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(RP) Une robe. Un trou. Un doute.

Jean.de.cetzes
    [Hotel de Cetzes, Bureau de JdC]

La danoise était revenue. Il ne l'avait presque pas croisée. Deux mots et un regard à peine échangés en taverne. Pour ainsi dire rien. Il y avait pourtant matière à discuter. Lui en tout cas avait des choses à dire. Et c'est pour cela, plus que pour la robe, qu'il conserverait peut-être, qu'il lui avait écrit. Et même si la rencontre se faisait taiseuse, ce qui était vraisemblable, il verrait bien si son coeur - à elle ? à lui ? - battrait, une dernière fois puisque d'après elle, celui-ci ne pouvait mentir. Les causes perdues n'étaient pas pour lui, et il lui fallait savoir, définitivement, si celle-ci en était une. Fou oui, mais pas encore à lier, encore moi à l'inconstance de ces dames. Doute il ne devait plus y avoir, et vite. Pas sur le fait qu'elle revienne, mais sur la véracité de ses dires. Elle lui assurait qu'entre deux son coeur balançait. Il avait besoin d'en avoir le sentiment, la sensation. Et sinon ? Le lupanar.

Citation:
    À l'A.*,

Une robe noire encombre mes placards. Si le coeur vous en dit, et que je ne change pas d'avis en vous voyant, venez la chercher.

    JdC.

* : J'ai longtemps hésité entre Adorable et Abominable. Comme vous aimez les espaces vides, je vous laisse compléter le texte à trou.


Cette vilaine robe représentait finalement beaucoup. Elle était un peu le symbole de leur rencontre, ou plus exactement du moment où tout s'était noué suite au pari, débile, lancé à la volée et reprise au bond par la danoise. C'est donc cette robe de velours et de soie noire dans les mains, un doigt dans un petit trou qu'il semblait agrandir sans y prendre gare, qu'il l'attendait, qu'il l'espérait. L'appât était de taille. La rencontre d'importance. Sans doute moins que celle qui se tramait par ailleurs sans qu'il en est encore connaissance. Mais de ces deux moments, concomitants et coexistants, pourrait bien ressortir quelque chose. En bien ou en mal ? Qu'importe pourvu qu'il se passe quelque chose ! Rien de pire que le doute, le vide, le rien, le néant, le vacant.

Il y avait un trou, il voulait le combler. Son doigt était dedans.

_________________
(Impossible de lire mes mp IG...)
Astana
    [Extérieur de l'Hotel de Cetzes, devant la porte]

Blondeur s'est ramenée. Et elle l'a mauvaise. C'est que tu choisis toujours très bien tes moments, De Cetzes. Quand je cause sérieusement, tu viens me chuchoter des trucs à l'esgourde que j'entrave pas, et quand je suis censée faire le vide parce que le blond se radine demain, toi tu veux me rendre ma robe. Enfin si tu changes pas d'avis. Je pige pas. Ça veut dire quoi ? Que si ma gueule te revient pas tu vas la garder ? À ce qu'il paraît elle encombre tes placards. Vaut mieux que tu me la refile, elle encombrera ma malle. Et puis tu sais, la prise en otage de robe noire ça va chercher loin. Au moins... au moins.... aussi loin que l'assassinat de turban. C'est du sérieux tu vois. On déconne pas avec ça.

Elle frappe à la porte. Un domestique à la trogne connue lui ouvre en affichant une grimace équivoque. De toute évidence pas jouasse à l'idée de recevoir la danoise ayant hanté les lieux en des temps plus anciens, c'est à dire deux mois. Ce à quoi elle répond par un haussement de sourcils. Bon, tu me fais entrer ou bien ?


- « Où est-il ? »
- « Le Comte est dans son bureau. Mai... »
- « Pas besoin d'escorte. Je connais l'chemin. »


Les deux se toisent. Elle s'impose. Il se pousse.

