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[RP]Un pied-à-terre chez des fous

Enigma_orsangue


[Le 27 avril 1468]

*Ils avaient débarqué à Rohan depuis quelques jours, fuyant les souvenirs trop présents à Saint-Brieuc mais n'oubliant pas les quelques amis restés là-bas pour autant et même s'ils savaient qu'une maison à Rohan ne leur servirait que de pied-à-terre puisqu'ils s'installeraient à Brocéliande, il était impensable de s'installer dans le premier taudis venu ou de continuer à squatter chez le père de Zauzaure ad vitam eternam.

La brunette avait cherché dans toute la ville, mais elle avait dû se rendre à l'évidence ... Fyn n'avait pas tort du tout. Ce serait PAR-FAIT en face de chez Mimine ! C'était proche de l'université, proche de l'église, en plein dans la ville. Elle pourrait même entendre crier les poissonniers au marché en tendant l'oreille !

L'aval donné par le Mohistorique dont la race animalière perturbait et intéressait encore grandement les jumeaux, la maigrichonne avait entraîné toute la smala à travers les rues jusqu'à pousser les portes de leur pied-à-terre en ville. La maisonnette de pierre au toit de chaume n'avait rien avoir avec leur folle petite maison sur la plage. Plus classique, elle était déjà d'une belle taille pour loger tout le monde sans se marcher dessus ... ou se ramasser une statuette de bois en pleine tête ! La cuisine était plus ou moins satisfaisante même si elle manquait un peu de place pour satisfaire pleinement la brunette et son amour des tests culinaires plus ou moins improbables ! Fort heureusement, elle ne faisait qu'une avec la pièce de vie et elle pourrait donc s'étaler, comme à son habitude.*


Allez, tout l'monde dedans ! Les filles, z'aurez la plus grande chambre au fond à droite, Nathanaël, le grenier sous l'toit, loin d'tes soeurs, vot' père et moi la p'tite qu'est à gauche. Et maint'nant les jumeaux, z'allez poser vos fesses sur l'banc, on a à causer ! Mais j'vais d'abord aller coucher Enhutya ! Oh, et y'a pas d'salle d'eau ici, on s'lav'ra dans l'baquet dehors ou dans la cuisine selon !

*Elle laissa à la smala le temps de digérer tout ça et aller ramener la petite blondinette dans son lit comme promis. Elle avait payé des gamins le matin-même pour sortir les meubles du vago et les installer, les voyant surtout souffrir sous le poids du lit en bois qu'Halfi et Nathanaël avaient fabriqué pour elle plus d'un an auparavant à Saint-Brieuc.*
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Halfdaan
*Le danois était arrivé à Rohan avec tout le monde pour y vivre. Était-ce une bonne idée ? Il se le demandait, après tout il y avait quand même des gens qu’il ne pouvait pas sentir à Rohan. Il se disait que ce n’était que temporaire le temps d’avoir leurs terres à Brocéliande et que ce n’était pas plus mal.
Ils arrivèrent devant une petite chaumière tout à fait typique du coin qui se trouvait juste devant chez Hermine. Sa maison à Saint Brieuc lui manquait mais à nouvelle vie nouvel habitat. Ils seraient bien ici le temps qu’ils se fassent anoblir.
Eni et Halfi devaient avoir la une discussion avec les jumeaux. Leurs bêtises commençaient à être plus grosses qu’eux. Il fallait mettre ça au clair et surtout il fallait régler ce problème ! Ni une ni deux, Eni partait coucher Enthuya pour qu’elle n’ait pas à les entendre disputer leurs enfants.
Il s’accroupi devant le banc en regardant ses enfants d’un regard dur. Il était en colère mais gardait tout ça au fond de lui. Il préférait rester raisonnable avec deux enfants. Il regarda tout d’abord Karine. *


Karine… Je suis très déçu par ton comportement d’hier soir ! Pourquoi as-tu fait ça ? Tu as blessé maman et tu aurais pu faire bien pire en lançant cette statuette ! Je ne suis vraiment pas content de ce que tu as fait !

