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[RP]Chacun sa vérité

Heimdal
Sur les terres de Jalenques, un simple homme se mettait à boire par dépits et désespoir.
Cela faisait plusieurs heures qu'il était enfermé dans son bureau. Il reniflait de temps en
temps une étoffe appartenant à son épouse, afin de se rappeler de sa présence.
Le Duc ne savait plus très bien où il était. Le temps avait été perdu dans les méandres de l'alcool.
Heimdal était en train de boire un verre de vin. Il avait trop bu et n'était pas dans son état
Naturel. Il avait écrit une lettre à l'une des anciennes languedociennes pour demander des excuses.
Ce n'est pas sûr que cette dernière répondra, mais le duc avait la certitude que pas.
Il ne savait plus si cela avait été avant ou après que son épouse lui faisait le reproche d'un certain manque
de réaction ou plutôt de préférer une autre qu'elle. Au lieu de la défendre selon ses dires, il défend une autre.
Les pensées allaient pour son épouse. Cette femme avait pris son cœur et qu'il chérit depuis qu'il la connaissait.
Heimdal était meurtri dans son cœur. Il remplit à nouveau le verre et bu à nouveau une gorgée. Il n'arrive pas à
dormir et le temps s'écoulait pour lui trop lentement ou bien peut-être trop vite maintenant.
Tout s'écroule autour de lui, il faut dire que ce n'était pas la première fois. Mais là, il sentait que cela était bien plus
grâve. Il se leva de son fauteuil, mais y retomba très vite. La faiblesse de ses jambes due à l'alcool cumulé à la fatigue
l'obligea à rester dans ce foutu siège rembourré.
Le sens des mots n'avait pas trop d'importance pour lui, mais pour deux autres personnes s'étaient autres choses.
La joie du groupe qu'ils formaient avaient volé en éclat. La rancune, la jalousie ou même autres choses rendait
compliquer la situation.
Heimdal reprit un verre et le bu en une seule fois…et renifla aussi cette étoffe précieux à son cœur.
Pourquoi…il cherchait des réponses…pourquoi est-on arrivé là ? Il pensa soudainement aux sourires de son épouse
et la joie qu'il a eu avec elle. C'est sûr qu'il était nostalgique. Le sourire se crispa et il pensa alors à la situation
qui a empiré depuis leur arriver dans ce comté.
Il essaie de comprendre…mais n'arrivant pas…il porta son verre à la bouche et boire à nouveau une gorgée. C'était
vraiment une situation nouvelle pour lui. Il regarda le sol et se demanda où il a commis une erreur, si erreur il y a.
Une guerre de parole qui débuta selon ses souvenirs avant le début du dernier mandat de Koslov.
Une simple demande de la part du futur régnant et boum…Certaines personnes pont pris cela comme pour une
attaque personnel et d'autres quelques choses de tout à fait normal. On constate que le niveau du curseur n'est pas le même
pour tout le monde. Il serra ses mains, il était un peu énervé par cette situation. Il en avait oublié que le verre était
Encore dans sa main droite. Ce dernier éclata pour lui ouvrir la peau et le sang coula. Le duc ne ressentit rien…
l'alcool devait lui faire un effet d'antidouleur.
Il ferma les yeux quelques instants et vit le visage de son épouse. Il aimerait trop lui caressée la joue et lui montré
son amour. Les gouttes de sangs tombaient une à une sur le sol sans que personne ne réagisse. Normal, il était tous seul dans ce bureau.
Courtomer était de nouveau parti dans ses pensées. Les mois se sont écoulés et les mots devinrent plus durs. La vérité de l'une
et interprété malaxé par une autre. Les faits sont aussi interprété et jugé…afin de prendre un ascendant sur l'autre. Mais
c'est l'entourage qui trinque. Un truc qui arrive et c'est la faute de l'autre….
Le duc alla chercher un nouveau verre sur la table en le prenant avec sa main ensanglanté et le remplis pour boire directement.
Il était perdu ça, c'est sûr. Il ne voulait plus parler à son épouse qui lui retournera toute manière ses paroles et dira comme
à nouveau à la fin qu'elle est la méchante. Non, elle n'est pas méchante. Elle a un gros…non un immense cœur. Elle aide les
personnes, beaucoup de personnes. Certes, elle défendait toutes les personnes qu'elle appréciait et particulièrement lui.
Il savait au fond de lui qu'elle l'aimait. Le duc aimait son épouse particulièrement plus que tout. Cependant en les
Défendant de manière impulsive, elle s'expose et les retours de manivelles font mal très mal. Mais elle n'est pas
la seul à être ainsi. On peut dire qu'elle avait une sœur jumelle. La même impulsivité et on pourrait dire
les réactions avec moins de paillettes. Moins jolie, c'est sûr aux yeux du Baron. Mais aussi, elle prend moins
de dentèles.
Heimdal soupira et regarda sa main en sang. Il devrait soigner sa blessure, mais il s'en fout. Il voulait vivre la femme
de sa vie, même si elle croit ou aime croire qu'il préfère défendre une autre. Il remplit son verre et bu une nouvelle
gorgée pour soigner sa blessure intérieures.
Il avait une grosse carrure, il savait utiliser ses muscles et maniait très bien l'épée. Par contre, au niveau de la langue
de Molière s'était moins le cas. Il faut dire que sa langue maternelle n'était pas le français et cela ne l'avantageais pas.
Il repensa à son épouse belle et sublime et de leur première rencontre. Il avait alors les yeux qui se mouillèrent afin
de former une larme coulant le long de sa joue.
Le Duc aime aussi aider comme son épouse. Il fait son travail jusqu'au bout sans qu'une émotion vienne le perturber.
Ses sentiments sont refoulés très profondément qui lui permet d'être factuel et moins émotif.
Mais, jusqu'à qu'en il peut le faire. Quand il n'arrive plus à assumer sa tâche, il préfère se retirer comme celui de recteur.
Heimdal imagina les nuits de folies qu'il avait passé avec son épouse…pas quelques une…mais énormément. Il resoupira
pour les moments agréables.
La guerre des mots a été déclenchée entre ces deux femmes, chaque fait est épié pour attendre l'erreur de l'autre. Mais est-ce vraiment
une erreur ? Chaque personne a sa vérité avec son vécu et ses choix .Personne a raison, mais personne à tords. Cependant, il est passé
de mauvais côté selon son épouse et pourtant il n'a rien fait de mal.
Alors pourquoi on est arrivé……


POURQUOI !!!!!????????

Le Duc balança le verre contre la vitre qui se fracassa une mille morceau….le duc faisait peine à voir et s'écroula sur le sol.
_________________
Luaine
[Chez le Seigneur de La Beaumontdière]

Où partir, où aller?
Il n'existait qu'un endroit où elle pouvait se sauver, c'était chez son cousin. Son cher cousin. Si proche d'elle qu'il aurait pu être son jumeau, ce frère qu'elle n'avait pas eu.
Depuis l'enfance ils partageaient ce lien unique, elle était sa soeur.

Depuis plusieurs jours, la brune s'était retranchée chez Cyrus. Elle avait dit à ses enfants qu’elle avait un gros soucis à la mairie pour justifier son absence, mais surtout pour ne pas qu’ils la voient pleurer et qu’ils s’inquiètent pour leur mère.
Il fallait mentir pour faire bonne figure, mentir pour le bien de sa progéniture. Son cœur était partagé en quatre.
Une partie pour Tristan le vaillant et placide jeune homme qui ressemblait tant à son père.
Une pour Tiphaine, aussi douce et surement aussi jolie que sa mère, que Luaine n’avait pas connue.
Non, ils n’étaient pas ses enfants, mais même si ils n’étaient pas sa chair, Luaine les aimait comme si ils étaient sortis de ses entrailles. Elle avait pris soin d’eux depuis leur plus jeune âge et le mariage avec leur père. Elle avait pris le père et les enfants, ensemble avec tout son amour.
Une pour Bérénice, la turbulente et impétueuse fillette qui ressemblait à Luaine.
Et enfin une, pour Lothaire, le dernier né, le plus jeune, le jovial et enjoué petit von strass.
Toutes ces parties faisaient un tout, un tout qui regroupait l’amour qu’elle avait pour son mari.

Les yeux rougis, elle était en boule dans un sofa devant la cheminée. Son cousin lui avait amené un whisky. Il pensait qu’on soignait tout avec le whisky, c’était surement dû à ses origines écossaises.

