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Info:
Le monde peut être bleu ou vert selon comment on le regarde.

[RP] Quand deux cultures s'entrechoquent....

Lise...
Si Lise avait désormais Keena et Lorelei comme amies, elle n'avait de cesse de vouloir agrandir son cercle d'amis de son âge. Il y avait tant à faire avec eux! Et pas seulement parler ou écouter sagement comme les adultes! Mais rire, jouer, créer des histoires, vivre des aventures etc... Et Samsa avait deux filles. Alors souhait avait été émis de les rencontrer et permission tutélaire avait été accordée. Et puis Lorelei était de la partie! Et ça, c'était trop chouette!
Ensemble, elles dormiraient là-bas. Ensemble, elles découvriraient les deux fillettes, ensemble, elles vivraient de nouvelles aventures.
Mais ni l'une, ni l'autre ne savaient ce qui les attendait à Longny.
Pour l'instant, Lise chevauchait en compagnie de Lorelei sous l'oeil vigilant de Beilhal qui avait pour mission de les escorter jusqu'à Longny et de revenir les chercher le surlendemain.

Le paysage était printanier. Ici et là des bourgeons étaient prêts à éclore. Les troncs d'arbres étaient gonflés de la sève toute fraîche, régénératrice après l'hiver glacial. D'épais tapis de mousse, de fleurs multicolores égayaient le sol et Lise avait toutes les peines du monde pour empêcher Plume de s'arrêter à chaque pas pour arracher l'herbe si verte, si tentante.


Allons Plume! Nous n'arriverons jamais à Longny si tu t'arrêtes à chaque pas! Tu auras le temps de manger pendant que nous déjeunerons!
On galope encore un peu?


Bien que son cheval soit le plus petit du trio, Lise n'en était pas offusquée et prenait plaisir à les suivre de plus ou moins près.


Pour le déjeuner, l'homme de confiance de Chimera choisit un endroit abrité du vent. Si le soleil était bien présent, il n'en restait pas moins que les températures restaient fraîches. Lorelei et Lise, jamais à court d'énergie, jouèrent à chat, à cache-cache. Mais Lise souhaitant offrir un bouquet de fleurs à Samsa, elle entreprit de choisir les plus belles, errant de buisson en buisson afin de composer son bouquet. Il avait belle allure quand Beilhal donna le signal de départ.

Mesdemoiselles, en route!

Longny n'était plus très loin et c'est sur le coup de quatorze heures que le trio franchit les grilles de l'imposante demeure de Samsa. Le château n'avait pas la charmant couleur rouge de Carrouges mais n'en restait pas moins magnifique.
Au milieu de la cour, les eux gamines descendirent de leur monture grâce à l'aide de Beilhal. De toutes parts, Lise entendait aboyer et inconsciemment, elle se rapprocha de leur escorte, pas bien rassurée.
Elle ignorait la présence de chiens sur le domaine de Cerbère....Mais bientôt on vint au-devant d'eux et Beilhal s'empressa de les présenter et d'avertir l'homme que les deux fillettes étaient attendues.

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Lorelei.ji
Lorsque Lise m'annonça qu'elles étaient invitées chez Samsa d'abord j'ai été prise d'un enthousiasme démesuré, puis j'ai vite attendu la réponse de mon Papa à qui j'avais déjà lancé mon regard mort d'amour dont moi seule ai le secret - genre yeux de cocker larmoyants avec un petit sourire craquant -
La méthode fonctionna, surtout quand Lise précisa que Beilhal nous escorterait. Evidemment j'ai sauté au coup de mon super Héraut avant de m'agiter à l'idée de cette nouvelle escapade.
Dans mon petit sac j'ai rangé quelques trucs de survie, ensuite j'ai préparé Mademoiselle Etoile tout en lui expliquant où on allait, avec qui on voyagerait et surtout en lui faisant promettre qu'elle se comporte comme il fallait puisqu'on était invitées.
Je pense qu'elle a compris, en tout cas elle a hoché la tête en remontant les babines sur ses dents du haut, ça devait vouloir dire "oui".

Avant d'arriver à Longny on a tous les trois déjeuné sur l'herbe, joué à chat et compté contre les troncs d'arbres pour une partie de cache-cache, Beilhal n'a pas participé lui, mais j'ai regretté de ne pas lui avoir proposé peut-être ça lui aurait plu.
Ensuite Lise a cueilli des fleurs, comme ça on aurait quelque chose à offrir à Samsa, c'est ce qu'on fait pour remercier normalement.


Mesdemoiselles, en route!

