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[RP] Quand la folie rencontre le chaos

Zaradre
[Nuit du 3 au 4 Juillet 1468 à Vaudemont]

*Le rieur fou était sur la route depuis quelques jours, il venait d’Orléans et était passé par quelques villes sans faire trop parler de lui. Il était resté discret pour une fois ! Mais là ! Il voulait faire un gros coup ! Que le chaos arrive sur cette petite ville de Vaudemont ! Non pas parce qu’il voulait leur faire payer pour quelque chose… Juste parce que… Il trouvait ça amusant. Pour lui, le rire était quelque chose d’important et tout, absolument tout, le faisait rire.

Il commença tout d’abord par préparer son méfait. Il avait rempli une dizaine de petits objets de fer, en forme de boule, de poudre noire sur lesquelles il a rajouté une sorte de petite mèche trempées dans cette même poudre, afin de créer des explosifs. Mais qu’allait-il faire exploser cette nuit ? Il ne savait pas, il allait sans aucun doute lancer ses petites « bombes » au hasard, dans les rues de la ville, semant la peur et le chaos dans cette petite bourgade.

Une fois ses préparatifs terminés, il regarda toutes ses bombes avec son regard brillant de folie. Les extrémités de ses lèvres commencèrent doucement à rejoindre ses deux oreilles dans un sourire diabolique affichant toutes ses dents. Il poussa un rire machiavélique avec sa voix aigrelette, un rire qui devait s’entendre de l’autre côté du village.

Soudain, il sortit de son antre, une besace accrochée à lui, contenant sans doute ses explosifs, dans sa main droite, il tenait une de ses dernières. Sa main gauche, quant à elle, tenait une sorte de tige incandescente sur l’extrémité opposée à sa main. Il dansait en marchant, tranquillement, dans les rues de la ville. Ne faisant attention à rien d’autres que les bâtiments qu’il prendrait plaisir à faire sauter.

Il n’arrêtait pas de rire, il riait encore, et encore et encore comme un dément. De loin, il vit la prison… Il avait trouvé ! Voila quel allait être le lieu de son méfait ! Ni une ni deux, il se dirigea en se dandinant en direction de l’édifice.

Après quelques minutes, il arriva devant les murs de cette prison, des barreaux, des murs mais rien n’allait arrêter ce bouffon rieur. Il s’approcha d’un mur qui avait l’air un peu plus fragile que le reste, sans doute la salle des gardes. La, il posa un explosif contre ce mur et alluma la mèche. Il se recula un peu et la… *


BOOOOOM … ! Gnéhéhé Ahaha !
Attentiooooooonnnnnn j’arriiiiiiiive !


*Il y avait maintenant un petit trou dans le mur, pas grand, mais suffisamment pour que le bouffon puisse rentrer. Il regarda à l’intérieur et voyait que les gardes commençaient à s’activer. Sans perdre de temps, le joyeux rieur attrapa une seconde bombe dans sa besace et l’alluma avant de leur envoyer. Il passa de nouveau son regard à l’intérieur après l’explosion, c’était bon, un ou deux gardes morts, et trois autres bien sonnés. Il entra.

Il dégaina sa dague à rouelle et poignarda une dizaine de fois consécutive chaque garde, même ceux qui étaient déjà morts dans un éclat de rire maléfique. Son visage empli de pigment était maintenant ensanglanté, sa dague à rouelle gouttait du sang de ses victimes et ses vêtements… N’en parlant même pas !

Un garde arriva en courant, sans doute celui qui était de permanence, il s’apprêta à donner une estoque au bouffon mais ce dernier esquiva son attaque se faisant juste coupé légèrement par la lame du garde et profita de la surprise pour lui planter sa dague à rouelle dans l’œil… Toujours en riant comme un dément.

Il se promena un moment dans la prison en se dandinant et en chantant et arriva enfin aux cellules. Il se promena dans le couloir en faisant glisser sa dague le long des barreaux dans un cliquetis ses rires raisonnants dans toute la prison. Et la il vit une femme, plutôt jeune dans une des cellule, il approcha en se dandinant et lui fit un large sourire avant de lui adresser la parole. *


Bonsoiiiiiiiiiiirrrrrrr vous !
C’est très chic chez vous ! Vraiment ! J’aime particulièrement le rat qui a élu domicile dans votre écuelle.
C’est qui votre décorateur ?


