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[RP] La retraite ou la vie ?

Watriquet
Wat durant ces années s’était habitué à sa vie monacale.
Peu de distraction certes, mais le calme et le silence c’était bien ce qu’il était venu chercher ici, s’isoler de la folle course du monde, de la mesquinerie, du cynisme des hommes, des tromperies, des déceptions de ces relations et surtout de ces amis.

Le déclic fut cette horreur dont il avait souffert lors de l’assaut de Tours par les angevins. Il avait été laissé pour mort et c’est dans l’hospice qui l’avait recueilli et soigné qu’il avait pris cette décision de fuir ce monde et de faire pénitence de sa vie dissolue en se retirant dans un monastère.

Il semblait d’ailleurs qu’il n’ai manqué à pas grand monde. Ses amis, amies et amoureuses, notamment n’avait pas manifesté une grande envie de le revoir. Au début quelques courriers, auquel il avait répondu, puis de plus en plus espacées, puis plus du tout, il s’y était fait. Loin des yeux, loin du cœur, l’adage se confirmait.

Ah ! Si, il y en avait bien eu une, qui à certaines occasions, fêtes, anniversaires, lui envoyait un courrier, une de ses rares interaction avec l’extérieur, alors ces soirs là il prenait la plume et comme autrefois écrivait, retrouvait ses mots, ces vers pour la remercier.

Au fur et à mesure, l’abbé après un peu de méfiance lui avait accordé quelques libertés, certes sans grand excès, comme conduire la charrette pour aller au marché et charger avec ses frères les denrées, les ustensiles et consommables dont la communauté avait besoin. Il avait également convaincu le père supérieur d’intégrer au sein de l’abbaye une chaine de production de bière, du brassage à la fermentation. Il avait basé son argumentation sur le fait que le puits en saison chaude, ne fournissait pas suffisamment d’eau potable et que le stockage n’était pas simple et parfois elle croupissait dans les citernes. Preuves à l’appui les cas de dysenterie subit chaque année par les moines, puis l’argument qui fit mouche, la possibilité de revendre une partie de leur production, ce qui équilibrerait les comptes de l’Abbaye.

Les frères sans le dire trop fort en furent ravi et certains en abusèrent discrètement, Wat fut plutôt modéré, il n’y avait rien de festif dans une abbaye, le silence étant de rigueur, impossible de partager une bière avec convivialité avec ces frères.

La vie s’écoulait au rythme des prières, repas, corvées et repos, dans un silence ... monacal.


En ce jour de fin juillet 1469 c’était jour de marché, et le monastère avait besoin de bois de charpente pour consolider une remise, de viandes, poissons qu’ils saleraient en rentrant, et Watriquet avait chargé 5 tonneaux de bière qu’il savait qu’il revendrait pour la communauté avec un joli bénéfice aux taverniers du village.
La réputation de leur breuvage avait dépassé les frontières du comté, les habitués et les voyageurs aisés réclamaient cette bière d’Abbaye si réputée.

Il vérifia sans un mot que les frères étaient correctement installés à l’arrière et lança à la mule " Ayiiyaaa " et l’équipage s’ébranla pour parcourir les quelques lieues vers la bourgade de destination.

Peu de passage sur cette route, peu entretenue, vu qu’elle ne menait qu’au monastère et que la grimpette jusqu’au haut de la colline se terminait en cul de sac.

L’air matinal était frais, le soleil se levait en rasant les sommets des collines en dessinant sur les forêts et les coteaux de fin divins tableau toujours renouvelés, qui émerveillaient toujours Wat.

La matinée était bien avancée, lorsqu’ils pénétrèrent dans la bourgade déjà bien animée.

La première chose à faire était de décharger, de vendre les tonneaux aux taverniers qui avaient passé commande et avec l'argent récolté acheter les choses pour lesquelles il avait été mandaté.

Wat arrêta l'équipage à l'arrière de la première taverne. Il descendit et cala les roues de la charrette et fit signe aux moines qu'ils pouvaient descendre.


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Souleur, Buveur, Libertaire, Libertin mais surtout Libre esprit.
si tant qu'il en ai encore à l'heure ou vous le rencontrerez.

WAT-Else ?
Meliane.
Allez belle demoiselle, pour un si joli sourire, je peux bien vous l’offrir cette pomme….

C’est ainsi que se termine l’agréable conversation entre Méliane et le marchand de fruits. Elargissant son sourire, elle incline gracieusement le buste en guise de remerciement et réceptionne le fruit entre ses mains. Sur un dernier lever de bras, elle s’éloigne, mordant dans le fruit rouge à pleines dents.

Méliane est en escapade. Elle a quitté l’effervescence de la capitale languedocienne, ville qui ne dort jamais, seule, désireuse de se retrouver face à elle-même, en silence et sans interférence. La plupart des gens qu’elle connait, dresse le bilan de leur vie à la fin d’une année et prenne des résolutions pour la nouvelle. Elle, c’est en plein été qu’elle le fait et les plus grandes décisions de son existence ont été prises sous le soleil estival. Quant aux résolutions, elle les évite, Mel n’aime pas les contraintes.

