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Premier RP écrit avec ma petite Aïnhoa. Bonne lecture ! JD Halfdaan / Aïnhoa

[RP] Sous couvert de la nuit

Archibald_ryback
Voilà quelques jours déjà, qu'en Toul tu es arrivé. De gré? Point réellement, pour autant, le regrettes-tu aujourd'hui? Point le moins du monde. Tes geôliers savaient-ils, en t'abandonnant non loin de là, que tu t'y plairais? Savaient-ils que tu voudrais, en ces terres qui t'étaient inconnus, gagner ta place? C'était fort aussi probable que de voir le soleil en pleine nuit.

Tu étais arrivé là, tel un cheveux sur la soupe, et pourtant, tu y fus fort bien accueilli, bien mieux qu'eux ne t'avaient traités durant toutes ces années. Tu y rencontras des personnes forts différentes, mais toutes très intéressantes, particulières chacune à leur manière.

Les premières nuits, tu les passas au refuge, lieu aménagé de sorte que ceux qui, comme toi, ne disposaient de rien, aient un endroit sec et protégé du vent ou prendre un peu de repos. Pour autant, tu n'y venais qu'à l'aube naissante, et pour cause... Les seuls instants, depuis toujours, qui étaient réellement 'tiens', arrivaient à la nuit tombée. Ces instants où, parfois, tu laissais enfin couler les larmes qui t'avaient, plus d'une fois, brûlé les yeux en journée.

Mais aussi et surtout, ces moments où, le nez levé vers le ciel, tu contais, à voix basse, tes mésaventures à celle que tu as rapidement considéré comme une amie lointaine, mais toujours présente: La lune. Aujourd'hui encore, tu contes à l'astre lunaire tes joies et tes peines, et, contrairement au passé, les joies ont pris le pas sur les peines, à ta grande surprise, et probablement, la sienne aussi si elle pouvait ressentir un tel sentiment.

Ces rencontres, ces gens si différents de ce que tu as connu, tu les as, dors et déjà, pris en affection pas vrai? Et il t'es bien difficile de le cacher, que ce soit par la voix, par tes tours enflammés ou simplement par ce sourire bien plus présent qu'il ne le fut jadis.

Voici quelques jours à peine, que tu es arrivé, et pourtant, tu as dors et déjà suffisamment oeuvré que pour te voir offrir, en échange d'une somme qui te parait pourtant importante, une petite maison, ainsi qu'un champs. Cela, tu le dois à la chance, mais aussi à ces êtres qui ont pris place en ta vie.

A présent, te voila sur les murs de la ville, à chanter alors que ton regard scrute les routes. Toi, protéger quelque chose ou quelqu'un... Voilà qui aurait fait s'esclaffer joyeusement tes geôliers, qui ne voyaient que la force brute comme unique protection. Tu n'as jamais été fort, mais tu es attentif, et cela, nul ne pourra te l'ôter, tant que tes yeux fonctionneront. Et Toul, ces gens hors du commun que tu y as rencontré, si tu ne peux les protéger par l'épée, tu le peux au moins... Par la voix s'il venait à y avoir du danger.
Nathanael_mcfadyen
*Une autre nuit, une autre âme, le même endroit. Ce n'était pas des geôliers qui avaient déposés le petit bonhomme de 8 ans à la porte de cette ville, il y était venu seul, fuguant sa famille et tout ce qui allait avec, abandonnant le confort pour apprendre la vie. Était-ce une folie ? Totalement, mais l'enfant ne regrettait rien parce que sur ces deux dernières semaines, il avait appris bien plus en parcourant les routes que sur les deux années passées en Bretagne.

Cette nuit-là, après avoir marché à travers bois, il s'était rendu directement au refuge, avait plissé le nez en voyant l'endroit ... mouais pas terrible comme toujours mais il avait vu pire. Il trouva un petit coin, le plus sombre, le plus éloigné de tout et tout le monde. Il avait vu des silhouettes endormies dans des paillasses mais le blondinet n'avait pas besoin de ça. Il s'était roulé en boule au fond du refuge sans prendre la peine de se dévêtir. Il portait des guenilles pour voyager et passer inaperçu mais dans le baluchon dont il se servait comme oreiller se trouvaient kilt, chemise et tartan. Il avait gardé son épée à la main, la serrant contre son petit corps enfantin tout comme sa besace dans laquelle se trouvaient son nécessaire d'écriture et son matériel de sculpture.

Seul était sorti deux objets :
- Un petit portait le représentant avec une petite fille blonde lui ressemblant comme deux gouttes d'eau, une plus jeune blonde aux traits légèrement asiatiques mais avec laquelle il avait des traits communs, une petite brune dont il semblait avoir hérité de certains traits et un grand gaillard aux cheveux d'ébène avec lequel il ne semblait y avoir aucune ressemblance. La petite famille semblait heureuse.
- Un trois mâts en bois partiellement sculpté mais pas encore terminé.