*Le bouffon poussa un nouveau un rire dément se mit accroupis devant elle en attendant ensuite avec son fameux sourire une réponse potentielle de la dame. *
_________________
Anaelle_.
[Fameuse nuit du 3 au 4 juillet, Vaudemont, Lorraine]

    Dans sa cellule, Azur songe, allongée sur le tas de paille qui constitue sa couche. Les bras calés derrière la tête. Elle attend son heure, sagement. La libération est proche, elle a lieu à l'aube. Une dizaine de jours à l'ombre pour la prise d'une ville, ça va, l'on a fait pire. Nul ne saurait lui effacer le fin sourire indélébile qu'elle a ancré sur les lèvres, d'autant plus quand elle est la seule de son groupe à avoir été prise. Un ricanement s'échappe de sa gorge en y songeant.
    Qu'importe les gardes et les humiliations, Renarde est bien au-dessus de tout ceci. Préparant, élaborant déjà un nouveau projet pour ramener le chaos en Champagne. Délicieux chaos, maître à penser du Cielo depuis sa création. Et au moins a-t-elle l'occasion de reposer son corps, meurtri par d'autres événements.

    Dernière nuit derrière les barreaux. La jeune rousse ne dort pas, elle écoute, et compte les aller-et-venues des gardes, le nombre de pas qu'il leur faut pour passer de leur salle au large couloir regroupant les cellules.

    Un... Deux... Trois... Qu... .

    Un bruit assourdissant se fait entendre. Elle se redresse sur la paille quand un deuxième bruit ressemblant à une détonation fait trembler les murs de sa cellule. Et puis, plus rien. Le silence.
    Même les rires gras des gardes ne reprennent pas.

    Soudain, des pas. Mais des pas qu'elle juge comme léger, presque dansant, rien à voir avec l'un de ces lourdauds d'homme en armure de cuir. Un instant, Azur se demande si son groupe à décidé d'agir pour soustraire leur meneuse de sa geôle. Et puis, un nouveau son, celui du métal qu'on entrechoque contre les barreaux. Et un rire, strident. Dérangeant. Mais ô combien apprécié par les oreilles affûtées d'Anaëlle. En elle, ses tripes se tordent. Elle n'a même pas besoin de voir qui possède cette voix pour savoir que celui qui l'émet est infiniment dérangé. Et alors qu'elle voit se dresser devant elle, un bouffon multicolore au sourire effrayant. Elle rétorque en bazardant la tête sur l'épaule. Les paroles du bouffon à la voix stridente l'agite en son sein. Quelle délicieuse conversation qui s'annonce. Du fond de la cellule, Renarde s'approche, dépeignant un sourire qui dévoile l'émail. Elle s'amène jusqu'aux barreaux, puis s'accroupit face à l'agitateur avant de déclamer :


- Bonsoir, charmant bouffon. Je suis ravie que ma demeure te plaise. Elle a été décoré avec le plus grand soin par le juge corrompu de ce comté. Quant au Rat, dans ma grande bonté, je lui cède mon repas.

    Elle le regarde un instant de haut en bas avant de reprendre :


- Tu me sembles magnifique dans cette tenue, charmant bouffon. Es-tu responsable de tout ce boucan ? Si c'est le cas, je t'applaudis fortement, j'aimerais beaucoup admirer ton œuvre. Accepterais-tu de me la montrer ?
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"Ce que le Lion ne peut, le Renard le fait."
Zaradre
*Le bouffon rieur était toujours accroupi devant cette cellule, admirant l’œuvre artistique qu’était l’état des lieux. Un rat par ci, un cafard par la, c’était du grand art pour le fou qu’il était. Ses yeux étincelaient mais pas d’amour, ni de joie. Il était joyeux oui, mais joyeux par sadisme il avait étripé des gardes et il était content, presque sur un petit nuage d’avoir commis son méfait comme un enfant aurait joué avec ses nouveaux jouets le lendemain de noël.