Elle était seule alors que son cousin était parti se coucher, un peu préoccupé par l’état de sa cousine, d’ordinaire forte et résistante. La brune lui avait fait un sourire pour le rassurer. C’était surement un tort, elle souriait beaucoup pour cacher ses peines, ses doutes, ses peurs. Elle cachait sa fragilité pour ne plus se fêler. La vie lui avait appris qu’il ne fallait montrer aucune faille pour se protéger, car les autres s’en délectaient. Elle savait que son cousin l’aimait, mais elle ne voulait pas le voir soucieux pour elle. C’était à elle de s’inquiéter pour tout le monde, c’était son rôle. La femme louve.

Seule à présent, devant l’âtre, elle remonta une couverture sur elle, elle frissonnait malgré le feu, malgré l’alcool. Les flammes crépitaient, elle les regardait danser, mais sans vraiment les voir. Elle pensait à ses enfants, à son époux, leur chemin.
Albérius et Léa. Le limousin. L’Alençon. Augnax. Les rires. Le premier mandat de son époux. Sa fierté de le voir réussir. Sa fierté. Elle aimait être en retrait et le voir en haut, briller. Ca permettait aux gens de leur voir tel qu’elle le voyait elle. Immense, si talentueux. Il ne devait pas exister une femme plus fière et aimante de son mari.

Un bout de bois craqua fort dans la cheminée, la faisant sursauter et sortir un instant de ses rêveries. Elle prit une grosse gorgée d’alcool. Cyrus avait rempli le verre jusqu'au ras. Il devait vouloir assommer sa cousine pour éviter qu’elle ne songe trop. Eviter qu’elle ne pleure trop. C’est qu’il la connaissait sa cousine la grande gueule, aussi forte qu’un soudard, aussi fragile d'une porcelaine.

Son esprit n’était pas clair. Ses yeux étaient bouffis. Ah, elle était belle la brune, on aurait dit un truc tout dégueulasse de larmes et de morve, un tas de trucs gluants, imbibée d’alcool.

Les flammes hypnotiques l’emportèrent encore dans des songes passés.
Ils étaient passés par tant d’épreuves qu’elle s’était surement vu invincible avec son époux. A deux ils pouvaient soulever les montagnes, mais ils étaient plus doués pour s’aimer et elle ne voyait pas de fin à leur histoire. Un sourire pathétique se dessina sur son visage et elle reprit une gorgée d’alcool.

Ces derniers mois, elle le sentait s’éloigner comme jamais avant, tandis qu’elle courait partout sur Villefranche pour que la ville tourne.
Elle avait su qu’il serait à nouveau sur une liste, par d’autres.
Elle avait su qu’il serait Capitaine, par d'autres. Il ne lui en avait pas parlé non plus, pas demandé son avis. Elle le sentait partir un peu plus loin chaque jour alors que le fossé se creusait. Maladroite et brusque, elle l’avait poussé plus loin, peut être pour qu’il remarque la distance et qu’il revienne, mais au lieu de ça, il resta loin, encore plus loin. C’est à ce moment précis que les calomnies recommencèrent à pleuvoir sur elle. Elle était une voleuse, une pourrie,…la liste des griefs étaient longues. Il avait su, il était informé, avant même qu'elle ne lui dise. Les calomnies venaient des proches de son mari.

La diffamatrice avait parlé d’un clan de pourris, dont Luaine faisait parti mais dans la lettre visiblement Heimdal ne faisait pas parti de ce clan. La diffamatrice savait donc déjà à l’avance que Luaine n’aurait pas de mot doux, pas de réconfort de Heimdal, qu’il n’était pas avec elle….Ce qui s’avéra exact.
Aucun réconfort, aucun mot, aucune défense pour laver l’honneur et l’amour de sa femme. Au lieu de ça, il lui semblait naturel d’aider à laver l’honneur d’une autre. Qu’avait elle fait pour mériter cela ? Peut être était elle mauvaise ? Si mauvaise qu’elle méritait tout cela ?

La brune eu l’impression d’un seïsme. Elle tombait, tombait, tombait dans un trou sans fond. Elle regardait ce gouffre noir qui semblait l’avaler et c’est là, qu’elle fut plus seule que jamais. Luaine ne comprenait pas, elle avait toujours défendu son mari bec et ongles, au plutôt trébuchets et bombardes et là elle était seule. Au dessus d’elle, une petite lorgnette et des mètres de tunnel sombre où elle pouvait crier sans que personne ne l’entende.
Son mari ne serait pas là pour l’aider à remonter, aucune main tendue dans ce gouffre.

Elle devait partir, s'isoler chez son cousin, réfléchir pour sortir de cet abysse, sinon elle mourrait. Elle avait entendu dire qu'on pouvait mourir d'amour.

Si c’était si simple de commander à son cœur et de cesser de l’aimer, elle l’aurait sans doute fait pour arrêter de souffrir, mais c’était impossible. Ils étaient Tristan et Iseult, Cléopâtre et Marc-Antoine, Ulysse et Pénélope.
Elle aimait son époux, le père de ses enfants, mais son mari ne semblait plus partager cet amour. Luaine comprit que cet éloignement depuis quelque temps n’était peut être pas dû au hasard.

Elle prit une si grosse rasade d’alcool qu’elle grimaça. Sa gorge semblait s’enflammer.
Que devait elle faire ?
Il ne l’aimait plus et on ne pouvait pas forcer à aimer.
Aimer était une bénédiction. Un sentiment qui prenait le cœur et l’âme. S’était une tornade de passion incontrôlable.

Elle inspira profondément alors que des larmes roulèrent encore sur ses joues écarlates. Ses larmes n’allaient sans doute pas s’arrêter. Sa tristesse et sa peine seraient comme une fontaine sans fin. Pourtant elle sourirait comme on enfile un masque, cachant sa douleur aux yeux de tous, aux yeux du monde.

Seule, elle ferait face aux insultes avec courage et dignité puisqu’elle savait qu’elle était innocente. Elle sourirait à ses enfants autant qu’elle le pouvait et pleurerait une fois seule. Elle garderait son poste et s’occuperait de sa ville avec abnégation et sérieux.
Devait elle reprendre son blason, son nom ? Allait il en mettre une autre dans sa couche encore chaude?
L’idée lui ulcéra le ventre. Elle devait boire, boire, boire. Sa tête lui faisait mal. Trop de pensés, trop de larmes. Elle avait l’impression qu’elle avait quatorze ans, dans sa petite maison du Dauphiné quand sa mère décéda et qu’elle resta seule au monde à se demander ce qu'elle allait devenir.

Luaine, resta sur le sofa, enroulée dans la couverture, le nez dans son verre, à le vider. Les effluves d’alcool la rendirent amorphe. Elle devait attendre le matin et les premiers rayons de soleil pour rentrer chez elle, retrouver ses enfants. Elle n'avait plus de force.

_________________
Heimdal
A Jalenque

Le petit matin arrivait Heimdal était encore étalé dans le bureau comme si la guerre avait eu lieu. On se trouvait devant
un véritable poivrot. Le duc rêvait ou plutôt il était dans le pays des songes. Ce songe était même un cauchemar. La fiction
avait rejoint la réalité. Ses mauvaises pensées avait pris possession de ce rêve. Il cria fort soudainement :


LUAINE…….nonnn….. Luaine……

C’était à ce moment-là qu’il se réveille au milieu du bureau qui ressemblait à un champ de bataille. En effet, lorsqu’il
était tombé, il a réussi par sa masse à renverser le bureau et tout ce qu’il s’y trouvait dessus était parterre. Un champ de
bataille dont il a l’impression qu’il a déjà perdu la guerre. Une douleur à la poitrine était apparu au niveau du cœur. Il
pouvait constaté que la réalité était aussi cauchemardesques que son songe. Il vit au sol jusqu’à côté de lui un verre. Il le
pris avec sa main blessée qui commençait à lui faire mal. On pouvait y voir une entaille de quelques centimètres qui ne se
présentait pas très bien. L’étoffe de son épouse se trouvait à proximité de l’autre main. Il le prit et l’attira vers son visage.
L’odeur de son épouse y était encore mais plus faiblement. Il murmura quelques mots à peine audible.


Luaine je … je…je t’aime

Le germanique partit en sanglot. Le moment dura longuement. Il était complètement perdu. Sa boussole qui le guidait
dans les méandres de la vie n’était pas présente près de lui. Il voudrait trop récupérer cette boussole mais il ne savait pas
trop comme la retrouver et par où commencer à chercher.

Le géant se leva avec toutes les peines. Il alla se servir encore de vin pour boire un directement et se servir un deuxième
avant d’aller s’affaler dans le fauteuil.
Tout était mélangé et embrouillé dans sa tête et en plus l’alcool ne l’aidait pas. Il faisait de la peine à voir. Son cerveau
passait à des souvenirs, aux problèmes existants, à son amour pour elle et aux solutions qu’il pouvait envisagé.

