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[RP] Mon fils ma bataille, procès de Fanette.

Roman_di_medici
Roman la considéra avec mépris et colère tandis qu'elle perdait tout contrôle et se laissait aller à déverser ses boniments.Elle faisait encore sa pleureuse, c'était son rôle préféré. Elle l'avait toujours joué à merveille. Même quand elle l'avait trompé, elle s'était appliquée à pleurnicher tant et si bien pour convaincre ses auditeurs que c'était devenu de sa faute à lui si elle l'avait trompé...

- Tu peux toujours essayer te défendre sur ta version des raisons pour lesquelles tu en es arrivée à payer Edvald pour me casser la gueule.. tu es en procès parce que tu as payé des mercenaires pour me torturer et me tabasser. Tes larmes n'y changeront rien.
Agnes.de.sorel
Agnès écouta avec sérieux le récit du plaignant. Retenant uniquement ce qui pour elle servirait à rendre son verdict sur la culpabilité de l'accusée. Lorsqu'il termina, cette dernière prit la parole. Chose pour laquelle elle n'avait pas demandée la permission. Sachant que son tour de parole était terminé. Néanmoins, la Sorel ne coupa pas la parole et la laissa poursuivre jusqu'à la fin. S'apprêtant à intervenir, le plaignant en remettait une couche à la suite. Grondement dans la gorge de la jeune femme qui se décida a taper trois fois de son marteau.

- Vous êtes ici tous dans mon tribunal. Vous avez tous le même temps de parole, si vous désirez prendre la parole, vous patientez. Nous ne sommes pas à la foire où intervient qui veut à n'importe quel moment. Cessez cela tous les deux. Accusée Fanette, puisque vous venez là d'intervenir avant votre tour, je considère que vous venez de prendre sur votre prochain temps de parole. Votre avocat pourra faire appel à un autre témoin uniquement en plus de vous qui venez de témoigner.

Remettant ses yeux bleus sur Albin après avoir fixée les deux ex-époux. Agnès reprit la parole.

- Monsieur le Procureur. Avez-vous un autre témoin à appeler ?

Après la réponse d'Albin, Agnès procéda à une levée de séance. Le procès reprendrait dans une heure environ.

CLAP ! CLAP ! Acte 4 ! A l'accusée, son avocat et son témoin.

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Albin.
Et après avoir écouter le témoignage du plaignant puis Agnès.

Non aucun autre témoin.
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Erraa, incarné par Lilye
Surprise ! Elle ne s'attendait pas à être appelée dans cette affaire. Elle ne s'attendait même pas à ce qu'il y ait une affaire. Pour elle, s'était terminé depuis longtemps. D'ailleurs, elle ne savait même pas exactement ce qu'elle faisait là. Bon si, évidemment, un procès, c'est fait pour dire ce qu'on sait. Pas la vérité, parce qu'il y a autant de vérités que de personnes.

Bonjour. J'ai connu Fanette l'année dernière lors d'un voyage en Provence. Elle était à la recherche de son fils. Nous avons passé une soirée agréable et puis nos chemins se sont séparés. Nous nous sommes recroisé quelques fois depuis, toujours le plaisir de ces rencontres fortuites et celui de passer d'agréables soirées. Puis un jour, elle m'a annoncé que sa fille était décédée et le père de son fils avait enlevé l'enfant et qu'elle ne savait pas comment le récupérer. Alors je lui ai proposé d'engager des mercenaires. Elle ne voulait pas, elle avait peur que ça dégénère, elle disait ne pas avoir l'argent alors j'ai proposé de payer à sa place, mais elle a refusé. J'ai insisté toute la soirée mais elle ne voulait pas. Le simple mot de mercenaire lui faisait peur, elle ne voulait pas en arriver là. Elle ne voulait pas que des gens soient blessés, elle voulait simplement récupérer son fils. Comme toujours, nous nous sommes séparé et je n'ai plus entendu parler de cette histoire jusqu'à aujourd'hui.

Que pouvait elle dire de plus ? Le reste, elle n'en savait rien.
Agnes.de.sorel
Ecoutant le récit du témoin de la partie de l'accusée, Agnès hocha la tête avant de regarder de ses yeux verts l'accusée et son avocat.

