[RP]L'heure des comptes...

Eikorc

Ronger son frein depuis des jours… Une arrivée dans la ville l’empêchant de prendre les nouvelles qu’il veut… Frustration de voir des liens qui se retissent alors que lui rechigne à le faire de peur de les refaire trop épais… Le colosse n’arrive pas à trouver le bon équilibre … Et voir qu’un autre arrive à se glisser aussi facilement à ce qu’il cherche le met en rogne…

Depuis quelques soirs il esquive rapidement les réunions en taverne, la porte claque à chaque fois… Le ton monte entre lui et la lune parce qu’ils ne se comprennent pas, ou plus… Et surtout parce qu’il y a un ange qui est de plus en plus présent… Il s’en méfiait déjà avant, il s’est fait avoir une fois… Pourtant les relations ne sont plus les mêmes, mais le problème est toujours là… Plaie ouverte qui ne s’est toujours pas refermée à cause d’une promesse… Abcès qui pourrit sans que personne ne s’en occupe…

La montagne de muscle sait qu’il arrive à la fin de l’attente… L’Ange a déjà réussi à lui dérobé une fois la femme qu’il aimait… La provocation a été faite d’un côté comme de l’autre et la soupape est arrivée au bord de l’explosion… Explosion qu’il a finie de faire retarder… Cette fois il ne lui laissera pas l’occasion de prendre sa place auprès du gosse à venir… Nouvelle nuit blanche alors qu’il réfléchit à la solution qui s’impose de plus en plus à son esprit… Il est temps de faire ce que tout son corps lui cri depuis ces quelques mois…

Un sourire menaçant étire le coin de ses lèvres alors qu’il s’empare d’une plume et d’un vélin… L’azur brille alors qu’il repousse les souvenirs de sa sœur pour laquelle il a tenu aussi longtemps… La caler dans un coin, au fond de son cœur, ne pouvant l’oublier totalement, mais simplement penser à autre chose… Repenser à tout le reste… Se laisser envahir par les sensations et les souvenirs pendant que la pointe trempée dans l’encre cours sur le parchemin…

En quelques mots seulement l’invitation est lancée… Crokie s’arrache à sa piaule avec les yeux brûlants, l’envie d’en découdre plus forte que jamais alors qu’il laisse la colère qui l’habite depuis bien avant la Gascogne se répandre comme une trainée de poudre dans son corps… Quelques minutes suffisent pour qu’il rejoigne la taverne d’un grognon… Le visage légèrement rougis par le vent cinglant qui souffle dans la ville… Une dague est attrapée entre des doigts habiles pour planter la missive sur la porte… Il a rien a cacher et le destinataire saura qu’elle est pour lui…

Le colosse tourne les talons dans la foulée, direction un coin tranquille quelque part à l’entrée du verger… Personne ne devraient traîner dans les parages, l’affaire pourra se faire tranquillement lorsque l’Evan’s l’aura rejoint…
Les mâchoires comme les poings se serrent, va y avoir un combat pour enfin crever l’abcès qui s’est construit entre les deux hommes… Le seul libertadien avec qui une espèce de rancœur est apparue… Pas de risque que ça foire, il sait que l’Ange de la lune n’est pas du genre à s’défiler…

Une fois en place, le mantel est lancé au pied d’un arbre, la large épée le rejoignant dans un même mouvement… Pas envie de jouer avec des lames pour le moment, mais une autre dague glissée dans la ceinture sera présente si son adversaire décide d’user de la sienne plutôt que de ses poings… Maintenant y a plus qu’à l’attendre pour que ça commence…
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Membre du fan-club "boisé forever"

Evanglion

Journée calée en solitaire à s’ressasser une discussion qu’il avale mal… Rester tant d’temps à n’parler à personne et en si peu d’temps avoir tout dit. Contraste de sentiments violents, déchirure entre le désir et le rejet. S’bouffer d’l’intérieur, ‘tain d’facteurs extérieurs qu’on l’biais d’ tout faire foirer… S’faire une raison, r’prendre sa constance de route et n’plus y penser… Laisser le temps jouer contre ou en sa faveur et profiter simplement d’une présence indispensable à sa survie.

Seul réel repère dans cette ville étrangère, la « Libermuche », point d’chute de tous…eux, groupe hétéroclite visant les mêmes convoitises. Eux, unité indissociable… Y’s’pointe pour partager une mousse en écoutant l’brouhaha des projets av’nir, l’poignard dans la porte échappe pas au regard sombre, quelques lignes parcourues le visage inexpressif. Enfin…

Depuis longtemps déjà il attendait ça, depuis longtemps il savait que l’issue était irrémédiable…inéluctable. Il savait, le voulait, d’puis longtemps. D’puis le jour même où il était revenu pour la trouver meurtrie, abimée…salie.