*Le danois la fixait du regard, attendant des réponses. Il voulait savoir ce qui c’était passé et il le saura ! *
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Enigma_orsangue
*Elle n'avait pas pris très longtemps pour coucher la petite blonde et revenir dans la pièce de vie auprès du danois et de leurs enfants... ou horribles monstres selon les points de vue. C'était plutôt ce dernier qu'elle adoptait pour le coup ! Elle avait eu très envie d'en prendre un pour taper sur le deuxième plusieurs fois ces derniers temps mais hier, ça avait été le pompom avec Karine.

C'est donc une maman encore colère qui posa ses fesses à même le sol face aux enfants, laissant le danois terminer ce qu'il avait déjà entamé avant d'intervenir. Les deux enfants ne semblaient pas en mener large mais surtout de la blondinette qu'elle s'inquiétait. Elle était si calme habituellement et elle ne pouvait avoir pris de telles mesures violentes sans raison. Y avait-il quelque chose qu'elle n'avait pas vu ou mal fait ?*


On a besoin d'comprendre Karine. Vraiment tu aurais pu blesser bien plus fort que tu ne l'as fait, voire tuer. Tu te rends compte de la gravité ? Tu sais que tu peux nous parler non ?

Que s'est-il passé entre vous deux pour que ça se transforme en violence ainsi ? Ce n'est pas la première fois que vous vous ne prenez l'un à l'autre mais ça devient de pire en pire et ça doit s'arrêter !


*Ses sourcils étaient froncés, son air à la fois fâché et inquiet. Elle avait encore mal sur l'arête du nez de la veille et elle ne pouvait s'empêcher de penser à ce qui aurait pu arriver de pire !*
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Nathanael_karine_mcfadyen
*Déménager, ben c'est pas si facile ! Faut tout quitter, tout recommencer ailleurs, perdre les copains qu'on a fait, abandonner des lieux qu'on aime et des habitudes... et c'est particulièrement vrai pour deux petites têtes blondes qui ont déjà été transbahutées dans le Royaume ou les couvent pendant des années avant de finir par atterrir en Breiz. Les deux enfants avaient aimé la petite chaumière de Saint-Brieuc dès le premier coup d'oeil, adoré se baigner dans l'océan, avoir la plage comme jardin et ça avait été un coup dur d'apprendre qu'ils quittaient tout ça. Le point positif avait été d'entendre Brocéliande... sauf que là Brocéliande... ben ils n'y étaient pas ! Non, à la place, ils étaient dans une ville inconnue, sans plage, dans une maison qui n'appartenait pas à leur mère jusqu'à ce matin-là, à devoir être sages et compagnie ... Autant dire qu'ils étaient plutôt angoissés, apeurés, attristés. Le seul point positif, c'était que papa allait revivre avec maman !

Enfin ... point positif, c'était vite dit puisque le paternel en question n'avait pas l'air heureux alors même qu'ils entraient dans leur nouvelle maison. Et encore, pour qu'ils ne leur aies même pas fait visiter, ils devaient même être sacrément en colère papa et maman ! Ils n'en menaient pas large les deux petits blonds et c'est leurs petits pieds nus - allez savoir où leurs chausses avaient encore disparu - qu'ils regardaient alors qu'ils se prenaient les remarques en pleine tête.

Sauf que voilà ... c'était sans compter le franc-parler de la jumelle et tout ce qu'elle avait sur son petit coeur depuis des mois sans parvenir à l'expliquer. Elle se mit à pleurer et à tout sortir en vrac, dans tous les sens, sans barrière ni retenue.*


C'est pas juste ! Y'en a que pour Nathanaël et pour lui seul parce que c'est un garçon ! Et je te déteste de nous avoir emmenés en voyage et de nous avoir enfermés au couvent ! Et je te déteste d'être partie d'avec far et d'être revenue souvent pleine de bleus avec Kag ! Et je vous déteste tous parce que personne ici ne veut s'habiller correctement ! Le seul moment où vous faites attention à moi ou à Enhtuya c'est pour qu'on mange ou si j'fais une bêtise et c'est pas juste !