    [Bureau]

À cette porte-là, elle ne frappe pas. D'une, parce qu'il a dû l'entendre arriver. De deux, parce qu'ils ont dépassé depuis longtemps la prise de pincettes. Astana fait irruption dans la pièce sans se douter le moins du monde que c'est un traquenard. Guet-apens visant à lui tirer les vers du nez. Stériles, qui plus est. Comme annoncé dans une lettre, elle n'y avait pas réfléchi et laissait les choses se faire à leur rythme. S'insinuer dans la carne et... c'était à peu près tout. Pas besoin de plus. Faut pas chercher à biaiser des trucs pareils. Ah, si tu savais. Tu lui ferais bouffer ta robe, Sa Blondeur. C'est sur elle que sa pose la grisaille à présent. Et vas-y que je plisse les yeux.

- « C'est un trou ? »

L'autre il fait du mal à mon bout de tissu avec son doigt !

Bonjour, et tout ça... sinon.
Jean.de.cetzes
Tiens, j'ai cru voir une Astana. Moment choisi. Toujours. Avec soin, tact et délicatesse. Sorte d'instinct. Le troisième oeil. Et oui, bonjour, ça farte ? Pas besoin, non. Après tout on s'en fout depuis longtemps de savoir si l'autre va bien, n'est-ce pas ? Le principal c'est encore soi-même. Concept réformé l'égoïsme ? Faudra se renseigner tiens. Sait-on jamais que de cet égoïsme naisse l'individualisme et que de là apparaisse l'idée de bien-être individuel, de démocratie puis d'apathie, on sera pas dans la merde. Sérieux ? C'est ce qui va arriver ? Foutredieu !

- « C'est un trou ? »

Question con, réponse de même acabit en agitant l'index à travers le trou. Oui c'est troué. Mais... Non. Béwé. Un trou bouché n'en est plus un. À moins que vous ne parliez de votre auberge. Pas la peine de contester c'est un bouge où crèvent les turbans. Mais celui-là est immortel et reviendra, bientôt*.

Mais plutôt que de poser de sottes questions, racontez-moi l'histoire de cette robe. Et je vous en prie cessez de plisser les yeux. Cela vous donne des rides. À moins que vous n'ayez pris un coup de vieux en Anjou. On remet la question de l'âge directement sur le tapis ou on attend encore un peu, histoire de se chauffer ?

Je vous en prie, asseyez-vous, et tout ça... sinon.


*Si c'est pas du teaser ça.
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(Impossible de lire mes mp IG...)
Astana
Quoi, mon auberge ? Tu m'as demandé de venir pour te raconter des histoires ? T'es devenu bizarre, mon petit Jean.

- « Le Blaireau n'est pas un trou. Mais un gouffre. À pognon. En moyenne 200 écus de recette par soirée. Une entreprise prospère. »


... et malfamée. Et repère de criminels, et tout ça. Oui. Mais les mercenaires aussi ont soif. Comme tout le monde, ils boivent. C'est le cousin qui les sert, et moi je récupère les sous. Je fais prospérer mon pécule. Alors tu vois, on peut bien pardonner un assassinat de temps à autre. Même celui de mes esgourdes je leur passe. Faut arrêter la rancune.

Ce que t'as pas l'air décidé à faire. Vu la réflexion sur mes prétendues rides. Mais plutôt que de partir au quart de tour, la blonde hausse un sourcil avant de lui offrir un sourire hypocrite. T'inquiètes pas, je vais te la servir sur un plateau son histoire. À ma robe maudite. Mais d'abord, tu permets que je m'installe à même ton bureau ? Voilà.


