il est resté là ainsi posé quand finalement, il préférait voir le verre à moitié plein. Elle avait pu faire sa rencontre, Dacien s'apaiser suite à leur première entrevue et bien des points avaient été vus et annoncés.

Toutefois, grande fût sa surprise quand Bertrand poussa la porte de son bureau pour s'y engouffrer. S'il ne le connaissait pas, il pourrait dire sans hésitation, à cette moustache qui frétille qu'il avait des informations intéressantes à lui confier, ou bien des nouvelles quelques déroutantes. Pourtant, il détecte que malgré le plaisir malsain d'annoncer un secret, il a ce faciès qui se peint d'une demie-teinte.

Je t'écoute. La voix se fait presque glaçante alors qu'il n'est pas d'humeur à entendre quelque mauvaise nouvelle que ce soit.
Bertrand se rapproche, soucieux et lui avoue ce qu'il a aperçu au détour d'un judas et qui étrangement, confirme l'attention du gérant.
Il y avait un client avec une sale gueule. Un sourire carnassier, une gueule de petit con angélique. Tu vois le genre...La passe de Rose a duré longtemps, trop peut être et je m'en suis inquiété. Je suis donc allé voir à travers le judas. Je ne suis pas sûr que tu apprécies la suite. La gamine a morflé..

Atmosphère se fait pesante quand les phalanges blanchissent en étreignant le verre de nectar doré.
Langue est claquée contre le palais, annonçant un bruit d'agacement connu de l'un et de l'autre.

Comme tu veux...Je l'ai trouvé, les mains liées à subir les coups et les humiliations de cet homme. Il n'y est pas allé de mains mortes..Attachée de la sorte, elle ne pouvait rien faire de plus qu'encaisser.. Et..

Main se lève, coupe la parole quand trop est déjà dit. Ne jamais être attachée. C'était la consigne de survie la plus évidente de toute, que l'on soit putain ou courtisane. La folie des Hommes est sans bornes et s'il avait expliqué cette même règle à Leyla, il ne pensait pas qu'une courtisane telle qu'Elle ait besoin d'un rappel à l'ordre. Pourtant, c'est bien sa qualité de propriétaire, de directeur et assurément de Mâle qui gorge ses veines de cette rage, autant envers le client qu'envers sa gérante d'ailleurs. S'il était impulsif, il l'était d'avantage lorsque l'on s'en prenait aux siens. Car oui, là était l'évidence. Tout ces employés, il en était responsable et personne d'autres qu'eux, Dacien ou Lui-même, ne pouvaient espérer..arracher ou froisser les pétales de la Florale.

La prochaine fois que ce client se pointe, avise-moi. J'apporterai à la prochaine passe de Rose et de cet homme, un soin tout particulier.. Ce fut sur ces mots que l'entretient s'acheva et que le Moustachu laissa, le sentiment du devoir accompli, le Griffé à ses occupations.

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Etienne_de_ligny
09 Juillet 1467

Missive avait été reçue et rencontre fixée à ce jour en prenant en compte le délai avec lequel, Aertan allait devoir composé pour regagner la capitale. Si l'Aphrodite s'animait d'avantage avec l'arrivée de ces nombreux courtisan(e)s, le licencieux lui se mettait en place en douceur au fur et à mesure que les contacts et contrats étaient renoués ou forgés.

C'est d'ailleurs dans cette optique que l'ancien portier du lupanar avait été convié pour que l'entretien puisse se faire de vive voix et accords signés et transcrits. Après tout, les lettres restent quand les mots se déforment.

Posé à son bureau, Etienne retrouve le livre des comptes et observent les dépenses qui furent faites, celles qui restaient encore à faire ainsi que les loyers et dépenses propres aux courtisans. Depuis son retour et suite à l'argent qu'il avait dû investir, les comptes retrouvaient leur équilibre. Mais pour arrondir les angles et éviter des frais trop lourds, le licencieux était alors des plus utiles. Quelques mets et alcools de qualités obtenus de manière détournées permettait d'éviter de payer un produit, au double de son prix dans les halles de Paris. Quant au mobilier, il semble que les faillites de certains établissements soient profitables à d'autres.

Quoiqu'il en soit, il était temps de faire parler le bouche à oreille, d'annoncer cette nouvelle inauguration et de recruter quelques courtisans, mâles. Et si Aertan voyageait souvent, c'était l'occasion de profiter de ces lieux parcourus.

D'ailleurs, Bertrand s'avance et lui annonce l'arrivée de ce dernier. Bien évidement, Aertan s'était vu retirer ses armes dès son entrée à l'établissement, puis convié à attendre dans le salon, le temps que le Lion puisse être avisé. Et une fois fait, Bertrand dû le retrouver pour l'inviter à gravir les marches de l'escalier qui conduit au premier étage pour enfin, accéder à son bureau.

Porte s'ouvre donc et visage d'Aertan est découvert. Il est toujours agréable de pouvoir mettre un visage sur un contact. C'était là, une qualité qu'Etienne tenait à voir ces hommes et ces femmes auprès de qui, il s'engageait et partageait paroles et risques.

Bienvenu, Aertan. Je vous en prie, prenez place. D'un geste de main, le Griffé présente les deux sièges qui font face au sien et à son bureau. Sa paperasse est rangée quand finalement, attention se porte sur le plateau, les deux godets et le vin qui trône sur le bord droit de son bureau.

Le voyage ne fût pas trop..désagréable jusqu'à la Capitale?

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