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[RP Ouvert] Contes et légendes du Périgord et d'ailleurs

L_aconit
Sur la Grand place de la Capitale, accompagné d'une musicienne à la guiterne jouant quelques notes, Montfort avait pris ses quartiers pour les soirs d'été. Installé dans sa superbe, vingt ans pointant museau au carreau, le breto-périgourdin aux épis blond avait proposé aux villageois de venir écouter les contes et les légendes du magnifique, mirifique, exceptionnel comté Périgourdin. Sa réputation de protecteur des enfants et de bon Patron des marchands suffisait en général à attirer les curieux désireux de se remplir l'esgourde d'histoires du cru. D'un oeil bleu et d'un éclaircissement de la gorge, il commença à conter la plus célèbre légende locale, quoi qu'en la tournant avantageusement au profit du Héros: le terrible Coulobre.

La créature avait trouvé son nom dans la bouche d'Archibald Ravier, poussant l'insatiable Montfort à en savoir plus, jusqu'à déterrer son histoire.


𝕷𝖊 𝕮𝖔𝖚𝖑𝖔𝖇𝖗𝖊





Par une nuit d'orage , voici bien longtemps, un éclair violent vint frapper la Tour de Vésone, à Périgueux.
La tour trembla et fut secouée du Faîte au fondement, se fendit avec un bruit épouvantable tandis qu'une énorme bête surgissait des ruines en grondant. Grâce au feu qui s'échappait de sa gueule, tout le monde pu reconnaître un dragon.


Conte s’annonçant semblait échapper à toute quête amoureuse qui parsemait chaque récit épique ou presque: enfin une histoire de bonhommes.

Il s'éloigna de Périgueux , courant et volant tour à tour, à la recherche d'un territoire à sa convenance. C'est ainsi qu'il arriva au bord de la Dordogne, près du village de Lallinde.
La Dordogne traverse le Périgord avant de rejoindre sa sœur aînée, la Garonne, du côté de Bordeaux. C'est une rivière large comme un fleuve, aux eaux profondes, au cours sinueux et aux berges touffues. N'importe quel dragon l'eut trouvée à son gout. Le nôtre s'y trempa et décida d'y faire son gîte. C'était, dit la légende, la plus célèbre du Périgord, un dragon carnassier cruel et terrifiant.

On le nomma le Coulobre, en raison de son corps long et vert, tout pareil à celui d'une couleuvre géante. On affirmait que la population, citadins et paysans réunis, vivait dans la terreur du Coulobre. On disait de lui qu'il était venu du fond des enfers pour dévorer les aristotéliciens...
Enfin, que ne disait-on pas? Et que n'a-t-on pas raconté sur la férocité des serpents? Historiens sérieux affirment pourtant que le Coulobre n'attaquait pas l'homme, qu'il ne mangeait que les poissons de la rivière et les petits animaux sauvages des rives.
Un expert en dragons prétend même qu'il passait le plus clair de son temps couché dans la Dordogne.Son grand corps de serpent, lové, plié, aurait même changé le cours de la rivière pour le courber selon ses formes...

Où est donc la vérité? Je vous te dire moi, ce que je crois, moi qui ne suis pas un expert mais un vieil ami des dragons.


Il est vrai que les dragons avaient assez vilaine figure et que le feu et la fumée qui leur sortaient des naseaux étaient assez effrayants. Mais je pense sincèrement que les gens de Lallinde et des environs on eut plus de peur que de mal. La vérité, c'est que les pêcheurs de la Dordogne étaient très en colère contre ce concurrent glouton qui ne leur laissait que le menu fretin. Je ne nierai pas qu'il ait croqué parfois un mouton ou un chien suscitant la juste colère des bergers , et peut être aussi renversé un bateau, provoquant la fureur des bateliers. Ce sont eux, pêcheurs berger et bateliers , qui l'ont accusé de dévorer un être humain... Et puis les gens du village ont , de bonnes ou de mauvaise foi, grossi tous les méfaits qu'on lui prêtait. Un vieux dicton affirme:
" Qui veut tuer son chien l'accuse de la rage "


Un garçon opina gravement ; et quelques badauds attirés par d'autres badauds, s'étaient assis dans l'assistance.

Alors les habitants les plus combatifs attaquèrent le Coulobre en lui lançant des fourches et des piques depuis la falaise dominant la rivière. Fatigué de ces assauts qui ne lui faisaient pas grand mal mais gâchaient sa tranquillité,, il se réfugia dans une grotte à l'accès difficile, au sommet de la falaise.
Eh bien, s'il avait été le monstre cruel que l'on nous dépeint si souvent, aurait-il recherché un abri ou se serait-il retourné contre les humains qui le défiaient?


