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[RP] Les conftellations

Andrea_
Titre : c'est comme une constellation, mais avec la bouche pleine.



Je me souviens encore du ciel ce soir là. Royale, l’astre lunaire étendait sa lumière jusque sur ses voisines, petites étoiles s’amusant ça et là former quelques constellations dont certains passent des années à apprendre les noms. Il y a ces derniers, pointant une étoile et descendant jusqu’à la prochaine, annonçant fièrement que Cassiopée flirte avec les cheveux de Bérénice, et il y a les autres, sur terre, sous forme d’Orion et Céphée, résolus à percer les mystères humains autour d’une bouteille d’aquavite.
Ce n’était pas moins poétique mais soyons clairs, aucun de nos deux ostrogots n’essayait de pisser plus loin que son voisin. L’un tentait de comprendre les motivations de l’autre, quand le second…


– Mon sang donc..

Quand l’autre tentait un peu de sorcellerie pour prédire la mort de la première. Un éclat de rire bien vite stoppa la conversation dont le ton devenait plus doucereux à mesure que les essaims s’assombrissaient. C’est qu’Orion venait d’annoncer avec le plus grand calme possible qu’il lui fallait du sang pur, d’une pureté que seuls les vierges pouvaient revendiquer, pour continuer son rituel.
Et j’avais beau regarder autour de nous cette nuit là, à part des animaux sauvages, RIEN, de près ou de loin n’avait l’air puceau, et encore moins moi. Pure encore, ça aurait pu se négocier. On est toujours pure de quelque chose vous voyez, mais puceau… J’aurais bien eu du mal à le revendiquer ayant mis au monde plusieurs enfants plus ou moins vaillants.


– Bon, bah ça semble mort votre histoire.

Sans mauvais jeu de mots.
J’avais mis un moment à comprendre que ce regard qu’il me lançait avec insistance, n’avait rien à voir avec une goutte de sa liqueur –qui arrache la tête-. Qui aurait pu deviner que sous les marbrures marrons de ces yeux noirs, que sous la blondeur de sa tignasse et cet air sûr de lui, se cachait un…


- Nan.
- Si ? Nan.
- Nan ?
- Naaaaaaaaaaaaan.
-Han.


Visiblement pas moi. Et quelque chose me dit que j’allais être servie par cette révélation. Qu’elle changerait ma vie à tout jamais, et la sienne. Qui aurait pu penser au même titre, que c’est cette nuit, qu’allait se décider l’avenir de ce médecin avec qui j’avais lié une relation toute particulière ?
Je ne suis cependant pas ici pour tout vous dire. Sachez juste qu’il y a eu ce ca… Que quelque chose est entré dans quelqu’un et qu’il en est ressorti deux jours après –DEUX JOURS, sans interruption,
Spoiler:
quel homme
!-, mais pour des raisons purement financières, je n’en dirais pas plus, invoquons le secret médical.

De cette nuit, non, je n’avais rien oublié. Ces heures de discussions avaient permis de mettre nue des esprits à défaut des corps. Il y avait eu les affaires, évidemment, la Colombe n’étant pas vraiment là pour ramasser des fleurs. Tiens les fleurs, parlons-en -oh oui, rigolons cinq minutes-. On te l’a déjà fait le coup des fleurs ?
Pas moi. Enfin si, on m’en a déjà offert –deux fois- mais c’est pas la question. J’te remets dans le contexte. D’un côté t’as la Colombe, brigande de son état –je pense que ce n’est un secret pour personne-, de l’autre, Orion, un homme. Ils se retrouvent – « comme de par hasard » diront les rageux- sur un nœud. Ils sont contents de se revoir, ils discutent, ils picolent, ils mangent des trucs –surtout l’homme d’ailleurs
Spoiler:
–Chting, c’est le bruit d’une pierre contre une armure, c’est une private joke

Le soir, L’oiseau dans un élan frustré propose à l’homme de rester un peu.
Vous sentez venir le coup des fleurs ou pas ?
L’homme n’est pas vraiment dur à convaincre. Se pose donc la question de « que va-t-on faire cette nuit » , l’oiselle propose donc tout naturellement de brigander, en précisant tout de même que ce n’est que dans l’intention du Comté, comprenez qu’on pourrait brigander des brigands, et que du coup ça serait bien fait-. De là, le médecin se « Maiwenise » -verbe inventé en honneur au comte actuel du Limousin, que l’on pourrait traduire par : tu deviens rabat joie, casse burette, coincé, j’en passe et des meilleurs.-, donc le médecin dit que c’est vachement tentant –en gros- mais que non, ça va pas le faire et qu’il a une meilleure idée.

