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[RP]La route du bout du monde

Boulga
Tout vient à point à qui sait attendre

La Saint Noël approchait, les premières neiges étaient tombées depuis quelques petites semaines lorsqu'ils arrivèrent enfin à Snagov. Le voyage de la troupette avait duré plus longtemps que prévu et il avait fallu presque trois mois pour faire la route entre le Languedoc et le royaume de Valahia. Franchir des montagnes, des forêts noires, longer le plus long fleuve que connaisse Boulga, traverser des plaines et des collines, franchir de nouvelles montagnes, tout cela les avait éprouvés à tour de rôle, qui oubliant de grimper dans la charrette, tel autre se perdant et rebroussant chemin, qui s'endormant sur le bord de la route, tel autre encore s'attardant de trop à la taverne locale...

A mi-chemin, une rumeur à propos de la mort de Gengis Khan était arrivée jusqu'à eux, démentie presque aussitôt par une autre rumeur qui faisait état de bataille et de pillage, mais de survie du Khan en question. Etait-ce un parent du marchand Drogo Khan ? Un chef de caravane ? Une armée d'invasion ? Un démon que le Sans-Nom avait lâché sur le monde ?


Macarel ! D'autres auraient-ils rapporté un Oeuf avant nous ? L'Alain voudra-t-il du nôtre ?

Beaucoup de questions, mais aucune réponse.
Enfin, un an après la première visite à Alain Courterobe fraîchement libéré de sa prison, Boulga et ses compagnons étaient de nouveau à Snagov, sains, saufs et en un seul morceau. Le marchand était toujours là. La ville comptait toujours aussi peu d'autochtones mais était pleine d'étrangers. Pas si étrangers pour Boulga, puisqu'elle reconnut deux compagnies croisées à l'occasion d'autres aventures. Et puis on trouvait plein de cerises au marché, bien que ce ne fût pas le temps.

Mais avant de se précipiter sur ces fruits nouveaux...

Alain Courterobe devait particulièrement priser ces Oeufs de Mille Ans pour attendre si longtemps ! Celle qui portait précieusement celui de la Compagnie se présenta et le marchand l'emmena à part pour lui confier son petit secret en échange.


Citation:
22/12/1464 09:49 : X, qui appartient à la Compagnie Bidule vient d'obtenir un secret de la part du marchand Alain :
Pour te rendre au campement du grand Khan, sors du village et enfonce-toi dans cette brousse d'épineux à en faire pâlir le roi des hérissons, tu apercevras bien vite un sentier abandonné et plus loin un chêne tordu, et quand le corbeau criera trois fois alors prends l'embranchement de droite... ou le gauche... suis ton instinct mais prends garde, le grand Khan ne supporte pas qu'on lui manque de respect, il est un peu soupe-au-lait comme qui dirait... et il sait se servir d'une épée Allez, bon vent l'ami, et n''oublie pas, seul toi connais le secret de cette route, mais tes amis peuvent te suivre si vous restez en groupe...


Boulga se serait volontiers roulée par terre de joie, mais elle pensa à son cher senher disparu en son castel de Randon, et un certain sens de la décence la retint dans ses effusions.

Macarel ! Je le savais que la rumeur du Khan venait de là ! Je le savais ! J'ai le nez pour ça !

Mais il fallut vite se rendre à l'évidence, la fin de cette quête n'était pas encore pour demain.
Avec les indications, ils purent tracer une nouvelle route sur la carte. Cependant, en ayant fait le tour de la ville, ils furent incapable de la trouver précisément, et comme l'avait dit Alain, seule celle qui avait échangé son Oeuf pouvait l'emprunter.
Partant à la chasse aux renseignements, Boulga apprit d'une des compagnies présentes qu'ils avaient pu trouver ce fameux grand Khan, mais qu'ils s'étaient méchamment fait tailler en pièces et soignaient leurs blessures. Ils avaient néanmoins pu se procurer des cerises et des châtaignes auprès d'une très avenante marchande.


Faites-vous belle, Boulga, l'ami du grand Khan est le plus bel homme que j'aie jamais vu !
Mais prenez de quoi manger sur la route !


Le mystère s'épaississait. Entre les paroles énigmatiques d'Alain Courterobe et la mésaventure de la compagnie arrivée avant eux, la curiosité de Boulga avait été plus que piquée, quoi que mêlée d'une certaine appréhension.
A quoi ressemblait le chêne tordu ? Et pourquoi attendre les trois cris du corbeau, et quel corbeau, d'abord ? Quelle différence entre le chemin de droite ou de gauche ? Et comment marquer son respect au Grand Khan ? Par des cadeaux ? Des mots choisis ?Un oeuf de dix-mille ans ? La tête d'un François pour venger son ami Alain ?


Oc ben ! Commençons par prendre du repos et faire nos provisions.
_________________
Lephil
Ça pour du voyage c'était du voyage!
Des mois et des mois sur la route dans le froid glacial et gelé et la blanche neige des steppes à rides des hérétiques.
D'abord il y avait eu ce brigandage.
Comme tous les matins le gamin s'était esquivé discrètement du groupe pour s'en aller voir « c'que la nature avait d'beau à offrir aujourd’hui », comme il disait pudiquement.
Et alors qu'il posait la pêche en contemplant rêveusement les plaines enneigées ils lui étaient tombés à quatre sur le râble et l'avaient dépouillé aussi sec avant qu'il ai pu dire ouf ou merde ou « m'enfin?! ».
Lui qui pensait faire fortune en refourguant la bonne huile d'olive du midi à ses amis de Valahia.
Il se retrouva sans un rond et sans un grain de maïs à croquer.
Mais par bonheur il avait encore sa pipe à pavot pour couper la faim.
Et après avoir fait la manche dans quelques tavernes pour grappiller quelques sous, il put rejoindre les compagnons de la compagnie.
Et son optimisme naturel avait repris le dessus.
Il fallait bien sauver la face devant les gensses:


« A quatre contre un les lâches !
M'ont pris en traître ces pétochards !
Z'ont eu d'la chance que j'soye pas en forme sans quoi... sans quoi... Z'ont eu d'la chance !
Pis c'est à cause de c'te putain d'caillante voyez.
Ça m'engourdi l'cervelet et m'paralise le réflesque.
Sinon j'me les s'rait fait tous les quatre, pensez bien ! »

Puis, hagard et squelettique, il finissait par soupirer:

« Ayayayayaïe qué misère!
J'me plains pas hein notez bien!
J'encaisse ! Pas d'malaise !
J'crains ni l'froid, ni la faim ni la famine ni les brigands et même pas les militaires et les curés et les miliciens.
Même le grand Khan et ses esbires y m'fait pas peur !
Non non... en vrai c'que j'crains l'plus c'est que...
Arrivé à Snagov...
Va bien falloir que j'aille à la … à la...
... s'cusez moi d'être grossier... à la mine...
Pour ...arf quel vilain mot... tra... tra... travailler... euuuurk !
Ayayayayaïe qué putain d'misère !
A croire que quand t'es né dedans elle te rattrape toujours, saloperie d'vache enragée! »


Il prenait alors une bonne bouffée de la bonne vieille pipe à pavot des familles et secouait sa crinière en bataille comme frétillant d'impatience :

« Alors ? Quand c'est qu'on y va hein ??
Quand c'est t'y donc qu'on y va voir le corbac qui siffle trois fois et les sentiers hérissés de hérissons ?
Que le grand Khan j'va te le r'garder bien droit dans les yeux, qu'y va vite piger à qui l'a à faire sézigue.
Alors dites, on y va ou quoi on y va ??? »

Car tout valait mieux que de miner sa jeunesse au fond du trou qui lui rappelait trop la pouilleuse misère de son enfance.


.
Ana.
Elle commençait à connaître le chemin le brunette. Non pas qu'elle l'eut fait les yeux fermés, mais une fois à Targoviste, elle était comme chez elle.
'fin presque, manquait juste le soleil, la mer, le port, les bateaux, les siestes dans le hamac, le bruit du port, les coups de gueule des marins, des capitaines, bref deux trois bricoles....qui faisaient quand même une sacrée différence.
Pis l'accent té ! z'avaient p'tet un accent ici, moins chantant hein, difficile de savoir. Leur parladure escagassait ses délicats tympans pourtant protégés par son bonnet.
Bah oui passqu'en plus f'sait pas chaud dans ce païs. Même qu'on s'les gelait pour tout dire. Pis dans l'coin c'était plutôt blanc. Blanc d'chez blanc.... D'un blanc qui vous brûlait les yeux à force d'être blanc.

Récupérée en chemin au début de l'automne, après avoir subi un racket en règle, c'est le baluchon vide qu'elle s'était embarquée dans cette aventure, sans sa trousse de premiers secours, baumes, onguents et autres cataplasmes. Franchement nulle pour une étudiante en médecine !

Elle s'était accrochée au groupe et depuis suivait.
Bon y avait bien eu un p'tit loupé quand même, mais grâce à une meneuse hors paire qui vérifiait ses ouailles chaque matin, le groupe avait fini par arriver entier.
Enfin arrivés qu'ils pensaient mais c'est maintenant que la véritable aventure commençait.

Des messages codés, un chêne tordu, 3 cris de corbeaux, une chance qu'ils ne suivent pas la corneille à trois yeux sinon c'était mal barré, des choix, droite, gauche.... puis le pompon le Grand Khan !

Ana ronchonnait en pensant au Grand Khan, l'était beau selon les rumeurs mais était-ce parce qu'il avait une grande épée qu'on le trouvai beau ? et surtout qu'il savait s'en servir.


J'la sens pas cette quête, j'la sens pas .... qu'elle marmonnait en repensant aux 45 jours de convalescence qu'elle avait déjà passée ici lors de sa dernière visite l'hiver dernier.

Où alors j'lui colle mon baton là où ça fait mal...mouai l'aura surement une armure. Ma pelle alors ! ouiiiiiiiiiiiii un bon coup d'pelle sur le ....casque grrrrrrrrrr, doit bien avoir un casque aussi. Une poignée de deux écus alors....p'tet être collectionneur... une timbale de vin chaud aussi, hé hé p'tet un alcoolique.... un jambon s'il a faim ah flute l'lai plus.... ma médaille d'Aristote, ah oui c'est bien ça......

Le choix étant limité, elle allait, chemin faisant, devoir trouver une solution pour éviter d'y laisser des plumes.
Ana.
Encore un matin et......



comme une illusion devant ses yeux brûlés par le froid, le camp du Grand Khan apparaît.
Est-ce la fatigue de ce voyage, l'envie de trouver enfin une réponse à leurs questions...
une petite gifle pour se réveiller et.... mais non ce n'est pas une illusion.
Ils y sont.
Ils ont enfin trouvé ce pour quoi ils étaient venus et le voyage vaut largement le détour.
Oubliés la fatigue, le froid, juste le plaisir de se dire qu'ils sont arrivés et de visiter l'endroit.
La peur.... pour l'instant elle n'y pense pas, demain peut-être mais avant profiter pleinement de tout ce que le camp peut offrir, peut-être boire une chope avec le Grand Khan ou être passée au fil de son épée
Boulga
Oc ben, on y va !