Conteur jeta un œil à un enfant qui secouait fermement le museau, tel un Antoine très concerné.
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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
"Tricher au jeu sans gagner est d'un sot" Voltaire
L_aconit
D'une voix claire et presque mélodieuse, le conteur fit quelques gestes pour agrémenter son récit.


Son nouveau logis était étroit pour un grand dragon comme lui, et sans aucun confort: pas même une cheminée pour évacuer la fumée du feu qui brûlait dans sa panse. Il en sortait le moins possible, de peur d'être agressé... Ses pattes s'ankylosèrent, et les flammes qu'il crachait par habitude lui rôtir le bout des ailes. Il se trouva bientôt incapable de fuir ce pays inhospitalier..


Empathie apparut d’un pli soucieux au front sombre de l’auditoire

Ainsi, son humeur devint franchement mauvaise , il eut des aigreurs d'estomac. Ses formidables Borborygmes* empêchaient les braves gens de dormir et son haleine puante leur donnait la nausée. Ce n'était pas très grave, mais les ennemis du dragon, pêcheur et bergers comme on l'a dit, jurèrent que certains des leurs avaient été suffoqués et qu'il en avait profité pour les croquer. De fait, le Coulobre sortait furtivement de temps à autre, pour grignoter ce qui lui tombait sous la dent. Mais il ne s'en prit jamais aux humains. Enfin, tous ceux qui voulaient s'en débarrasser eurent gain de cause. Les conseillers municipaux décidèrent d'aller chercher de l'aide pour combattre le monstre.

Il avaient appris qu'un évêque nommé Front était arrivé à Périgueux pour devenir le premier évêque du comté. Appelons-le Saint Front, car il sera plus tard canonisé par l'église



Un petit garçon se redressa sur les coudes. Interloqué.

- l'église l'a tué à coup de canons ?


Léger rire dans l'assistance. Dans un fin sourire, Montfort recontextualisa tout de même.

- Non, canonisé, cela signifie qu'il a été élevé au rang de Saint, et non plus d'un homme ordinaire. Quelqu'un que les fidèles pourraient prier, pour diverses demandes...

La renommée de Saint Front était très grande. On répétait partout ses exploits, les enjolivant quelque peu... Il avait disait-on , détruit d'un seul coup de bâton une statue romaine en bronze. Avait abattu d'un geste la cour d'un château ennemi. Repoussé à lui seul une troupe de barbares, et d'autres choses encore.
Les conseillers de Lallinde formèrent une délégation pour venir supplier l'évêque de leur prêter main forte.
Ainsi, quatre pêcheurs et mariniers un aubergiste, deux fileuses, un curé et un laboureur, un berger et un forgeron se mirent en route .


La troupe bigarrée prit le chemin des imaginations

A l'heure où la délégation quittait le village, le Coulobre affamé sortit de sa grotte et commença à explorer les environs, brûlant de son haleine les arbres environnants. Le sol tremblait sous ses pattes, dit-on. Je crois plutôt que ses pattes engourdies tremblaient sous le poids de son corps.


* bruit produit par les gaz dans l'estomac et l'intestin.
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"Tricher au jeu sans gagner est d'un sot" Voltaire
Sorianne
Au détour d'une promenade, les voilà qui passent non loin de Monseigneur Faust qui semble se préparer pour quelque chose, et se fait accompagner de quelqu'un jouant d'un instrument. intriguée, la jeune femme entraine son mari doucement, avec légèreté.

Est-ce qu'entendre une histoire te dit?

Et la noiraude lui offre un joli sourire tandis qu'elle s'installe le plus confortablement possible. Et cela commence. Sorianne se laisse rapidement happée par l'histoire, bercée par la voix mélodieuse du prélat. Machinalement, ses doigts viennent chercher la main du peintre, et petit à petit, elle se laisse aller à poser la tête sur son épaule.

Quoi de mieux qu'un moment paisible à entendre des Contes du pays?

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L_aconit
Un domestique avait apporté de l'hotel particulier du Saint Patron Blond du lait de brebis et des palets à la bretonne, gourmandises hautement Aconitiennes, qui tout en étant farouchement chauvin périgourdin ne s'était pas départit de ses racines, où les contes et légendes n'étaient pas en reste. Qui le connaissait savait comment le prendre: Par le ventre! Crénom. Par le saint estomac, toujours, nom de nom. Poursuivant son récit, il piocha l'air de rien dans le petit plat couvert d'un linge...


Le Coulobre cherchait à manger, comme tout le monde. Les gens s'étaient réfugiés dans l'église et priaient pour que l'évêque de Périgueux, acceptât de venir tuer le dragon. Voyant le village très calme, le coulobre tendit le cou par dessus les maisons pour observer de plus près ce qu'il se passait.
Un cri d'angoisse s'éleva soudain sur la place du marché désertée.

- Lilette! Lilette!


