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[RP] Des bulles pour des ronds

Rouge_gorge
Ca allait être une sale journée pour Rouge qu’ils lui disaient. Et ils n’avaient pas menti. Rouge avait essuyé des nouvelles qui ne lui plaisaient pas, du mépris qui n’état guère plus agréable. L’Oiseau avait tenté de garder son calme et surtout son sourire. Elle avait fait le bouffon et bu comme un trou. Pour aller jusqu’au bout de l’action, elle avait fait un concours de boisson avec les membres de la Compagnie des Blaireaux Cendrés. C’était l’archiviste silencieux et discret qui les avait séchés dans les règles de l’art. Elle s’en méfiera la prochaine fois, enfin, si elle s’en souvient.

Suintant l’alcool par tous les pores, et même puant le vomi pour certains, les perdants chancelaient vers les bains de la Cité des Saules. Cette idée prenait une allure de tradition et si Maistre-Chanteur râlait toujours à la proposition, c’était plus pour le plaisir de les entendre piailler qu’autre chose.

La Chapeautée n’avait pas une hygiène irréprochable naturellement, elle s’offrait le luxe des bains publics les dimanches dans certaines villes. Elle changeait de tenues quand elle les faisait laver. Mais la lavande ou autre parfum fleuri tournait vite à cause de l’odeur d’alcools ingurgités ; Rouge avait un sérieux problème d’alcoolisme qu’elle niait derrière son sourire d’enfoirée. Son célibat venait certainement de l’un ou de l’autre, si ce n’est pas un mélange des deux.

Mais ce soir-là, une bonne bouteille de prune dans le nez, les barrières de pudeur s’écroulaient. Elle titubait entre les deux blonds à bégayer quelques règles d’un code de courtisan fumeux.


La galanterie, les amis, veut que celle qui repère à l’honneur de tenter sa chance en première à condition d’avoir fait remarquer la touche. La galanterie veut aussi que les galants ne s’écrasent pas les uns et les autres. L’honneur ça vous parle, hm? Si, par exemple, Astana est reconduite, Lanscanette, tu n’as pas le droit de rire d’elle ouvertement ou de te servir honteusement de sa défaite pour tenter ta chance.

Les doigts de la senestre se dépliait de l’auriculaire vers le pouce pour souligner chaque commandement.

La galanterie veut que si danger est détecté, dans le genre mari jaloux ou femmes possessives en vue, les courtisans s’avertissent.

Index de serre droite se dressa pour noter la précision.

Cependant, si l’un des amants veut se risquer à la tentation, il ne saura demander recours à ses compagnons. Autre règle, pas de partage ! Sauf si la courtisée le souhaite bien évidemment…

Le temps du monologue, les trois compères -le vainqueur de la soirée ayant décliné l’offre à leur grand dam- étaient devant les étuves et le silence tomba. Lequel des mercenaires était le plus sobre pour commander serviettes et savons sans se faire refouler ?
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Avatar par l'illustrateur Skälv. Oeuvre personnalisée et protégée. Merci de ne pas la réutiliser ou la copier.
Astana
Lors que Rouge déraille clairement hors sujet, Astana, grande tige danoise, débat intérieurement sur la meilleure manière d'échapper au traquenard qui se profile. Dans lequel Sørensen a foncé tête la première en équilibre sur le fil de l'ivrognerie. Or, il n'y a pas d'échappatoire. Pas sans passer pour une débineuse. Ce qu'elle n'est pas - en témoignent les trop nombreux paris et leurs sentences assumés au cours des années par la blonde qui ne semble avoir que peu de retenue en matière de choses foireuses. Alors, peut-être simplement balancer de l'eau sur le début d'incendie pour préserver l'innocence relative de ce qui commence à prendre des airs de rituel à chaque fin de contrat ?

- « Mais on va pas au bordel, Rouge. »
C'est vrai ça, on va aux bains putain.

Les chasses grises s'attardent sur la silhouette du milieu, aussi chapeautée qu'elle est pintée à la prune, puis poussent plus loin jusqu'à Siegfried tout orné qu'il est d'un couvre-chef aussi. Fatalement, la ferrailleuse secoue la tête en opposition pour en déloger le surplus de neige qui trempe ses tifs. Un ricanement fuse, suivi par un hoquet alcoolisé.


- « Je vous laisse toutes les prises que j'aurai pu avoir. Par galanterie. »

Si fait que t'es galante, Sa Blondeur. Galante et désintéressée.

Comme les étuves montalbanaises s'imposent devant eux et qu'ils sont tout à fait immobiles à présent, la blairelle cendrée prend sur elle de pousser la porte de l'établissement et de se charger de la transaction. C'est elle qui se trouve au milieu du trio de soiffards maintenant, flanquée à gauche de l'oiseau au Chapal et à droite du lansquenet de Poméranie. Le tenancier avise la croix poissonnée qui lui pend autour du cou, bien en évidence, et lâche un début de grimace. Peur ou dégoût ?

- « Votre meilleure salle. Un grand baquet d'eau chaude. Savons, linges et de quoi boire. »

Sa main dévoile des écus sur le comptoir avant de rafler ce qu'elle devine être un pain de savon à la mandarine. Déos préserve le tenancier d'objecter quoi que ce soit. Qu'il juge en silence et s’exécute simplement.

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Siegfried_fechter
      - Rouge, ça c’pas de la galanterie, c’est l’code !


