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Info:
Duel d'honneur à Meymac lors des épousailles de Zya et Rehaël.

[RP] Il n'y a dans le cloitre aucun remède à la mort

Sirius7
Un soleil qui peinait à se montrer complètement, et un vassal qui avait tout autant de mal à se lever. A force de coups répétés dans le tissu de la tente de Jontas, celui-ci avait finalement réussi à passer la tête dans l'entrebâillement pour lâcher quelques mots entrecoupés de grognements. Rien que pour cette capacité à s'exprimer, Jontas ferait un parfait successeur à la tête de la Franche-Comté. Le Baron finit par sortir, les globes oculaires à moitié cachés par des paupières qui semblaient encore lourdes. Pas de souci à y avoir, il se réveillerait rapidement lorsque le duel commencera.

Le Franc-Comte et son témoin choisi spécialement pour l'occasion se dirigèrent donc vers le lieu prévu, le Baron, dans sa bonté habituelle, transportant le matériel nécessaire à un duel digne de ce nom. La plupart des nobles présents à Meymac dormaient encore, ce qui expliquait l'apparent silence et le calme régnant sur le domaine. C'est que cela fatiguait de jouter la journée et festoyer la nuit tombée. Le Margny quant à lui avait passé beaucoup plus de temps dans sa tante que les autres, non pas pour festoyer à sa façon avec sa Dame - pas de cela avant le mariage ; leur fille a été conçue par la divine intervention du Tout-Puissant, c'est bien connu -, mais bien pour se reposer.

Ils pénétrèrent dans le cloitre, et ici tout autant qu'ailleurs personne n'était présent. Un signe de la main pour signifier à Jontas que c'était ici, et celui-ci de déposer les quelques armes apportées. Le Franc-Comte se perdit dans la contemplation du lieu. Un endroit magnifique, qui évoquait sans conteste la puissance de la grâce divine. Un endroit parfait pour rejoindre Aristote. La voix de Sirius déchira le silence :


Je gage qu'il ne viendra pas. Il ne peut en être autrement d'un angevin de toute façon.
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Sirius de Margny-Riddermark
A virtute viri
Jontas
Le Baron rêvait doucement dans sa tente, un rêve des plus intéressant. Il portait la couronne des Franc Comtes, celle que nombreux franc-comtois souhaitaient porter un jour ou l'autre. Et dans ce rêve, il entendait des coups sourds. On frappait quelque chose sans que le rêveur ne puisse comprendre ce que c'était. Dans un effort surhumain, il ouvrit un oeil à moitié et comprit qu'il était dans une tente et que l'on frappait à celle-ci. Quelle idée de frapper sur une tente aussi... Il se leva donc et passa une tête à travers l'ouverture qui lui servait d'entrée et se retrouva nez à nez avec le Franc Comte. Un sourire avant de se gratter la joue mal rasée et il retourna à l'intérieur pour se préparer.

Peu de temps après, alors que le Baron se demandait si le cloître était le bon endroit où combattre. D'habitude réservé à la plénitude de l'esprit et à la paix intérieur... Enfin bon, on pouvait bien combattre à l'extérieur et être en paix à l'intérieur.

Néanmoins, le Baron sourit au son de la voix du Franc Comte et en acquiesçant de la tête, il répondit.


Grandeur, si Aristote vous entend, il vous le présentera pour que vous puissiez le transpercer de part en part. Mais, m'est avis qu'un couard reste un couard, même devant la volonté du Très Haut.
Tithieu
Lendemain du bal, au petit matin...

...L'heure matinale faisant, les nuages qui flottent bas sur le Castel de Meymac ne laissent passer entre leurs épais manteaux que de timides rayons de soleil, dépourvus de chaleur. L'horizon est gris, la rosée froide et humide, l'atmosphère putride. Mesme les oiseaux peinent à s'extraire de leur nid pour gratifier les oreilles encore assoupies des convives des festivités de Meymac de leur chant mélodieux.
Et c'est heureux. Car dans la tente devant laquelle flotte l'oriflamme de Penthièvre dort un Balafré au tempérament enflammé et au caractère imbuvable.
Enfin, dormir est un bien grand mot. Surtout pour qualifier le demi sommeil entrecoupé de réveils en sursaut et en sueur qui rythment la nuit du Penthièvre. Passer une potentielle dernière nuit à se tourner et se retourner dans son sommaire lit de camp, de quoi luy donner envie d'ajourner au lendemain ou au surlendemain le duel prévu avec le Franc-Comte.

Mais non, une rencontre avec la gloire, l'honneur et la mort ne se reporte pas. Il sera au cloitre à l'heure dicte, couste que couste.
Se relever en sursaut, donc, pour la dernière fois. Lutter contre l'épuisement accumulé lors du voyage en voiture et la paupière qui se referme sous l'effet de la fatigue et du vin ingurgité hier soir... Vagues souvenirs du bal.

Il est trop tost!...


Il est trop tost!...