Au mimétisme des adultes l’entourant, Antoine qui s'était approché pour écouter, digne fils Tabouret aux boucles noires. Il roula des yeux, d’une exaspération exagérée : Ah, les filles ! L'on pouvait compter sur elles pour que tout parte à vaux l'eau !

C'était la blanchisseuse qui courrait à la recherche de sa benjamine, au mépris du danger. Il faut dire qu'elle avait six filles et qu'elle ne pouvait pas les surveiller toutes à la fois. En entendant les appels de la pauvre femme, le Coulobre se dressa sur ses pattes de derrière. Son ombre immense recouvrit la moitié du village . La blanchisseuse fut paralysée de terreur. Le Coulobre avança dans sa direction, les naseaux fumants, il était plus haut que le clocher de l'église et son cou immense se balançait au rythme de ses pas. Il agita deux ailes rétrécies qui claquèrent avec un bruit sec et plongea la tête entre les maisons. Quand il la releva, il tenait en sa gueule la petite Lilette.
La blanchisseuse tomba à genoux, les bras vers le ciel et et supplia tous les saints du paradis de sauver sa fille. Mais le Coulobre s'éloigna en renversant au passage nombre de cheminée, plus quelques maisons. Il emportait Lilette.
Secouée par les sanglots de désespoir, la blanchisseuse se laissa tomber sur le pavé. Le dragon avait-il si faim qu'il s'était pour la première fois résolu à dévorer un enfant?


Ici et là, il vit les bouches se pincer d’une invective retenue. Sourit aux gens du premier rang.

Pendant ce temps, les suppliants étaient arrivés en nombre à Périgueux après une longue et terrible marche. Ils coururent au diocèse pour implorer l'évêque. Le forgeron prit la main de Saint Front et se prosterna.

-Monseigneur, ayez pitié des malheureux que nous sommes, notre village est maudit, hanté par la plus effroyable des créature. Vous seul pouvez nous en débarrasser !
- Nous vous supplions de nous venir en aide, gémirent en chœur les fileuses à leur tour. Nous ne pouvons plus supporter de voir nos enfants se faire dévorer par ce monstre.


- Le Coulobre est un dragon sanguinaire qui dévore mes fidèles ! Enchérit le curé de Lalinde.
- Un dragon dans la Dordogne? Voilà enfin une occasion de me divertir. Bonne nouvelle! S'écria Saint Front.
Les pêcheurs voulurent à leur tour raconter leurs tourments mais l'évêque leur coupa la parole.
- C'est Aristote qui m'envoie ce dragon pour m'éprouver. Un tout petit dragon n'est-ce pas?
- Nenni Monseigneur ! Un énorme dragon !
- Haut comme le donjon d'un château !

Saint Front se mit à marcher de long en large, pas s'arrêta face aux visiteurs et d'un geste les bénit .

- Soyez rassurés mes amis. Votre évêque va vous débarrasser de cette épouvantable créature..

Il appela son serviteur et ordonna:
- Qu'on m'apporte une épée, qu'on selle mon cheval !

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"Tricher au jeu sans gagner est d'un sot" Voltaire
Dragonet...
Il avait entendu parlé du conteur, conteur qu'il connaissait bien de réputation. Lui même, puis son fils avaient été conteur, avant de découvrir ce qui se cachait derrière les légendes.

Il ignora sorianne et son mari, s'installa, et pris des notes sur son calepin.. Le Coulobre était une des choses qui l'amenait dans la région, après avoir combattu la grande Goule de Poitiers.
C'était un conte, il y avait forcement des erreur, l'évêque font n'était pas un Saint reconnu par l'Eglise aristotélicienne, et lui même était à l'époque christosien, il n'aurait pu être évêque et prendre une épée, le Couloubre n'était pas à proprement parlé un dragon. Mais il notait chaque détail de la version locale.
Raymond_de_petrus
Raymond avait l'esprit ailleurs ce jour là, et ne revint au réel qu'avec la sollicitation de Sorianne. Il remarqua l'animation sur la place, la musique, et le début du conte qui était raconté.

Si tu veux.

Il s'installa à côté d'elle et la laissa se lover contre lui, avant de l'enlacer. Il écouta distraitement au départ, avant de finalement s'intéresser à la légende narrée.
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L_aconit
Piochant dans les palets bretons , Faust poursuivit son histoire en mimant avec les mains certains passages, non sans cueillir l'arrivée de têtes connues. Deux doigts devinrent ainsi les jambes de l'évêque héroïque à l'ascension de la falaise.