Ah vous auriez du le voir, ce sourire en cet instant, c’est comme si toute la lumière de la lune n’éclairait QUE ma trogne. Il se peut même que j’ai souri en coin en mode « oh ouai… moi aussi j’avais une meilleure idée mais j’attendais que ça vienne de toi mon canard », sauf que j’ai rien dit hein, c’était juste un sourire.
Combien de possibilités y avait pour que le doc’ me sorte : on va cueillir des fleurs ?

COMBIEN ?
Pas beaucoup hein. Nan… Vraiment pas beaucoup.

MAIS rassurez vous, comme j’ai un minimum d’honneur et de fierté, devinez ce que j’ai fait ?!


[Suspens]



On a conclu un accord !
Et j’ai cueilli des fleurs.

_________________

Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Jagan_hallvararson
    [... Bons baisers de Marche ...]


    Tout cela avait commencé comme bien souvent avec le Doc... Une petite fée qui s’appellait curiosité. Car si il y avait astres curieux, Céphée était probablement l'un des plus intriguant. Au premiers abords aussi froide que le pôle qu’elle surplombe, se devinait ensuite une chaleur atomique si vous piquiez un peu sous sa glace. Céphée, au zénith du pôle et Orion à celui de l’équateur. Tout ça pour dire que ça faisait loin. Diamétralement opposé ; enfin non à 90° si l’on considère le centre depuis le noyau, mais tout de même séparé d’un certain angle. Si l’un des astres éclairait la vie – bien que l’on puisse discerner une once de noirceur-, l’autre -qui savait pourtant faire montre d’une certaine forme de tendresse- aspirait tout ce qui passait à sa portée, tel un trou noir cosmogonique gazouillant de mairies en chemins lactés.

    L’impact de cette météorite en Limousin avait déclenché une prise de conscience chez le blond. - da bomb!
    Il y avait moyen de se faire du pognon sur le dos des pauvres gens, des soldats blessés; surtout vu ses connaissances. A la curiosité s’ajoutait donc une once de cupidité -en or l’once hein…

    De roucoulement en roucoulement ils avaient fini par s’entendre et siffler mélodie commune. Un contrat âprement négocié, comme il savait le faire ; toujours avec cette pointe de cynisme et de suffisance, comme s’il était le seul à détenir les recettes d’une tambouille bien basique en définitive. Une longue correspondance ensuite, le plus souvent remplie de fions et d’accusations de trahison. C’est souvent comme ça que commencent les grandes histoires. Dans les chroniques, les Dieux finissent par se foutre dessus; là au moins c’était fait dès le départ. Ce côté pratique, de partir sur des bases saines.

    De cette relation saine et sans arrières pensés était née une sorte de complicité. C'était ça dans le fond, puisque cela les avait conduits au plus grand des hasards -pour contenter les rageux- à une rencontre au sommet sur les chemins. Pourquoi, deux astres si éloignés l’un de l’autre dans le firmament finissent par se rencontrer autour d’une bouteille de tord-boyau imbuvable ? Oui, car c’est imbuvable l’Aquavit, le blond aura beau dire ce qu’il voudra. Peut-être parce que cela changeait juste de l’ordinaire ? Ou alors trouvait-il un certain plaisir de se retrouver en tête à tête avec elle ? Car colibri de son bec butine parfois de manière bien douce. Selon coutumes, cela serait pourtant défier les loys de la physique que de tenter collision d’étoiles si différentes. Mais après tout… Et puisque la physique n’est pas encore chose très connue. L’unique problème c’est que de ces rendez-vous de haut vol, de ce genre de sommets officieux, en ressortait à chaque fois un accord à la con. Et avec ces deux-la, chaque accord était à chaque fois : i) plus con que le précédent, ii) responsable de l’entremêlement exponentiellement progressif des fils de leurs destins.

    Une rencontre autour d'un feu de camp donc. C’était plutôt romantique. En mode crooner des bois, vas-y que j’ai dû brigandé une fois dans ma vie, mais que je peux au moins faire semblant d’être un bon militaire de terrain. Sauf que… le romantisme ce soir-là avait été tué dans l’œuf dès le départ. Déjà cette sale histoire d’enlèvement, puis ce énième accord… - nan, mais ils vont devoir faire un registre et coller les avenants, ça va finir par partir dans tous les sens sinon. Vu que l’on ne peut pas trop en parler, car c’est « secret médical » - bouuhhh, on se contente de donner quelques détails de ces deux nuits passées à cueillir les tiges par la racine. Des crépitements donc, provenant du bois dans la fournaise du coin chaud qui abritait ce duo bien dépareillé.