- Avez-vous autre chose à dire avant que je passe la parole au procureur et prononce mon verdict ?
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[
--Fanette_loiselier
Fanette jeta un rapide coup d’œil à son avocat et se souvint qu'il voulait montrer le contrat au juge. Elle prit une longue inspiration, cherchant à causer d'une voix intelligible et en jugulant les émotions qui se bousculaient sous sa tignasse indocile. Elle se leva, et extirpa de sa poche un parchemin roulé, puis le tendit à la magistrate.

Finlams a écrit:



    La Bannière Brune s'engage a fournir une aide martiale dans la récupération de Milo Amalio di Medici Corleone à sa mère Fanette Loiselier en échange d'un salaire de 80 écus dont 50 en avance pour les charges dû aux coûts de mouvements, entretien des troupes et équipement ainsi qu'en préparation pour allouer des auxiliaires.

    La cliente s'engage a suivre les consignes du lieutenant pour ne pas se mettre en danger et se soumet à un supplément de charge si elle agit sans considération pour les mercenaires ou sa propre vie. 20 écus en cas de non suivi d'une consigne. 50 en cas de mise en danger irréfléchie.

    Le reste du salaire sera versé une fois l'enfant rendu à la cliente Fanette Loiselier.

    Sans couleur ni patrie.
    Tours, 1er mars 1468


– Voyez m'dame. J'suis accusée par cet homme-là, dit-elle en pointant du doigt Roman, de faits d'agression, et plus précisément, d'avoir payé des mercenaires afin de le faire rouer de coups. Comme vous pouvez le lire, et ainsi qu'en ont témoigné plusieurs personnes, ce n'était pas l'objet du contrat. L'homme qu'il était avant que le chagrin ne le rende lâche et haineux sait parfaitement que je n'ai jamais voulu de mal, ni à lui, ni à aucun membre de sa famille. S'il cherche à se victimiser, je crois que c'est juste parce qu'il est triste pour notre petite fille, et que c'est plus simple pour lui de me faire passer pour une folle et une garce que d'assumer lui aussi les torts qu'il a eus vis-à-vis de nos enfants.

Elle marqua un temps d'arrêt.

– Je n'lui en veux pas, mais vous comprendrez que je n'aspire qu'à vivre en paix près de mon fils sans subir de menaces ou d'humiliations. Il ne tient qu'à lui de faire parti de la vie de ses enfants, si tant est qu'il n'essaie pas de m'en priver et du reste, pour eux, je regrette bien qu'il s'en soit si peu soucié quand il en avait l'occasion.

Elle opposa au regard méprisant de Roman un visage triste et résigné. Il n'avait jamais manifesté beaucoup d'intérêt ni pour Milo, ni pour Stella, et si elle ne remettait pas en doute sa peine infligée par la disparition de la petite dernière, elle ne doutait pas qu'il retournerait bientôt à ses occupations sans plus se soucier de son fils qu'il ne l'avait fait jusque-là. Elle était triste que Milo n'ait eu un père que trois semaines par an.

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Agnes.de.sorel
Les yeux verts se posèrent sur le témoin de la défense. En essayant de bien intégrer à sa mémoire le témoignage. Pour sûr, Agnès n'avait pas la mémoire des visages, ni des noms. Aussi, s'appliquait elle a retenir uniquement l'essentiel. Là encore, sa décision sur le verdict était incertain. A ce stade, elle ne savait pas encore si elle ferait coupable ou non. Il s'agissait d'une décision qui pourrait bouleverser des vies et elle ne prenait pas son rôle à la légère. Ainsi, la main fut déplacer de sorte d'autoriser le témoin à céder sa place une nouvelle fois à l'accusée. La Sorel aurait pu si elle avait eue un enfant réagir autrement à ce procès. Le fait qu'elle n'est pas d'enfant, ni même d'époux faisait d'elle, elle le savait une personne tout
à fait impartial puisque ne pouvant pas se fier à ce qu'elle aurait pu ressentir à la place de l'un ou de l'autre. Clôturant ainsi l'acte quatre du procès.

Ses yeux se tournèrent vers le plaignant.


- Sieur plaignant. Vous pouvez à votre tour intervenir et faire intervenir un témoin avant que le procureur passe au réquisitoire. Ainsi, nous clôturerons le procès.


[HRP Edit, j'ai adaptée pour satisfaire à la demande. Remplaçant la prise de parole du procureur par celle du plaignant pour l'instant.]
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Roman_di_medici


Roman se leva de nouveau, avec une grimace de douleur. Il reprit la parole.