Pour toute réponse dans la tente endormie, un page au sommeil léger grogne un juron désapprobateur. Baillement de Tithieu, mauvaise humeur qui luy monte au nez et s'installe confortablement dans son esprit. Pas preste de s'en détacher, oh non. Il mourra grognon ou la victoire améliorera son humeur.

Debout! Va réveiller la Comtesse, mène la au cloitre.

"Gné... Beuh... Mépourquôamôaaaa?"

Fais, ou il t'en cuira!


Il adressa un regard intimidant au page qu'il avait préalablement réveillé d'un coup de pied dans les costes, histoire de luy faire bien comprendre que son ordre n'estait ni discutable ni révoquable. C'estait pas le moment de titiller sa patience, déjà bien éprouvée par sa mauvaise humeur naissante.

Sans attendre le départ du page, ni mesme l'arrivée de la Malemort, il sortit de sa tente, portant sous son bras une épée toujours rangée dans son fourreau et un écu sur lequel estaient peintes ses armes. Marquage d'un temps d'arrêt, papillonage de l'oeil pour assimiler la lumière extérieure et la marche reprend vers le cloitre, vers son destin qui luy a posé rendez-vous à Meymac.

A une telle heure, lorsque le soleil est bas et la rosée reyne de la plaine, on ne croise que serviteurs et fêtards endormis dans l'enceinte du chasteau. Et aucun d'eux n'a le courage ou la curiosité de questionner le Balafré sur sa présence en armes aux alentours du cloitre. Tant mieux, l'homme n'est pas d'humeur à répondre aux interrogations curieuses de l'un ou l'autre homme de service du Castel de Meymac.

Enfin le cloitre, très grand, magnifique. Et à son extrémité opposée à celle où se trouve le Penthièvre, le Franc-Comte Sirius accompagné d'un homme dont les habits laissent à penser qu'il est de noble rang.
Probablement son témoin.


Hola, Comte. Vous estes-vous confessé, ce matin? Vous ne voudriez point vous présenter au Tout-Puissant lourd de vos nombreux péchés terrestres, si?

Sa main en porte-voix, il avait crier à Sirius sa première provocation, mise en situation pour l'un comme pour l'autre. Liant ceinture et fourreau autour de sa taille, glissant une main dedans le cuir qui luy permettait de tenir son écu léger, il songea que luy en tous cas n'y avait pas esté, à confesse. Et s'il mourrait ce matin? Dieu existait peut-estre effectivement, et après l'avoir rappelé à luy il serait peut-estre prit d'une envie de luy faire payer ses faultes en ce bas monde... L'Angevin ne voulait pas d'une éternité aux Enfers, raison de plus pour ne pas succomber aux assaults de l'Impérial...

[Pour ceux qui ne l'auraient pas compris, le duel se déroule au lendemain du bal.]
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Sirius7
Une réponse pleine de bon sens qui fit sourire le Comte. Son dévoué vassal avait presque toujours raison, n'était-il pas lui même un homme sage qui n'hésitait pas à torturer les paysans de son domaine lorsque ceux-ci avait l'outrecuidance de lui voler un poulet ? Un homme assurément digne de confiance. Et ses paroles se vérifièrent : La voix braillarde de l'angevin résonna soudainement entre les piliers du cloitre. Aristote avait entendu le Comte.

Et bien, il ne me reste plus qu'à le transpercer de part en part maintenant.

Ou pas.

Il n'avait nulle envie de lui répondre d'aussi loin, surtout que l'endroit faisait beaucoup plus résonance que le Penthièvre l'eut crû. Résultat : Sa voix avait largement porté jusqu'aux oreilles de l'impérial. Celui-ci se dirigea d'un pas lent vers Tithieu à l'autre bout du cloitre. Autant le voir une dernière fois sans aucune égratignure, le saluer et répondre à ses provocations en face.

Arrivé à hauteur de l'angevin il se posta juste en face de lui, étant légèrement plus petit, ses yeux se levèrent pour fixer ceux de son adversaire du jour. Un sourire digne d'un redoutable carnassier - qui avait pour but premier d'impressionner le Penthièvre - et le Margny laissa échapper quelques mots.


Je ne compte pas encore me présenter devant le Tout-Puissant, lui seul en décidera.
Mais s'il vous plaît, Vicomte, ayez l'obligeance de ne plus brailler de la sorte alors même que le soleil n'est pas totalement levé. Vous pourrez implorer mon pardon avec autant d'ardeur tout à l'heure, si cela vous chante tant de montrer l'étendue de la puissance de vos cordes vocales.

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Sirius de Margny-Riddermark
A virtute viri
Tithieu
Mouhahahaha.

Mouhahahaha.

