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[RP] Un souvenir, un hommage avant le grand départ...

Sorianne

Elle avait finit par se faire retrouver, eeeet disputer. En effet, elle n'avait pas idée de partir en avant sur des routes peu sûres, surtout avec les avis de recherche publiés ces derniers temps sur les panneaux de la maréchaussée. Elle avait avoué penaude, après quelques remontrance que cela n'avait pas été très malin, et avait promis avec du mal qu'elle ne le ferait plus. C'était bien sûr sans compter sur les circonstances. Si jamais il le fallait ou qu'elle était de nouveau en boule, bien sûr qu'elle partirait. Mais bon, là il est vrai que ce n'était pas très malin de sa part et elle en était consciente, et peu fière d'elle surtout quand elle avait vu à quel point il avait l'air inquiet.

C'est un peu honteuse qu'elle avait reprit la route avec lui, parlant peu, et surveillant ses monstres du coin de l'œil. Encore boudeuse quand même, malheureusement un peu rancunière, So coulait des regards en direction de Col... Si personne ne parlait ou ne rompait cette atmosphère sinistre ça n'irait pas. La jeune femme finit par se dévouer... Mais pour dire quoi? Rhaaa maudite tête de mule!... Les remparts de Castillon se dessinaient en face d'eux. Un dernier passage dans ce village Périgourdin, pour un ultime souvenir, un ultime hommage à celui qui aurait dû être son mari. Une idée de Colhomban, voulant qu'elle parte le cœur léger.

Merci Col...

So se tourna vers lui, un sourire sincère au visage, un regard doux et reconnaissant. Regard s'attardant un peu sur celui de son compagnon. Depuis combien de temps étaient-ils aussi proches maintenant? Il fallait bien qu'elle reconnaisse qu'elle était plus qu'attachée à lui... Même si elle ne pouvait, ou n'osait l'avouer, se l'avouer? Ou le dire, le faire savoir directement. C'était... Différent, mais elle était bien avec lui. En paix. Il lui faisait penser à autre chose, et c'était bien ainsi. Son sourire s'élargit.

Je te laisser prendre les chambres à l'auberge, je ne tiens pas à passer la nuit en geôle comme la dernière fois... Une fois suffit!

Celle là, elle s'en rappelait! Avec ce garde, ce rat, ce sac de patates, ah non c'était elle le sac rhooo.

Quoi que... Ce serait amusant de te voir me libérer une nouvelle fois!

Voilà qu'ils passaient les portes du village. Après une grande inspiration, elle indiqua la direction de l'auberge la plus proche, oh ils ne risquaient pas de se faire jeter, enfin peut-être... Est-ce que Col avait déjà fait mander ce qu'il avait dit? Cette petite pierre taillée? Ou allait-il le faire là? Il allait falloir qu'elle retrouve la maisonnette... Était-elle encore debout? La voilà qui angoissait. Non pas de ne pas retrouver la masure sur pieds, mais au fond d'elle, elle ne voulait pas croire qu'il était mort. Faire ça voulait dire qu'il y était vraiment, il allait falloir qu'elle se fasse une raison... Ne l'avait-elle pas encore fait? La So déglutit avec du mal

Col... Tu es sûr que tu veux faire ça? Tu n'es pas obligé tu sais...

Oui, la voilà qui avait peur, elle s'efforçait d'oublier Vegoku, de le ranger dans un coin de sa tête et de son cœur, et les voilà présents ici pour lui... Un mauvais moment à passer, le dernier avant le grand départ, avant un renouveau... Une nouvelle vie... Avec Col.
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Colhomban

Sa main dans celle de Sorianne, désireux de ne plus la lâcher d'une semelle la fourbe, Colhomban cherchait des yeux la taverne dont lui parlait la brune. Des écus sonnants et trébuchants dans les poches de son gilet il était sûr de ne pas se faire refouler cette fois-ci dans les confins des oubliettes de la cité. La demoiselle à ses côtés s'agitait, passait d'un pied à l'autre avec forces soupirs ce qui finit par attiser la curiosité de notre homme. Mais qu'avait-elle ?!

