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Info:
Eddwyn aurait pu être le gendre idéal, mais il est blond. Et Berrichon. Et de la famille de Nathan Sidjéno, il lui fallait donc une bonne leçon pour que JAMAIS il ne fasse la cour à Enolia. Andréa et Vran sont disponibles pour toutes personnes voulant dégouter une autre.

[RP] Touches pas à ma fille !

Andrea_
Mon plus grand bonheur, c’est d’avoir Enolia. Elle n’a pas mon sang mais ça ne change rien. Je l’ai élevé comme ma fille, l’embarquant dans chacune de mes expéditions sans jamais la laisser de côté. Bien sûr, cela m’avait attiré les foudres de son père de nombreuses fois. J’avais perdu un fils, pour gagner une fille, et c’est un choix que personne ne devrait avoir à faire.
Enolia me ressemble. Il faut dire qu’elle apprend très vite. Elle sait obtenir tout ce qu’elle veut en un regard, et j’avoue qu’elle retourne souvent ses apprentissages contre moi. Je suis sans conteste la plus grande victime de mon succès. Enolia aime l’or, Enolia aime les bijoux. Enolia aime se donner en spectacle et faire du bruit. Enolia ne vit rien à moitié, si elle est heureuse tout le monde le sait, si elle a un coup de moue, elle est capable d’organiser un suicide collectif en quelques heures, et je ne sais pas comment elle fait mais personne ne remettra en doute la légitimité de cette idée.
Enolia est la reine du chantage, une commerciale hors pair, capable de vendre une paire de chaussures à un cul de jatte et une paire de lunettes à un aveugle.
Enolia est parfaite. Comme sa mère, que voulez-vous, c’est ainsi.

Mais elle a un gros défaut, et ça, ce n’est pas de moi qu’elle le tient. Elle a un faible pour les Berrichons. Et ce faible remonte depuis bien avant que je devienne la seule Duchesse Légitime du Berry -je préfère prévenir avant que vous m’accusiez-.
Toute petite déjà, âgée de moins de dix ans, elle avait jeté son dévolu sur Nathan. Nathan Sidjéno. Qui était mon amant, à l’époque. J’ai pensé que ça passerait avec l’âge mais je suis forcée de constater que ça dure, encore et encore. Il y en a eu un autre dont j’ai zappé le prénom, mais il n’est pas resté longtemps, ouf.
Jusqu’à ce qu’Eddwyn, Berrichon et fier de l’être –le Berry d’avant hein..- débarque dans notre univers. Eddwyn donc, blond comme les blés, Berrichon. Un peu niais et très coincé. Jusque là vous vous dites « mais quel est le souci ! », bah le soucis c’est que le petit bonhomme il a la panoplie parfaite pour être la nouvelle cible d’Enolia.

J’ai préféré prendre les devants. J’ai fait jurer Ed’ qu’il ne toucherait pas ma fille. MA fille. J’ai fait promettre à Vran, Calyce et Shane de tout faire pour que ça n’aille pas plus loin. J’étais décidée, il fallait tuer toute romance dans l’œuf. Personne n’aurait des papillons dans le bide, on tuerait les chenilles, c’était le nouveau but de ma vie.
Je sais qu’Enolia aurait l’âge de recevoir son petit animal aquatique et nocturne –appelé aussi libido mais j’ai jamais eu le courage de lui expliquer la vérité-, mais pas avec un blond, pas avec un Berrichon et surtout, pas avec Eddwyn.

Alors voilà, on a tous proposé des idées. Il a fallu en écarter certaines un peu trop radicales –l’émasculation-, d’autres un peu trop..trop –la mort-. On ne pouvait pas non plus enfermer les « enfants » dans des boites en attendant qu’ils aient l’âge correct pour se retrouver, parce que quand même, quarante sept ans dans une boite c’est pas humain.
Et on a tranché –pas la tête, ni les burnes hein, juste les idées-.


[A l’attaque]


Ed’ avait été convié, et contre toute attente avait accepté l’invitation que Vran et moi lui avions proposé. Il nous accompagnerait de son plein gré, je reposais donc le bâillon et la corde, pour me contenter de glisser une ficelle dans ma besace et un cache yeux. Un petit sourire à Vran qui faisait je ne sais quoi mais que je reluquais sans aucune retenu. Clairement, on n’avait pas le temps de s’envoyer en l’air. En plus avec les nouvelles « règles » établies la veille, on ne pouvait pu copuler sans simuler la douleur et le dégoût, du coup, j’avais moi aussi le petit animal aquatique et nocturne en berne. Ce soir, on change de crèmerie et on s’éloigne des autres, nah !

Devant la porte de la chambre d’Eddwyn, les amants bénis ont encore frappés. La voix est douce et mielleuse.


Eddwyn, c’est l’heeeeeuuuure, tu es prêt Chaton ?

Comment ça, c’est trop ?
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Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Eddwyn
De bons amants font des ennemis géniaux.

Edd j'ai un cadeau pour vous, vous allez nous suivre les yeux bandés Vran et moi et on va vous emmener en balade.

Mouais, c'est pas rassurant votre truc là.
Mais je suis pas un mainois ! Alors j'vais v'nir !


Ce con d'Eddwyn tenait vraiment à ne pas passer pour un couard, quitte à se mettre en danger.
C'est comme ça qu'il avait fini au sol après avoir reçu une baffe de Jehan.
C'est comme ça qu'il avait fini avec un coup de hache dans le crane de la part de Christine.
S'il y avait bien une constance chez le Sidjéno c'était de ne pas apprendre de ses erreurs.
Aussi, après avoir accepté la "balade" il commença à flipper comme un mainois.
Si Andrea tenait de sa réputation il allait finir émasculé les noix dans la bouche.
Mais après tout lui n'avait rien fait à Enolia, c'était elle qui avait une fixation sur les blonds berrichon et Sidjéno qui plus est !

Cela faisait maintenant plus de vingt quatre heures qu'il s'imaginait les pires scénario concernant ce cadeau.
Il avait beaucoup bu la veille afin de contenir son stresse, il s'était laissé porter par la charrette du groupe mort saoul et s'était réveillé dans une piaule.
Le réveil d'ailleurs n'avait pas été doux, quelques coups à la porte à peine le temps d'émerger qu'une voix perce le silence de la pièce.


Eddwyn, c’est l’heeeeeuuuure, tu es prêt Chaton ?

Heu, oui oui j'arrive.