Elle lui parlait, au moins ce n’était pas une muette ou une langue coupée sur qui il était tombé. Elle était même plutôt polie. Il commençait à gesticuler sur place, son sourire large toujours sur ses lèvres, comme à son habitude, son regard fou plongé dans les petits yeux de la femme. Il porta sa dague à sa bouche et lécha tout du long sa lame avant de ricaner bruyamment. *


Anaelle_. a écrit:
- Bonsoir, charmant bouffon. Je suis ravie que ma demeure te plaise. Elle a été décoré avec le plus grand soin par le juge corrompu de ce comté. Quant au Rat, dans ma grande bonté, je lui cède mon repas.


*Même avec les rats elle était aimable ! S’il avait su qu’il allait rencontrer quelqu’un dans cette prison il n’y aurait quand même pas cru ! Il se perdit un instant dans la folie sombre de ses pensées étriquées et tordues. Des ténèbres envahissaient son esprit mais il finit par secouer la tête avant de prendre la parole avec sa voix toujours aussi stridente aussi agréable qu’une fourchette que l’on fait crisser dans une assiette. *

Ma chère madame ! Je trouve cette demeure exquiiiiiiise !
A part peut être les barreaux qui selon moi font un petit peu triste !
Et pour le rat… C’est fort généreuuuuuux de votre part de lui laisser bouloter votre repas !


*Le fou dansant était totalement comblé, une discussion charmante, des cadavres, du chaos… Que pouvait rêver de mieux le taré qui était entré par effraction dans cette prison en assassinant tous ceux qui c’étaient mis sur son passage ?

Son regard dément ne se détachait pas de la femme qui était elle-même accroupie de son coté des barreaux. Il essuya le reste de sa dague contre ses vêtements inoculés du sang de ses dernières victimes. *


Anaelle_. a écrit:
- Tu me sembles magnifique dans cette tenue, charmant bouffon. Es-tu responsable de tout ce boucan ? Si c'est le cas, je t'applaudis fortement, j'aimerais beaucoup admirer ton œuvre. Accepterais-tu de me la montrer ?


*Ses paroles lui allèrent droit à la folie, nourrissant son envie de violence et de chaos. Le fou à lier discutait enfin avec quelqu’un de « censé » pour lui en tout cas elle l’était. La réalité n’était pour lui pas la même chose que pour le commun des mortels. La ou elle est lui voyaient un œuvre, les personnes « censée » le voyait comme un acte macabre, machiavélique, le simple acte d’un fou qu’il faudrait enfermer. Mais elle, elle avait l’air d’être du même avis que lui et ça ! C’était quelque chose !

Ni une ni deux, il se leva d’un bond, pas un bond de gros bourrin mais plutôt agile comme un écureuil. Il lui fit une révérence grotesque avant de reprendre de nouveau la parole son sourire toujours sur les lèvres. *


Madaaaaaame !
Effectivement ! C’est moi qui ai causé tout ce boucan ! Je m’ennuyais ce soir et j’avais besoin de rigoler un peu ! Les habitants de cette ville sont teeeeeeellement tristes ! J’allais devenir fouuuuu !
J’accepte de vous montrer mon œuvre chère madame, je vais trouver un moyen de vous faire sortir de cette cage !


*Il regarda les cellules adjaçantes à la sienne, celle à gauche était ouverte. Il y entra donc en sautillant et en ricanant, et s’approcha du mur qui séparait les deux cellules. Il pourrait chercher les clés sur le corps d’un garde, ouvrire la cellule et hop ! Mais non il avait envie de faire sauter quelque chose, alors il attrapa une de ses bombes improvisées dans sa besace et la posa au sol, contre le mur. Il sorti ensuite son briquet à silex de cette même besace. (Bah oui, il avait laissé son bâton incandescent à l’extérieur de la prison) Avant d’allumer la mèche il s’adressa de nouveau à la prisonnière. *

Je me nome Zaradre madaaaaaame.
Vous devriez vous cacher derrière vos mains il risque d’y avoir un petit boooom Gnéhéhéhihihi !


