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[RP] Mais ou est-elle !

Teia_de_jerez
La vie n'avait pas été toujours gai pour la pauvre Teia. Elle avait été élevé par un homme qu'elle croyait être son père lorsqu'un jour elle apprit qu'elle avait ètè enlevé à une famille très riche en Italie, à Florence. Elle décida de le quitter et partit seule sur les chemins seulement, elle n'avait que 12 ans et quelques jours plus tard, c'était à une sauvageonne qu'elle ressemblait.

Elle se trouvait en France et ne pouvait partir seule en Italie.....d'ailleurs, ça se trouvait ou l'Italie. Elle avait appris à lire et écrire car très bien élevée, avec de l'éducation vu que son......faux père était le chef de brigands....... Me croirez-vous si je vous dis que je n'en avait aucune idée. Je pensais que c'était des amis de papa et qu'ils faisaient du commerce vu toutes les robes qu'il me ramenait. Il faut dire que j'étais très gâtée.....Bon, je n'avais pas toujours la même maman mais quand on est petit, on s'en fiche du moment que l'on s'occupe de nous et pour ça pas de problème......Je dirais même qu'elles étaient collantes mais maintenant je comprenais pourquoi.....elle devait avoir peur que mon père les punisse si je m'enfuyais.......

Aussi, j'avais donc décidé de continuer sur les routes en France et un jour sur un chemin, un homme profita de ma jeunesse et de ma faiblesse, je n'avais que 12 ans. Je me confiait au prêtre d'un orphelinat et quand le moment fût venu, naquit une petite fille le 25 décembre 1449. Je laissais là ma petite merveille. Ils sauraient l'élever. Je me promis de revenir la chercher quand j' aurais réussi à faire quelque chose de moi. Je la prénommais Hope (espoir), j'espérais que ça nous porterait bonheur à toutes les deux.

La vie et les années étaient passées et si Teia n'était pas encore parfaitement comblée mais elle avait bien réussi sa vie.....enfin c'était ce qu'il lui semblait. Elle avait de merveilleux amis, avait retrouvé sa famille, était devenue vassale de sa merveilleuse amie Leana aussi décida-t-elle d'aller chercher Hope à l'orphelinat.

Elle avait beaucoup d'appréhension, se demandant comment elle allait être accueilli par sa fille car 16 ans avait passé quand même. Lui ressemblait-elle? .....pourvu qu'elle ne ressemble pas à ce sale bonhomme. Etait- elle brune comme elle? Avait-elle les yeux aussi bleus? Tout un tas de questions.........

Plus elle approchait de l'orphelinat, plus son coeur se serrait. Elle aperçut la porte, sauta de son cheval et vînt frapper avec la grosse poignée la porte. Elle faillit s'évanouir tellement l'émotion et les souvenirs étaient présents. Une petite fenêtre s'ouvrit et elle aperçut une tête coiffé d'un voile.


Bonjour ma soeur, pouvez-vous demander au père ou à la mère responsable de votre orphelinat que je souhaiterais avoir un entretien s'il vous plaît?

La soeur de l'autre côté se dit que la Dame devant elle devait être quelqu'un d'important vu sa tenue de voyage et la magnifique monture près d'elle.

Ma fille puis-je vous demander ce que vous désirez ? Nous n'avons pas beaucoup de visiteur car nous avons fait vœu de silence depuis plusieurs années maintenant

Le cerveau de Teia courrait à cent à l'heure....sa fille dans un orphelinat qui avait fait voeu de silence. Quelle horreur ! pourvu qu'elle sache parler!

Ma soeur avez-vous le même responsable que depuis l'année 1449?

Non ma fille, maintenant c'est soeur Mathilde qui s'occupe de la congrégation. Elle est chez nous depuis 4 ans.

Les larmes montaient aux yeux de Teia....elle était si heureuse de pouvoir retrouver sa fille......elle lui avait manqué tous les jours que le seigneur avait fait.

Ma soeur, je recherche ma fille que je vous ai confié......enfin à votre orphelinat en 1449. Croyez-vous que je pourrais entrer parler avec soeur Mathilde s'il vous plaît.

La porte s'ouvrit et un sourire bienveillant était sur le visage de la vieille soeur.


J'étais là en 1449, si vous me racontiez votre histoire peut-être pourrais-je chercher dans mes souvenirs même......s'ils ne sont plus aussi vifs.

Et voilà Teia qui suit la soeur dans un bureau ou elles discutèrent très longtemps et la soeur cherchant dans ses souvenirs se rappela de cette frêle petite fille arrivée en plein hiver en haillons et enceinte.


Vous avez passé quelques temps près de nous toutes, participant même aux prières et aux messes qui étaient dites plusieurs fois par jour et un jour la délivrance et une petite fille est née. Vous n'êtes pas restée, ne voulant pas vous attacher à votre enfant.....votre vie était trop dure, vous ne pouviez la prendre. Vous l'avez laissé là derrière les hauts murs avec nous et vous êtes partie une nuit après l'avoir embrassé. J'étais près de vous mon enfant et j'ai veillé sur votre enfant jusqu'à ce jour.

Les yeux de Teia étaient pleins de larmes à ces souvenirs? Ce fût si dur.....

Quel jour, de quoi parlez-vous?
_________________
--Soeur_nathalie
Quel jour, de quoi parlez-vous?

Le visage de la vieille sœur se rembrunit, les larmes de la jeune femme la bouleversait et elle sentit la nervosité la gagner au fur et à mesure que ses souvenirs lui revenaient. Sale histoire que celle-là, histoire ou terrible erreur qui, au fil du temps, était passée aux oubliettes.

Je vais nous servir une tisane, qui nous fera le plus grand bien à toutes les deux.