- J'ai demandé ce procès envers Fanette non pour régler nos comptes de couple séparé, mais parce qu'elle m'a fait passer à tabac par des mercenaires avec qui elle a passé un contrat en ce sens. Nous avons tous les deux des torts dans ce qui fait notre passé, bien sûr, et je n'ai pas été le plus exemplaire des pères. Cependant, mon père non plus ne l'a pas été dans mon enfance, ni ma mère, et pourtant les voici présents tous deux aujourd'hui (il désigna d'un geste du bras Amalio et Joanne assis sur un banc non loin) pour me soutenir, parce que malgré leurs absences, ils restent mes parents. C'est ce que je suis pour Milo. Je suis un père absent, voyageur, occupé, mais je suis un père et je viendrai toujours à son secours s'il a besoin de moi.

Il reprit son souffle, pâle, affaibli par la douleur qui le tenaillait aux côtes.

- Mais... reprenons, la raison de ce discours n'est pas de comparer nos compétences parentales. J'ai demandé ce procès parce que Fanette a payé des mercenaires pour récupérer Milo de force, alors que je lui avait écrit une lettre indiquant que j'allais à Tours, soit à quatre jours de cheval seulement de Limoges où nous habitons, et précisant que nous rentrerions sous peu de temps. Fanette savait donc que je reviendrai bientôt avec Milo. Elle savait parfaitement que je n'avais pas enlevé Milo de force pour l'emmener être éduqué à Florence au palais des Médicis. Elle le savait. Mais elle a choisi de faire appel à la Bannière Brune pour me reprendre notre fils. Elle dit qu'elle ne voulait pas qu'ils me fassent de mal... est-ce crédible un seul instant ? Embauche-t-on des mercenaires comme Edvald pour faire usage de délicatesse, de tact et de modération ? ... Bien sûr que non. Elle cela aussi, elle le savait. J'ai donc été pris, et torturé. J'ai étouffé et j'ai cru mourir. J'ai été frappé et j'ai senti mes côtes se briser sous les coups de botte d'Edvald et des autres. Et Fanette savait très bien que cela se passerait ainsi. Elle ose pourtant vous dire qu'elle ne m'a jamais voulu de mal... Mais.. si l'on ne veut pas de mal à quelqu'un, on lui envoie pas la Bannière Brune. Ce contrat qu'elle nous montre indique bien que la BB doit lui fournir une aide martiale. Je n'ai pas besoin de vous expliquer ce que signifie le terme "martiale"... De plus, rien dans ce contrat n'indique que les mercenaires devaient s'abstenir de me faire du mal. Rien.

Il s'humecta les lèvres, ses mains tremblant tandis qu'il se soutenait de son mieux pour rester debout malgré son état.

-Elle a embauché Edvald pour que cela arrive. Pour que je sois battu et blessé. C'était son désir. Et depuis tout ce temps, elle s'en défend, et elle brode toute son histoire de grandes larmes afin d'essayer d'attendrir son auditoire. Elle a toujours agi ainsi. Tout ceux qui la connaissent pourront vous dire comme Fanette est douce et gentille, et comme je suis fourbe et cruel. Tous ceux qui l'écoutent veulent bien penser ainsi. Mais moi, lorsque j'ai pris avec moi mon fils pour me rendre à Tours avec mon frère et mon neveu, j'ai écrit une lettre à sa mère pour lui dire que je revenais bientôt avec lui. Je l'ai fait. Afin qu'elle ne s'inquiète pas. Afin qu'elle ne panique pas. Malgré nos désaccords et notre deuil. Alors, si elle a choisi de m'arracher notre fils par la violence, c'est en toute connaissance de cause. Et c'est cela que je lui reproche.

La douleur rendait de plus en plus difficile sa respiration, trop sollicitée par son long discours.

- Je ne lui reproche pas son deuil. Je ne lui reproche pas de me faire des reproches; c'est ainsi lorsqu'un couple se sépare. Je ne lui reproche pas sa souffrance. Mais elle a payé des mercenaires pour me torturer.