A peine le temps de ne pas mettre de braies, d'enfiler sa chemise, ses poulaines, surtout, son col vert et d'aller ouvrir la porte.
Assez blême il regarda Andrea et Vran.


C'est obligé de me cacher les yeux ?
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Vran
Vran et Andréa. Sur ce coup, Déos -ou quoi que ce soit d'autre- avait vraiment formé un duo redoutable. Lorsqu'il l'idée d'un rapprochement entre Enolia et Eddwyn, la Colombe avait directement prévenu le berrichon -à moitié mais la berrichonite c'est comme un cancer- de ce qu'elle pouvait lui faire de douloureux. Vran, lui, avait commencé un travail plus insidieux. Il avait joué le type pas forcément contre l'idée, mais qui mettait gentiment en garde le gamin des risques qu'il prendrait à s'approcher de Blondie. Mais le courage/la stupidité/l'inconscience -barrez la mention inutile- d'Eddwyn additionné aux angevins qui l'encourageaient semblaient le pousser à braver l'interdit.
Pourquoi participer à ça? Il y avait plusieurs raisons, en vérité. Déjà, l'idée d'aider Déa à protéger -protéger oui!- sa fille ne lui déplaisait pas. Ensuite, il l'appréciait tout de même, la gamine, même s'il ne le montrait que rarement. Enfin... eh bien elle était plus ou moins devenue sa belle-fille. Alors attention, on va pas commencer à parler d'instinct paternel, faut pas déconner. Mais ça lui ferait mal au boule d'être affilié de près ou de loin à un berrichon. Mais bon, il n'était pas contre l'idée de préserver un minimum la petite. Il avait même tenté discrètement de la protéger quelques fois. P'tite saut'relle. Elle ne s'en rendait probablement pas compte car elle tendait à ne pas voir au travers des taquineries, mais elle faisait partie des quelques personnes qui comptait pour le brun. Pourquoi, il ne saurait trop dire. C'était juste comme ça.
Du coup, quand Vran a prévenu la Chiasse que sa fille bien aimée semblait avoir une attirance contre nature pour les berrichons, ils ont commencé à chercher un moyen d'empêcher ça. Forcément, les idées radicales avaient fusées. Est-il nécessaire de préciser que l'émasculation et la mort, ça venait du brun? Mais ça avait été refusé. C'est fou comme les gens peuvent tout faire pour éviter la simplicité! Enfin... Ils ont donc évoqué des idées plus subtiles. Certaines avaient été adoptées.
Donc, aujourd'hui, c'est balade cadeau pour Eddwyn. Aucune raison de flipper.

C'est le grand jour. Le jour de la promenade. C'est pas le moment de laisser tomber la savonnette -oui c'est technique, vous l'avez?-. Vran finissait de lacer sa chemise lorsqu'il tourna la tête vers Andréa qui le regardait, et il lui rendit son sourire. Lui aussi, il lui aurait bien grimpé dessus avant de bouger. Mais bon, ils avaient des choses à faire, comme émasc... emmener Eddwyn en balade. Ce n'était que partie remise.
Ils étaient désormais mari et femme. Et diable que c'était étrange, comme sensation! Etrange, mais loin d'être désagréable. Chemise fermée, le truand accroche couteau et épée à sa ceinture. Durant un instant, il observe son arbalète, hésitant à l'embarquer. Finalement, il s'en saisit. Parce qu'on sait jamais, on se sent toujours plus en sécurité quand on est équipé pour trouer un type à dix pas.
Direction la chambre du Sidjéno.

Toc toc.

Avant qu'Eddwyn n'ouvre, Vran en profite pour rouler un bon gros patin à la Colombe, et vu qu'il a visiblement encore un peu de temps, il ajoute un baiser humide dans son cou. La porte s'ouvre, et un blondinet visiblement inquiet apparaît. A la question, le brun étire un sourire.


Bien sûr, sinon ça s'ra plus une surprise!

Plus inquiétant, tu meurs. Et encore, il a peut-être pas encore vu que Vran est armé jusqu'aux dents. Pour être tout à fait honnête, ce dernier ne se souvient pas exactement de ce qu'ils vont faire, au milieu de toutes les idées qui avaient été lancées. D'où l'armement: c'est juste au cas où. L'aigrefin est du genre prévoyant. Des fois.
Le sourire s'élargit un petit peu. Il va tenter de le rassurer, le blond.


Allons, si on voulait t'fumer ou t'couper les boules, ça s'rait d'jà fait!

Bon courage Edd, les chiens sont sortis pour jouer, et on t'emmène en balade.
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Andrea_
Le patin ok, c’est de bonne guerre. Le baiser humide dans le cou, parfait. Ça réveille un peu les sens et je sens même mon petit animal aquatique nocturne dandiner du flagelle. Mais au milieu de tout ça, y a pas UNE chose qui vous dérange ?
Non je parle pas du fait qu’on soit mariés, ça, étrangement, je m’y fais –bon ça fait vingt quatre heures on va pas non plus s’emballer hein-. J’aime –assez- le fait qu’on assimile que Lui égal Moi, et que Moi égal supérieure à Lui –ça marche pas comme ça ?-. Bref, donc, LE truc qui dérange ?

Toujours pas ?

Et là ?

Non ?

L’arbalète. Si je peux me permettre de reformuler : l’arbalète put’ain de merd’ de fot en cul. Voilà, je pense que là, on a tous compris. Quand Vran prend son arbalète c’est que soit il va en avoir besoin, exemple quand on part en guerre, ou qu’il compte s’en servir. On n’est pas en guerre, et il ne devrait pas avoir besoin de s’en servir.
Ou alors il a oublié le plan.
Ou alors il va déformer le plan, ce qui ne serait pas du tout étonnant vu que Vran veut toujours plus que ce qui est prévu. Ouai, c’est le genre de gars qui veut le lait, le yaourt et la chèvre.

Il me semble important de vous dire qu’à cet instant, je ne sais PAS que l’Eddwyn est un Sidjéno, sinon j’aurais accepté toutes les propositions radicales de Vran en prenant un malin plaisir à ce que ça soit long, avant d’être radical. Mais j’le sais pas, alors ouai, on va s’en tenir au cadeau.


Allons, si on voulait t'fumer ou t'couper les boules, ça s'rait d'jà fait!