Le rire goguenard et franchement exagéré du Penthièvre retentit dans le cloitre, résonnant et amplifié par l'architecture du lieu, pour toute réponse à l'agression verbale de l'Impérial.
Celui là s'estait approché, tranquille. Il ne semblait pas anxieux, ni mesme nerveux ou impatient. Une vertu appréciable, la patience, tout aussi remarquable que le sang froid en toutes situations. Mais la prudence, elle, est mère de toutes vertus. Et Sirius semble en manquer, indéniablement. Et si le Balafré voulait profiter de l'occasion pour pourfendre sans crier gare celui qui luy avait faict l'affront de s'en prendre à un homme de sa suite? Aucun témoin, mis à part l'inconnu qui se tenait au loin et duquel il pourrait se débarasser aisément. Son esprit torturé peaufine déjà un scénario de piège tendu par le Franc-Comte et déjoué par l'Angevin, dont il pourrait abreuver le Comte de Meymac et Totoxlezerox lorsque ceux-ci s'en viendraient l'interroger.
Mais pas de cela. Ou en tous cas, pas à Meymac. Il gagnerait ce duel avec panache et en ressortirait la teste haulte, nul besoin d'emprunter chemin de traverse fasce à un tel adversaire.

Un large sourire, mauvais, vint souligner un regard dans lequel ondulait une flamme de fureur froide, calme et maitrisée. Expression identique à celle de l'Impérial qui faict fasce à Tithieu, et duquel ce dernier détaille les traits. Il est bel homme, et doit rencontrer le mesme succès que luy auprès de la gente féminine. L'estropier ou l'émasculer serait peut-estre plus amusant que luy donner la mort... Encore faut-il pour cela parvenir à prendre le dessus.


Où est le Seigneur Totox, Comte? Sans luy, pas de combat. Et je suis pressé d'en finir, une bonne fois pour toutes.

Loin de l'attitude du coq vantard, il parcourt d'un regard circulaire et inquiet le cloitre. Pas de Totox, pas de Nebisa à l'horizon. Sa main moite se serre un peu plus -si possible- sur la garde de sa Victoire, toujours rangée au fourreau. L'adrénaline envahit coeur et tempes, mais la tension se voit frustrée par l'absence d'arbitre. Sans combat, il pourrait très vite se prendre de sympathie pour le Franc-Comte, ou laisser s'estomper un peu de sa rage, et donc de son ardeur. Autant de parasites susceptibles de l'handicaper durant le duel.
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nebisa
La page mandé à la recherche de la Malemort se trouva fort dépourvue lorsque la nouvelle lui fut parvenue que la Comtesse dans sa couche n'était plus...

Question épineuse s'il en est, ou trouver une Nebisa égarée quand l'aube s'étire encore avec indolence et que le castel entier semble plongé dans une léthargie comateuse commune à tous les lendemains de festoiement ?

La réponse à cette intriguante question, ce page là, ne l'aurait jamais, toujours est-il que finalement c'est seule que la Chieuse arrive au lieux du duel, aussi fraiche et pimpante qu'aprés une longue nuit de someil qu'aurait précédées de farouches étreintes, sobrement vétue d'un caleçon de cuir et d'une chemise de lin dont l'échancrure sur le poitrail fut laissée lache par des lacets non serrés. Sa taille fine ornée d'une ceinture de cuir ouvragée de croissants de lune laisse voir le fourreau d'une épée prompte à se manifester au besoin...

Avisant la situation, laquelle lui déplait déjà à la base, elle hausse un sourcil de mécontentement


Olé Messire... vous n'espérez pas débuter sans vostre public j'espére ?

Enjoignant au Vicomte de calmer son ire, se battre en duel requiert une froideur et un détachement machinal, les passions sont néfastes et embrouillent les idées, elle salue cependant l'impérial vicomte d'un signe de tête, revoyant d'un trait leur dernier entretien... souvenir empreint de la même douleur lancinante et sauvage qu'au jour ou elle apprit la terrible nouvelle et la mort d'un homme qu'elle continue de pleurer en silence...

Messire Sirius... il doit être écrit que nos rencontres n'auront jamais pour théâtre que des circonstances déplaisantes, je ne peux que m'en plaindre...
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totoxlezerox
Sombre matin pour le Chevalier. Apres avoir passé une nuit des plus plaisante, il avait voulu quitter le château hâtivement. Mais c’était sans compter sur les voies du très haut qui lui firent croiser celle a qui il devait des explications. C’était donc l’esprit tracassé et embrumé qu’il arrivait à l’abbaye. Il n’avait déjà pas le cœur a la fête et les circonstances de sa présence ici n’étaient pas des plus réjouissantes. Homme de guerre, il avait pourtant l’habitude de côtoyer la mort, mais n’aimait pas qu’elle soit au programme quand elle était évitable. Il s’approcha silencieux du petit groupe. Les deux futurs combattants avaient l’air motives, les témoins étaient fidèles au poste. La Malemort était, comme a son habitude somptueuse, subtile mélange de beauté provocante et de sérieux.

Dame vous m’étonnerez toujours, déjà au lever vous êtes resplendissante.

Il évite du regard ses attributs si bien mis en valeur. Se disant qu’il a déjà bien trop cède au pêché de chaire ces derniers temps. Et se tourne vers les 3 hommes.

Messieurs, vu les circonstances, vous m’excuserez de vous dire que je ne suis pas plus heureux que cela de vous voir ici. Néanmoins, je tiendrai mon rôle et engage mon honneur de chevalier a ce que tout se déroule pour le mieux. Avant tout, je vous demanderai de me remettre les documents signes et scelles que je vous avais demandé et ensuite de me montrer vos armes afin que je vérifie que le duel sera correct.