*Le jumeau était interloqué d'entendre sa soeur, bouche bée de la voir aussi énervée. Elle ! Criant et hurlant ! Détestant et accusant ! Il était le préféré lui ? Mais de qui ? Depuis quand ? Il avait fait quelque chose de mal à sa jumelle chérie ? Il était devenu plus pâle qu'un mort sous la véhémence de sa jumelle et serrait ses petits poings en essayant de ne pas pleurer. Kag lui aurait dit qu'un homme ne pleurait pas... C'était lui l'homme de la maison qu'il avait dit avant de mourir Kag donc il ne pouvait pas pleurer ! Mais un filet de voix s'échappa néanmoins de ses lèvres.*

Karine ... Tu m'détestes ? Qu'est-ce que j'ai fait ?
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Halfdaan
*Le danois était sur le cul d’entendre tout ça sortir de la bouche de sa fille. Elle devait vraiment en avoir gros sur le cœur Karine et le géant la comprenait. Lui aussi avait subit cette folie de la brune lors de leur séparation. La différence était qu’il ne résonnait pas de la même manière qu’un enfant, il arrivait à faire fit du passé. Une petite larme coula le long de sa joue qu’il essuya assez vite pour faire bonne figure mais les enfants n’étaient sans doute pas dupes.

Il s’approcha de Karine les yeux un peu rouges. Il se demandait ce qu’il avait fait de travers ? C’est vrai qu’il passait plus de temps avec Nathanaël, il aimait le bois, il était venu à sa boutique pour l’aider… Karine… N’aimait pas vraiment ça, pourtant si elle était venue à la boutique elle saurait peut-être que d’autres choses l’intéresseraient, il cousait, il calligraphiait.

Pour le coup, le danois s’en voulait car il savait que la colère de Karine était aussi en partie de sa faute. Sant crier gare, il prit Karine dans ses bras et la serra fort contre lui, lâchant des larmes lui aussi. *


Je comprends Karine, il s’est passé beaucoup de choses en un an. On est venu habiter ici en Bretagne, on a tous vécus ensemble… Ensuite il y a eu le fait que Kag soit revenu… Vous êtes partis pendant… Un certain temps… Aujourd’hui, nous avons une chance de tout recommencer Karine et nous le feront bien. Il faut qu’on s’habitue à notre nouvelle vie, on y arrivera d’accord ? Et puis tu sais quoi ? Tu peux venir à la boutique toi aussi ! Je couds et je calligraphie aussi ! Tu aimerais apprendre tout ça ?

Donc je comprends ta colère Karine, mais ce n’est pas une raison pour t’en prendre à ton frère, d’accord ?


*Le danois tourne ensuite légèrement la tête vers Nathanaël et tend son bras pour le tirer lui aussi dans une étreinte à trois. Le danois aimant les deux, il n’aime pas croire qu’il préfère l’un ou l’autre. *

Ta sœur ne te déteste pas mon grand, elle en a simplement gros et n’a pas eu l’occasion d’extérioriser sa peine.

*Le danois regarda de nouveau Karine pour terminer sur un dernier point. *

Karine, tu veux qu’on s’habille correctement ? Nous serons bientôt à Brocéliande, nous allons donc faire des efforts. Tu sais, il ne faut pas nous en vouloir pour ça, nous n’avons pas l’habitude de tout ça donc on va devoir s’habituer au train de vie à Brocéliande, doucement, sans se précipiter… Tu es d’accord pour nous laisser un peu de temps ?

*Le nordique esquissa un léger sourire et embrassa les deux enfants avant de leur faire signe de se rasseoir sur le banc puis regarda Eni pour voir si elle a quelque chose à rajouter. *
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Enigma_orsangue
*Elle était très en colère et un peu inquiète avant de voir le ras-de-marée leur déferler dessus avec la violence d'une tempête, la chamboulant, la retournant, la malmenant comme elle l'avait apparemment fait à sa fille sans l'avoir voulu. Elle se sentit tout-à-coup très mal. Elle n'avait rien vu venir. Elle avait voulu les sauver et elle n'avait fait que les blesser chaque jour un peu plus. Elle se retrouvait complètement anéantie, abasourdie par la nouvelle. De mauvais choix à pire encore, de folie à sauvetage encore plus dangereux, elle avait pensé à la sécurité, à la vie, mais pas aux sentiments de sa progéniture et elle se prenait le revers de la médaille ... et c'était douloureux !