De son départ, elle a juste averti Nell, l’irremplaçable et indispensable amie, qui informera Robin, acolyte de leur trio amical et peut être les rares personnes qui s’inquièteront de son absence. Mel à peu d’amis mais ne s’en plaint pas.

L’arrivée dans la grande ville lui a fait changer ses habitudes. Cette nuit, elle a préféré la passer entre quatre murs, à dormir sur une paillasse d’auberge au lieu de son bon vieux hamac. La pleine lune y est peut-être pour quelque chose.

Un trognon plus tard, elle tourne au coin de la rue qui mène à son auberge pour entreposer ses victuailles dans ses bagages, lorsqu’une charrette transportant de la bière accroche son regard. La vue des tonneaux la ramène immédiatement quelques années en arrière…Ste Ilinda….la connaissance de Frère Thibauld, alors qu’elle était au plus mal . La visite de l’abbaye et l’explication du processus de la fabrication de la bière, ainsi que le cadeau du moine rencontré, une chope spécialement dédicacée pour elle. Ces souvenirs accrochent encore un sourire à ses lèvres.

Son regard à la dérive parmi tous ces moines, se stabilise sur une silhouette qui lui rappelle quelqu’un. Cette carrure, cette prestance… Sauf que la robe de bure, n’aide pas à la reconnaissance absolue. Alors discrètement, elle s’approche un peu, fait quelques pas de côté sur la droite, pour avoir un meilleur angle de vue, puis sur la gauche, se concentrant sur le visage, l’air de rien.
C’est quand il cale les roues, qu’elle le reconnait, stupéfaite. Trippeur !! Ici ? Son premier réflexe serait de courir et de lui sauter dessus sans ménagement, toute à son bonheur de le revoir. Les circonstances très particulières menant à leur rencontre datent de tellement longtemps. Mais il faut avouer que cette attitude manquerait de ...dignité ? Oh à ce stade là, Mel n’est plus à ça près, mais elle décide néanmoins d’opter pour un peu plus de subtilité.

De sa démarche légère et dansante, elle s’approche du dos masculin. Elle se hisse sur la pointe des pieds (oui elle a gagné en années mais pas en centimètres) pour lui poser ses mains sur les yeux et :


Si vous m’offrez à boire, je vous rends la vue…
Watriquet
Les frères Jacques et Daniel descendirent de la charrette avec une précaution et une méfiance excessive, comme si mettre pied à terre dans ce village populaire les engloutirait dans le marigot infernal du vice.
Wat qui avait connu la vie, s’exaspérait de ce comportement pudibond.

Il sentit tout à coup des mains se poser sur ses yeux sans qu’il ne s’y attende.
La vie monacale lui avait fait perdre ses réflexes et sa vigilance.
Il n’avait bien sûr pas d’arme sur lui, ce serait à mains nues qu’il devrait se défendre.
L’adrénaline n’eut pas le temps de monter quand il entendit une voix féminine :
Meliane. a écrit:

Si vous m’offrez à boire, je vous rends la vue…


Cela désamorça immédiatement sa tension.
Il analysa la situation en une fraction de seconde : C’était une fille, de petite taille, elle semblait même être sur la pointe des pieds pour atteindre son visage.
Cette attitude était plus puérile, qu’agressive. Si cela n'avait pas été le cas c’est sans doute une lame qu’il aurait dans les reins ou autour du cou.

Mais le moine Jacques se mit à hurler :

Lâcher notre frère, Diablesse tentatrice,
Ne nous sollicitez pas par vos vices !
Dominus vobiscum, Vade retro satana *
Sors de ce corps et ne nous tente pas !


Wat ôta délicatement les mains qui lui obstruaient la vue et se retint d’éclater de rire, en voyant Jacques les 2 mains tendues en avant tenant sa croix pour se protéger de cette "Diablesse’" alors que la situation n’était pas à ce point dramatique

Allons Frère Jacques ? Dormez-vous ?
Ne voyez vous pas que c’est une enfant qui joue ?
Elle me fait sans doute une plaisanterie
Et obtenir une aumône pour ce prix.


Toujours en tenant les mains de son interpellatrice, il se tourna en préparant une leçon.

Jeune fille ce n’est pas le bon procédé
Pour obtenir notre part la charité.
Seul le travail paie et par la prière
Tu solliciteras la générosité de notre père.


Il faisait face à son interlocutrice, ce n’était pas une enfant et plus une jeune fille.
Mais ses yeux son visage ne lui était pas inconnu. Les rouages de sa mémoire s’emballèrent pour donner un nom à ce visage, son front se plissa durant cet exercice. Il desserra l’emprise de ses mains.

Méliane ! Quelle coïncidence ?
Louée soit cette providence !
Je suis ému de vous voir ici,
Mais allons discuter loin de mes… amis.


Il se retourna vers les moines hébétés, qui ne savaient que faire.