La route avait dû être éprouvante, le petit gars dormait encore à poings fermés quand le soleil commença à chatouiller son petit corps musclé.*
_________________
--Ainhoa
[Dans la ville de Toul]



*Aïnhoa, une jeune fille d'une dizaine d'années pleine de fougue.
De longs cheveux noirs tressés descendant jusqu'en bas de son dos.
Des yeux pleins de vices, d'amusement et avec une lueur taquine.
Elle porte une petite dague à la cheville gauche, un collant troué cachant ses genoux.

Elle porte une jupe assez courte, une petite besace de cuir attachée à sa taille ainsi qu'un haut pour le moins dénudé pour une jeune fille de son âge.
Elle se promène toujours pieds nus, d'une parce que les chausses ça coute cher mais aussi, pour commettre des larcins, pieds nus c'est plus discret.
Elle était dans la rue depuis son plus jeune âge, aussi loin qu'elle s'en souvienne elle n'a vécu qu'en volant à la tire et aux étalages.

Cette jeune fille à la vie difficile en a vue des vertes et des pas mures…
Venant du nord de l'Espagne, elle aurait été capturée étant jeune par un marchand d'esclaves.
Elle a ensuite vécu des choses que moi humble conteur ne vous écrirait pas dans ce chapitre de son histoire.
En ce beau matin, elle cherchait comme à son habitude quelques larcins à commettre pour se faire des écus.

Elle décida de se rendre au refuge pour essayer de voler des objets à certaines personnes ivres qui ne s'en apercevraient pas.
La, elle vit le petit garçon.

"Il est plutôt mignon, dommage que j'ai besoin de le détrousser"

Elle s'approcha à pas de loup de lui.
Il fallait faire attention à ne pas le réveiller bien qu'il semblait dormir à poings fermés.
Elle entendait des ronflements sourds au loin qui la déconcentraient.
Elle tentait cependant de garder son calme.

Le vol était monnaie courante pour elle mais dans une pièce aussi remplit de personnes assoupies elle avait un peu de mal.
Après tout, il suffisait qu'une seule personne se réveille et elle risquait de se faire repérer.
En se baissant vers le garçon, elle vit une de ses tresses se diriger dangereusement du visage de l'intéressé.
Ni une ni deux, elle rattrapa sa tresse qu'elle cala derrière sa nuque.

"Je savais que j'aurais dû me couper les cheveux…"

Ça arrivait que ses cheveux lui fassent défaut, mais en même temps elle aimait sa tignasse ainsi.
Quand elle s'était faite capturée par le négrier, il lui avait rasé complètement la tête, lui appliquant par la même occasion une marque au fer rouge sur le côté du crâne.
Elle souhaitait donc oublier ce cauchemar et ses cheveux longs permettaient de cacher cette marque.
Elle tourna le regard sur le visage de Nathanaël pour voir s'il dormait toujours bien.
Apparemment c'était le cas.

Elle dirigea sa main vers le portrait au sol, regardait, ne le prit pas.
Elle regardât en suite le trois-mâts.

"Mmmmh ça… Ça doit se vendre cher…"

Elle commença à approcher sa main du navire miniature pour le subtiliser quand soudain…
Un des résidents se mit à tousser fort, lui faisant perdre l'équilibre.
Elle tomba sur le jeune homme qui était en train de dormir à poings fermés.*
Nathanael_mcfadyen
*Dans ses rêves, le petit gars souriait, croisant le fer avec son ami Amaury en signes chevaliers qu'ils étaient devenus. C'était certainement son désir le plus cher pour l'heure et le jeune garçon lui manquait jusqu'à apparaître de façon onirique. Evidemment, dans ce lieu où il pouvait devenir tout ce qu'il souhaitait, les deux jeunes gens étaient doués et vouaient leur vie à la défense du faible et de l'opprimé, étaient toujours fourrés ensemble et nulle fille quelle qu'elle soit ne venait leur casser les pieds avec des histoires de robes ou de bals !

Autant dire que le réveil en fanfare en se ramassant un petit bout de va-nu-pieds sur son corps roulé en boule était tout sauf plaisant. Non seulement, elle l'éloignait de son ami, mais en plus... une fille ! Et ... une voleuse sans doute ? Encore barbouillé, le blondinet la poussa de lui et lui sauta à califourchon sur le corps pour lui attraper les deux mains des siennes, la plaquant au sol. Les billes bleues du petit lançaient des éclairs et il semblait vraiment très mécontent.*


T'es qui toi ? Qu'est-ce tu fous là ? Qu'est-ce t'as voulu faire ? Réponds ou j'te jure que j'te coupe la tête !


*Il jeta un coup d'oeil vers sa lame restée au sol juste à côté de lui lorsqu'il s'était jeté sur le petite sauvageonne, puis vers l'arc posé sous son baluchon avant de revenir à la fille. Elle avait l'air d'avoir faim, d'être à peu près de son âge et son regard pétillait d'amusement. Il relâcha légèrement la pression en la fixant d'une moue boudeuse.*


C'pas bien d'voler tu sais ! Si t'avais faim, tu pouvais juste d'mander ...