J’aime ce mec, j’vous l’ai déjà dit ? Regardez une toute petite phrase, et voilà qu’il rassure notre petit bonhomme de vert vêtu. Vous savez que le vert c’est censé être une couleur appétant ? Bin fallait espérer que là où on l’amenait ils n’avaient pas mangé depuis des lustres… Un regard à Vran et voilà la Colombe qui se colle dans le dos du blond pour lui cacher les yeux. Alors oui, le tissus c’est une culotte piquée dans la pile de linge sale du groupe, je ne saurais pas dire à qui elle est mais sans viser personne : moi, je n’en porte pas, Josianne n’aurait jamais accepté un dessous sans broderie, et ça m’étonnerait que Calyce soit du genre à déraper dans le fond alors bon… Phino quoi *soupirs*
Un nœud, bien serré, et un second, tout aussi serré, et voilà la Colombe qui lui pince les fesses.


En route jeune homme, et n’commence pas à râler, on sacrifie notre temps pour toi, tu pourrais AU MOINS être reconnaissant. Nan mais c’est vrai, les jeunes n’ont plus de respects de nos jours, ça manque de taloches dans le berceau tout ça, encore un que maman a allaité jusqu’à onze ans !

Le reste du trajet ? En silence, ou presque. Eddwyn est escorté, pendant que la Colombe lance des œillades à son époux. Ça sent un peu la danse de la reproduction, pitètre qu’ils s’en donneront à cœur joie pendant qu’Ed’… profitera de son cadeau.

Bientôt la porte s’ouvre et les voix qui semblaient venir de là se taisent d’un coup. On remercie probablement l’arbalète.
Et un regard, encore, à Vran, c’toi qui choisit Amour. Si elle est belle, j’te défonce, si elle est moche, j’vais en déduire que t’as de mauvais goûts… Mais dis moi, comment on saura que c’est « la bonne » ?

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Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Vran
Bon, il est temps de dire la vérité: si Vran a prit l'arbalète, c'est uniquement pour faire flipper le Sidjéno. C'est qu'il est taquin le truand, et quand il a vu que déjà la veille, le mec commençait à trembler des genoux, il s'est demandé "qu'est-ce que je peux faire pour qu'il se remplisse les braies qu'il ne porte pas?". Remarque, ça pourrait être bon pour lui, ses copains n'auront qu'à suivre les petites boules de merde sur la route pour le retrouver et s'assurer que le couple -damn c'est même plus bizarre à dire en fait- ne laisse leur précieux berrichon -ces gens ont des goûts étranges- en un seul morceau.
Donc voilà, ici l'arbalète n'est qu'un coup de com'. Après ça pourra toujours servir hein. Après tout, ils ont demandé à ce qu'il reste entier et en vie. Personne n'a rien dit à propos des trous en plus. Quand je dis que Vran est quelqu'un d'arrangeant! Contrairement aux angevins. Quand même, ça aurait été beaucoup plus simple de ratiboiser l'entre-jambes du blond. Qu'est-ce que ça pouvait bien leur faire de toutes façons? Ils comptent faire un élevage? Non, pas que l'on sache. Alors les gars, couper des doigts ça passe, comme si c'était pas utile dans leur profession, mais couper une pauvre pine ça se fait pas. C'est un berrichon, le but c'est pas justement de l'empêcher de se reproduire? Ces gens n'ont aucun bon sens.
Et le brun n'a pas oublié le plan. Il n'est juste plus certain de l'ordre dans lequel les idées seront appliquées. De toutes façons cette arme est toujours utile, peu importe les circonstances. Ne le défiez pas là-dessus, personne n'a envie d'être à proximité quand il tentera de prouver que si, on peut faire un yaourt avec une arbalète.

Eddwyn désormais parfaitement rassuré -ou pas-, Andréa lui met son bande... Ah non, c'est une culotte. Pendant un bref instant, Vran se demande si c'est une des siennes -pas à lui, à elle- qu'elle a foutu sur la trogne du berrichon. Mais rapidement, il se souvient plus ou moins de toutes les fois où il est passé sous sa robe façon Père Noël qui retourne d'où il vient pour s'occuper de sa bûche de Noël -je sais c'est tôt pour ces réfs- et la conclusion est claire: cette culotte ne peut pas être à elle. Il n'a pas vu l'état de la culotte. Il aurait ricané comme une hyène sinon. Il le fait quand même cela dit, quand la Colombe décide de lui faire un garrot de cerveau avant de lui pincer le boule. Ça aussi, ça doit contribuer à le rassurer le gus.

Et oui, ils sacrifient du temps pour lui, alors qu'ils pourraient faire des choses bien plus intéressantes. Comme s'envoyer en l'air par exemple. Vran il aurait bien aimer s'envoyer en l'air. Bon c'est pas comme si c'était la disette -loin de là- dans ce domaine, mais... Nique, il aurait quand même préféré s'envoyer en l'air. Mais c'est pour la bonne cause. C'est pour éviter qu'Enolia ne se mêle à un berrichon. Pour éviter qu'elle ne se mêle tout court, en fait. Mais s'envoyer en l'air quand même... Bref, on a compris, le brun est légèrement salé. Si bien qu'il doit se retenir pour ne pas l'avoiner, le blondin.


Putain j'avoue! Le mec on lui fait un cadeau et y nous râpe les raisins!

Légèrement salé. Mais comme on disait, ce n'est que partie remise. D'ailleurs ça se voit aux regards que les deux se lancent durant la route parcourue dans le calme. Ce con il a même pensé à envoyer Eddwyn plus loin -sans retirer la culotte de ses yeux- en pause pipi forcée pour aller secouer son épouse dans un coin discret. Mais bon, ce con de Sidjéno serait capable de se perdre et de faire de la merde sans sa vision fonctionnelle, et c'est eux qu'on accusera si il lui arrive des bricoles. Vran lâche un soupire presque imperceptible à cette pensée. Heureusement, ils sont arrivés.
La porte s'ouvre et magie, tout le monde ferme sa gueule. Quoi, personne n'a jamais vu un couple de beaux gosses de ouf se traîner une arbalète et un gamin aux yeux bandés? Vraiment, les autochtones sont souvent impressionnables. Il leur en faut peu, vraiment. Après, peut-on leur reprocher leur stupéfaction? C'est Andréa et Vran, quand même. C'est pas tous les jours qu'on voit des spécimens dotés d'une telle classe, surtout dans ce genre de trous paumés dans lesquels ne traînent quasi-exclusivement que des cageots et des épaves.
L'arbalète est posée sur l'épaule, un peu pour montrer que non, on est pas là pour s'en servir -pas encore-, commencez pas à courir partout comme des poulets décapités. Un regard vers la Chiasse, et le truand fait un petit baiser dans le vide avant de lui décocher un sourire charmeur. Puis direction... là-bas. Là où le type qui a l'air d'être le proxénète du coin se trouve.

