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[RP] Dans une chambre dijonnaise...

Rilla
Rilla peinait à rester concentrée.
Ses mains pilaient feuilles et racines pour en faire de la poudre. Le lendemain, elle savait déjà qu'elle aurait des cataplasmes à changer, des maux de ventre à soulager, quelques humeurs à dompter, et bien d'autres réjouissances qui constituaient le gros de son quotidien d'herboriste. Mais pour l'heure, une seule chose comptait ou plutôt une seule personne : Emaury.

Cela faisait, certes, plusieurs jours qu'elle ne l'avait pas vu , mais ce qui accentuait le plus son impatience était la surprise qu'elle lui réservait. Elle avait passé des heures entières sur son ouvrage et avait hâte de voir sa réaction, sans compter que la vieille Margot lui avait donné une tarte de massepain en paiement de son eau de parfum.
La jeune femme salivant d'avance du festin à venir et pour achever de contenter son frère avait puisé dans ses deniers pour acheter un pichet d'hydromel et une grappe de raisins.

Elle espérait que ces quelques attentions apporteraient un peu de joie à son aîné qui travaillait un peu trop à son goût.
Il est vrai aussi qu'elle était un peu jalouse, car elle savait que Jodelle travaillait à ses côtés alors qu'elle n'avait pas le droit de s'approcher du bordel.
"C'est injuste, pensait-elle parfois", "c'est à moi de prendre soin de lui."

Mais ce soir là, point de jalousie. Seul le bonheur de le voir bientôt apparaître la torturait. Les oreilles aux aguets, chaque son de pas qui lui parvenait faisait naître un espoir qui s'éteignait aussitôt.
Bientôt, elle douta.
"Et s'il n'avait pas reçu ma lettre ? Et s'il ne venait pas ?"

Ses mains se remettaient à piler. Ses oreilles à guetter. Et son impatience, chaque seconde, un peu plus, grandissait.

Soudain, des pas s'approchèrent de la porte...
Les mains de la rousse s'immobilisèrent. Ses yeux se braquèrent sur la porte et l'espoir gonfla son cœur à l'en faire éclater.
Blasi
    Me voilà à Dijon, grande ville, comme je m'y attendais, perdu dans les allées de celle ci cherchant cette taverne de Pierrot, quête qui était loin d'être simple en prime abord lorsqu'on ne connait pas la ville, qu'on ne connait personne du coin et que l’amabilité n'est pas la vertu première des hommes du coin. Anatole m'avait précisé à quoi ressemblait plus ou moins la jeune demoiselle que je recherchais. Selon sa description je recherchais une demoiselle à la chevelure blonde et rousse à la fois, un squelette sur patte avec des vêtements qui ressemblent à ceux des moines, quatre tailles trop grandes pour elle, tout cela ceinturé à sa taille pour qu'ils se tiennent autour d'elle. Elle avait une allure de pauvrette, comme il avait dit, donc en gros, tous les enfants de la rue pouvait correspondre à sa description, bien entendu, toutes les têtes brunes étaient proscrites, ainsi que les garçons, cela retirait une bonne majorité de la population, mais l'enquête était loin d'être tout de même aisé. Je ne cessais de fixer toutes les femmes que je croisais, qu'elles soient blonde, brune, rousse, châtain et bien souvent je me prenais une réflexion de leur part, me traitant souvent de goujat ou de malotru, alors je me fondais en excuse, ne me voyant pas les fixer si intensément ... Je relisais souvent le morceau de papier où j'avais noté toute les informations concernant l'enfant que je recherchais.





Rilla Sombreval
Blonde/Rousse
Taverne de Pierrot
Dijon
Herboriste
Plutôt petite
Maigre
Vêtements trop grands
Chieuse
Menteuse ?