Elle… Somptueuse maitresse qui lui avait retourné le sang et les tripes, amante irréelle qui glisse entre des doigts malhabiles, donatrice de sensations violentes, égérie de nuits passionnées…Elle…Elle qui avait tant attendu d’eux et qui avait fini par se perdre, elle qui l’avait poussé à donner pour tout lui reprendre…Elle qu’il avait désiré au premier regard, elle... qui portait l’enfant d’un autre…

Il pousse sans autre forme la porte de la taverne, calme comme jamais, silencieux. Y s’pose pas loin du comptoir, s’prend une mousse dont y s’délecte, patient…serein. Quelques minutes en s’vidant l’cerveau, y s’pose pas la question du pourquoi, il sait, ça croule sous l’évidence. Bibine partagé entre le poto et la diablesse, un Mal’ qui râle de voir sa frêle porte malmenée par les forces colossales. Sourire en coin, y s’lève, pose son épée et bouclier qu’y traine d’puis des lustres, taquin’ries sur l’éventuel héritage du poto puis, toujours flegmatique, arrache d’une main le poignard du Crock’ qu’il glisse à sa ceinture…

L’verger il y va d’puis son arrivée, l’rendez vous sera pas difficile à trouver, ça d'vait être calme à c’t’heure là, on pouvait pas lui r’procher le choix des lieux. Il traverse les quelques ruelles en r’pensant à la gifle qu’le colosse avait porté à Selene. Y v’nait pas le rejoindre pour un titre, ni même pour avoir la belle comme trophée. Y v’nait pour la gifle, juste pour la gifle, lui n’était pas une gazelle, y rendait les coups et rendrait c’te gifle salissante qu’il n’arrivait plus en encaisser… On Sali pas c’qu’on aime, c’tait plus un jeu, ça l’avait jamais été…

L’était là à l’attendre, d’puis combien d’temps ? Y savait pas, mais d’le voir là, un truc pas définissable lui montait dans la gorge, c’ t’envie qui lui prend quand leur vie est en jeu, une sorte de colère paisible qui fait bouillonner son sang, qui fait blanchir ses phalanges… L’Evan’s est grand, il est large, l’autre en face l’est encore plus. Ca l’arrèt’ra pas, loin d’là, ça l’encouragerait presque… Il fait encore quelques pas pour faire face au colosse, s’arrête et l’matte un instant, impassible. Sa main caresse la crosse du poignard puis l’extirpe de sa ceinture avant de l’lui envoyer aux pieds…

L’Mal’ d’mande à c’que t’esquinte plus sa porte….
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Eikorc

Les minutes filent… Les heures aussi… Le colosse reste droit dans ses bottes, l’azur devenu métal brillant fixant l’horizon sans ciller… Perdu dans ses pensées, dans ses souvenirs… Il ne cherche qu’à se laisser envahir toujours plus par la rage implacable qui dort en lui depuis de nombreux mois… Laisser le cœur ouvert se fendre à nouveau en serrant les dents, transformer les douleurs pour intensifier la colère qui bout dans son corps…

Le sourire qui s’est fixé sur ses lèvres ne les quittera pas… Comme toujours lorsqu’il s’apprête à combattre… C’est pour ça qu’il est mercenaire : le combat est aussi un jeu… Même si celui là risque de faire plus de dégât que les autres, peu importe… Jeu peut-être plus important encore que tous les précédents… Même s’il n’y aura pas de trophée ou de butin, même s’il n’y aura que du sang et de la rage… Peu importe…

Repenser à cette journée, une lune qui l’évite à sa sortie de chez le couvent… Il avait sentit que quelque chose n’allait pas, mais il ne s’était pas imposé… Puis le lendemain la discussion avait été ouverte… Une nouvelle qui l’avait ébranlé… Il se rappelle la rage qui s’était emparé de lui... Le regard glisse sur sa main droite pour regarder les doigts sur lesquels les stigmates de cette colère avaient laissé leurs traces… Il avait pourtant pardonné, une fois… Mais pas deux… Surtout pas après la bonne nouvelle qu’il avait appris entre temps… Les gestes sont comme ils sont, mais il y en a que l’on regrettera toujours…

Les lèvres tracent un sourire plus carnassier alors qu’il fait craquer ses doigts, faisant saillir les cicatrices blanchâtres… L’œil redevient plus sombre… Tristesse et colère sont bonnes conseillères, surtout quand l’attente commence à se faire sentir, comme si tout était prévu pour qu’il soit à l’apogée de sa rage à l’arrivée de l’Ange…