Depuis qu’elle avait pris cette tache de mairie, elle ne s’occupait plus que de ça. Cela devenait presque une obsession
pour trouver par exemple du pain et de la farine. Il ne la voyait plus. Il faut dire qu’il en était peut-être en partie
responsable.

Mais soudainement, cette lettre qui est arrivé comme une bombe. Le duc ne l’avait pas vu venir et avait tout fracassé.
Il n’avait pas été apte à réagir de manière juste. Mais d’autant plus que cette lettre avait été injuste avec son épouse et Le
duc savait que son épouse avait toujours fait les choses correctement et qu’il n’avait rien à lui reprocher. Comme toute
chose, on peut montrer des bonnes choses qui se sont passé mais de les tourner dans un sens maléfique, comme chacun
sa vérité. Le duc n’y avait vu que du feu. Cette lettre montrait aussi que son épouse était responsable du départ du nouveau
évêque rien que par le fait que son vassal était aussi en lice. Autant que Jolius que elle-même n’avait aucune ambition et
n’irait pas harceler un évêque à la démission. C’est sûr que d’autres personnes en tirait les fils.
Mais le mal avait été fait sans que lui l’époux de cette formidable femme ne réagisse. Cette non réaction a été pris comme
vérité pour son épouse qu’il était de mèche à cette lettre. Hors, il était tout aussi surpris de recevoir ce document et ne savait
pas trop comment réagir.

En fin de compte mérite-t-il cette femme qui a toujours su se battre que ce soit avec les mots ou l’épée. Tandis que lui, il
était incapable de se battre pour elle. D’autant plus que la lettre qu’il avait envoyé à l’ex languedocienne n’aura servi à
rien. Et dire que Son épouse voyait le mal partout alors que lui voit le bien partout. Une osmose magnifique avait qu’en
même pu naître durant leur vie commune. Devrait-il la laisser partir vers un homme plus capable de la protéger, ce qu’il
n’était pas capable?

A nouveau quelques murmures sortis de sa bouche.


Luaine

Que faire pour lui montrer qu’il aime par-dessus que tout? La reconquérir pourrait être le mot d’ordre? Mais comment ?
Ou bien Tout abandonner? Devenir un vieil ermite, un espèce de vieux loup solitaire? Devrait-il se battre ou tout laisser tomber
et se laisser mourir à petit à petit afin lui-même de montrer ces erreurs pour martyriser son âme.
Il se leva pour reprendre un verre. Il avait mal très mal à sa main, dans son âme, dans son coeur.

Le bouquet de fleur était un truc classique, mais ce n’était pas du tout adapté à la situation et même déplacé. Il n’avait pas
de solution…rien de rien...il s’effondra sur la fauteuil qui se brisa sous son poids.

Il regarda le mur avec un regard vidée espérant revoir l’image de son épouse qu’il a tant chéri ces dernières année, mais
peut-être pas de la bonne manière.

_________________
Luaine
[Chez le Seigneur de La Beaumontdière]

Il était tard, ou peut être tôt.
Toujours éveillée mais dans un demi coma, Luaine était immobile. On aurait presque pu croire qu’elle était morte, comme ça, les yeux mi clos. Son cœur battait si faiblement.
On aurait pu croire qu’une plume posée sur ta poitrine aurait pu suspendre sa respiration et arrêter son coeur.

Elle pensa sans bouger à la dernière fois qu’elle avait fait l’amour avec son mari. Si seulement elle avait imaginé que c’était la dernière fois, elle serait restée plus de temps à le regarder dormir et se serait blottie contre lui plus de temps… Comment arrêter le temps ?
Il avait glissé comme autant de grains de sable dans un sablier pour les amener à cet instant.

Elle avait beau essayer de réfléchir à quel moment son mari avait cessé de l’aimer, elle ne trouvait pas. Peut être des gens malintentionnés lui avaient rabâché et rabâché et il s’était mis à croire à leur histoire ? Les personnes n’aimaient pas les gens heureux.
S’il y croyait, alors il ne l’aimait pas, il ne l’aimait plus et puis il en avait trouvé une autre.
Elle avait beau cherché ce moment charnière, elle n’y arrivait pas. Tout était flou, ses pensées étaient imprécises, difficiles. Elle se torturait plutôt qu’autre chose.
Il fallait arrêter. Son cœur ne tiendrait pas.

Mâtines sonna dans le lointain, indiquant qu’il était le milieu de la nuit. Déjà.
Ce fut la dernière chose dont elle se souvint.
Le sommeil la gagna. Un sommeil horrible. Elle entendait des rires sataniques avec les visages des amies de son époux et son époux au milieu. Ils la montraient du doigt en riant tandis qu’elle était dans un cercueil qui descendait.
Quand elle sursauta, le ciel n’était plus si noir, et le bleu marine commençait à s'estomper vers le clair. C’était le petit matin. Combien de temps avait elle dormi ?
Elle s’en serait bien passée avec un tel cauchemar.

Les pas de son cousin se firent entendre et elle le vit bientôt dans le salon.
Enroulée dans la couverture, Elle le regarda.

Bonjour ma cousine, à ta mine, je vois que tu as passé une nuit déplorable.

Elle remonta la couverture sur sa tête. Même sans se voir, elle sentait que son visage était gonflé et elle avait du mal à ouvrir les yeux tant elle avait pleuré. Elle ne se souvenait même plus de la dernière fois où elle avait tant pleuré.

Je te fais préparer un bon petit déjeuner.

Tu veux pas dire aux villageois que leur maire est morte ? Ou qu’elle s’est faites enlever par des mercenaires ou bien les deux tiens !!!!

Non, surtout pas.


Tu ne m’aides pas trop là. Je veux pas travailler, je peux pas travailler.


Elle voulait rester à vie sous cette couverture à l’abri des regards et des gens. Être toute petite et rester au chaud. Ne plus avoir de peine et ne plus souffrir. Elle voulait que son cousin fasses comme quand ils étaient enfants et qu’il souffle sur son bobo pour faire partir le mal mais cette fois si il ne pourrait pas. Le mal était trop profond.
Il fallait avoir été amoureux fou pour comprendre cette douleur.

Mais il fallait être adulte. Elle tira sur la couverture et essaya de se lever avec difficulté. La tête lui tournait. Quand elle fut debout, Cyrus la regarda. Sa cousine était une loque. Il ne l’avait jamais vu comme ça.
Il alla s’appuyer sur le fronton de la cheminée et d'un poing rageur frappa la pierre.

Il aurait du défendre ton honneur contre les langues de vipère.

Luaine tressaillit.

Cyrus s’il te plait.


Son cousin était rustre et très sanguin. C’était un peu de famille. Elle savait qu’il aimait beaucoup Heimdal mais qu’il l’aimait elle, par-dessus tout. Elle était comme sa petite sœur et il avait toujours été protecteur envers elle.

Si il ne fait rien pour toi, je lui rappellerai ma promesse que je lui ai faite le jour de ton mariage.


Ce n’était pas le moment de lui dire qu’elle pensait qu’il en aimait une autre et que tout était fini. Cyrus serait devenu fou.

Luaine se rassit, en massant ses tempes.

S’il te plait. Je n’ai pas besoin de ça. J’ai besoin de mon cousin et que tu m’aides à tenir.


Il savait alors que là, Luaine touchait le fond. Quand elle le regarda à nouveau, il semblait avoir retrouvé son calme. Elle savait que ce n’était qu’une façade.

Va te laver, te mettre de l’eau sur ton visage et recouche toi.
Dans l'après midi, je ferais seller deux chevaux pour que nous galopions un peu, nous traverserons les collines et vallées, dans les prés qui commencent à se colorer d'un vert printanier.


Il savait que Luaine aimait faire de l'équitation. Cela lui plaisait beaucoup. Elle se ressourçait. Mais pas aujourd’hui.


C’est gentil Cyrus mais je dois voir mes enfants. Cela fait plusieurs jours que je suis partie en leur mentant. Je leur ai dis qu’on avait besoin de moi à la mairie pour un grave soucis mais je dois aller les voir et puis je dois aller travailler aussi.

Ce n’était surement pas facile avec une tête pareille.

Donnes moi plutôt une idée pour justifier une tête comme la mienne ?

Rien ne pourrait, tu t’es vue ? Mais tu n’as dire que tu étais chez un villageois qui avait un soucis avec sa cheminée, que tu craignais un incendie et que tu t’es pris la suie dessus.

Luaine sourit presque. C’était un fin rictus mais le cœur n’y était pas. En temps normal elle aurait explosé dans un rire joyeux mais pas là.

Oui je vais dire ça, je me mettrais de la suie sur ma chemise et sur mon visage avant de partir. Les petits ne verront rien.