La religieuse mit l'eau à bouillir, sortit des fleurs de camomille et prépara deux godets. Elle prit place au côté de la visiteuse et raconta :

Je vais commencer par le début... Quelques jours seulement, après votre départ, une de nos sœurs, sœur Agnès découvre à l'entrée du monastère, et par ce froid intense de ce mois de janvier 1450, un bébé hurlant de tout son saoul, enserré dans une couverture en laine de mouton et sans un mot. A l'évidence, cette petite fille avait été laissé là, pour que l'on s'en occupe, nous l'avons donc immédiatement prise sous notre aile, et lui avons donné le doux nom d'Alice.
Nous avions deux petites locataire au sein de notre monastère, ce qui emplissait ces murs, de vie et de joie aussi. Ces deux petites filles se ressemblaient beaucoup physiquement, mais leur caractère différait déjà. Alice était un bébé agité, pleurant sans cesse, alors que votre enfant était très calme, et tellement souriante.

Sœur Nathalie s'affairait tout en évoquant ses bribes de souvenirs, prise par une certaine émotion. Elle mit à infuser les fleurs de camomille et servit la très jolie Dame, devenue soudain si pâle.

C'est en ce jour du 20 mars de l'an 1450, qu'un jeune couple vint frapper à notre porte. Ils avaient entendu parler que nous avions recueilli des bébés et s'interrogeaient sur la possibilité d'en adopter un. Alice étant de père et mère inconnus, nous apparu comme une évidence. D'autant que le jeune homme et la jeune femme portaient bien, lui un peu bourru peut-être mais tellement charmant et tendre, et elle issue d'une petite noblesse occitane que confirmaient son port altier, ses manières guindées et son accent.
Après avoir rempli toutes les formalités, le bébé repartit avec ses nouveaux parents. Cela gonfla notre cœur d'un immense bonheur sachant cet enfant entre de bonnes mains et nous n'avions aucun doute que sa vie allait être heureuse.


Le regard de la nonne s'assombrit. Elle reprit dans un souffle :

C'est juste avant que les vêpres ne commencent que je me suis rendue compte que quelque chose n'allait pas. Pourquoi Hope pleurait-elle ainsi ? Je suis allée auprès d'elle et mon cœur s'est arrêté.

Le regard de la vieille sœur se perdit dans le néant, ce souvenir apparaissant plus clairement encore, la rougeur envahissant ses joues, elle déglutit :

Ce n'était pas Alice que le jeune couple avait emporté avec eux, mais bien votre fille, Hope.
Teia_de_jerez
Teia qui était arrivée pleine de joie à l'idée de serrer contre elle son bébé qui devait être devenue une magnifique jeune demoiselle, sentit son cœur se serrer.

Que voulait dire la sœur ! ou était sa fille! que c'était-il passé ! .......des questions comme ça, elle en avait des dizaines et des dizaines à poser à la sœur mais ce qu'elle voulait le plus c'était sa Hope, son premier enfant.

Elle avait mis tellement de temps à se reconstruire et seul l'espoir de récupérer son enfant l"avait faite tenir pendant tout ce temps sinon, elle aurait sombré. Son cœur était restée avec ce bébé qu'elle n'avait même pas pu regarder pour avoir le courage de sortir de cet endroit.


Je vais nous servir une tisane, qui nous fera le plus grand bien à toutes les deux.

Une tisane, après tout ça ne pouvait pas lui faire du mal aussi accepta-t-elle en espérant que cela ne dure pas trop et que la sœur lui dise ou elle va trouver sa fille.

Elle écouta la sœur raconter.......un cauchemar.


Ce n'était pas Alice que le jeune couple avait emporté avec eux, mais bien votre fille, Hope.

Comment une sœur pouvait-elle se tromper de bébé, elle était en rage. Jamais, elle n'avait été aussi en colère de sa vie même si elle était dans une maison de Dieu.

Que me racontez-vous là mais c'est horrible et quand vous,vous en êtes aperçu, il ne vous ai pas venue à l'idée de prévenir les parents que ce n'était pas le bon enfant qu'il avait !

Teia étouffait de colère.....jamais, elle n'aurait cru que cela pouvait arriver. Son bébé n'était pas adoptable.....Elle avait toujours dit qu'elle la récupèrerait dès qu'elle pourrait. Bien sûr ça avait long mais sa fille n'était à personne d'autre qu'elle.
Elle ne s'apercevait même pas qu'elle pleurait à chaudes larmes.....des larmes de rage......des larmes de désespoir. Ou allait-elle trouver sa fille maintenant.....le Royaume était immense sans parler de ceux à côté.

Elle regarda la sœur essayant de se calmer......Celle-ci semblait peiné aussi mais en attendant Teia voulait des réponses et surtout sa fille.


Maintenant, que faisons nous ? Avez-vous au moins essayé de suivre son parcours car je vous préviens que je ne laisserais pas cette affaire ainsi. S'il faut je vais écrire au Pape ou envoyer l'Inquisition mais on me retrouvera mon enfant.

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--Soeur_mathilde
Soeur Mathilde avait été prévenue de la visite d'une Dame au sein du monastère. Mère supérieure de ce lieu tranquille depuis plus de quatre ans et ayant reçu très peu de visites depuis, c'est avec étonnement qu'elle se dirigea vers le bureau.
La porte était restée entrouverte, elle entendit donc quelques bribes de mots et comprit immédiatement qui était la visiteuse et le but de sa venue. Celle-ci paraissait d'ailleurs au bord de l'explosion, colère que Mathilde comprenait parfaitement, mais qu'elle ne pouvait tolérer en ce lieu.

Maintenant, que faisons nous ? Avez-vous au moins essayé de suivre son parcours car je vous préviens que je ne laisserais pas cette affaire ainsi. S'il faut je vais écrire au Pape ou envoyer l'Inquisition mais on me retrouvera mon enfant.

S'en était trop. La mère supérieure entra d'un pas déterminé dans le bureau en ouvrant grand la porte.

Bonjour Dame, je suis Soeur Mathilde, la mère supérieure de notre monastère.