Alors on reprit notre voyage pour enfin atteindre notre but. Aux premiers aboiements de chien j'ai pris la main de Lise pour pas qu'elle ait peur, et gentiment on a attendu qu'on nous fasse entrer.
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Samsa
    "Tellement semblables et si différents,
    Rats des villes et rats des champs,
    Sous un même ciel inquiétant."
    (Lilian Renaud et Ycare - Rats des villes et rats des champs)



L'heure du déjeuner était passée et les deux filles Treiscan, après leurs entrainements et cours du matin, s'étaient vues offrir l'après-midi. Elles avaient alors l'habitude d'aller flâner sur les terres maternelles, de jouer, parfois de se rapprocher de leurs racines roturières en allant caresser des moutons ou regarder des poules s'ébattre. Aucune surveillance ne leur était allouée car les serfs de Samsa savaient parfaitement qu'à toucher à un cheveu de ses filles -déjà capables de se défendre un peu, au demeurant-, ils perdraient carrément leur tête. De l'autre côté, bien moins craintifs que leurs homologues au château, ils savaient avoir le droit de rabrouer les demoiselles en cas de bêtise de leur part, et de demander dédommagement à la baronne. Jusqu'à présent, les réclamations avaient été rares, Nolwenn et Gwenn étant élevées à la baguette.
Mais cette après-midi là, elles avaient été conviées à rester au château pour attendre des invitées avec qui elles devraient passer du temps. Samsa s'était montrée inquiète à la question de Lise lui demandant de venir jouer avec ses filles qui avaient le même âge que Lise. Gwenn ne posait pas de problèmes, c'était une enfant sociable et enjouée, mais Nolwenn était taciturne et ombrageuse. Ses sourires étaient rares, elle ne semblait pas aimer la compagnie d'autres que sa jumelle et sa mère, mais elle était acharnée à la tâche, déjà bien consciente du poids qui pesait sur ses jeunes épaules en tant qu'héritière Treiscan -ce qui n'améliorait pas son caractère naturel. Le choc serait violent entre elle et Lise, au sens figuré mais peut-être aussi au sens propre, Nolwenn sachant déjà mordre. Gwenn avait été briefée : elle devrait veiller sur sa soeur et la recadrer si nécessaire. De part ses capacités sociales, Gwenn aurait autorité au besoin, ce qui ne froissait pas l'Héritière, guère autoritaire, et moins encore envers sa sœur. Ces deux-là, bien que diamétralement opposées, se complétaient ainsi et faisaient preuve d'un amour et d'une complicité que seuls les jumeaux peuvent atteindre et connaître.

La famille Treiscan ne tarda pas à être informée de l'arrivée de Lise et Lorelei, sous la bonne garde de Beilhal. Les invités furent amenés dans la haute-cour où deux-trois chiens noirs et feux aboyèrent en les voyant, fidèles à leur devoir de gardien. Les chevaux, bien plus nombreux -ils étaient trente aux écuries de la haute-cour-, passèrent pour certains la tête par la porte de leur box, mâchonnant paisiblement foin et paille, avant de retourner à leurs affaires. Du donjon faisant face à la herse séparant la haute de la basse-cour, Samsa apparut en première. Chez elle, sur ses terres, elle arborait presque systématiquement son tabard en damier noir et bleu bordé de jaune, fleur de lys dorée à la poitrine gauche et en plus grand dans le dos. Le statut était clair, évident : elle était la cheffe. Derrière elle suivit, joyeuse, Gwenn, visiblement ravie de cette nouvelle rencontre à venir. Tunique bleue et blanche la distingue de sa sœur aînée qui en porte une bleue et noire. Dans la famille Treiscan, on est tous un représentant de la famille, mais il y a un ordre hiérarchique, comme une meute de chien. Héritière, Nolwenn a donc la priorité sur les couleurs familiales. Elle est pourtant la dernière à sortir, rechignant aux interactions sociales et affichant ainsi une attitude fière et austère, très froide, cherchant à se placer au-dessus, qui ne donne pas envie de l'approcher. Les deux enfants ont à leur ceinture un petit couteau -parce qu'on est Treiscan ou on ne l'est pas-, statut de leur dignité. Rien ne pourrait être pire que les leur confisquer, les filles de Samsa ayant toujours vécu dans la symbolique.
Lorsque Samsa s'approche au devant de Beilhal et de ses protégées, ni Nolwenn, ni Gwenn, ne la dépasse jamais, toute impatiente soit la seconde ; elles restent un pas en retrait de leur mère, sachant garder leur place.


-Beilhal, saluté pardi. La route fut bonne ?
Lise, Lorelei, bienvenue té. Donnez vos affaires, elles seront montées dans votre chambre.
Immédiatement, un valet non loin s'approcha pour les recevoir et s'éloigner avec. Samsa le regarda aller un instant et revint aux demoiselles. Un joli bouquet que voilà pardi !

Pour elle, pas pour elle ? Réponse fut offerte -à priori avec le bouquet et les remerciements affectueux en retour- avant de faire les présentations.

-Voici mes filles, Nolwenn et Gwenn pardi.
Mesdemoiselles, voici Lise et Lorelei. Vous passerez du temps ensemble.