Col... Tu es sûr que tu veux faire ça? Tu n'es pas obligé tu sais...

C'était donc cela qui la turlupinait au point de rendre la légendaire bavarde presque muette comme une carpe ! C'était pour cela également qu'elle avait filé sur la route essayant de "prendre un peu d'avance" comme elle le lui avait répété maintes fois tandis qu'il la grondait. Hum, bravo ! Colhomban rajusta son catogan et se tourna vers la belle.

Sorianne, crois-tu que je te proposerai quelque chose que je ne veux pas faire pour le seul plaisir de...euh... te faire plaisir ? Il sourit, taquin. Cesse donc ne t'inquiéter mie de pain, je te dis que j'ai envie de faire cela, alors laisse moi faire. Il lui tapota affectueusement la tête, sachant pertinemment que ce geste agaçait la brune étant donné qu'elle était beaucoup plus petite que lui. Elle avait toujours l'impression d'être un enfant qu'on rabrouait.

Pour ce qui est de la pierre je m'en suis chargé lorsque nous étions à la capitale. Un pigeon plus tard j'avais commandé une magnifique stèle de la région. Dans le retour de courrier que j'ai eu du carriériste, il m'a promis de me fournir les outils adéquats pour le travail d'embellissement que je veux entreprendre. Un homme fort sympathique !

Il rattrapa la main de sa compagne et l'entraîna dans l'auberge avec les enfants à leur suite. Une chambre, un repas, une toilette sommaire et un gros câlin plus tard toute la petite "famille" était fraîche et disponible. L'après midi pointait son nez avec un doux soleil estival, une promenade vint donc naturellement se greffer à tous ces facteurs.

Sorianne tu accepterais de m'amener là où tu veux que l'on dépose la stèle ? Impregné des lieux je pense que je la taillerai avec plus d'entrain, et ainsi je finirai plus tôt. Il déposa un baiser sur la joue de la demoiselle. Je suis persuadé que les enfants vont te poser des centaines de questions...

Il savait que sa brune serait courageuse. Car c'était bien là sa plus belle qualité...
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Sorianne

Gnii! Après ce qu'il lui demanda, elle aurait donné n'importe quoi pour revenir un peu en arrière et enfermer tout le monde dans l'auberge. D'ailleurs la pression de sa main sur la sienne se fit un peu plus forte et So regarda bien devant elle. Comme il ne lui tardait pas! Les monstres couraient derrière et autour d'eux, essayant de s'attraper... Bah oui Voilà que Lysi avait piqué les effets de chevalier de son frère, bouclier et épée de bois étant maintenant en sa possession. Par Aristote qu'elle aurait aimé qu'ils soient gardés ailleurs!

Quelle idée de vouloir faire ça, quelle idée il avait eu là! Mais quelle sotte! Pourquoi est-ce qu'elle avait accepté! Sans s'en rendre compte sa marche ralentit, elle était prête à faire demi tour, néanmoins le lac se rapprochait d'eux... Quand elle le vit, So finit par stopper, retenant Col qui essayait de la tirer. Bah elle tirait dans l'autre sens.

Non, tu es vraiment certain? On n'est pas obligé tu sais, pas du tout, si ça se trouve la maisonnette n'est même plus debout! Trouves une idée, trouves une idée... Je te rembourse la pierre!

Le regard lancé et la menace de se retrouver balancée en travers de l'épaule de son compagnon, comme un vulgaire sac de pommes de terre... Pis elle savait qu'il n'aurait pas peur de le faire puisqu'il l'avait déjà fait!! D'ailleurs la brunette lui lança un regard assassin. Po l'choix, c'était vraiment pas juste... Levant la main elle désigna la lisière de la forêt derrière l'étendue d'eau.

C'est par là bas...