- « Marrant que vous parliez d'Anjou. Parce qu'elle l'est. Angevine. C'est un cadeau de mon ancien employeur. Et ancien amant... Elle est échancrée au niveau de la clavicule gauche, parce qu'il me l'avait recousue et faisait une fixette dessus. Bizarre, hein ? ... ouais. Je sais. Haussement d'épaules. Enfin, je l'ai mise une fois. Avant mon arrivée chez vous j'veux dire. Un champ de bataille c'est pas spécialement le lieu approprié pour se foutre une robe sur la tronche. Vous savez également que je n'aime pas ça. Les robes. Mais celle-ci j'y tiens. Petite pause. Et si vous vous demandez pourquoi, ma foi, je répondrai que ce sont pas vos oignons. »

Non parce que merde. C'est vrai. Bientôt tu vas me demander pourquoi je porte du noir, aussi ?
Jean.de.cetzes
Tiens un fessier sur mon bureau. Bah vas-y, je t'en prie, essuies toi les semelles sur les rebords des chaises tant que t'y es... C'est la destination même de l'objet... Bureau, chaise. Non ?

Une entreprise prospère oui, certainement, mais cette tirelire n'en reste pas moins un trou, à pièces, certes, mais un trou.

Sinon le récit sur la robe, il n'y a pas à dire. Ce fut Pas-sionnant ! Le seul intérêt de la question résidant dans le pourquoi, il fallait bien reformuler. Mouvement de doigt circulaire, dans le trou, pour la transition, parce qu'il en faut une, symbolisant le bulbe. Auriez-vous des oignons aux pieds maintenant ? Bigre. Un vrai coup de vieux. Je vous concède toutefois que ce ne sont pas les miens depuis notre.. euh.. éloignement. Enfin... dans tous les cas même, je vous les laisse de bon coeur. Mais le reste, si vous voulez le partager... Tu vois, pas de rancune. L'est pas comme ça Cetzes. Le coeur sur la main. Enfin, à voir. Et ... sans transition, parce qu'ils n'en sont plus là non plus, et que finalement c'est dépassée la transition, surtout à ce moment là.

Mais dites moi ! Pourquoi tenez-vous tant à cette robe noire ? Et d'ailleurs... ça m'y fait penser... pourquoi portez-vous toujours des tenues noires ? Je vous vois toujours dans cette couleur qui n'en est pas une et cela m'attriste. Malgré vos cicatrices, que vos vêtements dissimulent avantageusement, vous avez une belle gueule et cette noirceur ne la met guère en valeur.
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(Impossible de lire mes mp IG...)
Astana
- « Parce que j'y tiens. Point barre. »

Donc tu vas arrêter d'agrandir le trou, déjà. Le regard en dit long.

T'as de ces questions, sérieux. Est-ce que je te demande pourquoi t'as piqué une crise quand ton turban est mort, moi ? Ou pourquoi tu portes la toque maintenant ? Non. Tu vois, je respecte la vie privée des gens. Tu devrais prendre exemple sur les anciens. Ça te ferait pas de mal. Et puis entre nous, vaut mieux pas poser de questions auxquelles on veut pas connaître la réponse. C'est un principe fondamental. Si tu continues comme ça, tu vas me faire sortir de mes gonds. C'est ce que tu veux ? Je suis pas Mère Patience. Et les questions débiles m'exaspèrent. Pour ça que j'aime pas les gosses.

La réponse est faite sur un ton blasé. La blonde ne relève pas le compliment.


- « Parce que la réforme se veut sobre. Vous n'avez jamais remarqué qu'aucun de nous n'était un grand adepte du criard ? Aussi parce que la couleur, à l'image de vos propres tenues, me fait mal aux yeux. Également parce qu'on passe plus inaperçu en noir, marron, ou gris. Ça n'attire pas l'oeil, et ainsi on évite de faire office de cible consentante. Enfin voilà. Choisissez là-dedans celle qui vous convient le plus. »

Claquement de langue contre le palais.