Ange qui arrive justement au moment où il redresse la tête, l’azur glissant sur le visage de son futur adversaire… Le sien reste inexpressif, il le regarde sans rien dire, se retenir encore quelques secondes, quelques minutes… Le colosse observe l’evan’s… Ils savent tout deux comment combats l’autre… Ils ont combattu côte à côte, plus d’une fois… Et aujourd’hui ça sera l’un contre l’autre…

Sa propre dague vient se ficher à ses pieds sans qu’il n’esquisse le moindre geste pour l’éviter… Il hausse légèrement un sourcil aux mots balancés avant de sourire… Face à face… Séparé par si peu de distance… Les poings se serrent alors que la tête se hoche lentement…

« C’est pas sa porte que j’compte esquinter… J’lui en paierais une autre s’il veut… C’pas ça qui importe. »

Le nez se plisse juste à la fin de ses mots alors qu’il plonge son regard dans celui de l’Ange libertadien… Il ne sait si ce sont des secondes, des minutes voir des heures qui défilent sans qu’il n’esquisse le moindre geste, n’attendant pas de réponse… Puis d’un coup le bras droit s’envole au moment même où il avance d’un pas… Coup tout en puissance décrivant un arc de cercle parfait, les doigts serrés de toute leur force avec l’intention de venir s’écraser violemment contre la face de l’Evan’s…
Le mouvement se fait presque au ralentit mais c’est avec un grondement rage presque inaudible que la montagne de muscle accueille la sensation de ses doigts qui claquent contre l’os… Dans l’mile !
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Membre du fan-club "boisé forever"

Evanglion

Regard en chiens d'combat entre les deux hommes, un silence de mort s'installe où seule le vent cinglant fait claquer les branches des fruitiers alentours... L'colosse semble avoir la rage aux boyaux, lui la haine au ventre...Les pensées malsaines tournoient, la tension monte...L’tout est palpable à des lieues à la ronde, le froid tente une percés mais son corps est chaud…très chaud. Tourbillon de souv’nirs dans les têtes qui devraient pourtant se vider pour faire place au face à face. Pensées pour elle…encore. Elle qui veut pas comprendre, elle qui voudrait qu’ils oublient, qu’ils s’oublient, vivre sans regarder en arrière, n’être qu’eux, reprendre un cours des choses normales où rien ne pourrait tarir leur union fusionnelle… si illusoire…L’moins réaliste des deux au final c’est elle… Elle comprend pas…

Longtemps il y a cru, longtemps il s’est imaginé devant ce druide Dauphinois, aux côtés d’la gosse et son double…La sentence était tombée… et chaque jour son r’gard tombait sur ce ventre rond, témoin éternel d’un avenir avorté…L’est pas c’lui qu’elle croit, au d’sus de c’qu’il ressent y à sa conscience et là, l’est pas tranquille sa conscience… supporter au quotidien la gueule d’un type qui s’immiscerait entre eux était au-delà d’son entend’ment. L’refus est bien là, ça coute mais c’tait pas gérable. Y s'ra là..pour l'moment...après est trop loin pour savoir...après, il visionne pas. L'av'nir est trop flou...inconstant...

Vint enfin l'élan et l'premier coup qui cingle aussi fort qu'l'eau s'écrase sur les rochers...L'Evan's est déstabilisé, le haut d'la joue éclate sous le coup d'une rare violence... Y s'sent vaciller et s'rattrape de justesse quand son corps part en arrière dans l'élan...L'éclair le fait grimacer, il sent d'jà la chaleur du sang couler sur sa joue. Sa main remonte à son visage, touche la plaie puis matte ses doigts maculés...

L'nez du gazier s'plisse, lance un regard meutrier sur l'visage du Crock' satisfait puis les nerfs s'mettent en branle, y r'prend appui sur ses jambes et réuni sa hargne dans son bras gauche. Deployage de l'envergure du bonhomme et l'coup qu'il balance en réponse au colosse vient de gauche... C'bras là fait sa force à l'Evan's... sont rares ceux qui attendent un gaucher... L'Crock' en fait les frais sur c’coup là et sans l’laisser reprendre l’équilibre, il lui fonce dans l’lard tel un forcené pour l’entrainer avec lui dans sa chute…
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Eikorc

Le choc a été rude autant pour le visage de l’Ange que pour le poing du colosse… L’œil pétille de satisfaction face à la trainée vermeil qui suit sont geste… La pommette a volé en éclat sous le poing… Le bras à juste le temps de reprendre sa place qu’à nouveau il croise le regard de l’Evan’s qui est déjà brûlant de hargne…