*Il aurait dû être furieux probablement, mais elle ne semblait pas bien méchante au final. Evidemment, il était un peu niais et ne se rendait pas compte qu'elle lui aurait tout pris si elle l'avait pu, mais il était comme ça le petit McFadyen, un chevalier au grand coeur !*


Comment t't'appelles ? Moi c'est Nathanaël.


*Il ne la lâchait pas, pas encore. Un peu naïf certes, mais pas complètement confiant non plus pour autant. Elle semblait différente des filles qu'il avait eu l'habitude de côtoyer chez lui même si elle n'était pas sans lui rappeler sa mère dans ce menton volontaire et ces yeux taquins. Était-elle aussi folle ?*
_________________
--Ainhoa


*Gamine poussée par le jeune homme, se retrouvant sur le dos, se débattant pour s'échapper.
Mais c'est qu'il a de la force ce gosse, Aïnhoa avait passé sa vie dans la rue, ce qui lui donnait tout de même une certaine force.
Mais l'enfant blond aux yeux couleur mer avait l'air d'avoir reçu un certain entrainement.
Elle baissa les yeux pour essayer de voir si sa dague était à portée de main mais non.
Elle continua donc de se débattre, se secouant dans tous les sens, essayant de lui donner des coups de pieds, de le mordre.
Ça y est, les souvenirs remontaient, les souvenirs de l'esclavagisme et des hommes forçant la jeune fille à faire leurs volontés. *

Citation:
T'es qui toi ? Qu'est-ce tu fous là ? Qu'est-ce t'as voulu faire ? Réponds ou j'te jure que j'te coupe la tête !


*La gamine, dans un état second à ce moment-là, se sent emprisonnée, comme si ses liens étaient des chaînes qu'elle connaissait bien.
Elle se mit à lui crier dessus.*

Lâche moi s'pèce de… CERDO* !

*Elle se mit à respirer de nouveau quand il se mit à relâcher son emprise sur elle.
Essoufflée après autant d'effort pour la petite brindille qu'elle était elle devait se rendre à l'évidence…
Il était bien plus fort qu'elle…
Elle qui habituellement n'est que dans la discrétion, dans sa tête elle maudissait l'homme qui avait fait qu'elle était tombée sur pareil garçon.
Elle arrêta de bouger, tournant la tête pour fuir le regard de Nathanaël.*

Citation:
C'pas bien d'voler tu sais ! Si t'avais faim, tu pouvais juste d'mander ...


*Lui demander pour manger ?
Mais dans quel pays il vit lui ?
Il ne sait pas que quand on n'a rien on ne peut que voler ?
Bon sang… Elle était en train de se dire qu'elle avait essayer de voler le seul gosse qui ne sait pas que les enfants seuls n'ont rien.
Elle gardait le regard loin de celui du blondinet.
Non pas qu'il était désagréable à voir, au contraire mais elle était de nature rancunière.
La tout ce qu'elle voyait, c'était un jeune homme qui l'avait humiliée.*

Citation:
Comment t't'appelles ? Moi c'est Nathanaël.


*Il lui demande son nom maintenant ?
La gamine, toujours au sol, tenue par le gosse sent qu'elle n'a pas le choix…
Elle tourne son visage en direction de celui du petit garçon…
Elle bouge un peu la tête pour faire tomber une tresse cachant un peu son visage sur le coté de son crâne et ouvre la bouche finalement pour parler…*

J'suis Aïnhoa…

CERDO : cochon, porc
Nathanael_mcfadyen
*C'est qu'elle était hargneuse comme une teigne pour une fille ! Non, vraiment pas le modèle classique en jolie robe celle-là ! Elle en devenait plus intéressante, un vrai petit garçon manqué si on oubliait la longue tresse qui décorait son dos. Les filles ne l'intéressaient pas le moins du monde, il n'aurait pas pou dire si elle était jolie, mais elle était forte mine de rien. Par chance, à force de sculpter et s'entrainer à l'épée, il n'avait rien du gringalet et il la maintenait de tout son poids lorsqu'elle balançait des coups. Elle avait dû de faire taper dessus pour réagir ainsi. Il ne lui avait pourtant rien fait lui !*


T'arrêtes un peu de frapper et de crier, j't'ai rien fait moi !


*Elle fuyait son regard, elle ressemblait à un animal pris au piège, mais lui ne la quittait pas des yeux. Il ne comprenait pas ce bout de fille et ses réactions. Lui avait-il fait mal en la plaquant au sol ? Il s'apprêtait à lui lâcher les mains en demandant si elle allait bien quand elle lui répondit enfin ! Ainsi donc, la sauvageonne avait bien un nom !*


J'suis Aïnhoa…
J'peux t'lâcher ou tu vas encore essayer d'me mordre et d'me griffer comme si t'étais un animal Aïnhoa ?