- « Là. Satisfait ? Vous pouvez me restituer ma robe, maintenant. »
Jean.de.cetzes
Satisfaction - obligé de la remettre - mon cul. Et c'est pas du poulet, même élevé au grain et tout. Non, non. Aahah imaginez la tête de ceux qui liraient dans mes pensées et qui se disent : mais quel clown, ou il est tellement hors sujet. Et bien j'ai envie de leur dire : merdre, à la façon d'Ubu. Hein ? Quoi ? Oui bon, euh, la robe.

C'est que, voyez-vous, cette robe constitue pour moi un Souvenir ? -quelque chose. Tu veux du plus clair ? Crève. Parce que moi aussi je pourrais m'exasperer, et me foutre en rogne parce que je ne suis pas non plus Père Patience. Et du JdC en pétard tu connais pas toi, Astana. Peu de monde en fait. Mais jusqu'à présent j'ai été du genre aimable, gentil, patient. Même que je vais laisser rentrer ton Johannes en vie dans Toulouse alors que j'aurais pu le faire liquider au bord d'une route à l'aide d'une simple missive à l'un de mes capitaines d'armées, ne t'en déplaise, car oui, je sais qu'il vient ici et je sais qu'il arrive, car nous avons encore un service de prévôté.

Rien ne me convient jusqu'à présent dans ce que vous me dites. Vous ne faites que réciter du prémaché sans intérêt. C'est sans âme, sans coeur, sans émotion. Vous entendez-vous ? "Point barre". "Parce que si, parce que mi", "Choisissez là dedans celle qui vous convient le plus". Mais à qui croyez-vous parler ma dame ? A une chaise ? Je crois que vous vous prenez pour une autre, et de celle-ci je ne soufrerai pas pareil langage ni pareille attitude. J'ai jusqu'à présent accepté tout cela parce que je vous ai imaginé, je vous ai cru, différente, et j'ai fait preuve d'une patiente incommensurable. Aujourd'hui vous me poussez dans mes derniers retrachenements et persistez à suivre une voie qui ne vous ressemble pas. Au fond vous vous cachez de vous-même d'avantage que de moi.

Arbitrez madame entre celle que vous êtes et celle que vous voulez paraitre. Car envers la première seulement je veux être redevable, de bien des manières. La seconde ne présente aucun intérêt si ce n'est pour le plaisir du bon mot. Je sais que certains tueraient pour avoir le plaisir d'échanger quelques petites piques, mais je n'ai pas cette coupable inclinaison.

Vous voulez cette robe ? Fort bien, la voilà.
Il la tendit sous forme d'interrogation, oui c'est possible. C'est un choix à faire.
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(Impossible de lire mes mp IG...)
Astana
Ah, tu me donnes du "ma dame", maintenant ? J'étais pas au courant qu'on rentrait dans le protocolaire à nouveau.

- « C'est à dire, monsieur - qualificatif volontairement accentué -, que si vous voulez de l'émotion dans mes mots, peut-être devriez-vous songer à revoir vos questions. Car non, mon-sieur, vous n'obtiendrez de moi que des réponses prémachées et sans réel ton face à des questions fades et sans intérêt. Débiles, même. Oui, vous avez bien entendu. Des questions dignes d'un enfant de cinq piges qui demande à sa mère pourquoi le feu brûle. »

La mercenaire se lève pour lui faire face.

- « Vous cherchez à me dicter ma conduite une fois encore ? Oubliez. C'est comme l'histoire de patience que vous cherchez à me coller sur le râble. J'vous avais dit de pas attendre, hein. Mais c'est tout de même pas de ma faute si vous n'êtes qu'un petit con - oui, elle a osé - borné. Pire qu'un âne. »

Comment ça, je m'éloigne du sujet ? Mais pas-du-tout... Ou je m'en rapproche ? Rha. Je sais pas.

Claquement de langue contre palais.
Tu sens l'agacement accentué, là ?