Ses jambes ne le portaient plus qu'à peine. Il fit un dernier effort pour dire à voix haute :

- J'appelle comme témoin, une amie qui m'est chère depuis de longues années, qui m'avait jadis encouragé et soutenu aux prémices de l'histoire d'amour qui a lié un temps Fanette et moi... une amie qui est accourue à mon secours depuis Limoges car je ne répondais plus à ses lettres... une amie... qui m'a sauvé la vie et sans qui mon frère Gabriele n'aurait pu, à lui seul, assurer les soins qui m'ont permis de rester en vie. J'appelle, en tant que témoin, son Altesse Royale la Princesse Mélissandre de Malemort-Armantia.

--Fanette_loiselier
La fauvette écoutait. En dépit de l'avis de ses proches, l'Angevine persistait à assumer l'entière responsabilité de l'échec de leur mariage, même si elle pouvait reconnaître des torts à l'Italien. Elle n'avait jamais cherché son pardon, mais elle avait maintes fois quémandé son indulgence, et s'était à chaque fois heurtée à l'orgueil dont il savait si bien se draper. Elle fut soulagée de l'entendre admettre ses carences, même dans cette salle où ce n'était nullement le propos. Pourtant, elle serra les poings quand il assura qu'il viendrait toujours au secours de son fils. Il l'avait pourtant bel et bien abandonné quelques mois à peine après son enlèvement. Même lenù, amante occasionnelle du Corleone, le lui avait confirmé. Elle aurait aimé soutenir son regard quand il affirmait un tel boniment, mais il gardait le sien résolument fixé sur la juge qu'il cherchait à convaincre.

Pour le reste, elle voulut protester, mais, alors qu'elle s'apprêtait à l'interrompre une fois de plus, la main de l'avocat la rappela à l'ordre. Elle se mordit la lèvre. Comment croire qu'il lui rendrait Milo après les propos qu'il lui avait tenus, les menaces de son frère, jusqu'à une tentative de meurtre qui l'avait contrainte à fuir Limoges ? Roman se contredisait lui-même, quand il avait expliqué un peu plus tôt qu'il ne la jugeait plus capable d'en prendre soin, et Declann l'avait parfaitement saisi, affichant un air calme et sûr de lui. La main toujours serrée sur le poignet de la jeune mère, il cherchait sans doute à contenir ses réactions un peu trop épidermiques et lui imposer la même passivité qu'il affichait. Elle se tut tandis qu'on appelait le témoin suivant.

Un léger bourdonnement parcourut la foule. Après la rixe entre le vieux mercenaire et les gardes, l'intervention d'une altesse royale, assurément, les badauds ne regrettaient pas d'être venu assister à ce procès. Fanette fixait l'allée centrale, attendant comme les autres que la princesse apparaisse. Roman l'avait annoncée de la manière solennelle qui seyait à son rang. La dernière fois que la jeune mère l'avait vu, c'était chez Gabriele Corleone, et elle avait tenté en vain de tempérer le refus qu'on lui opposait quand elle demandait à voir Milo.
Un cygne, l'image s'imposa à son esprit. Mélissandre était un cygne. Son corps aux courbes discrètes était si menu et si petit qu'il semblait avoir de la peine à sortir de l'enfance, mais la grâce altière de ses mouvements et la beauté de son visage suffisaient à faire oublier ce détail. Le rose églantine de ses lèvres qui colorait tout aussi délicatement ses hautes pommettes rehaussait son teint clair. De longs cils ourlaient son regard d'obsidienne, et comme pour sublimer sa beauté, la lumière s'accrochait en reflet d'or sombre dans sa chevelure de soie. Et pourtant, sous la surface parfaitement lisse des convenances, la jeune femme fréquentait les plus mauvaises engeances, tout comme l'oiseau si élégant pataugeait dans la vase sous le miroir de l'eau. Les Corleone n'étaient assurément pas les pires dans ses fréquentations bien peu protocolaires, et Fanette s'était offusquée, aux premières semaines de l'an quand elle avait appris que cette soi-disant amie hébergeait et minaudait avec l'homme qui avait violé la jeune cousine Corleone, à cause de qui on avait enlevé son fils.