Un peu plus tard, le Coulobre rejoignit sa grotte au sommet de la falaise, portant Lilette dans sa gueule. Mais il n'avait pas l"intention de la croquer ni de lui faire le moindre mal. Avant de s'approcher du village il avait rencontré un troupeau sans berger et il avait déjeuné d'un mouton et d'un cabri.Puis il avait aperçu la petite fille, il avait été attiré par sa robe rouge et il avait eu envie de jouer avec elle, car maintenant qu'il était rassasié, il se sentait bien seul.
Quand le soleil couchant rougit l'horizon, saint Front apparut à l'entrée du village, monté sur un grand cheval blanc,une courte épée de bronze à la ceinture.Derrière lui les suppliants se traînaient, épuisés mais triomphants.
Il descendit de cheval sur la place du marché, une lueur surnaturelle auréolait sa tête. Bien vite les villageois se rassemblèrent autour de lui.

L'évêque posa sa paume sur les yeux d'une aveugle et lui rendit la vue. Le père de la jeune fille, un vieil homme paralysé d'un bras et d'une jambe se traîna vers la miraculée en pleurant de joie. Saint Front lui toucha l'épaule.
- Lève la main mon fils.


Et le vieillard leva les deux mains vers le ciel et se mit à sauter de bonheur. L'évêque accomplit ainsi quelques prodiges, bénit les fidèles puis s'écria:

- Maintenant, sus au dragon !

Et il piqua des deux , brandissant son épée. La bataille s'annonçait chaude. Pour n'en rien perdre les villageois se répandirent entre la ville, le château, la falaise et le bord de la rivière, chacun ayant son idée sur le meilleur poste d'observation. Les femmes, main dans la main, récitèrent de ferventes prières et les hommes entonnèrent un chant patois en hommage au preux évêque.
Guidé par un jeune garçon leste et hardi, saint Front arriva à la falaise, devant l'entrée de la caverne et lança un terrible cri de guerre.

- Par Saint Michel ! Par Saint Gabriel ! Par Saint Daniel ! Sors de ton antre, dragon maudit !

Le dragon effrayé par ces menaces mit prudemment le nez hors de son logis.Il reconnut en face de lui un ennemi implacable de sa race. Il cracha quelques flammèches et battit en retraite. Il essaya, bien qu’il fut difficile de reculer, sa queue le gênant beaucoup. Il ébranla les parois de son repaire et un gros bloc de roche se détacha et obstrua le fond. Le dragon ne pouvait plus se replier, il devait se forcer un passage en avant.
C'est alors que saint Front vit la petite Lilette en train de jouer à quatre pattes sur le sol moussu à l'entrée de la grotte. Il pensa: seigneur, la pauvre enfant est inconsciente du danger!
Mais Lilette n'était pas en danger.Le Coulobre aurait eu mille fois le temps de la dévorer s'il l'avait voulu. La fillette était pour lui une compagne de jeu et non une proie.


Une main d'enfant sortit à son tour de la rangée de badauds qui s'étaient assis pour venir faucher un biscuit. Tension à son paroxysme avait enlevé le moindre filet de voix à la gorge engourdie : il n’y avait désormais plus que le réconfort du beurre et du sucre pour faire taire l’inquiétude qui grondait ; le pauvre dragon n’avait plus même d’ailes en bon état pour s’échapper de là…
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"Tricher au jeu sans gagner est d'un sot" Voltaire
L_aconit
Sortilège! Sortilège !

S’écria l'évêque. Le Coulobre avait saisi Lilette dans sa gueule comme pour la dévorer. En réalité, croyant que l'évêque voulait faire du mal à l'enfant, le dragon s'était résolu à la protéger. Saint Front tira son épée et brandit la lame gravée d'une croix. Le dragon parut fasciné un instant par la lueur surnaturelle qui nimbait son ennemi. Au vrai, il tendait tous ses muscles pour se préparer à bondir et à s'envoler. Saint Front se glissa entre ses pattes et chercha le cœur, puis d'un geste vif enfonça son épée entre deux écailles.
- Meurs donc, serpent de Satan !
Par chance, le Coulobre avait une épaisse carapace et la blessure n'était pas très profonde; seulement quelques gouttes de sang giclèrent à l'entrée de la grotte.L'évêque se prépara à porter le second coup. Le Coulobre sentit ses forces multipliées par son désir de protéger l'enfant et s'éleva dans l'air avant que son ennemi n'ait eu le temps de frapper de nouveau. Mais au lieu de prendre son essor, il s'enfonça lourdement vers la Dordogne. Les gens qui observaient la bataille crurent qu'il allait s'abîmer dans la rivière. Sans doute voulait-il rapporter Lilette de l'autre côté, où il l'avait prise. La petite fille se débattit et il la lâcha.

Les villageois virent un coquelicot descendre en planant vers la rive: la jupe lourde de Lilette s'était gonflée et la retenait dans sa chute.