Avant de partir pour chez elle, chez elle ?
Le jour s’était levé et Heimdal avait déjà du partir avec son armée. Elle appréhendait. Peut être un mot l’attendrait. Un mot lui intimant l’ordre de débarrasser le plancher. Elle devrait faire "sa forte", et bomber le torse, serrer les dents, mais à présent sa poitrine fut prise de spasmes en y pensant. Elle pouvait être encore faible et pleurer avant de rentrer. Elle pouvait encore un peu, chez son cousin être elle-même, encore un peu. Une fraction de seconde ou quelques minutes.
Comment s’était possible d’avoir encore des larmes ?
La brune s’essuya les yeux et renifla.


Tu pourras nous héberger avec mes enfants ?

Elle préférait prendre les devant, même si elle savait que son cousin ne serait pas contre. Mais d’y penser, elle se retrouva contre son cousin à pleurer encore une fois sur son épaule. Elle lui salopait sa chemise propre, mais elle s’en fichait. De toute façon elle lui avait déjà salopé une couverture et presque descendu sa bouteille de whisky.
Il fallait qu’elle se reprenne aussi pour son cousin puis ses enfants, puis le monde. Elle inspira profondément. Dans sa tête elle se motiva « en avant soldat Luaine ».


Ils prirent un déjeuner sommaire. Elle ne prit qu’une tisane. Avec ce qu’elle avait pleuré, elle devait s’hydrater. Puis elle prit de la cendre et en balança sur ses habits, et sur son visage. Elle ressemblait à un ramoneur qui aurait eu la myxomatose, tant ses yeux étaient boursouflés.

Elle s’était arrêtée de pleurer. La brune allait voir ses enfants. Il fallait qu’elle soit forte, comme un roc, inébranlable.
Cyrus fit préparer un carrosse pour sa cousine. Elle attacha son cheval à l’arrière du carrosse car elle devait aller à la mairie ensuite.
Elle lui fit signe de la main et lui fit un clin d’œil ou plutôt elle tenta un clin d’œil. Il n’avait pas du voir la différence avec ses petits yeux bouffis.


[Jalenque]

Le chemin ne fut pas bien long jusqu'à chez elle. C’était mieux ainsi, elle n’aurait pas à réfléchir de trop. Elle descendit du carrosse, sale comme une souillon. La maison semblait étrangement calme.
Cunégonde ne vint pas à la porte.
Luaine fronça les sourcils et son cœur se mit à battre fort et taper contre sa poitrine. Sa maison était d’ordinaire animée mais aujourd’hui il n’y avait pas de son.
Tout le monde était parti ? Heimdal était parti avec les enfants ?
Tout l’intérieur de son corps se noua. C’était comme si elle venait de recevoir une bassine d’eau glacée. Elle avait peur. Il était parti chez son amante.


CUNEGONDE !

Elle hurla comme une louve. Sa voix n'avait plus rien d'humaine; c'était un cri viscéral. Une peur intenable. Voila. C’était donc ça ? Ca finissait comme ça.
Elle se retrouvait seule, sans lui, sans ses enfants ?
Qu’avait elle fait au ciel. Sa vie n’était qu’un champ de ruine. Plus rien ne passait dans sa tête. Elle était debout, seule, soudainement morte à l’intérieur. Elle s'affaissa au sol alors que ses jambes se dérobaient sous elle.

Elle ne savait pas que Cunegonde avait amené les enfants plus loin dans une autre aile du château, afin qu’ils ne voient pas leur père déchainé et presque fou, à saccager les meubles.



[écrit avec l'autorisation de @Cyrus]
_________________
Heimdal
Heimdal sortit de sa léthargie quelques instants. Il avait toujours pensé de son coté
et nous pas celui de son épouse. La question qu'il se posait était : est-elle toujours
amoureux de lui et veut-elle toujours de lui ? Il sentit un boule dans l'estomac à la réponse
négative aux questions.
 
Elle parlait souvent des belles rencontre qu'elle faisait en taverne. Ces gens du passage
qui lui faisait la cour tel que ce…Heimdal avait du mal à se rappeler du nom….
ce…ha oui…Meven… Il semblait qu'elle en avait été très touché par l'intention que lui avait
donné cette homme. Elle pourrait aller le rejoindre. Le duc ne pouvait pas imaginer
cette situation. Il devait oublier…Pour cela,  Il se releva pour aller se servir encore un 
peu d'alcool…Il titubait pour trouver le seul réconfort qu'il avait pour l'instant trouver.
 Ce breuvage n'était pas un remède, mais il aidait à cacher la douleur qu'il avait dans 
son âme et son cœur.
 
Il ne savait pas quoi faire, n'y comment. Heimdal enroula l'étoffe de son épouse autour
de sa main gauche. De cette manière, il n'allait pas le perdre. Il regarda ce bout de tissu
et l'huma encore une fois. Cette douceur odeur le rassurait dans un coté et de l'autre
coté cela le rendait encore plus malheureux. La seule personne qui pouvait le sortir
de cet état était clairement Luaine. Il n'avait même pas envie d'aller prendre son
commandement de l'armée qui siégeait aux portes de la ville de Villefranche ou
d'aller au conseil comtal. Il faut dire que Jalenques se situait exactement entre les 
deux villes.
 
Il reprit un peu d'alcool et bu à nouveau d'une traite un verre pour noyer son chagrin,
sa blessure et son manque de courage. Il pensa soudainement à Boadice qui les avait
suivit depuis Alençon. Sa fille adoptive avait aidé les Von Strass plusieurs fois. Elle avait
surement une solution pour l'aider. Il fallait peut-être lui écrire. Il regarda alors autour
de lui. Le bureau était sens dessus dessous, comme une bagarre avait eu lieu dans la
pièce. Il ne trouvait pas l'encrier et ni la plume. 
Dans sa recherche, il trouva une dague. Il pris l'objet dans sa main et commença à la 
regarder. Il allait tellement mal que des idées saugrenues passèrent dans sa tête. Il 
donna des petits coups de pointes dans son estomac. Son courage n'était pas au 
rendez-vous pour aller plus loin. Aucun effet ne se produisit puisque d'une part,
 les habits étaient suffisamment épais pour ne pas laisser passer la pointe de la dague
et d'autre part la force n'y était pas non plus. Pourtant c'était peut-être la plus simple et
la plus facile des solutions.  En effet, il n'aurait plus de problème et tout aurait
été terminé. Cette souffrance, ces peines et son échec auraient disparu comme par magie.
Il alla pointer la dague au niveau de son cou. La lame était quand même pointu et une petite
marque apparue où un peu de sang coula sur la lame. Un air de suicide voguait de l'esprit
de l'homme abattu. Comme toujours, son épouse arrivait au bon moment, mais il ne savait pas
encore que c'était elle.

 
CUNEGONDE !
 
Le duc n'avait pas compris qui a crié et quoi. Il avait l'impression que quelques choses
d'outre-tombe venait le chercher sans qu'il puisse montrer au moins une dernière fois
qu'il était fou de sa femme. Il se leva avec peine pour aller affronter ce spectre avec la
dague à la main.
 
En entendant une voix dans le couloir, le duc se dirigea vers la porte pour aller voir
cette étrange voix. Il s'appuya contre le pas de porte pour l'ouvrir à clé. Dans la main
droite, il avait la dague et dans la main gauche l'étoffe de son
épouse. Il ouvrit la porte avec la main gauche en tournant d'abord la clé et appuya
sur la poignée. En sortant, il se déplaça en vacillant sur ses jambes, en allant de droite 
et de gauche. Sa maladresse était très grande qu'à moment il se rapprocha de trop
près du mur et entra en collision avec le petit meuble avec un vase dessus.
Le résultat est que Heimdal bascula sur ce meuble et transforma en miette l'objet en
bois et le vase. Il se relava tranquillement pour se déplacer vers le lieu d'où venait
cette voix qu'il a cru qu'il sortait d'outre-tombe. 
 
Heimdal se présenta alors en haut de l'escalier. Il était 10 marches au-dessus et devant
elle. On pourrait croire qu'un monstre tenant dans la main droite toujours la dague avec son
sang dessus et enroulé dans la main gauche cette étoffe très précieux. Il manquait plus que les éclairs
à ce moment pour avoir ces scènes tragiques hollywoodiennes. Pour son épouse, le moment
devait être terrifiant. De plus, sa présentation était déplorable. Les cheveux était ébouriffé,
sa main droite couvert de sang dont la cicatrisation à l'intérieur prenait une mauvaise tournure.
On pourrait avoir l'impression qu'il venait de tuer les personnes présentent dans le château.
Cette situation pouvait une image fait où l'on pouvoir voir sous différentes angles selon sa vérité.
Il puait la transpiration avec un mélange d'alcool qui donnait mélange très repoussant.
Il se présentait à elle vraiment dans ses plus mauvais jours.