Vran il sait c'est quoi le critère qui définit laquelle est "la bonne". Parce qu'il n'a pas oublié le plan, j'ai dis. Et clairement, ses goûts n'entrent pas en ligne de compte. Le brun s'approche afin de baisser le ton -Edd va baiser le thon, hin hin!- histoire que le gamin n'entende rien de sa conversation avec le maquereau.


Hé... C'est laquelle ta pute la moins douée? Mais genre vraiment, la plus nulle de toutes?

Voilà, c'est ça l'idée: lui offrir comme première expérience sexuelle la pire baise possible, histoire de l'encourager à ne plus jamais tenter de foutre sa pine dans qui que ce soit, particulièrement dans Enolia. Simple et efficace. Ça peut pas échouer.
Quand on disait que Vran et Déa ça fait un duo redoutable.

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Eddwyn
A peine le temps de poser un regard sur les armes portées par Vran et donc à peine le temps de paniquer qu'une culotte mal odorante lui est posée sur les yeux, le tout suivi d'un pincement de fesses.

L'odeur lui piquait les yeux, mais aussi étrange que celui puisse paraitre elle n'était pas étrangère au blondinet.
Dans sa tête il fit rapidement le tour des odeurs désagréable qu'il avait pu sentir au court de sa vie, ce n'était pas de la viande avariée, ni l'haleine du matin après une cuite, ni celle du vomi d'un soir de cuite et pas celle de Bossuet non plus, par contre elle était semblable à l'odeur de Leviathan.

Leviathan, celui qu'il avait du payer à mainte reprises pour l'empêcher de le déniaiser de force.
Une bouffée de panique s'empara du Sidjéno, Calyce n'aurait pas accepté une chose pareille ?
Cependant, parfois, ces compagnons de goguette étaient un peu tordus, et n'était-ce pas eux qui lui avait foutu le vieux pervers dégueulasse sur le dos ?

Tout en marchant à l'aveuglette il commença à s'agiter prit d'un pincement d'angoisse au creux du nombril.


En route jeune homme, et n’commence pas à râler, on sacrifie notre temps pour toi, tu pourrais AU MOINS être reconnaissant.

Putain j'avoue! Le mec on lui fait un cadeau et y nous râpe les raisins!

Hey vous avez pas fait venir Leviathan hein ? C'est pas ça mon cadeau ? Parce que je peux payer pour éviter ça.


Les mains libres il tâtonnât à la recherche de son sac puis à sa ceinture à la recherche de sa bourse, dans la précipitation il avait oublié l'un comme l'autre dans sa piaule, ainsi que ses armes, tout ce qu'il avait pour se défendre ce n'était qu'une simple dague accrochée à la ceinture.
Quelle ceinture me direz vous puisqu'il ne porte pas de braies ?
Vous avez raison, mais il s'agit là d'une ceinture portée à la taille par dessus la chemise.


Enfin, j'veux dire.. J'pourrais payer quand je serais de retour dans ma chambre.

Bref, revenons en à nos cannetons!

Ils finirent pas débouler dans un lieu qui devint silencieux à leur arrivée.
Vran semblait poser une question à quelqu'un mais Eddwyn n'en comprit pas un traitre mot.
Il attendait là à coté d'Andrea une goute de sueur glissant le long de la colonne vertébrale.

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Andrea_
Qu’on soit bien d’accord, Leviathan n’entrait dans aucune des promesses que Vran et moi avions du faire à Calyce et Josianne. Si on laissait Ed’ à Leviathan, on ne l’aurait retrouvé ni entier ni vivant. C’était déjà pas de gaîté de cœur que le couple maléfique –j’voulais tester moi aussi, en vrai ça devient même plaisant de dire qu’ils sont un couple- avait fait des promesses. C’est pas que ça les aurait vraiment gêné de l’abimer, le gosse, mais ça aurait rendu l’alliance Piques / Couple difficile.
Nous on aurait fait face, ensemble, on les aurait démonté psychologiquement et même physiquement, parce qu’on est carrément supérieurs aux autres mais on avait besoin d’eux, enfin… on avait surtout besoin d’une entente cordiale sinon ça tournerait à la bataille des clans ce qui nous éloignerait de notre but final : piller en parfaite harmonie.

J’avais bien vu que le Vrany était un peu bougon, et j’espérais secrètement que le regard des autres à notre arrivé au bordel, et surtout leurs yeux tournés vers l’arbalète suffiraient à le mettre de meilleure humeur. J’avais même tenté un petit regard plein de sous entendu en me mordant la babine histoire qu’il comprenne que ce n’est que partie remise, que bientôt –très très bientôt si on s’en tient à la vitesse d’éjection du foutre Eddwynien- NOUS aussi, on pourra s’envoyer en l’air.

Et allez savoir si c’est cette perspective merveilleuse qui me rendait toute chose, mais j’en profiter pour éponger Eddwyn, dont la pisse de peur transpirait littéralement par les pores de sa peau. Un petit baiser sur sa joue et un petit réconfort auditif


Allons Ed’, ça va bien se passer, ça va bien se passer ! On n’a pas prévu de te faire un deuxième trou au cul hein, on fait ça pour ton bien, et un cadeau, ça s’refuse pas

Ah les gosses, ces p’tites natures. Le temps de regarder si Vran n’avait pas les yeux un peu trop insistants sur les catins –parce que ça c’est un motif de création bi-anus- et le tenancier montrait une masse dans le fond de la pièce.
Bah tu vois, c’est marrant parce que je l’avais pas vu celle-ci. Je l’avais pris pour une normande. Une armoire, normande. Un joli bestiau. J’avoue que ma première pensée après « oh c’est une humaine ! » ce fût « ah ouai.. quand même », à ne pas confondre avec le « ah ouai quand même » de quand on se rend compte qu’on vient d’avoir un glokul en cadeau hein, non c’est plutôt le « ah ouai quand même » de quand tu viens de découvrir que l’Ed’ ne survivra probablement pas de la manière que Calyce l’entendait. Attendez, n’paniquez pas, il sera entier, et vivant ! Mais peut être qu’il aura les côtes en plusieurs morceaux. Elle a dit « entier », elle a pas dit « entier de partout ». J’avais presque de la peine pour Ed’, c’est pour ça que je lui gratouillais le dos.