C'est une maman emplie de honte qui se glissa derrière les jumeaux pour les enlacer avec Halfi dans un cocon protecteur. Elle avait merdé, et pas qu'un peu ! Mais elle ne s'arrêterait pas là-dessus. Elle se rattraperait et tenterait de faire mieux.*


Pardon Karine ... J'étais aveugle et tu m'ouvres les yeux. J'ai toujours pensé à ce que je devais faire pour sauver vos vies, et j'en ai oublié ce qu'il pouvait se passer dans vos petits coeurs. Je n'ai pas été à la hauteur pendant des années, mais crois-tu que tu puisses me donner une chance d'apprendre à l'être et de me rattraper ? Votre père et moi sommes fautifs, mais je le suis certainement bien davantage ... Déjà, nous allons vivre tous les 5, pour de vrai,pas juste en colocation, mais comme une véritable famille.

Ensuite, comme votre père le dit, tu ne peux pas t'en prendre à ton frère ici. Il n'a rien fait. Que tu puisses nous en vouloir, je l'admets, mais Nathanaël ne t'a rien fait. C'est vrai qu'il s'est plus rapproché d'Halfi, et de Kag avant lui, mais imagine qu'il n'a pas eu de modèle de père avant et qu'il reste un petit homme. Il y a des choses que je ne peux lui expliquer ou montrer.


*Elle devait se retenir de chialer de concert avec la petite. Elle avait vraiment eu de la merde dans les yeux pour ne pas voir le mal-être de la fillette jusque là et d'avoir besoin de se ramasser une statuette en pleine tête pour comprendre enfin.*

Karine, ton père coud. Mieux que moi ! Bien mieux ! Bon c'est vrai, c'est pas difficile, et je suis nulle ! Mais si tu veux que nous nous habillions mieux ou si tu veux apprendre à coudre des robes par exemple, c'est tout-à-fait possible tu sais. Ca ne sera pas facile pour moi. J'ai grandi au milieu des hommes, j'ai du mal, mais effectivement, on peut faire des efforts. Je ne te garantis pas de pouvoir tous les jours, mais je ferais beaucoup de choses pour ton bonheur ! Est-ce que ça t'irait ça ? Et tu nous parleras si ça ne va pas ? D'ailleurs, on pourrait instaurer un moment ensemble toutes les semaines, et discuter, lâcher tout ce qu'on a sur le coeur tous si ça peut vous aider. Vous en pensez quoi ?
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Nathanael_karine_mcfadyen
*Les deux enfants avaient écouté, avaient été consolée, aimés alors qu'ils ne croyaient pas l'être, mais la petite avait du mal à faire cesser ses sanglots. C'était des mois de poids qui pesait sur son coeur qu'elle venait d'exprimer et pour la première fois de sa vie, elle avait eu l'impression d'avoir été entendue. Elle s'accrochait à son jumeau comme à une bouée de sauvetage et le petit garçon la serrait fort contre elle. Il y avait un lien entre eux qui ne pouvait s'expliquer. C'était plus fort que toute amitié ou tout amour ... c'était comme s'ils ne formaient qu'un quand il s'agissait de compter l'un sur l'autre. C'était d'autant plus étrange qu'elle lui en aie voulu ainsi.*

Pardon Nath ... J'voulais pas vraiment te faire du mal mais ... j'étais jalouse je crois. Tu as toujours eu un lien avec les amoureux de maman et moi, pas vraiment en tant que fille, et ça me blessait ! Mais je voudrais bien qu'on fasse des efforts oui, et qu'on parle ensemble, et qu'on vive tous ici. Et puis surtout ... je veux pas encore un autre père ou simili père qui passe. Je peux pas... je peux plus !

*Son frère passa son bras autour de son épaule pour la garder contre lui. il commençait à être un peu plus grand qu'elle et jouait les protecteurs comme il savait qu'il devait le faire.*

Chuis d'accord. Moi aussi j'voudrais bien qu'il y'aie plus qu'nous cinq et pas un aut' homme qui débarque d'un coup. C'est trop compliqué à gérer, puis on s'attache et on les voit plus, ou tu pars, ou il meurt. Faut tu saches tout qu'est-ce que tu veux pour du vrai de vrai m'man !

C'est ça oui. Et surtout, plus de couvent maman ! Mais l'office comme celui de Clode c'est bien par contre ! Mais pas les matines, les nonnes et le gruau ! Et je veux apprendre à faire des robes et à coudre, et à écrire aussi bien que toi, autant que Nathanaël veut apprendre le travail du bois. Et tu sais, j'aime Enhtuya, mais je veux pas toujours m'occuper d'elle ! J'suis pas sa maman !