Enfant ne se souviendrait pas du jour où il avait commencé à trouver quelques défauts aux coquelicots, mais tête aux genoux de Morphée et yeux mi-clos, destin venait de se tracer d’une rayure nette. Lilette et sa corolle étaient toutes deux répudiées du royaume d’Antoine

Alors le dragon s'enfuit. Il passa d'un vol maladroit au dessus des rapides de la Gratusse, où il parut bien près de s'écraser. D'ailleurs, la légende raconte qu'il s'abattit dans l'eau à cet endroit là. Elle ajoute même que son sang teinta l'eau de la rivière d'écarlate. Balivernes!

L'enfant sursauta. Faust aussi surpris que lui de ce spasme qui lui indiqua qu'il mettait sans doute trop de coeur à la ponctuation de son récit, posa une main sereine sur l'épaule du petit garçon.

L'évêque revint au village et affirma aux Lallindois que le Coulobre avait été blessé à mort et qu'ils ne le reverraient jamais. Éperdue de reconnaissance, la populace entama un cantique à la gloire de leur héros. Rentrée chez elle, la blanchisseuse examina longuement sa Lilette. L'enfant portait tout juste quelques traces de brûlures sur le tissus de sa robe, et sa blanche peau n'était même pas égratignée. Le soir même avant de dormir, entourée de sa mère et de ses cinq soeurs, Lilette sourit aux anges et murmura d'une voix rêveuse avant de fermer les yeux :
-Elle était si gentille, la grosse bête!


"Bien sûr qu’elle est gentille", songea Antoine d’un sourire que la fanfare des exclamations faustiennes échancra d’un bâillement ; émotions achevaient de gangrener la réalité jusqu’à troubler les paupières des poids auxquels l’on ne résiste plus.

Mais qu'advint-il du Coulobre après sa fuite?Il vola longtemps au dessus de la Dordogne. Sans réussir à s'élever plus haut que les arbres. Il rasa le pont de Bergerac, ce fut un miracle qu'il ne le heurte pas.Enfin il se posa deux ou trois lieues plus loin et trouva refuge à proximité du Fleix, où personne ne vint le tourmenter. Là, il peut se reposer et dégourdir ses muscles, à la recherche de sa nourriture, poissons, poules d'eau et grenouilles...


Les doigts fins et pâles vinrent redessiner une boucle brune. Antoine avait de solides ressemblances paternelles, jusque dans ses moments de silence.


Comme il vivait désormais au grand air ses blessures se refermèrent bien vite et il s'envola bientôt vers de nouvelles aventures.

Une chapelle à l'effigie de Saint Front, le bienfaiteur de Lallinde fut érigée au sommet de la falaise. A l'entrée de la grotte on peut voir encore des traces qui font songer à des gouttes de sang séché... Le sang du grand méchant Coulobre.

Fin


Bras soutenant l'enfant qui s'était lourdement endormi, l'ancien évêque de Périgueux, devenu marchand de rêves et de contes, le prit dans ses bras pour saluer sobrement son public d'un : " et l'heure est venue de coucher ceux qui ont bravement lutté."

d'un sourire, il disparut vers l'Hotel de Petit Vésone, bien caché dans Périgueux. Son seul véritable lieu de repos et de tranquillité .

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"Tricher au jeu sans gagner est d'un sot" Voltaire
Dragonet...
Termina ses notes en écoutant le conteur,

La gratusse puis le fleix.
Chapelle de Saint front, bienfaiteur de Lallinde
Entré de la grotte au sommet de la falaise, trace de sang séché.

Referma son carnet, observa l'ancien évêque, qui disait on, avait soutenu Guillaume. Dragonet se demanda qui soutiendrait le fils de Lemerco lors de la guerre, mais probablement pas son père. Chose étrange au yeux du patriarche.

En attendant il avait un autre dossier en cours. Il reprit la route vers le château de l'Aigle.
L_aconit
Loin des "disait-on" qui de redondance prêteraient à sourire de tout justifier, un nouveau jour, une nouvelle histoire. Faust Nicolas reprit place, au centre du village. Comme l'église , oui.


𝕷𝖊𝖘 1001 𝖈𝖍𝖆̂𝖙𝖊𝖆𝖚𝖝 𝖉𝖚 𝕻𝖊́𝖗𝖎𝖌𝖔𝖗𝖉


Le conte de ce jour est un conte périgourdin, qui explique pourquoi le Périgord comporte 1001 châteaux.


Dit-il à l'auditoire ce soir là.


L'on dit qu'il était une fois... un pauvre bûcheron et sa femme qui habitaient une petite cabane de bois et terre dans la forêt de la Double. Ces pauvres gens avaient une fille, appelée Sylvie, en l'honneur de la foret. Sylvie était une enfant délicieuse. Jolie, et très proche de la forêt et de ses habitants, elle grandit en parfaite harmonie avec les éléments.

Lorsqu'elle eut atteint l'âge de trouver un époux, les parents savaient que dans la forêt elle ne trouverait pas d'époux, ils décidèrent de l'envoyer là où se trouvait la vie de société... Le but étant de trouver un époux. Et tant qu'à faire, de revenir avec.