Puis se tournant vers sa consœur.

Soeur Nathalie, je vous remercie de vous être occupée de notre invitée, vous pouvez retourner à vos occupations, je vais prendre la suite.

Elle attendit que la vieille dame sorte du bureau sans se le dire deux fois tout en adressant un signe de tête à la jeune femme et referma la porte. Puis elle farfouilla dans l'armoire où était rangé le registre des adoptions. En plus de deux cents d'existence, le monastère avait accueilli en son sein, pas plus d'une dizaine d'enfants, le plus souvent abandonnés dès leur plus jeune âge par leurs parents. Il était arrivé en de très rares cas que ce soit l'enfant lui-même qui vint frapper à la porte pour y trouver un refuge. Et parfois, des adultes venaient se renseigner sur la possibilité d'adopter un de ses pauvres petits.
Il n'y avait aucune formalité juridique à remplir, les intentions d'adopter étant purement charitables. Mais par un souci d'organisation, ou peut-être aussi et de manière plus inavouable, par attachement émotionnel à ces enfants, les sœurs du monastère consignaient tout ce qu'elles pouvaient recueillir comme informations sur chacun de leur petit pensionnaire.
C'est dans ses pensées que la religieuse sortit le dossier de la petite Hope et raconta d'une voix ferme n'admettant aucune interruption :


Il faut que vous sachiez qu'a cet époque, il y a 16 ans, des démarches ont bien été entreprises pour contacter les parents adoptifs de votre fille. Les pigeons sont revenus avec tous les messages. Impossible pour eux de les retrouver. Ces deux personnes avaient apparemment donner une fausse identité.

Elle posa son regard gris métallique sur la jolie Dame assise en face d'elle, se radoucissant quelque peu :

Cependant, Dieu devait être de nôtre côté, car il y a de cela 3 ans, nous avons reçu un message d'un des jeunes hommes que nous avions chargé de cette mission. Il se trouvait en Argonne, et c'est dans l'une des tavernes et par le plus heureux des hasards, qu'il entendit une conversation entre un vieil homme et la tenancière. Ils parlèrent de ce jeune couple, fort sympathique, qui avait disparu, leur maison ayant prit feu et de leur fille adoptée qui avait décidé de partir à leur recherche.

Notre jeune missionné leur posa tout un tas de questions et en regroupant les informations, il ne fît aucun doute pour lui qu'il s'agissait de Hope. Après cela, malheureusement, nous n'avons plus retrouver sa trace.

Elle ouvrit et posa le registre sur le bureau, le tendit à la jeune Dame et expliqua :

Voici toutes les renseignements que nous avons pu regrouper. Votre fille est repartie avec Edwin Fuchs et Elena de Montsarrat, le 20 mars 1450. Ils ont habité le Lieu-dit Saint-Gourgon, dans l'Argonne. D'après ce que j'ai cru comprendre ils vivaient dans une forêt très reculée de la ville. Leur maison a été réduite en cendres suite à un incendie et ils ont totalement disparu. Nous avons une petite annotation dans la marge qui reste à vérifier, mais il semblerait que ce couple ai décidé d'appeler votre fille autrement :

Joana
Teia_de_jerez
La porte s'ouvre sur une soeur calme contrairement à Teia qui sent la moutarde lui monter au nez.

Bonjour Dame, je suis Soeur Mathilde, la mère supérieure de notre monastère.

Un sourire à la mère

Bonjour ma mère !

Soeur Nathalie, je vous remercie de vous être occupée de notre invitée, vous pouvez retourner à vos occupations, je vais prendre la suite.

Merci soeur Nathalie de m'avoir renseigné et.......excusez-moi de mettre emporté mais vous devez me comprendre même si vous n'avez pas d'enfants. J'ai été très déçu d'apprendre la nouvelle.

Elle laissa la mère parler.....parler et encore parler et à mesure que la conversation avançait, sa fille s'éloignait. Ils avaient faits des recherches...bin oui mais sa fille n'était pas ici. Les parents avaient donné des faux noms ce qui prouvait qu'ils n"étaient pas honnêtes. Ou pouvait être son bébé, ou allait la chercher maintenant !!!

Elle fût sortie de ses pensées par les paroles de la mère :


Cependant, Dieu devait être de nôtre côté, car il y a de cela 3 ans, nous avons reçu un message d'un des jeunes hommes que nous avions chargé de cette mission.

La maison a brûlé. Etes-vous sûre que Hope en a réchappé ?

Elle est inquiète et si sa fille était partie en fumée....elle sent les larmes qui lui monte aux yeux. Elles allaient se retrouver et elles auraient pou rattraper le temps perdu. Elle est en colère.......en colère contre l'homme qui la violait....en colère contre l'Orphelinat qui la perdue....en colère contre elle qui n'a pas fait assez vite pour la récupérer.

Maintenant, elle pleure à chaudes larmes et ne peut pas réfléchir. Elle est trop malheureuse.


La voix de la mère lui parvient aux oreilles

Nous avons une petite annotation dans la marge qui reste à vérifier, mais il semblerait que ce couple ai décidé d'appeler votre fille autrement :
Joana


Dans sa tête tout se bouscule......si on lui a donné un autre nom, c'est qu'elle était vivants. l'espoir revient, Hope....Joanna serait donc vivante!


Se tourne vers la femme en face d'elle :

Si je comprends bien, elle est toujours vivante mais on ne sait pas ou, ni avec qui. C'est bien ça ?

Elle attend avec appréhension la réponse qui ne saurait tarder.
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--Soeur_mathilde
Si je comprends bien, elle est toujours vivante mais on ne sait pas ou, ni avec qui. C'est bien ça ?