Jaques, Daniel, déchargez les tonneaux !
Et surtout faite signer le bordereau.
Je vais convertir cette enfant,
Et cela risque de prendre du temps.



Il se retourna vers Méliane, il ne pouvait se départir du sourire qui lui était monté au visage, comme cette envie de vivre retrouvée.

Il croisa les bras et pencha la tête comme un pénitent ou un confesseur, mais c’était surtout pour n’être entendu que de Méliane et il dit tout bas.

Avez-vous le temps de bavarder ?
Nous avons tant de choses à nous raconter.
Je voudrais bien fêter nos retrouvailles,
Mais un moine n’a pas la moindre ferraille.

Eloignons nous de mes compères,
Qui ont des principes un peu austères.
Marchons un peu, le voulez-vous ?
Allez, racontez-moi, dites-moi tout.



* Le Seigneur soit avec nous, Retire-toi, Satan !

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WAT-Else ?
Meliane.
Surprise par la diatribe d’un moine qu’elle n’avait pas vu venir, Méliane est déçue. Il lui a gâché sa surprise !
Eh oh, il va se calmer le Frère La Vertu oui !! Il devrait prendre l’air plus souvent ! Ses yeux s’assombrissent de colère, mais Wat intervient avant que son mauvais caractère ne fasse surface. Wat est beaucoup plus diplomate qu’elle pour désamorcer la situation et elle le laisse gérer.
Elle va jusqu’à mordiller un sourire à entendre :


Je vais convertir cette enfant,
Et cela risque de prendre du temps



C’est également un grand plaisir pour moi Wat. J’ai toujours du temps pour vous. Maintenant que je vous ai, je ne vais pas vous lâcher. Et vous savez quoi ? J’en ai moi de la ferraille.


Sans plus de cérémonie, elle lui décroise les bras, en prend un pour l’entrainer avec elle et lui montre une taverne située un peu plus loin.

Je vais acheter un cruchon de bière,emprunter deux chopes dans cette auberge et nous pourrons aller le partager à l’ombre des platanes là bas.
Et je tiens à vous préciser, que c’est de l’argent honnêtement gagné, puisque j’ai arrêté de brigander.


Et voilà qu’elle commence à parler en rimes elle aussi. Wat est contagieux.

Ainsi fut fait et l’assise d’un banc sous les frondaisons, jouxtant une fontaine, accueille les retrouvailles. Elle distribue le liquide pétillant et trinque avec plaisir, avant de délester sa chope de quelques gorgées.


Hum, c’est qu’il y a beaucoup de choses à dire, je ne sais pas par où commencer…

Oh que si Méliane sait. Il faut juste qu’elle accepte de te livrer, s’extirper de sa nature secrète que peu de personnes comprend. Tout le temps passé sur les routes à ne compter que sur elle seule, à ne faire confiance à personne, faire attention à ce qu’elle dit, à mentir ou noyer le poisson, tout cela a laissé des traces indélébiles. Mais elle fait des efforts face à ses amis, elle se dépouille petit à petit, comme on effeuille une marguerite, patiemment, pétale après pétale.

Alors d’abord, comme dirait un joueur de soule, elle botte en touche :


Sans dec’ Wat…Vous sachant libertin et ainsi habillé d’une robe de bure, j’ai du mal à…associer véritablement les deux images…j’y vois comme une dissonance


Sourire taquin est offert

J’ai envie de dire que l’habit ne fait pas le moine…

Et pour en revenir aux nouvelles, on commence par un sujet bateau, ouais, le lieu où on habite, ça c'est bien, surtout s’il s’agit de Montpellier. Cette ville suscite toujours une réaction, bonne ou mauvaise. D'ailleurs, la plupart du temps lorsqu’elle en parle, les réactions ressemblent beaucoup à celle du Frère Jacques de tout à l’heure.

Sinon j’habite Montpellier…Au soleil du Languedoc, les pieds dans le sable

Avale quelques gorgées de plus, avant de poser la question qui lui brule les lèvres :

Et vous ? Toujours pas envie de quitter vos quatre murs ? Z’êtes bien palichon hein ! L’astre de nos jours vous ferait du bien …
Watriquet
Méliane avait rapidement pris les choses en mains notamment son bras, un cruchon de bière et la conversation.
Elle l’avait entrainé à l’écart sur un banc près d’une fontaine, l’ombre de la ramure des arbres les protégeaient du soleil qui prodiguait sa délicieuse chaleur estivale.

Wat trinqua avec elle avant d’engloutir quelques gorgées rafraîchissantes en l’écoutant et la regardant avec attention.
Après tant de mois cloîtré, confiné, tout ceci avait goût de liberté retrouvée qu’il dégustait avec délice.

Il reprit la conversation :

En effet l’habit ne fait pas le moine,
Mais je suis bien heureux chère Méliane
Que vous soyez revenue à des choses plus sages,
Notamment arrêter le brigandage.

Ne croyez pas que je manque de soleil pour autant
Je sors beaucoup et travaille aux champs,
Mais si vous me trouvez aussi pâle,
C’est cette bure qui me protège du hâle.