Léger raclement de gorge.


Elle partit avec son petit baluchon, promettant à ses parents de revenir avec le fiancé choisi et chemina dans la forêt le cœur lourd, sans réelle envie de quitter son lieu de vie et ses habitudes paisibles. Quand vint la nuit, elle décida de rester une dernière fois en forêt afin de passer une ultime nuit en compagnie de ses habitants.



Elle s'installa sur la plus haute branche d'un chêne pour y dormir, protégée par l’œil averti d'un Grand Duc.
Mais revenons un peu en arrière...



Dix mois auparavant, à mille lieues de là, Dieu avait convoqué trois de ses plus fidèles anges et saints pour leur confier une mission sur terre. Il souhaitait offrir trois sortes de cadeaux aux Hommes.
Des rivières pour ne jamais avoir soif...
Des terres fertiles pour ne jamais avoir faim.
Et des châteaux, pour ne jamais dormir sans toit.



Il convoqua trois anges et les missionna de parcourir le monde pour distribuer ses présents.
Michel qui avait pour mission de prendre un sac rempli de châteaux pour les semer là où les gens n'avaient pas de logis, avait une année pour mener à bien sa mission divine.
Et c'est ainsi qu'au bout de 10 mois l'ange n'avait plus que 1001 châteaux au fond de son sac. Ayant survolé les continents et une partie de la France, il se dirigeait vers le Périgord le soir où Sylvie était couchée a la cime du grand chêne. Il venait du nord, volant assez bas, passant au dessus de la Double le vent soufflait fort de l'ouest...
Il était blond, et beau, à la peau claire, de grandes ailes douces dans le dos...


Une merveille que les oiseaux et les écureuils ne ratèrent pas.
Les oiseaux de la forêt le voyant dirent : voilà un mari pour notre Sylvie ! Et toute la forêt piaillant, bruissant, hululant de tous côtés essaya d'arrêter le promis..


Conteur remet en place une mèche blonde à la ganse douce

Michel, qui avait aperçu Sylvie endormie tomba en pâmoison , ou presque, car les arbres de la forêt levèrent leurs branches pour saisir l'homme ailé et l'offrir à leur princesse.
Il perdit l'équilibre, atterrit près de Sylvie qui réveillée en sursaut s'effaroucha d'abord...


Puis encouragée et rassurée par les éléments de la nature, s'adoucit ensuite.
Ils firent connaissance, et au lever du jour, elle l'implora de rester auprès d'elle. Michel, alors lui montrant son gros sac lui dit simplement :" je dois poursuivre et distribuer mes châteaux!"
Mais le sac s'était percé à une branche dans la chute de l'ange, et il ne secoua que du vide ...


Le vent qui venait de l' Atlantique avait emporté les châteaux vers l'est. Par chance il y eut quelques tourbillons et de nombreux châteaux tombèrent au sud de la Dordogne, au nord de l' Isle et un peu partout. Ainsi le Périgord se trouva riche de 1001 châteaux...


Mission réussie, quoi qu'à la va-vite, l'ange Michel s'empressa d'emporter sa belle avec lui , et nul ne sait ce qu'ils devinrent. Ne reste pour témoins qu'une ribambelle de châteaux Périgourdins pour le savoir.

Un petit garçon prit la parole.

C’était bien . Il se retourne, flanc à la cuisse de Montfort, pose une main sur le genou de Nicolas.
Tu en racontes une autre ?
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"Tricher au jeu sans gagner est d'un sot" Voltaire
Annodine
La curieuse Ann’ se glisse sur la Grand Place parmi les badauds qui écoutent, le soir, les contes dits par le Sieur Faust.
Elle voit la silhouette de Messire s’éloigner.
Ah, je l’ai raté.
L’histoire des mil et un châteaux semés par l’ange Michel lui plait bien alors quand un des jeunes auditeurs en réclame « une autre », elle s’assoie en tailleur - ça tombe bien, elle apprend le métier de tisserande - le dos appuyé à un arbre, en espérant la suite.

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Sorianne
Et la noiraude, friande d'histoire comme peut en raconter tant Raymond, ne raterait pour rien au monde Monseigneur Faust en train de raconter ses légendes.
Un châle aux épaules par dessus le manteau, mitaines au main et pâtes de fruits à déguster -et c'est bien une des rares choses qu'elle sait faire en cuisine- et assise sur un quelconque support afin de soulager sa hanche douloureuse, elle écoute, sourire au museau, à l'aune des enfants présents.

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L_aconit
Un autre soir, après avoir vogué si près de la Grèce et ses îles qu'ils avaient pu en voir les côtes et les maisons parfois si blanche, se détacher sur le bleu de l'Azur depuis l'Oreille, leur navire, Faust s'installa près des enfants, jamais non loin de quelques adultes attendant l'heure du conte. Agitant un livre épais relié d'un cuir très brun de sa blanche main, il déclara:

Cette histoire du jour ne sera pas une histoire Périgourdine, mais un conte mythologique, un conte d'amour. Un peu plus détaillé que le précédent.