Ensuite, je vous laisserai un instant pour vous entretenir avec vos témoins respectifs puis, je leur demanderai de s’écarter. Je vous demanderai d’attendre mon signal pour commencer l’affrontement et surtout de vous arrêter si je vous en donne l’ordre. Je m’interposerai et n’ai pas envie d'avoir à utiliser mon épée pour vous obliger à m’écouter.

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Sirius7
Et dire qu'il pourrait lui faire ravaler son arrogance d'un coup de lame bien placé. Un geste rapide à sa ceinture, un second geste pour tirer la dague et un troisième pour lui planter dans le ventre, et hop c'en serait fini de l'angevin. Le Franc-Comte feindrait l'ignorance des faits, sa stupeur et autre réaction se prêtant à l'occasion, et le tour serait joué.
Mais il n'en fera nullement de la sorte. Il se débarrasserait du Vicomte avec brio, à la loyale comme convenu. Et un peu parce que c'était lui-même qui avait demandé ce duel d'honneur.

Aucune réaction à ce rire déplacé en ce lieu et franchement vexant. Le Margny ne riposterait pas, il risquerait d'en venir directement aux mains. Le visage impassible, il garda ce sourire provocateur. Tithieu finit par l'imiter, et les deux hommes restèrent quelques secondes à se fixer de la sorte, immobiles. Calme apparence pour un prélude à un duel qui avait déjà commencé psychologiquement, rapidement interrompu par l'angevin.


Je ne le sais pas plus que vous Vicomte.

"Pas de combat"... Et puis quoi encore ? Il avait intérêt à se bouger les miches rapidement l'arbitre, tout champion de Meymac ou chevalier qu'il était.

Enfin, un nouvel arrivant, ou plutôt une nouvelle arrivante. Qui avait eu l'idée saugrenue de convier une femelle à une histoire qui devait se régler d'homme à homme ? Le Penthièvre n'avait peut être pas de témoin de sexe masculin sous la main. Peu importe de toute façon ; Sirius ne tiendrait pas rigueur des pleurs de la dame lorsque Tithieu succombera. Sourire qui se crispe alors qu'il reconnait la dame en question. Décidément, jamais il ne la verrait dans des circonstances agréables.


Salutations Comtesse. Comme le diction l'affirme, jamais deux sans trois. Nous nous reverrons donc prochainement, avec cette fois un cadre plus... plaisant. Je l'espère en tout cas.

Réponse claire du Margny, concentré plus qu'il ne faut sur le regard de Nebisa, pour éviter de se risquer à regarder un peu plus bas. Certaines sont farouches et n'apprécient pas... Et nouveau pic lancé indirectement au Penthièvre, nul doute qu'une fois vainqueur, Sirius aura toute occasion pour faire plus ample connaissance, et pourquoi pas raconter encore et encore comment il aura triomphé de l'angevin.

Puis vint finalement l'arbitre. Le Comte jubilait intérieurement, voilà qu'enfin il allait combattre. Joie et crainte se mêlaient agréablement, ce qu'on appelait l'adrénaline sans doute.


Messire, je vous remercie d'être venu. Si vous voulez bien me suivre, documents et armes se trouvent auprès de mon témoin.

Et sans même attendre, il se dirigea vers Jontas, à l'autre bout du cloitre.
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Sirius de Margny-Riddermark
A virtute viri
Tithieu
Le bruit d'un pas élégant, le bruissement du gravier que l'on foule et l'on dérange vint extirper l'angevin de sa concentration pensive. Presqu'un sursaut pressé et impatient, alors qu'il se retourne derrière luy, en direction de la provenance du bruit qui estait venu troublé le silence pesant qui régnait sur le cloître.
Pas de Totox, pas encore. Mais une Nebisa surprenante de fraîcheur. Déjà de beau matin, alors que la froideur ambiante ferait presque frissonner l'Angevin, la Comtesse, elle, "en impose".

L'arrivée de la Limousine, a défault de permettre au combat de débuter, permet à la tension de s'estomper rapidement, au calme de regagner les esprits. Sans s'épancher ou se répandre en salutations, le Penthièvre gratifie la belle d'un grognement matinal en guise de bonjour.
Mesme, il n'ose croiser son regard. Tout juste jette t-il vers elle, de temps à aultre, un regard circonspect. Pour l'heure, sa priorité, son obsession reste Sirius. Pas question de laisser entrevoir une faille dans l'impassibilité qu'il s'est efforcé d'adopter, pas question de laisser au Franc-Comte l'occasion de prendre l'ascendant, avant mesme que le combat n'ait débuter.


Ah...