En la voyant, la dague tomba au sol et le bruit de son atterrissage résonna dans le couloirs. Le duc 
avait alors les larmes qui coulèrent le long de sa joue.

Elle était devant lui. Il resta un moment sans bouger, afin presque, car il tenait à peine debout . 
Son estomac se noua et sa cœur se mit à battre très fort. La nervosité et la peur firent
place dans le corps et l'âme du Duc.
Il la contempla sans rien dire et il restait en admira cette sublime femme. Comme la 
première fois où il l'avait rencontré au mariage de son cousin Albérius, elle avait toujours ce 
charme qu'il l'envouta. Il n'osa  pas bouger de peur de la faire fuir. Il n'osait pas non plus parler 
de peur de dire quelques choses de faux et de la faire fuir. C'est sûr qu'il aimait cette femme
plus que tout. 
Leurs regards se croisèrent. En temps normal, il aurait dévalé ces escaliers pour aller rejoindre
sa douce dulciné et l'embrasser avec passion et fougue. Mais dans la situation actuelle, il aurait
l'impression qu'il allait recevoir une gifle ou bien même se faire tambouriner sa poitrine.
Les yeux d'Heimdal brillèrent par les larmes et un lueur d'espoir sentit submerger le corps
du duc. 
Il pouvait voir les yeux rouges de son épouse. Cela gênait pas du tout le Duc, mais il se mis
à réfléchir. Son cerveau travaillait très lentement et n'était pas au top de sa forme avec 
tout l'alcool qu'il avait bu. Pourquoi avait-elle les yeux rouge ? est-elle toujours en colère?
A-t-elle pleurer ? Avait-elle encore des sentiments pour lui ?
Il veut la serrer contre lui, l'embrasser et lui caresser sa joue pour la rassurer, mais est-il
toujours aussi protecteur aux yeux de sa femme ? Il avait peur, très peur de sa réaction.
 
Prenant son courage à deux mains, il leva le bras pour dire quelques choses, mais il ne savait pas
trop quoi. En même temps, il fit un pas en avant.

 
…Je..je……………………………………………………………………..aaaaarhhhhhhhh…
 
En avançant, son équilibre était rompu et Heimdal trébucha en bas des escaliers. L'alcool, la fatigue 
et l'inattention ont vaincu le géant viking. Sa tête heurta une marche et ce coup l'assommât. 
Il se trouva au pied de son épouse inanimé. L'étoffe de son épouse toujours dans sa main gauche.

_________________
Luaine
Assise au sol comme une malheureuse, ses longs cheveux noirs défaits un peu partout autour de son visage, Luaine entendit du bruit, plutôt un vacarme assourdissant de meubles et vaisselles cassés.
Ses yeux montèrent vers le haut des escaliers. Elle vit Heimdal, se tenant debout en haut des escaliers. Il n’était donc pas parti. Son coeur fit un premier bond. Le bonheur de le voir fut de courte durée.
Elle regarda sa main tenant une dague avec du sang et sur sa main, un tissu enroulé.
Cela ne lui ressemblait guère. Heimdal était immense et costaud. Il n’avait pas besoin d’user de violence pour se faire respecter et susciter la crainte.

Tout fut si rapide. A peine avait-elle vu le couteau tomber, qu’elle fit attention à sa mine défaite. Il semblait aussi dévasté qu’elle, même plus. Il était chancelant, hébété. Il s’était passé quoi ? Se pouvait il qu’il l’aimait toujours et qu’il avait pris conscience du manque de son absence ? Se pouvait il qu’il regrette ? Tout alla si vite que les questions s’entrechoquèrent dans son esprit déjà fortement fragile.

La brune ouvrit de grands yeux, autant qu’elle le pu avec ses yeux si rougis d’avoir trop pleuré depuis ces derniers jours. Il pleurait en la regardant. Elle ne savait pas trop que penser et encore moins quoi dire ou quoi faire.
Son cœur lui disait de courir vers lui, l’embrasser, le serrer et le chérir, mais il l’avait faite tant souffrir, qu’elle ne pouvait pas.

Il n'était pas dans un état normal.
Elle essaya de se redresser, trouvant une force inattendue, surement liée à la scène devant ses yeux.
Elle se s’attendait pas à le voir, et encore moins dans cet état. Du coup elle ne savait vraiment comment réagir. Des larmes coulèrent sur ses joues, traçant des sillages noirs avec la cendres de la cheminée de Cyrus qu'elle s'était mise dessus.
Il semblait si malheureux, si fragile. Elle eu envie de le protéger.
Puis le drame.
Heimdal avait prononcé un mot mais il trébucha et tomba en bas des escaliers.

Une force surnaturelle s’empara de la duchesse qui fit un bon jusqu’au corps de son mari au sol. Une peur immense la tenailla. Elle ne réfléchit plus à la conduite à adopter mais son instinct parla pour elle.

HEIMDAL !!!

Son second cri déchira le silence de la maison.
A présent, elle était sur lui, l’attrapant contre elle. Il saignait à la tête. Sa main saignait aussi. Mais qu’avait il fait ?


HEIMDAL….je t’aime, ne meurs pas.

Elle le serrait contre sa poitrine alors qu’elle s’était de nouveau assise au sol. Elle tenait son mari en embrassant son front.
Le coeur de la von strass cœur semblait être à l’arrêt et tout autour aussi. Ses oreilles firent un bruit sourd, tout semblait lointain.
Son sang avait déserté le reste de son corps, aussi froid que du marbre. La décharge d’adrénaline qu’elle venait de prendre, lui fit l’effet d’un coup de bombarde.

Ses pleurs n’allaient pas le sauver. Il fallait qu’elle se reprenne et vite. Si Heimdal était médecin, elle avait été barbière dans l’armée. Elle savait soigner et recoudre. Elle avait appris tous ces gestes. Il y avait une éternité mais aujourd’hui, elle devait se souvenir et prendre sur elle.
L’affolement n’aiderait pas.


MADAME …MON DIEU ….MADAME….MONSIEUR….

Cunégonde avait entendu du bruit et elle était venue voir ce qui se passait. Le spectacle devait être terrifiant pour elle. Les époux von strass n’étaient que l’ombre d’eux même. Deux spectres et l’un des deux était couvert de sang et inanimé.

MADAME….MONSIEUR….toute la nuit….


Cunégonde se mit à pleurer. Elle était au service d’Heimdal depuis des décennies et avait connu Luaine alors que Heimdal lui faisait une cour assidue. La pauvre vieille servante était aux abois.

Il a tout cassé madame….Il a bu et il a tout cassé. J’ai amené les enfants de l’autre coté. Madame, madame, Monsieur va mourir.

Non Cunégonde il ne va pas mourir.

Son cerveau devait vite réfléchir, elle arrêta ses larmes qui avaient recommencé à couler et embrassa les lèvres de son mari.

Non il ne va pas mourir. Apportez-moi vite une bassine d’eau chaude, de l’alcool et des linges propres, …et le vinaigre.


Elle enleva sa chemise et la roula sous la tête de son mari, pour lui faire un oreiller. Il était à présent allongé au sol et sa femme assise sur ses jambes repliées.
Elle regarda son ouverture à la tête. La plaie n’était pas si grosse, mais il avait eu un choc. La brune se pencha sur son mari. Son visage plein de cendre coulante avec ses larmes.


Mon amour. Je suis là, je vais m’occuper de toi, ne t’inquiètes pas.

Elle caressa les cheveux ébouriffés de son époux évitant la plaie.
Cunégonde revint à la vitesse de l’éclair avec ce qu’avait demandé sa maitresse.
Luaine déchira un linge et le trempa dans l’eau tiède puis tamponna la plaie. Le sang s’estompait peu à peu. Il devait avoir des points de sutures, mais elle n’avait rien sous la main pour cela. Il n’avait pas d’enfoncement du crâne c’était déjà ça. Elle espérait qu’il reprenne ses esprits. Elle n’était pas une spécialiste de ce genre de blessures.
Elle mit ensuite de l’alcool, laissa sécher puis appuya sur le linge pour comprimer la plaie et arrêter le sang qui coulait. Elle regardait son visage. Il était si beau malgré sa mine affreuse et elle l’aimait tant. Elle regrettait tout. Elle promit au Très Haut que s’il ne mourait pas, elle lui pardonnerait tout. Elle parla à voix basse pour le Très Haut.


S’il vous plait, ne me l’enlevez pas. Laissez le moi. S’il vous plait….