*Les grands yeux bleu des deux enfants étaient brillant de larmes mais également remplis d'espoir.*
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Halfdaan
*Half ne pu s’empêcher de pleurer en entendant les enfants. Comment pouvait-il en être autrement ? Ils ont souffert autant si ce n’est pas plus que lui a souffert de cette séparation. Il était d’accord avec tous les points qu’Eni avait mentionné, d’accord avec tout ce que les enfants avaient dit. Il était soulagé d’avoir pu trouver un terrain d’entente pour que tout le monde soit d’accord.

Ils allaient donc passer plus de temps pour discuter entre eux, si quelque chose les chiffonnait qu’ils en parlent. Qu’ils essayent de s’habiller plus convenablement. Half passera plus de temps avec Karine pour coudre et calligraphier avec elle. Il y avait beaucoup de bonne volonté de leur part à tous, et ça c’était vraiment bien.

Le danois s’en voulait un peu de pas passer assez de temps avec Karine et il devait remédier à cela. C’est vrai que depuis le début il a été plus proche de Nathanaël, c’est un garçon, il aime le travail du bois, s’entrainer à l’utilisation des armes. Karine elle était plus robe, couture tout comme une petite princesse ! Mais Half passera plus de temps avec elle dorénavant.

Ils parlaient aussi qu’ils voulaient être qu’eux cinq, pas d’un homme qui arrive de nulle part et qu’ils se séparent de nouveau. Ils ont vraiment été touchés par ça et ça Half l’avait très bien compris. Pareil pour le couvent mais là pour le coup il ne pouvait pas faire grand-chose pour le choix d’Eni d’avoir été chez les nonnes. Mais il acquiesça tout de même à toutes les demandes. *


Vous savez les enfants, je ne compte pas partir, je ne pense pas que maman veuille non plus séparer notre famille. Il s’est passé ce qu’il s’est passé et on ne peut revenir en arrière. Tout ce qu’on peut faire c’est construire notre futur… Un futur que j’espère bien plus radieux quand nous serons à Brocéliande !

Votre maman et moi avons décidé de se laisser une seconde chance, nous serons ensemble, une famille. On passera tous plus de temps ensemble et évidemment on fera tous des efforts pour que ça se passe au mieux !

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Enigma_orsangue
*C'était des baffes qu'elle se prenait en pleine face, violentes, amères, douloureuses ... mais nécessaires ! Elle avait chamboulé leur vie trop de fois, trop fort, pour qu'il n'en soit resté nulle trace. Ses yeux brillaient de larmes mais elle les retenait pour ne pas encore en rajouter davantage à la somme d'émotions qui passait dans la pièce.

Elle glissa sa paume dans la paluche danoise en avalant douloureusement la salive qui lui restait en travers de la gorge avec les mots causant maux de sa fille. Elle devait rester forte et ne pas pleurer ici, surtout pas. Elle ruminerait sa faute plus tard dans la solitude, mais surtout pas ici au milieu d'enfants déjà perturbés.*


Oh mes chéris ... C'est promis oui ! Je sais ce que je veux et on fera l'nécessaire pour que tout l'monde se sente bien ! Et notamment une nourrice pour Enhtuya et trouver un apprentissage pour toi Karine ! Que dirais-tu de fabriquer nos vêtements puisque tu ne les trouves pas tous bien ?

*Elle serra la petite blonde qui acquiesçait vivement de la tête contre ses cerises et lui embrassa le front en caressant sa chevelure.*

Et c'est promis ! Far et moi ne partirons pas ! Ni l'un, ni l'autre ! On a décidé de réessayer ce que les événements ont coupé ... parce qu'au même titre qu'on a jamais cessé d'vous aimer ... ben nous non plus en fait.