Le pire, ce fût quand l’arm..la dame s’est approchée. Je sais qu’on n’peut pas juger quelqu’un au physique mais soit elle s’était faite débourrée par un poney y a trois minutes, soit elle avait une jambe sacrément plus courte que l’autre. J’en rajoute même pas, la nana elle a fait éteindre TROIS bougies rien qu’en faisant un pas ! Les bougies étaient de l’autre côté de la pièce ! Ah ouai…
Bon que dire. Un œil qui dit merde à l’autre mais ça veut pas dire grand-chose. Un petit bouton sur la lèvre ah moins que…
OH.
Oooh. Autant pour moi, c’est une verrue. Et visiblement, madame est croyante, parce que c’est un chapelet de verrue qui a pris sa babine pour un club med’. Je préfère m’arrêter là, Vran vous dira le reste. Mais vous êtes pas prêt, c’est certain. Bien joué Vran, super cageot que voilà !

Les gratouilles dans le dos du jeune Berrichon se transforment en une tape de courage, parce qu’il va lui en falloir. Le point positif, c’est que notre mission n’a aucune chance de rater. Je prenais Ed’ par la main pour le trainer à l’étage en posant une bourse bien rempli –au regard de la cam’ qu’on nous refilait-. Certains donnaient de la confiture au cochon, nous on donnait du Berrichon à la cochonne.

Visiblement, c’était un bordel au rabais, même les chambres en témoignaient. J’ouvrais une première chambre, dégueulasse. Puis une seconde, un peu moins. Puis une troisième qui était un.. placard ! Sourire à Vran, on garde ça pour nous.
Et décidait d’aider Ed’ à s’installer dans la piaule numéro deux.
J’espérais que Vran coachait l’armoire facile.
On ne pouvait pas échouer.

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Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Eddwyn
Mais, par malheur, si le gorille
Aux jeux de l'amour vaut son prix,
On sait qu'en revanche il ne brille
Ni par le goût ni par l'esprit.

Etrangement l'odeur qu'il avait prise pour celle de Leviathan était devenue nettement moins forte depuis qu'ils étaient entrés dans ce bouge.
Toujours aveuglé il tournait la tête afin d'entendre mieux ce qui se disait au loin.
Andrea semblait vouloir le rassurer, elle ne cessait de lui gratouiller le dos, venant d'Andrea ce n'était rien il préférait ça aux embrassades forcées.

Les gratouilles se transformèrent en tape dans le dos puis une main vint saisir la sienne, déglutissant avec peine, il se laissa guider jusque dans une chambre un peu crade mais ça il ne le savait pas encore car il avait toujours cette culotte sur les yeux.
Quelqu'un le fit s'asseoir sur ce qui semblait être un lit et il attendit patiemment.
De toute façon ce n'était pas l'attente qu'il risquait de ne pas aimer mais le cadeau.

Il s'attendait à ce qu'on le frappe qu'on le malmène et il s'était entrainé pour ça, la veille il avait assez énervé Jehan pour prendre une nouvelle baffe du baraqué, cette dernière lui avait sans doute cassé le nez car lorsqu'il se réveilla ce matin-là il avait deux poches violacées sous les yeux.
Il s'attendait à ce que Déa lui arrache une nouvelle promesse concernant sa fille un truc du genre "Tu ne la touche pas, tu ne lui parle pas et tu change de couleur de cheveux !"
Il s'attendait à tout sauf à ce qu'il vit lorsque la culotte bandeau lui soit retirée.

Devant lui se trouvait un amas de chair, dans un premier temps il crut être retourné dans la boucherie de son enfance face aux carcasses de cochons à découper.
Ce qui était étrange pour des carcasses de cochon c'est qu'elles semblaient lui sourire.
Il détailla l'agglomérat de haut en bas avant de se rendre compte avec horreur qu'il s'agissait d'une femme.
Eddwyn ne semblait pas bien vif d'esprit mais il ne lui fallut pas bien longtemps pour faire le lien entre la chambre et la femme.
C'était donc ça le cadeau, une pute. Mais pas n'importe qu'elle pute, la plus laide de toutes les prostituées du royaume sans doute!

Il était là, sans braies, assit sur un lit avec une femme qui avait dû être payée pour faire des choses avec lui.
Pour le coup, ses convictions angevines de ne pas porter de braies lui semblaient bien ridicules la femme devait penser qu'il s'était préparé exprès pour l'expérience à ses côtés, et quels côtés !
Il jeta un coup d'œil à sa verge qui était en berne, comment était-il censé entrer dans cette femme si l'appareillage refusait de fonctionner, il fallait fuir !

D'un bond il sauta sur ses jambes et se précipita en direction de la porte mais le couple maléfique avait tout prévu et avait placé un garde devant cette dernière pour l'empêcher de sortir, ce dernier plaqua une main sur le torse du Sidjéno pour l'empêcher de sortir, ce contact viril réveilla instantanément son entre jambes qui n'avait jamais été aussi tendu.

Eddwyn était pris au piège, il avait toujours plus ou moins regardé les hommes plus que les femmes mais il ne voulait pas se l'avouer, ce qui venait de se passer à l'instant semblait confirmer ce que ses camarades disaient de lui en le taquinant.
Jamais l'Angevin n'oserait assumer une telle tare, il préférait mille fois qu'on l'insulte de berrichon que de pédéraste.
Le garde avait dû remarquer ce moment de gêne et de dressage du drapeau, s'il parlait au couple et qu'Edd refusait de le faire avec la femme il était foutu !
Arrivé à la fin de sa réflexion il se tourna vers la femme comme un homme qui part au front et s'en approcha fébrilement.

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Vran
Bor-del de merde!
Quand le proxénète pointe un coin du doigt et que Vran regarde dans cette direction, ses yeux s'écarquillent et sa mâchoire tombe. Ah ouais. Quand même. Quand il a demandé la pire, il s'est imaginé voir débarquer une cinquantenaire blasée anorexique qui pue la tise, pas un engin digne des trucs que tu t'imagines quand on te parle des cercles infernaux. D'ailleurs là on sait pas trop si ce truc là est à Asmodée ou à Belzébuth. Et on parle pas des sept tarés des miracles, hein, mais des vrais, ceux du Livre des Vertus. Ceux qui te gratifient d'un "Coucou, ça va? On va bien rigoler toi et moi." quand tu claques comme une vieille merde et qu'on te balance dans le cercle que tu mérites. Vran s'était demandé, d'ailleurs, dans quel cercle, si ceux-ci existaient bel et bien, il atterrirait. Parce que, le truc, c'est qu'il aurait sa place dans quasiment chacun d'entre eux. Peut-être qu'on se fait cloner pour aller partout, et multiplier les souffrances. Qui sait? On s'en fout, on s'égare.
Au passage, il demande au tenancier d'ajouter un homme pour bloquer la porte, chose acceptée par le patron visiblement peu regardant sur ce qui se trame dans son bouge.