L'inquiétude, le désarroi et les larmes de la jeune femme émut Sœur-Mathilde plus qu'elle n'oserait jamais l'avouer. En d'autres circonstances elles se serait montrée ferme, voir un tantinet dure et froide. Après tout, la femme assise en face d'elle, même si elle avait réussi dans la vie, avait été une toute jeune fille qui avait abandonné son enfant. Mais juger son prochain n'était pas permis et surtout n'était pas dans ses habitudes. Chacun avait sa propre personnalité, sa propre force face aux difficultés et surtout son propre libre-arbitre. Elle savait par ses consœurs que le cheminement de la jeune Teia de l'époque n'avait pas dû être facile tous les jours. Elle reconnaissait aisément qu'il avait fallu un énorme courage et surtout un grand sens des responsabilités à cette fillette de 11 ans pour venir frapper ainsi à leur porte, accoucher puis leur confier son bébé.

Il n'y avait aucune législation concernant l'adoption des enfants, ceci restant un acte assez rare qui n'était absolument pas encadré. La plupart de ces petits êtres restait au service de Dieu, et demeurait au monastère. D'autres malgré tout, prenaient un jour leur baluchon pour se reconstruire une vie ailleurs. Mais qu'advenait-il réellement d'eux ? Nul ne l'ignorait, car tout le monde s'en moquait, l'existence de ses âmes abandonnées n'intéressant réellement personne.

Mathilde était perplexe, car c'était bien la première fois qu'un parent quel qu'il soit ai tenu sa parole. Teia était revenue chercher son enfant. Comble de malchance, celui-ci avait été confié à une autre famille. Qu'il s'agisse d'une erreur ou non, la question n'en valait pas la peine, mais au fond la mère supérieure trouva finalement cette histoire très triste.

Un sursaut de tendresse l'envahit soudain, qui la fît se lever, aller au devant de la visiteuse, et lui poser une main sur l'épaule.

Ma très chère enfant, que vous dis votre cœur ? Hope est toujours en vie ? Moi, je le crois oui, et notre Seigneur ne l'a pas abandonné et il ne vous a pas abandonné. Je suis certaine aussi qu'elle a eu une très belle enfance... Après tout, elle est restée auprès de ses parents adoptifs durant plusieurs années. C'est cet incident tragique qui a tout bouleversé...

Elle prit le dossier sur le bureau, le posa sur les genoux de la jeune femme se dirigea vers la porte et lui dit :

Gardez-le, sont consignés à l'intérieur toutes les informations dont je vous ai parlé. Je reviens dans quelques minutes ...


[15 minutes plus tard]


Sœur-Mathilde entra dans le bureau un panier recouvert d'un linge à la main. Elle le tendit à son hôte et lui dit :

Voici quelques pains, un morceau de viande, et des légumes de notre potager. Prenez ceci ma fille, c'est peu de choses, mais cela vous aidera un peu. Notre piste s'est arrêtée en Argonne. Peut-être en apprendrez-vous plus sur place.

Elle marqua un temps d'arrêt puis murmura d'une voix douce presque maternelle :

Prenez soin de vous Dame Teia et j'espère de tout mon cœur que vous retrouverez votre enfant. Que Notre Seigneur vous guide et vous protège.
Teia_de_jerez
Teia qui était une fervente Aristotélicienne savait que malgré ce qui était arrivée, elle avait fait le bon choix quand elle avait laissé son petit bébé dans cet orphelinat. Toutes deux, elles n'auraient pas survécu car elle continua à errer et à galérer pendant beaucoup d'années après ce malheureux abandon. Heureusement Arès.....son inséparable loup qui attendait d'ailleurs à la porte......il ne fallait pas effarouché les sœurs......lui avait sauvé la vie, la nourrissant de ses chasses et la réchauffant de sa fourrure les nuits fraîches et surtout il l'avait protégé des mauvaises rencontres sur les chemins.......Arès était tout pour Téia et lorsqu'il la quitterait car elle voyait bien qu'il vieillissait........elle préférait ne pas y penser.

Maintenant elle était là mais pas sa fille.....restait plus qu'à aller voir ou on l'avait vu la dernière fois.....à Argonne, c'était en Champagne. Il fallait qu'elle essaie.

Un bruit la fit sortir de ses pensées. C'était Sœur Mathilde qui c'était levée et lui avait posé sur les genoux.....le dossier.

Gardez-le, sont consignés à l'intérieur toutes les informations dont je vous ai parlé. Je reviens dans quelques minutes ...

Toute la vie de sa fille de sa naissance a son adoption se trouvait là-dedans. Elle le serra très fort contre son cœur et rien que ce geste lui avait redonné de l'espoir. Elle savait que là-haut, il l'avait toujours protégé.....Peut-être est-ce lui qui avait mis Arès sur sa route et trouvait de bons parents à son enfant.......En tous les cas, elle aimait le croire.

La sœur sortit et 15 minutes plus tard, elle revenait avec un panier et de la nourriture.

Teia la serra très fort sur son cœur, ce devait être un ange !


Merci soeur Mathilde pour tout ce que vous avez fait pour Hope et pour tous les autres enfants et excusez-moi si j'ai été en colère dans la maison de Dieu. J'espère qu'il va me pardonner mais pour être sûre j'irais me confesser dans la prochaine église.

Prenez soin de vous Dame Teia et j'espère de tout mon cœur que vous retrouverez votre enfant. Que Notre Seigneur vous guide et vous protège.


Ma soeur, je vous promets que si je la retrouve, je vous la ramènerais pour vous faire voir quelle jolie jeune demoiselle, elle est devenue car non seulement Teia était sûre qu"elle était belle mais elle était sûre aussi qu'elle était en vie car s'il était arrivée quelque chose, elle l'aurait su.....Bin oui le lien d'un bébé avec sa mère était très fort. Je vous dis donc à bientôt et Teia donna un baiser sur la joue à Sœur Mathilde et s'éloigna tenant toujours contre son coeur le dossier et rejoignit ses amis à quatre pattes en route pour......Argonne.
_________________
--La_souche
[Argonne]

Il était assis là, comme tous les matins depuis des années sur le pas de sa porte, un morceau de bois dans une main et son couteau dans l'autre. Un vent léger soulevait les mèches de ses cheveux grisonnants, lui donnant un air fou. Le visage tant ridé qu'il paraissait avoir été entaillé, brûlé par le soleil, avait été beau, il y a de cela fort longtemps.