Le métal froid répond à la braise enflammée… Son adversaire n’est pas autant sonné qu’il l’aurait cru, le ton est donné, il aura pas à retenir ses coups s’il veut en venir à bout… La tête n’est pas aussi vide qu’il l’aurait voulu… Dans son esprit résonne de nombreuses paroles, de nombreuses images… Véhiculant et attisant la rage qui échauffe ses veines… Rage pourtant froide, lui permettant de surveiller la réparti de l’ange qui ne tarde pas à venir…

Le regard se fixe sur le bras droit pendant que le côté gauche se contracte pour parer la future attaque… Les épaules en face se meuvent et il a le temps d’hausser un sourcil en apercevant le bras gauche se détendre dans sa direction… Eclat de fureur qui allume la pupille alors qu’il serre les dents pour encaisser le coup au mieux…

Le poing de l’Ange le cueille en pleine face, la lèvre à peine réparée éclatant sous le choc alors que la tête part en arrière… Le colosse titube… Un pas, deux pas… Les étoiles blanches passent devant les yeux… Pas le temps de se remettre qu’il sent un choc en plein dans la poitrine… Il se retrouve le souffle coupé et se sent décoller en arrière…

Un grognement de rage explose dans sa gorge alors que les muscles réagissent instinctivement au choc qu’il a reçu… Le genou se lève et vient brusquement heurter le poitrail de l’Evan’s pendant la chute alors que les bras puissant s’enroulent autour de ce qu’ils peuvent…

Le dos heurte violemment le sol et à nouveau le souffle se perd… La tête se secoue alors que le gout métallique du sang envahit sa bouche… Le vent est glacial et souffle de plus bel sur les deux hommes, mais rien ne parvient au colosse qui fronce les sourcils quand la vue lui revient… Les tempes bourdonnent alors que tout son corps se tend sous la colère et l’effort…

Ses deux poings se rejoignent derrière de son adversaire, avachis sur lui, pour se rabattre violemment dans le milieu de son dos… Une fois… Deux fois… Essayant de le faire s’écarter et ainsi se libérer du poids qui écrase son torse…
De l’autre côté, chercher appui pour une semelle ou un genou… Essayer de l’faire basculer par lui-même ou d’une puissante poussée, quitte à broyer quelques muscles voir à briser une articulation si possible…
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Membre du fan-club "boisé forever"

Evanglion

Bruit de l’impact au sol, lourdeur du geste, rapide et violent pourtant… La sensation de bien être quand le visage tangue est simultanée au saut qui les projette à même la terre…Aigreur lorsque le corps est meurtri de coups revanchards et frénétiques. Les muscles se bandent pour parer, l’en est pas à sa première baston même si c’est une des plus justifiée jusqu’ici. S’dire qu’il sait pas jusqu’où ils iraient, loin… probablement… Il n’avait eu à se battre que par défi, pour des causes qu’ils défendaient en groupe et qu’ils trouvaient « justes »… Ils se battaient pour tuer et faire place net…Les mains et les armes ensanglantées d’la vie de ceux qui avaient osés se dresser au d’vant d’eux… Là, nulle arme pour l’Evan’s… à la loyale… pour une cause qui lui était propre, à lui seul, égoïste à en mourir, ne pas partager ce moment unique dont il se délectait avec de plus de plus de hargne…

Il sent l’ avantage quand l’autre se démène sous lui, maintenir avec dureté sa prise pour le maitriser au sol et le parsemer de coups, réunir assez d’élan pour que ses poings se brisent sur ses côtes, touchent les points les plus sensibles, l’affaiblissent… Il sait qu’il se heurte à une force de la nature et son corps s’équilibre pour garder ce bénéfice. L’énergie développée en face de lui est digne des plus grands lutteurs et la position n’est gardée qu’un instant bien trop court… Il se sent repoussé… Presque soulevé… La résistance est bien là et il met toute sa vigueur… enchevêtrement de membres aux ardeurs démesurées qui se réunissent pour l’occasion dans une danse à l’issue incertaine…

Le colosse prend appui, il le sent raidir ses muscles sous lui… la pluie de coups de part et d’autre est à son apogée et la situation s’inverse quand il fini par basculer sur le côté et ainsi lâcher un court instant son adversaire… Il ne souffre pas…pas encore… crispé par l’effort il oublie la douleur alors qu’il se sait tuméfier à de nombreux endroits. Ne pas lâcher prise, ne pas s’affaiblir, tenir tête jusqu’au bout et affronter l’autre… peut être par fierté au final. Il va pas s’éclipser de tout les tableaux et s’il a certainement perdu plus que la guerre, y s’battrait pour pas perdre c’te batail…foi d’lui…