*Il desserra doucement son emprise jusqu'à lui lâcher les poignets, toujours à califourchon sur elle. Il se pencha vers elle et acheva d'enlever sa tignasse ébène de son visage pour enfin la regarder droit dans les mirettes en lui souriant gentiment. Tout en lui respirait la franche honnêteté et la gentillesse avec une pointe de courage, de volonté et d'espièglerie.*


J'vais pas t'faire du mal ! Sauf s'tu m'en fais ! Alors ? 'rquoi tu m'as sauté d'ssus ? Tu voulais m'voler ? T'as faim ? T'es toute seule ? Une chose est sûre, t'as un caractère de cochon et tu t'laisses pas faire ! J'vais m'bouger avant d't'aplatir comme une galette bretonne, mais si tu fais le moindre geste pour prendre la lame qu't'as à la cheville, j'te préviens que je te plante de mon épée, et j'ai absolument pas envie d'en arriver là !


*Doucement, il se retira de la fillette en attrapant son épée d'une main et en sortant de l'autre une miche de sa besace pour la couper en deux et en tendre un morceaux à la jeune fille.*
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--Ainhoa
*Petite noiraude se sentant comme un animal pris au piège, elle avait fini par abdiquer, était-ce le mieux à faire ?
Elle n’en savait rien mais c’était pourtant le cas.
Elle regardait le garçonnet comme si elle regrettait son geste.

Pourtant ce n’était pas la première fois qu’elle avait tenté de voler quelqu’un, mais pourtant là ce n’était pas du tout la même chose.
Elle a tenté de voler un enfant et ça elle ne l’avait jamais fait.
Il veut la lâcher malgré ce qu’elle a tenté de faire et les coups qu’elle a tenté de lui donner ?
Etrange ce bonhomme pour elle, vraiment très étrange, pourquoi autant de gentillesse envers elle, une fille des rues ne vivant que par le larcin ?

Elle n’en avait aucune idée et pourtant elle opina doucement du chef, regardant le petit blond, Nathanaël.
Enfin, l’emprise du jeune garçon était terminée, après qu’il eut terminé ses questions.
Elle regarde le jeune homme avec méfiance même s'il avait montré de la gentillesse envers elle.
“Merde il parle toujours autant celui-là ?” se dit elle en ne le quittant pas des yeux.

Mais bon...
Maintenant il fallait répondre aux questions multiples de ce blond. *

Dia ! T’parles toujours autant ? T’sais d’fois faut un peu souffler s’non t’vas t’faire mal à l’gorge !
Oui... J’voulais t’voler... Si l’aut’ pochtron d’l’aut’ coté n’aurait pas toussé j’aurais réussi... Il m’a surprise... J’suis tombée sur toi... J’t’ai pas sautée d’ssus...
Nan j’pas faim et non j’suis pas seule... *dit-elle avec une pointe de rancœur tournant légèrement la tête pour cacher son mensonge à Nathanaël.

Elle n’a même pas fait attention à ses derniers mots, se posant mille et unes questions mais préférant être prudente.
Elle tourna ensuite sa tête, regardant le morceau de pain qu’il lui tendait se redressant, s’installant accroupi afin de mieux fuir si les choses dégénéraient.
Mais merde c’est qui ce gamin qui veut absolument lui donner à manger à elle alors qu’elle venait à peine d’essayer de le voler ?
Elle prit la moitié du pain en le remerciant d’un grognement, croquant dedans avec appétit.
Après qu’elle eut terminé sa bouchée elle le regarda. *

Mais j’pas faim ! C’juste pour gouter !

*Le gamin éclata de rire en l’entendant. Mais bien sûr, elle était tellement crédible vu le bel entrain qu’elle avait mis à se jeter sur sa première bouchée. Les filles étaient vraiment toutes pareilles en fait. Elles essayaient toutes de te faire prendre des vessies pour des lanternes ! Sauf que lui, les filles, ça le charmerait pas ! Non non non ma p’tite dimzelle ! Il le voyait bien qu’elle mentait comme un arracheur de dents et qu’elle avait une putain de fierté mal placée !*

C’est ça, moque toi d’moi toi ! T’as faim, et même qu’t’es sûrement seule aussi ! ‘rquoi tu chasses pas ? T’pourrais manger sans voler ! Pis apprends à construire des trucs que tu vendras !

*Il plongea ses billes océanes dans les prunelles féminines. Dans son regard à lui se lisait incompréhension et curiosité mêlées à une honnêteté et une naïveté totales, tout ce qu’il faut pour se faire mener par le bout du nez plus tard s’il n’y travaillait pas.

Chasser ? Construire des trucs ? Mais il raconte quoi celui-là ?
Pourquoi elle irait chasser ou faire des trucs honnêtes alors qu’habituellement c’était si simple de voler ?
Non elle ne pouvait s’y résoudre, vivre honnêtement pour finir dans un fossé ?
Elle avait souvent vu ça, des gens honnêtes qui finissaient avec une lame dans la gorge.