Un peu de douceur dans ce monde de brute, que diable.

Voici ce que j'ai trouvé auprès d'un pâtre grec qui voyageait en Périgord... Un ouvrage relatant quelques unes des plus belles histoires de la fabuleuse mythologie grecque...




Et d'en narrer quelques pages, pour éveiller la curiosité de l'auditoire.


𝕷𝖊 𝖋𝖎𝖆𝖓𝖈𝖊́ 𝖘𝖆𝖓𝖘 𝖛𝖎𝖘𝖆𝖌𝖊


La princesse Psyché faisait la fierté de son père, le roi Thaos.

- Ma fille est d'une beauté surnaturelle, répétait-il à qui voulait l'entendre

- Aphrodite elle-même n'est pas aussi belle , renchérissait la reine avec Orgueil.

Un jour, leurs propos parvinrent aux oreilles de la déesse.

- Quoi? Hurla-t-elle vexée. Ces minables mortels osent me comparer à leur rejetonne ? Quel toupet! Ils méritent une bonne leçon.

Mais de quelle manière punir les audacieux qui provoquaient ainsi sa jalousie...? Apres avoir mûrement réfléchi, la déesse fit appel à son fils Eros. Le jeune dieu ailé pouvait susciter l'amour où et quand il le voulait. S'il décochait ses flèches dans le cœur de deux êtres, même dissemblables, même ennemis, ces derniers s'éprenaient follement l'un de l'autre. Ne s'amusaient-ils pas durant sa prime enfance à unir par malice la tourterelle au crapaud, la brebis au loup, la carpe au lapin. Il avait fallu l'intervention de Zeus pour que cessent ces jeux contre nature, qui engendraient des hybrides, voir des monstres...

- Il y a sur terre, une princesse réputée pour sa grâce, lui dit aphrodite. Elle vient d'avoir seize ans, l'âge où l'on devient femme. Des dizaines de prétendants se pressent sous ses fenêtres, tous les souverains aux alentours sont à ses pieds. Inutile d'en dire plus, Eros avait compris.

- Lequel d'entre-eux souhaite-tu qu'elle épouse? S'enquit-il.
- Aucun. Je veux qu'elle choisisse l'homme le plus laid, le plus contrefait et le plus stupide du royaume.

Eros sourit, qui raffolait de ce genre de défi. Il prit son envol.
Près du palais de Thaos, se trouvait une crique de sable fin, où la mer était plus limpide qu'ailleurs. Quand le Dieu parvint à destination, Psyché s'y baignait. Ses longs cheveux flottaient au gré du courant comme des algues blondes, et le soleil en jouant des vagues faisait scintiller son corps nu... Charmé par cette vision, Eros s'arrêta pour la regarder. Au lieu d'obéir à sa mère, il retourna contre lui sa propre flèche, avant d'en transpercer le flanc de la jeune fille. Sous l'effet de la surprise, Psyché s'évanouit. Le Dieu en profita pour l'emporter dans son refuge, un petit temple de marbre rose sur une île de la mer Egée.
Quand la princesse s'éveilla, il faisait nuit noire. Elle était allongée auprès d'un inconnu dont elle percevait le souffle, mais ne pouvait voir le visage.

- Où suis-je ? S'étonna-t-elle.
- Dans mes bras. Répondit une voix très douce.

à ces mots, Psyché sentit battre son cœur comme il n'avait encore jamais battu. Un délicieux frisson lui parcourut l'échine. Elle tendit la main et effleura une peau dont le simple contact la bouleversa.

- Qui êtes vous?
- Ton fiancé.
- Alors je vous en prie, allumez la lampe, que je puisse admirer celui que j'aime dejà.
- Je ne le puis
, lui répondit Eros avec douceur. Pour l'amour de toi j'enfreint un ordre divin. Notre relation est donc hors la loi. Et doit rester secrète. Je ne veux même pas que tu saches qui je suis.

Psyché eut beau supplier de lui faire confiance, le Dieu ne céda pas.

- Prends garde, conclut-il, devant son insistance, si pour quelque raison que ce soit, tu transgressais cet interdit , tu me perdrais pour toujours. Comme il accompagnait cette terrible menace de baisers passionnés, Psyché se tût. Elle ferma les yeux, savoura son bonheur et oublia le reste.