Une bonne chose que les tuniques des deux filles Treiscan étaient différentes car, en dehors des expressions du visage, Nolwenn et Gwenn étaient dignes du statut de jumelles qui était le leur. Rousses toutes deux, les cheveux lisses jusqu'à la moitié de leurs épaules, des tâches de rousseur parsemaient leurs joues, leur nez et légèrement leur front. Leurs yeux étaient marrons, plus clairs que ceux de Samsa néanmoins, mais tout aussi enfoncés. On devinait chez elles une stature qui serait moins trapue et courtaude que celle de leur mère, mais la robustesse était de mise. Leurs visages portaient des traits moins tranchants que celui de Samsa mais restaient très marqués. Ainsi, comme tous les enfants, retrouvait-on de la mère en elles, sans qu'elles ne lui ressemblent totalement, quand bien même le lien maternel restait évident et indiscutable.
Gwenn faisait coucou de la main, un sourire étalé sur le visage et les yeux pétillants de joie, lâchant même un petit "bonjour !" enjoué. Nolwenn se contentait de les fixer et de les toiser du regard, impassible et immobile, attitude non seulement pas avenante mais sans doute carrément rebutante.


-Les terres sont sûres et elles les connaissent bien, vous pourrez faire connaissance en toute sûreté.
Beilhal vous accompagne-t-il pardi ?


Gwenn prendrait les choses en main quoi qu'il en soit, c'était certain, relayant Nolwenn à un rôle de garde qu'elle connaissait bien, habituée aux élan -souvent trop- sociaux de sa sœur.
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Lorelei.ji
Et Samsa ne mit pas longtemps à s'approcher de nous.

Bonjour Samsa !
C'est Lise qui a cueilli les fleurs après notre déjeuner dans l'herbe...


A peine le temps de me hisser sur la pointe des pieds pour lui donner une petite bise qu'un valet récupéra nos bagages et disparut aussitôt.
Ce n'est pas le valet qui m'intriguait le plus, mais les deux petites filles aux cheveux de feu qui portaient un couteau à leur ceinture.
Alors ça....j'ai rien dit puisqu'on était invitées et surtout car j'ai promis à mon Papa de pas poser toutes les questions qui viennent d'habitude se bousculer dans ma tête.
Et puisque Gwenn fait coucou de la main j'agite à mon tour les doigts en ajoutant


Je suis Loreleï j'ai neuf ans. Avec Lise on vous remercie de pouvoir passer du temps avec vous.

Je souris, en espérant qu'elle deviendra une nouvelle amie, puis je regarde Nolwenn. Elle me fait penser à Gazer, un des gardes de Papa, Gazer il sourit jamais et fait peur à tout le monde, je le déteste même.
Un jour avec mon frère on a fait des crêpes au piment pour qu'il se brûle la langue, c'était pas pour le tuer hein, juste pour le punir parce qu'il nous énervait.
Avant de venir j'ai promis d'être sage et je serai sage, mais faudra pas que cette Nolwenn nous embête, alors, et parce que je suis polie, je lui fais un petit sourire discret.

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Lise...
Heureusement que Lorelei a pu venir. Elle est beaucoup plus assurée que Lise, petite blonde qu'un rien n'effarouche et ce, malgré les grandes aventures qu'elle a vécu: tentative d'enlèvement, tentative d'achat et j'en passe... Sous ses airs sincères de petite fille joyeuse, spontanée, rieuse, charmeuse, elle a toutes ces blessures bien ancrées au fond d'elle, la rendant involontairement méfiante.
Donc, main dans celle de son amie, Lise aura tendu le bouquet à Samsa tout en inclinant le minois:


Merci de nous accueillir! Il est très joli votre château!


Puis ses yeux se posent sur les deux fillettes qui ont suivi leur mère. Elle offre un sourire radieux à Gwenn qui les salue chaleureusement. A l'autre, elle sait pouvoir compter sur Lorelei pour la défendre si jamais. Toutefois, amicale et surtout bien élevée, elle lui sourit également. Après tout, ne lui avait-on pas appris à se méfier des apparences?


Bonjour!

L'analyse enfantine ne peut être poussée plus avant puisque son attention est à nouveau attirée par une question de leur hôte.
Secouant ses boucles blondes, elle répond, tandis que Beilhal donne leurs affaires:


Oh non, il reviendra nous chercher lundi matin si cela ne vous ennuie pas. Il doit retourner auprès de Chimera qui vous fait confiance!

Un sourire malicieux et carrément plus détendu est offert à Samsa qu'elle connaît plus que bien. La blondinette aime beaucoup Cerbère.
Mais Lorelei faisant les présentations, elle se désintéresse à nouveau de l'adulte pour se concentrer à nouveau sur les deux rousses. Et elle remarque seulement la présence de la dague aux côtés des deux fillettes. Elles avaient le même âge qu'elle et savaient donc déjà de servir d'une arme? Elle-même en possédait une, offerte par l'ex roi consort mais qu'elle n'avait pas souhaité gardé ne sachant l'utiliser et aussi parce qu'elle avait remarqué le manque d'enthousiasme de sa tutrice quand le cadeau avait été reçu. De plus, après échange à ce sujet avec son tuteur, il avait été décidé qu'il la conserverait jusqu'à ce qu'elle soit en âge de l'utiliser et surtout qu'elle sache faire. Cours qu'il se promettait de lui donner.... un jour. Fascinée, elle demande:


Vous savez déjà vous en servir?
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Nolwenn_treiscan
Pour plus de facilité pour moi, je jouerai les deux filles sous le seul PNJ de Nolwenn^^