La vue est un peu flou mais il le distingue bien malgré le jour qui décline, il lit la rage, le calcul mais aussi le doute… C’t’une machine de guerre qu’il a en face de lui et il le sait l’Evan’s, il l’a toujours su, mais lui, c’t’un gamin d’la rue et des défis il a dut en relever souvent pour pas s’faire bouffer… L’enjeu était la vie, aujourd’hui l’honneur …Regards qui s’croisent l’espace d’une seconde avant la prochaine pulsion…Appui sur une main dans la terre pour pas se laisser déborder et esquiver une attaque qui semble plus qu’imminente…souffle court, dos en sueur… à nouveau il s’jette sur un colosse tout aussi demandeur de chaos…

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Eikorc

Multitudes de coups échangés… Le combat ressemblerait presque à une bagarre de petits garçons tellement les coups pleuvent de manière anarchiques… Pourtant ils frappent aux endroits sensibles… Le colosse sent les poings de son adversaire qui martèlent ses côtes… Bastonnade en règle de l’un comme de l’autre… La douleur ne parvient plus totalement au cerveau qui signale juste quand le corps est touché…

Pourtant l’evan’s tient bon, aussi costaud que ce la montagne de muscle imaginait, peut-être même plus … L’étreinte et l’échange de frappes durent-ils des minutes ou bien des heures ? Aucunes idées pour le colosse qui continuent de frapper en essayant de chercher son souffle… Les mâchoires du Crok se serrent plus fort alors qu’il repousse enfin l’Ange de toutes ses forces…
Enfin libre !! A peine s’est-il enfin défait de l’étreinte de son adversaire qu’il roule sur le côté pour reprendre un peu de distance… Une longue inspiration pour se remettre alors qu’il s’accroupit au moment même où les regards se croisent…

L’azur passe rapidement sur le visage, sur le corps, regardant les endroits où ses poings ont frappés, cherchant le moindre signe de faiblesse du libertadien… Mais comme tout combattant, l’adrénaline et la rage doivent lui faire oublier les dégâts… Tout comme lui qui a déjà oublié le sang qui s’écoule de sa lèvre et s’écoule le long de son menton pour rejoindre le sol… Trainées vermeilles en écho à celle qui maculent la joue de l’Ange…

Eclat métallique qui s’intensifie alors que les yeux se plissent… Fixer l’Evan’s alors qu’il voit la main se poser au sol… Lui prend le temps de calmer le bourdonnement de ses tempes, s’appliquant à respirer calmement pour contenir sa rage… Comme le lui a appris son maitre d’arme quand il était tout gosse… Foncer tête baissée ne mène à rien… Il sait comment se battre, comment faire la guerre… C’est ce qu’il fait depuis tellement d’années que ça lui semble être sa vie… Et c’est ce qu’elle est… Une succession de combats… Depuis la caserne où il a passé son enfance, aux tavernes qu’il fréquente sans oublier les chemins et autres remparts… Il sait quoi faire pour faire mal…

L’Ange s’élance à nouveau vers lui après seulement quelques secondes de pose… Le nez se plisse alors que le colosse gronde et se lance à son tour en avant… Cette fois il ne sera pas déséquilibré et ne lui laissera pas prendre le dessus… C’est la tête qui vient en premier pour chercher celle de son adversaire… Le front cherchant à atteindre le nez ou le menton, serrant les dents pour encaisser le choc alors que les deux poings se contractent…

Quelques secondes seulement avant que les deux hommes se percutent… Le crâne en premier pour le colosse qui sent l’onde se répercuter dans son dos… Puis les deux bras se détendent l’un après l’autre, le premier, le droit, s’envolant pour aller chercher un estomac, le gauche partant dans la foulée pour heurter violemment une épaule alors qu’il recule sous le choc de la rencontre… La réponse ne tardera pas à venir, sauf s’il a réussi à frapper assez fort pour l’étourdir… Chercher le regard et surtout le visage pour voir si ses coups ont fait mouches tout en remettant ses idées en place…
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Membre du fan-club "boisé forever"

Selene2rr

[Il est temps de dire aurevoir...]

Journée épuisante, de réunion en réunion pour le prochain dawa, de missives envoyées en masse aux quatre coins du royaume, de discussions, trouver le temps de gérer la nourriture et les armes pour chacun, gérer les arrivées, les prises de tête et le reste...Et sourire au souvenir de la fuite d'Armoria au banquet, aggrandir son sourire de l'avoir croisée au détour d'une taverne à Tulle, d'avoir eu le privilège d'échanger quelques mots, à voir pour la suite...Promesse de profonde rigolade à venir...