Le truc, c'est que là, en voyant Mme Blob s'approchait dangereusement -si si- d'Eddwyn, le truand il en regrette presque son geste. Je veux dire, sur l'échelle de la fils-de-puterie ça se pose quand même très très haut. Et pour que Vran en vienne à passer si proche du regret, il faut quand même y aller. Mais pas le temps d'être impressionné, Déa dépose la bourse et embarque Sidjéno à l'étage. Blob suit, le brun aussi.
Pendant qu'ils grimpent les escaliers, il réalise un truc. Si là, maintenant, la prostituée perd l'équilibre et tombe en arrière, leurs chances de survies à tous les deux sont très faibles. Mourir écrasé sous une gigantesque pute à l'équilibre incertain. Et lui qui pensait avoir imaginé les décès les plus ridicules. Ça c'est peut-être la mort la plus claquée au sol qui existe. Du coup, Vran laisse une distance de sécurité, prêt à sauter par dessus la rembarde au moindre signe de faiblesse au niveau des chevilles -jambonneaux- qui se trouvent devant lui. D'ailleurs, à chacun de ses pas le plancher grince salement, et on se demande pourquoi elle est autorisée à l'étage. On devrait la laisser dans une cave, avec un système d'ouverture et de poulies pour la nourrir. Un genre de chambre spéciale pour les gens avec des goûts spéciaux. Le brun en vient aussi à se demander ce qu'elle fout tout simplement là, d'ailleurs. Il y a vraiment des clients pour ça? Elle rapporte plus d'oseille qu'elle en coûte? Y a souvent des tarés dans le genre de Vran et Déa pour demander le pire à infliger à quelqu'un? Que de mystères. Beaucoup trop de questions. Comme par exemple, que se passe-t-il si on la jette du haut d'un rempart? Peut-on la catapulter? Combien de carreaux dans le buffet faudrait-il pour qu'elle s'écroule? Et au moment de s'écrouler, le sol tiendrait-il le choc? Et y en a encore plein qui arrivent à l'esprit du brun qui secoue la tête pour se concentrer sur le moment présent.

La main du Blob ambulant atterri lentement mais avec lourdeur sur le mur en haut des escaliers alors que ses doigts bouffis s'y accrochent afin d'aider le bestiaux à passer la dernière marche. Et ça grince encore plus fort. Le tenancier ferait mieux d'investir dans la pierre, parce qu'avec ce genre d'employée, sa baraque allait pas tenir le choc bien longtemps. Mais en même temps, quand ils voient la dégaine des chambres, on se rend bien vite compte que le propriétaire n'a ni les moyens, ni l'envie d'investir dans quoi que ce soit. En plus on dirait qu'il n'y a que deux chambres, du moins à l'étage. Ensuite, c'est le placard. Au sourire d'Andréa, il sourit à son tour. Souvenirs souvenirs.
Franchement, vu l'état de dégueulasserie des chambres, peut-être qu'il vaut mieux faire des saloperies dans le placard. Mais qu'importe. Eddwyn est envoyé dans la chambre, il est temps de briefer la dame.
Cette dernière lui sourit et Vran répond d'un sourire qui se veut plus poli qu'autre chose. A la voir de plus près, là, il se rend compte qu'elle avait dû être jolie autrefois, avant que ne lui arrive peu importe ce qui avait bien pu lui arriver. Le truand lui résume. Quand elle entre elle lui enlève le bandeau-culotte, l'expérience se doit d'être un mauvais souvenir, le type à la porte est uniquement là pour empêcher blondin de sortir. Simple. Clair.
Blob entre dans la chambre, le vigil à sa suite, et la porte se referme. Pour le moment ça ressemble à un plan bien exécuté.

C'est donc avec le sentiment du travail bien fait que Vran s'approche de son épouse, petit sourire aux lèvres. Il en profite pour lui prendre un baiser.


Si ça marche pas, j'comprend pu rien!
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--Emilie..
Tu t’appelles Emilie. C’est jolie, Emilie, comme toi avant que tu ne découvres la drogue, l’alcool et René, le tout combiné, t’as pris soixante kilos, des cernes et une haleine de poney. L’haleine de poney c’est parce que t’as plus toutes tes dents, t’en perds une tous les trois ans, autant dire qu’avec quarante sept ans au compteur il t’en reste peu.
C’est joli Emilie, ta mère te le disait toujours : je t’ai appelé Emilie parce que t’étais jolie. C’est important les prénoms, par exemple si je te parles de Sylvie, tu l’imagines sans problème avec un carré plongeant dans un vieux blond qui cache du blanc. Si je te parle de Nadine, tu vois une petite toute maigre avec des cheveux courts. Si je te parle de Bertha, tout de suite, c’est pas la même chanson. Ça marche aussi chez les mecs, Gérard est du genre bedonnant, Hector avec une tête de fouine… Alors forcément, quand Emilie entre dans la lumière et qu’on se rend compte qu’elle tient plus de la Mickeline que de la jolie petite fée, ça surprend.

Tu t’appelles Emilie, et ça fait bien longtemps que tu n’as plus de client, ce n’est pas l’envie qui manque de ton côté, c’est l’envie du client. La verrue, l’âge, la circonférence, tu n’as aucune idée de ce qui peut réellement poser problème. Tu sais juste qu’avant pour payer ton loyer tu devais vendre tes charmes et que maintenant tu fais la vaisselle. Est-ce que ça t’attriste Emilie ? Un peu, sûrement, et c’est pour ça que tu souris lorsque tu es choisie.
C’est la première fois que tu es un premier choix. Tu n’as pas été choisie parce que tu es la dernière disponible, ou parce que tu es la moins chère, non, tu as été choisie comme ça, en premier. Et tu prends cela comme un honneur. Alors tu donneras tout ce que tu peux pour montrer que tu as encore ta place dans les chambres, avec les clients. Et puis le petit n’est pas trop moche, bon il est blond, mais il te suffira de fermer les yeux, Emilie pour oublier ce détail dégueulasse, parce que c’est ça aussi d’être catin, c’est accepté que l’autre n’est pas totalement à ton goût. Même si c’est dur.