Pour tout salut à Totoxlezerox, chevalier dont la mine grave et morose laisse à penser qu'il a avaler en guise de petit-déjeuner tout le tissu de son étendard, un respectueux hochement du menton. Il ne connait l'homme que pour avoir lu son nom dans le registre Nobiliaire des licorneux, et pour l'avoir vu remporter avec brio les joutes de Meymac, fasce à son ami le Comte Perturabo. Son choix ne s'est porté sur luy que par soucis du cérémonial, et parce que son éducation tardive d'Hospitalier luy dictait de placer foi et confiance en un chevalier tel que Totox. Qui mieux qu'un homme qui a épouser les préceptes chevaleresques pour faire un juge impartial?

Alors que le nouveau venu sert à Nebisa son potage de compliments, le Balafré profite d'un ultime moment de calme et de répit pour détailler à nouveau le Franc-Comte de pieds en teste. Le calme avant la tempeste. Peut-estre les dernières minutes de sa vie, ou de celle du Comte.
Quelles pouvaient bien estre à cet instant les pensées de son adversaire ?
Assurément, et puisque telle estait la règle, l'un des deux ne survivrait pas à ce Duel. L'un des deux ne sortirait pas vivant du cloître de Meymac. Deux hommes dont le tempérament et l'éducation sont sensiblement similaires, proches. Deux hommes qui auraient pu se lier d'amitié, mais qui ont choisi pour lien la haine, et qui s'apprestaient à défaire ce lien dans le sang et les larmes. Une haine intestine nouée par pur hasard, alors qu'ils auraient aussi bien pu s'ignorer ou sympathiser lors de l'une ou l'autre rencontre. Une relation dont la conclusion avait esté longuement pensée et préparée par les deux protagonistes, et dont le dernier acte se jouerait là, maintenant, à Meymac.

Oui, c'est imminent. C'est maintenant que ça se joue, maintenant que tout fini, là où tout a commencer.


C'est maintenant...

Décrocher un sourire amical à l'adresse de la Comtesse de Ségur, afin de détacher enfin son regard du bouton de la veste de Sirius et pour ensuite relever la teste vers le chevalier Totox, qui vient sans surprise de leur faire part de sa désapprobation et des modalités du duel, convenues plus tost entre eux.

J'ai, Seigneur Totox.

Et joignant le geste à sa laconique parole, il sortit de l'intérieure de sa veste de cuir léger deux parchemins roulés, l'un frappé du sceau de la Comtesse aux Prunes et l'aultre où figurait son scel, au taureau.
Un pas vers Totox, une main tendue et deux documents qui changent de main. Point de marche arrière possible, désormais. En scellant ces documents, c'est son engagement qu'il a décidé, le gouvernement de sa personne qu'il a abandonné le temps d'un duel à mort, au profit du Tout-Puissant qui luy seul décidera du vainqueur, du survivant de ceste rencontre de Titans.

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Jontas
Alors que le Baron restait impassible aux remarques et pics de l'Angevin, il leva un sourcil à l'arrivée de la Comtesse. Il n'était pas mécontent de voir un peu de douceur en cet endroit qui allait être dédié à la mort, mais son intéressement se limita au levé de sourcil. Ni plus, ni moins. Une autre occupait ses pensées et il ne comptait pas laisser paraître une quelconque émotion jusqu'à la fin du combat... Voir même jusqu'à son retour en ses terres.

Après la Comtesse arriva l'arbitre de ce combat, un homme respectable en tout point et le Baron se contenta d'un signe de la tête comme salut. En effet, son manque d'émotion était accompagné d'un mutisme total. Et alors que son suzerain vint à lui accompagné de l'arbitre, Jontas pris dans une de ses poches les deux feuillets scellés par la volonté du Franc Comte et de la sienne. Il les tendit en direction du Franc Comte, un grognement rauque venant du fin fond de ses entrailles en signe d'avis sur le sujet.

Le Baron se baissa enfin pour se saisir des armes et les tendre en direction de l'arbitre, le regard sombre. Si il avait du se battre, le Baron n'aurait pas attendu la participation d'un arbitre. Mais bon, son Franc Comte en voulait autrement et lui avait demandé d'être son témoin, pourquoi refuser...
totoxlezerox
Choses étaient faites et le jugement du très haut allait donc être rendu dans cette affaire d’honneur. Le Chevalier Héraut ne savait pas très bien pourquoi ces deux hommes voulaient s’entretuer, mais il les savait hommes d’honneur et respectait leurs choix. Qui était-il pour oser penser le contraire ? Apres avoir rangé les lettres et avoir minutieusement inspecté les armes des protagonistes il invita les témoins à se rendre à distance respectable afin de ne point interférer dans le duel.
Une fois ceux-ci a bonne distance, il revint vers les deux hommes.


Messieurs êtes vous prêts ?

Bref regard vers les futurs combattants, pour avoir leur accord puis il enchaîna.

Très bien a mon signal, vous pourrez commencer. Ensuite, vous serez remis à la volonté du très haut. Je tien quand même à encore rappeler, que je reste présente et me permettrai d’intervenir si cela est nécessaire. Je pense, néanmoins être en présence de personnes d’honneur et ne pense pas que cela arrivera.