Même si ce gamin avait l’air de savoir se défendre avec cet arc et cette épée il finirait comme tous ces gens s’il ne prenait pas plus garde.*

Et toi ‘lors ? ‘rquoi t’veux m’aider ‘lors qu’j’viens d’essayer d’te voler ?
‘rquoi t’es comme ça si...
Si...
Si...
¡Maldita sea!
Comment qu’tu dis ?
Gentil ?

*Bah ouai ! Elle se demandait pourquoi il était si gentil avec elle et c’était normal !
La ou elle avait grandi, les gens “gentils” avec elle la forçait à faire des trucs dégueulasses.
C’était ça qu’elle avait vécu donc ce n’était pas possible pour elle qu’il soit gentil sans demander quelque chose en retour.

Evidemment, elle ne pouvait pas deviner que le gamin en avait déjà vu des vertes et des pas mures malgré son jeune âge, ou que sa mère avait supporté tellement de choses qu’elle les avait élevé dans le respect des autres êtres vivants. Le blondinet la regarda avec une presque tendresse. Ouias, c’était vraiment un pur gentil, un de ceux qui un jour se feraient probablement briser le cœur et manipuler, mais pour l’heure, il n’était qu’un gamin qui partageait sa croûte avec une gamine.*

Pa’c’que c’est comme ça qu’un chevalier d’vrait être et c’est comme ça que moi j’veux l’être ! J’veux être franc, honnête et venir en aide aux autres, et puis j’veux protéger ceux qui savent pas l’faire eux-mêmes.

*Il la fixa droit dans les yeux en arrachant un gros morceau de pain pour se mettre à le mâchouiller comme une vache.*

Comme toi ! Che fois pien que t’es pas chi maufaiche ! T’as juchte pas eu d’chanche !

*Oui … la politesse élémentaire d’un chevalier était loin d’être acquise, mais une chose à la fois n’est-ce pas ? Il avala dans un bruit effroyable avant de continuer.*

Je vais dev’nir chevalier et l’homme de la maison et je pourrai protéger m’man et mes sœurs et mes amis avec mon copain Amaury ! Et toi ? Tu comptes voler toute ta vie et risquer d’te faire cogner d’ssus, ou violer, ou finir en geôle ? C’ça ton rêve ?

*Tout d’abord jeune fille émue par le jeune garçon voulant aider son prochain.
Elle n’était pas fan des adultes et encore moins des hommes, pourtant celui la...
Il avait l’air tout à fait sincère quand il parlait de ses projets...
Ca la laissa songeuse un moment avant de rétorquer pendant qu’il était en train de mâcher.*

L’chevaliers sont les pires d’tous !
Y s’disent vertueux...
Y s’disent qu’y veulent protéger tout l’monde...
Mais au final...
C'sont les mêmes pourrit qui tuent et violent...

*Il parla la bouche pleine, elle comprit que la moitié de ce qu’il disait et se contenta d’opiner avec un regard de merlan frit qui ne cachait aucunement son incompréhension.
Puis...
La goutte d’eau pour la jeune fille...
Tout d’abord il disait qu’il voulait protéger sa mère et sa sœur et ses amis ce qui est assez... Noble de sa part...
Puis ensuite il lui parla de ce qu’elle comptait faire.
La elle monta dans les tours.
Devenant rouge, un regard dur envers le jeune garçon.
Ses yeux ne parvenaient tout de même pas à retenir ses larmes tellement l’émotion était forte.
Pourquoi fallait-il qu’il parle de ça alors que ça se passait si bien ?
Elle serra les poings et se mit à s’égosiller.*

Qu’est-ce’tu connais d’tout ça toi ?!
‘rquoi t’dis d’choses qui n’t’arriv’ront pas ‘rcque t’es un homme ?!
Hein ?!
T’parles d’viole comme s’j’savais pas c’que c’était !
J’connais les coups ! L’gros dégueulasses !
Les porcs qu’forcent à faire des choses à un truc qu’on a juste envie d’couper !

*Craquage complet de la petite fille.
Ses jouent se mirent à être inondées de larmes regardant le petit garçon avec une colère noire.

Il avait été franc, direct, comme il savait si bien le faire, parce qu’il n’avait aucune barrière, aucun filtre. Il était comme ça tout simplement et ça sortait comme ça lui passait par la tête. Il n’avait jamais voulu la blesser et il se pris la colère et les flammes de l’enfer qui sortaient de ce petit bout de fille comme une grosse claque dans la gueule.

Il se rapprocha d’elle et fit quelque chose qu’il ne faisait que très rarement, même avec sa jumelle et sa mère, il prit la fillette dans ses bras et la serra contre son petit torse à peine développé malgré les entrainements répétés.*

Chuis désolé qu’on t’aie fait ça ! Mais ‘vois c’est just’ment pour ça que moi j’veux être chevalier ! Pour défendre ceux qu’en ont besoin, comme toi, comme m’man qu’a subi ça petite aussi. J'aurais été avec toi, j’aurais pas laissé faire ! J’aurais sorti mon épée, et j’t’aurais défendue Aïnhoa !