- « Et si vous me disiez plutôt pourquoi je suis là ? Autre que pour vous entendre insulter les chaises et déchirer ma robe. Parce que je suis peut-être vieille, sapée en noir et ridée du front, mais pas aveugle. Et à vous voir, semblerait que vous en avez gros. »
Jean.de.cetzes
Le protocolaire nous y sommes, oui, et nous allons nous y enfoncer puisque tel est ton désir. Vous pouvez bien faire claquer votre langue, ou péter ou roter. C'est du pareil au même à mes oreilles. Ce n'est que vulgarité.

Et puis tu peux te lever, ça lui en touche une sans faire bouger l'autre, toute mercenaire que tu es.

Encore une fois vous confondez tout. Je vous parle de patience à l'égard de votre attitude dans laquelle vous vous enfermez. Cette attitude toujours provocatrice, d'apparence offensive, qui matérialise en fait une position tout à fait défensive qui pourtant n'a aucune raison raison d'être. Je me fiche en revanche de votre attitude si féminine. Tu vois de quoi je parle ? D'autant que je crois que vous comprenez parfaitement ce que je vous dit mais que vous interprétez mes propos à votre guise pour vous donner ce genre si désagréable que vous semblez tant affectionner. Qu'à cela ne tienne, je saurai jouer à celui-ci aussi bien que vous, si ce n'est mieux. D'autant que j'en ai soupé, tout comme des mots que vous employé à mon égard. Aussi, si vous n'avez rien d'autre à dire, je vous en prie, sortez, Ma-dâme. Il y a une alternative, une option. Et ne l'interprête pas encore une fois à la sauce Sorensen.

En revanche, si vous souhaitez enfin avoir une conversation franche dans laquelle vous m'expliquez le pourquoi du comment, vous pouvez rester et prendre place sur un confortable fauteuil. C'est à vous de voir. Mais ne sortez plus dorénavant ces excuses, ces justifications à la mord moi le noeud et ces arguments d'autorités car je viens de vous le dire, dans ce cas, la porte est grande ouverte pour que vous puissiez effectuer votre grande sortie. Car je crois que le borné, l'âne, comme vous dites, n'est pas celui que vous affirmez être. Et dans cette pièce il n'y a que vous et moi. Tu sens que ça monte le bouillon aussi ? Et tu peux aussi constater qu'il reprend la robe vers lui pour t'empêcher de partir ? Contradictoire ? Non !
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(Impossible de lire mes mp IG...)
Astana
Vulgarité, tout de suite les grands mots. Non, en fait ça s'appelle simplement vivre sans avoir peur de respirer, quoi. Ou en avoir assez vu pour se permettre une telle attitude. Ou encore ne pas avoir un bâ... non, celle-la je la garde pour moi. Tu comprendras quand t'auras dépassé la vingtaine, mon petit, va. Mais chut. Il parle, Sa Blondeur. Faut écouter, ou faire semblant du moins. La danoise capte des bribes de phrases, des bouts de mots, mais les trois quarts du discours lui passent bien au-dessus de la trogne. Trop entendu. C'est du réchauffé.

Il finit, et ça, la blonde ne le pige pas immédiatement. Il y a quelques secondes de flottement. Qu'elle s'efforce de maquiller en hésitation à passer la lourde. Pour éviter les vexations inutiles. Non, c'est pas de l'irrespect Jean. Ça s'appelle te préserver d'une rayure supplémentaire à l’ego. Si fait, que t'en a des rayures sous la carrosserie. Je les ai repérées y'a quelques temps, déjà. Mais j'ai fermé ma gueule. Parce que je t'affectionne - drôle de mot - et que certains trucs se disent pas. Alors je vais rester, tu vois, en preuve de bonne foi. Mais avant...

- « Je ne suis pas sur la défensive. Il y a des choses, simplement, qui ne vous regardent en rien. Parce que ce sont mes affaires, et que vous n'avez pas à foutre le nez dedans. Voyez ? Je suis calme. J'agresse pas. Confondez pas tout. »

La dernière phrase était pas nécessaire, hein. Vraiment pas.