    Si les deux essayaient de comprendre les motivations de l’autre, il y en avait un en tout cas qui était expert en divination. Une vision du futur qui avait du mal à passer, souvent celle de la mort… Il fallait avouer que c’était un peu sur commande. On mourrait tous un jour, selon une statistique bien précise. Pareil, secret chamanique ancien ; charlatanisme ou pas, chacun ses croyances. On ne peut pas tout révéler aux profanes. Il faut le voir de ses yeux et sentir le courant passer. Et pour diviner tranquillement il fallait du sang « pur ». Alors, je vois déjà venir les moralisateurs ; on parle bien de virginité. – pourquoi changer les vieilles recettes ? Le carmin est rouge pour tout le monde… sauf pour les daltoniens. Pour Céphée aucun doute, carmin était noir -bah, il était pas rouge pour tous...?, et bien trop concentré en suif pour satisfaire prédiction astrale. Quant à Orion, s’il en connaissait tous les détails et les mécanismes physiologiques, il n’avait jamais trouvé botte à son pied. Euh… C’est une expression, hein…



      " -Bah… Si…

      -Oui… mais si !

      -Si !

      -Oh bordel… Puisque je vous dis que j’ai jamais baisé, bon !

      -Ouai, hein… M’enfin…"
      - c'est à ce moment là que tout est parti en couilles.


    Le reste ? Ils ont profité du ciel étoilé, il y a eu un ca… qui scella le lien entre ceux deux-la. Il parait que c’est un peu l’histoire de sa vie à Orphée. Entre deux collusions astrales, ils s’étaient appliqués à cueillir des simples. Oui, on ne vous avait jamais fait le coup des fleurs? Dommage… Un peu de poésie voyons... Car cueillir des plantes est une chose sacrée. Certaines peuvent tuer, d’autres guérir; ou possèdent une ambivalence. L’oisillon ferait mieux d’apprendre soigneusement à reconnaître les essences. Il leur fallait de plus une quantité phénoménale de céleri et « Céleri cueillit aujourd’hui vaut mieux que céleri qui dépérit »


    On a cueilli des fleurs.
    Et j'ai conclu un accord!
Andrea_
Popopop’, il me semble important de revenir sur certains points.

Les cailloux d’abord : c’est l’histoire de ma vie. Je m’en suis rendue compte il y a peu. Patience, je vous explique. De toutes mes histoires –oui plusieurs, bon, j’suis pas née hier hein-, tout me ramenait toujours aux cailloux.
Le père de mon fils aîné, lui, s’était contenté de me balancer de la poudre aux yeux. Du sable de perlimpinpin, certes, mais ça reste un caillou, ce n’était que le début et je n’en savais rien encore.
Il y a eu le caillou offert parce qu’il était parfait, rond et doux, comme un œuf minuscule. Semblable à la parade nuptiale des pingouins. Puis il y a ce caillou, énorme saphir laissé un beau matin à l’autre bout du monde. Posé sur une table de chevet, en remerciement d’une nuit qui fût la première d’une longue série.
Enfin, il y avait eu un amoureux des cailloux. A escalader, à balancer, à ramasser, à troquer sur le marché. Il y a même eu cette émeraude que l’on s’échangeait discrètement, quand l’un sommait l’autre d’un défi qu’aucun de nous ne comptait perdre.
Alors oui, quand Orion a dégainé le caillou, sur ce nœud, j’ai ri. J’ai un peu moins ri quand il a m’a tailladé la main –bonjour le truc, ça giclait de partout, ce mec est un boucher !-. Mais ce caillou, quand l’ai reçu quelques jours plus tard, plus blanc que blanc –et pourtant vu ce qu’il a traversé…- j’y ai vu un signe. Alors je l’ai posé autour de mon cou, en espérant secrètement que tout le monde me demanderait d’où il vient, et surtout, pourquoi il était si blanc.

La relation « saine et sans arrières pensées ». STOP.
J’ai toujours des arrières pensées. Même quand tu crois que j’en ai pas, j’en ai. Quand tu vois que j’en ai, dis toi que ce n’est que la phase émergée de l’iceberg, ce que tu vois n’est RIEN comparé à ce que je retiens. J’suis comme ça, j’y peux rien. M’enfin cette fois mes pensées étaient toutes très aristotémachinienne, je voulais sauver les pauvres hommes qui se battraient pour ma cause. Rien d’autres. En plus il est blond. En plus il est un peu Maiwenisé. Et puis il est carrément de l’autre côté de la barrière. (M’enfin j’avais bien eu dans l’idée première de le charmer pour obtenir des philtres gratuits…)