Un pas en retrait de sa mère -cette Légende-, Nolwenn observe le petit arrivage. Elle détaille les chevaux, les habits, les attitudes -surtout- et les mots prononcés. Sa mère n'aime pas quand elle fait cela, elle la rabroue souvent d'une petite tape derrière la tête qui ne manque pas de contrarier l'Héritière, mais qui ne parvient pas à faire disparaitre la mauvaise habitude. Nolwenn est une enfant réfléchie. Trop. Son éducation et son futur rôle, adjoints à un naturel taciturne, l'ont menée à être quasiment antisociale. Formée trop tôt, trop fort, avec trop de prédispositions, son libre-arbitre et son entêtement prennent parfois le pas sur le respect et l'admiration qu'elle a pour Samsa. Hors de portée du regard et de la main maternelle, Nolwenn est ainsi libre de s'adonner à son habitude favorite : fixer.
Gwenn, évidemment, est bien plus à l'aise et noue rapidement le contact et l'affection avec Lise et Loreleï. Elles se complètent, entre sœurs : Gwenn fait les pas que Nolwenn ne fait pas, et celle-ci lui apporte le recul que son alter égo n'a pas. Pendant que la cheffe Treiscan parle avec Lise et récupère le cadeau qui lui revient, les rouquines ne pipent mot. Chez les Treiscan, l'influence canine se fait jusque dans la hiérarchie : on ne parle pas à la place de la cheffe, ni avant, ni pendant. On attend son tour. Loreleï a beau saluer Nolwenn d'un petit sourire pour espérer la dérider, celle-ci ne bouge pas d'un cil, si ce n'est un sensible pincement des narines. La politesse voudrait que Nolwenn lui sourisse en retour, du moins, lui renvoie un signe d'amabilité, quelque chose d'affable, mais Nolwenn a son propre fonctionnement qui s'émancipe de ces règles : elle ne connaît pas cette Loreleï, pourquoi devrait-elle lui sourire ? Peut-être qu'elle ne l'aimera pas. Sans doute ne l'aimera-t-elle pas. Nolwenn n'aime personne, elle est indifférente à tout le monde.

Son attention se reporte sur Lise qui pose une question à leur intention. Si la fameuse hiérarchie voudrait que ce soit à Nolwenn de répondre la première, son statut de jumelle avec Gwenn et le fait que la question s'adresse à elles deux permet à la cadette de répondre en même temps que son aînée un "oui". Celui de Nolwenn est plat quand celui de sa sœur est plus enjoué, plus fier, mais chez les deux, la surprise.


-Vous ne savez pas vous servir d'un couteau, vous ? demande Gwenn, visiblement très intriguée et surprise, tant et si bien qu'elle doit jeter un regard à Samsa d'un air de "vous avez vu ça ?!"

Dans leur monde martial, strict et hiérarchisé, monde qui n'a pas vocation à préserver l'innocence des enfants, la maîtrise d'un couteau est la base. Sept ans, l'âge de raison et des premières responsabilités, symbolisé par cette arme. Gwenn est déjà prête à aller à la rencontre du monde des deux fillettes, à tout apprendre sur lui, mais Nolwenn est presque immédiatement rebutée : quelle idée à la noix a eu leur mère de leur faire passer du temps avec des enfants qui ne savent pas manier un couteau ? Qu'est-ce que cet abaissement ? À moins qu'elles ne soient pas nobles. Les roturiers n'apprennent peut-être pas tout cela dès leur plus jeune âge, et Nolwenn adoucit ainsi sa rudesse mentale. Elle sait qu'elle-même est née roturière, que Samsa est née et a vécu roturière plus de vingt ans, que ce sont leurs racines et qu'elles doivent les respecter. "On ne méprise jamais un roturier parce qu'il est roturier", il faut au contraire leur tendre la main, ce sont des leçons bien ancrées dans l'esprit des deux sœurs. L'Héritière lève le nez vers sa mère et lui demande :


-Mère, il m'apparaît dommageable que des demoiselles de notre âge puissent ne pas savoir se servir d'un couteau. Nous autorisez-vous à leur apprendre quelques rudiments durant leur séjour ?

Nolwenn sait donc parler, et avec beaucoup de respect et de distinction, et il transpire chez elle le sens du devoir et de la morale. Envers Samsa, les filles Treiscan lui disent "Mère" et la vouvoient, une marque de hiérarchie ascendante qui ne va pas à l'inverse.

-Euh... non, pas cette fois té. Vous avez, je crois, beaucoup à vous apprendre mutuellement, mais dans la théorie pardi.

On ne se mêle pas de l'éducation que reçoivent les autres, c'est un coup à ce que ça finisse mal entre adultes ça ! Et pas dit que Méladius et Chimera -qui lui font confiance- apprécient l'initiative proposée.
Nolwenn remet la tête droite, face à Lise et Loreleï. Consigne a été donnée, consigne sera suivie.


-Bien, vous pouvez y aller pardi. Si vous avez besoin, je serai au château ; sinon, tout longnyciens vous accueillera. A plus tard ! autorisa finalement Samsa en embrassant les têtes des quatre fillettes.
-Gwenn, tu mènes.
-Ouiii !