*Une fois l’avoir prévenue, il attendit à peu près une dizaine de secondes avant d’allumer la mèche à l’aide de son briquet à silex. Il déguerpit en sautillant puis s’agenouille au sol en se bouchant les oreilles. BOOOOOM ! Voila ! Un trou c’était formé dans le mur, il se leva et se retourna donc vers la cellule dont la porte était ouverte pour passer sa tête de dément dans le trou *

Je pense que vous allez pouvoir passer !

Edit pour correction d'une petite faute de grammaire

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Roseflamboyante
*Comment s'était-elle retrouvée dans cette galère ? Il y a quelques années, elle régnait sur les bas-fonds de Sarlat en maître incontestée, montait un projet des plus ambitieux avec nul autre que l'Artiste, sans doute l'une des pires crapules qui oeuvrait dans la région, et là, elle croupissait dans une prison sordide juste pour quelques putains achevées ? Elle avait bien essayé d'expliquer à ce foutu juge qu'elle avait agi par bonté d'âme pour les trois pauvres syphilitiques qui ne lui rapportaient plus rien mais nannn !

Un planqué corrompu !
Un de plus !

Sa descente aux enfers avait commencé à cause de ce lavallois et de sa petite bonne femme brune il y a plus d'un an de toute manière. Ohhh, elle lui ferait bientôt la peau à ce nounours, tout comme à son ami à l'accent écossais ! Ou du moins, elle le ferait si elle parvenait à sortir de ces geôles humides et grouillantes de cafards, rats et autres vermines. Elle recommença à gratter les croûtes des morsures de bestioles qui commençaient à suppurer.

La flamboyante avait un peu perdu ne prestance, même si tout restait encore ferme et à la bonne place. On ne pouvait en dire autant de la terne chevelure de feu qui pendouillait mollement, des guenilles qui la couvraient ou du manque d'homme agenouillé sous sa botte, mais l'étincelle de folie luisait toujours dans les émeraudes de la rouquine. Non, le combat n'était pas fini.

C'est dans cet état d'esprit qu'elle avait entendu les détonations dans la prison, puis les rires machiavéliques et les hurlements de douleur. C'était sa chance, sa porte de sortie. Les voix n'étaient pas lointaines, sans doute dans les premières cellules du couloir. Elle se leva en laissant un sourire amusé se dessiner sur ses lippes. La folie s'était invitée à la noce et elle ne voulait certainement pas rater la première danse !

Elle colla son corps au barreau pour tenter d'y voir quelque chose mais elle n'entrevit rien. En revanche, une explosion de plus l'assourdit partiellement d'une oreille, provoquant un désagréable sifflement qu'elle ne parvenait pas à faire partir même en se curant d'un doigt. Tant pis, peu importe !*


Ohééé ! S'il vous reste un petit boumozaure, je serais ravie de venir admirer la nouvelle décoration de ce lieu si triste et de récupérer une lame à lécher d'un peu de sang local !

Vous avez ça en stock qui que vous soyez ?


*Son sourire s'élargit, sadique à souhait et un brin moqueur. On aurait dit qu'elle … s'amusait ! C'était bon, le chaos s'invitait, et le chaos était son royaume, sa fête, son plaisir.*

Viens petit chaos, viens danser avec moi ! Et le sang coulera sous nos pieds et pleuvra sur nos têtes !
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Dambert_
Dambert, adossé à un mur, observe la prison. La nuit l’enveloppe. Ni vu, ni connu.

Cela fait plusieurs jours qu’il vient là. Il repère les allers et venues des gardes. Guette les éventuels passants. Observe les habitudes des uns, attendant que la faille se fasse jour.

Faut dire que La Fadasse est derrière ses murs.

Soudain, il dresse l’oreille. Un rire ? Dambert plisse les yeux. Concentre son attention sur ce rire incongru. Ses mains naturellement se posent sur les manches de ses dagues. Son corps s’enfonce plus encore dans l’ombre de la nuit. Seuls ses yeux scrutent la rue.