Attendant comme les autres la noble apparition, elle reporta son attention sur Roman. Surjouait-il les blessures qu'il arborait douloureusement. Elle l'en savait capable, pourtant, elle eut le sentiment qu'il était sincère. On ne saurait feindre la maigreur et la pâleur. Et si les sutures de sa pommette étaient sans doute inutiles à présent que les chairs avaient eu le temps de se ressouder, elles témoignaient malgré tout de la violence du coup qu'il avait reçu au visage. Elle se demanda pourquoi il avait fait venir Mélissandre, qui n'était même pas présente au moment des faits. Que pouvait apporter de plus la caution d'une femme qui n'était pas médecin, fut-elle noble, quand il suffisait simplement à l'assemblée de suivre les mouvements empesés du plaignant, d'écouter sa respiration saccadée à chaque fois qu'il se levait. Le maintien roide de l'Italien parlait pour lui et ne jouait certainement pas en faveur de l'accusée. Elle imprima une petite moue et chercha parmi l'auditoire le regard de ciel d'été d'Oliver. Elle trouva son sourire tendre et encourageant et s'efforça de lui sourire en retour.
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Roman_di_medici
Roman aurait pu lui aussi commenter en pensées tous les discours de Fanette et Declann, mais il s'en était abstenu et avait fait le choix de s'exprimer à voix haute.
Meli_de_malemort
Mélissandre, en entendant la voix de Roman, s'approcha et salua la cour aimablement. Elle n'arborait pas de mise particulièrement élaborée, ayant fait le choix d'une robe de lin noir ceinturée d'or, et ses longs cheveux étaient réunis sur sa nuque par un peigne en bronze.

- Votre honneur. Maitres. Je ne me présenterais pas à nouveau, Roman l'ayant déjà fais. J'ai connu Roman et Fanette voici plusieurs années, à l'aube de leur couple. Je me souviens les avoir exfiltré, cachés dans mon coche. Ils formaient alors un duo charmant, et je les ai pris tous deux en grande affection. Les années qui ont suivi, j'ai été une présence ponctuelle pour chacun d'eux. Je mentirais en prétendant avoir été présente en permanence, ou savoir quels affres ils ont traversés. Mais j'ai été liée à ce qui à causé entre eux une rupture nette.

Sur ces mots, la princesse leva sur Fanette un regard glaciale. Elle ne lui ferait pas l'affront de dire à la cour quelle trahison la "douce biche" lui avait infligée. Elle était ici pour parler de Milo.

- Fanette à fauté. Roman était absent, à ce moment là, je le reconnais. Et elle à cherché son pardon. Cependant, et puisque c'est son droit, Roman à refusé de lui pardonner. Dès lors, j'ai pu constater un changement chez elle. La jeune fille enjouée et rêveuse est devenue amère. Elle ne parlait plus guère que de Roman et de manque de coeur. En boucle. Sans cesse. Du soir au matin. Et si possible, en prenant soin de monter son entourage contre lui. Roman étant absent, il n'avait pas loisir de se défendre. Il ignore, encore aujourd'hui, la moitié des horreurs que j'ai pu entendre à son sujet pendant cette période, et c'est pour le mieux, quand je vois jusqu'où Fanette semble prète à aller maintenant pour lui coller cette étiquette de monstre sans foi ni loi qui lui permet de se complaire dans sa victimisation.

J'étais à Limoges, pendant la fin de vie de Stella. Mais je n'étais plus assez proche de Fanette pour prendre part à ses efforts. J'aidais de loin. Je m'inquiétais. Je parlais avec son entourage. Il semblait que la petite souffrait énormément. Je me souviens, peu avant sa mort, avoir entendu qu'elle était bleue, et qu'elle "sentait fort". Ce détail m'avait horrifiée.


Sur ces mots, la princesse se signa.

- Le lendemain, le surlendemain peut-être, la malheureuse a été libérée de ses souffrances. J'étais sincèrement désolée pour Fanette. Qui ne le serait pas ? Perdre un enfant c'est contre nature. Je ne le souhaite à personne. Mais la vie avait fait qu'à l'époque, j'étais plutot en position de m'occuper de Roman. Il s'est effondré, littéralement. Parcequ'il aimait tendrement sa fille, malgré les doutes qu'il avait pu avoir quand à sa paternité. Son frère Gabriele l'a littéralement tenu à bout de bras. Quand à moi, j'aidais avec la logistique. A ce moment là, nous avons eu vent de rumeurs terrifiantes, venant du logis de Fanette. D'aucun prétendaient qu'elle n'avait pas quitté la chambre depuis la mort de sa fille, et que...

Mélissandre hésita. Le détail à venir lui retournait le ventre. De peine, de dégout, d'empathie d'une femme pour une mère. De peur aussi, du degré de folie qu'avait attend Fanette.