La cueillette. RE-STOP.
J’vais être vachement moins poétique qu’Orion. Croyez bien que j’ai écouté son laïus sur les plantes et les pistils. J’ai appris des choses tellement folles que je me demande s’il avait pas mis un peu de chanvre dans son aquavit –qui est vraiment dégueulasse, je confirme, c’est bien la peine d’avoir un nom super classe pour être aussi dégueulasse-.
Alors, pendant la cueillette, Orion avait dégueulé –façon de parler- son savoir. Et j’étais presque peinée de comprendre que « dormir debout » était une expression. Car c’était bien impossible de roupiller avec Lui à mes côtés –CF mes arrières pensées-. M’enfin je me suis couchée moins conn’e : Non, les grosses feuilles larges ne sont pas faites uniquement pour nous caresser l’oignon et le débarrasser de la bouse quand on est en pleine nature : ça s’appelorio –quézac, je déconne- : plantain. Et ça servirait à plein de choses. Les orties servent à quelque chose, et c’est pas « pousser mémé dedans ». Et vas-y que c’est pas comme ça qu’on les cueille, qu’il faut savoir être délicat, qu’on peut pas bazarder les feuilles dans une besace pour les trier plus tard, que le mieux c’était de les regrouper par famille… Moi qui croyais qu’ils étaient de la même famille hein… Bin non messieurs mesdames, on a pas qu’une grande famille de plantes, on a des qui soignent, dès qui tuent, des qu’il faut doser –s’agirait pas de donner la chiasse quand on veut tuer hein-.

Enfin je pense que tout le monde avait compris quand on disait qu’on avait cueilli des fleurs.
Non, ce qui vous intéresse tous, c’est d’en savoir plus sur cet accord. Et moi, je vous comprends.
Cependant permettez moi de revenir –oui, encore, j’aime revenir sur les choses, en partir, puis revenir, et encore, et encore et…-, donc oui, je reviens sur les accords en général.
J’arrive déjà très rarement à me mettre d’accord avec moi-même. C’est déjà pas simple dans un contexte pareil, et j’avoue, souvent que 1/ ça mène rarement quelque part, 2/ c’est très souvent merd’ique MAIS que 3/ qu’est ce qu’on rigole. –Et c’est important de rire quand on se rend compte qu’on a eu une idée pourrie, parce que sinon bin.. ça serait vachement triste, CDFD-.
Mais avec Jagan, j’avais rapidement compris qu’on entrait dans un jeu dangereux. Les deux réunis ça donnait un peu, ça :


- Vous le vendez combien ?
-12.
- Bien, je prends.
-Vous prenez à 12 ? Non parce que j’étais prêt à baisser à 9.
– Et moi à monter à 13
[A few moments later]*
- Coupons la poire en deux, disons..12 ?
- Marché conclu



[Quelques temps plus tard]

Missive avait été envoyée. Une, d’abord. Sans trop de fioritures, pour parler de la pluie, du beau temps et des affaires. Peu de mots, juste assez pour s’assurer que le marché n’avait pas été une hallucination, résultat chimérique d’une alliance trop peu connue : (plantes * Aquavit)+ solitude + grosse dalle féminine – virginité masculine.
La réponse avait été toute aussi courte, mais répondait à la question : (plantes * Aquavit) + solitude + grosse dalle féminine – virginité masculine = ACCORD.




Cher Jagan,
Fils d’Hallvar,

Par la présente nous vous confirmons que l’heure est venue de se revoir afin de trouver de potentiels accords concernant ce que nous avons convenus. Il me semble évident que malgré nos talents personnels, il faille mettre les chances de notre côté pour que cette expérience soit une réussite. Aussi, je suis ouverte à..


Non, je déconne.



Orion,

Je suis sûre que rien ne saurait vous faire oublier notre dernière rencontre. Pour que la suite soit tout aussi inoubliable, il est important d’en définir les tenants et les aboutissants de chacun.
J’y serais, dans deux jours.
L’oisillon.


Et c’est donc sans surprise, qu’ils se retrouvèrent au même endroit. Et que les rageux balancent leur fiel, parce que cette fois, c’était PAS du hasard. Heureusement, quelqu’un avait pensé à faire construire une auberge. Précaire, certes, mais auberge quand même, de quoi mettre une table et des chaises. Et sur la première, Colombe trônait, index tapotant la table en se demandant…
Si elle avait bien ramassé tous les cailloux du coin pour éviter un accident.




* Y a toujours ça dans les vidéos quand les gars font du farming et que ça serait chiant à regarder. Bah…pareil.

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Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
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