A vrai dire, ils n'étaient pas partis de suite vers le camp du Grand Khan. Ils étaient d'abord retournés à la capitale de Valahia pour refaire le plein de provisions. Et leur mestre Philou préféré était resté à Snagov, pour surveiller la nouvelle route - comme Boulga pouvait déjà l'entendre le raconter, même si avec l'expérience et les avertissements de dona Paquita, elle savait qu'il ne fallait pas ajouter trop de foi à tout ce que racontait le jeune homme. Néanmoins, en fréquentant les tavernes, il obtint plusieurs autres précieux renseignements sur ce qui les attendait... un camp de Tartares pas commodes, sauf la marchande. Enfin, même la marchande n'était pas commode à la seconde visite, puisqu'apparemment, l'armée du Khan était capable de reconnaître les visiteurs déjà passés et de les poutrer une seconde fois, à vue.

De retour à Snagov, ils prirent la route pour le fameux camp et arrivèrent une semaine après la nouvelle année.


Pardine ! Vous avez vu un vieux chêne, vous ? Ou alors vous avez entendu des corbeaux ?

Malgré qu'il eurent bien observé la route, ils les avaient manqués. Et puis lorsqu'ils firent halte dans les oasis, impossible de trouver la moindre goutte d'eau pour remplir leurs gourdes.

Macarel ! Comment est-ce possible ?

Pour finir, ils durent franchir un gouffre si sombre qu'ils n'en voyaient pas le fond. Peut-être que c'était là que se trouvait le vieux chêne, ou peut-être pas. S'il y était, sans lumière, il avait dû dépérir.

Le campement se trouvait juste après le gouffre, sur les bords du Pont Euxin.
Après avoir mis les charrettes à l'abri et donné les instructions à ses compagnons, Boulga éntreprit d'écrire à Paquita, qui avait tout de même bien le droit de savoir exactement ce que faisait son filleul depuis quelques mois.





De Boulga, de la Compagnie de l'Ultime Friandise,
quelque part vers l'infini et au-delà du royaume de Valahia
Ce 8e jorn de janvier de l'an 1465

A dona Paquita du Banastié,

Chère amie, avec les meilleurs voeux pour la nouvelle année qui vient, viennent des nouvelles des dernières aventures où j'ai entrainés votre filleul, son espouse, ainsi que nos amis Merlette et Granvilain, et dona Ana.
Nous sommes tous retournés à Snagov, en Valahia, après qu'une tante ou une cousine d'un membre de ma compagnie avait trouvé un Oeuf de Mille Ans. Le voyage a duré presque trois mois, mais vous serez sans doute contente d'apprendre que nous sommes arrivés sans dommage là-bas, pour la Noël. Votre filleul a connu quelques mésaventures qu'il pourra vous raconter, et qui l'ont forcé à travailler à la mine, et messer Granvilain a négocié des pierres dans une ville au bord du Danube pour un si bon prix qu'il a failli y rester, ne pouvant plus tirer son chargement. Nous avons dû agencer de nouveau nos charrettes et nous répartir la caillasse. J'espère qu'il en fera bon usage en rentrant.

Nous avons porté l'Oeuf au marchand Alain Courterobe. Celui-ci était ravi du cadeau, et nous a indiqué une route vers le campement du Grand Khan : c'était lui le riche seigneur auquel il faisait allusion, et par ma foi, il a dû envoyer des marchands de sa famille dans nos contrées, car j'en ai déjà croisés qui s'appelaient "khan" comme lui. Ou alors, ce sont des rivaux qu'il a bannis.

Adoncque, nous voici ce jorn à son campement, parait-il en terre du milieu, et autour d'un feu de camp qu'ils ont surnommé le "Poney fringant", mais croyez-moi, le Tatar qui tient le feu de camp n'a pas du tout l'air fringant, bien qu'il ait la tête d'un poney barbu, avec de grandes dents.
Le Khan s'appelle Yeswe et non pas Gengis, comme je l'avais cru à un moment, quand ma tête était brouillée par l'antique nom qui avait fait trembler tout l'orient, ni Kubilaï comme on trouve dans les chroniques du vénitien Marco Polo. N'empêche, celui-ci est arrivé bien près de chez nous et les deux compagnies qui l'ont rencontré avant nous ont tâté de ses armées pour leur plus grand dommage. Nous avons pu les apercevoir et comment dire ? Ils ressemblent tout de même très fort à des oeuvres du Sans-Nom, tous autant qu'ils sont. Il y en a un aussi laid et puant qu'il est possible d'imaginer. Non, en fait, je n'avais même jamais imaginé qu'un tel homme puisse exister. Un autre est si effrayant que j'ai du mal à croire ce que j'écris : il a deux corps, quatre jambes et deux têtes, mais seulement deux bras.*
Nous nous en remettons à Aristote et au Très Haut pour ne pas finir hachés menus à notre tour.

Nous ne l'avons pas encore rencontré en personne, mais nous avons visité le marché : on y trouve des cerises et des châtaignes, des épées et des boucliers; des socs de charrue d'une facture spéciale qu'on ne peut acheter qu'en un seul exemplaire, et des haches. La marchande est courtisée par un des membres de l'armée du Khan qui joue au poète, mais ça n'a pas l'air d'intéresser la dona. Comme je la comprends !

N'allez pas de trop vous étonner : je meurs de curiosité d'aller palabrer avec le Grand Khan ou son shaman, mais j'ai donné des instructions très claires : nous irons plus tard, et à tour de rôle si c'est possible.