La blonde adoucit un poil le ton, pour contraster avec la teneur même de ses propos.


- « Du reste, si vous tenez vraiment à ce que cette heu... entrevue - ? - se passe bien, je vous conseille très fortement de perdre ce ton moralisateur que vous avez depuis que je suis arrivée. C'est une chose qui a le don pour m'irriter au plus au point. D'autant que vous n'avez que 17 piges, et que j'en ai dix de plus. Alors voyez, je fais des efforts. Faites-en aussi. »

Elle s'invite sur l'un des fauteuils, puis arque un sourcil. Quoi, t'as oublié un truc Sa Blondeur ? Ou t'as juste le sentiment de t'être fait avoir ?

- « Le pourquoi du comment, donc ? De ? »

C'est parce que j'ai pas écouté, ou que tu l'as pas dit ?
Jean.de.cetzes
Il sent bien qu'elle ne l'écoute pas la blondasse. L'a-t-elle déjà écouté de toute manière ? Ah ça elle aime asséner ses vérités foireuses sous forme de rengaines lancinantes, c'est sur. Pour le reste.... Vous me les brisez avec votre âge. Comme si la vieillesse procurait un quelconque avantage... D'autant que des plus vieux n'en sont pas moins cons. Je pourrais vous donner des noms. Donc si vous vouliez bien laisser tomber les arguments du genre ce serait for-mi-da-ble-ment plus intéressant pour la discussion. Voyez ? Parce qu'en matière de "ton moralisateur" vous vous posez là. Le bouillon il l'a prit et il ne le quitte plus maintenant, parce qu'il a comme l'impression qu'elle le prend pour un couillon. Et ce n'est pas un problème "d'égo". Celui ou celle - hein Astana - qui le croirait n'aurait rien compris. Mais toi tu penses pas ça, si ?

Alors peut-être que ce sont vos affaires mais pas un curieux hasard nous nous sommes ... rencontrés et certaines choses me semblent importantes à savoir, pour mieux vous comprendre. Parce qu'il a peut être des rayures sur la carrosserie, mais la tienne, de carrosserie, est largement défoncée. Si vous ne voulez pas échanger, comment voulez-vous dépasser le stade de lutte greco-romaine ? C'est amusant de s'en mettre dans la trogne, de se rouler par terre, et de s'en remettre dessus. Je ne dis pas le contraire. Mais ça va un temps. Et malgré mon jeeeeuuune âge je sais que cela finira irrémédiablement de la même manière, et avec tous : à la fin on se lasse ou on ne se supporte plus et surtout on se barre. Affectionner ? Qu'est-ce que ça veut dire ? On affectionne un chien, peut-être, et encore. Aussi, à ce jeu participer je ne souhaite plus. Les gamineries et les minauderies sont toujours follement amusantes, mais cela va un temps. Il en a gros ! Parce que tu l'as poussé et enfermé dans un rôle qui n'est pas le sien Astana ! Il n'a pu jouer une autre partition que celle que tu lui as donné à déchiffrer. Tu le sais en plus, au fond de toi. Si, si. Bien bien au fond.

Non mais en fait, je ne sais même pas pourquoi je me casse le bocal. Il roule en boule la fripe et lui lance, un peu rageusement.
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(Impossible de lire mes mp IG...)
Astana
Robe attrapée au vol. Tout va bien, maman est là, petit bout de tissu. Je vais te recoudre, t'inquiètes pas. Ça gronde, en-dedans. Examiner la robe lui permet de ne pas brailler, de tempérer. Ça lui occupe les mains, aussi. Qui sûrement si elles avaient été libres, auraient lancé à la tronche de Jean les objets à portée de bras. Pour qu'il percute. C'est quoi cette mine grise, Sa Blondeur ? Je te vois, hein. Là, le petit plissement de front sur fond de lèvres pincées. Rien, rien. Inspiration. Quand la danoise relève le nez, elle est parfaitement calme. Bizarre, vous avez dit bizarre ?