So grommelait, rechignant à vouloir s'y rendre... Mais bon... C'était juste pour voir hein. Du moins cette fois. Une fois passé les grandes herbes qui les séparaient du bois, elle passa sous la frondaison des arbres et hésita de nouveau.

Où on va?
On va te perdre dans la forêt et aprés je choisirai une aut'sœur.

Tirage de langue en règle bien sûr... Et So les laissait se chamailler. Les dents serrées, elle répondit tout en continuant d'avancer entre les arbres, le petit sentier qui y menait était toujours visible.

On va à la maison de votre père...

Forcément, y aurait fallu qu'elle y réfléchisse à deux fois avant de la ramener, forcément! La mauvaise interprétation de ses mots pointaient. Du coup elle se rattrapa aussi vite qu'elle le put.

Celle qu'il habitait quand on s'est rencontré...

Ah bah... La voilà qui apparaissait au détour d'un arbre... Petite, sombre, abandonnée, perdue au milieu de la forêt... La main de So serra un peu plus celle de Col.

Il m'avait emmené ici il y a longtemps. C'est là qu'il m'a offert la petite épée que j'ai laissé dans la chambre à l'auberge et a voulu m'apprendre à m'en servir sans beaucoup de succès... Il m'avait dit qu'il n'avait emmené personne d'autre ici.

Le petit terrain sans arbres qui était devant la maison n'était plus, la nature avait recouvrée ses droits... Le toit complètement ouvert de la maison montrait que personne n'y était venu depuis un long moment... Et comment était l'intérieur? So leva le nez vers Col, se demandant bien ce qu'il pouvait penser... Venir ici ne devait pas lui plaire outre mesure...
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Sorianne

Deux ou trois jours plus tard

Deux jours, peut-être trois, elle avait perdu la notion du temps, qu'ils étaient allés à la masure qu'habitait Vegoku il y avait maintenant bien longtemps. La brunette avait accompagné Colhomban chez le carriériste qui avait en sa possession la pierre a graver, et So avait observé son compagnon tailler la pierre. Ah mais c'était plus compliqué que de tailler le bois hein! D'ailleurs elle s'en amusait. Bon, la jeune femme évitait de lire et de regarder la plaque, d'une parce qu'elle n'était pas curieuse vis à vis de tout ce qui touchait cette plaque, elle le saurait bien assez tôt, et de deux parce qu'elle se prenait pichenettes sur pichenettes à chaque fois qu'elle tentait une observation. Du coup elle avait fini par trouver une place excellente. Elle voyait Col bosser, et ne regardait pas la pierre. Parfait!

Ce matin là, elle s''était réveillée presqu'avant le soleil, et l'envie d'aller au lac s'était fait sentir. Sorianne avait donc filé en douce après avoir rédigé une petite note qu'elle avait laissé sur un des meubles décorant la petite chambre.

Bonjour Col,

Je ne voulais pas te réveiller, donc je t'écris!
J'ai eu envie de me dégourdir les jambes, une promenade s'imposait, et vu que je ne dormais plus...
Je reviens vite, donc ne me cherche pas, ne retourne pas le village!
En plus les monstres dorment encore à côté, chuuuuut.

Ta mie de pain.

PS : à m'appeler ainsi, je trouve ça naturel maintenant! C'est malin!

Et elle était sortie... Bah c'était sans compter sur la rencontre... Enfin les rencontres de faites. Si elle avait su elle serait restée couchée, de même que la journée complète! Entre la rencontre avec Bébé, et cet homme qui l'avait fait tombé -toujours autant de mauvaise foi- et qui l'avait littéralement ignoré, bah elle était servie. Du coup c'est en ronchonnant qu'elle rentrait à l'auberge. Mais d'un pas rapide, il fallait qu'elle se calme.