Le Très Haut vous garde
Boulga






* Ces personnages et encore bien d'autres ont des fiches ig et une description rp. Ils sont les membres de l'armée de Yeswe Khan et habitent le campement.

_________________
Granvilain
Pour une aventure, c'en était une....
Des mois qu'ils avançaient en pays barbare...parce qu'il faut bien le dire, Gran qui grâce à Merlette savait lire et même écrire, ne parvenait pas à lire les noms des villes qu'il traversait.
Alors, il était complètement paumé à même pas savoir se retrouver sur la carte qu'il possédait.

L'essentiel était de suivre le convoi et c'est ce qu'il s'était appliqué à faire, avec quelques ratés...Mais le groupe était solidaire et toujours, ils attendaient, voir allaient rechercher les retardataires.

Sur ce drôle de chemin s'enfonçant dans la nature ....il commençait tout de même à avoir les fouettes.

Pardine ! Vous avez vu un vieux chêne, vous ? Ou alors vous avez entendu des corbeaux ?


Mais bien entendu, le beau Gran n'avait rien vu....d'ailleurs il ne voyait pas souvent grand chose, préférant rester dans la chariote sous une peau d'ours pour pas rater encore le départ et rester au chaud.

Ah ben non Dona, j'ai rien vu moi...et pourtant je reste les yeux grands ouverts.

Sa Merlette....il l'aimait toujours...elle était aussi du voyage car il est vrai que sans elle, il ne serait jamais parti.

Arrivée au camp de ce grand Khan...."Yes we can" semblait être la devise du jour.
Mais, qu'allait il leur arriver?

Autour d'un feu de camp, ils s'étaient retrouvés et avisés du comportement à tenir pour ne pas attiser la colère du grand Khan.

J'pourrais peut être donner des pierres...et de taille en plus....
Vu leur campement de fortune, vont peut être ainsi apprendre à construire des châteaux...


Parce qu'il est vrai que dans ce campement de fortune, toile de tentes et cabanes...c'est bien tout ce qu'il y avait.

Ah on pouvait aussi acheter des cerises et des châtaignes....et un soc que Gran acheta sans savoir à quoi cela servait.

Pour le moment, tout allait bien....mais la journée ne faisait que commencer.
Lephil
Et les voilà donc enfin arrivés au fameux campement du Khan.
Le bout du bout de toute route connue depuis les temps mémoriaux et mémorables.
Le gamin écarquillait les yeux en visitant ces lieux inconnus et étranges.
Partagé entre curiosité, peur et excitation, il brûlait d'envie d'aller parler tout de suite au grand Khan.
Mais il se rappelait les consignes glanées à Snagov par les précédents aventuriers malchanceux :
Ne pas énerver le Grand Khan en lui parlant trop et tous à la fois.
Et le gars n'avait pas l'air accommodant.
Il n'était donc pas recommandé d'aller lui taper dans le dos en gueulant : « Alors le Khan a rit ? ».
Il rejoignit donc ses compagnons à l’espèce d'auberge exotique du campement.
Ceux-ci semblaient en pleine veillée d'arme, échafaudant toutes sortes de stratégies.


«Alors les collègues ?
C'est nous ou c'est pas nous ???
On y est là hein pas vrai ?!!
Vive nous té!
Alors c'est ce soir qu'on va y causer au Khan à bisse ?
C'est la Marie-Jeanne qui s'y colle ?
Au poil !
C'est mieux si c'est une fille.
J'aurais bien proposé qu'ce soit ma douce à cause que c'est la plus belle.
On aurait eu plus de chances qu'avec Ana ou Merlette.
Mais une beauté comme ma belle y voudra forcément pas faire que causer avec alors j'y tiens pas trop.
Par contre si vous voulez j'peux m'occuper d'marchander 'vec la jolie brune qui vend des merises là.
Sinon, le Khan ,on pourrait p'têt y faire fumer la sève de pavot pour l'amadouer ?
Hein qu'est-ce z'en dites ? »


L'alcool local avait un drôle de goût mais n'était pas déplaisant.
Et cela aidait le gamin à dissimuler sa trouille.
Pour se donner du courage il dégoisait l'air sur de lui :

« Sinon, moi j'trouve c'est pas mal ici.
Y'a pas d'boulot, pas d'miliciens, pas d'curés, pas de douaniers, pas d'politocards.
Moi j'dis c'est p'têt ça la civilisation.
Et toi le Gran tu voudrais leur refiler des pierres ??
Pour qu'ils construisent des châteaux, et puis un roy dedans et un comte et des conseillers et des élections et tout l'bataclan ?
Et qu'y s'engueulent tous entre eux comme chez nous?
Tu veux semer la zizanie toi ou quoi ??
On pourrait p'têt plutôt leur d'mander gentiment si on peut rester vivre chez eux tranquilles non? »


Il y avait aussi cette idée inspirée par sa belle Owelie qui l'excitait beaucoup.
Il ne put s'empêcher d'en faire part aux compagnons :

« Mais dites-moi, avec ma douce on s'disait :
Ces gens-là, ils viennent bien de quelque part non ?
Et vu comment qu'ils s'habillent c'est sûrement pas de vers chez nous.
Ça veut donc dire qu'il y a p'têt une autre route qui va encore plus loin à l'Est vers un aut'pays.
Imaginez un peu la gloire si on la découvre !!!
En vrai on est p'têt qu'au début du voyage là !

S'agit pas d'merder ce soir les enfants ! »


.
Merlette
Nez en l'air, l’œil malicieux, toujours à siffler un air à sa façon, Merlette avance. Au rythme des jours, au rythme des chemins, au rythme des tours de roue, elle avance.
Couvant son Granvilain du retard, elle est néanmoins attentive à tout ce qui se passe.