- Qu'elle dormait avec le corps de la petite. Qui était alors morte depuis des jours. Sur le coup, j'ai surtout pensé à combien elle devait souffrir de cet état. Puis j'ai pensé à son ainé, à ce petit Milo qui subissait, par ricochet, le deuil d'une soeur et le spectacle d'une mère qui perdait la raison. J'ai donc appris que Gabriele avait prit son neveu avec lui, dans le logis Corleone, et qu'il avait décidé de le préserver de sa mère qui avait manifestement perdu la raison. Une folie compréhensible, au vu du drame qui se jouait, mais une folie qui mettait en danger un garçonnet qui était plein de vie. Il était d'ailleurs très heureux, avec nous. Je l'emmenais à la messe avec ma nièce Héloise, et nous prenions tous soin de lui. Après quelques temps, Fanette à commencé à se reprendre et à réclamer de voir son fils. Cela lui a été accordé à chaque fois. Mais pas seuls. Pas si vite. Après une telle descente aux enfers, Gabriele et Roman ont estimés préférables de garder Milo auprès d'eux, sans jamais, et cela je l'atteste, interdire à Fanette de le voir.

Elle est venue le réclamer plusieurs soirs de suite. Mais à chaque fois, elle était plus pâle, plus maigre. Elle semblait à peine capable de s'alimenter. Alors veiller un petit garçon ? Roman et Gabriele l'ont invité à se reprendre. A se nourrir, à dormir et à se soigner. Elle s'est entêté à vouloir reprendre son fils. J'imagine qu'il lui manquait au quotidien, bien sur. Mais Fanette tenait à peine debout, j'insiste sur ce point. Je ne lui aurais pas même confié une portée de chatons. Un soir, Roman et Gabriele se sont lassés de ses visites et ont annoncé qu'ils partaient quelques jours avec le petit. Un séjour salvateur loin de Limoges. Ils pensaient qu'éloigner Milo permettrait à Fanette de se recentrer et de s'accorder, enfin, le temps de soigner ses plaies. Ils lui ont assuré, et cela en ma présence, qu'ils lui ramèneraient le petit sous peu. D'ailleurs, je savais que c'était vrai, puisque leur absence ne devait pas excédée une dizaine de jours.


On reprend son souffle. On regarde Roman, sans pensées parasites ou règlement de compte mentaux.

- Au bout d'une quizaine, je me suis inquiétée de ne plus avoir de nouvelles de Roman. J'ai écris, encore et encore, et j'ai fini par recevoir des nouvelles de Gabriele. Il m'expliquait s'être caché dans la campagne avec son frère, et qu'il était dans un état calamiteux. N'écoutant que ma tendresse pour eux, j'ai quitté limoges séance tenante pour les retrouver en Touraine. Et seigneur dieu...

Cette fois, le verni royal se fendilla, et elle adressa à Fanette un regard empli de colère, et la prit à témoin.

- Roman était brisé. Pas seulement physiquement. Mais psychologiquement. Tu prétendais l'aimer mais tu n'as pas pu patienter deux semaines sans payer, avec un argent sorti d'on ne sait ou, une troupe de brutes qui ont frappés Roman et l'ont torturé. J'ai vu cet homme que tu avais épousé se frotter la peau du visage presque à se l'arracher, pensant sentir encore le linge qu'ils ont utilisés pour le noyer, en proie à des crises d'angoisses d'une violence inégalée. Nous avons du à chaque crise nous y mettre à deux pour lui tenir les bras et l’empêcher de s'écorcher vif ! Comment as tu pu, Fanette ? Comment as tu pu lui faire cela ? Et tu prétendais l'aimer ? Comment as tu osé ? Parviens tu encore à te regarder dans une glace ? Et cet argent dont tu uses, d'ou sort il ? Tes moyens dépassent les miens. Quel genre d'activité criminel te le permet ?

Les poings serrés, elle s'excusa et se reprit.

- Cette femme est mauvaise pour son fils. Je vous demande de vous mettre à la place de ce garçonnet, arraché aux bras d'un oncle aimant, découvrant son père en sang et à demi mort, avant d'être flanqué sur l'épaule d'une brute épaisse défigurée et cruelle qui avait encore sur les articulations le sang de son père ! Et vous me parlez d'amour ? Moi je n'y vois que de la folie. La folie pure d'une femme qui à brisé psychologiquement son ex mari et son propre fils, mais sur laquelle on se méprend si aisément, quand elle vous regarde avec son petit minois doux. Mensonges. Hypocrisies. Fanette Loiselier est aussi blanche qu'une brebis qui se roule dans la boue, et elle n'a jamais pensé au bien de Milo.