*Elle leur sourit et se releva pour leur montrer la maisonnette. Plus petite que ce qu'ils avaient connu, elle était peut-être plus chaleureuse malgré tout. La grand pièce de vie et son âtre centré, ses tables en bois bruts, ses poutres apparentes, ses crochets de métal pendant du plafond pour accueillir jambons et herbes aromatiques, son mobilier simple mais solide et pratique, tout respirait la simplicité et la famille. Il ne leur manquait plus que la vie qu'il y amenaient tous ensemble.*

On y s'ra pas souvent bientôt, mais c'est pas pour autant qu'on doit pas s'y sentir bien ! On ira vous montrer l'endroit qu'on a en vue bientôt ... On a pas encore visité l'intérieur, mais l'extérieur devrait vous plaire ! Allez ... quartiers libres ! Filez découvrir la maison, le jardin, les champs voisins, notre taverne !
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Enigma_orsangue
[Le 2 mai 1468]

*La brunette était peu sortie de la journée, occupée à préparer sa surprise pour toute la petite famille. Les autres l'avaient sans doute oublié, mais pour elle, la date était très importante en revanche. Elle avait donc mis les petits plats dans les grands en préparant les pâtisseries préférées des enfants, roulés danois à la cannelle, kringle, spandauer et kransekage, sans oublier les fameux boortsogs et le thé au lait tels que le père de la petite les préparait, un mélange des cultures pour le moins intéressant.

A l'heure du goûter, tout était prêt, une table croulait sous l'opulence de nourriture et la brunette attendait que sa petite famille débarque pour que l’événement soit fêté dignement. Ce n'était pas tous les jours qu'une petite puce fêtait sa première année. Elle en avait bavé pour ce début dans la vie cette petite. Accouchée sans son père, la bataille pour son nom, le retour du papa pour qu'il disparaisse ensuite pour toujours.

Espérons que l'année à venir serait plus douce pour la petite et pour eux tous !*

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Halfdaan
*Le danois avait aidé à l’accouchement d’Eni pour la petite Enhtuya mais était vraiment nul pour la mémoire des dates ! Ce n’était donc pas étonnant qu’il avait déjà oublié ce jour de fête… Et pourtant ! Il n’était pas le père de la petite mais la considérait un peu comme sa fille au fond de lui. Il était sûr qu’il se souviendrait de cette date pour les années à venir mais il faudrait un peu de temps au danois pour se le graver dans la tête.

Quand il arriva dans la cuisine de le petit pied à terre de Rohan, il vit qu’Eni avait vu les choses en grand pour l’anniversaire de la petiote ce qui lui mis la puce à l’oreille. Il s’approcha d’Eni qui était entrain de tout préparer et l’enlaça pour lui donner un baiser, le premier de la journée. *


Un an déjà que la petite est née… ça passe vite malgré tout le temps ! Je vois que tu as vu les choses en grand pour son anniversaire ! Elle va être contente et les jumeaux aussi je pense ! Et même moi finalement ça me fait plaisir de fêter ça !
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Enigma_orsangue
*C'est vrai que le temps était passé vite, que l'accouchement semblait être hier, mais c'était il y a bien plus longtemps que cela. Toujours est-il qu'ils avaient tout pour passer une bonne soirée, ce qu'ils ne manquèrent pas de faire avec les jumeaux et la petite princesse du jour. A manger, à boire, des rires, du plaisir ! La soirée était passée vite, tout comme les jours qui suivirent !*

[Le 7 mai 1468 à la sortie d'une taverne]

*Certains jours, les événements s’enchaînent sans que rien ne soit prévisible. C'était un jour comme celui-là ce soir là. La soirée avait commencé gentiment en taverne jusqu'à ce que la brunette se rende compte que la fillette de 8 ans qui attirait le regard du jeune chevalier Amaury était en fait seule sur les routes. Il n'était pas question un seul instant que les choses en soient ainsi ! Après un long moment à discuter avec la fillette, ils étaient donc rentrés dans la petite maison avec elle et la brune se hâta de préparer une paillasse et d'écrire un petit mot à sa fille qu'elle posa près d'elle au cas où elle se réveillerait la première.*



Karine chérie,

Nou avons recueilli Ambre qui n'a plus ses parents. Elle était totalement seule.
Nous en discuterons au réveil mai je l'ai mise dans ta chambre en sachant que tu prendrais soin d'elle.

Je t'aime

Maman


*Elle ressortit rechercher le danois et la fillette. Il ne restait plus qu'à l'installer pour la nuit en attendant les grands événements du lendemain et le déménagement qui allait avec.*

Il est grand temps de se coucher, je dois peaufiner les détails au petit matin à Brocéliande et Karine va insister pour me préparer !
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