Mais depuis la halte à Snargov et mieux encore, depuis qu'ils se sont enfoncés sur le chemin creux, elle se fait plus qu'attentive, elle est aux aguets.
Mais pour Merlette, aux aguets, ça veut dire mains dans les poches, le nez en l'air et siffloter.


Un corbeau ? ça, c’est pour moi. Z'en faites pas, entre drôles d'oiseaux, on se comprend.

Seulement Merlette plane. Pas qu'elle soit étourdie, mais elle a une tête de linotte et sitôt passé le détour du sentier, elle vole de buisson en buisson, tout chatoie, tout l'attire, tout la ravit. Et le corbeau aura bien pu s'égosiller, elle ne l'a pas écouté.

Aux haltes, elle guette les bruits de la forêt. Elle a tant hâte de rencontrer le Grand Khan qu'elle l'entend partout, le voit partout.
Car pour elle, le Khan y vaut tous les voyages du monde.
Même s'il est dur, le Khan hard , elle sait que ça ira. Le Khan ne va pas lui faire de mal, pas de Khan aïe pour la Merlette !
Une branche qui craque ? elle s'imagine que le Grand Khan digère mal, le Khan a pet annonce-t-elle sentencieuse, l'index levé.
Elle sait bien ce qu'elle lui dira quand enfin elle se présentera devant lui


Hé Khan ! Ohé !

Elle le sent, il va l'adopter illico, la Merlette et faire d'elle sa Khan nine !

Voilà pourquoi elle est si confiante. Les voilà arrivés au camp, là où le Khan niche.


En attendant les consignes, après razzia au marché, elle baguenaude dans le camp en crachant en l'air des noyaux de cerises, son péché mignon. N'empêche, elle a beau faire sa maligne, elle a malgré tout un doute tout au fond d'elle même

Et si jamais on se fait voler dans les plumes ?
Ana.
Le campement elle l'avait visité, commerce affriolant... enfin un bien grand mot pour trois cerises et deux chataignes mais produits locaux récoltés avec humour seulement.

Enfin le soir.... quand la bise fut venue ou p'tet après, quand seuls les oiseaux nocturnes se permettent de troubler le silence, le feu les avait réchauffés et là ! là .... ils avaient palabré de longues heures échafaudant des plans, plus étranges les uns que les autres, questionnements incessants sur ce qu'attendait de leur venue, le Grand Khan....dira-t-on.

La brunette s'était plus particulièrement intéressée au chaman et après l'avoir amadoué d'un regard angélique et d'une rasade de Rome de derrière les fagots, bah oui l'était pas très loquace le squelette, elle s'était brusquement sentie investie d'une grande mission.
Quelque peu évasif dans son discours et cela même après avoir vidé sa gourde de Rome, certaines de ses rares paroles lui avait laissée imaginer qu'elle avait fait un pas de géant dans cette quête. Que nenni !

Et c'est d'abord fière comme un bar-tabac qu'elle retrouva ses compagnons pour leur dévoiler ce qu'elle pensait être la clé d'un mystère mystérieux mais.... mais l'euphorie ne durant qu'un temps, elle comprit rapidement que le vieux pervers, non content de lui avoir vidé sa gourde lui avait dissimulé certaines informations capitales, bref il te l'avait roulé dans la farine aussi blanche que la neige qui les accompagnait depuis des jours.


Bon j'vais y r'tourner et lui faire cracher l'morceau moi à ce tas d'ossements !

Devant son air résolu , sa détermination déterminée à pas se laisser rouler deux fois et surtout la pointe de l'épée sous la gorge, l’ancêtre lui avait quand même filé un papelard. Restait juste à le déchiffrer.
Lephil
Sur le chemin du retour le gamin se remémorait cette soirée mémorable avec ses compagnons et les grands palabres avec le grand Khan.

La stratégie avait pourtant bien été établie stratégiquement.
Il avait été convenu entre eux que l'on procéderait avec ordre, méthode et discipline.
Que l'on devrait se montrer dignes ambassadeurs du royaume de France :

«De un, on s'y précipite pas tous à la fois pour pas l'énerver !
-Ouais ouais... pas tous la fois... ouais d'acc, compris.
De deux, on réfléchit avant de dire des bêtises !
-Pardi ! Vous m'connaissez... ouais ouais on réfléchit... pas dire de conneries... d'acc d'acc.
De trois, on fait bien attention à chaque parole pour pas dire deux fois la même chose.
-Bien sur té ! Évidemment... ça va d'soi tout seul... d'acc, promis on fait ça, bon plan … bien noté!
Et inutile de rappeler que nous devons rester polis, corrects et courtois.
-Ah ouais ouais ! Important ça ! Tu penses bien... la courtoisie...On est pas des sauvages quand même. »


Sauf que...
Au moment crucial, les choses ne s'étaient pas passées ainsi :


«Moi j'y vais ! Moi j'y vais là !
-Non ! Moi d'abord !
-Laissez-moi y causer à ce sauvage!
-Y 's'prend pour la reyne d'angleterre sézigue ou bien ???
-Commence à m'les briser ce sauvage !
-On s'en fout de ton cousin Gengisse !
-Vas-y Ana, dis lui z'y donc !
-Et pardi qu'on vient d'la part du roy !!!
- Tu m'as pris pour un jambon ou quoi ?
-Ouais Merlette ! Bien envoyé ! Coupe z'y donc le sifflet !!
-Tu vas le cracher ton secret qu'on a pas qu'ça à faire là ooh!»

Et ainsi de suite...