Vous pensez bien qu’un poète libertin
Entre quatre murs ronge son frein.
J’ai essayé mais je n’ai pas la vocation,
J’exècre le silence et le manque d’action.

Vous avez vu ce brave Jacques,
Qui en vous voyant fit une attaque
C’est un orphelin qui a été recueilli,
Le pauvre n’a rien connu de la vie.

Élevé ainsi dans le dogme et les préjugés,
Il ne connait des femmes que l’origine du péché.
Moi qui ai vécu… comme … vous le savez…
J’avais deux modes de vie à comparer,

Le calme de la vie du monastère,
La bienveillance entre frères.
La vie réglée, les heures régulières,
Entre messes, corvées et prières.

Loin de toute cette continuelle agitation,
Les amis, les amours, les joies, les déceptions,
Les tavernes, les chansons, les rires
Sans oublier de pécher par plaisir !



Wat s’était un peu exalté sur ces dernières phrases.
Voyant sa robe de bure, il se rendit compte que ses propos étaient déplacés.
Il regarda autour de lui, mais le brouhaha de la rue couvrait leur conversation et les passants étaient plus préoccupés par les étals du marché que par ce qui ce disait sur ce banc.

Il toussota pour reprendre un peu de contenance et reprit avec un ton calme et posé.


Notre rencontre est un signe de la providence,
Je ne voudrais pas laisser passer cette chance.
Seriez-vous offusquée d’être accompagné
Par un moine fraîchement défroqué ?


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WAT-Else ?
Meliane.
Boit le contenu de sa chope autant que les paroles trippeuses qui se déversent comme si un barrage venait de céder. Propos qui dépeignent ce qu’elle a souvent ressenti.

Il m’arrive la même chose lorsque je vais chez les nonnes. Au début, ça me fait un bien fou, je goûte la quiétude, mais ensuite je commence par oublier les prières, je loupe les complies ou les vêpres … Et je fais aussi le mur de plus en plus souvent, alors finalement il est préférable que j’en sorte…

Oui ben il faudra lui rappeler à l’occasion, que s’il est sur terre c’est un peu grâce à une femme hein…Bon un homme aussi me direz vous, mais sa mère a passé 9 mois à le façonner. Et tout ça pour quoi ? Pour en faire un homme, aussi mysogyne et obtus qu... , ‘fin un religieux quoi ! De leur part, faut pas s’attendre à mieux.

On aura compris que Méliane ne porte pas les ecclésiastiques dans son cœur.

Rit de l’entendre mentionner avec emphase tout ce qui lui a manqué.

C’est tout ce qui fait le sel de la vie, qu’elle nous est si chère.

Et la question se pose. Elle était partie en solitaire et imaginé le rester. Mais voilà que l’imprévu fait ressurgir cet homme qui l’a tant marqué des années auparavant. Elle croit au destin, au chemin tracé même si l’on fait des détours ou si l’on se perd avant de le fouler à nouveau. S’il se trouve à nouveau sur sa route, c’est qu’il doit en être ainsi. Il a besoin d’amusement, tout comme elle, ça tombe bien.
Elle plisse les yeux, et réfléchit à haute voix, une lueur d’amusement teintant ses prunelles vertes :


Hum… serez vous un bon compagnon de route ? Vous savez cuisiner ? Vous repérer dans la forêt ? ou dormir sans ronfler ?

S’interrompt le temps d’un léger rire et reprend :

Moine fraichement défroqué… ça vous donne un petit côté dévoyé que j’aime bien. On devrait arriver à se supporter.

Mais du coup, nombre de questions se pressent dans la caboche brune. Des questions d’ordre pratique.

Mais il va vous falloir retourner au monastère, prendre vos effets, faire vos adieux peut être ? Des tonneaux vides à ramener ? Même si vous compères peuvent s’en charger, j’imagine que vos bras ne seront pas de trop.
Je peux vous attendre ici, le temps que vous régliez tout ça. Je ne suis tenue par aucun impératif.


Quelques gorgées de bière descendent rafraichir le gosier en attendant la réponse.
Watriquet
Méliane et lui semblaient avoir toujours comme il y a longtemps le même point de vue, sur les ecclésiastiques, la place des femmes dans la société et la vie en général.

Pour les moines la vie est d’origine divine,
Et occultent toute la part féminine.
Ils ne regardent qu’avec ces oeillères
Du dogme, des livres et des prières.


La conversation devint plus pratique, sur les questions de logistique, ce qui confirmait qu’elle acceptait qu’il l’accompagne dans son périple.

A travers champs, les bois ou les villages,
Je sais être un bon compagnon de voyage.
Je cuisine et glane la pitance dans les bois,
Quant aux ronflements ? Sachez que je ne m’entends pas.


Il sourit de sa plaisanterie, mais c’était vrai, si il ronflait, il ne s’en apercevait pas de lui-même, qui lui aurait dit alors qu’il dormait seul dans sa cellule au monastère ?
Il lui laisserait constater par elle-même au court des prochaines nuitées, si il ronflait ou pas.
Dans les bois elle pourrait prendre de la distance et en auberge, rien ne les obligeait à prendre une seule chambre. Enfin tant que la bourse ou la vie ne les obligeaient pas.