Heimdal était si imposant que Cunégonde et Luaine ne pouvait le déplacer dans un lit. Il devait rester là.
Luaine enleva l’étoffe enroulée de sa main et constata que c’était à elle et il le tenait comme une relique. Elle soupira.
La blessure qu’elle découvrit n’était pas très jolie. C’était du à une sale coupure. Elle regarda que rien n’était à l’intérieur et nettoya sa plaie aussi, bandant la main avec dextérité.


Mais qu'as tu fait mon amour?

Elle n’avait pas tout perdu de ses cours.
Cunégonde ôta le bouchon de la fiole de vinaigre et Luaine lui passa sous le nez. Espérant que l’odeur agressive le fasse sortir de son état.
Elle scrutait chaque muscle de son visage pour espérer y voir un mouvement. En son fort intérieur elle priait.

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Heimdal
S'il pouvait répondre à son épouse à sa dernière question. Il serait “je fais rien que des bêtises quand t'es pas là." Il était entre les mains de son épouse qui lui passait du vinaigre sous son nez.
Le mélange d'odeur du souffre et vinaigre arriva dans le cerveau d'Heimdal. L'information que cet organe en tira est qu'il
se trouvait en enfer. Il avait passé de l'autre côté. Au moins se disait-il qu'il avait pu voir encore une dernière fois son épouse.
Sa tête raisonnait comme si un carosse lui avait passé dessus.
Ses yeux s'ouvrirent pour découvrir son épouse devant lui. La première parole qu'il prononça avec une voix alcoolisée était
.

Même.. le diable a …des jolies anges à son service.

Il n'avait pas encore réalisé qu'il s'agissait de son épouse. Le cerveau n'avait pas encore connecté réellement à la vie réelle.
Elle était face à lui. Le visage était noirci avec des coulées plus clairs entre deux et ses cheveux tout ébouriffé également.
Elle retira le vinaigre et permit au Duc de reprendre petit à petit ses esprits jusqu'au moment où il réalise qu'il s'agissait
de son épouse. Son cœur d'un coup se mit à battre très très fort. Chaque battement était un coup de massue. Comme
si le coeur faisait un concours avec le cerveau pour savoir lequel des deux sonnerait le plus fort.
Ses yeux restèrent fixées sur son visage pendant des très longuement seconde. Il n'arrive plus à parler. Elle était là.
Il pouvait voir les yeux rougies de son épouse par les pleurs. Malgré l'alcool, il pouvait encore raisonner mais avec
un peu de lenteur. Il réalisait qu'elle était aussi abattu que lui, mais semblait plus forte que lui. Il n'avait pas encore
réalisé qu'elle l'avait soigné et il faut dire que c'était le cadet de ses soucis. Elle avait du beaucoup pleuré pour avoir
les yeux qu'elle présentait. Pouvait-il que malgré cela son épouse tenait à lui ? avait-elle des sentiments pour lui ?
Cunegonde qui était là s'éloigna comme elle avait l'habitude de le faire. Elle se sentit qu'elle devait être ailleurs
pour laisser le couple von Strass entre eux.

Le couple n'avait jamais une crise aussi majeur que cela. Pour le duc, sa vie avait toujours été rose et il ne devait
pas se rendre compte que son épouse portait probablement tout le calvaire du couple. Elle avait été la colle,
le soutien et elle prenait tout sur et souvent sans rien dire.
Toujours fixer dans son regard, quelques larmes coulèrent de ses yeux. Il aime cette femme qui était son petit
trésor comme il aimait le dire en Allemand. Malgré le mal qu'il lui a fait, elle était encore devant lui. Elle n'avait pas
encore quitté le couloir après l'avoir soigner. Est-ce un signe qu'elle tenait toujours à lui ?

Il leva la main droit pour aller la poser sur sa joue et caressa juste sous l'œil avec le pousse.


L'homme qui t'a mis dans cette état ne mérite pas ton amour.
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Luaine
L'amour à sa propre lumière et elle est éblouissante


Les paupières de son mari frémirent un peu. Luaine sentit son cœur sortir de sa poitrine. Il revenait à lui. Le Très Haut venait d’exaucer sa prière. La pieuse savait que c’était une autre chance qu’il venait de leur accorder. Une précieuse chance de s’aimer encore. Comment ne pas prendre cette chance et en profiter avec bonheur. Omniscient il devait savoir qu’ils étaient fait l’un pour l’autre depuis toujours et trop malheureux l’un sans l’autre.


Même.. le diable a …des jolies anges à son service.

Sans un autre bruit que celui de sa respiration, Luaine sentit un flot de larmes couler sur ses jours, les yeux embués mais heureuse de le revoir vivant.
Elle le serra contre elle. Comme c’était bon. Elle le berça doucement en lui souriant. Ces derniers jours avaient été une épreuve si dure, mais aujourd’hui il était là contre elle. Elle ne l’avait pas perdu et il venait de la gagner de nouveau.

Cunégonde sanglota et les laissa. Elle devait être heureuse aussi de voir son maitre vivant. C’était comme une mère pour Heimdal. Avant de partir, Luaine attrapa la main de Cunégonde et l’embrassa. La servante l’avait aidé, les avait aidés. Puis elle la laissa partir en se concentrant à nouveau sur l’homme de sa vie.
Il caressa sa joue.


L'homme qui t'a mis dans cet état ne mérite pas ton amour.

Il venait de prendre conscience des marques de tristesse et de douleur encore présents sur le visage de son épouse. Il savait qu'il en était à l'origine.
Tandis qu'il caressait son visage, elle le déposa dans le creux de la main de Heimdal, la main large et forte de Heimdal, en fermant les yeux. Elle sentait sa douceur, sa chaleur de la paume de sa main sur sa joue.


Mais cet homme m’aime et je l’aime.

Quelques fois malgré l’amour, les couples pouvaient se faire mal. Luaine pensait que plus cet amour était fort, plus le risque était grand et la peine immense. La brune lui disait parfois qu’elle l’aimait trop, mais on n’aimait jamais assez.

Son colosse de mari dans ses bras, Luaine pleurait sans bruit. Il était fragile en cet instant. Elle sentait à travers tout son être qu’il avait besoin d’elle. Elle savait qu’il l’aimait. Il n’avait besoin d’en dire plus, ou d’être plus démonstratif, non, elle savait. Leur cœur et leur âme criaient leur amour réciproque dans un silence assourdissant.

Elle l’embrassa avec douceur, avec candeur. La pureté de son baiser était comme le tout premier.

Sa vie était mêlée à la sienne, leur cœur ne faisant qu’un.


Ne me laisse plus jamais te quitter.

Elle déglutit avec peine, sa gorge nouée par la tempête de sentiments qui faisait rage. Après la peine, la douleur, la peur, elle était envahit d’amour.
Ce moment était aussi beau que tragique. Elle savait ou elle espérait que ce dénouement les rendrait les plus forts et que plus rien, ni plus personne ne les séparera.

Il fallait que ses blessures guérissent, il fallait que leur cœur guérisse aussi. Ils étaient en rémission alors que quelques heures avant, ils étaient engagés dans un chemin si tortueux et douloureux.


Et ne me fait plus jamais peur. Jure le moi ?

La vie sans lui n’était pas une vie. C’était tout au plus un chemin de croix. La peur de l’avoir perdu lui avait montré à quel point elle l’aimait et à quel point elle ne pouvait se passer de lui. Elle espérait qu’il le voit et qu’il le comprenne. Elle lui appartenant, il lui appartenait.
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Heimdal
Mais cet homme m’aime et je l’aime.

Ca c'est sûr qu'il aimait cette femme plus que tout. Il a passé les meilleures moments de sa vie avec elle et
Le pire vient d'être aussi vécu. Par la même occasion, elle lui son amour plus et le duc sentit le poids de la
Douleur s'envoler avec ses mots.
Il l'enlaça très fort contre lui et chaque geste était d'une douceur pour la femme qu'il avait pris son cœur
et ne peut-être restituer.

La douceur de son baiser l'enivra d'une manière différentes que l'alcool qui a pu pour tout noyer. Ce
Baiser était pour lui la boué de sauvetage.



Ne me laisse plus jamais te quitter.


Je te laisserai plus partie…je viendrai tout le temps avec toi…je me colle à toi.
Et je pense qu'on va prendre notre journée les deux.


La matinée était bien avancée, heimdal la regardait toujours avec passion et l'amour qu'il avait pour elle.
Ils serrèrent l'un contre l'autre et les minutes défilèrent mais le couple resta encore un moment ainsi. Heimdal
n'avait pas trop envie d'aller plus loin et tout de son point de vue, il restait volontiers ainsi pendant des heures.


Et ne me fait plus jamais peur. Jure le moi ?

Il la serra contre lui très fort très fort avant de répondre à sa question. Puis ils s'embrassèrent
Longuement pour profiter chaque seconde de l'instant.