Roman, lui, était un père accablé par la douleur, mais un père qui pensait au bien de son fils. Il avait la tête sur les épaules, et contrairement à certains ici, à mit le bien être de sa progéniture avant tout le reste. C'est un homme bon, votre honneur. Un homme à qui je confierais ma vie sans hésiter le moins du monde. Un homme sur lequel Fanette crache inlassablement depuis des années, parcequ'il a eu le malheur de lui refuser son pardon. Un homme qui a perdu sa fille, tout comme elle, mais qui a eu le bon sens de penser à son fils et de l'éloigner d'une mère ravagée par la douleur qui refusait de soigner son corps et son âme. Un homme qui pleure. Qui hurle. Qui rit et qui aime. Un homme qui mérite qu'on lui rende justice. Qu'on lui rende son fils.

Je puis donner ici, le nom des personnes présentes lors des visites de Fanette, avant le départ en voyage de Roman et son fils. Raquel de Mortemart Amnell. Gabriele Corleone. Gautier d'Armantia. Foulques de Malemort. Lenu d'Alzo. Etienne de Ligny. Elles peuvent attester de l'état de folie pure dans lequel elle était, et du fait que Roman à assuré, plusieurs fois, qu'il lui ramènerait son fils sous huitaine. Jamais, ô grand jamais, il n'a enlevé Milo. Fanette, plutot que de patienter quelques jours, à préféré faire massacrer un homme seul et désarmé, traumatiser son fils et recourir à des méthodes de mafieux. Et vous prétendez, ici, qu'il s'agit d'une pauvre petite chose fragile ? Le diable se tient ici, oui. Mais vos regards ne se portent pas sur le bon côté de la salle.


Son témoignage terminé, Mélissandre inclina la tête.
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--Fanette_loiselier
Tout ce que Declann voulait éviter arriva. Comment cette femme pouvait-elle mentir avec un tel aplomb. Quand Mélissandre la prit à partie, elle se dressa et l'invectiva :

– Menteuse ! Comment oses-tu ? La seule chose de vraie dans le ramassis de mensonges que tu viens de servir concerne les souffrances de ma petite Stellina. Le seul tort qu'on ait pu m'entendre reprocher à Roman, c'est de ne s'être jamais soucié de ses enfants. Tu dois me confondre avec Montparnasse, c'est lui qui a dû te souffler des horreurs sur les Corleone quand il dormait chez toi, il y a quelques semaines à peine. Tu sais fort bien que, jusqu'à ce qu'Edvald me ramène mon fils, je ne l'avais plus vu depuis mi-janvier, et je te signale que Gabriele n'est pas venu me le soustraire c'est moi qui lui en ai confié la garde parce que je craignais qu'il n'attrape le même mal que sa petite sœur. Sa voix, étranglée par les larmes, ne sortait plus qu'en un filet saccadé mais elle réussit à lui cracher quand même une dernière phrase avant de s'effondrer sur son banc. – Quant à leur voyage, ils ont quitté Limoges fin février, je vois mal comment tu as pu les entendre me dire qu'ils me le ramèneraient, puisque j'ai quitté Limoges au lendemain de la mise en terre de Stella, après qu'ils aient tenté de m'assassiner.