En tout cas elle était pragmatique et souhaitait sans doute se mettre en route rapidement.
Il en tint compte, ils auraient tout le temps de bavarder en chemin.

Il faut en effet que j’allie saluer mes compères,
Et leur dire que je ne retourne pas au monastère.
Par contre il faudrait faire un petit détour,
Par ma masure, dans la ville de Tours.


Un sourire entendu se dessina sur ses lèvres,

Je ne voudrais pas rester habillé en curé,
J’ai une certaine réputation à préserver
Et puis prendre des affaires, des provisions
Que je veux prendre à la maison.


Il redevint sérieux et réfléchit un instant pour préparer un plan.

Je vais inventer une raison,
Pour quitter nos amis moinillons.
Restez là, mais ayez l’air triste,
Je vais vous montrer mes talents d’artiste.



Il se leva, traversa la place et rejoint, les moines qui avaient fini avec peine le déchargement des tonneaux pleins et le chargement des vides.

Il regarda un instant le soleil en face, ce qui lui fit monter des larmes qui mouillèrent les yeux. Il prit l’air contrit et en reniflant, parla un peu fort pour se faire entendre de Méliane qui, il l’espérait, n’en perdait pas une miette.

Cette cousine m’apprend le malheur qu’elle subit,
Sa mère, ma grand-tante est à l’agonie,
Je dois lui prodiguer les derniers sacrements,
Puisque nôtre père peut la rappeler à tout moment.

Retourner au monastère, sans moi,
Et exprimez au grand prieur mon désarroi,
Je n’ai pas de date de retour fiable,
Tant les voix du seigneur son impénétrable.


Wat fit demi-tourl'air accablé et laissa planté là Jaques et Daniel qui hébétés ne savaient que répondre.

Il revint près de Méliane,

Voila le travail, est fait, je suis libre,
Je vais retrouver mon équilibre.
J’ai tant de choses à rattraper,
Que je ne sais par quoi commencer.

Si avez vidé votre chopine,
Allons-y ma chère copine,
Et nous continuerons notre bavardage,
Allons ! commençons ce grand voyage !


Il lui tendit le bras pour qu’elle se lève et lui prenne la main.
Wat était guilleret comme un gamin qui sentait qu’il allait pouvoir faire pleins de bêtises.

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WAT-Else ?
Meliane.
Minois relevé vers son compère, Méliane tait les réflexions qui lui viennent.
Oui on va leur en parler de « l’origine divine » aux femmes qui ont accouché, qui ont ressenti l’indicible douleur, victimes d’infections, qui ont souffert des mois avant de s’en remettre, sans parler de celles qui n’ont pas eu la chance d’en réchapper…

Mais l’heure est plutôt aux réjouissances en cette belle journée, alors elle s’extirpe de ses pensées pour sourire au sujet des ronflements.


Si vous vous réveillez avec un bâillon dans la bouche, vous saurez pourquoi….


Elle l’écoute un peu surprise évoquer son plan. Triste, oui elle sait faire, mais pourquoi donc…
Elle l’observe s’abimer dans la contemplation du soleil et aux premières paroles, Mel comprend qu’elle va avoir du mal à garder son sérieux. Tête baissée, épaules prétendument écrasées par le chagrin, main sur sa bouche, elle se mord l’extrémité des doigts pour ne pas éclater de rire.
Une fois Wat revenu à sa hauteur, notant avec satisfaction la mine ahurie des moines, elle baisse la voix pour lui demander :


Vous êtes toujours aussi expéditif ?


Elle pose élégamment sa menotte sur la main proposée, comme une dame de la cour le ferait et attend de faire quelques pas avant de plaisanter en levant les yeux au ciel:

Et voilà, à peine défroqué, que déjà vous mentez…Je ne sais pas ce que je vais faire de vous Wat…. Mais si un jour vous devez vous reconvertir, voilà une profession toute trouvée….

Comme on dit chez moi : Andiamo…Nous allons ramener ce cruchon emprunté au charmant aubergiste, je vais aussi récupérer mon baluchon et allons faire un tour à Tours…et ensuite je vous amène à Montpellier, ça vous dit ?


C’est ainsi que débuta leur périple, un après midi à rire, égrener quelques confidences et anecdotes sur leurs vies respectives. Prendre le temps de refaire connaissance en chair et en os et non plus de façon épistolaire.

Alors que le soleil est en train de perdre son éclat, ils aperçoivent enfin les contreforts de Tours :


Alors Wat, programme de ce soir : boire plus que de raison et danser sur les tables ?
Watriquet
Le voyage se passa sans embûches.
Ils dissertaient de divers sujets le mensonge en fût un :

N’avais je pas commencé à me mentir à moi ?
Vivre au monastère et le faire sans la foi ?
La vie ce n’est pas ça, je l’ai compris,
Vos lettres m’ont ouvert les yeux et me voici.