    Le code, le fameux code. Le code par lequel on opère toujours quand on est en bande d’amis. Mais c’est le code de la chasse, le code de la traque, quand on cherche de la gueuse, de cette gueuse qui se dévore dans un lit plus qu’elle ne se boit jusqu’à la lie. Mais là, on va au bain. L’homme secoue l’index après la prose de l’oisal au chapal.

      - Et on n’invoque pas le code à la légère !


    Parlant de lie, j’avais bu plus que raison cette soirée-là. Pourtant, je reste fier et… Heureux. Heureux d’avoir enfin battu Rouge a son propre jeu ! Ouais, peuple de France, vous qui lisez dans ma tête. J’ai fini par la battre à un jeu à boire.

    Poméranie un, passereaux zéro.

    Tout ça pour dire qu’on avait décidé d’aller fêter ça comme il se doit aux bains. Vrais que l’endroit permets de jeter un œil au menu local mais bon. Nous n’étions pas partis pour ça, Rouge. Du moins, je crois ? J’jetais une œillade par-delà les plumes de Chapal II. V’la que la grisaille se débine on dirait ? Qu’importe, quand on est rentrés dans les bains de Montauban, c’est elle qui a pris les devants. Entre nous, j’ignore ce qui a pu se dire à voix basse entre Casse-Mâchoire et le tenancier de l’établissement, tant étais-je occupé à déneiger mon chapeau en le secouant mollement.

    V’là qu’il me jette une mauvaise œillade aussi, mais bordel j’ai fait quoi ? C’est ma gueule qui dérangeait ce monumental trou de balle ? Allais-je lever la main pour lui rendre la pareille d’une verve aussi malpolie que verbeuse que j’m’interromps, on a notre savon, on a notre salle et on y va.

    Sauf que, on y va. Et v’la bien le problème. C’est un baquet commun. Autant j’ai déjà vu Rouge a moitié à poil au point tel que ça m’en touche une sans faire bouger l’autre, je ne pouvais dire la même chose de la danoise.

    Parce-que oui, je suis pudique. Faire le malin avec ses bras et gonfler sa chemise en bandant les muscles, n’importe quel pécore peut le faire. J’suis pas a l’aise a moitié nu en public, mais bon, si personne ne se débine, alors moi non plus. Mon veston de brocart, ma chemise bouffante, mes braies coquées (Où ça compte) sont abandonnées dans un coffre dont j’ai la clé. Je la passe autours du cou et je passe un large essui autour de ma taille.

    J’dois être le plus rapide des trois faut croire, parce-que j’ai été le premier a pouvoir m’immerger dans l’énorme baquet dont nous allions profiter le temps d’une soirée. La salle était assez grande, joliment décorée et je peux jurer devant le très-haut que le sol lui-même était chauffé. J’avais déjà eu l’occasion de voir ça en Italie mais ici ? Dans ce village ? Faut croire que le tenancier était un « connoisseur ».

    D’une main, j’hélais un servant ou une servante, j’vais pas mentir la gueule de bois du lendemain m’a fait oublier pas mal de choses, mais je me rappelais avoir demandé de quoi boire et de quoi manger.

      - Et bien, vous en avez mis du… Temps.


    Je détourne le regard quand les deux femmes arrivent, c’est sage comme moment mais pour ce qui est des bains publics, je ne suis pas habitué aux bains mixtes. Une fois les femmes immergées je retourne mon attention vers elles.

      - Y’a pas à dire, c’est royal. Jamais vu des bains aussi bien tenus, ça va nous couter une fortune. Disais-je, faut bien trouver des sujets de conversation non ?


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Rouge_gorge
Au tenancier qui la dévisagea à son entrée, Rouge dégaina un fin sourire avec les petits yeux qui crient "On foutra pas le bordel, l'ami". Un sourire fumeux entre col et chapeau.

L'avantage d'être régulièrement avinée était de savoir se déshabiller même dans cet état. L'Oiseau n'était pas de ces petits gabarits qui s'écroulent tout habillés dans leur lit. Il était du genre à égrainer ses vêtements du huis jusqu'à la couche. Parfois même, à ces frusques bariolés se mêlaient corsage et jupons d'une conquête pour la nuit.

D'un talon à l'autre en sifflant, les bottes furent retirées et balancées au fond de la malle, rejoint par la ceinture débouclée d'un geste réflexe. Pour retirer les bas, la silhouette chancela un peu. Chapeau fut posé sur le bord du coffre garni par la suite du veston, du col, de la brigandine et de la chemise.

La clé coincée entre les seins lourds et ronds, Maitre-Chanteur se pavana, essui sur l'épaule jusque dans la salle d'eau publique et étrangement vide. Première arrivée, peut-être? Tant pis, un pied dans l'eau, le second et toute la hauteur du corps suivit. A peine, un soupir d'aise fut lâché du bec que le tenancier tira Rouge pour la mener dans la bonne salle. Celle que la Danoise avait réservé pour eux trois.

L'Oiseau entra donc, mouillée et désenchantée à l'idée de ne voir que la trogne de ces comparses.


Une fortune pour voir juste vos mouilles.

Elle dramatisait? A peine. Mais voilà tout de même sa réponse pour le lansquenet. Froide ou au moins plus fraiche que l'eau du baquet. Elle était déçue, c'est certain.

Les ailes dépliées sur le rebord, elle s'adossa à la paroi du bain, prit ses aises, balança la tête vers l'arrière pour contempler le plafond derrière la vapeur d'eau qui s'élevait.

Ca allait être long.

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