Don.
Presque deux années entières sans s'adresser un mot, un regard, un geste. Dôn avait survécu plus qu'autre chose. A tomber dans les bras d'un fou à qui elle avait ensuite refusé le dialogue, à pleurer sous les draps d'un lutin, à manger pour manger et pleurer à la lune. Kasia, son petit pissenlit fut l'une des seules, avec Amarante à lui donner un peu sans reprendre en retour. Les autres avaient tous disparus. Étaient-ils mort, fâchés ? Quoiqu'il en soit, ils s'étaient tous évanouis, laissant errer une âme infidèle, une sœur privée de sa jumelle.
Mais un jour, Valyrian est né dans le cœur de cette rebelle qui n'avait plus le sentiment de pouvoir être tendre... Et pourtant, avec l'aide de son homme, Kerdraon fut poussée jusqu'à Tours, jusqu'au détour d'un auberge et finalement, jusqu'en son sein. Là, étaient assises Caïa et Isaure.
Isaure.
Cette amie, cette sœur.
Entendre sa voix, toucher une parcelle de sa peau... Tout fut confus mais si bon.
La Bretonne tendait à renaître.
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Mais un jour, Valyrian est né dans le cœur de cette rebelle qui n'avait plus le sentiment de pouvoir être tendre... Et pourtant, avec l'aide de son homme, Kerdraon fut poussée jusqu'à Tours, jusqu'au détour d'un auberge et finalement, jusqu'en son sein. Là, étaient assises Caïa et Isaure.
Isaure.
Cette amie, cette sœur.
Entendre sa voix, toucher une parcelle de sa peau... Tout fut confus mais si bon.
La Bretonne tendait à renaître.
Citation:
Thouars, le 28 avril de l'an 1468.
A vous, Isaure.
Je voudrais écrire des mots justes, des mots qui ne vous semble pas récités après avoir été étudiés. Je pourrais simplement vous demander si vous vous portez bien, si vous passez une délicieuse journée et cela resterait alors correct puisque nous venons tout juste de nous retrouver. Oui, nous venons de nous retrouver, vous à qui j'aurais pu... Que dis-je, je peux donner ma vie.
La peur des mots n'est plus mienne et au risque de vous offenser, de blesser ce cœur que j'ai déjà heurté sans le vouloir, je ne peux me refréner, je vous l'écrit.
Je vous aime et vous m'avez manqué.
Valyrian a insisté pour que je prenne la plume mais il n'avait aucunement besoin de le faire, je ne pense qu'à cela depuis mon départ de Tours où j'ai pu revoir votre visage, retrouver ma filleule et enfin, rencontrer Paisible-Philippe.
J'aimerais pouvoir vous exprimer tout ce que je ressens pour vous mais les termes me manquent, le souffle aussi tant je le perds à angoisser d'une potentielle perte nouvelle.
Jamais une amie me fut si chère et je vous promet de revenir au plus vite et d'accomplir ma pénitence aux senteurs de Lavande.
Prenez soin de vous, j'arrive bientôt.
Prenez soin de vous, je pense à toi.
Dôn.
A vous, Isaure.
Je voudrais écrire des mots justes, des mots qui ne vous semble pas récités après avoir été étudiés. Je pourrais simplement vous demander si vous vous portez bien, si vous passez une délicieuse journée et cela resterait alors correct puisque nous venons tout juste de nous retrouver. Oui, nous venons de nous retrouver, vous à qui j'aurais pu... Que dis-je, je peux donner ma vie.
La peur des mots n'est plus mienne et au risque de vous offenser, de blesser ce cœur que j'ai déjà heurté sans le vouloir, je ne peux me refréner, je vous l'écrit.
Je vous aime et vous m'avez manqué.
Valyrian a insisté pour que je prenne la plume mais il n'avait aucunement besoin de le faire, je ne pense qu'à cela depuis mon départ de Tours où j'ai pu revoir votre visage, retrouver ma filleule et enfin, rencontrer Paisible-Philippe.
J'aimerais pouvoir vous exprimer tout ce que je ressens pour vous mais les termes me manquent, le souffle aussi tant je le perds à angoisser d'une potentielle perte nouvelle.
Jamais une amie me fut si chère et je vous promet de revenir au plus vite et d'accomplir ma pénitence aux senteurs de Lavande.
Prenez soin de vous, j'arrive bientôt.
Prenez soin de vous, je pense à toi.
Dôn.
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