C’est alors que le gris voit surgir une apparition bariolée et grotesque, accompagnée d’un rieur de dément, et d’une lueur incandescente.

Il suit la suite des événements toujours tapi dans l’ombre, un sourire au coin des lippes.

Le destin fait toujours pour le mieux. Chercher une solution pour faire sortir la rouquine ? Et voilà un bouffon qui fait sauter la prison.

Enfin, plusieurs explosions se faisaient entendre. Le bouffon enjoué n’allait-il pô faire exploser La Fadasse ?

Cette remarque fait sortir de sa réserve l’homme. Il quitte l’ombre et rejoint, en toute discrétion, avant que la foule alarmée des villageois n’émerge, le mur de la prison.

Un coup d’œil à l’intérieur. De la fumée. Des gravas. Des corps, inertes. Du sang.

S’engouffrant à l’intérieur, par la brèche ouverte, Dambert profite de l’épaisse fumée pour rester dissimulé. Les mains se posent sur le manches de ses dagues, prêtes. Un coup d’œil au premier corps d’un gardien. Mort. Aucun doute. Doublement d’ailleurs. Déchiqueté. Le crâne fracassé. Sûrement l’explosion. Et à y regarder de plus près, poignardé. Copieusement. Sûrement le bouffon rieur.

Le gris s’avance. Sur le qui-vive.

Une ombre se meut. Dambert s’approche. Un sourire étire ses lèvres. Il aperçoit la rouquine derrière sa grille. Entend une voix aigrelette l’encourageant à passer, et une autre voix, féminine souhaitant danser.

Dambert se coule jusqu’aux barreaux de la geôle de La Fadasse, hors de portée du bouffon au cas où celui-ci veut jouer de la bombinette.

« Vous faites salon de thé ? Parce qu’à traîner ainsi, serez pô sortis que vous serez de nouveau bouclés. Va falloir bouger ! »
Anaelle_.
    L'agitation et les nouveaux événements la font tiquer et furieusement buger. Ok, reprenons les éléments un par un pour bien comprendre.

    Premièrement, le bouffon qui fait tomber le mur de sa cellule à coup d'explosifs. Bon, elle s'était montrée docile et l'avait écouté, aussi s'était-elle bouché les oreilles et s'était-elle écartée, tournant le dos au mur.
    Et c'est là que ça devient beaucoup plus compliqué pour suivre. Parce que la suite logique aurait voulu qu'elle ne demande pas son reste et se barre directement. Sauf que non. Parce que du fond sa cellule, elle n'avait pas du tout fait attention à une autre prisonnière qui faisait entendre sa voix à travers le couloir. Enfin, en l'état actuel des choses, avec les sifflements qu'Azur entendait, elle ne pouvait guère comprendre les paroles prononcées ni même capter qu'une autre personne quémandait à sortir.
    Et clou du spectacle, un Grisonnant se pointe la bouche en cœur de l'autre côté des barreaux. Renarde bazarde la tête sur une épaule, heureusement qu'elle devait être libérée le lendemain.
    Puis quand le calme est à peu près revenu, elle s'est extirpée et a déclamé, avec un bouchon conséquent dans les oreilles, elle a d'ailleurs plutôt beuglé :


- Zaradre, je t'en dois une. Je me nomme Azelaïs Anaëlle del Cielo Azzurro, Ana sera plus simple à retenir.

    Avant de se tourner vers Dambert :


- Tu es presque en retard.

    Elle prend le temps de s'épousseter et de se glisser vers la salle d'armement, récupérant ses effets avec un certain ravissement. Lame retrouve le flanc, besace également et elle se coule jusqu'aux hommes. Jetant un regard à travers le couloir, enfin, elle aperçoit au loin, la rouquine. Bazardant à nouveau la tête sur l'épaule, c'est vers Zaradre qu'elle se tourne.


- Il y a une donzelle qui t'appelle, il semblerait. Si tu veux prolonger la danse, tu devrais te dépêcher de la rejoindre avant que les miliciens ne se ramènent... . Quant à nous... .

    Mécaniquement, la tête s'incline vers Dambert en quelques mouvements saccadés tel un pantin désarticulé. Les lippes arquent un rictus mauvais.