Totox fit deux pas en arrière, sorti sa lame et la tendit vers le ciel. Fixa tour à tour les témoins, évitant de perdre un œil dans les attributs de la comtesse. Puis après avoir vérifié une dernière fois la disponibilité des deux hommes, fendit l’air de sa lame pour donner le signal du début des hostilités.
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Tithieu
La tension est à son comble, la concentration à son paroxysme. Avant mesme que le Chevalier Licorneux ne donne le signal du début de combat, les deux belligérants se font fasce, à quelques mètres l'un de l'autre, s'observant dans le blanc des yeux sans ciller d'un pouce. Deux statues de marbre, dressées à l'improviste au beau milieu du cloître, semblant défier les Dieux, imperturbables. Imperturbables, certes, mais pas éternelles.
Et mesme si les mots de Totoxlezerox effleuraient Tithieu sans jamais l'atteindre, tant l'attention de ce dernier estait focalisée sur son impérial adversaire et les moindres faicts et gestes de celui-ci, son environnement venait encore interférer dans la préparation mentale de celui-ci..

Une épée fend l'air, dans un imperceptible sifflement. Et, comme s'il avait s'agit d'un son que seules les oreilles avisées des deux hommes pouvaient capter, et qui aurait esté le seul à pouvoir atteindre et éveiller leurs esprits, ils se mirent soudainement -et immédiatement- en mouvement, presque machinalement.
Un automatisme bien rodé, un cérémonial auquel tous les duellistes estaient rompus.

Tourner dans le sens inverse à celui des aiguilles d'une montre (s'cusez), à pas de velour, dans le cloître. Se montrer menaçant, prest à bondir, tout en scrutant son adversaire à la recherche d'éventuelles failles, en queste d'un talon d'Achille qui permettrait une première attaque.

Mais en fasce de luy, ce n'est pas un gamin inexpérimenté, un Parisien plus habitué aux soirées habillées qu'aux petits-matins-macabres. Non, c'est un impérial Franc-Comte dont la réputation est au moins aussi sulfureuse que la sienne, et dont le parcours n'a sûrement rien à envier au sien.
Et de faict, il en est d'autant plus difficile de percevoir la moindre faiblesse chez ce combattant aussi légèrement équipé que luy.
Intérieurement, il se figure Sirius comme un rempart, une muraille qu'il doit franchir, dont il doit trouver le point le plus faible afin de s'y engouffrer. Mais de ceste gigantesque muraille, il semble impossible de triompher, d'autant plus que derrière luy il n'y a nulle armée d'angevins déchaînés ou de bretons acquis à la cause Penthièvrique pour l'appuyer dans son assault... Juste luy, sa loyale Victoire et sa propre audace...


Je suis venu à bout de plus grand maistre de guerre que luy ne le sera jamais...

Un murmure audible de luy mesme seulement, pour s'insuffler un rien de témérité et d'assurance, juste ce qui luy manquait.
En fasce de luy, le Margny ne semble pas plus confiant, pataugeant dans une indécision tendue. Au moins, pas d'attaque à craindre, pour l'instant...


Citation:
1er assaut : Les deux hommes s’observent. Le stress joue son rôle et aucun n’osent porter l’attaque.


Faire le vide autour de soi. Ne plus voir que son adversaire, sa cible. Ne plus faire qu'un avec son armure, en l'occurrence son bouclier, et faire de sa lame le prolongement armé de son puissant bras. Libérer son esprit de tous parasites, ne plus penser qu'au sang que l'on veut faire couler, tel un animal prest à un instinctif combat à mort.
Battement de son coeur qui se répercute dans ses tempes, jusque dans son oeil. Respiration maitrisée pour seul bruit de fond. A la lettre, le Penthièvre applique les préceptes inculqués des années durant par nombre de maistre d'armes qui avaient pris en charge son éducation brigande, plus militaire et chevaleresque.
Et l'effort produit pour se maitriser porte ses fruits. Les fluides circulent mieux dans ses veines, ses muscles sont moins crispés, son esprit plus tranquille. Il est prest.

A l'instant où ceste pensée luy traverse l'esprit, lumineuse, le mouvement circulaire entamé plus tost se stoppe net. Un terrible flottement orageux vient envelopper de son manteau malsain le cloître, engendrant une goutte de sueur qui s'écoule lentement en suivant le sillon que forme la balafre de Tithieu.

Premier pas en avant, épée haulte, garde fermement serrée entre ses doigts. L'offensive est lancée, l'initiative se veut intimidante plus qu'efficace. Tester les défenses mûrement sondées, vérifier si possible que le sang de Sirius est de la mesme couleur que le sien.
Un pas après l'autre, il émiette la distance qui le sépare du Franc-Comte, tandis que dans le mesme temps la tension déjà grande ne cesse de croître, à un tel point qu'elle semble vouloir atteindre un point de rupture, d'implosion.

La distance est la bonne, il pourrait difficilement estre plus prest de Sirius sans luy porter de coup. Et c'est d'ailleurs d'un bras puissant, d'un mouvement vif et savant qu'il donne le réel coup d'envoi de ceste passe d'armes qui se veut sanglante.