À la permission maternelle, les deux rouquines ont eu le même élan d'avancer avant que Nolwenn, seconde après Samsa, ne délègue le droit de mener à sa sœur. Ainsi Gwenn ne perçoit-elle pas cela comme un ordre mais comme un privilège, une faveur, un partage. Entre elles, de toute façon, peu de hiérarchie ; elles savent qu'elle se complètent et qu'une entorse à cet ordre n'est que dans le but unique d'aider l'autre. Gwenn prend donc la tête du petit groupe, sautillant gaiement sous l’œil protecteur de sa sœur.

-Cerberus vigilat ! lance Samsa dans leur dos.
"Cerberus vigilat !" répondent les rouquines en cœur.


-C'est la devise de notre famille. Nous nous disons au revoir de cette façon, entre nous, pour nous saluer et garantir à l'autre membre de la famille que nous avons notre devoir en tête. Quand nous revenons, nous nous saluons avec ce que Mère appelle nos "Piliers Fondateurs", nos Principes et Valeurs, en fait : "Honneur, Courage, Loyauté". C'est pour dire que de là où nous venons, nous avons agi selon eux et qu'avec l'autre que nous avons en face de nous, nous agissons pareillement expliqua Gwenn à Lise et Loreleï, sachant bien que personne ne se saluait ainsi, puisque c'était le fonctionnement propre à leur famille. Venez, il y a une prairie où Nolwenn et moi aimons jouer ! Il faut suivre la Jambée. C'est la rivière ici désigna Gwenn en montrant une des deux principales rivières qui traversaient la ville.

Nolwenn s'était placée plutôt vers Loreleï, plus âgée qu'elles toutes -et de facto, dans l'esprit hiérarchisé de l'Héritière, la cheffe du duo qu'elle formait avec Lise. Ses neuf ans lui conféraient également un bonus de respect vis-à-vis des jumelles qui n'allaient avoir que huit ans en août.


-Qu'apprenez-vous, chez vous ? questionna poliment Nolwenn, habitée du réel désir de s'informer. Elle a beau être ce qu'elle est, elle a hérité de la curiosité de ses parents et son éducation l'entraine à sortir de sa coquille vis-à-vis des invités. Elle vouvoie toujours d'abord, strictement éduquée, finit d'ailleurs très rarement par tutoyer, à l'inverse de sa sœur qui doit déjà donner du "tu" à Lise.

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Lise...
Lise ne peut s'empêcher de devenir écarlate à la question de Gwenn. Un tantinet orgueilleuse, elle n'aime pas être prise à défaut. Elle répond cependant doucement en secouant ses boucles blondes que la chevauchée a éparpillées:

Non... Pas encore mais le duc a dit qu'il m'apprendrait. J'en ai une que le capitaine Sextus Pompée m'a offerte. Mais ne sachant l'utiliser, mon tuteur et moi avons préféré qu'il la garde en attendant que je sache.

Elle n'avouera pas que ce qu'a dit le roi consort lors du don l'ont effrayée: "Une dague n'est pas un jouet Lise, ça sert à blesser, à tuer." Quand elle avait reçu le cadeau, elle n'y avait vu qu'un objet de grand, et s'en était réjoui ce qui avait nécessité une mise au point du Capitaine. De plus Chimera n'avait été nullement enthousiaste la trouvant trop jeune.
Quand Nolwenn ouvre la bouche à son tour, la blondinette regarde Samsa pleine d'espoir. Va-t-elle enfin apprendre? Pourtant, elle sait bien que ce ne serait pas une bonne chose, Cornélius ayant dit très clairement qu'elle n'apprendrait qu'avec lui ou un adulte choisi par lui et que ce serait d'abord avec des armes en bois. Mais quoi? elle rêve de pouvoir reprendre la dague offerte par le roi... Mais le refus de la vicomtesse est clair. Lise baisse les yeux, dépitée.

Le sourire revient rapidement puisqu'une promenade est aussitôt proposée. Déjà sautillante, Lise est prête à partir. Elle est heureuse de voir que Gwenn est toute aussi ravie et bientôt sa timidité disparaît, toute à la joie de partager ce moment avec des nouvelles amies surtout si Nolwenn accepte leur amitié.
Elle reste néanmoins perplexe quand elle entend Samsa et les deux rouquines répondre dans un même élan. Mais les explications viennent bien vite. Les azurs s'ouvrent tout ronds.


Le devoir? même dans une promenade?


Si Lise sait qu'elle doit toujours bien se tenir, quand elle part en promenade, c'est avec l'espoir de s'amuser, de se détendre et de profiter loin de ses classes. Et c'est le summum de la joie quand Chimera peut l'accompagner.


Honneur, courage, Loyauté! C'était sa devise pendant sa campagne royale!

Ouais, ouais! Si Lise ne sait pas utiliser une dague, elle a une grande mémoire et se souvient très bien de la campagne de la Cerbère. Et puis elle était là lors de sa "victoire" et elle sait que ce jour-là elle a déçu la vicomtesse. Mais c'était son coeur qui parlait... comme bien souvent.