Tant que tu seras avec moi…je serais sage comme une image…plus de bêtise.

Il lui caressa le visage de son épouse et il aimait la voir avec ses marques noirs sur le visage. Ses yeux
sortèrent encore plus visiblement.


Tu as testé une nouveau maquillage noir.

Heimdal pensa qu'il ne valait plus la peine d'aller soit pour lui vers le campement et elle à la mairie. Il
Avait une idée qui mijotait dans sa tête. De plus, il connaissait aussi Cunegonde.


Ma sublime Schätzli, je pense que Cunegonde nous a certainement préparé le repas dans un endroit
Tranquille. On pourra alors lui demander pendant que nous mangerons qu'elle nous prépare le grand
Bac pour notre toilette. Nous allons profiter de notre journée pour nos retrouvaille. On en a une grand
besoin je pense les deux.


Le duc se leva et lui tandis la main. Il n'est pas encore très solide sur ses jambes, mais il pouvait l'aider
à se lever en attendant le réponse de son épouse.

_________________
Luaine
Heimdal et Luaine ne ressemblaient pas à un couple ducal. Ils n’étaient plus qu’un mari et qu’une femme qui se retrouvent après avoir frôlé la séparation. Ils en avaient bien conscience, ce qui rajoutait encore à la passion et l’amour qu’ils venaient de raviver.
Ils avaient la chance de s’aimer encore follement malgré le nombre d’années de mariage et des enfants. Le ciment s’était ébréché mais n’avait pas cédé. Il fallait dire qu’ils avaient lié ce ciment de tout leur amour et de toute leur force avec le temps.

Son mari proposa qu’ils prennent la journée pour eux deux. Elle aurait bien pris deux ou trois jours de plus. Il fallait bien cela pour se retrouver comme il se devait, et surtout retrouver forme humaine. L’un comme l’autre faisait peur à voir. Mais cela la fit sourire et la rassura. Son mari ne divaguait pas mais elle le surveillerait quand même après sa chute.

Je te laisserai plus partie…je viendrai tout le temps avec toi…je me colle à toi.
Et je pense qu'on va prendre notre journée les deux.


C’est le matin. Il reste encore toute la journée et toute la nuit. Nous verrons bien demain; ce n'est pas dit que je te laisse partir travailler.


Son regard amoureux ne laissait pas de doute à ce qu’elle pensait pour la suite. Rien de grivois, ou peut être que oui, elle voulait juste être à ses cotés et l’aimer.

Ils étaient à présent dans les bras l’un de l’autre. C’était bien le meilleur endroit de la terre. Elle savourait chaque seconde en soupirant. Elle savait quelle chance elle avait. Elle avait retrouvé son mari, fou d’amour pour elle et qui s’excusait. Quoi demander de plus à part d’être une femme aimante et le chérir pour le reste de sa vie.

Tant que tu seras avec moi…je serais sage comme une image…plus de bêtise.

Je serais même à toi, pour toujours alors tu n’aurais plus aucun prétexte pour faire de telles bêtises.


Elle l’embrassa de tout son cœur.

Tu as testé un nouveau maquillage noir.

Il devait se demander pourquoi elle avait de la suie sur le visage. Elle lui dirait à un autre moment, cela le ferait rire sans doute, mais pas maintenant.

Ma sublime Schätzli, je pense que Cunegonde nous a certainement préparé le repas dans un endroit Tranquille. On pourra alors lui demander pendant que nous mangerons qu'elle nous prépare le grand Bac pour notre toilette. Nous allons profiter de notre journée pour nos retrouvailles. On en a un grand besoin je pense les deux.

Il savait ce que lui faisait ce doux nom qu’il lui donnait. La brune adorait quand il parlait le germain. Etonnamment ce n’était pas guttural mais doux. Sa poitrine se souleva en inspirant profondément. Elle était en pâmoison devant son époux.
Il essaya de se lever, y arriva et voulu l’aider. Avec tout ce qui s’était passé et sa chute, il avait désaoulé très vite et elle s’en fichait de ses yeux bouffis à présent. Le seul problème était la coupure de la main et celle de son front.

En ex-barbière elle surveillerait que la commotion ne laisse pas de trace. Son mari était un roc, costaud et fort, il en avait vu d’autres, mais elle serait vigilante tout de même.
Elle s’enroula contre lui, lui servant de canne un peu et son bras passa sur la taille de Heimdal.


On va voir ta main et ta tête dans ton laboratoire. Tu regardes bien que ça ne nécessite pas de points, si c’est le cas je te les refais. Et seulement après, nous irons ensemble dans le baquet d’eau chaude.

Elle lui sourit.

Ta main et ta tête resteront hors de l’eau, tu m’as comprise. C’est le médecin Luaine qui parle.

Pour une fois, c’était elle qui inversait les rôles.

On passe prévenir Cunégonde de nous faire un grand bain chaud pour tous les deux, et nous allons dans ton laboratoire.


Le couple serré et amoureux s’en allèrent dans les couloirs de Jalenque. Après être passé voir Cunégonde, tout à faire rassurée et heureuse du dénouement, de leur faire un repas et couler un bain, Luaine traina son mari pour vérifier ses plaies.

Regarde ta plaie à la main et je te donne un miroir pour celle du front et tu me dis quoi faire.

Elle attendait les conseils de son mari , elle embrassa le dessus de sa main puis ses lèvres. Il lui fallait bien un peu de courage si elle devait recoudre son mari. Il lui languissait que ce passage termine pour aller au plus agréable ensuite.

_________________
Heimdal
Après l'avoir aidé à se lever, c'est l'inverse, c'est elle qui l'aide. Ce couple fonctionne ainsi.
Chacun avait ses forces et ces faiblesses. La force compensait les faiblesse de l'autre et inversement
Donc Luaine l'aida comme appui pour le déplacement jusqu'à laboratoire d'Heimdal en
passant auprès de la servante.


Heimdal s'assis et regarda d'abord sa main qui avait été nettoyé par son épouse. Il écarta la coupure pour voir
l'intérieur de la plaie.


J'ai fait une belle entaille en cassant le verre dans ma main. Pour la plaie à la main, il faut 4 points et tu prends
l'achillée millefeuille qui est vulnéraire et cicatrisante. Elle se trouve
là haut à droite sur la bibliothèque.


Heimdal lui montra l'endroit. Il prit le miroir et regarda ensuite la plaie de la tête pendant que Luaine
à la chercher les plantes.


Pour la tête, je pense qu'un petit point devrait suffire. avec également de l'achillée.


Puis il se souvient que la petite pointe de la dague dans son cou.

Ah et un nettoyage uniquement pour la plaie au cou.

En espérant qu'elle ne lui pose pas la question de ce qu'il a fait au cou, Heimdal regardait alors l'arrière
train de son épouse qui était toujours magnifique à regarder surtout quand ce n'était pas couvert. Dans cette
situation, le duc les imaginaient.


Cette homme qui vous aime vous a-t-il déjà dit que vous êtes la plus belle des femmes
du monde.


Il l'avait sûrement dit, mais de rappeler cela à la personne qu'on aime ce fait toujours
plaisir. Surtout qu'elle avait
une beauté incroyable à ce moment, non maquillée toute ébouriffé elle au naturelle.
Lorsqu'elle se retourna avec le pot d'achillée, il lui fit un des sourires qu'elle adore voir. Ses yeux étaient fixés
sur elle, chaque mouvement qu'elle faisait nourrissait son âme de bonheur et de joie.

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Luaine
Ils étaient à présent dans son laboratoire. C’était un peu comme une caverne d’ali baba. Il y avait des tas de flacons, d’onguents et d’autres trucs dont elle n’avait pas la moindre idée.
Elle écouta son mari attentivement. Le recoudre ne serait pas une mince affaire parce qu’elle ne voulait pas l’amocher et qu’il garde de gros cicatrices mais aussi car c’était plus le professionnel et elle voulait se montrer une élève appliquée. Elle n’avait été que barbière, autrement dit elle avait des notions de base pour essayer de soigner les soldats blessés mais ses connaissances étaient moindres que celles de son époux.


achillée millefeuille ? Oui d’accord.

Il montra l’étagère, elle attrapa le pot. Elle ouvrit le couvercle et sentit. Ca sentait bon.
Elle attrapa un pot de miel, elle mélangea les deux. Le miel était un excellent cicatrisant et désinfectant, elle avait déjà utilisé et cela faisait des miracles.
Tandis qu’il parlait de son front, elle se tourna quand il parla de sa gorge. Il avait quoi à la gorge, elle n’avait pas fait attention mais constata qu’il avait comme une piqure. Elle se demanda ce qu’il avait foutu, pour sa main aussi. Elle lui demanderait tout ca, ou pas….quand elle verrait l’état de son bureau qui pour le moment lui était inconnu.
Ah ben ça, la Luaine aurait une drôle de surprise quand elle verrait le bureau en miettes et tout cassé autour. Mais pour la gorge, elle n’imagina pas un instant ce que son mari avait pensé à faire une fraction de seconde.