Oh ! Et chuis d’accord avec toi, d’ailleurs si un jour j’trouve mon père, j’lui coupe l’zigwigwi et j’lui fais bouffer ! Et puis t’sais... y’a des garçons d’notre âge qui subissent ça aussi, mais quel qu’soit l’âge, ça d’vrait pas exister. Les VRAIS chevaliers, z’ont pas l’droit d’faire ça ! J’f’rai jamais ça ! T’façon moi les filles …

*La fillette n’ayant pas la force de le repousser se laisse étreindre par le jeune homme.
Toutes les larmes de son petit corps coulant le long de ses joues, descendant même jusqu’à la base de son cou.
Un savant mélange de tristesse et de rage faisait bataille en la tête de la jeune fille.
Elle finit par se décoller du garçon en entendant ses paroles, le regardant, les joues trempées.
Donc il l’aurait défendue ? Tout comme il veut protéger tout le monde ?
Mais pourquoi aurait-t'il défendu une inconnue ?
Peu importe, elle se disait tout simplement qu’il devait être gentil...
Simplement gentil...
Un vrai cœur pur comme elle n’en avait jamais vu.
Elle attrapa sa jupe et la souleva pour essuyer ses larmes avec le tissu sale dû aux nombreuses nuits dehors dans la rue.*



*J’te pardonne...
Mais t’me d’vras une faveur...
T’pouvais pas savoir...
M’maint’nant t’sais ‘quoi t’en t’nir...
T’es vraiment sincère quand t’dis qu’tu veux protéger t’prochain d’coup ?
C’rare...
J’jamais vu ça...*

*Il lui caressait doucement le dos, un peu mal à l’aise d’avoir une fille contre lui, mais en même temps, il était triste pour elle. Il n’avait pas l’habitude de voir une fille pleurer. Ce n’était pas une habitude avec les filles McFadyen après tout ! Elle le regarda avec des yeux de chat potté incrédule, le minois trempé. Les sillons tracés sur ses joues montraient bien qu’elle n’avait pas pu se baigner comme elle voulait. Le gamin se mordit la lèvre et hésita un bref instant mais son côté chevaleresque reprit le dessus en moins de deux.*

Viens ‘vec moi ! J’te protèg’rai ! Ce s’ra ça ma faveur ! Mais y’a une condition ! On f’ra d’mal à personne, y compris en les volant ! On s’défend’ra si on s’en prend à nous, mais c’tout ! Tu crois qu’tu pourrais faire ça ?

*Il ne lui dirait pas d’où il venait, pas encore, ne lui dirait pas qu’il pouvait lui proposer bien meilleure vie que celle qu’il s’apprêtait à lui donner au hasard des routes et des rencontres... non, pas question de retourner vers la Bretagne, même pour la ramener là-bas !

Elle le regarda droit dans les yeux.
Était il sérieux quand il disait de l’accompagner ?
Pourquoi embarquerait-il une voleuse avec lui ?
Même s’il lui interdisait de voler il ne pouvait savoir si elle comptait réellement arrêter de voler...
Elle eut un temps de réflexion...
Puis dans un soupir elle finit par acquiescer.*

D'ccord... J’t’accompagne...
Mais j’te préviens !
N’essaye même pas d’regarder sous ma jupe !
S’non c’est l’tiens d’zigwigwi qu’j’vais couper !

*Elle esquissa un sourire adoucissant son visage.
Ses yeux aussi noirs qu’une nuit sans étoiles sondant les intérêts du jeune homme à la faire venir avec lui.

Il leva les yeux au ciel dans la seconde à la mention de la jeunette de regarder sous ses jupes. Comme s’il n’avait que ça à foutre ! Non mais... elle était vraiment sérieuse ? Il la regarda, hésita un instant... oui, non, ptet... Va savoir avec les filles !*

J’vois pas pourquoi j’irais vérifier sous tes jupes si tu t’laves bien ! Tu t’démmerdes ! Moi j’m’en fous qu’tu vois sous mon kilt, tu verras quand même quand on s’baignera ! Et s’tu touches au mien, je mords ! Pfff ! Les filles j’te jure !

*Il grogna en mode petit ours mécontent et se leva pour prendre toutes ses affaires, bien décidé à ne pas traîner dans cette ville. Allez savoir qu’il y en ait une deuxième comme celle-là ! Il voulait bien protéger les faibles, mais deux comme ça il allait virer zinzin le gamin !*

Promets d’pas voler et on y va !

*La jeune fille grogna un instant...
Ne pas voler...
Allait-elle réussir à tenir une telle promesse ?
Ce n’était quand même pas dans ses habitudes de mentir...
Elle prit une grande bouffée d’air...*

Bon...
D’accord...
J’te promets...
Mais j’te préviens !
S’tu tiens pas ton engag’ment j’tiendrais pas l'mien !