- Allons rejoindre nos compagnons... Zaradre, très cher, tu es le bienvenue à mon campement une fois que tu te seras rassasié. Tu nous trouveras facilement, nous sommes à l'extérieur de la ville.

    Ainsi, Azur ne se fait pas prier, enjambant les corps, glissant parfois dans les flaques de sang, évitant les gravas, elle gagne l'extérieur rapidement et prend la direction du campement en joignant les mains dans le dos. Gaiement, elle se met à siffler dans les rues de Vaudemont.

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"Ce que le Lion ne peut, le Renard le fait."
Zaradre
*Le bouffon avait déjà commis pas mal de méfaits durant cette nuit sanglante. Une brèche dans la prison, quelques gardes assassinés, une brèche dans le mur d'une cellule. Maintenant, il entendait un homme arriver, une femme réclamer sa libération.

Il fallait dire qu'avec le raffut qu'il avait fait, ce n'était pas étonnant que d'autres personnes soient arrivées. Etant donné ce que disait la petite souris maintenant hors de sa cellule, on pouvait croire que l'homme et elle se connaissaient. Il écouta d'abord la rouquine se présenter à lui, Ana… Bon et bien se sera effectivement bien plus simple à retenir pour le bouffon que son nom complet.

Il fit donc une de ses révérences les plus grotesques, toujours avec des gestes léger et fluides comme à son habitude comme pour dire un "de rien". La rouquine se tourna vers lui et lui parla de la femme qui c'était égosillée un peu avant. Si sa raison avait pris le dessus, il sortirait tout de suite pour éviter de se faire prendre, mais la raison avait fui le bouffon depuis déjà très longtemps.

Il fit un léger signe de la main à la rouquine quand elle commença à partir en lui disant qu'il pourrait les rejoindre une fois qu'il se serait rassasié. Maintenant, il fallait qu'il s'occupe de cette autre voix. S'en occuper… la faire sortir ? Essayer de l'assassiner ? Oh bah ça il ne le savait pas encore !

Il suffisait qu'un grain de folie lui traverse l'esprit pour qu'il fasse quelque chose d'irréfléchi. De son pas dansant, il s'enfonça donc un peu plus dans ce long couloir jusqu'à arriver jusqu'à la deuxième rouquine qui était elle aussi en cellule en faisant cliqueter sa dague contre les barreaux.

Il inspecta la femme, la cellule. Encore une cellule pour le moins crade, des bestioles grouillantes, de la nourriture en décomposition. On dirait que dans cette prison, ils n'avaient vraiment pas envie de maintenir les prisonniers en vie. Mais le bouffon lui trouvait cet endroit charmant. *


Oh une deuxième petite souris coincée, tu veux sortir petite souris ?

*Evidemment qu'elle voulait sortir, il le savait, tout du moins, il s'en doutait, mais il préférait en être sûr. Il était devant elle, derrière les barreaux froids de la cellule de la deuxième rouquine de la nuit.

Il la regardait, en gesticulant un poil sur place, son large sourire dément allant d'une oreille à l'autre, affichant toutes ses dents. Il avait encore quelques goutes du sang des gardes tués précédemment sur le visage et sur les vêtements. Ses yeux fous posés sur la rouquine il attendait et attendrait une réponse avant de faire quoi que ce soit. *

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Roseflamboyante
*C'était pénible, elle n'entendait rien à ce qu'il se disait et pourtant, elle était curieuse la rouquine et une curiosité insatisfaite, ça lui donnait des envies de torture ! Oh oui, une petite pucelle à torturer psychologiquement avant de la vendre à un homme, voilà qui pourrait être plaisant ! Sauf qu'elle n'avait rien de tel sous la main et qu'elle n'entendait que des chuchotis indistincts. La faute à son oreille sifflante peut-être ? Ohhhh, qu'elle aurait plaisir à s'amuser à son tour ! Mais elle était soumise au bon vouloir de ce petit être au rictus diabolique et il était encore plus fou qu'elle, cela se voyait.