Trottinant, elle suit Gwenn:

Vous jouez à quoi là-bas? Vous avez le droit de nager dans la rivière?

Lise est aussi à cheval sur certains principes et garde encore le "vous" à l'égard des deux fillettes. Le "tu" viendra plus tard, quand elle les connaîtra mieux. A la question de Nolwenn, elle répondra joyeusement à la suite de Lorelei:


J'ai appris à lire, écrire, compter quand j'étais dans une pension à Blois et depuis que je suis chez Chi... le duc et la duchesse de Carrouges, j'apprends aussi l'histoire, la botanique, à situer les pays, la broderie, le dessin et l'angloys! Et avec ma marraine, j'apprends comment faut soigner les maladies avec les plantes.
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Lorelei.ji
    Je serai sage promis.
    Non je ne répondrai pas et resterai polie.
    Oui je serai souriante avec les filles de Samsa.
    Non je ne bouderai pas.
    Oui Papa je te promets....


J'avais promis et je tiendrai ma promesse, mais si on m'énerve trop j'ai le droit de penser ce que je veux car personne ne peut lire ce que j'ai dans la tête, d'ailleurs personne ne pourrait démêler le charivari qui s'y trouve. Et ça commence fort :


Vous ne savez pas vous servir d'un couteau, vous ?

Et ben non on ne sait pas, on n'a pas été élevées comme des sauvages nous....C'est ce que j'ai envie de répondre à Gwenn et lorsque Nolwenn demande le plus simplement du monde :

Nous autorisez-vous à leur apprendre quelques rudiments durant leur séjour ?

Le bisou de Samsa arriva au bon moment, j'ai eu le temps de ranger mes pensées et j'évitais ainsi de remettre en place Nolwenn. Notre devise familiale c'est ASCENDERE LAUDE ET LABORE mais je veux pas lancer cette conversation alors je me tais et réponds à la question posée.

J'apprends la même chose que Lise, sauf l'angloys, j'attends que Lise le parle bien pour qu'elle m'explique après.
Et à part jouer avec vos dagues comment se passent vos journées ?


Je souris un peu mais n'en fais pas des tonnes non plus, de toute façon je ne sais pas me forcer.
Oui Papa je te promets....

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Nolwenn_treiscan



-Bien sûr que même en balade répond Gwenn à Lise avec une pointe d'amusement. Une balade, pour les filles Treiscan, c'est la même chose qu'une mission. De la même façon que les diplomates représentent leur province en tout temps, elles représentent leur famille à chaque instant. On joue à plein de choses ! A chat, tir à la corde, jeu de paume... on peut faire plein de choses avec une balle ! Souvent, on invente. On a construit de petits radeaux pour jouer sur l'eau aussi ! Mais l'eau est encore un peu froide.

Tous les jeux entre elles étaient permis, sauf deux catégories. La première était la lutte car Samsa leur interdisait de se battre entre elles, même pour jouer, considérant que cela pouvait creuser des rancœurs. Entre amis, pourquoi pas, mais jamais entre sœurs. La deuxième catégorie, c'était les jeux impliquant une stratégie comme le jeu des dames ou les échecs ; Cerbère Mère considérait en effet que les stratégies de chacune devaient rester discrètes. C'était une assurance contre une éventuelle trahison -impensable, mais... ?- : aucune ne pouvait ainsi atteindre l'autre, puisque ne sachant pas son fonctionnement. Derrière elle, Gwenn entend la question de Nolwenn et la rejoint pour écouter la conversation.

Nolwenn, justement, hésite à se sentir piquée par la réponse de Loreleï. "Jouer avec les dagues". Quelle insolence. Quel mépris. C'est noté. Les yeux noisette glissent sur Lise qui expose plus largement les domaines étudiés. Ce sont donc des filles nobles, et de salon pour éprouver un tel mépris des armes -Loreleï du moins- et ne sachant pas s'en servir. Un regard, maintenant, sur Gwenn qui attend la réponse de son aînée, à sa place. Nolwenn se rappelle qu'elle doit être sage, et les cours de diplomatie qu'elles reçoivent lui permettent de tempérer sa réponse avec plus ou moins de succès :


-Nos dagues ne sont pas un jeu, elles sont une responsabilité. Vous qui avez deux ans de plus, laquelle vous a-t-on confiée ?

La question parait tout à fait innocente sur le ton employé mais c'est une perche tendue pour se rattraper. Loreleï a-t-elle en charge une intendance ? A-t-elle un animal dont elle doit s'occuper ? Vérifie-t-elle la qualité des repas ? Ou sa question n'était-elle que purement gratuite ?

-Nous avons des enseignements et des entrainements le matin dès Prime. Selon le jour, nous nous entrainons aux soins aux chevaux, l'équitation, l'escrime et la lutte. Nous apprenons les enseignements de la guerre, la lecture et le calcul, l'Histoire, la géographie, l'astronomie, la diplomatie, la Morale et quelques bases de soin des blessures. Parfois, Mère nous montre comment on forge.

Les arts ? Inutiles. Chez Treiscan, on est pragmatique, on apprend que ce qui peut servir. Les langues ? Autocentrées sur la France, gloire au français, que diantre ! Même les anglais le copient.