*Elle se leva à sa suite et allait le suivre dans sa folle aventure*

RP à 4 mains avec JD Nathanael_mcfadyen
bleu : Nathanael
rouge : Aïnhoa

traduction :
¡Maldita sea! : Bordel !
Nathanael_mcfadyen
[Nuit du 24 au 25 mai 1469]

*Toul, là où tout avait commencé entre la petite voleuse et le futur chevalier. Toul, ville de tous les dangers, de toutes les surprises...

Le gamin avait été peiné de la méchanceté dont la fillette avait fait preuve à son égard. A chaque fois que son regard se portait vers son mollet et y voyait ressortir la morsure, il se posait mille et une questions, se demandant pourquoi elle avait pu en arriver à une telle méchanceté, pourquoi il en était la cible, ce qu'il avait bien pu faire de mal. Après tout, il n'avait jamais rien fait à la fille si ? Il n'en avait pas l'impression mais il pouvait se tromper sans doute. Si sa mère se trompait si souvent, c'est que c'était possible pour toutes personnes.

Sa mère... non finalement, elle n'était peut-être pas juste folle. Devait-il la marier ? Non, elle n'accepterait jamais un mariage arrangé, encore moins par son fils. Il avait beaucoup réfléchi de la journée tout en s'acharnant sur les arbres pour ramener un maximum de stères à Nancy, et aussi simplement parce que de taper dans les troncs l'empêchaient de se laisser aller à se sentir mal de voir l'ingratitude et la méchanceté.

Après un bref passage en taverne, il était rentré dans sa chambre, s'était lavé et s'était laissé tomber dans le lit dans sa tenue de naissance. Où était la gamine ? Allait-elle dormir là ? Pourraient-ils discuter ? Et était-elle allée aux bains ? Croyait-elle vraiment qu'il voulait lui faire du mal ?

Ca tournait beaucoup trop dans sa petite tête. Attention McFadyen, c'est de famille !*
_________________
Ainhoa.


*Petite fille après dispute était assez inquiète.
Il était vrai qu'elle n'avait pas été de toute gentillesse et elle en était consciente.
Elle se devait de s'excuser auprès de Nathanaël, c'était une priorité maintenant pour la gamine.
Ce soir-là elle alla donc rejoindre le jeune blond pour s'excuser.

Elle remit bien en place ses tresses et déambulait dans les rues du village en se demandant comment elle pourrait s'excuser.
C'était un véritable casse-tête, elle n'avait jamais eu à faire ça mais en même temps toute sa vie a été chamboulée en peu de temps.
Elle avait pris un bain comme pour faire amende honorable auprès du garçonnet.
Les femmes qui l'ont lavée n'ont pas été tendres avec elle.

Elles l'avaient frottée dans tous les sens, on aurait dit qu'elles avaient le diable au corps.
Elle a eu mal mais voila que la petite fille est propre, que se soit sa peau, ses cheveux et même ses vêtements.
Une fois le bain terminé, elle se rhabilla, avec ses vêtements trempés.
Elle attrapa ses cheveux pour refaire ses tresses tout en réfléchissant toujours à un moyen de s'excuser auprès de Nathanaël.

Au bout d'une petite heure, elle retourna dans les rues de la ville.
C'était très calme, il n'y avait pas un bruit mis à part une chouette qui hululait et des chats en train de se battre au loin.
Une fois arrivée à la chambre du blondinet, elle frappa avant d'ouvrir la porte.
Elle regarda Nath avant de baisser les yeux un peu honteuse.*

'Naël…
J'…
J'suis…
Désolée…
Pour tout à l'heure…
J'me suis mal comportée et j'en suis consciente…
J'spère qu'tu pourras m'pardonner…

*La petite laissa couler des salines le long de ses joues…
Elle avait vraiment honte de son comportement et aimerait vraiment qu'il arrive à lui pardonner.
Elle serra les poings pour essayer de contenir les larmes qui coulaient le long de son joli visage.
Elle ne voulait pas vraiment les cachées mais même si c'était le cas peut être que le fait qu'elle avait les vêtements et les cheveux mouillés, peut être que ça masquerait un peu ça.*
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Nathanael_mcfadyen
*Il avait les yeux fermés, étendu nu sur son lit, les pensées vagabondant à la fois bien loin de là en pensant à sa famille, à ses objectifs, mais également à cette contrée encore trop étrange et çà cette fille. Elle le perturbait par ses attitudes si différentes de ce qu'il connaissait. Il avait juré de la protéger mais elle ne lui rendait pas tâche facile et il lui était déjà arrivé plusieurs fois d'avoir envie de l'envoyer bouler quand elle devenait méchante.

Mais il avait juré !