Elle lui répondit d'un large sourire mauvais en hochant la tête, s'étirant comme pour se préparer à des jeux olympiques particulièrement éprouvants. C'est sans doute assez réaliste en fait. Elle n'a plus d'arme, est vêtue n'importe comment et est bien loin de ses contrées d'origine ou de ses amis d'antan. A vrai dire, elle n'est même pas sûre de pouvoir encore jouer les maquerelles ou les brigandes. Peut-être était-ce elle qui allait se retrouver à jouer les catins à ce rythme ! Mais pour l'heure, l'important était de se barrer de cet enfer ! Et vite !!!*


Bonjour chaotique petit diabolique ! J'aimerais bien sortir d'ici oui, tu crois que tu peux faire ça ? Moi aussi j'ai envie de venir m'amuser avec toi !

*Elle s'éloigna des barreaux pour le laisser jouer de ses petits joujoux explosifs comme il le souhaitait, mais sans le quitter des yeux. C'était un sacré spectacle qu'il offrait là à cette morne ville. Peut-être pourraient-ils continuer après avec le palais de justice et en profiter pour se faire la mairie ? Ou une tisserande peut-être ? Elle avait sans conteste un grand besoin de nouvelles braies à se mettre sur le cul !*

J'aimerais beaucoup savoir faire de petits boumozaures ! Ca a l'air d'un jouet très amusant !

*Le rictus mauvais sur les lippes, les émeraudes folles, elle trépignait d'impatience contre le mur du fond du cachot et ne quittait pas le bouffon du regard en marmonnant entre ses dents.*

Allez boom booom boooooooom !
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Dambert_
Adossé aux barreaux. Malin sourire aux lippes. Doigts glissant dans sa barbe. Dambert contemple le spectacle chaotique autour de lui, amusé.

« En retard moi ? »

Négation de la tête.

« J’attendais le moment propice. Simplement. »

Sourcil se lève. Émeraudes joueuses scintillent.

« Et pis, ça te fait du bien la geôle. Quand t’en sors, tu as des envies de revanche qui me plaisent. Sauf que notre bon ami aux grelots a ouvert une brèche. Alors me voici. »

Salut de la tête au gai luron rieur. Dos se délie des barreaux. Coup d’œil vers le sortie. Regard à La Fadasse.

« Quand tu auras fini de te pomponner, on pourra p’t’être y aller. »

Dambert emboîte le pas de la rousse. Mains se posent sur ses dagues. Habitude. Tête se tourne vers le bouffon.

« Au plaisir l’grelot. Et va faire taire c’te crécelle qui s’égosille. À croire qu’il n’y a que moi qu’il l’entend brailler. »

Émeraudes se fixent au dos de la rouquine. Pas se glissent dans les siens.

« ´tain vous avez pas fait assez de boucan que tu sifflotes encore ! »

L’est devenue sourde comme un pot oui ! Surtout que lui, il les entend les premiers bruits du réveil de la masse des villageois. Ça s’agite derrière les murs de torchis. Des lueurs apparaissent ça et là. Des voix s’élèvent. L’alarme est donnée.

Dambert rejoint le côté de La Fadasse.

Au détour d’une ruelle, ils croisent un groupe de miliciens se hâtant vers la prison. Un homme les interpelle.

« Hé vous deux ! Y’a du grabuge à la prison ! Venez nous aider ! On ne sera pas de trop !»

Et soudain, un cri.

« La prisonnière !!! La prisonnière s’évade !!! »

Volte face du groupe. Dambert pousse Ana dans l’ombre. Dans un souffle :

« Décampe ! J’assure tes arrières. »

Mains dégainent les dagues.
Rael
Post à quatre mains, Anaëlle et Rael



Quelle était la probabilité que les ombres où Dambert envoie valser Anaëlle soient habitées ? Faibles, en réalité. Pourtant, un bras de soie noire gainé vient entourer la taille de la meneuse Azurée, fermement mais sans brutalité, pour contre le corps d’un assassin la réceptionner. Parallèlement, le second bras se lève, tenant son arbalète armée. D’une pression sur la gâchette, deux carreaux métalliques sont décochés vers les miliciens qui accourent, frôlant presque la nuque de Dambet. Le premier carreau transperce un torse, y laissant un trou de la taille d’un poing. L’autre fait exploser une tête, telle une pastèque trop mûre. Puis, de derrière Renarde, la voix sépulcrale de Rael s’élève, calme, posée, dépourvue de la moindre intonation.