Tout comme le ton. Calme. Et qui le restera jusqu'au bout.


- « Vous vous entêtez à croire que je vous agresse. Ou que je suis là pour batailler. »

Haussement de sourcil.


- « Pourtant, voyez, je m'étais assise. Tranquillement. Pour qu'on "échange", comme vous dites. »

La dextre aide la nuque à craquer.

- « Ce qui était une sorte de main tendue, en fait. »

Et vas-y qu'elle secoue la trogne. Dépitée d'avance par ce qu'elle va dire.


- « Mais là, c'est vous qui restez campé sur vos positions et attendez de moi que je rampe à vos pieds. »

Bref soupir blasé. La mercenaire se lève, la robe préalablement enfouie dans une large poche.

- « Vous avez les dents qui rayent le plancher, Jean. Limez-les. »

La grande tige se dirige vers la porte, s'y arrête un temps.

- « Recontactez-moi quand vous serez prêt à discuter. Parce que je l'étais, là, moi. Prête. »


C'est con, hein ? Ouais, un peu.

Rideau.
Jean.de.cetzes
Tu aimes avoir le dernier mot Astana, faire le dernier effet de manche, la sortie dramatique avec la fermeture de porte. Ce n'est pas la première fois, mais c'est peut-être la dernière. D'efforts à ses yeux tu n'en as fait aucun. Tant pis. Il est jeune et le sait. Son avantage est de pouvoir faire ce qui lui plait pour encore de nombreuses années. Contrairement à toi qui est en fin de vie. Aussi il ne te courra plus après, et il ne te recontactera vraisemblablement pas non plus. Ce fut une histoire pas comme les autres. Il s'y est brulé les ailes. Et d'expérience cela lui servira de leçons. La première : souvent femme varie. La seconde : bien fol qui s'y fie. La troisième : fuir celles qui ne savent s'exprimer clairement. En bref éviter la majeure partie des femmes, dont la Sorensen est finalement un spécimen tout à fait représentatif malgré ses airs bourrus de mercenaires mal dégrossi. Dommage.

D'un Soupir d'Adieu il accompagna son départ. Dépit ou soulagement ? Aigreur ou libération ? Trop tôt encore pour le dire. Peu importe, c'était fait et consommé jusqu'à la lie.

Rideau.

_________________
(Impossible de lire mes mp IG...)
--Estafette_
Citation:
02/12/1461 00:12 : Vous avez cueilli 2 fruits.


Rideau ? Pas tout à fait. Suite à ces querelles amères, aussi claires qu'une bouteille à l'encre, c'est un messager portant une livrée du Lavaur qui vient se présenter au bureau du Comte de Cetzes. Car les rideaux ne sont pas encore des stores.

« Bonsoir. Je porte un message important du Lavaur à l'attention de moussu le Comte. »
Jean.de.cetzes
Le Comte était-il encore dans son bureau ? Ne s'était-il pas échappé vers d'autres rivages ? Mystère, mystère. Et boules de gomme ?

Fort bien. Donnez et je lui remettrez dès que possible. Intercepté par un page à l'entrée de l'Ostel de Cetzes, l'importun n'irait pas plus loin en l'état. Le serviteur n'était pas héraut et les armes de Lavaur ne représentait rien de plus pour lui qu'une jolie broderie sur l'habit d'un autre serviteur. Il reconnaissait bien la croix occitane qu'il arborait lui-même depuis quelques temps déjà sur sa propre tenue, mais après... Et puis ce "mossur" sonnait péjorativement, comme le mossur occitan. De là à le foutre dehors, le message dans le fondement il n'y avait qu'un pas qui pourrait-être vite franchis à défaut de réponse satisfaisante.
_________________
(Impossible de lire mes mp IG...)
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