Elle lui aurait bien craché au visage, mais elle n'en avait plus la force. Sa main se porta aux pendentifs ceignant son cou. Le premier représentait une biche et un oisillon. La Princesse lui avait offert dans cette période où elle était sans doute devenue triste et amère, non d'avoir été répudiée par le Corleone, mais d'être privée dix mois de son fils, enlevé par vengeance à son encontre, et qu'elle avait fini par retrouver après avoir écumé tous les chemins du royaume. Le second était gravé du portrait d'une enfant et du prénom de Stella Lucia, elle le lui avait remis à la mort de la piccolina. Le poing de la jeune mère les emprisonna et elle tira fortement dessus. La fine chaîne d'argent imprima une marque douloureuse à sa nuque et finit par se briser. Elle ouvrit ses doigts et les laissa tomber au sol, piétinant là le peu de respect et d'amitié qui lui restait pour la Malemort.
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Agnes.de.sorel
Agnès écoutait attentivement le témoignage de la victime et de son témoin. Se faisant déjà une petite idée sur le verdict. Assurément, elle ne s'attendait pas à recevoir en plein procès une note au sujet d'un nouveau témoignage. Qu'elle écarta immédiatement de l'affaire puisque non recevable en l'état. Une chose était sûre, cela confortait la Sorel dans l'idée que le mariage et les relations hommes et femmes, il fallait mieux les éviter comme la peste. Un seul nom avait retenu son attention, Lenu. Est-ce la même Lenu qui quelques années plutôt avait mentie pour lui faire prendre une claque ? Si c'était le cas, c'était mauvais. Ne connaissant cependant, pas le nom de la Lenu qui était à ses yeux une menteuse. Agnès ne pouvait même pas se faire un avis la dessus. Tous les autres noms lui étant inconnus, de même que le plaignant et la prisonnière, elle ne savait pas trop comment démêler le vrai du faux. Poussant un long soupire lorsque Fanette prit la parole sans y être invitée. Un roulement des yeux vers le ciel, le marteau tapa fort.



- Il suffit ! Vous n'êtes pas en taverne et vous n'avez pas le droit de prendre la parole pour répondre comme-ci le Procureur et moi-même étions là pour faire beaux.

Ses yeux verts allèrent vers Albin, se retenant de soupirer une fois encore.

- Monsieur le Procureur, c'est à votre tour. J'en ai assez entendue.

CLAP ! CLAP ! Acte 5 ! Au Procureur ! Albin à vous les studios !

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Albin.
Au tour de Albin un peu exaspérer par le manège qui se faisait. Pas loin de demander à son homme de main d'aller chercher une plante verte pour prendre sa place, l'Ar Sparfel porta son regard vers la juge quand elle évoqua qu'ils n'étaient pas là pour faire beaux.

Votre Honneur sachez que même sans cela je suis beau.

Voila qui est dit mais revenons à nos moutons et le sujet principal du procès.

Votre Honneur, rappelons dans un premier temps le pourquoi de ce procès. La prévenue est devant nous pour avoir payé des mercenaires afin de porter un préjudice physique à la victime à savoir messire Roman.

Nous ne sommes pas ici pour juger les histoires d'adultères ni si la prévenue est une bonne ou mauvaise mère, si victime est un bon ou un mauvais père et encore moins le bonheur de l'enfant. Nous sommes ici que pour juger les faits et uniquement les faits de violence commandités par la prévenue.

Au vu du contrat qui a été présenter il ne fait aucun doute sur la culpabilité de la prévenue, les preuves sont là elle a payé des mercenaires. La victime en porte d'ailleurs des séquelles physiques.

L'un des témoins parle qu'elle ne voulait pas qu'il y ai de violences physiques mais il y en a eu et elle est en est responsable comme commanditaire de cette opération.

Votre Honneur, Nous réclamons qu'une peine de prison soit prononcé à l'encontre de la dénommée Fanette, que l'enfant soit rendu à son père. Par ailleurs le Duché de Touraine ne saurait toléré de tel comportement. Nous demandons à ce qu'aussi bien la victime que la prévenue soient interdits de séjour en Touraine durant 3 mois.

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Agnes.de.sorel
Agnès écoutait encore et toujours le procureur. Ce qu'on pourrait en dire à la fin de ce mandat c'était que les deux avaient fait du ménage au sein du Tribunal. Les affaires s'enchaînaient. Prenant en compte les informations des uns et des autres, ne sachant pas vraiment à qui se fier. Les gens avaient une certaine tendance à mentir dès que ça les arrangeaient.

- Je, Agnès de Sorel, Juge de Touraine rend mon verdict. Puisque la prévenue reconnait être à l'origine de ce contrat ayant mené un homme à terre. Je, déclare que la prévenue aura le droit de faire un séjour de deux jours de prison. Néanmoins, au vu des déclarations et des raisons ayant poussé Dame Fanette a cet excès qui aurait pu causé la mort du père de son enfant. Je déclare également que l'enfant sera mis en tutelle au sein de la Province de Touraine pour un délai de deux mois. Les parents auront ce temps-là pour se mettre d'accord sur le devenir de l'enfant.

Tapant fortement de son marteau.
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