La petite plaine s'étend maintenant devant elles. L'herbe printanière est d'un beau vert et de nombreuses fleurs la parsèment : des blanches, des jaunes, des violettes... A côté, coule lentement la Jambée. Elle n'est pas très large et par endroit, un adulte peut sauter d'une rive à l'autre avec de l'élan et une bonne détente. La pêche est peu exploitée sur Longny-au-Perche et les eaux claires laissent voir des dos de truites, d'ablettes et de gardons. Nolwenn et Gwenn se mettent face à Lise et Loreleï pour arrêter la marche et signifier qu'elles sont arrivées. C'est Gwenn qui, enjouée et prompte à compenser l'austérité de sa sœur, demande avec impatience :


-A quoi jouez-vous d'habitude ?

Question à double objectif : s'informer de ce qu'elles font habituellement mais aussi de ce qu'elle pourrait avoir envie de faire.

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Lise...
Plus posée que Lorelei, Lise pose son regard bleu sur son amie. Du calme Lore...Elle se saisit même de sa main en voyant le regard contrarié de Nolwenn.
Une mission? Lise n'en a pas... Enfin pas qu'elle le sache réellement. Si! être auprès de Chimera, être toujours là. Mais elle la taira sa mission. Conservée au fin fond de son coeur.


Quand la conversation revient sur les études, Lise sourit à Nolwenn:


Oui la morale aussi! Mais je crois que j'ai une préférence pour l'Histoire et la lecture! y a tellement de choses à découvrir sur la France.
Ma marraine va m'apprendre aussi à soigner les blessures. Mais pour l'instant, j'essaie de retenir le nom de tous les os, des réflexes.


Si les enseignements de la guerres et la forge ne l'attirent pas, elle reste tout de même ébahie de voir que deux gamines du même âge qu'elle puissent s'y intéresser.

L'astronomie, ce sont les étoiles??


Mais bientôt, les quatre enfants s'arrêtent et Lise contemple le paysage qui s'étend sous ses yeux. Les fleurs de toutes couleurs la ravissent mais elle se retient d'aller les cueillir. Déjà par politesse, parce qu'elle n'est pas chez elle, mais aussi parce qu'elle n'est pas sûre que ce soit une activité appréciée des Treiscan.

Oh... c'est joli!


Elle sautille jusqu'à la rivière et se penche prudemment sur l'eau limpide, presque autant que ses yeux, par temps clair.


Y a pleins de poissons! On les voit bien! Viens voir Lore!
Se retournant: Eh bien, j'aime bien jouer à cache-cache, à chat. Et toi Lore?
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Lorelei.ji
Moi ?
Et bien moi je n'ai pas envie d'expliquer tout le charivari qui se passe continuellement dans ma tête, seule Lise connait mes petits secrets et ce n'est pas à des inconnues que je vais me dévoiler.....en tout cas pas de suite.
Je remets donc en place le fourmillement des pensées qui s'agitent dans mon cerveau et me reprends, en résumé j'oublie que cette Nolwenn veut nous en fiche plein la vue et comme la main de Lise m'apaise, je m'applique à être aimable, et sans me forcer en plus.


Je suis responsable de ma jument, je ne me contente pas de la monter. Et si mon chien venait à faire des bêtises mon Papa exige que ce soit moi qui répare les dégâts.

Je me surprends même à afficher un large sourire car m'occuper d'eux n'est jamais une punition.

Et puis je suis responsable de notre cabane dans les arbres, elle a été construite pour mon petit frère et moi, et aucun adulte n'est autorisé à y entrer.
Avec Lise on aime inventer des contes, une phrase chacune jusqu'à former une histoire, c'est plutôt l'hiver qu'on joue à ça, mais au printemps on est souvent dehors.


Mon regard se pose alors sur la rivière, et à la question de Gwenn, mon ton s'adoucit

Quand il fait chaud j'adore me baigner, et essayer d'attraper des poissons à la main, mais c'est compliqué de les coincer, on pourrait faire des ricochets vous voulez ?


Sans attendre je retire mes bottes pour approcher mes orteils de l'eau.
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Nolwenn_treiscan


Leur cas n'est donc pas si désespéré, si elles apprennent la morale, l'Histoire et la lecture. La médecine n'intéresse pas l'aînée Treiscan mais ce n'est pas pour cela que ce n'est pas important ; de la même façon qu'on a besoin du savoir faire des paysans pour manger, on a besoin des médecins pour ne pas mourir trop rudement. Nolwenn se détend un tantinet, curseur de l'estime variant inlassablement.... et redescendant ainsi à la question de Lise. Comment ça, "l'astronomie, ce sont les étoiles" ? Mais ? Mais comment cette jeune fille se repère-t-elle dans le monde si elle n'étudie pas le ciel ? Un sourcil de Nolwenn se hausse légèrement, guindé malgré lui. Devant la question qui la surprend, elle ne trouve même pas à répondre, et c'est Gwenn qui sauvera la face d'un "oui !" enthousiaste.
Héritière Treiscan se détourne ainsi vers Lorelei. Elle ne le montre pas mais elle s'interroge : pourquoi dit-elle "mon Papa" et non pas "Père" ? Nolwenn finit par douter : est-ce la même chose ? Elle passe ; elle demandera à sa mère ce soir. Froncement de sourcils léger devant la mention de la cabane interdite aux adultes. Ce n'est pas la mention qui la surprend, beaucoup d'adultes n'ont pas le droit d'aller dans certains endroits où, avec sa sœur, elles ont le droit de se trouver, mais cela ne suppose-t-il pas un certain statut ? Ou est-ce que ces règles ne sont pas chez les nobles seuls ? Parce que Nolwenn ne parvient toujours pas à statuer sur leur rang exact et précis. Devant la tâche, l'aînée remise pour revenir à l'instant présent.