Après être allé lui-même palabrer avec l’impressionnant et imposant Khan, le gamin tentait péniblement de garder contenance auprès de ses amis en leur résumant la discussion:

« Alors hein ???
J'y ai dit ou j'y ai pas dit ???
J'crois que là l'a pigé à qui y cause le p'tit Khaneton.
Mais bon... y tient pas à sa vie ou quoi???
J'ai rien pu en tirer...
Plus têtu que trente-six bourriques.
Y voulait même nous foutre son armée au cul.
Heureus'ment grâce à moi y va pas l'faire aujourd'hui.
Tu peux pas c'est ton jour de prière que j'y ai dit !!!
Et toc !!!
Alors ?? T'es au fond du trou là hein Khan Abysse ??
Comme ça que j'y ai dit moi!
Moi y m'fait pas peur, tout Khan coyote qu'il est.
Euh... mais bon... j'comprends qu'vous vouliez pas trop traîner ici, les collègues...
Alors... d'acc pour filer fissa vite vite... avant qu'y s'échauffe de trop... on sait jamais.»


Au prix de passer pour un vil cafard délateur, permettez ici à votre humble narrateur de retranscrire la version, disons plus authentique, de la conversation entre Le Phil et le Grand Khan :

« Euh... Bien l'bonjour euh... s'cusez moi siouplait... Ô Grand vénérable grand Khan vénéré...
Essecusez moi d'vous déranger... si ce s'rait pas trop vous d'mander humblement... sans vouloir abuser d'vot bonté... siouplait...
Hein? Si j'viens d'la part d'not'roy ? Euh... chaipô moi... Vot'cousin Gengisse ? Euh... connais pô moi... hein ??? ça vous vesque ??? Euh... non non faut pas j'vous assure ! Euh... si si euh... bien sur !Ce sacré Gengisse... pardi... j'connais qu'lui... euh... et sinon... si ça vous fait rien hein... s'cusez... siouplait merci... pour not quête là.... un tout p'tit coup d'main siouplait?...Moi un méprisable vermisseau misérable ??? euh... si ça peut vous fait plaisir... hein??? Que j'file avant d'vous énerver tout rouge ??? m'enfin ?.... euh... bon d'accord... j'file... merci bien...ciao ciao...»


Et il était parti sans demander son reste, l'appendice caudal pitoyablement replié entre les jambes et sa fierté au fond des chausses.

Mais sur le chemin du retour vers Snagov, il se rappelait les discussions avec des membres malchanceux d'autres compagnies.
Ceux-ci ne perdaient pas espoir.
Ils envisageaient même un projet grandiose pour faire entendre un autre son de cloche au Grand Khan à son.
Il restait peut-être encore une chance à tenter.
L'aventure ne faisait peut-être que commencer.

« Allez zou !
J'espère qu'on s'reverra s'pèce de Khanibale!
Rigolera bien qui rigolera l'dernier p'tit Khan à riz !»




.
Roseau
Roseau était devenu un valahien ,depuis le temps qu'il était à Snavgod.
Il en avait vu des gens arriver et repartir.
Ils avait pu aller avec les uns et les autres voir ce grand khan ,tout puissant ,invincible.
Toujours le même résultat ,on ne bat pas une armée toute puissante ,en venant en touriste ou la fleur au fusil.
Il attendait ,avec patience,avec ses amis ,pour rejoindre une armée digne de ce nom et capable de vaincre celui qui pensait être le maître du monde.

Roseau était persuadé que l'union de de tous ceux présent et volontaires si loin de tout ,arriverait à changer la face du monde.

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Lephil
Tout le monde s'affairait dans le froid.
Trouver mangeaille et équipement n'était pas si facile.
La grande armée semblait former ses rangs.
Mais au milieu de l'enthousiasme général, un doute tiraillait le gamin et troublait son esprit déjà bien embrumé.
Alors il profita de la chaleur d'une taverne pour demander conseil écrit à sa Marraine Paquita, dans le lointain pays natal qui lui manquait parfois un peu.






Targoviste,
Le vingt-et un Jambier de l'An de grasse 1465.
Du Phil pour Dona Paquita du Banastié.


Ma très chère Marraine Paquita,

J'me suis dit comme ça té, faut que j'scribouille à Marraine pour y souhaiter la bonne année.
Alors j'vous souhaite la bonne année, avec plein d'oseille et pas trop d'travail.
Pis aussi d'trouver un amoureux bien riche.
Comme ça penserez moins à m'talocher si un jour j'rentre au Païs.

Mais j'vous écris surtout à cause que j'ai b'soin d'vos bons conseils là.
J'suis comme qui dirait dans l'dilème affreux et cruel d'la douteuse incertitude du doute.
Comme vous savez p'têt, j'suis en Valahia.
Y s'trouve que j'va d'voir prendre les armes avec les collègues contre l'armée du Khan.
A cause qu'y nous a reçus comme des malpropres ce sauvage.
Y'a rien à en tirer d'bon.
Alors on a dit, pisque c'est ça pas d'aut'choix :
On y va, on massacre, on pille, on viole, on nique tout et on se barre.
Manière d'y apprendre c'que c'est qu'la civilisation à ce barbare.

J'ai d'mandé c'qu'elle en pensait à ma douce Owelie et elle m'a dit en gros :
«On est pas venus au fin fond du trou du cul du monde juste pour se faire remballer par un petit chef !
On y pète la gueule !! »
Faut dire Owelie c't'une ancienne guerrière.
Des fois quand j'fume le pavot j'ai des visions d'elle en militaire.
J'la vois chevaucher à moitié à poil un gros canasson blanc.
Avec ses ch'veux blonds au vent et sa poitrine rebondie qui balance au rythme du bourrin qui galope comme au ralenti.
Alors dans ma tête y'a tout un orchestre avec clairons et cymbales et tambours et trompettes qui fait un boucan d'enfer.
'Achement poétique non ?
Pis quand elle m'voit comme ça dans la lune elle me tape du coude en rigolant et moi j'me dis :
«Tiens, la v'là qui rit...»