Dans un assourdissant et strident bruit de fer, les deux épées s'entrechoquent.
Une première fois, plus une seconde. Plus forte, plus rapide.
Le Penthièvre frappe derechef, et contraint son adversaire à reculer. Frapper plus fort, encore. Frapper bien, pour l'acculer, le faire ployer.

Et pour conclure, se jeter en avant, se précipiter sur luy.
D'un mouvement du tronc tout entier, d'un déplacement de la masse immense qu'est sa lourde carcasse, il bouscule dans ménagement le Franc-Comte, les boucliers s'embrassant dans une étreinte de cuir et de ferraille.
Un nouveau coup d'épée, frappé de toutes ses forces réunies alors que son attaque a provoquer un mouvement de recul du Franc-Comte, un vacillement. La lame, dans son mouvement mortel, manque de peu une oreille, caresse le cheveu soyeux de Sirius et vient, sans graviter, frôler l'épaule de ce dernier, qui n'en finit pas de reculer tout en tentant de parer les coups acharnés du Penthièvre.

Haletant et satisfait de sa première attaque, l'Angevin cesse de poursuivre plus avant sa manoeuvre, laissant à sa presque-chute le Franc-Comte. Il ne peut y avoir de victoire aisée fasce à si vaillant adversaire, et il est hors de question pour Tithieu de compromettre sa victoire en se laissant emporter dans un élan de fougue, qui pourrait luy couster bien plus cher que cela luy rapporterait.


Citation:
2eme assaut : Cette fois Tithieu prend l’ascendant, il attaque et touche.

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nebisa
Aprés s'être écartée pour se poster à la droite de l'héraldique arbitre et non loin du témoin de l'impérial, la Malemort attend le début du duel... L'air chargé de tension est à l'image des deux hommes... Quelle offense a put les pousser à en arriver là ? Quelle faute à expier ? Quelle souillure à laver ? Elle l'ignore, n'étant pas dans la confidence, mais par contre... elle sent que le spectacle lui plaira...

Totox annoncant que la danse des lames pouvait débuter, elle porte son sombre regard sur la lice improviser... qui en sortira vainqueur ? C'est à voir... mais un grand homme disait que la victoire importait moins que le spectable et ces deux là auront intérêt à faire preuve de maitrise... alors quelle technique l'emportera ? La rudesse impériale ou la fougue angevine ?

Pour l'heure, les deux hommes se jaugent et s'estiment, se cherchant sans que l'un ou l'autre ne donne l'assaut... Mauvaise idée que de différer trop longtemps, la tention fait trembler et rend hésitant quand il faut, pour porter le coup juste, un esprit clair et froid... Mais voilà Tithieu qui bondit et qui pointe... bruits des armes qui se frolents, échos du chocs des boucliers... les voila enfin lancé...

On ne saurait plus dire si l'orage gronde ou si les dieux de la guerre se penchent ce jour sur le monde pour assiter à un combat... de titans ou de coqs celà reste à voir...

Premiére passe, le beau visage de Sirius manque de se voir fleurit d'une marque à la Tithieu et c'est finalement plus bas que la lame applique sa sanglante caresse...

Beau début... mais encore trop tôt pour se risquer à deviner l'issue d'un combat plus que prometteur...

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Sirius7
Touché.
Cette fois le combat était bel et bien engagé. Une légère éraflure, rien de plus pour le moment, mais cela suffisait à lancer définitivement un duel qui avait tardé à débuter. Tithieu venait de prouver toute sa détermination à remporter ce duel grâce à un coup bien placé à l'épaule du Franc-Comte. Rien de grave ou de gênant physiquement... Le plus dur arrivait.

Les deux nobles sont une fois de plus face à face, le visage grave, l'air concentré, immobiles et silencieux, chacun attendant que l'autre fasse ne serait-ce qu'un mouvement qui suffirait à mettre son épée en travers pour anticiper une éventuelle attaque. Des secondes qui défilent aussi lentement que des minutes, les deux attendent, le bouclier prêt à recevoir des coups, l'autre main serrant plus que nécessaire le manche de l'épée. Le Margny abaisse sa lame.

En face l'angevin ne sourcille pas, il semblait s'attendre à une telle feinte, preuve de ses compétences et surtout de son expérience. Sirius déplace une de ses jambes, lentement, puis l'autre suit, léger élan sur le côté, Tithieu fait de même, de sorte à se retrouver toujours en face de l'impérial. Aucun ne prend l'initiative d'attaquer au corps à corps.
Sur le côté, les témoins ne bougent pas et l'arbitre tente de rester impassible. Il suffit juste d'attendre le bon moment, être certain de mettre à mal l'adversaire, surtout ne pas se rater lamentablement...



Citation:
3eme assaut : Ils s’evitent de nouveau.