Il tiendrait parole mais il devait trouver un moyen de la comprendre, de l'apprivoiser, de la calmer, un peu comme un animal sauvage peut-être. Il se redressa en entendant frapper et n'eût pas le temps de répondre qu'elle était dans la chambre qu'ils partageaient. Elle avait retrouvé des couleurs humaines et elle... baissait les yeux ? Encore un retournement de situation auquel le blondinet ne s'attendait pas. Elle était vraiment surprenante cette fille-là !

Et attends, elle s'excusait ?
Elle pleurait ?

non non non, on ne fait pas pleurer les filles ! Ca c'est interdit. Malgré la fatigue d'une journée de labeur, le petit bondit du lit et vient serrer la fillette dans ses bras, grimaçant légèrement au contact désagréable des vêtements mouillés contre sa peau nue. Comment pouvait-elle porter ça ?

Elle sentait bon maintenant, ça c'était franchement mieux ! La fillette toujours dans ses bras, il lui attrapa le menton de sa petite main pour qu'elle relève les yeux et lui sourit gentiment.*


J'te pardonne, mais me mords plus ! Réfléchis avant d'faire des trucs débiles ! Chuis pas les aut' ! Chuis pas ceux qu't'ont fait du mal et j't'en f'rai jamais sauf si toi tu en fais à ceux qu'j'aime ! Et t'sens plusse meilleur comme ça, et pis ... t'es même pas si mal pour une fille !


*Sacré compliment de la part du gamin qui supportait difficilement les filles.*


Puis, t'as jamais à baisser les yeux comme ça ! C'bon pour les filles qui s'écrasent et m'man dit toujours qu'un fille, ça doit pas s'écraser d'vant personne ! Et, t'vas attraper la mort dans tes vêt'ments mouillés aussi ! S'tu veux, j'ai les vêt'ments moches dans lesquels j'voyage qui sont propres dans ma besace pour c'te nuit, ça laiss'ra l'temps aux tiens d'sécher et moi j'm'en fous, j'dors bien tout nu, j'pas peur tu m'voies !
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Ainhoa.




*Aïnhoa n'eut même pas le temps de se reculer, ni même de détourner la tête que le petit garçon la pris dans ses bras.
Ça lui arrivait souvent, du moins, deux fois en peu de temps, ce n'était pas rien.
"Il aime bien me prendre dans ses bras on dirait" se disait la petite qui n'avait aucune idée de ce qui pouvait bien tourner dans la tête du garçon.
Sans plus réfléchir, elle passa ses bras autour de lui.
Elle renifla doucement, cette odeur de bois fraichement coupé n'avait rien à voir avec l'odeur suffocante de sciure qui imprégnait l'endroit ou elle avait grandi.
Elle leva la tête quand il lui attrapa le menton, plongeant les ténèbres de son regard dans les globes bleus mer de l'enfant.
Elle essuya ses larmes sans lâcher son regard, renifla un petit coup.
Elle avait bien envie de passer sa manche sur son nez mais se disait au même moment que ce n'était pas une bonne idée de salir directement ses vêtements propres.
Elle riait doucement en entendant les paroles de Nathanaël.
"Pas si mal pour une fille ? Ça veut dire que les autres filles sont nulles ?" cette phrase tournait dans sa tête un petit moment ou elle ne savait pas vraiment quoi répondre.
L'instant suivant, les mots sortirent tout seuls de sa bouche. *

C'tait pas m'chamment que j't'ai mordu…
C'tait même 'lutôt l'inverse…
S'non j't'aurais mordu plus fort…
Mais j'comprends…
J'le f'rais plus…
C'promis…

*La fillette fit une petite pause dans ses paroles pour prendre le temps de renifler une nouvelle fois ainsi que d'essuyer un peu mieux ses joues.*

B'oui j'sens meilleur !
J'llais pas t'déc'voir une fois d'plus en n'allant pas au bain…

*Elle était surprise par la gentillesse de ce gamin.
Elle n'avait, pensait-elle en tout cas, jamais rencontré quelqu'un d'aussi gentil.
Evidemment elle ne prenait pas en compte la chevaleresse rencontrée un peu plus tôt étant donné que ce n'était pas un homme.
Elle esquissa un sourire devant le gosse.*

Bah si j'fais 'ne bêtise et qu'j'me sent…
Honteux ?
C'comme ça qu'on dit ?
C'doit êt' ça j'magine.
Si j'me sent honteux j'dois pas baisser l'yeux non plus ?
'r les vêt'ments t'inquiète pas 'Naël, j'vas pas crever.
Y vont bien s'retrouver secs bientôt !
Et oui toi t'en as p't'êt' rien à faire mais moi j'veux pas t'voir t'nu !

*Elle éclata de rire en prononçant sa dernière phrase.
Ca faisait longtemps qu'elle n'avait pas rit comme ça, ça, elle ne pouvait pas lui enlever au jeune homme.*

* : En montagne, au milieu de la lande,
Se trouve une petite fleur.
Devant elle, un petit enfant
Regardant la fleur.

La fleur veut lui dire :
“Petit enfant, delivres moi”
Je suis née pour être libre
Et non pas attachée.

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