Sélène se dirige vers la taverne de son frère, hausse toujours un sourcil amusé au nom dont il l'a affublée, appuie le circonflexe de son sourcil sous un regard azuré et perplexe en voyant le trou béant d'une porte absente..Au moins c'est pratique, les gens qui sont juste de passage à la recherche d'autres gens ne la feront plus claquer ainsi ! Et c'est tout sourire qu'elle entre trouver son frangin borgne qui semble préoccupé, elle cherche le colosse pour lui annoncer la décision prise avec le Bire, il l'accompagnera à destination et non Evan's elle grimace légèrement, appréhendant la réaction de l'Ange dont la susceptibilité n'est plus à prouver...

Annonce d'une nouvelle qui lui efface toute jovialité et laisse un goût amer en sa bouche...Les sourcils se froncent, le regard devient métallique et se teinte de colère..Cette histoire ne s'arrêtera donc jamais...La guerre est encore ouverte et fait place au combat..Sans dire mot elle se dirige vers le lieu indiqué...

La fraîcheur d'un hiver prématuré, cingle son visage accompagné d'une bruine légère, elle frissonne, aucun bruit alentour alors qu'elle s'approche de l'entrée du verger...Présage de la pesanteur de l'instant qui tombe sur ses épaules...Elle sait qu'elle est à l'origine de tout cela, mais comment leur expliquer, voir leur faire comprendre qu'elle les aime tout les deux, d'un amour différent, si différent comme ils le sont eux..La main se porte sur la rondeur de son ventre où le petit être s'agite sentant la nervosité qui afflue dans les veines de sa mère...Le regard se porte sur la masse des hommes à terre, azur acier suivant chaque coups portés...Elle se fige, muette, stoîque contraire à l'intérieur d'elle...

Voir le père de son enfant et l'Ange se battre, la laisse sans voix...Comprendre pourquoi ils font cela après tant de mois...Vengeance ? Jalousie ? Elle sait que le colosse contient depuis tout ce temps une colère sourde envers Evan's de par le fait qu'elle se soit donnée à lui durant son absence...Elle sait qu'Evan's bouillonne depuis la magistrale giffle du colosse qui lui laisse à jamais une cicatrice à la lèvre inférieure et au coeur..Elle sait que leur fierté a été ébranlée, elle sait qu'aucun d'eux ne reviendra à elle...Tout est fini...Alors pourquoi ce stupide combat ?

Ses poings se serrent à faire blanchir les jointures, la mâchoire se crispe...Elle est hors d'elle, une furieuse envie d'hurler sa colère l'étreint mais elle s'abstient, secouant négativement la tête...Perles de bruines ruisselantes sur son visage, des larmes peut-être, elle seule le sait...Temps de tourner une page trop longtemps laissée ouverte, dernier regard posé durement sur eux, elle se détourne en silence et reprend le chemin de la taverne de son frère...Temps de préparer ses affaires et de partir, quitte à faire la guerre ce ne sera pas ici et contre les siens....

Tout se fait en silence, même pas un mot à Maléus, Nestrecha est sellée, les fontes sont emplies de quoi subvenir durant le voyage, décidant de ne pas s'arrêter dans les villes, uniquement à Rochechouart sa destination...La charrette de denrées et d'armes la suivra plus tard...Elle prend donc la route, perdue dans ses pensées, remise en question perpétuelle depuis des mois, depuis qu'elle a tout gâché, depuis qu'elle les a gâchés, souffrir intérieurement de ne pas avoir su faire la part des choses, ne pas avoir su faire un choix quand il était encore temps et se faire une promesse...Ainsi perdue dans ses réflexions, se laissant aller au rythme de sa jument, elle ne se rend pas compte qu'elle vient de traverser une frontière...Survivra t'elle à son erreur, seul l'avenir nous le dira...
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Evanglion

Noir...il fait terriblement noir, un noir intense survenu juste après cette lumière éclatante, ce bruit d'os qui se brisent, s'entrechoquent...Drôle d'impression...Brillance divine dans laquelle on s'laisserait bien aller à tout jamais...Sensation d'bien être après s'être fait tuer ?Succomber à l'inconscience, la subir ou lui resister... résister à une tentation trop forte... Arf peu d'chance qu'ça finisse comme ça, aussi simplement, trop d'engag'ments àt'nir... S'secouer pour r'trouver la vue, sentir sa tronche ensanglantée par la violence du coup porté...

Les pieds font l'effort suprême, une rare violence dans l'bide, faudra bien en venir à bout. Les mains ancrées dans la terre boueuse, il pousse un râle sous l'effort et balance son pied le plus haut et fort cherchant à rencontrer une fois encore la machoire déjà abimée...qu'ce coup là finisse corps à corps, il souffle...sent le choc sans voir c'qu'il a atteint...