Mais j'dis graisse...
Tout ça pour dire que j'ai pas pu y r'fuser l'plaisir de s'battre à ma douce.
Mais au fond d'moi, le coup d'l'armée j'suis d'acc et j'suis pas d'acc.
Déjà, savez bien qu'en général la baston j'y suis pas trop pour.
Vu ma carrure c'est plus prudent.
Pis aussi les zigues du Khan moi j'les trouve chouettes même si j'le dis pas aux autres.
Y connaissent pas l'travail, y vivent de cerises et d'chataignes et z'ont des femmes 'achement jolies 'vec des yeux en amandes et des ch'veux noirs et brillants.
J'me dis qu'p'têt ça s'rait bien de vivre comme eux.
Avec le soleil en plus, comme ça on pourrait vivre à poil 'vec juste des fleurs dans les cheveux.
Parce qu'ici ça caille trop pour ça.

D'un aut'côté, si j'va pas m'battre avec les collègues, on va dire qu'j'ai la pétoche.
Alors j'crois que j'dois y aller quand même.
Filer quelques gnons manière 'vec mon bâton d'marche.
Mais parole j'serai courtois et galant.
J'violerai pas les femmes même si elles sont d'acc.

Feriez quoi à ma place vous ma Marraine qu'est toujours d'si bon conseil pour son fillot ?

Passez l'boujour aux amis.
J'vous souhaite la bonne année et la belle vie sans travail.

Vot' fillot qui pense bien à vous.

Le Phil

PS : Promis c'coup-ci j'vous refilerai des nouvelles avant l'année prochaine.





.
Ana.
Repli stratégique du camp du Khan pour mieux noyer le poisson ou le congeler plutôt vu le grand froid qui les entoure, encercle, enrobe, enveloppe....Khan à Lize.
Devant un feu, mais un grand, histoire de bien faire griller les châtaignes et surtout rendre liquide l'encre pour écrire sa bafouille, la brunette met un peu d'ordre dans son esprit embrumé.

C'est qu'une grande idée à germer, pas dans sa tête à elle hein, ses neurones sont tellement gelées, qu'elle a même du mal à penser.

Pourtant pas faute de picoler pour se réchauffer ! Elle a dégoté un fut de vin de Bordeaux et ma foi.... Certes aller au bout du monde en Valahia, que même si elle y avait pas mis une botte dans ce patelin, elle n'aurait jamais su que ça existait ! enfin courir si loin pour boire du Bordeaux en grignotant un jambon de Parme, y a comme une erreur là, mais bon y a les châtaignes ici et ça bizarrement à Monpeul y a pas.

Bref z'ont décidé de prendre les choses en mains. En mains armées surtout et c'est maintenant que ça va chauffer, d'un autre côté se réchauffer c'est pas une mauvaise idée, seulement on sait comment on y va mais on sait rarement comment on en revient et surtout si on en revient. Donc faut se mettre en règle niveau paperasse et faire ses adieux les plus touchants au cas où.

Après avoir réchauffer ses mains au feu et sa fiole d'encre, elle sort sa jolie plume et y va de son lyrisme.



Ma Jalo, ma cop's à moaaa

D'abord excuse pour l'écriture, avec des moufles c'est pas facile.
Ensuite j'te souhaite une année fabuleuse et chaleureuseeeeeeee surtout, passque nous ici côté chaleur, y a comme un manque cruel.

'lors voila comme tu sais j'suis au bout du bout du bout.... pas du rouleau hein, quoi que le parchemin n'est pas grand non plus, j'vais écrire petit, enfin j'vais essayer.

Donc on va prendre..... forcer.... 'fin j'sais pas trop encore, mais on va aller castagner le grand Khan...... ou alors se prendre la branlée de not' vie, ça non plus on est pas fixés.
Mais l'est pas bien aimable ce Khan à sucre, alors que nous autres on a été vach'ment sympa avec lui. Polis, souriants, propres sur nous et tout et tout.
Même que l'cap'taine Lephil, l'a été vachtement courtois, pas de gaffes..c'est pour dire.... ou alors il l'a pas dit.....mouai s'rait p'tet pas ressorti vivant de la tente du Khan Art à la cerise.
Dona Boulga, dame Merlette même moi !! on a pas dit d'betises, enfin je pense. Et pourtant j'ai de sacrées facilitées pour ça !
Mais nada l'a pas voulu cracher l'morceau à savoir partager son trésor, ses secrets alors qu'on lui faisait de la compagnie, on discutait le bout d'gras, on lui offrait à boire, on le civilisait un peu quoi !

Mais l'a pas d'humour et vire au rouge cramoisi en deux minutes que même veut nous envoyer son armée et pas pour un quadrille.
Donc on prend les d'vants on y retourne, on te le pulvérise et on rentre au bercail riches comme Crésus un vieux d'la vieille.
Ou alors on rentre pas.

Alors voilà je fais de toi ma légataire universitaire.... heu universelle p'tete, enfin unique.
J'te lègue ma bicoque au bord du port, ça t'fera une p'tite résidence secondaire et tout c'qui y a dedans, avec en prime la poussière et les araignées.
Dehors tu trouveras ma citrouille, l'est magique. Tu peux parler avec elle, elle te répond enfin ça c'est quand t'es dans un état bien avancé hein... mais pas de prise de tête avec elle, elle se fend toujours d'un sourire !