_ Il t’en reste trois. Finis donc de jouer, récupère le fou et rentrez. Vos bêtises n’ont que trop duré, ce n’est pas ici que l’Azur doit se déchaîner.


    La jeune fille ne s’attend certainement pas à se faire envoyer ainsi dans l’ombre. Et encore moins à se faire réceptionner par un bras vêtu de noir qu’elle pourrait reconnaître les yeux fermés à présent. Et pourtant, la voilà pressée contre un corps solide qui s’anime pour débarrasser les fuyards de leurs poursuivants. La vision affûtée se gorge de la scène et Renarde se gausse à voir le carmin se répandre et les corps chuter. Puis elle lève le regard vers le visage qui la surplombe, tirant l’ombre d’un sourire en coin, elle se coule hors de la prise de l’assassin en lui attrapant une manche. Sans mot dire, elle préfère de loin l’entraîner à sa suite, après tout, fallait-il bien qu’elle fête dignement sa sortie de geôle et nul doute que l’encapuchonné serait de cet avis, outre le fait qu’il a parfaitement donné les directions à suivre en bon bras-droit qu’il est, il n’est donc plus temps de s’attarder, le camp doit être retrouvé et certainement que l’Azur devra se cacher.



Un instant, l’assassin semble lutter contre l’injonction de la jeune fille. Le sang qui coule, et la perspective d’un combat fait frémir d’impatience l’ensemble de son corps. Mais il y a mieux à faire. D’autres frémissements à redécouvrir. Aussi, lâchant un semblant de soupir frustré et résigné, il abaisse le bras tenant l’arbalète, tout en y remettant deux carreaux tirés de sa ceinture. Sait on jamais. Sortant des ombres, le pas presque tranquille, il emboîte le pas de la Miraculée, laissant le dernier arrivé dans leur groupe se débrouiller avec les gardes restants.Il ne résiste toutefois pas à l’envie de lancer une dernière petite chose, par dessus son épaule.


_ Il faudra aussi que nous redéfinissions le mot “ordre”. Il semblerait qu’il n’ait pas le même sens pour tout le monde.


Et Rael de même faire plus qu’emboîter le pas. Oui, il y a mieux à faire. Célébrer, expérimenter, tout ça.


Dambert_
Un son. Un souffle. Vif. Rapide.

Corps se fige. Émeraudes se plissent. Sens en alerte.

Moment suspendu.

Deux gardes tombent. Touchés de plein fouet.

Sang gicle. Chaires jaillissent. Crâne pourfendu gerbe.

Masse rosâtre dégouline. Sang noirâtre se répand.

Sourire carnassier apparaît. Éclat sanguinaire luit au fond des émeraudes contemplant ce spectacle.

La voix de La Plante, cachée dans l’ombre, lui paraît lointaine. Pour l’heure, seul le sang lui procure du plaisir. Et Dambert n’est pas homme à se détourner de son bon plaisir.

Regards se croisent avec les miliciens restants. Sourire s’agrandit.

Profitant de la confusion perceptible chez les gardes, le gris se glisse dans le dos d’un des hommes, dagues en mains. D’un geste vif et déterminé, l’une se plante dans un rein. L’autre frappe le cou.

Cris. Gargouillis. Râle.

Sang éclabousse. Tout. Corps inerte s’effondre.

Un milicien, hagard, fuit. L’autre se jete sur Dambert en hurlant sauvagement. Alerte et agile, le gris esquive la charge. Dagues piquent sous les cotes. L’homme rugit.

Sang imbibe la chemise. Main se porte au côté.

Dambert n’attend pas. Il fonce. Le garde tombe.

Dagues s’arrachent du crâne. Magma informe dégoutte des lames.

Dambert essuie ses lames, soigneusement.

Un dernier regard au carnage et il se fond dans la nuit.
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