La_Souche, comme le surnommaient les gens du village, du fait qu'il était toujours assis sur la souche d'arbre posé là, devant le perron de sa maison, La_Souche donc, était en ce jour de mauvaise humeur. Comme tous les jours, diriez-vous. Mais la journée avait mal commencé, et il sentait qu'elle allait devenir de plus en plus merdique. Il s'était levé, réveillé par le foutu coq du voisin qui ne voulait jamais fermer sa grande gueule et qui lui donnait des envies de carnage, et avait rejoint son épouse, Yolande, auprès du fourneau, tout sourire, l'envie soudain de lui faire un gros câlin. Sauf que Yolande, n'était pas disposée à retrousser ses jupons et c'est avec violence qu'elle l'avait repousser.

Et c'était reparti... Mais qu'Est-ce qu'elle avait à meugler comme ça ! Impossible de lui fermer son clapet... Et il n'arrêterait jamais, sa vie était gâché par ce sale bonhomme qui rentrait bourré tous les soirs et qui ne pensait qu'à la retourner... et bla bla ....

Un rictus mauvais étira ses lèvres, se disant que le meurtre pouvait bien arranger les choses. Puis il se ressaisit au contact de la lame du couteau sur sa chair. Bordel !!! Allez hop, il sortit de sa poche son mouchoir, dégueulasse d'ailleurs, et entoura sa main non sans un certain dégoût.

Il soupira. Bon sang ! Yolande... Comment en étaient-ils arrivés là? Il y a de cela trente ans, ils étaient jeunes, beaux et leur avenir plein de promesses. Que s'était passé ? La_Souche le savait bien. Le quotidien, les habitudes qui s'insinuent en vous tel un venin et vous achève, vous et votre couple à petit feu. A cet instant et pour la première fois, il aurait voulu revenir en arrière et tout recommencer. Epouser Yolande, ah ça oui, il y tenait à sa bonne femme tout de même, et lui donner une vie de rêve, enrichie d'aventures, elle, qui adorait voyager. Et surtout, éviter les huit mioches qui sont venus se fourrer dans leurs pattes. Mouais ... un doux rêve.

Quelle vie de merde, quelle journée de merde, bref que de la merde ! Il se leva, étira sa vieille carcasse en baillant bruyamment, puis se rassis en regardant sa main entaillée, le sang imprégnant le linge d'une immense tâche rouge vif. Il regarda autour de lui, les villageois commençaient à s'affairer. Le marché se mettait tranquillement en place et d'ici quelques minutes, le village sera fort animé, un peu trop à son goût d'ailleurs. A cet instant, sa tendre Yolande sorti de la maison, sans même lui jeter un regard, l'ignorant superbement. Il la suivit des yeux, ou plutôt son arrière-train qui remuait de manière fort affriolante, telle une invitation. La_Souche grommela. En tous les cas pas pour lui l'invitation, c'était pas aujourd'hui que son épouse allait entrouvrir les cuisses, ni demain, ni les jours suivants d'ailleurs...

Mouais, journée de merde !
Teia_de_jerez
Heureusement, elle n'était pas trop loin d'Argonne et en espérant que la route serait tranquille ce qui était moins sûr, elle ne devrait pas mettre longtemps mais qu'allait-elle trouver.

Il lui fallait d'abord chercher une vieille personne qui connaisse bien la ville et surtout les habitants. Une personne curieuse de tout qui aurait pu voir un nouveau né qui n'était pas là, la veille. Une personne comme il y en a toujours dans les villages.

Elle avançait inquiète malgré tout.....elle ne pouvait s'empêcher de réfléchir et son cerveau lui disait qu'il fallait chercher et encore chercher........elle finirait par la retrouver.....ça c'est son coeur qui lui disait.

Après quelques jours passaient sur les routes, là voilà en vue d'Argonne maintenant restait plus qu'à regarder et surtout écouter. Si Hope lui ressemblait, elle devait être menue, pas très grande et surtout des magnifiques yeux bleux et une chevelure noire mais si elle ressemblait au père ? ...... de quelle couleur serait ses yeux car il faut avouer qu'au moment de son viol, elle n'avait pas eu envie de la dévisager trop en colère qu'elle était.

Elle ne savait même pas si elle avait une tache de naissance ou quelque chose car Teia avait une marque sur le haut de la fesse.....une petite tâche couleur café......mais Hope l'aurait-elle. Ensuite, elle devait se rappeler qu'elle ne s'appelait pas ainsi pour ceux qui devait l'avoir récupéré mais Joanna......Drôle de prénom !

Donc les voilà tous les quatre dans les rues de la ville mais ou chercher?......en taverne ou sûr le marché, c'était les deux endroits ou les langues se déliées le plus.

Démon toujours tenu par les guides, et ses deux amis à côté d'elle, elle avançait non sans s'apercevoir avec un sourire qu'ici aussi les deux animaux faisaient leur effet ce qui lui plût.

_________________
--La_souche
La_Souche grogna. Sa main pissait encore du sang et son mouchoir prit une teinte rouge vermillon, laissant s'échapper quelques gouttes, tant il était engorgé.

Bordel ! Voilà qu''il devait aller chez le toubib ! Il soupira et se leva de mauvaise grâce. Bon quand il faut... il faut. C'est quelques écus en poche, et son couteau dans l'autre qu'il se dirigea vers le centre du village qui s'animait de plus en plus. Des gosses qui couraient en tous sens, en poussant des cris stridents, des p'tits merdeux qui foutaient le bordel en bousculant les passants, des groupes de bonnes femmes ici et là qui parlaient chiffon et accessoirement médisaient de leur langue de vipère sur leur voisine ou la femme du p'tit baronnet du coin. Des gaillards l'air goguenard qui lorgnaient sur les rondeurs appétissantes des jeunes filles en fleurs... C'était cela l'animation.