Comme professionnel du mensonge
Est-ce à la politique que l’on songe ?
Ou à l’église ou camelot ou gredin ?
Aucun de ceux-là ne me convient.


Ils évitaient bien d’évoquer leur vie personnelle. Le passé… c’est passé.
Wat regardait vers l’avenir à présent.

Le soleil couchant commençait à ombrager les coteaux et dans une lumière orangée Tours fût en vue, comment allait-il retrouver son foyer ?

Ils atteignirent son humble masure, toujours là, le jardin envahie d'herbes folles, mais
elle lui semblait toujours aussi accueillante comme son doux foyer.
La porte gémit lors de son ouverture, comme un personnage que l’on réveille d’un trop long sommeil.

Meliane. a écrit:
Alors Wat, programme de ce soir : boire plus que de raison et danser sur les tables ?


Boire et danser, c’est un bon programme
Laissez-moi me débarrasser de cette tenue de moine
Pour boire je dois avoir ce qu’il faut ici
De la bière et du vin bien meilleur quand il vieilli.


Entrez Méliane, dans mon humble logis,
Soyez indulgente je vous en prie,
J’ai l’impression de l’avoir quitté hier,
Rien n’a changé ... mis à part la poussière,


Il alla chercher dans son coffre un flacon, un petit tonnelet et deux chopes qu’il disposa sur la table.

Je vais me changer, je vous laisse un instant.
Servez vous un verre de vin ou bière en attendant.
Pour danser, j’ai mon luth pour vous accompagner
Et voici une table si le sol n’est pas assez.


Un sourire amusé élargie ses lèvres en pensant que cette soirée sera bien moins ennuyeuse et solitaire qu'au monastère.

Il prit des affaires dans son armoire et disparut derrière un paravent,pour se changer.

Il ajouta à l'intention de Méliane :

Si vous voulez vous délasser ou vous rafraîchir,
Et si un prendre un bain vous ferait plaisir.
Je peux faire chauffer de l'eau,
J'ai un baquet du savon et tout ce qu'il faut.


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WAT-Else ?
Meliane.
Et voilà, Mel avait fait une bourde. Pas bien grande non, mais au point que Wat n’avait pas compris ses propos. Mel souffre de ce qu’elle appelle « un déficit de communication…orale », cette difficulté à se livrer se répercute jusque dans les conversations les plus anodines. En prime, persuadée qu’elle est, que quasiment tout le monde suit le même cheminement de pensée qu’elle, elle ne prend pas la peine de détailler précisément ses paroles. Elle se dépêche donc de détromper son partenaire.

Non Wat, ce n’est pas du tout ce que j’ai voulu dire. Je ne vous traite pas de menteur. J’évoquais le fait que si vous ne vouliez plus être boucher, vous pourrez toujours évoluer vers la profession de comédien ; vous en avez les aptitudes.

Elle entre à la suite de Wat dans son « humble logis» comme il dit, presque à pas feutrés, comme si elle craignait de déranger le silence qui règne, autant que la poussière.

Humble, humble…c’est vous qui le dites. Le mien ne fait que la moitié du vôtre…voire moins

Tandis que l’ancien moine disparait, son regard fait le tour de la pièce, remarquant l’agencement pratique et se rapproche de la table pour leur servir à boire, se saisissant de la carafe.

Je vais opter pour du vin pour débuter cette soirée. Par contre, je vous averti, je ne compte pas danser seule. Vous poserez votre luth et nous fredonnerons pour donner le rythme.

Elle aurait peut être dû attendre le retour de Wat, par politesse, mais elle n’y tient plus et avale quelques gorgées désaltérantes, se retenant de faire claquer sa langue.


Hum… Effectivement, ce vin est fameux. On pourra emporter quelques bouteilles pour la suite du voyage...

Je ne dirais pas non à une simple bassine d’eau pour me dépoussiérer du voyage. Je préfère attendre pour le bain, si je le prends maintenant, j’ai peur que la fatigue du trajet ne m’assomme.
Je ne voudrais pas vous faire faux bond pour cette première soirée hors du monastère


Sourit pour elle-même et entreprend d’alléger son verre, tandis que le bruissement des vêtements qu’on laisse tomber à terre parvient à ses oreilles.
Watriquet
Wat sortit de derrière le paravent avec ses vêtements du quotidien dans lesquels il se sentait beaucoup plus à l’aise qu'en robe de bure.
Il constat néanmoins que la vie monacale, sédentaire, lui avait fait prendre un peu d’embonpoint.
Il avait bouclé sa ceinture au dernier cran, mais sa chemise cachait la disgracieuse proéminence de son bedon.
Il pensait que de repartir sur les routes lui permettrait de perdre cet excès pondéral.

Méliane un verre à la main le regardait et en allant remplir une bassine d’eau fraiche pour elle, il lui dit.

Je me sens beaucoup mieux habillé ainsi.
Je vois que pour le vin vous êtes servie.
Voici la bassine d’eau claire pour vous rafraichir,
Et c’est aussi du vin que je vais me servir.