Extase des sens quand l'esprit s'laisse envahir par les prèmices de la douleur...l'ombre passe, difficile de n'pas la r'connaitre... Il arrète son geste...le suspend et la r'garde...figée...puis disparaitre. Un rêve ? Une vision ? Ouep sur'ment...Mais là il est plus dans l'truc, il regarde le vide, la tronche en lambeau, attend plus les coups, il r'garde d'un air con celle pour qui rien n'aurait été...L'Evan's halète presque, trempe, éreinté...Y s'sent stupide comme jamais...Les s'condes s'écoulent...p't'être... y sait pas...R'gard sur l'colosse qu'il discerne à peine derrière l'rideau d'sang qui *gelbe Flüssigkeit* sur sa trogne...
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Eikorc

Le souffle est plus court qu’il ne l’aurait voulu… Les étoiles du choc repartent aussi vite qu’elles sont venus alors que l’azur se pose enfin sur le visage de l’Ange… Du sang… Il a fait mouche, il n’y a aucun doute… Une légère grimace étire ses lèvres fendues alors qu’il fixe le regard semblant troublé de son adversaire… Les secondes comme les minutes défilent et il attend la riposte… Qui ne vient pas… Pas tout de suite…

Tout a son observation et à sa concentration pour calmer le bourdonnement dans ses tempes et le résonnement de son souffle dans ses oreilles, il n’a pas vu le mouvement de l’Evan’s… Le pied s’envole et vient le cueillir en pleine tête… Quelle idée d’être resté accroupit !! La douleur se fait fulgurante alors qu’il sent l’os craquer… La tête se jette sur le côté pour suivre le mouvement alors qu’il roule sur le sol, secouant la tête en serrant les poings pour contenir un second assaut…

Les mâchoires se serrent à nouveau alors qu’il rouvre les yeux petit à petit… Œil gauche aveuglé par le sang qui le recouvre mais l’azur métallique qui brille dans le droit discerne parfaitement le visage du libertadien… Visage qui semble tout à coup beaucoup moins dur que lorsqu’il est arrivé… Les sourcils se froncent et lui arrache un grognement alors qu’il s’arrache au sol…

La main passe sur le visage pour éponger une partie du sang qui s’échappe, essayant de récupérer une partie de sa vision alors qu’une rafale de vent lui parait plus fraiche que les autres… La tête se redresse alors qu’il sent l’air glacial s’emparer de son corps… Comment cela-se fait-il que la colère se soit échappée d’un seul coup pour laisser place à la douleur ? Les côtes plus qu’amochées se rappelant à sa mémoire, tout comme la lèvre qui se met à lui fournir des signaux de douleurs lancinants… L’arcade éclatée oubliée pour le moment…

La sueur qui avait recouvert ses muscles pour les tenir au chaud se transforme en étreinte glacée tout autour de son corps alors qu’il ne peut détacher son regard du visage d’Evan’s… Il a passé sa colère... Mais à quoi ça a servit ? A rien… Comme sa sœur le lui avait prédit… Il aurait du s’efforcer de tenir sa promesse plutôt que de laisser libre court à sa rage… Mais ce qui est fait est fait… Et plus il regarde son ancien adversaire, plus il se sent con…

La tête se secoue de droite à gauche alors que le colosse grogne… Le libertadien semble tout aussi épuisé que lui… Chercher à reprendre son souffle pour trouver les mots… Chercher à s’excuser, à essayer de paraitre moins bouffon qu’ils le sont sur le moment… Les yeux se ferment alors qu’il esquisse un pas dans sa direction… Les côtes se rappellent à son esprit et le font serrer les dents… La main droit vient tirer un coup sec sur un morceau de chemise et la tendre à l’Evan’s… C’est fini et il le sait… La colère l’a quitté et l’azur quitte sa robe métallique alors qu’il continue son chemin sans voir s’il a attrapé la compresse de fortune qu’il lui a offert… Titubant pour aller chercher mantel et épée…

La montagne de muscle tombe presque à genoux pour récupérer ses affaires, se rattrapant de justesse avant de s’accroupir… La respiration se fait plus sifflante alors qu’au fur et à mesure il se rend compte des dégâts… Douleur lancinante un peu partout… Il se retourne vers l’Ange qui n’est pas en meilleur état que lui… Puis, avec un dernier soupir lourd de sens, remplaçant tous les mots qu’il aurait pu dire, Eikorc se dirige vers la ville d’un pas lourd… L’esprit vagabondant sur la façon dont tout ceci c’est terminé… Beau gâchis… Et c’est peu de le dire…