Tandis qu’elle écrasait les fleurs avec le miel, elle sentait un regard insistant sur elle. Elle leva les yeux vers son mari qui la fixait. Elle connaissait Ô combien ce regard et se mit à rire. Elle savait très bien à quoi il pensait.


Cet homme qui vous aime vous a-t-il déjà dit que vous êtes la plus belle des femmes
du monde.


Hummm non. Il ne me l’a pas dit.

C’était faux et archifaux mais elle aimait qu’il le dise.
Elle embrassa son mari avant de lui faire mal avec les sutures. Elle souffrirait au moins autant que lui, mais elle désinfecta sa plaie au cou et l’embrassa par la même occasion.


C’est pour te donner du courage. Tu n’as qu’à penser au bain juste après, ça te donnera du courage.

Elle désinfecta sa main une nouvelle fois et sa plaie à la tête, puis ses mains et l’aiguille.
L’aiguille triangulaire fut munie d’un fil de soie et elle grimaça en regardant son mari. Elle commença par la plaie à la tête et elle fit un seul point comme il l’avait dit. Elle pinçait ses lèvres en s’appliquant. Percer la peau de son époux n’était pas vraiment ce qu’elle aimait faire.

Elle inspira profondément une fois terminé et commença celle de la main. La peau était plus épaisse, elle trouvait cela moins facile, mais si elle se loupait, c’était moins grave dans une main de trouver une cicatrise.
Elle lui fit quatre points comme il lui dit. Puis elle déposa dessus un peu de plantes avec du miel et banda sa main.

Il faudra refaire le bandage demain.

Elle le regarda et l’embrassa. Il était à présent recousu. Il n’avait pas cri é, et presque pas sourciller. Heimdal était fort, sa force physique était immense mais sa force mentale bien plus grande encore.

Je ne veux ni ta main, ni ta tête dans l’eau. Ce n'est pas bon pour les plaies.
Mais Tu vas pouvoir admirer ce que tu regardais tout à l’heure.


Elle n’était pas dupe et avait vu ses regards vers son séant.

Je crois que Cunégonde a du terminé de préparer le bain. Tu me suis?

Et il ne fallait surtout pas passer par le bureau. Elle aurait bien le temps de découvrir le carnage après.
Elle passa devant lui pour se rendre dans la salle où se trouvait un grand baquet devant la cheminée. Luaine faisait exprès de balancer ses hanches à chaque pas, offrant à Heimdal une vue imprenable sur sa chute de reins.

Arrivé sur place, la température de la pièce était agréable. La brune se colla contre son mari et l'embrassa, puis ôta sa chemise sale, puis ses bottes et ses braies. Elle était à présent nue et lui sourit. Elle trempa un pied dans l'eau délicieusement chaude et y rentra en soupirant de bien être. Qui aurait pu prévoir que la journée se déroule aussi merveilleusement bien.


Tu me rejoins?
_________________
Heimdal
Le réponse de son épouse le fit sourire et il savait pertinemment qu'elle fit exprès. La séance de chirurgie
de son épouse sur son corps passait très bien et encore plus qu'il recevait des baisers régulièrement.
Se donner du courage, il n'en avait pas besoin. Il était peut-être pour lui dangereux de penser déjà au
bain, car une partie du corps pour évoluer de manière incontrôlée.


Il faudra que le me blesse plus souvent pour avoir des baisers de mon infirmière personnel.

Il était très heureux à ne pas devoir répondre aux questions que son épouse devrait se poser. Inversement,
sa Grâsce ne le fit pas non plus. Il voulait profiter chaque instant de la journée avec son épouse. il est vrai
qu'ils avaient moins pris de soins de l'un et de l'autre depuis un moment et cela donne aussi des dissensions dans le couple.


Elle avait effectué son travail parfaitement. Il l'observait sans arrêt, il aimait la voir concentrer comme elle pinçait
ses lèvres. A la fin de l'opération, elle donna ses prescriptions médicales ce qui fait rire Heimdal.


Est-ce vous chère infirmière qui vous occuperez du changement de bandage, demain ? Oui je vous suis au bout du monde.

Bien sur, heimdal abusait beaucoup pour avoir la présence de son épouse le plus longtemps près de lui. LE vouvoyement était
voulu pour dire qu'il suivait son infirmière adorée et attitrée. Une manière d'être seul avec elle.


Elle passa devant et le duc profitait pour lui poser la main aux fesses et ensuite de la bien regarder son déhanchement
dont il est le seul à profier. En arrivant dans la salle où se trouvait le grand baquet, il avait droit une scène dont
son épouse avait le secret. Sa silhouette était parfaite et Heimdal profita pour un soupire pour montrer la
beauté de son épouse et de la chance qu'il avait de l'avoir.


J'arrive…

Elle était installé maintenant dans le baquet avec l'eau qui se trouvait juste au niveau de la poitrine. C'était à son tour
de se déshabiller, il était sous le regard de son épouse. Les habits furent les uns après les autres lancer en direction de son
épouse lorsqu'ils furent retiré.
En entrant dans le bac, le germain pouvait voir le regard de son épouse qui en racontait beaucoup sur le moment. Cependant, il se mit assis
en face d'elle et en veillant d'avoir la main hors de l'eau. Il pris le soins de prendre une jambe après l'autre pour le caresser et masser la jambe
tout en donnant un doux baiser sur les pieds. Il prenait vraiment le temps de caresser et sentir sous sa main la douceur
de sa peau.
Le jeu commença dans le bain entre les deux personnes qui ont un amour profond mutuel. A un moment donné, il lui
demande de venir contre lui en collant son dos contre son torse. Il profita alors pour lui masser le dos avec une main ce n'était
pas évident. Avec le temps, sa main passa devant pour caresser la poitrine. Luaine profita pour se coucher contre
Heimdal et de constater les prédispositions de son Époux. La suite de leur ébats fut un échange d'amour, de passion
et de désirs.

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Luaine
Son mari ne tarda pas à se déshabiller et la rejoindre dans ce grand baquet. Les époux von strass avait fait de la sensualité un mode de vie.
La main valide de Heimdal caressait ses jambes et elle sourit quand il embrassa son pied. Il lui avait tant manqué et elle avait eu si peur de le perdre et de devoir s'éloigner. A présent son regard, ses gestes et paroles lui redonnèrent du baume au coeur, intimement convaincue de son amour toujours présent et immense pour elle.

Il était son autre, son époux, son ami, celui qui la rendait forte et fragile à la fois.

Les derniers jours passés sans lui, furent éprouvant. Il était son opiacé. Avant lui la brune n'avait jamais pensé s'attacher autant. Ils s'appartenaient l'un à l'autre.

Dans ce moment plein d'amour et de complicité, elle veillait tout de même à ce que sa main ne se retrouve pas dans l'eau. Elle le savait très tactile.
Quand il lui demanda de venir contre lui, Luaine ne se fit pas prier. Elle posa son dos contre le torse magnifique de son époux. C'était vraiment le meilleur endroit du monde, l'endroit le plus réconfortant, contre lui, dans ses bras. Elle se sentait à l'abri. Sa bulle s'était lui.

Il lui massa le dos d'une seule main douce et experte, qui ne pu s'empêcher de glisser sur sa poitrine. Luaine sourit. Elle sentait son désir enfler, alors qu'elle reposa sa tête en arrière contre l'épaule de son amant.

Elle aurait voulu arrêter le temps mais c'était peut être ça le plus beau, dans ce moment de passion retrouvée. Savourer chaque instant comme si il était le dernier. Elle l'aimait tant. Sa peau frissonna sous les caresses de son mari. Elle se tourna et l'embrassa avec passion, envie et amour. Elle prit son visage entre ses mains et le regarda.


Je t'aime tant.

Leurs baisers s'amplifièrent, faisant encore monter d'un cran le désir mutuel. Les mains se frôlaient dans de douces caresses et ce bain fut un délice des sens.

Après ce bain aussi charnel que lascif, les von Strass se retrouvèrent dans leur chambre pour se reposer et profiter d'une fin de journée et d'une nuit pour encore s'aimer et se retrouver. Le petit matin promettait d'être merveilleux, amoureux, avec deux époux qui s'étaient donné l'un à l'autre de tout leur coeur. Luaine n'aurait sans doute plus voulu qu'un réveil advienne et rester à vie dans les bras de l'homme qu'elle aimait.

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