Tu avais souri de voir qu’à peine entré il avait laissé sa virilité s’exprimer, il avait même tenté de faire sortir le garde, et ça t’avait toute émoustillée de voir qu’il était pressé. Et ça t’arrangeait, toi, de sauter les préliminaires, parce que c’était pas ton fort. La gymnastique en général ne t’attirait pas.
Enfin il s’approchait, et tu esquisses un sourire, oubliant l’espace d’un instant que de la belle Emilie il ne restait que l’énorme boule de graisse qui l’avait dévorée. Dévorée, comme sa bouche que tu embrasses avant de le bousculer sur le lit.

Aujourd’hui Emilie, tu seras amazone. Pour l’heure, il va falloir réveiller sa virilité qui semble avoir pris peur à cause du baiser.


Pauv’ pétiot, te mets pas la rate au court bouillon mignon, la première fois, on ne l’oublie jamais.

Car Emilie se l’est promis, ce jeune n’oubliera JAMAIS cet instant.
D’une manière ou d’une autre.
Eddwyn
Pauv’ pétiot, te mets pas la rate au court bouillon mignon, la première fois, on ne l’oublie jamais.

Pour seule réponse Eddwyn lui offrit une grimace, sa bouche avait exactement le même gout que son odeur il en venait presque à regretter les baisers humides et répugnants d'Andréa.
Et puis ce poids ! Après cette histoire s'en était fini des surnoms sur sa pureté comme Galaad ou Hedwige, il avait l'impression de porter le monde sur son bassin, après cette histoire on pourrait le surnommer Atlas.

Le drapeau était à nouveau en berne et il allait falloir faire un gros effort d'imagination pour le hisser de nouveau.
Il essaya de penser à des choses excitantes comme une prise de mairie ou une douane volante en Anjou, rien ne se passait.
La tête tournée en direction de la porte il fixa alors le garde essayant de se souvenir du contact de sa main sur son torse, voilà là ça fonctionne.

Immobilisé sous le poids du monde il ne pouvait pas faire grand chose il essaya de bouger pour créer un mouvement mais une douleur atroce s'éveilla dans sa poitrine, une de ses côtes venait de se péter.
L'Angevin lâcha alors un grognement que la femme avait du prendre pour du plaisir car elle commença alors à s'agiter le lit faisant bientôt plus de bruit que l'escalier tout à l'heure lorsqu'elle devait se hisser à son sommet.

Au bout d'un moment qui ne fut pas très long il faut le dire, le blondinet sentit comme une sorte de chaleur partir de son ventre et envahir sa tête et tout son corps il poussa un autre grognement et le monde tomba dans le lit à ses côtés.
Avant qu'elle ne pense à en redemander ou à vouloir à nouveau l'embrasser il sauta hors du lit oubliant la douleur de sa côte qui le ramena rapidement à la réalité, il essuya le bas de son corps avec un draps et retourna vers le garde, une main tenant ses côtes.


C'est bon, j'l'ai fait, je peux sortir ?

Il avait parlé assez fort pour qu'on l'entende depuis le couloir, espérant être délivré rapidement et ne plus avoir à recommencer.
Tout le monde n'avait cessé de lui dire que ce serait fabuleux, il avait trouvé ça plutôt douloureux quoi que toujours moins que les baffes de Jehan.
Une chose était sûre il ne risquait pas d'oublier sa première fois.

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Andrea_
On dit que les premières fois sont inoubliables, et je pense que c’est vrai. Je n’oublierais jamais la première fois où j’ai donné la vie, puisque mon merveilleux fils ainé m’avait laissé de bons souvenirs pendant quelques semaines, quand tu peux pas t’asseoir hein… Ça ressemblait d’ailleurs étrangement à ma première relation humhum. Non je déconne.
Je pensais que ça allait être rapide, Ed’ et Emilie –le couple de l’année-, mais j’pensais pas que j’allais juste avoir le temps de chauffer mon époux -et pourtant il chauffe super vite-. Pour tout vous dire, à peine la porte fermée, j’avais regardé par le trou de la serrure, mais comme j’avais constaté que le garde cachait la vue –à moins que ça soit un bout de fesse de notre chère Emilie pas jolie- j’étais passée au plan B.
Le Plan B consistait à me mordre la lèvre, la suçoter avant de glisser le bout de mon index sur celles de Vran. J’étais clairement pas contre un petit coup rapide dans le placard à balais –pour les souvenirs et pour la propreté des plumards environnants-.
Mais…


C'est bon, j'l'ai fait, je peux sortir ?

WHAT ? –comme dirait l’autre-. Okay on avait bien entendu la greluche couiner et lit montrer des signes de faiblesse mais quand même… Quand on vous disait qu’Eddwyn était à la libido du jeune couple –Andréa et Vran- ce que l’immodium est à la diarrhée : efficace, sans avoir besoin de le faire fondre sous la langue –elle est dégueu celle là, désolé-.

Bah tu peux sortir tu peux sortir… Oui mais nan, oui mais nan !

Je m’étais quand même pas délesté d’un paquet de pognon pour un coït de trente sept secondes. Sauf que la reddition allait sonner, d’une manière que je n’avais pas imaginée. C’est le garde, qui sortait de là, avec un air complètement choqué. Les mains tenant son asticot comme s’il voulait s’enfuir de son falzar. Il est resté comme un con en nous regardant et tentait de dire un truc.
Moi, tout de suite j’ai pensé qu’Emilie s’était trompé de client, mais un rapide coup d’œil à la chambre ne laissait pas de place au doute : elle était affalée sur le plumard, dans je ne sais quel sans d’ailleurs-était-ce sa bouche qu’on voyait ou…OH MON DIEU-. Elle était vivante, c’est certain, puisque son bide ondulait comme un spot de surf, et vu les vagues y avait de quoi s’amuser. Mais personne ne surfait. Un regard à Ed’, parce que j’étais désolée, déjà habillée elle était repoussante, mais à poils c’était… bien bien pire.
Et à la « bouche » grande ouverte de la « petite » dame, on pouvait deviner sans mal que notre Champion Berrichon avait fait son affaire. Alors quoi ?
Quel est ce mal qui agitait notre garde ?
En d’autres temps, j’aurais pris les choses en main –je parle du col du garde hein, pas de ..- mas j’avais désormais un époux, et je comptais bien m’en servir. N’allez pas croire que je voulais abuser de ses talents hein, je voulais juste pas qu’il pense que je faisais tout à sa place et que ça le castre dans son quotidien-on apprend de ses divorces hein-.
Allez Vran, fais parler le monsieur.
Un signe de tête pour libérer Dobby.