Joignant le geste à la parole, il se servit et trinqua avec Méliane en la regardant franchement dans les yeux en faisant tinter les chopes.
Il but deux gorgées de vin et fit franchement claquer sa langue.


Il posa sa chope sur la table et pris son luth.
Il retendit les cordes pour obtenir le bon accordage. laissant le temps à Méliane de se débarbouiller.

Si vous voulez danser avec moi
Quelle musique nous donnera le la ?
Pour prendre le rythme et nous échauffer
Je vais commencer par ce petit couplet.


Il désigna un tambourin qui était accroché au mur :

Vous pouvez prendre ce tambourin et tapez des pieds
Pour me donner du rythme et m’accompagner.
Laissez-vous emporter par la mélodie
Improvisez une danse si ça vous dit.


Il entama une chanson qu’il avait apprise d’un autre troubadour, joyeuse et entrainante au rythme soutenu pour qu’elle puisse danser :


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si tant qu'il en ai encore à l'heure ou vous le rencontrerez.

WAT-Else ?
Meliane.
Finissant son verre, Méliane l’observe revenir en acquiesçant.

Je vous préfère ainsi, vous êtes bien plus beau.

Elle sourit pour trinquer avec lui, plongeant son regard dans le sien avec assurance.
Pendant que Wat accorde son luth, elle entreprend de se rafraichir en s’aspergeant le visage, appréciant le contact de l’eau sur la peau halée de ses bras. Une envie soudaine lui fait lever les yeux sur le musicien. Elle continue à plonger ses mains dans l’eau l’air de rien, mais ne pense qu’a une chose : l’arroser !
Mais à la vue de son extrême concentration elle abandonne cette idée, qui reviendra surement plus tard.
Un dernier coiffage de ses boucles brunes à l’aide de ses doigts humides, achève le rafraichissement.

Depuis sa plus tendre enfance, Mel a toujours aimé danser. C’est sa mère qui lui a transmis cet amour, elle qui avait rencontré celui qui allait être un piètre géniteur, lors d’un bal masqué, en Italie.
Et bien plus tard, lors d’une rencontre fortuite avec Diego, sur l’ile aux vaches, Mel a même pris des cours.
Le langage du corps, première forme de communication entre les êtres. Ce que les mots même ne peuvent exprimer, quelle que soit la nature de l’incapacité, notre corps le traduit.

Qui n’a jamais éprouvé ce sentiment de liberté, de se laisser porter par la musique, le rythme de simples percussions au diapason de nos battements de cœur. Sauter, virevolter, tanguer, onduler, s’affranchir des codes, s’oublier et n’être plus qu’une boule de ressentis.

Elle se saisit du tambourin et ouvre la fenêtre, pour souffler sur la peau tendue de l’instrument, expulsant la couche de poussière à l’extérieur.
Elle en éprouve le son en tapant quelques coups secs et vérifiant la solidité des cymbales disposées tout autour du cercle.

Et la musique s’élève, festive et légère. Il ne lui faut quelques courts instants pour trouver le rythme et décider à quel moment faire retentir son accompagnement. Ensuite elle se laisse emporter, elle alterne les pas chassés avec les tours sur elle-même, mimant tour à tour le roi bougon ou la reine amoureuse qui lui préférait un jeune célibataire. Elle lève les bras et les jambes en cadence. Ici, il n’y a plus de volte ou danse de salon compassée, c’est la libération des sens.
Elle note quelques similitudes entre les paroles et leur situation actuelle et lui lance quelques œillades taquines.
La fin de la chanson voit une Méliane, quelque peu essoufflée mais ravie, visage barré d'un franc sourire.

Merci Wat ! Quelle magnifique chanson. A mon tour maintenant...Je suis loin d’avoir votre maitrise du luth mais ce petit tambour devrait faire l’affaire.
Je me rappelle d’une chanson que ma mère me chantait naguère… Le rythme débute lentement et ensuite s’accélère…


Méliane plisse sous l’effort de la réflexion et chantonne à mi voix, sa main levée battant la mesure

..una matina, nana…na na….
Bella ciao, bella ciao….


Et les souvenirs se font plus précis, elle se rappelle une rue ensoleillée d’Italie où elle chantait à tue tête avec sa mamma…sa voix prend de l'assurance, sa posture aussi...

Voilà ça faisait ça….

Elle tend les bras vers le brun, dans une invite cordiale

Allez Wat, faites moi plaisir, venez … venez danser
Watriquet
Wat ne pouvait pas refuser l’invitation de Méliane .
Premièrement, pour ne pas la vexer. Secundo parce qu’elle c’était son invitée. Tertio parce qu’elle avait apprécié sa chanson et dansé face à lui et puis surtout parce qu’il en avait envie.