Voili voilou ma belle j'te bisouille tout plein, de loin c'est bon passsque là j'ai les lèvres gelées et elles risqueraient d'rester coller sur ta joue.

Prend bien soin de toi et d'Martin. P'tet à un jour, j'dis pas prochain hein....

Ta cop's Ana


Pas besoin se souffler pour sécher l'encre, l'est déjà gelée. Reste plus qu'à trouver un volatile.
Une fois le message accroché à la bestiole elle te la jette en l'air, loin du feu quand même, et la regarde prendre son envol l'espoir au coeur, c'est qu'il a un sacré voyage à faire l'animal.

Nom d'Aristote le v'la qui s'pose sur le toit d'une bicoque. Va pas commencer sa nuit quand même !!! Bon le voila qui repart, y d'vait prendre son souffle surement, mais est ce la bonne direction....
Ana.
La larme à l’œil gauche, celui du coeur, Ana relisait la réponse de sa cop's.
Le pigeon avait fait diligence ou avait pris une diligence afin de pas trop se fatiguer toujours est -il que son courrier était parvenu à destination et la réponse avait suivi.




Ma cop' que j'aime tant

Pourquoi vas tu dans le grand froid plutôt que de faire la guerre au grand Kan séduit le tu as tout pour ça tu es belle intelligente et puis oublies pas que tu as un charme fou

Je vais prendre soin de ta maison j'y vais des fois et ta citrouille me reconnait je crois
ta maison t'attendra je ne veux pas et ne peux pas imaginer que tu ne reviendras jamais alors tu te démmerdes comme tu veux .on tu lui casses la gueule et tu reviens avec son coffre ou alors épouses le on lui fera ça fête ici a MP ^^

Salue tout le monde de ma part dis a Phil que je vais aussi souvent dans sa taverne c'est mon boudoir et que je vais aussi m'en occuper

Toi ma Cop' chéri fais attention a toi mais tu dois REVENIR tu as bien entendu ??

plein de bisous pas baveux je ne veux pas que ta joue gèle et si ça résiste deviens Kan y bal...

Ta Cop' qui ne peut pas vivre sans toi


Long soupir de la brunette, Monpeul lui manquait, sa cop's Jalo lui manquait et la chaleur du Languedoc lui manquait !

Fallait en finir une bonne fois avec ce Kahn Lait, soit ils lui donnaient son compte et faisaient les comptes pour se partager le butin soit ils rendaient compte devant le créateur... elle préférait de loin la première solution.
Mais par Aristote et ses potes, z'allaient pas y passer des lustres non plus !

Chaque jour, elle fourbissait son épée. Excalibrute. Avec un nom pareil elle avait toute confiance.... quoi qu'elle sortait du campement du Khan al de Suez...
Les jours passaient et l'heure approchait.
Tout se mettait en place. Bientôt le Kahn Ton entrerait dans la légende.... et eux avec.
Esposito
Beaucoup de pleines lunes avaient brillées depuis la formation de l'alliance des compagnies de Provence : Vadrouilleurs, Moujans et Grenadins.
La fausse piste vers les terres du Nord leur avait fait perdre énormément de temps mais d'autres compagnies les avaient rejoint sur la route et l'alliance s'était étendue à d'autres Royaumes que le seul petit marquisat.

Lorsque la trentaine d'aventuriers arriva enfin à Snagov ils croisèrent de nombreuses compagnies, dont beaucoup de membres étaient déjà connu d'Esposito.
Il aurait souhaité qu'ils rejoignent l'alliance, car depuis le début de l'aventure, plus que de trouver un trésor, son objectif était de réunir la plus grande coalition de compagnies de toute l'histoire des quêtes.

A ses yeux il n'y avait pas de plus belle aventure que l'aventure humaine et celle de Grenade lui avait appris qu'elle débutait toujours de la même façon :
Réunir un groupe de bonnes volontés travaillant ensemble et s'entraidant pour atteindre un but commun.

Hélas, l'heure était au découragement pour les compagnies qui avaient atteint Snagov et toutes repartaient dans leur contré.
Après quelques mois, l'alliance à son tour céda au découragement et se mis à fondre comme neige au soleil.

Sur les 29 aventuriers seulement 8 des plus déterminés décidèrent de rester.
Les mois passèrent et les mois devinrent une année, peu leur importait, ils resteraient le temps qu'il faudrait pour atteindre leur objectif.

Ils s'installèrent en Valahia et aidèrent du mieux qu'ils pouvaient le petit village de Snagov.
Puis un jour, où plus personne ne parlait de quête, une missive arriva.

Espo et ses amis reprirent espoir.
Les compagnies les plus habiles des Royaumes se remettaient en route vers Snagov.

Une compagnie du Berry et une compagnie de la Rouergue arrivèrent les premières.
Une course épique s'engagea sur la route secrète qui menait au camp du grand Khan.

Mais le divin lui même semblait partager la vision de l'aventure qu'avait Espo.
L'union fait la force et les compagnies devraient s'allier pour vaincre.

L'alliance pouvait enfin renaître de ses cendres et elle fut très vite rejointe par une compagnie du Languedoc.
Ils comptaient maintenant autant de membres qu'autrefois : 29 aventuriers prêt à en découdre avec l'armée du grand Khan.

Tous s'organisèrent comme un seul homme pour réunir argent, vivres et armes en quelques semaines.
Et aujourd'hui ils se tenaient prêt, les yeux dirigés vers le chemin secret, la peur au ventre mais le cœur plein d'espoir...


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