    La liste n'était pas bien grande et non plus pas très certaine, je soupirais ouvertement en la relisant, ces nombreuses descriptions n'était pas assez restreintes pour déterminé une personne en soit, en dehors de son prénom et de son nom, mais bien souvent, lorsque je demandais où ce trouvait une dénommé Rilla Sombreval, on me regardais de travers et m'indiquait que personne ne se nommait ainsi dans le coin. J'osais supposé que cette enfant était loin d'être dans des ouvrages des plus légale pour que l'on me détaille si étrangement, mais cela ne restait qu'une hypothèse parmi tant d'autres. Ma quête dura toute la matinée sans trouver ni le lieu souhaité, ni la personne recherché, mais ce n'était pas pour autant que je me décourageais, ce n'était que le premier jour de mes recherches, si il faudrait passer toute une année à parcourir la ville à la recherche de cette demoiselle, je ne rechignerais pas à le faire. Il était venu le temps pour moi de trouver un lieu où loger pour la nuit, il me restais tout juste assez pour un repas et la location d'une chambre pour deux ou trois nuits si je trouvais un lieu qui ne soit pas trop cher, si la recherche durerait plus de temps, il me faudrait prendre un travail pour pouvoir vivre ici lieu pour quelque temps. Dans une des nombreuses rues de Dijon, je pénétrais dans l'antre d'une auberge qui n'avait pas de nom particulier d'affiché, elle devrait surement être assez intéressante pour satisfaire mes besoins. Je discutais avec l'aubergiste qui était en service dans sa salle, pour servir repas et boissons aux badauds du coin. J'appris qu'il s'appelait Pierrot et que son établissement n'avait pas de nom car il était connu comme étant le propriétaire et que c'était ainsi que son établissement à fait sa renommé. Ceci me remis donc sur la piste de ma recherche. Après lui avoir payer de quoi manger et une chambre pour quelque nuits, je lui demandais si il ne connaissait pas une Sombreval, éludant le prénom pour connaître la réaction de celui ci et éviter le regard réprobateur. Celui ci m'informa qu'il en logeait deux ! Deux c'était déjà un de trop ! Mais j'étais arrivé à mon but et sans même le lui demandé, il m'indiqua la chambre dans la quelle ils logeaient tous les deux. Mon repas finis, j'entrepris de poser mes affaires dans la chambre que je louais, puis je me rendis dans celle où logeait la fameuse Sombreval et l'autre Sombreval. M'approchant de la porte dite, je m'arrêtais devant, hésitant... ? Non, je m'étais plongé dans une réflexion, j'arrivais au but, mon due se trouvait surement là, je me sentais à la fois fébrile, inquiet et curieux, mais ce qui me préoccupais le plus était la manière dont j'allais m'adresser à cette personne. L'animosité qui m'avait animé au début de cet échange avait quelque peut disparu, je lui en voulait toujours de ne pas m'avoir rendu ce qui m'appartenait, mais je n'avais nullement l'envie non plus de la cloué au pilori et de la maltraité. Serais ce la douceur qui primerait ? La sévérité ? La curiosité ? Pour le savoir il me fallait débuter, alors je frappais à la porte, qui, en quelque instants rapide s'ouvrit sur la silhouette d'une jeune femme, aux traits encore juvénile, aux habits amples et à la chevelure d'une couleur qui était difficile à déterminer. Une question franchit mes lèvres.


Rilla ?

    La porte se mit à se refermé brusquement et dans un geste réflexe, je plaquais ma main entre la porte et l'huisserie de celle ci, ce qui me valus de me faire écraser violemment les doigts entre les deux dans un claquement brusque. Dans un juron ouvertement hurlé après le ressentit de la sensation de doigts fracturé en deux secondes, j'injuriais cette porte, cette fille et ce réflexe absurde.


BORDEL DE TOUS LES SAINTS !

    De mon autre main j'ouvris la porte pour délivré celle qui était endolorit de contacte violent de la porte et de cette libération, une vague de douleur me parcouru les doigts, la main, le bras, l'épaule et remontait jusqu'a la racine de mes cheveux, je me remis alors à injurié le monde entier contre cette douleur et me mis à m'accroupir en plein milieu du couloir, me tenant de ma main encore valide, le poignet de cette qui était abîmé, la porte, ainsi ouverte dans l'antre des Sombreval.

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