Il traversa le marché tout en regardant autour de lui espérant y voir sa Yolande. Les badauds s'entassaient, devant les étalages de produits alimentaires, de textiles, draperies et dentelles, de quelques marchands proposant des produits exotiques etc... Tous avaient un point en commun : la fièvre acheteuse...

Il ne pût s'empêcher de sourire et de penser avec cynisme que tout le système était drôlement bien fait. La Mère Grancelle qui n'avait pas un sou en poche, le départ de son crétin de mari avec une autre et l'ayant complètement fauchée, qui reluquait, s'extasiait devant des tenues qu'elle ne pourrait jamais s'acheter. Pauvre femme ! Pitoyablement triste !

Cet à cet instant, qu'il vit la foule s'écarter au devant de lui, ne criant plus, murmurant plutôt, une certaine inquiétude voir un effroi se marquant sur le visage de ces acheteurs compulsifs leur donnant encore plus un air de demeuré. Bon, il savait qu'il pouvait faire peur, surtout lorsqu'il ne faisait aucun effort pour paraître à son avantage, ce qui était le plus souvent le cas. Mais là ils se foutaient clairement tous de sa gueule ! Ils le connaissaient pourant depuis le temps et il n'avait rien changé. Quoi alors ? Sa main ? Mais quelle bande de mauviettes !

Oui, sauf qu'en les observant bien, leur regard n'était pas braqué sur lui mais sur quelque chose qui venait face à lui. Il sentit son cœur s'arrêter lorsque qu'arriva au devant de lui, un loup immense - assurément pour lui - puis un autre, enfin non, on aurait dit plutôt un chien loup, enfin bref ! Et derrière ces têtes de cerbère, un cheval tenue à la bride par une ... superbe ! ... jeune femme.

La_Souche déglutit bruyamment. Etait-ce une apparition ? A priori non, sinon ils étaient tous ensorcelés. Peut-être l'étaient-il finalement. Quelle pouvait donc être cette forme de magie noire. La douleur lancinante à sa mimine, lui fît comprendre que tout ceci était bien réelle. Il retira le mouchoir qui n'avait plus aucune utilité, inspecta sous toutes les coutures sa blessure qui saignait abondamment, oubliant une seconde le mystérieux cortège qui s'avançait vers lui.
Teia_de_jerez
L'ambiance sur le marché était comme partout animée, bruyante mais Teia adorait ça après avoir passé beaucoup de temps sur les routes ou dans la forêt. Elle aimait beaucoup cette animation, les gens vivants qui semblaient pour quelques heures ou instants suivant leur porte-monnaie oublier leur misère.

Il y avait les marchands mais aussi la maréchaussée....elle les reconnu à leur costume le même enfin presque puisqu'elle était Lieutenant, que celui qu'elle avait porté pendant de longues années quand elle était en Bourgogne, juste le comté à côté. Elle se demanda s'ils allaient s'approcher d'elle ou faire comme la foule......s'écarter !

Un sourire sur ses lipes lui montra que comme toujours l'humain n'était pas courageux et sauf quelques exceptions préférait éviter les problèmes. Il faut dire que ses deux amis étaient imposants et tellement plus protecteur que n'importe quel homme.....enfin, il y avait une exception, son beau brun, grand, musclé, poilu. Elle l'aimait tellement !

La foule s’étant poussé, elle aperçut un homme la main en sang. Que lui était-il arrivé ? Elle continua sa route vers lui.....il ne semblait pas avoir peur.....mais pourquoi la regardait-il ainsi. Avait-il vu un fantôme ou tout être maléfique !


Bonjour messire, puis-je vous aider ? Je ne suis qu'une voyageuse enfin j'espère être arriver au terme de mon voyage mais je suis aussi Médicastre. Votre main n'a pas l'air très joli. Qu'avez-vous fait ?

Tout en parlant, elle avait tendu les guides à un petit garçon qui la regardait avec des grands yeux aussi. Etait-ce sa beauté, Teia savait qu'elle était superbe même si pour elle, ce n'était qu'un bienfait de la nature et de ses parents ou ses animaux qui devaient les inquiéter. Comment leur expliquer qu'ils n'étaient méchants que si l'on touchait à elle ou pour se défendre.
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--La_souche
Bonjour messire, puis-je vous aider ? Je ne suis qu'une voyageuse enfin j'espère être arriver au terme de mon voyage mais je suis aussi Médicastre. Votre main n'a pas l'air très joli. Qu'avez-vous fait ?

La_Souche secoua la tête, intrigué. Les anges parlaient donc... Car c'était bien un ange qui se tenait ainsi devant lui. Ce qu'il ne savait pas c'était que les anges pouvaient être médecin. Il grommela dans sa barbe, se traitant de grand con, un éclair de lucidité l'envahissant tout à coup, ainsi que le volume extrêmement sonore de la populace autour d'eux. Son cerveau était en ébullition, tant par ce bruit incessant, que par les mille et une questions qu'il se posait au sujet de cette femme qui était tout ce qu'il y a avait de plus réelle. L'intérêt, la curiosité était passé et la masse commença à se disperser pour retourner à ces petites préoccupations personnelles. Car, même s'il était connu comme le loup blanc dans cette foutue bourgade, aucun de ses homologues ne semblaient avoir remarqué ou même s'intéresser à lui et sa vilaine blessure. Personne hormis, elle.

Il la fixa de son regard fauve avant de répondre :


Ce n'est rin, juste une coupure. J'allais justement voir ce merdeux de médecin...