A l'arrivée à l'auberge, elle allait mieux, juste son poignet qu'elle tenait toujours contre elle. Maudite chute... Évitant soigneusement l'aubergiste, à quoi que, cette délicieuse odeur de pain chaud vint lui chatouiller le museau et la So fit un demi-tour en direction des cuisines. Personne! Oh oh... Les pains étaient à refroidir sur les tables, dégageant ce fumet hmmmm. Hmm? C'est que le fumet de pain chaud s'était transformé en une odeur... Rhaa ça lui disait quelque chose... Âcre et...

Au feu!! Le bas des jupe avait prit feu! Bon sang elle n'avait pas vu qu'elle était aussi prés de la cheminée quand elle s'était déplacé!! En train de taper sur la robe, pliée en deux forcément elle n'aperçut pas l'assistant de l'aubergiste arriver et prendre ce seau d'eau qu'elle n'attendait pas, surtout après avoir réussi à éteindre les flamèches...

*SPLAAAAAAASH*

Pleine face, So se relevait, rien comprendre, yeux fermés, en train de maudire cette journée qui commençait à peine, à se demander comment elle allait y survivre... La jeune femme finit par réouvrir les yeux, balayant de la main les quelques mèches noires, en train de goutter devant son nez, et fit un sourire mielleux au garçon qui avait trouvé bon d'éteindre l'incendie, ou ce qui y ressemblait en beaucoup plus petit, par un bon jet d'eau en pleine tête. Blasée... La brune s'avança, bien droite, essayant de garder un brin de fierté, elle attrapa une des miches de pain en train de refroidir, et s'en alla de cette cuisine, un grand pan de ses jupes à traîner derrière elle.

Bouh elle n'était pas de bonne humeur, et c'est complètement dégoulinante qu'elle entra dans la chambre partagée avec Col. Feignant de ne pas voir la curiosité du jeune homme, elle alla déposer le pain, avant de se tourner vers Col...

Pourquoi est-ce que certains jours, on ne peut pas se lever sans en pâtir? J'arrive au lac, je tombe sur une ancienne maîtresse de vegoku, celle qui ne voulait pas que je vienne à Castillon avec lui quand il y revenait. Ensuite je marche le long du lac et trébuche dans les jambes de quelqu'un endormi au pied d'un arbre... Il s'est réveillé aprés mon coup de pied et est parti sans même un regard pour moi bien sûr.So décolla son poignet de sa poitrine et le montra au brun avec une moue toute triste Me suis fais mal en plus... Naaan! Pas encore laisse moi finir. Ensuite, j'arrive à l'auberge, je sens une merveilleuse odeur de pain et vais en cuisine pour en demander un au cuisinier, mais il n'y avait personne. Je me suis déplacée... So mimait tout en racontant Et me suis mise sans le voir juste devant la cheminée avant de voir que le bas de mes jupes avaient pris feu... Elle se tourna à demi pour montrer le dos de ses jupons J'avais enfin réussi à éteindre le tout quand le garçon de cuisine arrive et me lance un grand seau d'eau dessus, en croyant bien faire... Et elle se montra dans son entier. Je n'ai vraiment pas de chances...

Nan po du tout... Mine boudeuse, elle s'approcha doucement de Col, traînant un peu les pieds avant de se laisser tomber sur un tabouret et de se glisser face à son compagnon, comme demandé. A peine le lacet du bracelet de cuir défait So tourna sa main de façon à présenter la paume vers le sol, c'est qu'elle n'aimait pas qu'on voit ces maudites marques qu'elle avait et elle feignit l'innocence, tout en regardant par la fenêtre. Oh cette nonne, que faisait-elle dehors? Et ce boulanger! Oh ce pain avait l'air bon, il devait sans doutes se rendre au ma...

AAAAAAAAAAAAAAAAAAIEU!!! So arracha sa main de celle de Col et l'éloigna au maximum, tendant son bras loin en arrière. Non!! Non non non!!! Touches pas à ça!!!

So cherchait tellement à écarter son poignet que le tabouret ne tenait plus que sur deux pattes... Dangereux...
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Colhomban

Sorianne

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