Maintenant !
La détente du Margny fut brusque, il ne fallut pas plus de quelques pas de côté pour croire entrapercevoir une faille dans la défense, et se propulser, épée légèrement levée de sorte à faire réagir comme il le voulait le Penthièvre. Celui-ci, surpris, pare sans trop de difficulté à l'aide de son arme, le bruit du fer qui s'entrechoque résonne une première fois dans le cloitre. Sirius fait revenir vivement vers lui sa propre lame pour mieux attaquer de nouveau, avec cette fois un peu plus de férocité.
Le bouclier angevin reçoit le coup dans un grand fracas, Tithieu ploit faiblement sous la puissance du choc.
Et le Comte en profite pour effectuer un rapide mouvement du bras, vers la droite, afin de frapper de nouveau en direction du côté opposé à ce qu'il vient d'effectuer. L'angevin n'a pas le temps de replacer son bouclier, la lame fond sur lui, il ne peut que se décaler tant bien que mal, lorsque l'épée s'abat, touchant imperceptiblement sa hanche.

Puis il recule, essuyant du revers de la main qui tient l'épée une goutte de sueur qui coule le long de son front. Tant que les gouttes n'étaient pas de couleur rouge, rien n'était encore perdu.
L'angevin était redoutable, Sirius se tenait déjà prêt à riposter à la prochaine attaque de la masse de muscles qui ne voulait pas encore choir à ses pieds.


Citation:
4eme assaut : Cette fois Sirius attaque et touche

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Sirius de Margny-Riddermark
A virtute viri
Tithieu
Humph...

Touché aussi.

Ce qui vient de traverser à plusieurs reprises son champ de vision, précisant peu à peu sa proximité jusqu'à luy caresser la hanche avec la douceur fatale d'une voleuse bohémienne, c'est la longue lame du Franc-Comte, maniée par la main experte et agile de celui-ci.
Surpris, le Penthièvre. En aucun cas il ne s'attendait à voir son adversaire reprendre si vite du poil de la beste, jusqu'à le mettre en pareille difficulté. Epouser la prudence lors de sa première attaque avait finalement esté une sage et salvatrice décision.

Par trois fois, le temps d'un instant, d'un millième de seconde, il a aperçut son reflet dans le plat luisant de la lame de Sirius.
Un ralenti angoissant, une captation image par image de sa situation qui se dégradait, de son visage d'abord victorieux qui se décomposait peu à peu jusqu'à estre inondé de grosses gouttes de sueur.

Par trois fois, le Margny a frappé.
Une première fois, il a paré, sans trop de difficultés malgré le revirement surprenant opéré par son adversaire.
La seconde, le levé de bouclier luy a sauver la mise. Il a légèrement ployé, incapable de mettre son épée en travers de la mortelle trajectoire de l'arme Impériale. Mauvais signe, dégradation fulgurante, sensation de basculer sans pouvoir se ressaisir.
Et à la troisième fois, la lame a faillit l'atteindre, il s'est imaginé par terre. La lame, comme précisant sa visée après deux coups d'essais, semble vouloir s'abattre sur luy, sans luy laisser la moindre chance de sortir victorieux de ceste brutale passe d'armes.
Trop tard, pas le temps de contrer, de parer. Aucun échappatoire et en arrière de luy, l’humidité de l’herbe causée par la rosée risque de le faire glisser, et chuter.
Une seule solution, se jeter sur le costé, limiter les dégâts.

En un quart de seconde, il se décide. Un pas de costé, seule porte de sortie pour s'éviter une humiliation certaine.
Unique oeil qui se ferme, l'espace d'une seconde, dans une expression de crainte et d'appréhension.

Touché, oui. Mais le tissu ne semble mesme pas déchiré, et le sang n'inonde pas sa cuisse d'une sensation froide et humide. Le moment pour luy de reprendre ses esprits, et de récupérer l'ascendant.


*"Frappe !"*

Frappe !


*Dans son esprit vidé de toute réflexions et pensées, la voix du Baron de Cossé-le-Vivien, illustre angevin et respectable Officier de l'Armée Ducale résonne en échos successifs, qui loin de s'éloigner, s’intensifient jusqu’à ce que sa propre gorge reproduise le cry de Gerfried. "Frappe !"

Un pas en avant, sans prendre le temps de récupérer ses esprits, sans laisser à son Impérial adversaire l'occasion d'en faire autant. L'effet de surprise, seule chance pour luy de ne pas laisser ce premier revers causer une défaite dont il ne se reléverait pas.
Profitant de son élan, il se rue vers Sirius, épée en avant. La machoire serrée, son coeur battant dans ses tempes et dans sa nuque, il abat d'un bras encore fébrile et approximatif sa fidèle Victoire en direction du Régnant Franc-Comtois.
Imitant la parade effectuée par l'Angevin précédemment, le vis-à-vis de Tithieu esquive dans élégant pas de costé la trajectoire de la lame.
Trop tard pour contrer, assez tard pour que l'attaquant ne puisse retenir son coup.
Un bout de cuir du bouclier émiété, une épaule qui échappe de peu au mesme sort et... une lame qui frappe le vide.
Raté. De peu, mais raté quand mesme.

L'honneur est sauf, et le combat à nouveau équilibré. Au moins, il a frapper. A costé, mais il a frappé.


Citation:
5eme assaut : Tithieu contre attaque, mais le coup est paré.

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