Il s'arrêta net. Mouais ... un merdeux ce minable, à la prétention sans égale et qui se prenait pour un prince. Un gars pas très recommandable pour ces demoiselles, enfin surtout pour une. La_Souche repensa à cet scène à laquelle il avait assisté. La Gamine - comme il aimait l'appeler - avait surpris son chéri de merdeux dans les bras d'une autre. Scène mémorable pour lui, n'étant pas du tout habitué qu'il était, car pas un cri, pas de violence ni d'insulte de la part de la P'tite. Elle avait gardé la tête haute, telle une reine et s'était simplement contentée de lui dire qu'elle faisait son baluchon et qu'elle quittait la ville pour retrouver ses parents, et l'avait laissé planté là. Le merdeux avait tenté un geste vers elle, un geste de trop peut-être que l'autre fille lui administra une gifle magistrale, en lui hurlant toute sa jalousie.

Sa bouche s'étira en un laid rictus en repensant à ce souvenir. Qu'avait-elle bien pu lui trouver à cet enflure à la gueule d'ahuri ? Elle si jeune, et lui plus âgé de quelques années et qui avait bien du en profiter hein ? Saligaud ! D'ailleurs qu'était-elle devenue ? Il espérait vraiment que la roue avait enfin tourné dans le bon sens pour elle.

Il revint à la réalité, regardant toujours la jeune femme qui lui donnait une drôle d'impression. Tantôt Grande Dame, tantôt sauvageonne, un brin mystérieuse qui la rendait extrêmement séduisante.

Si vous êtes médecin, p'tète que vous pouvez regarder...

Voyageuse hein ? Non sans blague ! Il jeta un œil au loup, qui lui-même ne le quittait pas des yeux. Nul doute que s'il se montrait un peu trop inquiétant envers sa maitresse, celui-ci lui sauterait aussitôt à la gorge. Mais la_Souche n'avait pas spécialement peur, l'animal ne montrant aucun signe d'agressivité.

Il posa de nouveau son regard sur elle et lui demanda d'un air malicieux :

Et si vous m' racontiez c'qui vous amène ici. Quel terme de vote voyage ? Pendant qu' vous j'ter un œil à ma main.

Il cru bon d'ajouter :

Z'inquiétez pas, hein ? j'vais pas vous faire du rente-dedans. Zètes bin trop jeune et trop belle pour un grand con comme moi. Mais j'sens qu'vous zallez égayer cette p'tain d'journée d'merde.
Teia_de_jerez
La foule commençait à se retirer pour le grand bonheur de Teia qui préférait la forêt et ses animaux à la compagnie de l'humanité. Elle trouvait les humains imbus d'eux même pour la plupart, méchants envers les autres et pas responsable du tout surtout pour les humains. .....Essayez donc d'avoir un homme dans votre vie et vous comprendrez de suite.....Ceux-ci ne pensent qu'à aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte c'était pour cette raison qu'elle était seule avec sa fille et maintenant avec ses filles.......Bin oui, elle était sûre qu'elle la retrouverait et ne vivait plus que pour cela. Son beau bébé devenu une magnifique Demoiselle.....

Regarde la main qui continue de saigner et à déjà commencé à chercher le nécessaire pour le recoudre car elle ne savait pas comment il avait fait mais sa coupure était profonde.


Ce n'est rin, juste une coupure. J'allais justement voir ce merdeux de médecin...

Lui sourit et se demande pourquoi le mèdecin est un merdeux.....D"habitude, ils étaient très sérieux dans la profession.:

Si vous êtes médecin, p'tète que vous pouvez regarder...

S"approche et prend sa main dans les siennes :


Messire, c'est profond, il va falloir que je nettoie et que je recouse votre plaie sinon avec les saletés et les chaleurs, vous risquez la gangrène.

Sors son eau de violette pour se nettoyer les mains, puis les aiguilles et le fil . Regarde la blessure et prenant du nettoyant, le désinfecte puis enfile son aiguille avec le fil.

Et si vous m' racontiez c'qui vous amène ici. Quel terme de vote voyage ? Pendant qu' vous j'ter un œil à ma main.

Elle regarda l'homme....Après tout pourquoi pas, il avait l'air très intéressant même s'il n'était pas très distingué et surtout très humain et comme toujours, elle se rapprochait des pauvres gens plutôt que de ceux de la haute qui ne pensaient qu'à leurs titres ou à leurs vêtements que ce soit Messire ou Dames.

Elle le regarda dans les yeux avec un sourire triste :


Je suis à la recherche de ma fille que j'ai du abandonner jeune.....oui je sais ça ne se fait pas mais je n'avais pas le choix et normalement, elle devait être plus heureuse à l'orphelinat que sur les routes avec moi et je l'ai perdu.....

Regarde mieux l'homme....malgré ses vêtements usés, il avait un e bonne tête de père de famille !

Vous avez des enfants? moi ma fille a été donné à des gens qui voulaient adopter un enfant......par inadvertance.....vous imaginez.....par inadvertance. Comment est-ce possible? Comment peut-on faire une erreur pareille?

Une larme était monté dans ses yeux :


Vous savez si elle me ressemble, elle doit-être très brune, les yeux bleus mais ça ce n'est pas sûr vu que je n'ai pas eu le temps de regarder la couleur des yeux de l'homme qui.....qui....
les sanglots redoublèrent à ce souvenir si triste mais qui lui avait donné une merveilleuse petite fille.

Puis se rappelant :


Elle s'appelle Joanna, vous savez ce n'est pas son vrai prénom. Moi je l'avais appelé Hope comme espoir, l'espoir que j'avais de la retrouver vite. Vous n'auriez pas croisé une petite princesse avec ce prénom? A et elle a 16 ans maintenant.

