Sofie.de.valmonte
Petite ballade pour aller chercher quelques babioles qu’on lui avait dit… À moins que le but fût de venir pour admirer la déchéance de certains et s’immuniser à vie contre les hérétiques. À bien y réfléchir tout cela n’était qu’un vaste coup monté par ses proches pour qu’elle rentre dans les ordres et qu’elle consacre sa vie au Très-Haut dans la chasteté et les prières…
Forte de ses réflexions ,toujours dans le doute elle s’était enveloppée d’un long manteau de feutrine pour parer au froid, aux loups, aux gosses de chieuses, aux sangliers en rut et aux morts. Le confort est sommaire, cela en devient grisant, comme si elles partaient en guerre cachée dans sous une bâche pour aller étriper des chalands, les cons, les imbus, les pédants, les ignares étaient évoqués entre deux absinthes qui réveillait les morts.
Capuche posée, elle s’évertue à rentrer ses boucles rousses à l’abri des regards, l’instant était précieux, le regard tourné vers les hautes montagnes, des volcans ensommeillés qui ne demandaient qu’à laisser libre court aux multiples émotions, dans son esprit, le commencement et la fin, même si elle n’aimait pas utiliser ce mot, car au fond peu de choses avaient changé, ne serait-ce qu’un sentiment de liberté qui était arrivé pour lui faire voir la vie autrement.
D'ailleurs, il restait aussi de grands projets fous à concrétiser et des vies à empoisonner. L’escorte est atypique il est vrai, mais déménager Adelys n’avait pas de prix, alors les ivrognes, les badauds, les chiens perdus faisant partie du voyage.
Elie on va s’occuper de ta fille à merveille, lui apprendre ce qu’elle doit savoir. .
Un regard sur Laure, rien ne sera énoncé sur certaines paroles, sur une éducation parfois douteuse, sur la lice et les fréquentations de la jeune fille.
Le crieur s’égosille, qu’il crève lui et son commanditaire .elle écoute, elle juge, debout, droite, avec ce sentiment de liberté qui s’affronte avec la brise de l’hiver de la région. Un regret … D’autres regrets, mais aussi celui de ne pas avoir emporté une fiole de liqueur, elles auraient pu boire et parler la nuit entière. D’ailleurs dans ces moments-là, certains faits reviennent. Elle rêvasse dans des grandes théories, de temps à temps le museau se relève pour s'assurer que la lune ne bouge pas.
Si Tixlu était encore là…
Oè, elle dit toujours la même chose, mais bon sang cet homme avait la classe, cet homme était son ami, son maître, cet homme était un pilier de fer. Il aurait été roi, il aurait été la France.
Les deux femmes se comprennent très souvent sans se parler. , les gestes sont rares et sincères, elles ont vécu des moments rares, des combats désespérés pour sauver des duchés, des naufrages perdus ou la proue aussi pleurait, des fêtes illuminées avec des manières cavalières, parfois hautaines, souvent moqueuses, mais si fidèles à ce qu’elles croyaient et ce large sens de l’honneur qui les engageant à se battre en dentelles, se battre en paroles et toujours y croire.
Laure, je crois qu’ils ne nous aiment pas, regarde-les se gausser, ils sont petits, ils sont faibles, ils sont sous le joug et le jonc royal. Tu veux que je te dise… L’autre a acheté les royales, tu restes reine. Mais surtout tu restes toi. Du haut de ces volcans des années nous contemplent et le pissenlit est en train de grignoter les plaines. De l’armagnac à ici rien ne change, ni les noms, ni leurs asservissements.
Puis les godets se remplissent à nouveau, le trio est complet encore ce soir, le trio se retrouvera même si parfois les chemins se séparent, il en restera des histoires à boire, des histoires d’amours et c’est le sourire aux lèvres qui se dessine en pensant à William qui la croit surement endormie dans la chambre de l’auberge, alors qu’elles refont le monde..
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Forte de ses réflexions ,toujours dans le doute elle s’était enveloppée d’un long manteau de feutrine pour parer au froid, aux loups, aux gosses de chieuses, aux sangliers en rut et aux morts. Le confort est sommaire, cela en devient grisant, comme si elles partaient en guerre cachée dans sous une bâche pour aller étriper des chalands, les cons, les imbus, les pédants, les ignares étaient évoqués entre deux absinthes qui réveillait les morts.
Capuche posée, elle s’évertue à rentrer ses boucles rousses à l’abri des regards, l’instant était précieux, le regard tourné vers les hautes montagnes, des volcans ensommeillés qui ne demandaient qu’à laisser libre court aux multiples émotions, dans son esprit, le commencement et la fin, même si elle n’aimait pas utiliser ce mot, car au fond peu de choses avaient changé, ne serait-ce qu’un sentiment de liberté qui était arrivé pour lui faire voir la vie autrement.
D'ailleurs, il restait aussi de grands projets fous à concrétiser et des vies à empoisonner. L’escorte est atypique il est vrai, mais déménager Adelys n’avait pas de prix, alors les ivrognes, les badauds, les chiens perdus faisant partie du voyage.
Elie on va s’occuper de ta fille à merveille, lui apprendre ce qu’elle doit savoir. .
Un regard sur Laure, rien ne sera énoncé sur certaines paroles, sur une éducation parfois douteuse, sur la lice et les fréquentations de la jeune fille.
Le crieur s’égosille, qu’il crève lui et son commanditaire .elle écoute, elle juge, debout, droite, avec ce sentiment de liberté qui s’affronte avec la brise de l’hiver de la région. Un regret … D’autres regrets, mais aussi celui de ne pas avoir emporté une fiole de liqueur, elles auraient pu boire et parler la nuit entière. D’ailleurs dans ces moments-là, certains faits reviennent. Elle rêvasse dans des grandes théories, de temps à temps le museau se relève pour s'assurer que la lune ne bouge pas.
Si Tixlu était encore là…
Oè, elle dit toujours la même chose, mais bon sang cet homme avait la classe, cet homme était son ami, son maître, cet homme était un pilier de fer. Il aurait été roi, il aurait été la France.
Les deux femmes se comprennent très souvent sans se parler. , les gestes sont rares et sincères, elles ont vécu des moments rares, des combats désespérés pour sauver des duchés, des naufrages perdus ou la proue aussi pleurait, des fêtes illuminées avec des manières cavalières, parfois hautaines, souvent moqueuses, mais si fidèles à ce qu’elles croyaient et ce large sens de l’honneur qui les engageant à se battre en dentelles, se battre en paroles et toujours y croire.
Laure, je crois qu’ils ne nous aiment pas, regarde-les se gausser, ils sont petits, ils sont faibles, ils sont sous le joug et le jonc royal. Tu veux que je te dise… L’autre a acheté les royales, tu restes reine. Mais surtout tu restes toi. Du haut de ces volcans des années nous contemplent et le pissenlit est en train de grignoter les plaines. De l’armagnac à ici rien ne change, ni les noms, ni leurs asservissements.
Puis les godets se remplissent à nouveau, le trio est complet encore ce soir, le trio se retrouvera même si parfois les chemins se séparent, il en restera des histoires à boire, des histoires d’amours et c’est le sourire aux lèvres qui se dessine en pensant à William qui la croit surement endormie dans la chambre de l’auberge, alors qu’elles refont le monde..
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