Quelques mois passèrent dans les ardeurs de la passion. Chaque matin Psyché s'éveillait seule dans la chambre déserte, mais il lui suffisait d'un claquement de doigts pour qu’apparaisse une nuée de nymphes prêtes à combler ses moindres désirs. Elle voulait s'habiller? Des robes et des parures sortaient des coffres. Se promener? Des purs sangs piaffaient dans les écuries.
Se rafraîchir? Des fontaines jaillissaient des pergolas de roses et de jasmins. Se restaurer? Des mets savoureux arrosés de vins rares lui étaient servis à foison.
Cependant, indifférente à ces délices, Psyché trouvait le temps long. Elle passait ses journées à attendre la nuit, qui lui ramenait l'amant sans visage... Visage qu'à nouveau elle brûlait de connaitre. Car au fil des jours, cette envie lancinante était revenue peu à peu la hanter. De l'aube au crépuscule, elle ne pensait qu'à cela. Si bien qu'elle en perdait le boire et le manger, le gout de se vêtir, celui de respirer l'air chargé des senteurs, ou d'écouter le chant des oiseaux dans les branches. Aussi demeurait-elle, assise près de sa fenêtre sans autre occupation que de suivre distraitement la course du soleil en ressassant son tourment.
Seul le retour du bien aimé qui la rejoignait dans la chambre envahie d'ombres la tirait de sa prostration. Alors seulement, elle se sentait heureuse... Jusqu'au lendemain matin. Et s'il était laid? Se demandait-elle sans cesse. Si quelque maladie l'avait défiguré? Si l'unique raison de tous ces mystères était de me cacher son atroce disgrâce? Cette pensée lui tirait des larmes de désespoir. Il fallait coûte que coûte que son calvaire s'arrête. Que disparaisse l'incertitude qui la menait.


Je vais cacher une lampe sous le lit et dès que mon fiancé sera endormi je l'allumerai discrètement , décida-t-elle un beau matin. Oh, pas longtemps pour ne pas l'éveiller, juste le temps de savoir.
Le soir même, elle mit ce projet à exécution. Hélas. Car ce qu'elle surprit à la lueur vacillante de la flamme , la troubla à l'extrême. Non seulement l'éphèbe qui dormait près d'elle n'était ni laid ni défiguré, mais il possédait le plus beau visage qu'on puisse imaginer. Le vrai visage de l'Amour.


L'émotion de Psyché fut telle que la main se mit à trembler. Un peu d'huile brûlante s'échappa de la lampe, et éveilla le dormeur.


Tu m'as trahi ! S'écria-t-il en apercevant la princesse penchée sur lui. Ta curiosité sera maudite à jamais.

Et aussitôt, il disparu, tandis qu'une tornade emportait Psyché dans les airs jusqu'au palais de son père. Je vous laisse imaginer le désespoir de la malheureuse!


Je préfère mourir que vivre sans toi ! S'écria-t-elle en se jetant dans la mer.
ô miracle , les flots bienveillants la ramenèrent indemne sur le rivage. Elle sauta de la plus haute tour de palais, et le vent l'enveloppa et amortir sa chute. Elle voulu s'ouvrir les veines, le couteau se changea en fleur. Lors, comprenant que bien qu'absent, son fiancé continuait à la protéger, elle s'assit sur la fenêtre de sa chambre et chanta ce chant si pur monta jusqu'au séjour des dieux.

- Que c'est émouvant , remarqua Zeus. Qu'est-ce donc?
- La voix d'une amante délaissée, répondit Aphrodite.
- Va vite la consoler, n'es tu pas la déesse de l'amour?

Et Aphrodite s'inclina, et se tint dans son char céleste tiré par mille colombes pour se rendre chez Thaos.

- Qu'as-tu donc, toi dont la tristesse a ému le Roi de l'univers? Demanda-t-elle à Psyché.
- J'étais la fiancée d'un Dieu le plus tendre, le plus gracieux qui soit, répondit la princesse. Et je l'ai perdu par sottise.

Ces paroles éveillèrent la méfiance d’Aphrodite.

- Ce dieu était-il ailé? Avait-il le front lisse? La peau douce? Les lèvres parfumées... Les yeux de velours sombre...
En soupirant, Psyché hocha la tête.
- C'est bien là son portrait.
- Et tu prétends qu'il t'a aimée...
- Oui, à l'insu de tous, car par amour pour moi il a failli à sa mission sacrée.


La fin de sa phrase se coinça dans sa gorge sans crier gare son interlocutrice venait de se jeter bec et ongles sur elle. Avant d'avoir compris ce qui lui arrivait, la pauvrette avait les joues en sang. Par chance bien qu'invisible Eros veillait. Arrachant sa fiancée aux griffes maternelles, il l'emporta sur l'Olympe , sous les invectives d'Aphrodite , furieuse. Une explication houleuse s'en suivit, nécessitant l'arbitrage de Zeus. Écoutant les plaignants , le roi des dieux débouta la mégère et bénit le jeune couple. En cadeaux de noces Psyché reçut l'immortalité, et Eros la fidélité.

Fin...

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