Tu es un homme maintenant.

Mission accomplie, et plus encore, puisque visiblement, on vient d’en calmer deux d’un coup.
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Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Vran
Petit sourire quand l'index de la Chiasse s'échoue sur ses lèvres. Les choses se précisent. Ça ressemble presque à un coup -rapide- d'envoie -en l'air!-, sauf qu'en fait, non. Non, parce que le Sidjéno va empêcher le couple de se secouer mutuellement jusqu'au bout. Un peu plus et Vran lâchait un "Mais je VEUX baiser moi!", façon gamin qui réclame son dessert. A la place, il lâche un soupire, et la porte s'ouvre. Il grogne aussi, quand son regard passe dans la chambre, avant de détourner les yeux de l'amas viandesque qui semble respirer sur le lit. Ah pour sûr, la prochaine fois que quelqu'un lui demandera le truc le plus connard qu'il ait fait dans sa vie, celle-là lui viendra vite à l'esprit. Il en ressentirait presque de la compassion pour le blondinet.
Lui aussi, il est prêt à le renvoyer au turbin. Quitte à dire que c'était trop rapide pour être crédible. Quitte à n'en avoir rien à carrer de s'il repassait vraiment sous Emilie le Blob ou pas. Mais bon, là c'est le mec qu'ils ont foutu à la surveillance qui déboule, trop pâle pour que ça soit honnête. En même temps ils lui avaient infligé la dodue qui casse un gamin en deux, c'est pas bien joyeux non plus, même si il vaut mieux ça que d'être à la place d'Eddwyn.

Vran se fait une raison: le cirque du soleil avec Andréa, c'est pas pour tout de suite. Nouveau soupire. Cette dernière va s'occuper du Sidjéno, laissant le soin à son époux de se démerder avec le garde pour connaître la raison de son émoi. Non parce que le type a quand même pas l'air de celui qui a rien vécu dans sa vie, alors là, vu son état, quelque chose s'est clairement passé. Le truand l'emmène donc un peu plus loin dans le couloir, puis lui tapote l'épaule.


Allons allons, c'pas si grave. Quoi, elle a essayé d'l'avaler entr' ses cuisses?

On sait jamais, hein. Avec ce genre de bestiau... Mais visiblement ce n'est pas ça.

Y m'a regardé... Y m'a regardé pendant tout le truc...

La première réaction de Vran, c'est simplement de pencher la tête de côté en lâchant un "Hein?". Jusqu'à ce qu'il comprenne. Un fin sourire mauvais s'étire sur sa trogne. C'était donc ça. Petit Eddwyn a une préférence pour la gente masculine. La question qu'il se pose, c'est est-ce que le blond vient de le découvrir? Ou bien tentait-il de donner le change jusque là? En soi, le brun n'en a pas grand chose à carrer. Des avaleurs de sabres, il en a vu quelques uns, il y est plutôt habitué. Mais là, le gamin semble ne pas assumer. Ce qui est plutôt compréhensible. Quinze ans -il me semble-, au milieu des Piques et autres angevins, la crédibilité déjà plombée par une ascendance berrichonne. Effectivement, l'homosexualité semble certainement être quelque chose d'inacceptable. Vran, lui, ce qu'il voit, c'est une arme. Un moyen de pression. Oh, notre cher Sidjéno allait sûrement se montrer bien plus docile dans les temps à venir.

Le truand revient vers Andréa et Eddwyn, laissant le vigil derrière lui sans plus de considération. Il ne dit rien, laissant le soin à Déa de continuer ce qu'elle faisait avec blondin. Mais le regard, le petit sourire qu'il adresse à son épouse. C'était limpide. Leur coup était une réussite. Encore plus que ce qu'ils pouvaient imaginer. Et ça n'avait rien à voir avec ce con de garde. Non seulement ils avaient probablement dégoûté le berrichon du sexe pour un bon moment, mais en plus il semblait qu'il était attiré par les hommes. Donc, à priori la protection d'Enolia est une réussite.

Satisfait du résultat, Vran glisse une main sur l'échine de la Colombe, et attend la suite. Ils n'avaient plus qu'à retourner d'où ils venaient, à priori.

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Eddwyn
Il était là tout pantelant à la porte attendant qu'on le laisse sortir de cette chambre qui semblait vouloir l'étouffer de son ambiance morne.
Andrea lui parlait au travers de la porte, lui disant de sortir, puis non.
Une bouffée de panique s'empara de lui, et si c'était lui la pute ?
Et si le monde n'était qu'une cliente et que le couple l'avait en fait vendu à un bordel et comptaient le laisser là toute sa vie à voir défiler des femmes toutes plus répugnantes les unes que les autres ?
Attention pas de jugement particulier sur le physique, pour Eddwyn toutes les femmes sont dégueulasses, sauf Josiane et certaines angevines mais c'est parce qu'elle sont angevines voilà tout.
Même Andrea il l'avait trouvée repoussante c'est dire !

La porte s'ouvrit et le garde sortit directement en direction d'Andrea et de Vran, qu'allait-il leur raconter ?
Avait-il vraiment remarqué le garde à vous d'Eddwyn lors du contact ?


Tu es un homme maintenant.

Il leva sa tête, qui jusque là était restée baissée sur ses poulaines, et regarda Andrea l'œil humide du à l'humiliation cuisante mais surtout la douleur à sa côte cassée.
Jamais il ne s'était sentit moins homme qu'à cet instant, il avait l'impression de sentir encore le poids d'Emilie lui comprimer la poitrine, ou peut être était-ce la panique ? Le chagrin ?


Si c'est ce genre d'actes qui font de nous un homme, alors j'aurais dû rester le bâtard Sidjéno tout pur que j'étais.

Vran venait de revenir après être partis plus loin avec le garde.
Il affichait un sourire qui n'augurait rien de bon.
Le blondin l'interrogea du regard, pas rassuré du tout.
S'il s'était dit que ça ne pouvait pas être pire il s'était fourré le doigt dans l'œil.
Il n'avait qu'une envie c'était de retourner dans sa chambre pour se laver, et enfiler des braies, sa nudité qu'il portait fièrement depuis des mois venait de lui être renvoyée en pleine gueule comme une faiblesse, plus jamais il n'aurait les jambes et le reste du bas de son corps à l'air libre, plus jamais il ne voudrait montrer au monde cette partie honteuse de son corps.

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