16 ans ou elle ne l'avait pas vu, 16 ans ou sa fille avait grandi sans elle, 16 ans ou elle n'avait pas profité de ses progrès.......16 ans ou on l'a empêché de donner de l'amour à sa fille!
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--La_souche
La_Souche n'était pas spécialement doudouille, mais il devait reconnaître que son entaille était profonde et que lorsque la jolie médicastre commença à s'occuper de sa main tout en babillant, il sentit les yeux lui piquer.

Plus, il essayait de se concentrer sur ce qu'elle lui disait, et plus il serrait les fesses, tant les sanglots de la jeune femme la faisait trembler. Il devait tout de même reconnaître que malgré son état émotionnel de forte intensité, elle n'avait en aucune manière déraper. Sacré p'tit bout de femme tout de même !

Mais de quoi parlait-elle ? Du charabia tout cela ! Il essaya de recouper toutes les informations, de rassembler les pièces du puzzle. Bon oui d'accord, elle recherche désespérément sa fille de 16 ans ! Et alors, comment il la connaitrait lui, sa progéniture ! Orphelinat, oui, d'accord, adoptée... inadvertance. Ben oui quoi ça arrive ça surtout dans les orphelinats. Mais bon, vu l'état dans lequel elle se trouvait, il n'allait surtout pas lui dire.

Mmmhh mmhhh Très brune, yeux bleus. Mouais, cela ne lui disait rien du tout, mais si elle était aussi jolie que sa mère...

Elle s'appelle Joanna, vous savez ce n'est pas son vrai prénom. Moi je l'avais appelé Hope comme espoir, l'espoir que j'avais de la retrouver vite. Vous n'auriez pas croisé une petite princesse avec ce prénom? A et elle a 16 ans maintenant.

Hein ? ... Il avait bien entendu ? Attends, attends attends... qu'est-ce qu'elle vient de dire ? Brune, 16 ans, adoptée ... JO-A-NA...

Il bondit brusquement, ses yeux de fauve écarquillés et s'agita :


Crénom de Diou ! JO-A-NA ? Zêtes sa mère à la Gamine ?

Il la scruta des pieds à la tête et de la tête au pieds, cherchant une quelconque ressemblance avec la P'tite et se dit que cela pourrait être effectivement le cas. Les yeux et surtout le regard étaient différents, ceux de la Gamine étant d'un vert intense, qui sembler sonder l'âme et qui viraient au noir lorsqu'elle se mettait en colère.

Crénom de Diou : répéta t-il. Zêtes la mère de Peryl ? Ouais ... Joana, Peryl... même chose. La Gamine s'faisait appelé comme ça par son père... 'fin j'veux dire... son père adoptif. Tout l'monde ici l'appelle comme ça, Peryl, sauf moi. Moi c'est la Gamine... j'aime bien cte Gamine !

Son regard s'attrista soudain, lorsqu'il se posa sur la jeune femme qui semblait maintenant pleine d'espoir.

D'solé, mais Peryl est plus là. Elle est partie la Gamine... Depuis quèques années. Elle est partie chercher ses parents. La maison à flambée et Zon disparus. Piouf plus rien ! Sale histoire... Pauv' Gamine. J'sais pas où elle est là. D'solé ...
Teia_de_jerez
Tout en s'ouvrant à cet homme..... d'ailleurs, elle se demande bien pourquoi....elle avait pris son fil et son aiguille et après avoir donné à l'homme une grosse goulée de Calva......bin oui, elle venait de Normandie et il n'y avait pas de meilleur calva que celui de Lisieux, la ville ou elle habitait, elle l'avait désinfecté puis avait commencé à recoudre la plaie. C'était plus profond qu'elle ne pensait. Comment avait-il pu se faire ça......elle n'osait lui demander.

Crénom de Diou ! JO-A-NA ? Zêtes sa mère à la Gamine ?

Elle s'essuyait sans arrêt les yeux car ses larmes la gênaient pour voir ce qu'elle faisait et voilà qu'il se mettait à gigoter.


Mais arrêtez donc, je ne peux pas vous soigner ! mais que vous arrive-t-il? Pourquoi bougez-vous ainsi?

Crénom de Diou : répéta t-il. Zêtes la mère de Peryl ? Ouais ... Joana, Peryl... même chose. La Gamine s'faisait appelé comme ça par son père... 'fin j'veux dire... son père adoptif. Tout l'monde ici l'appelle comme ça, Peryl, sauf moi. Moi c'est la Gamine... j'aime bien cte Gamine !

Autour d'eux la foule c'était éloigné sauf une petite fille qui regardait la médicastre travailler. Peut-être Teia avait-elle créé une future vocation dans la médecine. Un sourire à l'enfant et soudain des paroles arrivèrent à son cerveau.......Elle garda sa main en l'air écoutant l'homme et ce qu'il disait. Comment ça, il connaissait donc sa fille ! Elle avait tellement de questions à lui poser !

Ou est-elle? Qui sont ses parents adoptifs? s'il vous plaît, dites-moi ou je peux la trouver.


Elle ne s'en était pas rendu compte mais elle secouait le pauvre homme qui essayait de répondre mais pas facile quand on vous remue ainsi.

D'solé, mais Peryl est plus là. Elle est partie la Gamine... Depuis quèques années. Elle est partie chercher ses parents. La maison à flambée et Zon disparus. Piouf plus rien ! Sale histoire... Pauv' Gamine. J'sais pas où elle est là. D'solé ...

Elle s'écroula sur le sol dans la rue....elle était épuisée.....épuisée par le nombre de lieux qu'elle avait faite pour venir jusqu'ici......épuisée par les faux espoirs. Ou allait-elle la chercher? La tête dans les mains, elle pleurait.....Près d'elle Atika avait posé sa tête sur son épaule comme pour la réconforter.

Tu as raison mon beau, on ne va pas se laisser abattre et on va continuer de la chercher. Merci messire, vous êtes très aimable. Je fini de vous recoudre et je repartirais à la recherche d'la gamine.....de ma gamine.

Un sourire, les larmes avaient séchés......elle la retrouverait !

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