A la réflexion de la beauté de la prairie, Gwenn s'éclaire d'un sourire en hochant vivement de la tête. A côté, Nolwenn aussi sourit -elle sait donc faire !-, bien que ce soit bien plus léger, même pas comparable. C'est vrai, que c'est beau. C'est vrai, aussi, qu'elles ont de la chance. Elles n'ont pas toujours vécu ici, dans la beauté et le confort.
Proches de la rivière, les deux gamines Treiscan se regardent. Nolwenn ne le montre pas mais Gwenn a l'expression interrogative qui traduit.


-Des ricochets ? C'est quoi des ricochets ?

Elles ne connaissent pas cela, ce n'est pas de leurs jeux habituels, ou bien cérébraux, ou bien physiques. A leur tour, adoncques, de découvrir quelque chose.

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Lorelei.ji
Des ricochets c'est faire rebondir un galet sur l'eau.

Je me baisse et saisis un galet rond, bien plat et lisse surtout, puis je me mets de profil face à la rivière en fléchissant un peu les genoux,

Faut avancer le pied gauche si on est droitier, sinon ben c'est l'inverse.

C'est ce que je fais pour leur montrer, ensuite je plie le poignet vers l’arrière et je fais comme si mon bras se déroulait jusqu’au bout avant de lancer. Le galet rebondit quatre fois à la surface de l'eau avant de disparaître.
Alors je me retourne vers elles et m'assieds sur la rive en ramenant les genoux sous mon menton.


C'est ça faire des ricochets !

J'ai pas envie de parler plus que ça.
Surtout en ce moment où j'ai toujours les mêmes soucis qui m'empêchent de dormir parfois. Dans ma tête il y a ma conscience qui me dit de penser à autre chose, de faire des efforts même si je suis tracassée. Et voilà qu'à nouveau j'ai envie de lui tordre le cou et n'en faire qu'à ma tête mais je n'oublie pas la promesse faite à mon père.


En fait il faut faire tourner la pierre comme une toupie, rien de bien compliqué.

J'esquisse un petit sourire, puis je laisse mon regard flotter sur l'eau et s'y noyer, c'est une bonne tactique pour ne plus avoir à donner d'explications et ça m'arrange bien de ne plus parler quelques minutes, le temps de remettre mes pensées d'aplomb.
Je suis sûre qu'un jour, dans des siècles et des siècles, je serai bonne pour le divan rouge et on me dirait forcément que c'est la faute de notre mère si je suis par moments un brin déboussolée......
Pas la peine d'attendre des siècles, moi je sais que tout est de sa faute.

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Lise...
Elle détourne le regard en voyant l'air hautain de Nolwenn face à son ignorance sur l'astronomie. Comme elle se sent mal à l'aise face à elle, voire nulle. Elle a l'impression désagréable de ne rien savoir, de ne rien maîtriser, d'être une tête de linotte. Sensation pénible pour la petite pupille des ducs de Carrouges qui, parfois, est orgueilleuse. Mais elle ne dit rien. Elle se contente de regarder la prairie si belle.
Elle rêve de cueillir les fleurs qui la parent et d'en faire de ravissants bouquets pour orner le château de Samsa. Elle est bien sûre d'être la plus forte pour ça!
Heureusement que Gwenn est accessible et qu'elle est gentille comme tout! Sûrement qu'avec elle, il serait facile de lier amitié. Plutôt sociable, Lise est quand même un peu refroidi par l'attitude presque méprisante de Nolween.

A la question de Gwenn, Lie tourne un visage curieux vers son amie. Les ricochets... elle connaissait depuis peu et ce grâce à Lore! Elle lui avait montré et avait tenté de lui apprendre à en faire. Mais elle ne maîtrisait pas encore l'art du ricochet! Un jour peut-être. Toute façon, Lore était plus grande qu'elle, donc forcément, elle maîtrisait plus de choses qu'elle. Mais elle expliquait toujours tout à Lise quand elle comprenait pas et c'était chouette. Voire réconfortant!

Sautillant sur place en regardant faire son amie, elle se tourne vers les deux rouquines:


On peut faire des ricochets si vous voulez? Ce peut être amusant! Et on peut faire du cheval dans cette prairie? Vous pouvez?

Un regard à Lore, bien silencieuse, ce qui est contraire à toutes ses habitudes.
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