Le colosse finit par s’arrêter sans entrer dans la ville, devant les remparts… Il s’en veut… Peut-être plus que de raison… Et ses pensées finissent par le mener jusqu’à sa sœur… Apolonie… Il sait qu’il doit la prévenir qu’il a cédé à son instinct et qu’il a rompu la promesse qu’elle lui avait arrachée… Les mâchoires se serrent alors que le cœur se glace…

Paupière soudainement lourde… Il fouille rapidement dans son mantel pour attraper un vélin entre ses doigts poisseux de son sang et de celui d’Evan’s… Il n’écrit que très peu, mais il ne peut faire autrement cette fois-ci… Les yeux restent s’ouvrent le temps de plonger la plume dans l’encre, puis les paupières se referment pendant qu’il laisse la plume glisser sur le papier… Laisser parler sa main, couché les mots qui parleront à sa sœur, ne pas chercher à lui masquer quoique ce soit… Ne faisant pas attention aux gouttes de sang qui s’écoulent de son menton pour venir tâcher la lettre qu’il écrit…

Une fois qu’elle est faite, il s’arrache à son arbre avec un grognement et file jusqu’à sa chambre, ignorant les regards effrayé des habitants devant son visage et sa tenue plein de sang… Peu importe ce qu’ils pensent tous, ce qui est fait est fait… Une fois arrivé, il s’emparer du dernier pigeon qu’il lui reste, pliant la lettre pour l’accrocher à sa patte et le libérer par la fenêtre…

La montagne de muscle se demande si l’Ange a réussi à rentrer… Quelques secondes seulement avant que son regard ne tombent sur l’endroit où les chevaux des libertadiens avaient été regroupés… Il en manquait un… Et pas des moindres… Sans écouter son corps qui ne demande qu’à se reposer, Eikorc s’arrache à son lit, récupérant le seul sac qui fait ses bagages et se dirige rapidement vers sa propre monture, sellant l’étalon le plus vite possible avant de l’enfourcher, talonnant tout ce qu’il peut pour rejoindre la ville qui devait être leur prochain point de chute… Peut-être était-il sur la bonne direction pour rejoindre la lune qui portait son enfant…
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Evanglion

C'est fini...abasourdi, suintant la sueur, il matte d'un œil à la fois résigner et méfiant le colosse qui s'lève et s'tire. Un bout d'tissu chiffonné tendu, un r'gard furtif et il se voit contourné...C'est fini, il le sait comme le sait l'Crok', comme le vent et la nuit devenue profonde le sait...Tout s'est éclipsé dans un courant d'air...tout. Il ne reste plus rien de la haine, plus rien de la rancœur, plus rien d'cette chose que lorsqu'on y a gouté on n'peux plus s'passé...plus rien... Rien excepté cette odeur tout aussi lancinante que la douleur...Jasmin...

Pas la peine de s'retourner ou de s'attendre à un coup vicieux, pas l'genre, il est parti, c'est certain. L'Evan's reste là, l'cul dans la terre molle, haletant comme le jour de grands combats, p't'êtr plus...il sait pas. Il sait plus rien sauf que c'est fini.

Les minutes passent puis y finit par s'relever avec difficulté, ses membres meurtries répondant avec amertume, le poisseux du sang devient déjà plus dur et pétrifie les muscles de son visage... Il rentre à pas boiteux vers l'auberge et de loin aperçoit le lourd constat...Elle est parti... et lui part derrière...

Y s'marre comme un con, seul à mater l'cul du canasson, courbaturé et résigné... L'a perdu la guerre l'Evan's, c'tait pas une première mais là, il avait fait une bataille dans l'vide, ça c'tait un dur constat. L'baquet d'eau dans sa piaule rougit à vu d'œil, même s'il est troublé c'dernier tombe sur la lettre parfumée qui git sur l'plumard... De longues lignes de cette écriture qu'il connait si bien...L'courrier rejoint la pile d'autres... Il peut plus là l'Evan's, pour l'heure il sature, les histoires compliquées c'pour les gazelles, lui ça l'dépasse, y sait pas faire...

Y s'débarrasse de ses nippes pourries par le corps à corps, s'aspergent d'eau froide puis enfile c'qui lui reste de potable. Coups frappés à la porte de Lyly et d'la gosse, un œil lancé vers celle qui s'ouvrira pas, puis, rejoint par les deux gazelles, il prend à pas lents le ch'min qui les mènera sur un prochain point d'chute... évitant les villes pour plus avoir à subir l'regard d'une foule qu'il ne souhaite plus croiser... La route se fera... silencieuse.

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L'heure des comptes...

Eikorc

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