Dans sa vie Wat avait fait danser les autres en jouant de la musique. Mais il n’avait jamais dansé de danses à deux, ces danses sophistiquée réservées aux bals des nobles qui, face à face ou se tournant autour avec des manières pompeuses, se faisaient une cour précieuse en s’effleurant à peine la main. Il trouvait ce genre de danses ridicules

Oui, il avait dansé des caroles, des branles ou farandole, lors de bals populaires en faisant de grandes chaines ou rondes dans lesquelles le désordre et l’alcool lui permettaient de ne pas avoir à compter ses pas.

Là, face à Mel, c’était différent, à l’évidence elle avait appris à danser.
Elle dansait avec grâce, elle dégageait une aisance et une sensualité dans chacune de ses attitudes. Il craignait qu’en se joignant à elle de briser cette harmonie.

Il l’observa pour apprendre et copier sa manière de bouger, les pieds, les mains, mais il était hypnotisé par l’ondulation de ses hanches. Il se dit qu’il ferait bien de se plonger la tête dans la bassine d’eau claire pour se rafraîchir les idées.

Il prit le temps de déposer délicatement son luth, en continuant d’observer ses pas et ses passes. Il était tiraillé entre l’envie de se joindre à elle et la peur d’être ridicule.
Il ne pouvait rester trop longtemps dans l’indécision et il se jeta à l’eau.

Il levant les bras et tapant des mains dans le rythme, en tant que musicien ce n’était pas difficile et ça lui permettait d’entrer dans la danse, au sens propre du terme.
Il observa avec attention ses pas et fit au mieux pour les imiter.

Vous dansez avec grâce et prestance
Je n’ai pas comme vous cette aisance.
Ces mois de réclusion astreignante
M’ont un peu rouillé, soyez indulgente.

Cette chanson ne m’est pas inconnue,
Ce chant troubadour m’est déjà parvenu.
C’est l’hymne de résistants italiens,
Rebelle et insoumis si je me souviens.


Il tournait autour d’elle, toujours en tapant des mains au rythme de son tambourin, en la regardant tête haute pour capter son regard et dérober à ses yeux ses pas parfois en désaccord avec les siens.
Il reprenait à chaque fois avec enthousiasme le refrain et ânonnait avec elle le reste des paroles.

Bella Ciao, Bella Ciao, bella ciao ciao ciao…
nanana na… nanana na… nana… na ...na ... na…naaaaa…



Il se rappelait avoir vu ces danses sévillanes dans lesquelles le danseur et la danseuse jouent l'approche, l'affrontement, la fuite et l'amour. Il s’en inspira et se pris au jeu.


A force tourner, il se sentait grisé.
Le regard de Mel, son sourire, sa joie, son déhanché voluptueux et leur communion lors de cette danse, rallumaient en lui des sensations charnelles.

Il se retint de la prendre par les hanches ... de l’enlacer, .... de l’embrasser … Non ! Ces mois d’abstinence et son passé libertin, lui enflammait l’âme.

Finalement la tête dans la bassine d’eau fraîche lui serait sans doute très salutaire.

Il attendit le dernier coup de tambourin et se rua vers la bassine et s’immergea la tête entièrement.

Cela lui remis les idées en place, il prit un linge pour s'éponger et revint vers elle :


Méliane, excusez-moi j’avais si chaud,
Que je me suis mis à transpirer à seau.
Allons, buvons à nouveau et trinquons,
Et si vous voulez après nous redanserons.


Il servit du vin et lui tendit une chope.


.
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Souleur, Buveur, Libertaire, Libertin mais surtout Libre esprit.
si tant qu'il en ai encore à l'heure ou vous le rencontrerez.

WAT-Else ?
Meliane.
Presque toute son attention centrée sur la danse, Mel avait néanmoins perçu le trouble du musicien. Plus apte à faire danser les autres que lui-même, son indécision était visible. Et puis, il l’avait finalement rejointe, presque timidement au début, pour s’affirmer par la suite.
Menton levé, yeux amusés, plantés dans les siens, bouche rieuse, les corps se rapprochant, se frôlant, ou s’éloignant selon les rites de la séduction, Mel revivait. Il y avait tellement longtemps qu’elle n’avait dansé de cette façon, libre et sensuelle.
Le charme de Wat n’était pas étranger à son plaisir. Il y avait toujours eu entre eux cette attirance sous jacente, souvent formulée à demi mots, pourtant à peine explorée. Elle se sentait belle et désirable sous son regard, ses mains dessinant des arabesques, ses hanches ondulant souplement, une envie d’enchanter naissait.

C’est avec surprise qu’elle le voit plonger sa tête dans la bassine et ne peut retenir son hilarité.
La proposition d’hydratation est la bienvenue, temps de repos mérité, avant de nouvelles passes.

Santé Wat !
On va continuer à danser tant que nous avons de l’eau pour vous rafraichir.

Ils ont alterné danses, chants et boissons tout le long de la nuit.
A tel point que Mel est incapable de se souvenir du moment où elle a décidé d’aller se coucher, ainsi que de l’endroit où elle s’est endormie. Quoique Wat ne devait pas être plus frais, certes habitué au vin de messe et bière fraichement brassée, mais avalés en moindre quantité.

Nul doute que le départ prévu le lendemain, s’en trouverait reporté.
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